Nouvelle Zélande des années 80, 410 photos

C’est au hasard de recherches sur Ebay que Vincent Pennetier est tombé sur une superbe collection de photos des années 1980 de Nouvelle Zelande et un peu d’Australie. Cette collection provenait de brochures nommées « Cavalcade of truck ». On y trouve de toutes les marques, depuis les camions Américains, Anglais, Asiatiques, d’Europe également avec même du Berliet et du FIAT. Un festival pour les rétines ! 410 photos incroyables à découvrir tranquillement ici : https://www.fierdetreroutier.fr/piwigo/index.php?/category/nouvelle-zelande-dans-les-annees-80

Ed Nolloth, routier en Nouvelle Zélande

La Nouvelle-Zélande reste encore assez méconnue pour nous pauvres routiers français que nous sommes. Avec un peu plus de 24h de vol par avion pour s’y rendre, ce n’est pas demain la veille qu’on ira y livrer.

 

Etendu sur plus de 1600km, le pays est divisé en 2 iles reliées par ferry, la traversée dure 3h30. Le sud du pays, plus sec et chaud a des paysages époustouflants ! C’est dans cette partie du pays que vivent la plupart des européens blancs, les Moaris vivant eux au nord.

Malgré tout celà, il m’a apparu intéressant d’en savoir un peu plus sur ces routiers du bout du monde qui roulent avec de magnifiques attelages.

C’est Mat Ireland, un grand passionné de transport qui m’a mis en relation avec Ed Nolloth, titulaire du permis depuis 2011, installé depuis 3 ans et demi dans ce pays du Pacifique.

Employé chez Matthews International Transport, Ed, jeune trentenaire, se rend une première fois en Nouvelle Zélande en temps que touriste. Une rupture amoureuse, et l’envie de voir autre chose, l’ont poussé à changer d’air. Arrivé en Nouvelle Zelande, il s’installe à Temuka au sud de l’île. Son permis de conduire anglais, lui permet de rouler sur place et découvrir un peu le pays. Le hasard faisant bien les choses, il rencontre sa petite amie, juste avant de revenir en Angleterre.

Les camions en Angleterre de Ed Nolloth :

6 mois plus tard, il revient, pour s’installer définitivement au beau milieu du Pacifique. Une opportunité qui ne se refuse pas le pousse à s’installer avec sa petite amie, chauffeur poids lourds également à Wellington au nord de l’île. Dans ses projets, il souhaite reprendre l’activité de son employeur actuel. Son intégration au pays a été des plus faciles, ici, il y a de la place pour ceux qui veulent travailler. Sa première sérieuse expérience pour un entrepreneur agricole est variée avec principalement des missions de livraison de transport d’aliment pour bétail, d’ensillage, et principalement en plateau. Passé le delai de 12 mois, il faut passer une rapide formation pour obtenir un vrai permis de conduire local.

Les débuts de Ed en Nouvelle-Zélande

L’entreprise pour laquelle il roule actuellement à mi-temps compte 120 camions dont 110 Volvo. Une semaine sur deux, il travaille au bureau, et souhaite devenir le dirigeant de la société après le départ en retraite de son employeur. L’autre semaine, il effectue une tournée pour la poste entre Lower Hutt et Gisborne, soit 600km, avec des livraison en route, et des correspondances à l’aérodrôme de Palmerston North et un avion postal ! Arrivé à Gisborne, il prend 10h de repos au Motel pour faire le trajet en sens inverse.

La RSE en Nouvelle Zélande est simplissime, et ferait rêver bien des conducteurs européens. Il n’y a pas de tachygraphe dans les véhicules, les conducteurs doivent simplement consigner leurs heures dans un road book, le carnet de menteur, le « lie book ».

Chaque jour, il doit y avoir 10h de coupure, soit 14h de disponibilité. Au bout de 5h30 de conduite, il faut s’arrêter au moins 30 minutes, donc sur 14h, un chauffeur peut rouler 13h. Au bout de 70h de volant, il faut prendre 24h de pause.

La vitesse des poids lourds est limitée à 90km/h, mais tolérée à 100 pour faciliter les dépassements.

Les contrôles de police sont assez peu fréquents, et se déroulent dans une ambiance plutôt bon enfant. La police surveille surtout la surcharge avec des check points installés un peu de partout. Il existe assez peu de restrictions pour les poids lourds, mais à part quelques petites routes. Le standard du camion ici, c’est une combinaison de camion remorque de 25m, avec jusqu’à 62t de poids total.

En dehors de Wellington et Auckland, il y a assez peu de circulation, c’est le bonheur !

Simplissime.

Temuka transports, une entreprise au sud du pays ou Ed a travaillé avec sa fiancée 

En Nouvelle zelande, il y a assez peu de truckstops. Chaque commune dispose de toilettes publiques qui sont toujours nickel. 75% des routiers qui découchent dorment au Motel, leur patron paie pour la nuit ainsi que pour le repas du soir, ce n’est pas désagréable après une journée de route que de dormir dans un vrai lit, et de disposer de sanitaires propres.

En Nouvelle Zélande, le chauffeur routier est plus respecté qu’en Europe. Bien sûr, il y a comme partout des excités qui ne supportent pas de suivre un camion, mais la plupart des gens savent à quel point le camion est vital pour l’économie du pays avec des exportations dans le monde entier du bois, produits laitiers et viandes.

Un routier en Nouvelle Zélande gagne entre 12 et 21€ de l’heure, en fonction de son expérience et de son travail. Bien que les prix de l’immobilier aient légèrement augmenté avec la crise du Covid car beaucoup de monde souhaite s’installer dans l’un des pays les moins touché au monde par la crise, la vie est moins chère qu’en Angleterre.

Pour Ed, la vie ici c’est un peu la paradis. On trouve des boutiques specialisées avec des produits alimentaires anglais ou européens. Seul problème, l’éloignement géographique et le coût du voyage, encore plus accentué ces derniers temps avec la crise sanitaire. La famille et les amis lui manquent énormement !

Yates Freight Ltd dans la région de Wellinton, son entreprise actuelle

Un tour du monde avec Outback

Régalez-vous avec ces photos prises lors de mes voyages. J’ai plusieurs fois quitté l’Hexagone pour aller voir de l’autre côté de l’horizon. Par la même occasion, j’en ai profité pour prendre des photos de camions. On reste routier partout.

J’espère dans le futur conduire l’un de ceux-ci. Toutes ces photos ont été prises par mes soins, donc attendez-vous à une qualité amateur.

Bonne balade à toutes et à tous chez nos « collègues » d’ailleurs..

MONGOLIE

CHINE

Bienvenue en Chine, pays très intéressant. Je ne sais pas s’ils connaissent la palette, j’ai plusieurs fois vu les camions être chargés à la main. J’ai vu un Scania, et des tracteurs à 2 essieux directionnels et un essieu moteur (drôle de combinaison), mais je n’ai pas les photos »

LES ILES FIDJI

Détour aux îles Fidji, cet archipel du Pacifique comprend une population assez pauvre mais tellement accueillante. La majorité des camions sont des véhicules asiatiques. Le porteur équipé d’une bâche et de 2 rampes de bancs fait office de bus dans les petites îles. On appelle par « Fji time », les horaires des bus ou bateaux qui peuvent être décalées ou annulées sans préavis. Vinaka ! ( Merci en Fijien) !!!

AUSTRALIE

« Voilà un rêve de gosse, que j’ai réalisé en allant en Australie, ce pays immense. Nos camions ont l’air de voiturettes à côté de ces monstres.
On retrouve ces mythiques « road trains » sur tout le pays, excepté la côte Est comme Melbourne ou Sydney. N’oublions pas que la population est environ de 25 millions, donc ils ne manquent pas d’espace. Sur la côte Est, on trouve des Bi-train : tracteur+ petite semi-remorque+ semi-remorque.

La 1ère fois, ça donne un peu la chair de poule de voir ces monstres, surtout, quand ils font un départ arrêté. Imaginez la puissance à faire décoller 3 semi-remorques !

Ici point de DREAL, seul le carnet de bord suffit. Kenworth (qui possède une usine là-bas), et Western Sar sont les marques principales, Kenworth en tête. On retrouve d’autres marque américaines comme Freightliner ou Strerling, des marques japonaises pour les petits gabarits commme Hino ou Nissan, puis les marques Européennes comme Volvo ou Scania, mais celles-ci ne semblent pas être les mieux adaptées pour les pistes. Enfin, Renault, sous la marque Mack.

J’ai fait ma petite enquête, sur place, pour les permis. Notre permis PL n’est pas reconnu. Alors, pour conduire un « road-train », il faut passer la classe 1 : véhicule isolé ; classe2 : tracteur+semi-remorque ; classe 3 : tracteur + 2 remorques ; classe 4 ou multi combination ou road-train. On peut seulement passer une classe par an.  »

NOUVELLE ZELANDE

Après l’Australie, voici la Nouvelle-Zélande, dont l’équipe de rugby est très célèbre. Remarquez les différences de combinaison : les essieux, les remorques. Ce pays aux deux îles comporte beaucoup de relief, et les routes sont très sinueuses, on retrouve de la plaine dans le Canterbury, région de Christchurch.

CANADA/USA

DIVERS

Radu, routier en Nouvelle Zélande

Radu (un pote à Léo le mongol) routier originaire d’Oradéa en Roumanie, parti bosser en Nouvelle Zélande…