Mise à jour RVI

Toi qui aime les Renault, et surtout ceux des années 90, tu vas être ébahis, mais tu aimes les Renault d’aujourd’hui, tu veras, y en a plein aussi !
Alors clique ici, et merci aux spotteurs ! Wim, Uwe, JP74, Mich, Samu88, Tophe, ce fût un bonheur !

CDB Pierre70 #36

C’est la semaine de reprise pour Pierre70, vous saurez tout en cliquant ici !

 

Le plein siouplaît !

DES BOUTEILLES ET DES BIDONS…

Sur la fameuse route de l’Amour, décrite dans une précédente histoire, il n’y a pas (encore) de station service. C’est l’anarchie. Les machinistes ici ou là vous font un signe du pouce vers le bas quand vous passez pour vous montrer qu’ils ont du carburant à vendre. Dans ce coin là, pas grand-chose à craindre, ils ne vont pas le mixer avec de l’eau. Il n’y a pas de concurrence et il fait de toute façon trop froid. On s’arrête donc ici et là pour enfiler quelques bidons au dessous du prix du marché. On ne négocie pas longtemps, vu le prix où ils l’ont « acquis » leur mazout, ils feront de toutes façons un bénéfice…
Un jour, un type nous fait signe et on s’arrête pour aller nous cacher un peu plus loin. Ça tombait bien parce que le camion a soif. Sur ces routes-là, on consomme une craquée à rouler à 2 à l’heure. Serguei nous dit qu’il a 400 litres à nous vendre. Il n’en croit pas ses oreilles d’ancien entraîneur de ski (et oui, ça paie mieux de vendre de l’huile au noir) quand je lui dit que je prends tout. Alors on commence : un bidon de 40 litres, puis un autre puis un de 20 litres et encore un, le tout à travers un entonnoir de fortune et un filtre de chiffon. On vide sa camionnette jusqu’à ce qu’il sorte un quarantaine de bouteilles de 1.5 litres… ça fait plaisir ! 45min pour faire le plein.

Et le sympathique pompiste et toujours le même rituel : une coche dans la poussière du camion à chaque tour de cadran de la pompe.

Au retour un mois plus tard, j’ai rappelé Serguei et on s’est donné rendez-vous. Il avait pu se procurer depuis des bidons plus gros et en homme d’affaire averti, m’a offert un cadeau fidélité: un carton de pives à pignons que les russes rongent avec délice. Ce cadeau m’aura été fort utile plus tard, alors que j’ai dû récompenser des gars qui m’on sorti d’un très mauvais pas… mais c’est une autre histoire…

A LA FORCE DES BRAS…

Lors de mon 3eme voyage en Mongolie, on a est rentré par l’ouest du pays, dans les montagnes de l’Altaï, peuplées de nomades kazakhs, pour y livrer 2-3 écoles, puis le Foden et mecolles avons rallié la capitale distante de 1200km, dont seulement 200 étaient goudronnés. Ça sonne sympa et rigolo (et à quelque part ça l’est !), mais ‘faut compter avec pas de route, pas de panneaux et souvent tout simplement pas un pelé à voir pendant un jour ou deux… mais pas mal de casse aussi.

Voilà le seul véhicule vu après 2 jours de route

On avait prévu le coup en partie et le camion était équipé de 2 réservoirs de 400l chacun, ainsi qu’une batterie de jerricans sur la remorque pour un 200 litres de plus. Ça fait rigoler la bouche des nord américains avec leurs réservoirs chromés de 3 millions de gallons, mais nous on pensait avoir déjà des réserves… sauf que sur ce genre de pistes, c’est pas 32.5l/100 , mais pas loin du double que malgré tes précautions tu envoies soigner le trou d’ozone, de sorte qu’à mi-parcours, la jauge pointait déjà sur soif. Au premier bled venu, tu n’hésites donc pas à rallonger une bricole tes précieuses réserves. Ce que je fis à Tosontsengel, petit village oasis doté… d’une station service.
J’arrête donc le camion et son excellence le pompiste s’enquiert tout sourire de la quantité de diesel que je pense lui acheter. Je lui révèle que je compte prendre 200 litres et plus. Dans ce pays, où l’on mesurait la capacité d’un camion non pas à sa puissance ou à son tonnage, mais à la capacité de son réservoir, on ne prend jamais plus que le strict minimum ; un réservoir peut se percer en route et on perdrait tout et de toutes façons on a rarement plus d’argent que ce qu’il faut pour rallier un point A au point B. Donc 200 litres c’est une pétée et je pensais faire plaisir au maîtres des pompes.

À la place son visage se décompose, et voilà pourquoi:

Petit exemple aussi de l’éducation et du bon sens de ce peuple extraordinaire : pendant qu’un équipe de techniciens essayait de comprendre le fonctionnement des suspensions à air sous ma remorque (et y parvenait facilement), une autre me demandait d’où je sortais avec mon vaisseau spatial. Quand j’ai dit « Suisse », on m’a tout de suite demandé si la capitale était bien Berne. Ce qui a eu pour effet de me remettre à ma place, moi qui avais attendu longtemps avant de connaître le nom de la capitale de la Mongolie….

CDB Phil26 #36

Une fois n’est pas coutume, la semaine de CDB est 100% française, et oui, ça arrive. Du coup ça repose de regler des problèmes dans la langue natale, avec plein de croisures à la clé ! Semaine 36 en ligne en cliquant ici

Essai Volvo F1020

Un test réalisé grandeur nature par Alain 26.

UNE BRAVE BETE jamais malade…

Après m’etre « fait la main » sur le F88, mon patron m’a attribué un F10 (une sacrée promotion), acheté d’occasion, d’environ 4 ans. Ce tracteur jaune (c’était un ancien Gondrand) a été repeint par mon patron en blanc avec les ailes, le pare-choc et les déflecteurs de coté en bleu comme les bouteilles Butagaz.

Les deux points forts de ce camion étaient la direction souple et précise et la boite 16 vitesses ( 8+relais ) qui permettait de faire travailler les 300 cv du moteur toujours dans la zone verte du compte tours entre 1500 et 1900T/mn. Son defaut était la suspension à ressorts assez raide, qui necessitaient de charger un peu plus sur l’avant sinon bonjour les coups de raquettes.

J’ai gardé ce camion 2 ans sans problème mécanique ( sauf une durite d’eau percée et un raccord de tuyau d’assistance de direction cassé). L’été il ne chauffait pas. la jauge d’huile était dans le marche pied à gauche, j’y rajouté 1 ou 2 litres d’huile lorsque la vidange était passée pour finir la semaine et c’est tout.

J’ai eu ce camion à un moment ou je passais 2 à 3 week-end par mois sur la route (mais à 21 ans, j’avais le feu sacré) sans me sentir à l’étroit malgré le manque de volume de la cabine. Il fallait s’habiller plié en 2, coté passager.

Au niveau rangement, il y avait un grand coffre à gauche sous la couchette, accessible de l’exterieur, bien pratqiue pour ranger les sangles, le bidon d’huile et la caisse à outils. Un autre coffre se trouvait à droite, accessible en levant le quart droit de la couchette. Sur le capot moteur, haut d’une cinquantaine de centimètres, un grand coffre qui fermait à clef, dans lequel je mettais les carnets de CNR, les papiers du camion, etc… Face au siège passager, une petite boite à gants. Au dessus du pare brise, un rangement avec de chaque coté un haut parleur, à gauche la radio et l’emplacement pour la CB. Sur le coté gauche, au niveau de la couchette, il y avait une penderie pour les vetements.

Il y avait deux couchettes, celle du haut, une fois repliée me servait à ranger mon sac et un cartable avec les cartes routières et autres atlas. Lorsque la couchette du haut était rabattue, il ne fallait pas etre claustrophobe pour dormir. Je n’ai pas une carrure de déménageur mais une fois couché sur le coté, l’espace entre l’épaule et la couchette n’excédait pas les 5/10cm.

Les sièges bien rembourrés n’étaient pas à air, il y avait une molette pour régler la dureté du ressort.

Autour du volant réglable en hauteur et en inclinaison, il y avait la commande d’essuie glaces, de clignoteurs et le frein remorque. Sur le capot moteur à coté du levier de vitesse, il y avait la tirette d’arret moteur et la molette de reglage du ralenti. Il y avait un bon chauffage, la clim mais pas de webasto, la cabine était bien isolée (pas de courant d’air). J’avais remplacé les rideaux d’origine par d’autres plus épais qui ne laissaient pas passer la lumière. Bien utiles pour faire la grasse mat les dimanches bloqués.

En soulevant le cache derrière les pédales, on pouvait débrancher le mouchard pour faire les coupures en roulant.

Je garde de bons souvenirs de ce camion même si j’en ai bavé, week end bloqués par manque de fret, des nuits à 3 ou 4 heures de sommeil, c’est aussi avec ce camion que je me suis perfectionné sur l’Angleterre, que j’ai fait mon premier tour d’Italie (Vercelli) et d’Espagne (Barcelone) en TIR svp :-)))

Maintenant lorsque je croise des forains qui roulent en F10, j’ai toujours un pincement au coeur.

 

Super Brut 2018

A mi chemin de Breda et d’Anvers, se déroule chaque année, l’exposition sur le terrain de SUPER BRUT. Sponsorisée par Truckdouche, l’expo réuni les plus beaux camions du Benelux et parfois d’ailleurs. Victime de sa notoriété, les véhicules exposés sont parfois un peu trop serrés. Malgré tout cette expo vaut le détour. En voici la preuve avec les photos du Truckliner des expos de FDR : JP74  CLIQUEZ-ICI !

Les aventures d’Alex

Venez suivre les aventures d’Alex, en convoi exceptionnel à travers les Alpes, l’aventure à deux pas de la maison, et des photos superbes !

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J’ai fait l’Amour en camion

Avec Nikolaï

Et zinguezinguezingue…Madame, Monsieur, ne vous affolez pas, je vais tout expliquer… Mais je gage que ce post là i’ va être lu plus d’une fois. On est tous les mêmes. Non il ne s’agit pas de mon coming out, mais plutôt d’une suite sur les routes mythqiues à l’attention de PKW90… Je m’essplique:

En Russie, les routes principales sont appelées les Magistral. La M10, la M51, etc… Elles portent aussi souvent le nom de la région, la M5 Oural ou la M55 Baïkal par exemple. Mais dans l’est de la Sibérie, il y a une route qui n’existait pas vraiment il y a quelques années encore ( et pas sûr que ce soit beaucoup mieux aujourd’hui) : la M58 Amour. Amour du nom de la région et du fameux fleuve du même nom. Et cette route je l’ai prise avec mon camion et Nikolaï, un chauffeur russe (qui pour d’amusantes histoires de mafia n’aura pas fait le trajet du retour en camion, mais c’est une autre histoire…).
Je peux donc sans craindre la honte de ma maman dire que j’ai fait l’Amour avec Nikolaï en camion. Et je rassure tout le monde, dans cette histoire personne ne s’est fait aléser le pot d’échappement et je peux toujours fièrement vous péter un si bémol après le cassoulet.