Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mars 2007

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Jeudi 1er mars

Finalement, à 1h de suis vide à Grenoble, il ne me reste plus qu'à aller faire ma coupure chez mon dernier client à Ste Helene/Isere. Je dors le long de son batiment, on m'avait dit que s'il avait besoin des palettes, il se servait directement, mais à mon reveil, il n'a touché à rien, apparement c'était pas des oranges urgentes. Bref, à 11h, je décolle, j'ai une grosse journée en perspective, je passe le tunnel du Fréjus comme une fusée, je me paye même une pause pannino après Turin, c'était plus fort que moi. A peine sorti de l'autoroute, je me fais controler par les carabiniers, on sent que ça magouille dur en Italie, le flic à tout de suite ouvert ma portière et s'est "jeté" sur mon tachy, il m'a fait la totale, mais je suis parti avec un joli coup de tampon sur mon disque, tutti va bene.

Je recharge conplet en congelé du coté de Cunéo, et j'attends que le trafic diminue pour décoller, il est 19h. Je croise peu de camion en direction de la Madeleine, mais surprise, presque au sommet du col, il neige fort, la route est bien blanche avec en plus, des congères, stress maxi pour descendre coté 04, ou la route est bien dégradée. Arrivée un peu avant Jausiers c'est la pluie et le brouillard qui m'accompagnent, jusqu'à Remollon. Je fais ma pause vers Veynes, ou le temps est bien meilleur.

 

Il y a de la neige, mais sur les sommets seulement.

Vendredi 2 mars

A minuit, j'attaque le col de Cabre, presque sec, je peux enfin faire parler la poudre, et à à peine 2h je suis devant chez mon client au Pouzin. J'attendais qu'on vienne me chercher, mais finalement, ce n'est qu'à 11h qu'on s'interesse à mon cas, pile poil pour la coupure, il y a des jours comme ça.

Une fois vide je descends à Chateaurenard charger une 1/2 semi d'emballages vides pour un producteur, et je complète en salades à Barbentane, ou je vais avec Jerome faire une petite ballade coca, car il commence déjà à faire tiède. Finalement, à 17h je suis chargé et je remonte direct au dépot, et le temps de faire le couillon avec le petit Alain et le gros Roger, je n'ai plus qu'à faire les pleins et vite rentrer à la maison.

Au bord du Rhone.

Samedi 3 mars

Dimanche 4 mars

Le timing est serré ce dimanche, d'abord aller chercher le piège à midi, et filer se gaver de couscous chez la maman, histoire de gagner du temps ce soir. Mais à 17h, adieu harissa, il faut aller taffer, dur dur la digestion, j'aurai bien voulu parir plus tard, mais c'est pas possible. Je commence donc à poser dès Lyon, 1 client, et je recomplète chez 2 autres, de là, je file sur Auxonne. Une fois Auxonne vidé, ainsi qu'un vieux gobelet de café machine, je reçois un SMS du Mongol qui part de Macon en direction de la capitale de la france, ça tombe bien, moi je fais Auxerre et après je monte direction nord.

Mon taxi de ce dimanche.

Lundi 5 mars

Je n'avais encore jusque là, jamais livré la base d'Auxerre, en arrivant, le gardien m'annonce, que je suis bien à l'heure (1h), mais qu'il faut attendre. Alors je patiente en même temps que d'autres pleurnicheuses de Villeuneuve le Roi. A les entendre, ils ont un boulot de merde : descendre du 94, à Auxerre, charger et aller vider les super dans la région parisienne, et ce, chaque nuit. Une fois après avoir été sur les quais (pourris), j'ai pû constater qu'ils faisaient un boulot de merde, il leur faut même filmer les palettes, et il y a environ 1 tire pal pour 5 quais, mais j'ai du mal à comprendre pourquoi ils s'obstienent à venir là, chaque nuit?

En attendant, Léo a dû bien avancer, on se rejoint à la station Total après Auxerre, et comme il est extremement rare que l'on se voit, il se met à tomber des cordes, la dernière fois que l'on s'est vu avec le MOngol, il a bien faillit perdre sa virilité en enjanbant les barrières de sécurité de l'A43, mais on a pas idée de mesurer 1m50 aussi ! Bref, les rencontres les meilleures, sont comme les blagues : trop courtes, et je dois poursuivre mon chemin aussi, saloperie d'amplitude. A 7h, je suis à Ressons, et je dors comme un sauvage tout au bout du parking, histoire d'achever de digérer le couscous BURP.

A 16h mon temps de repos est achevé, et je suis donc, tel le robot moyen, pret à continuer mon chemin vers Arras, ou je charge immédiatement, et Fabien63 qui a pû faire sa coupure ici m'attend, on mange à St Quentin, c'est d'autant meilleur que le Fab ma paye le repas.

Avec Léo le Mongol dans son Mercos, et il pleut.

Avec le Fab à Arras, il fait beau.

Mardi 6 mars

Afin d'avoir une digestion optimale, je décide que l'on va passer par la nationale, pas contrariant et pilote dans l'âme, Le Fab me suis sans ronchonner par la 77 jusqu'à Troyes et la 71 jusque Dijon, via le Val Suzon. Cette route va bien, à la condition de ne pas avoir de poids, ce qui est notre cas et quelques cheveaux font aussi l'affaire. La traversée de Dijon se passe comme sur des roulettes, et à 5h30 nous arrivons au dépot, je pose le camion à quai, je borde Fabinou qui dort au dépot et je rentre à la maison vérifier si tout va bien.

Comme j'ai été réveillé de bonne heure, je me décidé à aller faire quelques bricoles son mon tas de feraille comme la pression et un coup de Karsher, s'en suit une petite sieste avant de décoller à 19h direction Rungis, j'ai 2 ramasses en montant sur Macon.

Mercredi 7 mars

Arrivé sur l'A86, il y a une coupure, et je me loupe sur une bretelle pour aller à Thiais, 15 bonnes minutes de perdues, ça m'apprendra à ne pas vouloir suivre les troupeaux, mais bon, vu que j'étais pas spécialment en retard, ça passe bien, à 5h30 j'ai fini le MIN et je file faire le dernier client à Nanterre, qui malheureusement n'ouvre qu'à 7h. Heureusement, je n'ai que 4 palettes, alors ça va vite, mais le mal est fait, l'A86 est déjà bien bouchée, mais ce n'est rien en comparaison de tous ceux que je croise sur l'A15 en provenance de Pontoise, là encore, j'ai du mal à comprendre les motivations de tous ces gens qui se tapent ça matin et soir, toute l'année. Enfin bon, je file par la soporifique A16 et je coupe à Breteuil.

A 18h, je suis sur les starting blocks, je vais recharger à Arras du chocolat, le temps de faire les papiers et de me doucher je décolle à presque 21h, je descends une nouvelle fois par Reims, mais je ne prends pas par le Val Suzon à cause du brouillard et que je n'ai pas trop le temps.

Mais comment ils supportent ça tous les jours? Tranxene? Drogue? Appat du gain?

Jeudi 8 mars

Après Chaumont je fais ma 45', je n'ai pas les heures pour tirer jusque Langres ou un bon café m'aurait attendu, je ne sais pas ce que j'ai bidouillé avec le reveil, mais je dois mon salut à mon Webasto qui parfois se bloque à fond et qui m'aura reveillé 2h plus tard completement en nage, lorsque je vois l'heure (3h), je réalise que je me suis loupé et j'enfile en jurant et maudissant ce téléphone qui m'a trahi, je passe juste avant le boxon à Lyon, il s'en est fallu de peu. Je coupe à l'aire de Roussillon, il est déjà 7h et tous les kékés sont en train de demarrer ce qui me laisse le choix de la place qui me convient le mieux, c'est à dire éloignée et au calme.

A 17h, je mets en route après avoir été faire un tour au rayon autocollants, mais je ne trouve pas mon bonheur. Arrivé au dépot, un coup de rouleaux pour le camion et le chauffeur, on me vide la semi et recharge pour Rungis, comme par hasard, j'ai une tournée d'enfer, et un camion est bloqué par un accident dans un bouchon et je pars tard à 21h, pour courroner le tout, le tunnel est fermé, bref, c'est la fête du slibard.

Là bas, tout au fond, c'est moi.

Vendredi 9 mars

Comme j'arrive sur Beaune, on m'appelle à la CB, c'est notre ami Florent89 qui me double avec son Camion-Remorque tout joli, du coup on fait le trajet ensemble, et à la coupure à Avallon, je fais sa connaissance ainsi que celle de sa grande fille Aurélie qui l'accompagne pendant ses vacances, encore une veinarde. Bien entendu on a fait la traditionelle photo, et on continue notre bonhomme de chemin en papottant à la CB comme au bon vieux temps. Je quitte donc rapidement Florent et sa fille à Thiais, lui continue sur Lille.

Je suis relativement en retard chez le dégroupeur à Thiais, mais vu qu'il n'y a plus personne, on me vide mes 5 aplettes en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, par contre à Rungis, c'est pas la même chanson, j'ai 11 clients à faire, et il est déjà 5h, tous les acheteurs sont là, dur pour trouver des places à quai, mais finalement, ça passe pas trop mal, et à 6h30 je sors du MIN, j'ai un client à faire juste à coté, à la Senia, heureusement, c'est déjà ouvert et je sors de là alors que l'A86 est déjà bien prise, mais comme je file sur Orléans ça passe bien, je coupe à Saran et le jour est déjà bien levé mais j'ai quand même du mal à trouver une place potable pour 9h de coupure.

Au reveil, je file livrer mes 2 dernières palettes de semences à Checy, et à 18h, je suis à quai pour recharger le chocolat à Chateauneuf. En descendant je fais un repas de noces à Mornay.

C'est qui ce mec qui me double?

Ah d'accord! C'était donc Monsieur Florent et Miss Aurélie !

Samedi 10 mars

A minuit, je décolle le ventre plein de Mornay, et je descends par la Rn7, habituelement je ne trouve personne, mais cette nuit, je suis à chaque fois "géné", et toujours dans les endoits ou on ne peut pas doubler, du coup j'arrive juste à presque 4h30 de volant au dépot, et le temps de fare les pleins et de ranger le camion à quai et je file à la maison dormir un peu.

Dimanche 11 mars

J'ai un voyage "compact" ce soir, alors, je pars au dernier moment pour cause d'amplitude, c'est à dire à 20h, surprise, je n'ai pas ma semi. Direction le sud-ouest, j'aime bien le coin, mais malheuresement, en ce moment, j'y vais rarement. Comme j'ai un peu de marge, je dors 1h à Port Lauragais, c'est si calme que j'y serai resté encore un moment.

Un joli village de la banlieue de Toulouse dont j'ai bouffé le nom.

Lundi 12 mars

J'arrive pourtant en avance chez Aldi, mais tout le monde est déjà là, et a commencé de vider, je ne m'affole pas, d'autant que mon pote Alec vide la semi de son chauffeur, alors, je sais qu'il va y avoir papotage. Le temps de poser mes bananes, et que Alec soit "contrôlé", nous sortons ensemble et on se suit à la CB jusqu'à chez lui, moi je continue sur Beaumont de Lomagne, ou je dors 2h en attendant l'ouverture de mon client, j'ai encore 2 palettes à poser à 1km de là dans la foulée, et je suis vide, il est 8h30. Je file, à vide sur Perpignan. J'arrive là, à midi, je mange avec Jeannot à la chaumière, on rigole bien, de là, je fonce chez Volvo pour changer ma cartouche du dessicateur et je vais dormir.

Le soir, je charge 15 palettes de poires d'Argentine pour Lyon, et je complète en groupage au dépot. Je décolle à 22h, et comme j'ai le temps je monte par la nationale (deserte) jusqu'à Montpellier.

Le PC relié au camion dévoile tous les paramètres... Pas moyen de baratiner!

Mardi 13 mars

En montant, j'ai 3 clients à livrer en "sas", je commence à Loriol, et 2 clients à Pont d'Isère. A 5h, je suis au dépot, je fais le plein, et j'ai du bol les poires sont à livrer mercredi matin, ma semi est là, vide, alors je me jette sur la manivelle des béquilles, et je rentre à Mach3 à la maison.

Le boulot est un peu mort aujourd'hui, je ne repars qu'à 22h du dépot, direction le languedoc, ça fait du bien un peu de repos. Encore une fois, je traine sur la nationale, je revise mes ramasses ha ha ha.

Mercredi 14 mars

Je dors un peu en attendant à Vendargues, et en à peine 10 minutes je vide mon lot de 6 palettes. Je file sur St Jean de Vedas pour faire 2 clients. En allant sur Beziers, sur l'A9 alors que j'étais en train de déboiter gentiement pour doubler une semi, 2 gendarmes à moto me doublent et me frolent de si près que j'ai dû freiner et manquer de me manger le cul du camion de devant. Derrière moi, un chauffeur a vu la scène, et nous cassons du sucre sur les 2 motards imprudents, et surtout débiles profonds, je m'arrete quand même à Beziers Montblanc pour voir si par hasard les 2 chips ne s'étaient pas arrétés pour la café, dommage, j'étais en colère, en règle, et bien motivé. Je pose quand même 2 palettes à Beziers, et j'ai encore 2 clients à faire sur Perpignan, il fait un temps superbe, et le chef m'envoie charger des bananes à Port Vendres. A midi, je suis chargé, j'attaque la coupure, et je ne peux m'empecher de faire des photos, car le site est géant.

Lagaffe m'appelle dans l'après-midi pour ma'annoncer sa démission de FDR, au début j'avais compris SFR. A 20h je suis sur les startings blocks, je passe en vitesse au dépot au MIn pour la douche, et je monte par la nationale pour changer un peu LOL.

Un peu avant Port Vendres, c'est beau à couper le souffle. Enfin, moi j'aime.

Jeudi 15 mars

C'est péniblement que j'arrive à St Priest, à 4h56 exactement, je me suis fait la remarque, tiens il appelle avant 5h le fonctionaire, mais vu que j'étais dégommé, je me suis calé au pieu.

A 14h, je suis bon en coupure, on est jeudi, je crains le pire. Je file recharger du chocolat à St Etienne pour Arras, à 17h je suis chargé, j'ai eu le temps de faire mes jantes, et j'en ai bavé avec le sel et la boue de cet hiver. J'ai pris l'habitude d'éviter la RN7 après Roanne et je coupe par Digoin, à un moment donné, il y a 2 camions en warning et des voitures garées un peu partout dans une courbe, l'Italien en bétaillière devant moi, passe, alors je le suis, en fait, il y avait une circulation alternée à cause d'un accident, mais j'avais pas pigé le truc. Du coup je me fais insulter par les 2 Pascalain à la CB, dont un particulièrement roquet, mais vous savez ce qu'on dit à propos des montagnes hein? En plus, c'est vrai, je me suis gourré de bonne foi, je ne suis pas un dieu, l'erreur est humaine, tout y est passé, enc.. de frigo, sudiste, ect.

Je monte jusqu'à la sortie de Nevers, ou je fais une méga siste de 2h.

J'ai fait mes jantes, mais es-ce bien utile?

Vendredi 16 mars

A minuit, je décolle, les glands sont tous au lit, j'ai l'autoroute pour moi tout seul. J'attrape un peu de brouillard sur l'A1 après Paris, et dans mon sens il n'y pas de trafic, alosr c'est un peu l'angoisse car on y voit rien, juste ceux qui vont vers la capitale et qui sont bite à cul. J'ai mathématiquement dû croiser Pat56, mais j'ai pas vu de ciré dans la purée de pois.

A 5h je suis vidé et rechargé en 30 minutes à Arras, je suis confiant pour mon week-end.

Au reveil j'ai 10 appels en absence, en fait je dois aller vider ma semi chez un correspondant à Bapaume, car un de mes collègues est en coupure à Ressons et ne sera pas là avant la fermeture de l'usine, bref, le temps de descendre de vider, de remonter à Arras et de recharger, je ne repars qu'à 18h30. 4h de week-end envolées SNIF.

Dans mon malheur, j'ai de la chance, je me suis decidé à couper mes 45 à Langres, et le restau est fermé, par contre je trouve un collègue qui me donne pas mal de nouvelles des anciens de l'Allemagn et du primeur.

Brouillard din chnord.

Samedi 17 mars

La descente se passe comme sur des roulettes, à la CB, c'est moins fatiguant qu'à l'oreillette. Mais je dois quitter Alain à Roussillon, il ne me reste que 15l de GO, alors je fais juste 50l de complément, histoire de rentrer sans désamorcer, ça serait con, un samedi....

A 5h, les pleins sont fait et je fonce jeter mon sac dans la twingo.

Dimanche 18 mars

Petite semaine en perspective, je dois partir à 23h, et j'ai pas grand chose à faire. Alors que j'allais sortir du dépot, je vois la bagnole du chef qui arrive en catastrophe et me fait signe de venir le voir. Un chauffeur a "oublié" d'aller vider un camion à Portes Les Valence, avant de partir avec son camion. Du coup, comme j'ai un peu de place, il y a plus qu'à transvider. Vu que les palettes sont à la bourre, ça traine pas pour vider le premier.

Lundi 19 mars

Malgrès ça, je pose le St Etienne tranquillement avant de descendre sur la MIN de Lyon, à 3h j'ai tout livré, je trouve le petit Jerome et comme je suis bien luné, je lui prend une palette pour Pierre Benite, ça lui fait gagner un petit quart d'heure, le temps de poser ça, et à 4h je suis au lit à Bron au centre des routmans désert.

J'ai bien essayé d'aller manger à midi à Bron, mais il y a trop de bruit. Par contre, mon voyage à St Priest est annulé, je redescends au MIN de Lyon, pour charger une navette pour le MIN de Grenoble. La neige annoncée est bien là, c'est d'ailleurs surprenant de voir des flocons alors que les arbres sont en fleur. Une fois vide, je rentre au dépot, et je poireaute à quai.

Le soir, je retourne à Grenoble vider une moitié de semi de salades, et je file direction l'Italie et ma route est ponctuée de grosses bourrasque de neige, mais pas de quoi faire sortir un prefet du lit.

Si si, il a neigé, mais pas quoi fouetter un chat.

Mardi 20 mars

Pas de neige coté Italien, mais de grosses rafales de vent. L'autoroute est coupée à Boffalora à cause de travaux sur l'A4, qui va bientot devenir large, ils sont sauter les ponts qui étaient si étroits et qui ont fait la fortune des carrossiers locaux. A à peine 5h je suis au MIN de Milan, moi qui stressait à cause d'Alain, qui m'avait dit qu'avec 16 palettes de noix, j'allais y camper... Et bien non, miracle, le tout est vidé en 20 minutes, le gars devait en avoir besoin de noix.

Quand j'appelle la boutique à 14h, je suis sensé charger à Bergamo pour Creil, mais il faut attendre, à 14h30, contre ordre je dois remonter à vide, alors j'attends un peu, et finalement à 15h on me dit d'aller sur Vercelli charger pour Brest. En route ça a encore changé, finalment je charge pour Clemont Ferrand, complet en tondeuse à gazon, enfin, des grosses, pour riche.

Comme le voyage n'est à vider que vendredi, je prends mon temps pour rentrer, je fais un bon repas au centre routier à Susa.

Je suis le dernier à partir du MIN de Milan.

Mercredi 21 mars

C'est le calme plat sur la route, j'ai même monté l'A32 avant le tunnel pratiquement à la régule à 90, faut dire que les tondeuses, c'est moins lourd que les patates. A 1h30, je suis au dépot et je fonce à la maison.

De retour au dépot à midi, je suis vide, et au lieu de descendre sur Nimes comme prévu pour vider un complet de chocolat, je vais à vide sur Chateurenard, ou je fais une bonne floppée de ramasses, je révise pour cet été, je suis tout rouillé et j'ai plein de trous de mémoire. Enfin, je m'en suis sorti quand même, sauf que ce con de vent du nord me rend hystérique et ça me glace le sang.

On remet tout ça dans l'ordre au dépot, je monte en Bourgogne. Bien entendu, il faut faire le crochet au MIN de Lyon, j'ai tellement de marchandise à charger que pour un peu, ça ne rentrait pas tout.

En Provence : vent + poussière = mauvaise humeur.

Jeudi 22 mars

Rien de folichon sur la montée, même pas de neige, pourtant les panneaux indiquent une interdiction de rouler aux PL, à partir de 4h. J'en déduis qu'avant 4h, tout baigne, et qu'après 4h, 50cm de neige vont recouvrir la chaussée, d'un coup. Mais pour moi, tout ira bien, à 3h j'ai vidé à Auxonne, il ne me reste plus que 2 palettes de salades à poser à coté d'Auxonne, et de trouver une place potable et calme pour roupiller, en l'occurance au péage d'Auxonne, le camping municipal étant envahi de bennes d'un chantier voisin.

A 14h, sur le grill, je charge juste une palette d'oignons sur Auxonne, et je descends par la vieille route de Seurre, ou j'ai vu, mais à chaque fois trop tard, des choses du passé, un vieux garage Berliet, un TLM de chez Borel, et pourtant je ne bois pas! Au passage je ramasse 2 palettes de salades à Branges et je complète au dépot à Pont de Vaux, c'est mon pote Bruno qui est aux commandes pour remplacer le chef en congés, et il s'en sort super bien, je suis content pour lui. A 20h, je suis au dépot, on vide tout, et je recharge pour le MIn de Lyon, comme toutes mes palettes sont là, je me charge en vitesse, et je passe manger à la maison.

Vendredi 23 mars

A 1h15, j'arrive au MIN, mais les rues d'accès sont déjà encombrées par les estafettes des filles, et des gars n'ont rien trouvé de mieux que de faire leurs relais là au milieu, les flics débarquent se plantent devant moi pour aller distribuer des PV aux chaffeurs, du coup je suis bloqué, c'est un monde ça! Il y a des prostitués, des proxos, de la drogue, et c'est les routiers qu'on va verbaliser? Coup de klaxon, ben oui quoi, moi je veux bien, Sarko est en tête, mais pas encore président, alors laissez moi passer, ils s'enlèvent, je rentre au MIN.

En 1h, j'ai tout posé, mais je dois attendre le petit Ludovic qui arrive de Macon, j'ai 2 palettes pour lui, et lui en a une dizaine pour moi. A 3h, enfin, on a fait notre soupe, je file livrer à Mions et Caluire, et je dors au Routier à Belleville ou tout le monde met les voiles, j'ai donc le choix de la place. Je m'endors comme un caca mou en lisant mon bouquin.

Au reveil à 14h je tente ma chance pour manger un bout, miracle, j'ai droit au plat du jour, ça c'est sympa! Je file livrer mes 2 dernires palettes de patates à Beaujeu dans le Beaujolais, une fois vide je vais recharger au dépot à Pont de Vaux. En descendant je livre à Caluire et à Mions. Le reste de ma semi est pour Agen, si ça se trouve j'irai livrer ça lundi matin, on vera bien.

Je livre sur le parvis de la gare de Beaujeu, gar qui doit être désaffectée depuis belle lurette si on en croit la plaque émaillée marquée PLM.

(L'autoroute ferroviaire moderne?)

Samedi 24 mars

Repos

Dimanche 25 mars

Je ne sais pas ce que j'ai foutu ce week end, toujours est il que je suis tout tordu en partant à cause de mon dos, j'ai du prendre froid. Je décolle du dépot à 20h, mais je ne suis pas en forme du tout. Quand j'ai mal au dos je mets le chauffage du siège à fond, en général ça passe. Je quitte quand même l'autoroute à Montpellier et je recupère la 113 jusqu'à Carcassonne ou je fais une petite sieste.

Lundi 26 mars

J'arrive pile poil à mon RDV de 6h à la base système U à Agen, j'ai encore mal au dos, mais ça va mieux. Ce qui est cool dans cette base, c'est que les gars aux primeurs nous aident à vider la semi, ça fait 13 palettes chacun si mes calculs sont bons. A 7h, je récupère les papiers signés et tamponnés, et je file vers Bordeaux. Comme j'ai le temps, je dors à la shell à la Brède juste avant le péage de Bordeaux, il est déjà 8h30. Je dors comme une marmotte et le temps qu'il fait dehors incite à l'hibernation.

17h, reveil, ça va beaucoup mieux, personne à la douche, j'en profite. J'ai fait mes niveaux, et je vois que ma flotte a encore baissé, c'est pas normal, je prends RDV avec Volvo Bordeaux pour 19h. Je vais donc charger d'abord mon chocolat à Cestas, la commande est prète, je ne reste que 20 minutes à quai.

En retournant sur le periph, il y a pas mal de trafic, la rue qui me ramène est très commerçante, en redemarrant d'un feu, je surveille la voiture de devant qui hésite à aller tout droit ou s'arreter au kebab, ou aux clopes, ou que sais-je, et j'entends du bruit, mais je ne vois rien, ni ne sent rien. En fait de bruit, c'est une femme qui a décidé de sortir de son emplacement au moment ou je passe. Bref, je stoppe tout, warning et les inévitables coups de kaxons des Bordelais et de leur légendaire patience. On s'avance un peu pour faire le constat, je ne suis pas en tort, mais il y a quelques dégats, la dame me dit, fallait me laisser passer, j'avais mis mon clignotant, je lui ai dit qu'elle vait qu'à mettre un gyrophare bleu sur le toit de la ford, pasque moi, je la vois pas de la ou je suis, c'est pas possible. Enfin, on se quitte bons amis quand même.

Du coup, je me pointe à 19h15 chez Volvo, ou visiblement, tout le monde s'en va. A mon avis, c'est juste une durit, puisque ma pompe à eau à été changée à Chateauroux, il y a un mois. Le mécano regarde sous le camion, en fait, c'est le joint de la pompe qui a été mal monté, il faut tout recommencer, soit 4 ou 5h de boulot. En tarif nuit, ça va chercher dans les 900€. Le gars de chez Volvo, me dit, laisse tomber, tu feras ça une autre fois. Mais, comme je suis tétu, il y a pas de raisons, le camion est garanti, et si je pète le moteur en route, c'est sur qui que ça va tomber l'histoire? Donc je fais changer le bazar, je prends pas de risques, la journée a été déjà suffisament emmerdante comme ça.

A 23h15, le camion est dépanné, et je fonce vers Avignon.

Et bing, le pare choc, le carénage, et les cache écrous Volvo.

C'est costaud une Ford.

900€ pour un joint de pompe à eau, merci la garantie GOLD.

Mardi 27 mars

Cette nuit, pas le temps de pinailler, je garde l'autoroute de bout en bout, c'est que je veux arriver à Avignon avant le boxon du matin.

Le calcul a pas été trop mauvais, je passe la rocade avec presque tous les feux verts, à 7h, je suis chez mon client, le temps de vider, et je file sur Barbentane pour faire ma coupure, et là, par contre, je n'échappe pas aux bouchons, mais bon, je ne suis plus pressé, à 9h je suis au lit.

Je devais charger pour Rungis, mais finalement, c'est Serge qui s'y collera, je finis ma coupure trop tard, j'ai un voyage tranquille pour la Savoie, alors pas la peine de me forcer à dormir, je me lève relativement tôt histoire de marcher un peu et de faire 2 ou 3 photos.

A 18h, je décolle direction le dépot, ou on met en ordre la semi avec ce qui arrive de Perpignan. Roger, Fabien et le petit Jerome vont manger au Quick, mais ça ne m'inspire pas trop, je veux partir tôt pour aller vite au pieu, et puis j'ai 2 clients qui me tracassent. Je fais quand même un bout de route avec Fabien jusque Grenoble le temps de prendre un café, et on se sépare.

Coupure à Barbentane.

Mercredi 28 mars

A minuit et demi, je suis à Annemasse, ou la semi est vidée en 15 minutes, et je file faire mon 2e qui est fermé, merde, du coup je vais à Thonon. Mon soucis, c'est que j'ai aussi une palette pour Thonon, mais que ça n'ouvre pas avant 8h, finalement j'explique mon cas chez mon client à Thonon, et ils acceptent de me relivrer ma palette pour la coopérative, j'ai plus qu'à retourner livrer mes poireaux à Annemasse.

En partant de Thonon, je reçois un coup de fil, "salut, le chef m'a dit de t'appeller, il faut que tu viennes recuperer ma semi en bas du col de Ceignes, j'ai pété le turbo". Me voilà beau, j'ai encore pas posé les poireaux, en plus, c'est un vieux dépot, avec une tôle à la noix et un tire pal à main, va falloir se magner et prendre le risque de virer une palette, comme j'ai du bol, à 3h, le dépot à été ouvert par leur chauffeur parti entre temps livrer, je me fais peur tout seul en livrant mes palettes (leur quai est prévu pour des petits camions).

Je file donc vers Pont d'Ain pour deteller ma semi, et faire 1/2 tour pour rejoindre en solo mon collègue. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, l'autoroute A40 est coupée à nantua, encore du temps de gagné. Bon, j'ai quand même prévenu le client à Divonne du retard, on a pris RDV pour 7h. Dans le col, je double mon collègue qui est tracté par la dépaneuse, c'est impressionant comme attelage. On fait notre décroche à la Total au Col de Ceignes, café et zoumaï c'est parti. J'arrive pile poil à 7h à Divonne, la semi est vidée en peu de temps. Et je vais roupiller au fond du parking.

Au reveil, je fais le tour de la semi, en fait, c'est mon ancienne, et elle a commencé à viellir d'un coup, une aile en moins, tampons arrachés, enfin, c'est comme ça.

17h, j'ai le programme, je redescends à Pont d'Ain pour récuperer ma semi et laisser celle-ci, de là, je vais recharger sur Macon, ou il y a pas mal de taf avec les radis, je dois monter sur Rungis, il y a des gros lots, ça promet. J'ai déjà un client qui a lui seul à 11 palettes (carrefour), et ensuite j'ai un lot de 14 palettes pour Rungis MIn, mais avec 12 clients. Avec petit chef Bruno le roi du poireau, on s'oragnise comme on peut, à 21h je décolle.

ça m'a fait tout bizarre de retrouver mon ancienne semi.

Jeudi 29 mars

Jeannot et Phil84 sont une heure derrière moi, alors je ne les attends pas, je préfère dormir une heure avant d'attaquer à livrer les clients. C'est pas sympa, je sais, mais c'est comme ça. Le premier ouvre à 3h15, je finis le dernier à 5h, ça c'est pas trop mal passé, le temps de prendre un bon café à 5h30 je quitte le MIN direction Fleury. J'ai bien fait de ne pas attendre Phil84, il est coincé dans le MIN, des fois, ça se joue à 10 minutes près.

Encore une fois j'ai du bol, à la base Carrefour, le gars sur le chariot, me dit "toi aider moi?" , oui, moi aider lui, en plus j'avais vu que les papiers étaient déjà tamponnés, il faut battre le fer quand il est chaud. Bref, à 7h, je file juste avant le coup de feu du matin en RP. Je termine mes heures un peu avant Orléans.

J'avais pas de retour, et finalement, le soir, je récupère un voyage urgent de chocolat pour Perpignan. A 20h je suis rechargé, et j'hésite à passer par l'A75, puisqu'on annonce de la neige, j'ai beau appeller le Fabien63, il reste scotché au comptoir de l'Avé Maria, du coup tant pis, on vera et je prends l'A75, il y aura juste quelques flocons sur le col de la fageolle.

Vendredi 30 mars

Je n'ai vu personne de la nuit, l'A75, by night, c'est vraiment sympa, sauf pour la conso avec 20t de charge, ça roule si bien que j'arrive à Perpignan avec 1h d'avance, j'en profite pour pioncer en attendant l'ouverture de l'usine. Pour une fois, j'ai une commande urgente, si urgente que les gars se jettent sur les palettes comme la misère sur le monde, à 8h15, je suis au MIN de Perpignan pour faire un gros dodo.

A 14h, je suis reveillé par Roger, j'ai pas aosé l'envoyer péter, avec ses 130kgs, mieux vaut être méfiant, on va manger un bout de tortilla ensemble (enfin chacun la sienne).

Je ne rechargerai finalement qu'à 20h. Au départ, je devais vider dans la nuit pour le MIN de Lyon, et finalement je décroche au dépot et c'est un collègue qui va vider ma semi. En théorie, je la récupère dimanche. On vera bien.

Samedi 31 mars

Repos