Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Janvier 2012

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Dimanche 1

 

Lundi 2

Si comme moi, vous avez passé le plus clair de votre temps hier à répondre à des textos, à des coups de fil, à des messages facebook, à des mails, c'est plutôt bon signe, c'est que vous avez plein de copains. Alors même si c'est chiant de balancer les mêmes réponses, du moment que ça vient du fond du coeur, c'est le principal. Alors à ceux que j'ai oublié, ou qui sont de discrets lecteurs de ce journal de bord, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2012, pleine d'amour et de santé. Pour le pognon, il faut pas se leurrer, ça va être très diffcile à moins d'avoir le cul bordé de nouilles et gagner au loto ou à Euromillion. Mais si vous êtes comme moi et que vous ne jouez pas, il va falloir la faire fine entre le cabotage des Roumains et autres Bulgares sur fond de crise, ça va être joli ! Pour bien demarrer l'année, je suis parti pas trop tôt. Reveil impec à 5h30, no stress, et au moment de sortir impossible de remettre la main sur la télécommande du portail. J'ai tout retourné, toutes les poches, les sacs, chercher de partout en courant, pas de télécommande, juste les clefs du camion. J'ai donc dû reveiller ma voisine pour qu'elle me prête la sienne, ça fout la honte quand même. Mais ma voisine se lève tôt, heureusement que c'est pas une feignasse comme moi. Je sais pas si je me leverai tous les jours à 6h quand je serai retraité. (si je le suis un jour).

C'est donc tendu comme un string que je demarre, tout en sachant que mon pote m'attends dans la ZI de Portes, pour que je l'ammène chez Volvo recuperer le camion à Adrien, et qu'ensuite il recupère Adrien à Romans qui laissera Alain chez DAF, et je laisse la semi à Alain pour qu'Adrien la vide. Supply Chain à la Duarig. En retard pour en retard, on prend quand même 5 minutes pour pecho un café chez Volvo. Je suis certes en retard, mais ce matin, les gosses sont encore en vacances du coup ça roule bien. De là, je monte dare dare en solo à Jarcieu, sur une route bien grassouille, ça fait que patiner. J'attele une EKERI, la grande classe non, avec le FH et les flêches Danoises plus une flêche ardéchoise au volant, ça le fait. Un coup de gasoil, et go direction St Etienne. J'avais RDV entre 9 et 10 pour charger, je suis arriver à 9h45, OUF l'honneur est sauf ! Je charge 24 pal de chocolat pour Goteborg dans le dépôt à LTD, le dépôt est défoncé, avec des trous incroyables, c'est vraiment abusé, même si les temps sont durs, on peut faire des efforts en bouchant les trous avec du tout venant, faire un effort quoi... Heureusement les gars du quai sont bien sympas, ils m'ont dit que pour un Suédois je parlais bien le français ! Impec !

Une heure plus tard, je suis chargé, et il reste un petit 4m de plancher. Coup de fil à l'exploitation, on me fait prendre la direction de Dijon. J'hésite a couper à travers, et finalement je reste raisonnable et descends sur Lyon. J'ai bien fait parce que ma seconde ramasse est à St Amé dans le 88. Direction la capitale ça commence déjà à bouchonner sévère, et heureusement pour moi, c'est nettement plus calme sur l'A39, dit "la wesdemienne" 45 à l'aire du Jura completement saturée de skieurs belges et hollandais, j'en profite pour me prendre une bonne douche. La pluie ne cesse pas de la journée, y en a marre, mais heureusement que c'est pas de la neige, sans quoi, il y en aurait 2m. A l'usine ou je dois charger, ils arrêtent à 16h30, je passe quand même un coup de phone, et bingo, il y a un gars qui m'attends jusqu'à 17h30 maxi. Si on excèpte la traversée de Vesoul tout a marché comme sur des roulettes, dans les champs la plupart des rivières sont sorties de leur lit, j'espère que c'est bon pour les nappes ! A 17h je me radine à St Amé, le chargement est donc ultra rapide, 5t d'agraffes pour les Suédois, très cool les gars du quai. Je fais le point 8h de route quasi ! Demain, je dois poser le frigo au dépot au Luxembourg, donc no stress, je roule donc ma dernière heure et j'échoue dans une pauvre za pourrie le long de la N57 juste avant Nancy, à Flavigny/Moselle pour les puristes.

Y a des trous chez LTD

C'est full !

C'est beau !

La route de Vesoul

Mardi 3

5h02, demarrage tranquille. Direction Nancy, ça commence déjà à rouler, je tombe sur un excité de chez Pomona qui semble ou à la bourre ou hyper stressé de rien, en gros, je m'écarte pour le laisser s'inserer sur l'autoroute, le gars accélere au max pour rester collé à la même régule que moi. J'adore. Heureusement, un peu plus loin, il y a une belle descente limitée à 70 aux PL, notre ami est certes pressé, mais trés respectueux du code de la route, il se jette sur les frein dès le premier panneau 70. Ah y a des vedettes !! Je voulais prendre la vignette à Pont à Mousson, mais le parking déjà rikiki en temps normal est en travaux, pas un gramme de place, je prendrai donc le café et la vignette à La Maxe juste après Metz, en plus il y a du bon café la bas. Je traine pas au bar, car je suis parti assez tôt pour surtout éviter le gros bouchon du matin pour rentrer sur le Luxembourg. Bien que j'aie passé Thionville à 6h30, ça commençais déjà à être le binz, le pire étant l'endormi du matin qui roule dans sa caisse à 87km/h. Vu la densité du trafic, tu te prends la tête pour déboiter et commencer à le doubler, et aussitôt à gauche, il accélère, là, j'ai des envie de meutre !!! Je me ramène au dépôt GN un peu après 7h, sans avoir perdu de temps, c'est le principal.

Comme je m'en doutais, je decroche le frigo pour atteler une taut, en l'occurence une Kröne, neuve ou presque. Je dois aller charger sur Longwy des tubes pour Malmö, mais on m'a mis à l'aise, c'est à ramener ici. En repartant, je ne me doutais pas dans quelle merde j'allais me mettre. Arrivé à l'usine à 9h30, j'en suis ressorti à 14h. Tout est long et compliqué ici, et le pire c'est que cette semaine tourne encore a moitié au ralenti, il manque du monde. J'ai en tout 3 postes à faire dans l'usine, ce qui me fait traverser 6 fois l'immense site. D'un autre côté, ça fait plaisir de voir une usine en France ! C'est aussi pour moi le moment de tester la Kröne, le toit s'est si vite ouvert que j'en ai été surpris, la grande classe ! Le pontier m'a bien demandé de refermer entre chaque poste, t'inquiète Marcel, je suis un pro. Le plus chiant sur cette remorque c'est de defaire les cliquets de la bache, et le pire, les remettre ! On met les sangles dans des trous percés le long du chassis comme sur les Schmitz, c'est pas mal ! Il aura plu toute la matinée, et j'ai à peine le temps de me rechauffer en retournant chez GN. Là, je redecroche pour attraper un Fourgon EKERI, le soucy c'est que je retourne dans une boite de merde, charger de la feraille pour Born en NL cette fois-ci. Le gars du bureau me montre deux trois trucs vite fait, et je décolle par rassuré, j'aurai mieux aimé une autre taut !

Je me suis un peu pris la tête pour arriver chez Arcelor. Le problème des trop grosses usines, c'est qu'on ne sait jamais par quel bout y aller, forcement, Phil26 ne choisit pas la bonne entrée, il y avait que des bennes autour, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille pourtant !! Je passe sur la bascule avec 15 min de retard. 17T avec le fourgon à vide. Comme je le craignais, il faut attendre. Au bout d'une heure on me fait mettre en place, ça va pas trainer qu'on m'a dit. Je me dépèche donc vite de piger comment ça fonctionne l'ouverture de l'EKERI, et ben, ça va pas si mal que ça du tout ! Je vais encore attendre une grosse heure avant que le pontier veuille bien se donner la peine, ça m'a coûté une Gitane et un café, l'arnaque ! Par contre l'ancien une fois lancé est assez rapide, il charge les 9 barres de 3T chacune en gros à l'aimant, balaise le machin ! De quoi faire fantasmer tout bon journaliste qui se respecte ! La connerie c'est moi qui l'ai faite, et ben oui, j'ai pas pensé à mettre en place des sangles AVANT de charger vu qu'on peut pas ouvrir le côté droit... Alors j'en balance deux comme je peux sans conviction. Je ferme le fourgon en vitesse, fonce aux papiers, il me reste juste juste juste de quoi sortir de l'usine et me poser sur la dernière station au Lux, amplitude dépassé de 3 minutes, alors que j'ai tout juste 6h de volant, moi comptait roupiller vers chez Wim, c'est rapé ! Quelle journée de daube ! Il pleut toujours autant, c'est la cata par ici !!!

Luxemburg

Chargement de tubes creux !

Ils pensent à tout chez IKEA

Vis ma vie de chauffeur de feraille

Mercredi 4

Pour une fois que j'ai du café au reveil pas loin, j'en profite, il y a même des croissants touts chauds c'est bien... En plus, le pluie s'est calmée ! A 5h15 je lache le frein, et c'est parti, mon blouson trempé d'hier a bien séché durant la nuit contre le vieux basto, du coup j'ai grave de la buée sur les carreaux. Il y a un bail que je suis pas allé en Hollande, et je suis tout content d'y retourner, ça me rappelle ma jeunesse ! Le seul HIC, c'est que derrière moi, j'ai une EKERI magnifique, mais bien trop haute a mon goût. Vu que je vais à Born juste au dessus de Maastricht, la route normale me fait passer par Liège, mais à l'entrée de Liège, il y a une enfilade de ponts à 4m, qui doivent faire un vrai 4m, pas pour rire. Alors je fais le tour par Namur, ça fait pas non plus un énorme crochet, et puis j'éviterai les gros coups de cul qu'il y a sur cette autoroute vu que je suis lourd (moi y compris). Le plus comique, c'est que j'ai doublé un Chazot du 42 juste avant la bifurcation, et que je l'ai redoublé sur le contournement de Liège. Quand je passe enfin en pays batave, il fait encore nuit, à Maastricht, tout est en travaux, je crois qu'il va y avoir un long tunnel pour éviter le centre ville et ses gros bouchons, certains vieux immeubles qui longeaient la 4 voies ont été rasés, ça devait pas être vivable ici. Je me ramène un peu avant 9h chez Arcelor à Born. Café ?? Ya ! Danku well ! Pas de doute, je suis dans un pays civilisé, en Hollande !

A peine 10 plus tard on me fait mettre en place pour vider mes 9 barres, et pour 10h je sortais de là papiers signés soulagé de 23t. Mauvais délire par contre à Roermond, il y a un tunnel d'indiqué à 4m10. Merde, je fais quoi, j'hésite à tenter, tout en sachant qu'il y a une toise automatique qui ferme tout si je suis trop haut, mais bonjour le bordel. Ce qui me stresse c'est que je voulais arriver en 4h30 à Venlo. Et puis au dernier moment, je me dégonfle, je fais l'homme raisonnable et je sors étudier la carte. Je suis finalement monté par la vieille N73 pour rejoindre Venlo, je me suis ramassé dans la zone avec 4h27 de volant. Aucune hésitation, je suis pas allé rechargé, mais je me suis posé au grand resto manger une omelette hamm and kaas avec un long café, j'adore ! Le parking était ouvert aux 4 vents, mais maintenant, c'est parking sécurisé, reservé aux clients, les temps ont bien changé même ici. Une fois les compteurs remis à 0 et le chauffeur gonflé à bloc, je vais recharger à 400m de là chez Sandwik, des longueurs de feraille, encore. L'avantage du fourgon EKERI, c'est que ça va super bien pour faire ça, c'est comme un meuble IKEA, ça parait compliqué, et une fois que t'as tout pigé, c'est le top ! En 1h je suis chargé, il y a de tout comme destination, même de la catalogne.

Je dois revenir dare dare sur le dépôt de GN Soissons, vu l'heure j'ai tenté le coup via Bruxelles, ça a roulé vraiment nickel chrome, même sur le ring0, qui comme son nom l'indique est nul. A un moment, il y a eu une petite eclaircie, ça faisait du bien et puis ça a pas duré. En Hollande j'ai croisé un ND en 25.50, ça fait un morceau quand même ! Enfin, ça fait 25,50m ! Le trajet s'est si bien déroulé que je suis arrive en 4h20 pour faire une pause pipi de 45 minutes à Urvilliers, content le Phil ! Encore une petite heure de route et je me radine à Vailly terminus pour moi, le temps de faire connaissance avec les gars du quai, trés sympas, je décroche l'Ekeri pour une taut Schmitz chargée pour demain dans un état plus que déplorable, c'est un sacrilège que de poser ce tas de graisse sur ma belle selette.

Oh con, 4,10m

Le moins puissant des 25.50

100% Holland

Un super resto à Venlo

Le futur FH de l'avenir proche

La joyeuse équipe de GN02

 

Jeudi 5

C'est incroyable, mais il pleut et il y a un vent terrible quand je décolle ce matin un peu après 6h, je vais avoir le même type de temps toute la journée il parait. Aujourd'hui, je fais du régional sur la Champagne, super exotique non ? Je roule juste le temps d'atteindre la N2 et le premier troquet ouvert afin de boire le jus. Alors comment dire ? Je ne me souviens même pas du nom du bled, tout ce dont je me souviens, c'est que c'est sud de Soissons. Dans le bar on se croirait dans les années 50, c'est pas fait exprès, c'est comme ça, même dans les chiottes, ça pue terrible, il y a du vert de gris sur tous les robinets qui datent de ces années là. Si le bar, patron y compris sont restés bloqués 50 ans en arrière, le prix du café lui, est bien d'aujourd'hui : 1€20. Il se fait pas chier le vieux ! Je me radine juste un peu avant 8h chez mon premier client, pour porter 5 palettes juste à côté de Meaux. De là, je file plein sud à Fontenay chez FM Logistique, à peine arrivé direct à quai ! Moi qui critique tout le temps la logistique, ben là j'ai tout faux. La fille qui sort les palettes à l'air de s'ennuyer sur son transpal, alors je lui dit une petite mini connerie, et là... J'ai eu droit à 10 minutes d'explications du pourquoi du comment elle est là, des factures, de tout de tout de tout ! Après je me suis sauvé à la machine à café histoire de gagner du temps. Une fois posé, j'ai tracé sur Coulomiers poser 2 colis à l'arrache entre deux averses, et en repartant sur Reims c'était vraiment la tempête, impressionant ! Mon adresse indique une rue assez proche du centre ville, alors, allo 118218 ! J'ai bien fait car depuis la tram l'accès a changé, il faut taper 8 rue Galiéni sur le GPS. Merci 118 ou 218, je sais pas lequel des deux j'ai eu au tél ! Quand j'arrive là, il y a déjà un camion en place, le cariste me vide mes 3 pal en un temps record et je me taille en imitant pas le gars avant moi qui est monté sur un trottoir de 10cm pour faire tout riper et faire son 1/2 tour, un vrai barbare.

Déjà 13h, j'ai plus qu'un seul client à poser à Chateau-Thierry. Vu que le FH a soif, je fais le plein au Leclerc de Reims, sur la piste PL toute neuve, il y a même de l'ADblue, il perd pas le nord Edouard !!! De retour sur l'A4, c'est encore pire qu'à l'aller le vent et la pluie sont terribles et usants, je suis bien content de quitter l'autobahn pour rejoindre la big usine de papier la bas tout en bas de la vallée. Comme toutes les usines, c'est chiant, procédurier, ça sera le seul vrai client casse pieds de cette tournée finalement facile. Vu le vent et la tronche de la taut, j'ai pas voulu ouvrir les côtés pour 7 palettes, alors on m'a filé un tire pal avec les roues carrées... A 1050kg le GRV, j'ai apprécié. Une fois vide j'appele le chez Suédois (pas sweden ni régis) le vrai chef, qui m'envoie à Epernay. Charger du Champagne évidement ! A vide je fais caca culotte tout le long, holliday on ice, j'ai pas bien dépassé le 70. La route par contre est splendide, nettement plus jolie que l'A4 ! L'adresse me disait rien qui vaille, mais en fait c'était bien l'avenue pavée qu'il fallait prendre, la cour et le quais sont aussi superbes, je pense même que c'est surement un des plus jolis quais auquel je me sois collé depuis que je roule ! Le LUXE à l'état brut !!!

10 palettes de champagne plus tard, j'appele l'exploit' qui me demande de venir au plus rapide à quai au Luxembourg. Il me reste tout au plus 3h15 de dispo, ça va être tendu. Mais les Suédois, ils ont qu'une trouille c'est que je leur syphonne leurs bouteilles. En repartant d'Epernay, j'ai loupé un panneau et je me suis retrouvé sur la route touristique des vignes, d'un côté c'est vachement joli, mais pas trés rapide les coteaux, qui sont toutefois nettement moins escarpés que les coteaux de chez moi. Une fois passé Reims je tombe dans un éspèce de tornade de Grèle, ça freine dans tous les sens, aux heures de pointes, c'est pas normal qu'il fasse une météo pareille. Je vais rechoper le même scénario dans les Ardennes Belges, la route est vraiment dangeureuse par là, on se demande ou part le pognon de la vignette !!! Finalement j'arrive à 20h, pile poil dans mes heures, au dépôt à Luxembourg, à peine arrivé, à quai et ça vide. Les caristes n'attendaient que moi pour rentrer à la casbah. Avec la journée de dingue que je viens de passer, je me jette une nouvelle fois sous l'eau, mais chaude ce coup-ci avant de ma taper un bon plat de hariots blancs et de saussices, un cassoulet ça s'appele je crois, vu la météo ça me reconforte....

J'ai mis ce tas de merde sur mon super tracteur

Du côté de Coulommiers

La météo du jour

Le nouveau tram de Reims, avec sa face avant en flute de champagne, y sont pas cons les designers

100% de destinations de rêve

ça biche chez Pol

Vendredi 6

Pas de bonne surprise au reveil, je dois aller à Longwy pour charger de la feraille. En plus, moi qui me croyait débarassé de la Schmitz, je la reprends. D'un autre côté, une fois qu'elle sera retournée en Suède on la revera pas tout de suite. Ce matin, il a neigé, pas beaucoup, mais ça glisse car il fait froid. Je demarre bien tranquilement, et je finis en glissade au stop pour sortir de la ZI. Derrière dans mon rétro, je vois arriver un porteur en me disant qu'il arrivait bien trop vite, il est parti en travers, j'ai vraiment cru qu'il allait achever la Schmitz, et puis il a fini embourbé les deux essieux dans le champ mais pas de bobo ouf. C'est donc bien tranquilement que je suis arrivé à Longwy pour la seconde fois cette semaine. Le gardien est de Beziers, on a bien sympathisé, ça l'a fait marré de me revoir, et m'a balancé un "tu peux plus te passer de nous!!!" Et non, je peux plus !!! Vu qu'ici, ils sont extrémements rapides, j'ai le temps de mettre en place mes 12 sangles, d'ouvrir le toit (sans peine) en attendant l'arrivée du pontier. 8 paquets de feraille plus tard j'ai mes 24T et je peux aller visiter le superbe Intermarché de Longwy.

De retour au dépôt de Luxembourg, je decroche et comme prévu je me mets en coupure. Le chef d'ici prend une tête de chien battu pour m'annoncer une mauvaise nouvelle. Je dois recuperer 4 palettes urgentes pour lundi dans une semi qui vient de Suède par le train. Elle devait être là à 20h, mais finalement elle se sera à la gare à Bettembourg qu'à 23h d'après les prévisions. Le chauffeur de parc ira ma la sortir demain à 7h. Bigre. Ben oui, ils vont pas faire attendre les deux jeunes caristes pour 4 palettes jusqu'à 2h du mat. Alors plutôt que de moisir dans la cabine, je suis allé avec les caristes Ivo et Carlos, de toutes façons ici, c'est 95% de Portugais, pour donner la main et m'occuper tout en rigolant. Et puis je suis parti avec un chauffeur voir comment ça se passe à Bettembourg. En revenant ça a encore changé, finalement il y a deux camions qui passent ce soir tard, les caristes vont donc rester, et moi pouvoir partir plus tôt !

Après une bonne pizza, ma coupure de 9h est enfin terminée. Je pars en solo rejoindre Bettembourg, mais problème, ma semi est toujours pas la. Le train est à 800m de là, ils attendent une loco pour l'avancer jusqu'au terminal. Après une petite heure d'angoisse le train finit par se poser, le dispach super gentil a fait le forcing et ma semi est la première sortie, c'est assez space d'atteler une semi encore accrochée à la grue, faut pas se louper. Je fonce au plus rapide pour revenir au dépôt, il est bien plus de minuit.

Il a neigeouillé

Back to the feraille

Il doit y avoir du monde la bas !

Samedi 7

A peine arrivé, les caristes commencent par defaire ma bache du temps que je decroche pour aller prendre une Krone dans la quelle il reste tout juste la place, mais au tablier. Il faudra encore un peu de patience au cariste pour tomber sur les 4 bonnes palettes, et dès que c'est bon, ils referment tout, papiers, café, et go ! Il est déjà presque 2h du mat, les pauvres reviennent là demain à 9h/10h avec un programme ultra chargé. Quant à moi, je me rends compte que j'ai pas vu passé la journée, et que j'ai rien dormi, la nuit va être bien longuette. Fait exprès, il y a personne sur la route, mais j'ai pas de quoi m'ennuyer vu que j'ai grave de la musique à écouter. Mais quoi qu'il en soit la fatigue est venue se rappeler à mon bon souvenir avant Langres. J'ai pas voulu m'arrêter par là car en 4h30 j'arrive pas à rentrer chez moi. Je me suis finalement posé comme une merde à Dijon Nord et j'ai pas mis 10 ans pour m'endormir.

3h plus tard, le jour se lève tout doucement, et les reveils sonnent bien fort. Dans la station, c'est déjà plein de vacanciers, et ça me saoule. Je vais vite me caler au fond de mon siège pour la dernière étape, la meilleure de la semaine. Bizarement, cette semaine il y avait peu de camions, mais aujourd'hui il y en a pas mal pour un samedi. Je tente quand même la traversée du tunnel de Fourvière, un Polonais en fait de même, au moins on sera deux ! Arrivé à Valence, il y a quelques coins de ciel bleu, ça fait plaisir. Je mets un peu de gasoil chez Elf avant de rentrer, pile pour l'heure du journal de Claire Chazal. Bien content de ma semaine finalement, ça met un peu de peps, j'apprends des trucs, c'est toujours ça ! Alors bon week-end et vive les rois (des cons) !!!

Une remorque nommée Désir

Picardie ? Champagne ? Non, Villefranche

Un employé communal pas chiant

Dimanche 8

Lundi 9

Le week-end aura été vite bouclé, on rattrapera une autre fois ! A 4h50 précises, je sortais du portail, cette semaine j'ai pas paumé ma télécommande, j'ai passé le week-end à la surveiller. C'est donc poussé par un fort Mistral que je descends la vallée du rhône. C'est vraiment la reprise ce matin, il y a un plus de camions. Il faut juste se réadapter et tenter de pas se prendre la tête. Vers Pierrelatte je double une citerne de chez ND avec un MAN devant immatriculé 42. Je me dis, tiens ça doit être un pote à Flo42, tu m'étonnes, c'est même Flo42 tout court qui a troqué son Fiat contre une Audi ! Mais voilà, pas le temps ce matin, il faut avancer, donc pas de pause kawa. Pourtant ce matin, j'ai pas une tournée compliquée, 2 clients dans le 34, mais le premier est à Montpellier sud, je préfère y arriver tôt. Sur Google Map ça à l'air simple et large comme rue. Sauf que depuis, il y a le tram, une toute nouvelle ligne qui fait bien chier avec des bordures bien hautes et des angles à vif. Je me suis tellement galéré pour arriver chez le client que je tremblais comme une feuille, c'est vraiment des gros connards les urbanistes. Le receptionaire m'a dit, ils font tout pour qu'on se casse. Je veux bien le croire. A 8h20 j'ai posé les 4 premières palettes, re-transpiration pour sortir de là, et je respire une fois sur l'A9. La suite est beaucoup moins stressante puisque je pose des grosses barres de fer pour la Cameroun au port de Sète. Ici l'accueil est plutôt sympa, on me fait mettre à l'abris pour vider. Dès que je suis prêt, je sors marcher le long des quais, respirer la mer et profiter du soleil en attendant le gros Manitou.

Il faudra pratiquement une heure pour vider, gentil, mais pas trés bon le cariste. Le principal c'est qu'il ait rien cassé. J'appele les suédois, et je dois aller recharger à Barcelone. Ha c'est cool ça ! Le voyage est prévu demain, mais c'est dispo aujourd'hui, alors je tente le coup. Si le vent est pénible jusu'à Perpignan, une fois de l'autre côté il n'y a que du soleil, arrivé vers Montseny, j'ai qu'une envie faire une sièste, sans webasto, juste avec le soleil qui vient me lecher les orteils, le pied donc pour cette sièste ! En route je croise le petit Arthur qui va charger au cochon, il m'a dit u'il parlait pas aux suédois. OK c'est noté pour SPA l'été prochain.

Surprise quand même une fois arrivé chez mon client à El Prat de Llobregat, je rentre direct et j'ai même une place à quai. Ma commande est bel et bien prête. Je dois juste attendre que le container d'à côté sois full. J'ai donc amplement le temps de préparer tranquille mes sangles. Par contre le quai c'est une tuerie à l'espagnole, portes ouvertes on doit reculer entre deux murs, c'est chaud chaud chaud, et pourtant, c'est tout neuf, je pense pas que ce soit possible d'y charger en frigo. Le cariste est pas mauvais, il évite de m'arracher toutes les sangles, merci camarade ! Jusqu'à la fin du chargement tout allait nickel, sauf que les papiers sont pas prêts pour cause d'informatique en rade. J'ai donc le temps de tendre mes sangles par dessus le voyage d'Estrella Damm. D'après ce qui me reste en heure, je sens que je pouvoir couper chez Padrosa ce soir, mais ça a été un peu le binz pour sortir de Barcelone, du coup il va manquer quelques minutes. Alors je me cale sous un lampadaire tout près des pistes à carburant pour qu'on me voie bien, en esperant que je me fasse rien chouraver cette nuit. De toutes façons, j'ai toujours autant la crève, j'ai avalé un Fervex, je vais ronfler comme un sonneur !

Saleté de tram à la con

The port of Sète

Aucun doute, avec un quai pareil, nous sommes en Espagne.

 

Mardi 10

Départ à la fraiche ce matin. On dit à la fraiche parce qu'il y a un tout petit 3° ce matin au pied des Pyrénées. C'est l'hiver, on a un peu tendance à l'oublier. Je passe la frontière un peu après 6h, c'est l'heure ou tout le monde commence à décoller. J'écoute attentivement les infos, et j'apprends que le tribunal a décidé la liquidation de Seafrance. Sacré début d'année, il y a encore certainement un bon paquet de promesses qui vont s'envoler. J'ai jamais bien pris cette compagnie, chez TFND on prenait surtout la PO, mais mon plus grand regret, c'est que jamais j'aurai l'ocasion de boire le thé avec jane Birkin qui faisait la pub pour la compagnie il y a longtemps. Bon tant pis pour moi, j'avais qu'à à l'époque être plus souvent affrété Danzas, bien fait. 800 chomeurs de plus, pas trés bon pour les chiffres tout ça mister president !!! Avec tout ça le jour finit par se lever du côté de Nimes, il y a toujours cette lune énorme dans le ciel, et je me demande si c'est pas possible de faire une photo avec la lune et le soleil en même temps. Je me pose des questions existentielles moi !!! Un café à Montélimar me fera le plus grand bien.

Comme j'ai le temps, vu que j'ai rien à livrer aujourd'hui, je fais le détour par le dépôt histoire qu'ils oublient pas que Phil26 est encore vivant. Il y a du monde au lavage, du temps Aurel me mets l'eau à la bouche avec son nouveau téléphone, enfin du moins avec les photos qu'il y a dedans des transports Canadas, sauf que cet andouille à pas le cable USB, alors je peux pas les recuperer !

C'est 13h quand je repars du dépot, bien propre, le camion a dû perdre pas loin de 10kg de crasse. Le trafic est vraiment super fluide, il y a que mes copains qui roulent aujourd'hui, c'est cool ça !!! Vu que c'est calme, je fais des économies d'energie, de temps, de nerfs en passant par le tube de fourvière, la grande classe, il n'y a absolument personne, en plus, il fait presque beau. C'est excellent pour le moral. On va dire qu'il ne se passe ABSOLUMENT rien jusqu'à ce que mon tachy affiche 8h57 de route pile au niveau de la station de Dijon nord, ce qui fait que demain je serai pas trop loin pour aller attraper mon café, et le tout à moins de 4h30 du Luxembourg. J'ai pas l'air comme ça, mais je suis pas la moitié d'un con !

Lyon au soleil

La GRANDE classe !

 

Mercredi 11

Quand je pars ce matin, il y a le paquet niveau brouillard. Mais heureusement, à 3h30 du mat, il y a pas grand monde. Si on excepte un messager de chez Allon qui a voulu m'éblouir avec sa lampe torche de poche, ha y a des vedettes !!! Un café attrapé au vol au Val de Meuse et no soucy jusqu'à Thionville ou ça roule déjà bien comme il faut en direction de Luxembourg ; ça freine, ça accelère, ça deboite n'importe ou j'ai donc pas interet de me laisser distraire pour la voix d'Audrey sur Inter qui me raconte un peu n'importe quoi aux infos ce matin. Une fois passé la bifurcation de Luxembourg ça roule un peu mieux et j'arrive sans encombres au dépôt GN à Kehlen. Sur place il y a un Suédois qui se bat avec le big Fenwick et des longueurs de feraille, je préfère lui que moi, mais le type sait ce qu'il fait et surement sait aussi ce qu'il veut : se casser au plus vite. Pour moi, c'est bien plus facile, je me mets à quai et je sors mes 30 palettes de bière Estrella au transpal autoporté s'il vous plait !

Aussitôt vide, je file sur Longwy charger mes tubes carrés. Ce coup-ci je connais tout le monde la bas, c'est bon, je me la joue facile, d'autant que je n'ai qu'un poste de chargement à faire. Le plus long ici, c'est pas de débacher, charger ou sangler, non, le plus long c'est parvenir à l'unique bascule et attendre les papiers. On pourrait se dire que c'est ce qui devrait être le plus rapide, mais non. D'un autre côté, et vu qu'il ne pleut pas, ça permet de papotter avec les voisins de parking, un Polonais et un Lithuanien, les deux font du tout petit inter entre Ici, Lux, Belgique. Le tout pendant 10 ou 15 semaines avant de rentrer... Au final, il m'aura fallu plus de 3h pour ressortir de là. Je retourne d'où je viens, c'est à dire au Luxembourg pour poser cette semi qui montera cette nuit par le train, et j'en reprends une chargée en groupage pour la Suède. La même taut mais qui n'a pas vu de rouleaux depuis fort longtemps.

Après une bonne douche, je repars pour rejoindre Wasserbiling et aussi un fan de FDR, un jeune retraité allemand qui me file ses plus belles photos depuis 3 ou 4 ans, UWE. Si comme moi vous êtes fans de Pegaso vous avez dû voir ses photos. On a tout juste le temps de faire connaissance autour de la borne LKW Maut et d'un café. J'apprends que UWE était prof pour handicapés avant d'être à la retraite, et que c'est un vieux passionné de camions, surtout s'ils sont vintage ! Malheureusement je peux pas trop trainer car l'amplitude commence a donner des signes de fatigue. Je coupe donc via Bitburg, l'autre pays de la bière et son célère slogan qui me fera rire jusqu'à la fin de mes jours : Bitte ein Bit ! Bon, il m'en faut peu aussi. C'est comme ça que j'ai échoué à 18h15 à Bliesheim. Demain j'ai RDV pour faire un relais à Holdorf à 6h du mat avec un Suédois, il va falloir faire tourner les bielles et se lever tôt.

Les travailleurs immigrés du 57

La Jonquera du sud d'Arlon

J'adore !!!

Des tubes carrés

Il est prioritaire, surtout vers 11h55

Uwe tente de comprendre le mecanisme d'un borne lkw maut

Jeudi 12

Comme prévu, départ avec les poules ce matin. 3h15 je démarre après le café bien entendu. Passer Cologne à cette heure là est bien entendu un régal, je suis tout juste talonné par un Espagnol qui a une bonne régule, mais au premières courbes du côté de Wuppertal, il lache l'affaire. Il fait un peu humide mais pas froid du tout ici non plus. Il y a bien longtemps que j'avais pas trainé par là, alors qu'avant j'y étais tout le temps dans la Rurh pour y livrer les grossmarkt du coin. J'ai pas croisé ni de Julliard, ni de Ressaire, ni de Frandjan encore moins de Michel COMTE, Normal, on est en 2012 et tout ça est parti en fumée. Dans l'autre sens ça commence à rouler grave, l'allemand est un lève tôt. Je debarque 3h plus tard sur l'auotohof de Holdorf juste au dessus d'Osnabruck. Le suédois de chez Bring a déjà décroché et il ronfle comme un sonneur. Je decroche et reprend son EKERI crade de chez crade. Pour faire mes 45 je file au bar déjeuner et prendre la MAUT. Surprise, j'ai payé le café et le croissant trés bon au chocolat, 2€ le tout. La fille a tenté de m'expliquer un truc mais j'ai pas pigé. J'ai juste compris que j'avais payé moins cher qu'en Espagne !

En redescendant sur Venlo, je me disais que j'allais tomber dans les bouchons sur la Ruhr. En fait pas du tout, je suis même rarement tombé en dessous de la barre des 90. J'ai du mal à y croire et pourtant c'est vrai. Il y a bien pourtant quelques zones de travaux, ou alors ça bouchonne plus tôt dans le matin. Tellement que ça a bien marché que je me radine à 10h dans la zone de Venlo. Vu que je dois charger chez Sandvik à quelques rues de là, j'ai largement le temps d'aller me payer une omelette au jambon et m'offrir une douche 4 étoiles. Je suis pile poil à l'heure pour charger, en plus il n'y a pas grand chose, juste 4 tonnes à mettre. Au pont bien entendu, il faut donc ouvrir le toit et dessangler mais ça va assez vite.

A midi, l'affaire est dans le sac. Les Luxembourgeois me font attendre quand même encore une petite heure au cas ou il faille que je fasse un autre relais. Et finalement, feu vert. Je peux même me payer le luxe de traverser Masstricht aux heures creuses, j'ai presque eu tous les feux au vert. Presque. Aucun problème non plus pour passer Liège ou je fais coucou à Wim par la fenêtre. Si bien que je me pose le premier du soir sur la station juste avant MONS, le tout pile en moins de 9h. Il y a des jours ou ça le fait, faut pas chercher ! En même temps que je dis ça, je jette un oeil à ma moyenne depuis lundi : 79km/h ! Pas mal !!!!

Existe t il un office de tourisme dans la Ruhr ?

J'ai fait pipi là, c'est Ding !

Les jaunes d'un côté, les orange de l'autre, bien rangés les mecs !

Maastricht

La vue de lampadaire ne tient qu'à un fil

C'est trop bon de bosser avec ça !

Vendredi 13

C'est mon jour de chance ce matin !!! Grasse mat, debout 4h00 ! Un petit footing jusqu'à la station pour le café et c'est parti. Dans la station, ça pue la pisse, c'est trés agréable pendant que coule le café. Je ne m'éternise pas, je file me remettre au chaud dans mon salon XL. Niveau météo ce matin, c'est trés bizarre. Chez nous par exemple, on a deux alternatives : soit il tombe des cordes, soit il fait du brouillard, soit il fait juste froid. Là, on peut pas dire qu'il y ait du brouillard, ni qu'il pleuve. C'est comme si vous vous aspergiez avec un gros brumisateur qu'on prend l'été quand on est pauvre et qu'on a pas de clim. Ce matin, donc, il brumatise. C'est rigolo en fait.... Passé Valenciennes, ça va nettement mieux, il y a juste du brouillard, mais il fait froid, à la limite de geler. Alors je fais trés attention de ne pas me casser la gueule, surtout une fois sur les routes pourries du 02 qui me mènent à Vailly, au dépôt GN. Pratiquement aussitôt arrivé, je me mets en place pour vider les paquets de feraille. Mais il y a Nono, oui, j'ai déjà sympathisé avec les indigènes et un chauffeur du 08. Les deux sont trés chiants, surtout Nono qui veut absolument qu'on boive le café avant de vider. C'est chiant quand même non ?

Au bout d'une heure je finis par être vide. Je dois décrocher et re-atteler une taut completement moisie. Finalement une fois la taut au cul, on me fait reprendre l'Ekeri que je venais juste de décrocher. D'un côté ça fait caguer, de l'autre ça m'arrange. Et le pire c'est que ça servait à rien que je range tout bien comme il faut les sangles puisque je recharge des longueurs. Et des palettes aussi. Une fois les papiers en main, je vais vers une destination Exotique à 19km de là, chez un marchand de feraille en plein centre de Soissons. C'est bien goudronné pour y aller, j'ai cherché, j'ai pas vu de vase sur la route de Soissons. L'accueil est glacial : "T'as pas RDV, ils font chier à vous envoyer comme ça sans rdv". Je balance mon plus grand sourire ultra brite, "ok, bon ben je repars alors !" "Non, c'est bon, t'as une bonne tête, ouvre le côté." J'ouvre donc le côté, et le cariste qui jouait le rôle du bourru est super gentil, parce qu'en plus chez GN, ils m'ont mal chargé, bref, ça me prend pas loin d'une heure.

De là, retour à Vailly, village superbe du 02, mais à 11h du matin, il y a encore un brouillard à couper au Laguiole. Je suis revenu ici, parce qu'ils ont eu l'idée de charger un Fenwick dans la semi. A midi je suis sur les startings blocks prêt à me jeter sur la N31 direction Reims, ça roule nickel, il y a personne, et le soleil fait une timide percée. Au passage à Reims je mets un peu de gasoil au Leclerc, et je sors vite de là. J'avais la dalle. Alors je me suis arrété à la station du sanglier géant, du king kong pig en somme. Il y avait des sandwich. Le premier prix c'était un hot dog à 5€, après ça montait à 8€50 le casse dalle. Du coup j'avais plus faim. J'aurai mieux fait de tirer un peu de stopper dans une friterie côté Belge, quel con je suis. Comme j'ai pas envie de me mettre trop tard en coupure tant pis je file à travers les Ardennes et je pense avoir bien fait de pas trainer, sur l'autoroute au Luxembourg il y a un gros carton, 10km de bouchon, et la queue du bouchon demarre juste à la sortie n°2 celle que je prends pour rejoindre le dépôt GN à Khelen. Je bazarde l'EKERI dans la cour ou c'est le bordel complet, il y a des semis dans tous les sens et je vais vite me caler sur le parking des tracteurs en solo. Ce soir couché tôt demain levé trééééééés tôt, mais demain c'est samedi, et le samedi tout est permis !

Bien brave Nono !!!

La ville d'Uderzo, c'est Fismes ! Un pays de comiques !!!

Celui-ci, il vaut mieux pas le prendre dans la calandre

Le joli vieux batiment des douanes de Bouillon

Les Ardennes Belges

This is not a V8

Samedi 14

1h reveil, pipi dehors ! Whaoh, il fait -3 !!! Je fais des stalactitites, naaaaaan j'exagère ! Mais il fait bien -3. Dès que l'afficheur marque 9h01, je mets la première, et je fonce accrocher la Krone qui va m'accompagner cette nuit. Ce matin, la DDE du Lux a salé les routes, ils sont serieux ici à la DDE. Premier arrêt à la première station, mais mal m'en a pris, c'est blindé et j'ai pris la file des bagnoles pour me poser en vrac, sauf qu'il y a pas de places. Je suis obligé de faire un vieux demi tour sur les pistes à contre sens, et un sale virage à l'equerre entre deux files de camions. Sauf que j'ai pris trop court et ça passe pas. J'ai l'air con, et je bloque tout le monde. Du coup à contre main et dans l'ombre j'arrive pas à me reprendre. Je dois mon salut à un chauffeur qui attendait derrière pour me guider, merci à toi gars sans quoi j'y serai encore. Du coup, j'ai même pas bu le café ici, trop blindé, je me suis arrété à St Remy juste avant Metz, trop pourri. Quoi qu'il en soit après ça été nickel. Il fait une vraie nuit d'hiver avec du froid et du brouillard givrant, on s'y croirait presque, j'ai même une plaque de givre sur les rétros, un an que ça m'étais pas arrivé ! Je me radine à 6h du matin à Gevrey Chambertin, go to the couchette une demi heure !

Je redecolle en pleine forme, en tous cas en meilleure forme que notre indice, qui est passé du triple A ou AA+, faut pas charier, et surtout, il faut arrêter de nous gonfler avec ces conneries dont on se branle completement. Mis à part agiter les boursicoteurs, ça fait rien non ??? Ce qui rassure, c'est que quand on sera ruinés, ceux qui spéculent seront aussi à la rue. Plongé donc dans le journal, je passe le long du parking des champignons et je vois un camion remorque jaune de marque DAF veilleuses allumées, c'est signe qu'il y a de la vie. C'est bien sûr mon pote à moi qui demarre juste derrière, RDV est pris à Macon, moi je voulais un english breakfast à la BP mais monsieur avait déjà mangé. Merde. Du coup on traverse à deux le tunnel, pas pour gagner du temps, non, juste pour voir qui des deux se fera arrêter. Le Polonais ou le français ??? On aura jamais la réponse puisqu'on a pas vu la queue d'un képi. Coup de klaxon à Sumo qui promène son plateau à St fons.

Arrivé au dépôt, je fais des envieux avec ma super semi, je le sais bien, mais niet je laisserai pas mon job d'autant que depuis 2 semaines j'ai plus mal au dos, même mon chef ne veut plus de moi tellement il est content que je bosse pour d'autres, c'est beau non ? Je decroche au dépôt et c'est Dédé qui se chargera de vider lundi, car moi je suis en RTT. A 13h Je laisse le camion chez Fred ce week-end, et c'est mon pote qui me ramène dans mon magnifique village, il fait un soleil magnifique, c'est normal nous sommes en Ardèche.

Brouillard givrant

Le super camion de mon super pote

Mon super pote super sympa qui va super bien me ramener à la maison, super merci

Tiens une nouvelle pub !??

Dimanche 15
Lundi 16

Mardi 17

Ah que ça fait du bien un jour de plus sur le week-end !!! Sauf que hier c'était journée RDV chez les medecins, et que c'était pas tip top pour ma Bibi préférée. Si on on ajoute à celà des soucis de mutuelle, quand on a une micro entreprise comme FDR, qu'on gagne pas une thune, c'est encore pire. Bref, on demarre bien 2012. Ce matin, je suis parti de la maison à 6h30, avec tout mon barda direction l'arrêt de bus, mais vu que le pont qui enjambe la rivière en bas est fermé pour 6 mois, il faut que je me tape presque un km à pattes, j'ai froid, il y a du brouillard et c'est bien content que je grimpe enfin dans le 6h51. Après 3/4h de périple au milieu des collégiens j'arrive enfin à KFC ou Fred vient me recuperer dans sa BM de 81, il y a le monté carlo à côté, il faut faire bonne figure. Après une vingtaine de cafés, je mets en route mon tracassou direction Jarcieu. Le soleil sort enfin pour découvrir un superbe décor hivernal tout givré. De ce que je sais, ce matin sur l'A7 c'était la panique, ils avaient pas salé. Comme d'hab en fait, on change pas une équipe de loosers comme ça !!! Surprise, j'ai pour instruction d'atteler la AS603RR qui n'est rien d'autre que la semi qui m'a été attribuée. Quand je l'ai attelé, elle faisait un peu la gueule parce que je l'avais pas tirée depuis 15j vu que j'avais préférée des suédoises, ah ces jeunes !!!

Après avoir trié et ciré bien comme il faut 90 Epal, on les charge dans la semi, et je pars direct à Andrezieux-Bouthéon, the place ti be à St Etienne ! Il fait grand soleil, et ça c'est vraiment cool pour un mardi qui ressemble à un lundi. Avant ça, je rejoins Philippe et son Scania Low Line à Chasse pour qu'il me file 2 palettes pour le 78. Il a déjà déplié le hayon, il y a plus qu'à, c'est efficace un Philippe, y a pas à dire. Poser les europ chez ND reste une formalité, bizarement, il n'y a aucun Polonais dans la cour. De là, je file direct à 3km de là, charger pal d'ADR frigo à +18. Un produit de merde parait-il, mais je préfère rien savoir. Au bout d'une bonne heure je suis chargé et il y a rien de plus pour completer. Y a pas à dire le boulot est ultra light. De toutes façons même sur la route il y a pas bien de camions, le gasoil lui par contre bat des records quand le dollar est cher il augmente quand le dollar est pas cher il augmente aussi de toutes façons, on approche la barre des 2€, pour surveiller son gasoil on va bientôt dormir sur les bouchons de reservoir. Je trace jusqu'à Carrouf à Roanne car mon frigo crie famine.

En 30 minutes le plein du frigo est fait pour cette courte (à priori) semaine. Je monte bien tranquillos par la N7, j'ai pas le feu au lac du tout. En plus il y a vraiment trés peu de trafic de PL j'ai rarement vu ça en semaine. Je croise le ptit Ludo avec sa bonbonne tout feu tout flamme, et dès que je passe Moulins il y a un fort brouillard givrant. Heureusement ça s'arrête au moment d'attraper la route de Clamecy ou je débarque un peu avant 20h. Ici, c'est super calme pour dormir, et le must c'est que le chauffeur a quand même accès à la douche, chauffée tout confort ! Le pied !

Oh que c'est joli !

Le dernier DUARIG

Là, y a du tuning !

N7 deserte

Le boss de la N7

Moi

Mercredi 18

Demarrage sur les chapeaux de roues ce matin. Enfin, pas trop vite quand même, c'est gelé, et je suis capable de me casser la gueule en allant jusqu'au poste de garde. Je suis frigorifié, dans la salle d'attente il y a un Norvegien avec juste une petite veste de rien du tout. J'ai l'air con encore une fois, on dirait que je porte la burka avec ma capuche et la big parka remontée par dessus les narines. Ici le plus long ce sont les formalités administratives, chez Rhodia on ne laisse rien au hasard. Mais c'est surtout long parce que le gars habituel est à l'hosto, j'éspère que c'est pas grave. Finalement en un petit quart d'heure c'est bouclé, le cariste à fait fissa, et vu que je suis super pressé grave, on a même pas pris 5 minutes pour le café. La prochaine fois en on prendra 10 et voilà !! Je prends vite la direction d'Auxerre, il fait froid et je me méfie de pas glisser, la route est pas trés jolie, méfiance. Pour contourner Auxerre, il doit y avoir environ une quinzaine de feux, j'en ai eu 14 au rouge, pas mal non ? Aussitôt sur l'A6 j'essaie d'entrer en contact avec mon destinataire, PSA Carrière. Problème, le numéro du fax et du BL ne répondent pas. 118218 sont nuls et me filent le numéro d'un garage, qui me file un autre numéro, là on m'en donne un autre. Au bout de 15 coups de fils j'en ai marre d'avoir que des gens qui s'en foutent au bout du fil. Si j'avais appelé pour la valise RTL j'aurai eu plus chances. Alors je tente le joker, coup de fil à un ami, enfin à une amie : Bibi07. En deux coups de cuiller à pot j'obtiens un standard puis un numéro qui me filera le bon contact. Tout ça parce que je vais arriver autour de midi et que je veux être certain de vider avant la pause casse croute. Le receptionaire est averti et en plus OK, par chance je vais passer tout le sud de la capitale à la régule, à 11h58 je suis au poste de garde. Pfffuuuuuuuuu. En deux minutes les deux palettes sont sorties.

Une fois vide, je balance le message, je savais que j'avais pas galopé pour rien puisque je dois recharger pour 14h à Melun. J'ai déjà fait ce truc à la mord moi le noeud. Retraversage de la capitale via le sud, et mis à part un léger bouchoninet sur l'a86 ça passe nickel. Il fait vraiment moche aujourd'hui, déjà que la banlieue c'est gris et moche, ça donne pas la niaque. Enfin, tout ce qui m'interesse c'est vite sortir de la grande poubelle. Le dernier coup je m'étais fait bien caguer pour aller rue de la Rochette, c'est marqué interdit sauf livraison, alors j'y vais. A ce qu'il parait il y aurait déjà eu des chauffeurs qui ont pris des prunes en prenant cette rue interdite, sauf livraison, ma foi, j'y charge !!! Une heure plus tard la semi est full, 19 palettes, 5t, miam !

Encore une fois c'est un peu misereux pour sortir de là, pourtant, c'est pas l'heure de pointe. Je rejoins l'A6 au plus court, toujours ce ciel laiteux, pas de vent, c'est l'ennui total ! Et justement tellement total que je stoppe faire mes 45 à Auxerre sous une douche brulante. Il fait presque nuit quand je repars, et c'est toujours aussi calme niveau camions, c'est vraiment la crise ce coup-ci !! Dans le Morvan il gèle encore un peu, et ce qui me rassure c'est de voir que personne ne fait le fou dans la descente du Bessey, je suis entouré de gens serieux, même les caisseux, c'est pour dire ! Autour tout est givré, c'est joli, on se croirait presque à Noel ! J'ai fini par me ramener vers 20h à Genay. Le plus long ça a été de me trouver une place à quai, en même temps j'ai appris que la traction se terminait à la fin du mois reprise par je sais pas qui, mais pas Calberson. J'ai plus qu'à me trouver une place potable pour faire la grasse mat parce que j'ai encore pas le programme pour demain !

J'aime la françum profondikum

La grande poubelle est vide

ça fait du bien de retrouver ses meubles quand même

Là, ils font pas les malins, mais ça va pas durer

Calerson69

Jeudi 19

Y a pas grand chose à faire ce matin. Alors j'attends. En plus il fait froid et moche, ça me gave. Finalement à 9h comme le chef est prévoyant et que j'ai une fuite d'eau au frigo et que c'est toujours quand il y a pas de boulot qu'il vaut mieux prendre du temps pour reparer plutot que de perdre du temps quand il y a du taf, alors je demarre direction Thermo King à Chasse. Au même moment j'ai un texto de Ludo42 qui passe dans mon coin, alors vu que c'est un patron gavé de thunes, il paira le café à Mionnay, c'est comme ça, moi j'ai juste à traverser pour me faire rincer. On traine pas non plus parce que du coup, j'ai aussi du boulot qui vient de tomber, RDV midi à Andrezieux. Les bouchons du matin sont resorbés, si bien qu'avec un Calberson on a passé toute l'A46 à la régule, à deux c'est mieux, c'est plus fun. Sur chaque pont il y a les flics, je doute qu'il soient là pour faire le plein de vitamine D, en fait je me demande bien ce qu'ils cherchent. Ma foi chacun son job.

Le plus long chez Thrmo King, ça a été de faire les papiers. Le mécano a vite trouvé la panne, c'était une durit mal serrée, ça moi aussi je le savais, mais le collier était moisi, c'est ce qui a été le plus long a changer. Je traine pas trop la encore, et grâce à un trafic plutôt calme pour monter sur St Etienne, j'arrive presque à l'heure. Le miracle c'est surtout que j'ai pratiquement pas attendu pour être à quai, sauf qu'au final j'ai quand même perdu une heure à cause d'un GRV completement tordu que j'ai refusé de charger. Bien entendu, ils en ont pas d'avance de ce produit, bien entendu ça tombe pile au changement d'équipe, faut d'abord que le chef voie le container, bref, je vais fumer une clope dehors. Le temps que je revienne la situation s'est décantée, ils transvident le produit dans un autre récipient neuf celui-ci, l'équipe de l'après-midi se met doucement en route et je peux enfin m'en aller au bureau prendre les papiers. De là, direction J, ce qui signifie Jarcieu en langage raccourci des sms du chef. Je croise mon meilleur pote qui va bientôt terminer sa journée "en mangeant ce soir à la gamelle" c'est ça qu'il a dit à la cliente au téléphone. C'est un mec serieux mon pote ! Bizarement, il fait plus chaud à St Etienne que dans la vallée du rhône, je pige plus rien à la météo. Arrivé à Chanas, qui je croise ? Pierre-Marie, j'ai été tellement surpris que j'ai même pas eu le temps de degainer !

Comme 3 livraisons ça faisait pas assez, le chef m'en a rajouté 2. Ce qui fait 5, et oui je compte bien hein ? Quoi qu'il en soit j'étais pas en avance, mais j'ai quand même passé vite fait au lavage, je pouvais pas descendre comme ça, on peut pas aller ne fût ce qu'en Catalogne avec un camion dégueu. Je serais allé en GB au au Lux j'y aurai pas touché, mais sur l'A7 et l'A9 faut être propre pour pouvoir faire le kéké. J'ai tracé jusqu'à Meze comme ça, juste pour couper 30 minutes et éventuelement casser la croute. Je sais pas trop jusqu'au je vais pouvoir descendre ce soir, l'amplitude a déjà pris une calbote. Au départ je voulais dormir chez Monsieur Padrosa, et finalement, je me suis dit qu'en poussant un peu le 500 dans les cordes, en faisant un peu une conso completement pas écolo, je devrais pouvoir tenter le nouveau parking cage de Montseny. Et ben pile poil qui l'eut cru lustucru, posé à 0h01 pile 15h, trop fort ! Bien sûr il y a de la place, et du wifi. Mais le plus important c'est d'aller voir la salle chauffeur, et vraiment la "salle" de bain porte bien son nom, il y a dans les douches réunis un échantillon de poils de cul de l'europe entière. Je suis pas allé jusqu'à en récuperer un peu comme on fait un herbier quand on est petit, mais c'était pas l'envie qui m'en manquait. Enfin bon, c'est chauffé, c'est gratos et il y a de l'eau chaude.

Encore le king de la N7

The Rhône Valley

Bizarre ce machin FORD

Le parking de Montseny côté brochure pub

...Et L'envers du décor

Vendredi 20

Ce matin, il faut pas que je traine. Aussitôt que le tachy se met sur couleur "vert", je décolle, je suis pas en avance. C'est vendredi, et le vendredi pas mal de clients ferment tôt. J'en ai 5 à faire dont un mou. Je craignais de prendre un peu des bouchons sur Barberà, et ben pas du tout. Normalement à 9h il y a encore des résidus, mais pas ce matin, ce qui m'arrange bien. Arrivé à Terrassa, il y a pas de camion devant, c'est pas l'heure de la pause, ça ne traine donc pas pour sortir mes 10 palettes, soit 10 tonnes en moins. C'est pas moi qui les ai tirées, mais le tire pal electrique qui n'est toujours pas tombé en panne. De là, je fonce à Vacarisses et comme je suis pressé, je suis sorti une sortie trop tôt, c'est comme ça, 10 minutes de perdues. Heureusement là bas, ça va super vite surtout quand on y va juste pour une palette. Je me prépare mentalement à faire le suivant qui me tracasse depuis hier soir, étant donné que la seule fois ou j'y suis allé, j'avais perdu ni peu ni assez de temps. Fait exprès, au bout de la c58 la bretelle direction Barcelone est fermée, j'aurai mieux fait de reprendre l'autoroute, c'est ma matinée perte de temps. Heureusement la c58 est magnifique surtout qu'il y a un bon soleil ce matin. Arrivé à Olessa, il y a pas mal de camions en attente, mais la plupart c'est des citerniers. Dans cette usine de produits chimique tout est long, et administrativement parlant, c'est "Brazil". Au bout d'un moment un cariste vient me chercher pour vider mes 4 pauvres palettes, à 12h30 je ressors. Je descends Mach3 sur le port de Barcelone, par chance aucun ralentissement, aucun grumeau, j'ai mis autant de temps qu'en pleine nuit. J'ai la baraka là encore puisque le cariste me vide entre deux complets, là encore j'avais que 4 palettes. Il me reste tout juste 35 minutes pour rejoindre Villadecans à 12km de là. Chez eux ça arrête à 14h le vendredi. Quand j'arrive dans la rue tout en travaux, le cariste me désigne sa montre. Je peux pas le blairer ce gros sac. Le genre gros branle nouille qui te donne des leçons, style "oh mec faut te bouger le cul un peu", je lui fait remarquer que c'est pas encore 14h, la preuve quand on termine de vider, c'était 13h55. Une fois, il avait planté un Polonais tout un week-end comme ça pour quelques minutes, c'est le pizzaiolo d'à côté qui m'avait raconté, le polonais était furax.

Une fois vide, je retourne à la zona franca chez BASF. Pour info, il fait 19° cet apreme à Barcelone, grand soleil. C'est donc le bras à la portière et bien zen que je vais la bas. Maintenant, no stress. Tout le long de la rue, il y a des citerniers qui attendent, là aussi, des Roos pour la plupart immatriculés PL, et des Samat. Pour le conditionné ça va tout seul, par contre hyper important, faut les lunettes, on me l'a demandé au moins 10 fois. J'ai les lunettes dans le casque mec, j'ai la classe ! 7 palettes de produits chimiques non ADR, il faudra bien une heure. De là je dois completer chez un transporteur à côté de Grannolers. Entre temps le trafic s'est considerablement intensifié avec les sorties du travail, c'est même carrement bouché au niveau de Parets, mais c'est les curieux qui regardent un carambolage, dans l'autre sens sur la c17, c'est parking sur 5km de Parets à Grannolers. Mauvaise pioche. Je pensais devoir attendre chez le transporteur, mais pas du tout en fait, tout était prêt. Nico m'avait laissé aussi des palettes qui venaient de Parets, on a pas l'air comme ça, mais on est organisés. Du temps que le cariste fait son job, je papotte avec un gars du 82, surpris qu'il est aussi de se retrouver à côté d'un français, ça devient rare en 2012 par ici.

Il fait déjà presque nuit quand je sors de là, bien content de ma journée sans accroc. Tellement content que je crève la dalle, et je me paye un bon gastro chez Mister Padrosa, au moins je peux manger sans stresser pour le contenu de ma cabine et de mes reservoirs. Vu que j'ai déjà fait mes 2*10h, je vais pas pouvoir monter bien haut, ça ma fait arriver du côté d'Ambrussum, alors pas la peine de se fatiguer ce soir, je me pose au calme à.... Loupian, mais il y a un vent du nord si fort, que le bruit des camions me parvient jusque là au fond du parking, et merde, j'ai deux veilleuses de cramées sur le toit. Chier.

Terrassa

Je dois suivre le cariste

Le port inflamable de Barcelone. Y a pas le feu aujourd'hui

20°, c'est bon pour ce que j'ai

2 français côte à côte, ça se fait rare par ici !!!

Samedi 21

Ce matin, j'étais pas en retard pour partir, normal, on est samedi. Sur mon parking il y a pas plus de monde que 9h auparavant, c'est vraiment le bon plan ce Loupian le vendredi soir. A 7h52 donc, je me retrouve à 90 sur la voie la plus à droite, et je vais pas en bouger tout au long de ma remontée. J'ai le feu au lac. D'une oreille distraite j'écoute les news du samedi, rien de bon, ça parle encore du triple A, alors qu'on s'en TTTTTTape², on serait même quadruple A qu'on en tirerai rien de bon. Quand je passe devant le camp de rom de Montpellier qui ne cesse de grandir, je me dis qu'on est bien dans la daube. Et puis pour rien vous cacher j'arrête pas de penser à cette histoire de gars de l'est qui viennent bosser chez nous, et plsu j'y pense, plus je me dis que c'est pas légal. Les types bossent ici, et ne paient aucun impots, rapportent rien finalement et créent du chomage qui coute. Mais tout le monde s'en fout, il vaut mieux plancher sur de nouvelles interdictions, des nationales payantes, et tout un tas de nouvelles conneries auxquelles on ne pense encore pas mais qui viendront bientôt.

Ah je suis vraiment joyeux en ce début d'année, je sais pas vous, mais je me demande tout le temps d'où ça va craquer, qui va degainer le premier, mais il y a maldonne, sur radio chauffeur, il se dit que même chez Maes ils ont pris des Slovaques. Si, ça bougera quand Thierry Mariani se fera jeter avec des gros coups de pieds dans le cul par un Roumain, là, on va rigoler ! Le soleil finit par disparaitre à Loriol, et oui, Loriol, c'est la vraie porte du nord. J'arrive enfin à la maison sous un petit crachin par la toute nouvelle déviation qui va durer 6 mois, je sais encore pas comment ça se passe le matin aux heures de pointe, je verai ça lundi.

D'ici là, bonne bourre !!! Et si vous avez des idées pour redonner un coup de boost au pavillon français, je suis preneur, le brain storming va demarrer !!!

Allez, let's go !

Les camps de pauvres, une valeur qui ne cesse de grimper, investisseurs, pensez y ! A quand le camp de rom sécurisé ?

2753km plus tard

Dimanche 22

Lundi 23

Et non, c'est pas une blague, je suis parti il faisait presque jour. Pour une fois j'ai pû voir l'ensemble de mes voisins au travail, ils font tous la gueule. On est lundi, c'est pour ça. J'ai laché le frein à 7h42, soit 45h plus tard que samedi. Je pensais galerer ce matin pour sortir de St Peray, et puis finalement ça a pas trop mal passé, malgré la nouvelle déviation, bizarre. Une fois sur l'autoroute c'est encore plus calme et je peux écouter sereinement "info trafic qui m'informe en temps réel de mes conditions de circulation" Sur Lyon on annonce des catastrophe niveau bouchons et c'est sur une A46 complètement vide que je debarque, mais mon avance sert pas à grand chose vu que j'arrive à St Quentin Fallavier à 9h30, je devais y être entre 9 et 10, je pouvais pas mieux faire. Sauf que l'unique quai pour vider est occupé par une semi decrochée et en cours de chargement, j'adore. Une heure plus tard, un gars en solo arrive et récupère la semi, je peux enfin vider. Bien que le cariste soit allé au plus vite qu'il a pû, je suis arrivé chez le second et dernier client à Tossiat à midi pile. C'est donc fermé.

Il y a bien le restaurant de la gare juste à côté, mais le client ouvre à nouveau à 12h30, alors je mange pas et j'attends. Quand je me mets en place, le cariste me dit "commenceaouvrirlescotésjarrivetoutdesuite" sauf que je suis en frigo et il fait la gueule quand il revient. Je peux donc enfiler ma tenue de Hulk et tirer les 10 pal à 1200kg pièce, ça calme. Toujours avec humour il me dit qu'elles vont bien celles là de palettes, tu m'étonnes assis sur le fen elles vont bien, c'est sûr. Une fois vide, je dois aller recharger à Andrezieux. C'est pas compliqué, que je sois à Alméria, à Glasgow ou Palerme, je dois toujours passer à un moment ou un autre à Andrezieux. En tout début d'après-midi ça va nickel pour aller la bas, ça va si bien que je passe par le periph, c'est toujours 5 minutes de gagnées, et comme aujourd'hui ça veut rire, chargement+papiers= moins d'une heure ! Aujourd'hui ça roule nickel dans tous les sens du terme, mais les gars du quai ici sont pas débordés, ça fait flipper.

De là, retour "J" toujours avec un trafic fluide comme au mois d'aout. Une fois au dépôt, je vide l'intégralité du voyage, les 15 pal de Tarragone je les laisse dans la semi que Régis va récuperer plus tard. Je vide pas ça tout seul, il y a Phil Indivisible qui me donne un coup de main, et Big Bag Steph qui surveille. Entre temps Delphin arrive et on se trouve à 4 pour transvaser avec Jean-Bernard son super chargement de palox vides dans ma semi. Je sors rapidos du quai et tente de faire des plans pour Régis le flipper. Tout ce qui l'a interessé c'est de savoir comment on fait pour aller à Altafulla pour becter. C'est donc à 20h que je me ramène à la maison mettre les pieds sous la table ! Le bonheur pour un lundi !

ça va pas être facile pour se mettre à quai

Fabrice est heureux

Régis est tout petit

Mardi 24

C'est le deuxième lundi de la semaine pour moi, j'ai pas trop l'habitude de partir tous les matins de la maison, mais on y prendrai vite goût ! Le ciel s'est dégagé ce matin, autant que nos emmerdes à la maison qui sont en train de se regler, des soucis en moins, c'est toujours ça de pris. A 7h20 donc, je sors de la cour pour me jeter dans le trafic matinal, mais ça va pas trop mal. En une petite demi heure je rejoins Bourg lès Valence, mais il y a personne chez mon client, alors je patiente. Yohan debarque un petit quart d'heure plus tard, le hasard fait que c'est le fils d'un de mes vieux potes, rentré ici comme saisonnier il est maintenant bien placé au bureau, comme quoi, quand on veut s'en sortir, on peut, mais faut bosser, surtout si on a pas de diplomes. Le temps de prendre le café et de vider, ça me fait sortir de là à 9h. Etant donné que j'ai RDV à Romans à 9h aussi, ça le fait pas et je me ramène à l'usine avec presque 3/4h de retard. Le chef me fait mettre à quai quand même, et du coup je vais y passer 3h, le temps qu'un creneau se libère. Heureusement il y a la machine à café pas loin, il y a aussi un peu de soleil pour aller gambader dehors vu qu'on peut pas fumer à l'interieur de l'usine. Je charge des viennoiseries pour la Suède, et ce coup-ci pas de relais vu que je monte avec mon attelage. Je suis content.

C'est quand le jeu des 1000€ se termine que je demarre. Quand je pense que c'est moi qui ai donné ce style si impertinant à Lucien Jeunesse pour cette emmission ! Je me souviens, il était tout timide le petit Lucien. Oui, ben quoi, il y a pas que Hérvé Morin qui peut raconter des conneries, moi aussi j'ai le droit, et encore plus parce que je suis pas presidentiable, j'ouvre une parenthèse là, mais sa boulette me fait vraiment trop rire ! Moi à sa place, c'est l'exil direct ! Quelle honte !!! C'est donc en rigolant que je traverse la drôme des collines via Dridriland pour rejoindre le dépot. Il fait presque beau, j'ai un beau voyage alors je décide de faire un bon lavage. Pour s'occuper, Franck me donne un coup de main, à 2 ça va plus vite forcement et puis on peut papotter. Je traine quand même pas trop, il faudrait bien que je bosse un peu, l'heure tourne.

En repartant, j'ai donc lancé une pièce de 2€, pile A46, face Tunnel. Face. Incroyable non ? Le camion lui, ne sera pas resté propre bien longtemps puisque dès Vienne il se met à pluvasser, mais malgré la météo, je passe Lyon, nickel, tout seul comme un grand. J'aime bien passer par là, je suis désolé, moi l'A46 me fait flipper, c'est trop dangeureux, je me sens nettement mieux en sécurité par ici. L'après-midi se passe comme sur des roulettes, pas un seul imper, et des coucous à plein de gens que je connais pas forcement mais c'est bien sympa toujours ! Je me pose pour la coupure à Dijon nord, à la Total, je suis dans les temps. Je profite de la pause pour essayer de calculer mon coup, comme m'avait dit Régis, il faut passer au moins Metz, ça devrait donc aller. Sur le plateau de Langres, la température a chuté à un petit 2°, de temps en temps il y quelques flocons mélangés à la flotte, mais rien de bien méchant, ça dure jusqu'à Toul, à chaque fois que je passe Toul, j'ai les boules et j'entends encore la voix du chef de gare dans les hauts parleurs quand on arrivait avec le train le lundi matin pour aller à la caserne, beuark. 20 balles les casse dalles en 90 à Toul, ils se sont bien foutus de notre gueule, maintenant que les casernes sont fermées j'espère qu'ils sont à la rue. Et oui, des fois il y a des souvenirs à la con qui reviennent. Je suis un vieux, bientôt.... L'heure tourne, et j'ai beau appuyer sur la pédale, je reste obstinément à 90. Tout ce que je veux, c'est passer la bifurcation de Luxembourg, parce que le matin, c'est pas bon ici. J'échoue au hasard complet dans une ZI en contrebas de l'autoroute juste après l'aéroport de Luxembourg, au bout du bout de l'amplitude, ouf, j'ai eu chaud, je me sentais presque dans la matière fécale.

Les tours jumelles de Romans

Hauterives

J'ai bien fait de laver

Sous les sunlights de Dijon

Mercredi 25

7h20, il ne faut pas trainer, mon pauvre parking d'hier soir commence à se remplir de bagnoles. Quinze minutes plus tard j'ai traversé la moitié sud est du Luxembourg et je suis à Wasserbilig à la frontière allemande. Pipi café decrassage sommaire et je me rue sur la borne LKW MAUT. Je pinaille pas autant que le dernier coup, mais je me pèle les glaouis vu qu'il y a pas de bornes au chaud. Quelle vie de clébard on mène quand même ! J'attrape la N51 sous un ciel plombé, et au fur et à mesure qu'on monte le paysage blanchit, il a neigé ! Pas beaucoup, mais juste assez pour transformer le paysage d'ordinaire si.... allemand, en un paysage de carte postale autrichienne. Pas trop de grumeaux sur la natio ce matin, de toutes façons, j'ai doublé partout ou j'ai pû. Fuck. Aussitôt sur la A1, la neige disparait, le ciel se dégage et c'est sous un soleil magnifique que je vais faire les 650km de mon trajet, mais ça je le saurai que ce soir. J'attrape tout juste un petit bouchon au sud de Cologne because travaux, et ensuite ça roule nickel jusqu'à Munster où mon tachy affiche 4h20. Déjà.

Après un casse croute au camion en écoutant les infos allemandes, oui, parce que Inter passe mal ici, alors je me rabats sur ZDR2. Je vais me payer un expresso en face. 2€10+0.70€ pour pisser, ça fait cher la pause. En fait comme j'ai compris, il faut aller pisser avant, ça donne un reduc de 0.50, ce qui ramène le café à 1€60, vous suivez ? C'est la logique allemande, et dire que Sarko et Angela sont copains comme cochons ! Je reprends rapidos mon chemin, et je vois qu'à 5 minutes près, il y avait un autohof juste après, je le saurai pour la prochaine fois s'il y en a une. Plus je me rapproche de Bremen, plus il y a du trafic mais pas assez pour faire des bouchons, il y a toujours le même qui se traine à 80 là ou c'est interdit de doubler et qui accélère comme un lourd aussitôt qu'on peut y aller, ah y a des pénibles. Vu que je sens que ça va être tendu pour arriver à Lubeck en moins de 4.30, je prends pas de risques et je stoppe dans un autohof à une centaine de km d'Hambourg pour couper 45 et être zen.

Un long café plus tard, je me remets en route, la nuit commence à tomber, et la température aussi. Je vois pas beaucoup de français par ici, mais quelques vétérans quand même, la maison Collet, j'ai loupé la photo et quelques Buffet, un Argentais, ça doit être bien tout, que des bretons en fait. On reconnait par contre bien ceux qui reviennent de Scandinavie, ils ont les camions vraiment les plus cradingues du coin, il y a des rafales de Hollandais avec des camions superbes, on se croirait à Lopik. La traversée d'Hambourg se passe nickel, je suis pas venu ici depuis le depôt de bilan de mon super ex patron : Michel COMTE. On montait quasi direct ici au grossmarkt, le pire c'était au moment des premières asperges et des cerises. On avait au tableau de bord la grosse feuille de laissez passer pour entrer au grossmarkt, au moins les flics les plus aguerris savaient nous selectionner de retour en france, qu'es ce que j'étais con ! J'arrive assez facilement à Lubeck, le port est clairement indiqué, mais le rockeur de Lons m'avait quand filé suffisement d'infos pour que j'atterisse pas à Alborg au nord du Danemark. Il fait malheureusement nacht, et niveau photos, ça va pas le faire, on vera la suite demain. J'ai donc plus qu'à poireauter allée 5a en attendant de pouvoir rentrer dans le ventre du Finnpartner de 22h, je suis entouré de gars de l'est, on se croirait à Calais. Rapide calcul des heures, 8h40, bien content Phil26 ! Après avoir degusté un tas de truc bizarres au repas du soir, je vais profiter de ma cabine une fois que j'ai assisté au départ de Travemunde.

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Sur le ferry, de la bouffe bizarre

Deutchland

68 sur la natio, 92 sur autobahn, le mec qui rend fou

AAAAAHHH ils savent vendre du rêve les allemands

Au bout, un casse couille

Grand luxe ici

Ok, je suis la pancarte alors !

Jeudi 26

6h reveil tonitruant au haut parleur. Je m'habille en vitesse et je rejoins la machine à café. A table il y a des gars qui avalent des montagnes de bacon et d'oeuf et de saumon, c'est bien trop pour moi. De nuit, l'arrivée sur Malmö ressemble à rien d'autre que l'arrivée dans n'importe quel port, à 7h pile on sort du rafiot, vu que j'ai été embarqué premier ou presque hier, je suis le dernier à sortir. Il y a donc une queue d'enfer, je me gare dès que je peux histoire de laisser passer le troupeau pour économiser des minutes précieuses au cas ou. A peine un quart d'heure d'arrêt et je peux filer, j'ai hate de voir à quoi ça ressemble la swedenlandie. Pour sortir du port et attraper l'autoroute c'est un vrai labyrinthe, c'est bien indiqué, il y a juste les n° des routes, heureusement que j'avais étudié un peu avant. C'est l'heure de pointe sur Malmö, et quand on est perdu, on a toujours le sentiment que les autres sont cintrés. Je plains ceux qui rentrent vers la ville, de mon côté ça roule nickel et j'arrive sur une autoroute interdite de doubler aux PL. Au fond de moi je me dis que je suis pas perdu, on est bien sur terre. Petit à petit, le jour se lève, à gauche la plage ou on compte trés peu de naturistes au m² ce matin et à droite des petites maisons typiques. Il fait pas chaud ce matin : -3. Quand je prends la direction de Stockholm je pensais que plein d'autres camioneurs allaient en faire autant, mais non, ils continuent sur Goteborg. L'autoroute s'élève lentement pour rejoindre une forêt qui va constituer 95% de mon décor sur le trajet. La norme ici, c'est le 25.50m, j'attrape un torticoli à chaque fois que j'en vois un, j'ai l'impression de conduire une cacahuète. Premier arrêt au bout d'une heure et demi de route a la station "les portes de Scanie" C'est la région d'où a été inventé le v8.

Bien que j'ai pas de couronnes, la fille à la caisse me fait le change et je peux boire mon café avec un donut, je regarde un peu la presse et je pige rien à part les couvertures, quoi que la plupart de ceux qui font la une, je les avait jamais vus. Un quart d'heure plus tard je lache à nouveau le 500 sur l'autopista, trop content qu'il est de retrouver sa terre d'invention. Les 25.50, c'est bien joli, par contre bizarement pas mal d'entre eux sont pas trop équipés de cheveaux, si bien que dans certaines côtes il rament sévère, il peu comme on pouvait ramer avec un R340 chargé raz la gueule, on fait donc là un bon de 20 ans en arrière. S'ils sont magnifiques, la plupart des camions sont vraiment cradingues, comme les routes d'ailleurs. A regarder les routes que je croise le reseau secondaire est pas dégagé, ça fait un peu flipper quand même, mais visiblement, tout le monde roule tranquille. C'est vraiment reposant de rouler par là, peu de trafic, pas de piège, pas de képis embusqués, à moins qu'il fasse trop froid ? Je quitte l'autoroute de Stockholm à Jonkonping après avoir fait mon 2e bout de coupure. Maintenant, j'ai plus que de la nationale à faire sur 150km. Bien que la route soit vraiment belle, je fais quand même gaffe car il fait vraiment froid, trop pour moi. La route est quand même sécurisante, on traverse presque aucun village, ils sont tous cachés au milieu des forêts de pins, on se croirait à Noel. Les accés sont pas dégagés, j'imagine bien ma femme ici : "Bon et ben on ira pas faire de courses entre novembre et mars !" Je me moque, mais je suis pas loin de la vérité.

J'arrive à la fin de ma montée nordique à Kallby juste un peu après 14h derrière un Irlandais qui se fait refouler. Je donne a mon tour mes papiers, on me fait mettre direct à quai, en fait j'avais RDV à 14h. Trop bon le mec !!! Et sans le faire exprès en plus ! Ici, c'est la logistique à fond, collage d'étiquettes dans tous les sens, gerbeurs, fenwicks, ça grouille et il fait un froid de canard. Au bout d'un moment un petit jeune débarque avec son transpal pour me vider et on m'envoie prendre un café au chaud. Y a bon banania. Je fins par être vide un peu avant 16h. Je fais le point sur les adresses, 4 en tout que j'ai reçu de l'affreteur, que des noms à coucher dehors, et je me prostèrne au pied de celui qui a inventé le GPS. La nuit tombe petit à petit, en même temps que de la toute petite neige de rien du tout. Sur la route qui me mène à Mullsjö, je vais voir mon premier vrai fou de la journée avec une grosse BMW. C'est marrant parce que quand on roule en Espagne ou en Italie, il y a QUE des fous, et ici quand il y en a qu'un seul, on le remarque. Mais j'arrive trop tard pour charger, le produktionchef est sorti en chemisette de son bureau pour aller plaider ma cause, j'avais de la peine pour lui tellement il faisait froid. Mais peine perdue, il faut attendre demain matin. Je sais pas si j'ai eu du bol, mais j'ai vu que des gens aimables aujourd'hui, que ce soit chez les clients ou au troquets, tout parle anglais, ça aide aussi. 17h30, fin de la journée ordinaire d'un fonctionaire ardéchois.

J'y suis !

En Scanie

Pas emmerdé par le trafic

Terminus !!!

 

Vendredi 27

Non seulement il fait froid, mais en plus il y a du vent ce matin. En même temps quand on vient en Suède fin janvier, c'est rarement pour venir y chercher une quelconque chaleur. Heureusement, le bureau est chauffé, et il y a du café. Le temps que miss Suède trouve ses papiers et je me mets en place pour charger 3 palettes d'accésoires automobiles, du moins, des pièces. Coup de fil au bureau suédois, ma deuxième ramasse et ma dernières sont annulées. Bon, ok, je ferai mieux du tourisme peut être une autre fois et je file direction Jonkonping pour y retrouver l'autoroute deserte ou presque comme hier, mais dans l'autre sens. J'hésite à m'arrêter visiter le parking sécurisé, d'ailleurs, c'est étrange un parking sécurisé par ici, parce que je ressens pas une seule seconde un sentiment d'insécurité, à en croire toutes les maisons qui bordent les routes, pas une seule n'est entouré de cloture, et il n'y aucun barreaux au fenêtres, c'est qu'à part se faire bouffer par un renard, on craint pas grand chose. J'arrive donc chez Schenker à Värnarmo en plein au début de la pause, si j'avais sû je me serais arrété avant aussi. Mais on me paye quand même le café en attendant pour charger 5 pauvres palettes de groupage. J'ai gerbé tout ce que je pouvais, mais ça servait à rien puisque mon lot suivant à prendre dans la ZI à côté est annulé, je dois revenir à la maison mère à Halmstadt, plus au sud et sur la côte.

J'avais le choix pour revenir, alors j'ai pris la route qui paraissait la plus exotique. Je suis donc passé par Smalandsstenar, rien que pour le nom ça valait le coup. Pas grand monde sur la route, que de la neige est des sapins, mais bien que ce ne soit pas une grande route c'est large au moins comme la N7, d'ailleurs si on regarde bien, la Suède ça ressemble aux Vosges mais en un peu plus grand. J'étais tout content hier soir d'être monté à Kallby, mais pour atteindre l'extrème nord du pays, à Hammerfest, il faut faire encore plus de 1500km, c'est encore plus loin que ma maison ! Je suis donc un tout petit routman, je peux même pas coller un sticker "S" sur le cul de ma semi. J'ai pas trouvé non plus de caverne d'ali baba pour routman kékéboubouille, j'ai flashé sur les gros feux latéraux pour remplacer les miens, trop beaux !!! Mais mon porte monnaie me dit merci ! Je ne regrette donc pas mon choix puisque la route 26 qui rejoint Halmstadt est vraiment jolie et typique avec ses petites maisons dont beaucoup ont encore les décos de noel, on s'y croit vraiment, et aussi des tas de lacs avec les cabanes de pécheurs. J'arrive un peu avant midi au dépôt. Le temps de faire connaissance et de se faire des mimis on vide direct et je reste à quai vu que je dois attendre de la marchandise ce soir tard. Petite journée encore aujourd'hui, pas de wifi, et pas de radio françaises en longues ondes, mais bizarement j'entends une radio russe, mais ça n'a aucun interêt vu que j'y entrave rien !

21h départ, et frigo en route, j'ai du chimique frigo +10° mais pas d'ADR. Direction plein sud cette fois-ci. Plus question de décor, il fait nuit noire. Pour cette descente, je me suis bien tourné la tête pour m'organiser. Au départ, je voulais couper 24 sur Venlo, vu que c'est interdit de rouler le dimanche en Germany. Mais d'ici, avec ma régule de Mauffreyman, ça va pas le faire. Alors à force de tourner les coupures dans tous les sens dans ma tête, je parviens à trouver la solution, je couperai 24 au dépôt au Lux, ça devrait me permettre de sortir avant 22h de l'Allemagne. Ah j'ai pas besoin de poste de radio moi, ça gamberge grave la haut ! Cette nuit, je passe par le Danemark, et bien sûr je suis largué en plein, mais entre les explications du chef suédois et de Régis, j'arrive là comme si je faisais ça depuis 20 ans. A 22h30 je quitte la Suède et ça me manque déjà. J'embarque sur un petit ferry pour rejoindre Helsingor, face à Helsinborg. J'ai la mauvaise idée de monter visiter le rafiot, il y a un bruit d'enfer, ça rigole dans tous les sens, il y a de la viande saoule, ça chante dans tous les coins. C'est jour de paye on m'a expliqué ici, et donc ça se fête en piccolant. Original.

Il caille

Typique du coin

Moi j'ai tourné à gauche, ouf

Le facteur reste au chaud

Samedi 28

C'est ma première au Danmark, il fait nuit, forcement je peux pas voir à quoi ça ressemble, on dirait un mix entre l'Allemagne et la Hollande, avec ses maisons illuminées, dix minutes plus tard je suis déjà sur l'autoroute direction la capitale. J'ai pas le temps ni l'envie d'aller poser le camion faire une photo près de la célèbre statue, je trace comme un bourrin tout seul et passe Copenhague à la régule. Il y a pas grand monde, et niveau trafic, c'est encore plus calme direction Rodby. C'est juste drôle, toutes les 20 minutes environ, je croise une rafale de 5 ou 6 camions qui montent depuis Puttgarden. Beaucoup de Hollandais, c'est le coucours du plus illuminé, c'est un peu comme sur l'A6 entre Lyon et Rungis. Scandinavia attitude. Je peux rester parfois plus de 10 minutes en plein phares, c'est rare quand même et pas désagréable. A quelques kilomètres de Rodby, il se met à neigeouiller mais rien de dramatique. J'attrape la maut vite fait au bureau de Scandline, au pif je marque Munster Nord. J'attends un peu pour embarquer, juste 20 minutes derrière un convoi de GIRTEKA, ils ont juste les lumières réglementaires, les camions sont noirs jusqu'au toit et d'enorme blocs de glace décorent les semis, j'gnorent d'où ils arrivent, mais je suis un rigolo à côté. A 1h45 en embarque pour 60 minutes de traversée, à la boutique les prix sont enormes, et même avec la réduc, c'est trop cher pour bouffer pour un petit ardéchois, alors je m'ennuie un peu, j'ai tenté la clope sur le pont, mais il meule vraiment trop. Une fois en terre Germanique, je me sens déjà plus chez moi, j'ai l'air con ! Premier arrêt pour un appoint à la ARAL depuis 2400km, il était temps. Il neige encore un peu ici, il fait un petit -3, mais au fur et à mesure que je descends la température remonte un peu, ça sent le sud ! Passé Hamburg le trafic se reveille un peu, à force que moi je commence à m'endormir. Depuis Hamburg, j'ai largement les heures pour descendre au Lux, alors ça motive pas à tirer. Je passe néamnoins Bremen, mais l'autohof me plaisait pas, j'ai tiré jusqu'à Vechta un peu avant Osnabruck, je suis à 6h de route du Lux. Finalement, j'ai trouvé la solution pour ce soir, je ferai Cologne-Aachen-Liège, il m'a bien fallu 8h pour parvenir à cette solution, je n'ai pas de Intel-Inside ! 7h45 ce matin fin des opération le jour se lève.

9h de coupure plus tard, je quitte mon super parking Casino. Sur l'autoroute il y a presque plus de camions, mais les parkings sont déjà tous bien pleins, comme en semaine en fait. Ce qui fait que je garde le 90 pratiquement de partout. Je profite aussi d'écouter RTL grands ondes pour me tenir informé, je crois que j'ai rien loupé cette semaine, et je me rabats vites fait sur ma musique pépère. Je pensais qu'à une seule chose, sortir de Deutchand pour manger des frites en Belgique. Mais pas de bol, je voulais manger à Eynatten, et c'est fermé, shit. Heureusement, wim m'avait parlé d'un resto à Eupen. J'étais le seul client, ils allaient fermer j'ai eu du bol, mais au pire, il y avait une friterie juste au dessus. Bizarement la serveuse parlait français, pourtant c'est Germanophone ici. En fait, d'un côté de la rue c'est germanophone, de l'autre c'est francophone. D'après elle c'est que dans le temps la frontière allemande venait jusque là, les gens d'Eupen et Eynatten seraient donc des nostalgiques du casque à boulon !?

Après donc un excellent et cher repas, je reprends le manche direction Liège et sa si dangeureuse traversée. Avant on passait par les quais c'était quand mieux, il y avait du spectacle, mais c'est interdit desormais, je fais pas le fou, je fais le gars bien discipliné. Direction Luxembourg c'est le desert, il y a personne. Vu que j'ai du temps, je tente la N4 qui coupe un peu entre Bastogne et Arlon, quelques bordels encore ouverts, et surtout des tas de stations service le long de la frontière de Lux à Martelange. Entre ce matin à Puttgarden et ici, le gasoil a baissé de 25ct. Soit, 1ct par heure ! Je finis par me poser au dépôt au Lux un peu avant 1h du matin, fini semaine, bon week-end !!!

La Jonquera allemande

Belgium

Rue frontière belgo belge

Dimanche 29

Journée de repos à quai à Khelen. Vers 14h Ivo, Carlos et Matrin debarquent, ils ont 11 semis à préparer dont la mienne. Pour m'occuper dans l'après-midi, je fais mumuse avec les sangles et les baches, un peu de gym le dimanche, ça fait du bien. Fin des opérations pour moi vers 20h avec une bonne pizza.

Martin et Ivo au boulot

Lundi 30

0h30, départ, mince, il a neigé. Pas beaucoup, mais juste assez pour que je patine dans la montée, j'ai pas de poids sur l'essieu moteur, normal, c'est une règle chaque hiver. Les saleuses tournent plein pot, y compris sur les petites routes au Lux, mais il faut dire aussi qu'ils ont plus de saleuses que de routes. Arrêt gasoil au Leclerc de Maizières, la piste est vraiment pourrie et pas large, pas question de venir ici avec un camion de wiking, oh ! Edouard, tu deconnes ! Je voulais ensuite en passant voir le prix des carburants à la maxe, mais un roumain est garé pile contre le panneau, je vais faire une pétition pour interdire aux roumains de se garer devant les panneaux des prix. Une fois passé Toul, j'en ai déjà ma claque, alors je m'arrête à la shell qui devient une Agip. La nuit, il y a un petit bout de bonne femme super rigolote qui tient la boutique toute seule comme une grande, et moi qui est pas parlé depuis un moment, j'arrête pas, un moulin à parole mais la dame avait aussi du répondant, il y a des nuits comme ça ou on rigole de rien. D'un quart d'heure que je voulais m'arrêter, ça s'est transformé en 40 minutes. Mais je m'en fous completement. Tout le long je suis accompagné par de petites averses de neige, mais rien de bien méchant, je trace comme ça jusqu'à Dijon ou je peux me connecter vite fait sur le net.

En repartant, on était vraiment lundi, il y avait grave du trafic, j'étais dans le mauvais creneau pour passer Lyon. Mais ce matin, ça m'est égal puisque je commence ma première livraison dans un entrepôt spécialisé en deratisation à Replonges, j'ai demandé s'il faisaient des paquets cadeaux pour les gens qu'on aime pas, mais ça l'a pas fait rire. Le principal pour moi, c'est que le monsieur sorte la palette que j'ai pour lui, et banzai, deux minutes plus tard je suis sur le nouveau bout d'autoroute qui rejoint Macon sud, gain de temps, je sais pas, mais pas mal c'est sûr, un réel progrès. Je prête attention aux dernières infos, surtout les économiques, et j'ai quand même un peu le sentiment que les medias ont leur part de responsabilité dans le marasme dans lequel nous sommes. Je donne un exemple : Admettons un fille disons avec un physique plutôt moyen. Si on lui répète toute la journée qu'elle est moche comme un cul, elle déperit, alors que si à l'inverse on la flatte, son attitude s'améliore lentement et finit par peu être faire en sorte de devenir un peu moins moche. Ce matin, je me sens moche comme un cul en écoutant les infos, je coupe tout, d'autant que j'arrive chez henkel le client suivant, direct à quai, ça va vite aussi pour vider pourtant j'avais 16 pal. Au quai à côté une petite jeunette avec un container, pas un regard, pas même un salut, rien, dans ce boulot tout se perd, même les micro signes de reconnaissance, c'est pitoyable. Déjà que je suis moche comme un poux, ça me donne pas confiance, merde, c'est la crise oh ! Allez je m'en fous, j'ai la baraka ma tournée se passe nickel, go ti the 3e client à Beynost, là dans la cour c'est bien le bordel, et le cariste me sort ma seule palette entre deux complets. Je suis moche mais j'ai la baraka, tout shuss donc pour la dernière livraison avec deux pal d'emballages dans une usine de lessive à St Vulbasse, deux palettes, deux caristes, c'est comme ça.

Le dernier lot pour Corbasse est à livrer que demain, et vu que j'ai déjà tapé 8h de volant, et oui, le chef me fait ramasser un petit lot à Satolasse et Bonsse. A quelques kilomètres du Chaffard, mon tachy indique 4h20, je vais donc jamais arriver à cherger avant midi, derrière moi, un FH me fait des appels, c'est Jean-Bernard, on stoppe dont rapidos manger au resto du Chaffard. Lui file sur Bourgoin, moi je vais prendre mes 3 pal chez ND. 3 pal, presque une heure, heureusement je prends pas un complet. Retour à jarcieu city, dechargement et rechargement pour une tournée interdepartementale demain Corbasse et du 43. Fin des opérations et garage la bas au fond du parking 15h et des boulettes. Au fait, je vous ai pas dit à vous lecteur comme je vous trouve jolis et sympathiques ?

L'hiver arrive !

Une bonne rigolade de 44 minutes

Classe !

Le boxon

Avec Jean Bernard au Chaffard

A quand la fête de la bimbo à Estrablin ?

Philippe et Lionel en plein boulot

 

Mardi 31

Ce matin vers 5h j'ai ouvert un oeil, je voyais la neige tomber. C'est joli. D'un bond, je me suis levé, j'ai sauté dans mon jean, j'ai fait le plein et je vite vite parti avec l'objectif d'éviter le bordel inévitable sur Lyon à l'heure de pointe avec la neige. Je fais la fou quand même, et je roule dans la poudreuse jusqu'à l'autoroute à Chanas. En passant sur le pont je vois une A7 blanche et vide de camions. Evidement sur 107.7 pas moyen de savoir quoi que ce soit, et sur le 19, n'en parlons pas. J'ai de toutes façons pas le choix, j'enquille tout seul comme un grand dans la poudreuse la encore, mais ça fait de jolies traces noires derrière, on peut y aller ça patine pas. Il y a un BM qui doit rouler à même pas 30 à l'heure juste avant la côte de Roussillon, d'ici qu'il soit pas reparti en marche arrière dans la cote, y a pas loin. C'est clair que quand on voit des mecs pareils, on se dit que les prefets ont bien raison d'interdire le trafic ! J'arrive sans encombres dans la zi de Corbas, bien content, en plus le client est déjà ouvert, j'ai juste à aller me payer un café bien mérité avec les gars qui font déjà la pause. Un quart d'heure plus tard je suis déjà posé, il est tout juste 7h. Quand je reprends l'A46 c'est déjà le binz, je suis passé pile avant le rush, trop fort. Je fais le malin, mais mon second client est à St Romain Lachalm, magnifique village de la Haute Loire, qui est avec le 07, 48, 12, 82, 47, 31 le plus beau département de la planète. Mais pas quand il neige et qu'on est camionneur. Ludo42 m'avait dit tu vas galérer, Tophe69 m'avait dit à la CB c'est interdit, pfeuh ! Et je me suis fait serrer pas les keufs juste à Firminy à 200m de ma sortie. Pas moyen de négocier. WARTEN ! Le 43 ist verbotten. Je vais faire mon curieux à la station, je sens que c'est mort, au moins jusque 16h. Le agents affectés au service blocage des travailleurs n'en disent pas moins. Moi qui comptait être peinard aujourd'hui, c'est grillé, le chef a changé son bazooka d'épaule, 1/2 tour gauche.

Je vais donc m'envoyer une série de ramasses dont la première est juste à côté. Là je rigole jaune car il faut faire une savante marche arrière pour rentrer chez le fabriquant de cuisines. En face de moi un Schenker qui veut absulment pas faire l'effort de stopper 30 secondes le temps que je fasse pas manoeuvre, soit. Cet imbécile a tellement voulu forcer le passage, qu'il s'est coincé contre le poteau en beton du client ou il voulait tourner, si pressé le type qu'il a patiné comme un débile, bloquant toute circulation, c'est pathétique de voir ça, alors que s'il avait été un brin courtois, il aurait pû prendre bien large, mais non. Une fois chargé je ramène le tout chez ND, et Cyril qui est là, récupère mes cuisines pour le 11, je suis donc vide, il est midi et la neige s'est arrétée de choir. Je vais en face charger des cartons, pas lourds, encore une fois pas de poids quand on en a besoin, et je complète en face à Chimic City. Fait exprès il y a deux FDR, Tophe698785 et Jerome47 avec son magnique FH, trop fort quand même de se trouver à 3 ici. Mais tout le monde est pressé, on traine pas et on fait notre photo souvenir à l'arrache vu que c'est mal vu de faire des images dans le quartier. Au bout d'1h30 je peux enfin me poser à quai prendre mes 5 containers ADR Frigo. Je roule comme on marche sur des oeufs de caille, j'ai du coup tout le poids sur le porte à faux de la semi. Je deteste ça. Je descends donc plus que doucement au port pétrolier ou je dois prendre encore 2 palettes, et j'ai le droit de refaire mon voyage histoire de pas faire la une des journeaux demain. Je largue enfin le tout au dépot, du moins le lourd, pour reprendre 3 enormes machines pas lourdes du tout et descendre au bout de mes heures sur Nimes. La neige recommence à tomber, mais c'est juste localisé sur jarcieu. C'est nul.

A 20h je me pose dans une zi tranquille de Marguerittes, je peux enfin destresser. TROP BON, demain c'est la paye !!!!

shit !

La classe à la Cyril

Neige sur vienne

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