Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2011

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Jeudi 1

Déjà septembre, déjà 2h du mat, déjà la paye! Pfoulolo, ça en fait des choses tout ça! Je raccroche vite fait la remorque et je file au plein. Par chance la pluie s'est arrétée, je peux faire tout ça au sec! Merci la pluie. Je trouve une route malgré tout bien trempée en partant, et une fois sur l'autoroute la pluie reprend un peu, il y a des éclairs de partout dans le ciel, c'est beau quand même!!! Bien qu'il soit relativement tôt, ça roule quand même pas mal cette nuit, et ça me fait tout bizarre d'être incognito, il y a plein de gars qui me faisait de petits appels de phares qui m'ignorent, snif. D'un autre côté, c'est pas mal, je peux faire les pires saloperies, vu que c'est pas mon camion, c'est Alain qui degustera! Je suis une crevure et j'ai même pas honte!! Les heures défilent assez rapidement finalement, et j'échoue à La Palme en 4.20 comme avec le 440, pile poil! Et comme avec le 440 je me jette au plumard sans me faire prier pour une grosse demi heure.

Une fois le café croissant avalé, le jour est levé, et c'est bien brumeux. La météo sur le 66 a la gueule de bois. Et comme d'hab aussi passé La Jonquera, le soleil sort et la température remonte rapidos. J'arrive sans encombres chez mon premier client que je ne connaissais pas à Parets. L'adresse donne sur un portail minable, mais si on prend un vieux chemin en terre on arrive à son quai. Ici on colle le mot LOGISTICA de partout, ça fait serieux, mais il n'empeche que la boite est pourrie. Mais ils sont sympas. De là, je file ventre à terre à Villadecans, pas de bouchon, tout shuss et je vide la remorque complète de GRV, vive la taut dans ces moments-là, j'ai pas à tirer les palettes, d'autant qu'il fait vraiment chaud. Reste encore deux livraisons dans le porteur, pour le premier à Barbera, je peux à l'aide decrocher dans la rue, c'est déjà ça. J'éhsite quand même à balancer la remorque par là et revenir plus tard la récuperer, et puis j'ose pas. Comme Lionel, j'ose point (c'est nul nul nul). Alors banzai direction Barcelona Zentrum, mais le problème c'est que tous les Barcelonais sont à la plage, il y a des bagnoles garées de partout. Les minutes de volant dans ce moments-là, tombent au moins à peu près aussi vite que la misère sur le monde, putain putain putain, ou c'est que je vais decrocher, je vais quand même pas aller me taper Vertical avec la remorque!! Finalment tant pis, je la pose à moitié sur un arret de bus ou je sais pas quoi, tant pis, on vera. Et je fonce en porteur vider mon dernier client.

Quand je reviens au bout d'une heure, ouf, elle est toujours là, sauf que deux clampins sont garés devant, en train de faire un constat et moi du coup à cheval sur la ronda, ça klaxonne, mais je peux rien faire, même pas le tour du paté de maison because of la rse. Au bout de 10 minutes ils finissent par riper, et je m'y reprends à 4 fois pour raccrocher en voulant faire vite. Je file finir mes heures au routier à Parets, à ce qu'il parait y a des douches et quand je me pose, j'ai fait 13h03 d'amplitude, il y a de quoi devenir dingue! Et le pire c'est qu'il y a pas de douches ici, il fait une chaleur à crever, j'ai la rage! Enfin, c'est pas grave, avec un peu de chance ce soir je bouffe avec un autre big bag, Pierre70!

L'hiver sera rude en Catalogne

Même longueur de plancher!

J'ai failli l'oublier!

Barcelona

Même les dinosaures vont à la playa

 

Vendredi 2

Petit dej avec el senior Pedro70, c'est cool, j'ai rien payé, c'est une huile ce mec. Mais il doit filer et moi aussi, j'ai RDV à 8h pour charger à Canovelles. Il y a déjà un camion avant moi, ça m'arrange bien, comme ça j'ai le temps d'aller prendre la douche vite fait. Pour reculer chez le client, c'est moins pire que ce que je pensais, et je charge les IBC par côté, c'est cool, j'avais de toutes façons pas envie de forcer. Pas de ramasses à faire pour completer, j'ai que de la route à faire, tant mieux! Petit crochet quand même à Gerone pour attraper ma cartouche de Ducados dont je suis extremement friand. Le temps est assez moche sur le nord de la Catalogne et vu la queue de bagnoles qu'il y a il doit guère faire meilleur de l'autre côté. Effectivement il tombe même des petites gouttas de merdasse, mais pas de quoi fouetter un chat. Je fais tirer quand même jusqu'à Ambrussum, il y a peu de camions, mais le parking PL est rempli de touristes qui pique nique sur NOS tables, qu'il prennent nos places je m'en tape, mais pas NOS tables!!! J'attrape en vitesse un casse dalle à l'Autogrill avec un café et je me le mange debout comme un con, je sais pas ou me poser.

La dernière ligne droite pour remonter sur Jarcieu city se fait cette fois au milieu d'un nombre impressionant de caisseux qui remontent au bercail, bizarement ça descend encore pas mal, il faut dire qu'il fait super chaud quand même!! Coup sur coup, j'ai croisé le gros Yéti et le petit Thomas. Au dépot il y a du monde pour me donner un coup de main pour vider, c'est bon ça!!! Dans la cour il y a un super Premium de demo, je suis monté dedans, c'est joli comme camion, mais Hollanden a pas voulu le troquer contre son 105.

C'est enfin la fin de la semaine, je raccoche tant bien que mal la remorque, j'ai voulu faire le king en n'étirant pas la fleche à fond, mais ça le fait pas du tout! J'ai eu du bol tout à l'heure en montant parce qu'il y a eu un big carton dans le boeuf, gros gros bouchon dans lequel les DAF de chez Bardy sont englués, mais il s'en foutent ils sont en vacances ce soir... J'atteri enfin dans mon village à 19h45, comme mon voisin est gentil et qu'il sait que je suis un mauvais il a laissé une grande place pour que je puisse manoeuvrer!

Pedro70 au reveil!

Voilà ce qui arrive quand on monte trop vite dans un AE

Philippe a un polo assorti au DAF

HEU-REUX Nico!!

Samedi 3

24h de coupure plus tard, je suis reparti pour une nouvelle semaine. Comme j'ai un gros voyage en perspective, je suis pas reparti tout seul, mais accompagné de la patronne. Hé oui, ça faisait longtemps aussi qu'elle avait pas quitté son village la miss. Première réaction de la patronne face au DAF : On dirait un camion en plastoque! Mais une fois à bord, elle a quand même trouvé ça confortable. Direction le south de la france ce soir, un petit arrêt kawa à Mornas où même l'orage na pas fait baisser la température, mais ou il y a déjà grosse ambiance sur le parking. En passant à Cavaillon, je laisse la remorque chez un client, je la reprendrai mardi matin. Il y a pas mal de camions garés, et je me suis un peu galéré pour manoeuvrer. Alors pour me reconforter, la miss me paye un bon repas au macdo de Cavaillon. C'est franchement deg, et même cradingue, dans le resto il y a une sale ambiance et vu qu'il est 23h, le vigile nous met dehors une fois les sandwichs prêts.

Dernière ligne droite pour terminer cette journée, la descente sur Marseille, ou on arrive juste un peu après minuit. Il fait une chaleur à crever cette nuit, et bien entendu il est impossible de se poser sur le quai. Le vigile de l'enterpôt d'à côté est bien sympa, il nous laisse rentrer aux toilettes de l'atelier.

Allez, en voiture Simone Bibi !

ça c'est ma gueule

Dimanche 4

Reveil sous la pluie ce matin, ça fait du bien. Je pinaille un peu pour trouver un café, et finalement j'en decroche un dans la salle de repos des dockers. Je lis vite fait les dernières victoires des syndicats CFDT et CGT du port, et je regarde comme le port a changé, vu que j'ai que ça à faire. C'est pas compliqué, il y a plus rien!!!! Si le gardien de la barrière est désagréable au possible, les gens de la compagnie la Meridionale sont eux trés trés sympathiques, les contrôles sont ultra light, et à 10h le camion est dans la cale. On a plus rien à faire jusqu'à 17h... Donc avec la miss, nous sommes partis à pinces jusqu'au vieux port, j'ai regardé médusé la metamorphose du quartier, vu qu'on a plus rien à charger dans le coin, on y vient plus forcement... C'est hallucinant, le café du corse a été rasé, et aussi la cabane à sandwich Brigitte, à la place il y a des buldings modernes, plus au sud, c'est des renovations pour faire des futurs magasins. Pour s'occuper on a été faire du bateau, chateau d'If et le frioul, 3€ le coca au Frioul, ils nous ont pris pour des americains, ils sont pas prêts de nous revoir.

Retour à pieds du vieux port, ça use, ça use... Et enfin à 17h on peut se payer une bonne douche en cabine, et surtout on a le droit à un trés bon repas, ça change de ce qu'on mange sur le shuttle! Le chef du Kalliste, c'est un crack, bonne bouffe, copieux, service royal!!! Merci patron!!!

Il est ptit le camion

La place qu'elle mérite, je l'ai laissée au chateau d'If

Allez ciao viva Marseille!

Lundi 5

Après une trés bonne nuit sur une mer plate comme la Hollande du nord, on arrive à 7h30 sur le port de Bastia, il fait déjà chaud. C'est vraiment laborieux pour sortir du port!!! Il y a une circulation monstre, et surtout pas de route alternative. Juste arrivé face à un tunnel, j'ai vu un panneau interdit aux MD, j'ai zappé et tourné la tête, j'ai pas vu de panneau de déviation. Après avoir un peu zigzaggué pour trouver le dépôt pétrolier de Luciana, je finis quand même par y arriver. C'est simple, faut suivre les bonbonnes. J'ai été surpris par l'accueil, on m'a ni demandé mon ADR, ni mon passeport, ni de mettre des pompes de sécu, ni que dalle, et la miss a peu rester avec moi. Le Fenwick était en panne, mais à la vue du transpal à main, finalement, il a réussi à fonctionner. Des fois, quand ça veut rire... Retour ensuite sur la nationale, le trafic direction Bastia est encore complètement saturé, bien qu'il soit 10h. Je me demande si les gens du coin se tapent ça tous les jours, en tous cas, je leur tire mon chapeau!

La traversée de la Corse est vraiment superbe, et la route pas aussi pire que chez nous en Ardèche. D'ailleurs ça y ressemble étrangement, on se croirait dans le col de chavade, sauf que là, c'est plus grand et qu'il y a nettement plus d'aloe vera. Ce matin, ça roule plutôt pas mal, et je croise très très peu de camions. Sauf évidement dans les quelques villages bien trop étroits!! Et le plus rageant, c'est de pas pouvoir s'arrêter justement dans un de ces bleds faire un peu de tourisme de terroir. Alors on roule, on roule, et par chance il y a un resto-snack ouvert juste avant le col pour y deguster des spécialités du coin : Le Chalet. De là, on trace, enfin, quand je dis on trace, on musarde jusqu'à Ajaccio, là aussi au dépot pétrolier. Là aussi, pas de contrôles, et nous sommes dechargés en 5 minutes, il est à peine 13h30 ; le corse bosse entre midi et deux, CQFD!

Reste donc plus qu'à filer au port, et se garer un peu à l'arrache vu qu'on ne peut pas rentrer avant 16h30. On profite donc pour visiter la ville de Napoléon, mais comme c'est lundi, c'est tout fermé. La ville est superbe et vraiment un peu trop faite pour le touriste, tout est made in Corse ici. Enfin, j'ose esperer!!! Le bateau partira bien à l'heure à 19h, on quitte la Corse, le coeur quand même un peu serré.

Viaduc Corse

Tag Corse

Panneau illisible Corse

Vendeur d'eau Corse (il fait peur aux enfants continentaux)

Port Corse d'Ajaccio

Instructions Corse

Soleil Corse

Port de Bastia Corse

Bouchon Corse

Station Corse

Panneau de spécialités Corses Corse

Train Corse

Affreteur Corse

Ruine Corse

 

Mardi 6

Il y a eu de la mer cette nuit, ça a pas mal bougé, c'était rigolo. Du coup, le rafiot accuse 2h de retard sur l'horaire, mais ici, tout va bien, no soucy! Et comme il était en retard, et qu'un autre ferry était juste devant, on a débarqué à la porte 4, côté legumier, enfin, c'était avant ça. Du temps ou CARMEL déposait des complets ici, ça date... En sortant, j'ai regardé, il reste quand même quelques vielles plaques qui rappelent le bon vieux temps. Une fois sur l'autoroute je me rends bien compte que les vacances sont terminées, ça roule beaucoup, il n'y a plus de touristes ou presque, et oui, c'est la rentrée! Je file toutes voiles dehors parce qu'après 14h de bateau, je suis un peu marin, et je debarque à Cavaillon chez Jouffruit. La remorque est toujours là, avant de charger je vais au bureau m'annoncer car je ne connais pas le destinataire. En attendant qu'on s'occupe de moi, j'ai une sensation étrange, celle de bouger encore, enfin de compenser mon équilibre avec les vagues comme sur le bateau.

Je charge en vitesse le complet de palox, et je décolle. Ma miss a déjà préparé toutes ses affaires pour que je la laisse en remontant, et oui, la bonne vielle routine va pas tarder à reprendre le dessus. Etant donné que je ne suis pas en retard, on s'arrête manger vite fait à Loriol. A table, j'ai un peu peur d'avoir l'air con, et je dis à ma femme que je bouge encore, et elle m'avoue qu'elle aussi, trés bizarre comme sensation, pourtant c'était pas la première fois que je prenais le bateau... Comment il fait un marin au bout de 3 mois de mer?? That is the question! Mon grand garçon vient récupérer sa ptit moman au passage à niveau à la sortie de Soyons, me voilà à nouveau tout seul, snif. Aussitôt arrivé à Chanas, je vide en vitesse, le temps bien entendu de discutailler un peu de la pluie et surtout du soleil, et je fonce à DUARIG LOGISTICS à Jarcieu City.

Bien évidement, le voyage ne rentre pas du premier coup, heureusement, il y de la main d'oeuvre pour me donner la main. En plus j'ai vraiment du mal à choisir ce que je mets dans le porteur ou dans la remorque, c'est compliqué. A chaque fois que je viens au dépôt, je revois des bouts de mon ex tracteurs, Jean Bernard à les jupes et les ailes, Lionel la casquette et les jantes, il a dû partir dans un sale état mon 440 en Pologne!! Je repars finalement un peu avant 17h, un record. A peine les vacances sont finies que déjà il y a des travaux sur l'A7, et bien sûr dans le boeuf et c'est le merdier. Donc, pour mon bien être je me décide une pause de 15 minutes à Tavel, mais il y un trou de balle qui traine un peu trop sous la douche que j'ai déjà payé. J'attends j'attends et finalement quand je sors de là, j'ai déjà 40 de coupure, autant faire 45. Du coup, je trace au maximum de mes heures ce soir, ce qui m'amène juste après la frontière hispanique à Figueras sur un petit parking le long du c260. Il fait frais ce soir, c'est cool! Dans le lit, je me rends compte que je bouge encore, mais c'est normal, il y a un peu de vent.

Malgré son age avancé, Bibi est toujours dans le vent

International Port of Marseille

Palox city

Au revoir ma poupoulette

Sanne fruits

Mercredi 7

Départ pour 8h ce matin après une bonne série de cafés, il va y en avoir besoin, bonne journée en perspective. Il me semble avoir une coupure dans la bache que j'avais pas encore vu, et zoby! J'ai quand même 5 clients à faire sur Barcelone, dont deux avant 14h, c'est pas que ce soit infaisable, mais quand même. Il y a quelques nappes de brouillard vers La Selva, le temps est bien chaud et humide, c'est bizarre. Quand je me pointe chez le premier à Les Franqueses, c'est la pause café, forcement. Alors je bois aussi le café, je suis pas plus con qu'un autre! A peine le gobelet dans la poubelle, on me fait rentrer, je transpire un peu, mais sans plus pour reculer. 2 minutes plus tard je suis reparti, j'ai meilleure mine pour sortir en marche avant. Je fonce ensuite sur Terrassa, à radio trafico j'entends que c'est le binz sur Barcelone, ça sert à rien d'y arriver dans ces heures là et bouffer de precieuses minutes de volant. Là, ça va assez vite aussi, le cariste demande des nouvelles de mon camion, et j'apprends en même temps qu'il y a un transpalette electrique ici, enfin, ils ont été touchés par la grace, alleluya! Comme il faut battre le fer quand il est chaud, je file sur Villadecans, le temps d'ouvrir le côté de la remorque, grincheux le cariste est là. Il rale parce qu'il a repris le taf lundi, et qu'en plus, il doit degerber deux palettes pas pour lui pour avoir les siennes! Si ça tombe, je veux rien savoir... Voilà en gros ce qu'il dit. Avec 1€ pour le café, tout va mieux, il reprend son professionalisme d'un coup, incroyable! Tout à bien marché jusque là, et je me pointe à midi au port inflammable de Barcelone. Surprise, il y a un nouveau super pont, pour rejoindre Quimidroga, on doit bien gagner 5 minutes, ce qui m'arrange bien car, je mets pas loin de 5 minutes pour me garer entre deux autres camions, merci au polonais de chez LIMIJ qui a surveillé son rétro!

Il me faudra un peu plus d'une heure pour poser 4 palettes. Ici c'est normal. De toutes façons, mon prochain client à Cornellà ferme à 14h, donc, c'est cuit. Je pose la remorque en bas le long de l'autoroute, et bien sur je pinaille pour trouver une place potable. De là, je vais me mettre en place, mais pas de bol, il y a déjà deux camions avant moi, je vais donc me garer à l'ombre d'un palmier qui ressemble à un accacia et j'en profite pour manger un enorme bocadillo au bar du coin, qui est vraiment au coin du la rue. A 16h, enfin, je suis vide. Je recupère la remorque à Alain26, si je l'oublie il est capable de gueuler, mais surtout, il y mon 6e client dedans. Je passe un coup de fil au client justement, il arrête à 18h, donc pas la peine de se stresser la life, et je stoppe pour 45 minutes soit environ 3 quarts d'heure à la Panadella, ou on sert 24/24 des jus de fruits pressés frais et ou l'on peut aisement se doucher.

Pour rejoindre Sarinena, il faut traverser par une route magnifique qui serpente entre les collines de Monegros. En Aragon, on retrouve vraiment l'espagne authentique je trouve. Les villages semblent endormis un peu abandonnés, mais quand on débarque à Sarinena, les terrasses sont pleines, il y a grave de la vie. J'hésite à couper là, mais par acquis de conscience, je vais voir comment ça se présente chez le client que je peine à trouver car je ne pige pas comment y acceder. Le portail est ouvert et il y a des bagnoles. ça bosse, dans cette boutique on emballe jour et nuit. Un petit jeune, vient voir que pasa, et me fait signe de me mettre à quai. Bingo, le coup de bol! Finalement à 21h je suis vide, papiers signés. Alors j'ai plus qu'à redescendre pour recharger sur Zaragoza, dommage qu'il fasse nuit car la route à l'air magnifique. J'éspère trouver un resto d'ouvert, mais rien rien rien, même arrivé dans la zone Malpica, il y a rien, alors tant pis pour moi, vu que j'ai rien à becter, je m'enfile un vieux croissant pourri au distributeur automatique au bureau, j'ai pas même les heures pour aller à Alfajarin. Bon, je boufferai mieux demain, j'ai des reserves de graisse.

Brume sur la selva

Terrassa

Sant Boy Georges

Le pont qui fait gagner 5 minutes

La Panadella

Sarinena

Jeudi 8

Reveil avec les poules ce matin à 8h. Personne d'autre pour charger que moi, ça c'est cool. J'ai le temps de boire mon petit café et manger une bricole pendant que le gardien rempli les papiers pour que je puisse rentrer. Passage ensuite en bascule, et savante mise à quai. Du fait que je suis trop gros, il faut revoir les prévisions à la baisse et enlever une palette du chargement, du moins de la commande. C'est vrai qu'il sont balaises, c'est des big bag king size j'en ai 18 à repartir sur 16m de plancher. Heureusement, ils sont stables, du moins ils ont l'air! Au bout d'un moment, le cariste finit par me demander presque géné, qu'ici il faut mettre le gilet fluo. No stress gars!! J'ai ça, pas de soucy. Il fait déjà chaud, mais c'est pas ça qui va encore plus me rechauffer! Au bout d'une grosse heure le chargement est terminé, retour sur la bascule, tout est ok, de toutes façons ici, surcharge interdite!

Le trafic est plus que fluide sur Zaragoza ce matin, tant mieux, je file sur Borja pour charger 2 gros rouleaux de gazon synthétique. C'est pas tout à fait prêt, faut attendre. Je me suis donc occupé à me mettre à quai à contre main, ça à bien pris 10 minutes. Décidement... On finit par me balancer les deux rouleaux par dessus les big bag, dessous on a essayé, ça passait pas, et j'ai repris le chemin en sens inverse. Le paysage jusqu'à Fraga est vraiment magnifique, du moins pour moi. En fait c'est sec au possible en cette fin d'été, tout est cramé. Il fait déjà bien chaud et je me paye une super pause à La Joyosa, l'ex BP Truckstop. Le menu a baissé, 9€! En plus c'était bon et copieux, incroyable! Pour rejoindre Gerone, je coupe par la C25, histoire d'éviter Barcelone à 18h. Mais ici, c'est les travaux de doublement de la chaussée qui mettent le binz, souvent on s'arrête, et bien sûr il faut repartir, si bien qu'en 4h de volant j'arrive juste avant Vic, histoire de boire un petit café, ça fait du bien, il fait un peu moins chaud ici, ça donne envie de faire la sièste, mais en face il y une enorme pelleteuse avec un enorme marteau piqueur qui tape un rocher. A quelques metres de là, il y a un frigoman qui fait sa coupure, j'ai de la peine pour lui!

Avant de repartir, je fais le point sur les heures de guidon, reste 3h. Je verai bien ou ça me mener, d'autant qu'avec les travaux ça roule vraiment mal. La route est tellement défoncée que je suis secoué comme un prumier, déjà que, et j'éspère que les bigbag vont bien se tenir tranquilles. A Vic, ils avaient encore pas bougé.... C'est presque des vacances quand je debarque sur l'A7 à Gerone, quel confort!! Je tire au bout du bout du bout de mes heures, et je debarque à Vinassan en 2h56, il y a une super place pas trop loin du café demain matin, ahhhhhh qu'es ce qu'on est bien sans les touristes!

Zaragoza

Même pas peur!

Je kiffe l'Aragon

Borja, et à contre main, ok?

Nacional dos

Surveillant de travaux sur la c25

Vendredi 9

Ce matin, c'est le plus beau matin de la semaine, et oui, c'est vendredi! Autant dire que je ne suis pas en retard pour mettre en route. L'Autogrill est fermé, shit! Je me rabats donc de manière classique vers Total, ses pains au chocolat sous célo et son super café. M'en fous de de toutes façons. J'élance tranquilement les 45m de mon super camion remorque jaune canari, chargé à 350T! Pour le fun, je demarre en 8e grande, c'est rigolo. Je m'en fous, c'est pas mon camion. Nannnn je rigole, j'ai décollé en 7e petite. C'est cool en vérité la boite méca, j'avais oublié ce plaisir après 3 ans de boite auto. La traversée de Montpellier est encore fluide ce matin, les bouchons seront derrière moi de que j'entends plus tard sur la super radio trafic, la seule que le poste du PAF daigne capter. J'avais prévu de recuperer Alain entre 10h et 10h15 à Valence ce matin. Je l'ai récupéré à 10h13, j'étais dans les temps, quoi qu'il dise. Et oui, c'est la reprise pour lui, le pauvre. On monte donc en double, à l'ancienne et on file direct vider les deux gros rouleaux de gazon à 2 minutes du dépôt. De là, on revient vite fait au dépot, pour que je débarasse mes affaires du DAF. Je m'étais presque fait à cette excellente cabine, vraiment au top pour un gros routier pas sympa comme moi.

Alain profite que je remplisse les reservoirs de GO qui sont vides pour faire le check list de tout ce que j'ai cassé, tordu, mal remis, pas rangé dans le camion, la liste est longue. Je suis un mauvais. Aussitôt qu'il a tourné les talons, je vais vite essayer de ranger le peu d'affaires que j'ai à mettre dans le SCANIA R420 HIGHLINE Turbo Intercooler. Déjà je me suis cogné la tête une fois ou deux. Bref, j'essaie de tout bien maitriser, et surprise sur le cake, j'attele le 548DEP38, c'est à dire mon frigorificos Schmitz bien aimé. Pour occuper mon après-midi, je vais charger un voyage de pommes à Bougé Chambalud. Qu'es ce que c'est facile de se mettre à quai en semi!! Par contre moins drole, c'est qu'à chaque fois que je passe la 4e, je me cogne le coude contre la couchette, putaing cong que ça fait mal! Le chargement finit, je vais vider à 9km de là (7km à vol de piaf) chez Giraud Fruits. Comme d'hab, c'est le bronx ici, mais on me vide assez rapidement, le temps quand même que je fasse un mimi sur la bouche à Lilian, un à Gaelle et un à Nicolas qui en plus me file des tomates à farcir car il sait que j'aime les tomates à farcir.

Une fois vide, je reviens au dépôt charger une super tournée avec 6 CMR pour l'espagne du nord est, autrement dit, la Catalogne. 6 CMR mais juste deux livraisons, je suis un chouchou, c'est pas pour rien. Y a deux mecs qui roulent en Volvo, qui veulent me dire bonjour, mais moi, je parle pas aux mecs qui roulent en Volvo depuis que j'ai des griffons collés au carreaux. Je rentre pas trop tard à la maison, juste avant 20h, il est pas trop désagréable à conduire finalement ce petit camion, mais ça m'a l'air aussi pechu qu'un Premium 420dci. Je suis jamais content, et c'est vrai! Le truc qui me chifonne le plus, c'est comment je vais compter mes heures de la journée, je suis revenu avec un camion à disque, ça fait bizarre!!!

Bizarre peu de camions ce matin, on se croirait un dimanche

Y a du vent dans la Rhone Valley

Tiens un vacancier qui reprend du service

Mon taxi pour quelques semaines

Samedi 10

Dimanche 11

Ce coup-ci les vacances sont bien terminées, pas de Corse, pas de remorque bizarre derrière moi, mais un départ bien classique à 22h45. J'ai bien vu le début du film "Coco", mais du coup, pour la fin, walou, je sais pas si je vais m'en remettre. J'ai réussi à caser un peu de mes affaires dans le "H", mais pas tout, loin de là, j'ai vraiment évité d'emporter du superflu. Surtout qu'il y a des chances que je redemenage dans un mois.

Je suis vraiment perdu avec ce camion, il y juste une chose que je retiens c'est que quand on passe la 4e on se cogne violement le coude contre la couchette, mais je ne me fais pas avoir ce soir. Par contre grosse frayeur, en arrivant au péage, une voiture était arrétée, un jeune couple dehors, j'ai pas prété attention, sauf qu'au moment de passer, la fille à fait mine de se jeter sous les roues du camion, grosse scène de ménage ce soir. Je vous dis pas la trouille! Ils sont fous ces jeunes, on se jette pas sous les roues d'un Scania, ça se fait pas.

Et oui, c'est moi !!!

Lundi 12

Je profite d'être seul sur l'A7 ce soir pour enfin écouter un peu de musique à fond. Et ben oui, dans le 440 j'avais un son pourri, là, il faut reconnaitre que c'est un peu meilleur. Mais il faut bien ça pour me tenir reveillé car la régule au GPS ne dépasse pas les 87/88. Malgré ça, le trafic est si faible cette nuit que je ne me fais pas doubler par d'autre camionneur jusqu'à ce que l'appel du café se fasse sentir à Fabrègues. Quelques petits coups de fil cette nuit vont toutefois m'occuper un peu ; Alec parti dans un monologue sans fin. D'ailleurs pour info, Alec a eu pour maitre un certain Fidel Castro, bien connu pour son humour, mais surtout par ses discours fleuves, autant dire que la barre est très très haute, même Lagaffe ne fait pas le poids. Il y aussi Aurélien qui est en vacances dès qu'il sera sur la Catalogne. As ton besoin de vacances quand on roule dans un R560 comme le sien? Je ne le pense pas.

En attendant, j'arrive juste juste juste en moins de 4.30 au village Catalan, hé bé, c'était moins une. Je fais donc une demi heure de coupure bien languissante face à un café. Juste le temps de faire un coucou au citernier et au roi du camion-remorque et me voici en Catalogne. Si j'ai eu la forme tout le long pour venir, je chope un vieux coup de pompe en plein dan sles travaux de la c25, pile là, ou il y a pas de parkings, et quand c'est comme ça, on trouve le temps particulièrement long jusqu'à Gurb juste après Vic, ou un café solo et un pain au chocolat vont me tenir reveillé jusqu'à Artès ou je debarque un peu avant 7h. Vu que la reception n'ouvre qu'à 8h, je peux faire une bonne petit ronflette méritée, no stress je suis de toutes façons le premier à vider. A 8h45, il fait jour et bien nuageux, j'ai plus que deux palettes pour Terrassa, ou enfin, je découvre leur transpalette électrique. Ma joie peut paraitre idiote, mais là ici, ça fait vraiment plaisir, c'est surtout mon dos qui est content.

Le voyage de cochon est annulé, du coup je reviens sur mes pas pour recharger à Campdevanol. Si j'avais su, j'aurai fait la boucle dans l'autre sens, mais si on savait toujours tout on serait les rois du petrole! Par chance je ne tombe pas sur des grumaux dans les travaux sur la c25, et quand j'arrive à Campdevanol, il fait un soleil magnifique. Il y a juste un camion devant moi pour charger, et à 13h je suis bien garé le long de la nationale, fin des opérations il y en a bien assez pour un lundi non?

Après un petit tour aubardenface, j'arrache les 40.000kg de mon magnifique SCANIA du sol de Campdevanol. Il est 22h, mais le village est loin d'être endormis, jeunes et vieux profitent de la fraicheur du soir pour sortir se promener. J'ai même vu un joggueur avec une enorme lampe de mineur sur le front, ça surprend. Au village suivant à Sant Joan de les Abedesse il y a une fanfare, du coup le trafic est interrompu un bon petit quart d'heure, ça serait rigolo si j'avais au moins pû les voir de près, tant pis, de toutes façons je suis au boulot. Pour redescendre sur Olot et Figueras j'ai vraiment apprécié le retarder, 80 pratiquement tout le long, ça rattrape le temps perdu dans la montée! Au bout d'un moment, je vois se poindre une lumière bien connue au fond d'une cuvette, et oui, c'est Vinassan-Douche City. Au moment ou je me pose, un magnifique T demarre, clapet grand ouvert, j'ai de la peine pour les gars qui dorment à côté.

Un transpal qui va nous changer la vie à Terrassa

Il me fait peur ce piaf

Un camping-car c'est chiant, une caravane c'est chiant, mais alors un camping-car caravane...

Bloqué sur le pont de sant joan de las abedesses, j'en profite

Mardi 13

Ahhhh on se sent mieux dans tous les sens du terme après une bonne douche!!! La nuit est vraiment calme niveau trafic, les nouvelles économiques sont elles avérées? Les chinois vont ils devenir nos patrons? On le saura à la fin de l'année, il va y avoir du changement... C'est plongé dans mes sinistres pensées que je me pose faire ma dernière demi heure à Ambrussum, pile au moment ou un bus se pose à côté de moi, ça tourne autour du camion et ça m'enerve, j'ai plus confiance en personne. Alors à peine le café avalé, j'attends comme un benet que la coupure soit OK pour repartir. J'ai trouvé la route vraiment longue cette nuit jusqu'à Grenoble. Il faut dire que j'avance pas aussi, et puis j'arrive pas à trouver la bonne position de conduite c'est chiant, je suis chiant. Après Romans j'ai une envie subite de manger des pepito, je sais pas pourquoi, ça m'a pris d'un coup, pas de bol, faut attendre j'ai pas envie d'attendre tant pis pour les Pepito. Du coup d'être descendu du camion ça m'a bien secoué et j'arrive sans problèmes à Grenoble ou ça roule encore nickel vu l'heure matinale. Je me couche pas trop loin de l'usine, il fait frais je vais bien dormir!

14h30 je demarre tranquille Emile et je vide direct. Avec 20T en moins, le Griffon a les plumes qui se redressent, il fretille pour reprendre la direction du pays des pommes multicolores, Bellegarde Poussieu ou je prends un lot de 24 palettes qui sont prêtes. Nicolas traine pour charger, parce qu'il arrête pas de parler, il me saoule. Non, je rigole, c'est moi qui lui fait perdre du temps. Il y a aussi mon petit Jerem de chez Lubac qui fait sa ramasse et c'est pas prêt, on a tout loisir de papotter aussi. Il a toujours le T70, qui affiche pas loin de 750.000km, mais ça sent le roussi pour lui comme j'ai compris. Retour au dépôt pour lavage, un peu de glandage, et finalement je repars direction Cavaillon avec un camion nickel chrome, pour faire du primeur, il faut au moins ça, je me ramène chez mon premier client sur au Vignières, il y a un sas et comble du bonheur, un transpalette autoporté.

Jeremy, 1kg/an

Cavaillon

Des pommes en carton

Mercredi 14

C'est déjà minuit quand je repars de là, direction le second et dernier client à 5km de là, chez Mesfruits. Petit camion, petite tournée avec pas beaucoup de clients, tout ça se tient non?? Je pose donc gentiement mes 9 dernières palettes de pommes pleines, et je reprends 2 palettes d'emballages, tournée terminée. Reste le plus facile, remonter sur Jarcieu, avec environ 300kg dans la semi, ça le fait. Au passage, je me suis quand même arrété vite fait à la Shell à Montélimar parce que ça faisait longtemps. La sortie Chanas est fermée cette nuit, je remonte donc un peu par la natio deserte de toutes les façons. Au passage, je jette mes 2 palettes chez les rois de la pomme et je fonce au dépot pour roupiller. Il a un peu plu cette nuit, mais pas assez pour faire baisser la température.

Onze heures de coupure plus tard, je commençais à serieusement tourner en rond. Pour m'occuper l'esprit en attendant ce soir que mes palettes arrivent, je vais faire un bon vieux voyage de palox de pommes. Je vais donc charger à Bougé Chambalud ZI nord. Pour y aller, j'ai quand même pris la vielle Frappa vu que mon plancher à moi était nottoyé nickel pour une fois. Les paloxs que je charge sont tout tordus. En tous cas, je suis arrivé là au bon moment. Juste derrière ont debarqué le camion à Giraud Fruits et 2 Chabas!!! J'ai essayé pour retourner chez Giraud Fruits la route que m'a conseillé Patrick le king de la pomme, et mon chef aussi. Effectivement ça va nettement mieux en pleine charge. 10km plus loin donc, me voilà arrivé et vite vidé et rechargé, certains palox sont vraiment dans un sale état, mais il tiennent tant bien que mal. Je recharge vite fait un voyage de caisses vides pour Albertville, et je ramène la semi à Jean-Bernard qui l'attend de pied ferme.

Je reprends donc ma remorque frigorifique Germanique, mes palettes sont toutes là, et même trop là, puisque ça rentre pas. Vide, revide, recommence, dans un sens puis un autre, et après avoir gerbé et regerbé ça a fini par rentrer. Il faut que je garde la place d'une palette europ à prendre en passant chez TDV. Sauf que, c'était pas une europ, mais une bien grosse palette 100*120 de cartons de viande Irlandaise, j'ai bien fait de tasser, il y a des fois ou je m'épate. De là, je fais le crochet à Valence sud pour recuperer ma moitié à moi, que mon grand garçon a bien voulu me preter pour un long week-end. Il est gentil mon fils! Il garde la maison, moi je garde la mère! Nous voilà donc repartis ensemble pour un petit voyage. Bibi07 a à peine roulé 10 minutes dans le Scania que déjà, elle critique à tout va. Et puis ce Griffon qui me fait de l'oeil... Bref, au bout d'un moment il finira par se calmer de toutes façons elle a pas le choix, et puis même mon chef m'a proposé le Magnum et j'ai pas voulu. Le SCANIA c'est MON camion du moment, mais merci chef quand même! Comme on a RDV avec Fast pour une livraison de film jaune, on se rejoint au McDo de Vendargues. Le temps de papotter et tout, le restau ferme alors qu'on est dehors, et le tout sans café!!! Qu'à celà ne tienne, je vais au camion chercher rechaud, casserole, tasse et nescafé!... Vu qu'on a pas trop le temps quand même on file vite fait et c'est une A9 deserte à la remontée qui nous attend car elle est fermée à la suite d'un enième terrible accident. On se pose finalement au village Catalan, il est presque1h du mat, et il fait encore chaud.

Des pommes encore

A gauche un 143-450, à droite un R730

Avec Fast autour du brasero

Jeudi 15

J'ai passé une nuit horrible à dormir en haut. Toit ouvrant ouvert, plus frigo, plus chaleur, pas bon du tout. En bas pour Bibi, ça a été guère mieux. Mais la journée s'annonce plutôt pas mal à la condition de juste mettre un coup de collier ce matin. Du départ on a pas été aidés avec le trafic puisque les travaux ont repris à la douane du Perthus, on passe de 3 à une voie, et il reste encore pas mal de retraités en vacances, mais passé la Jonquère ça roule nettement mieux. Sauf que une fois après avoir attaqué les premieres grimpettes du C25, on tombe derrière un Premium poussif qui nous fera perdre de precieuses minutes dans les travaux. Finalement, je debarque à San Miguel, tout près de Vic dans un entrepot frigo, tout juste avant le longue pose de 13h, on a eu du bol!!! Il fait déjà bien chaud quand on redescend sur Barcelone. A force ma Bibi finit par trouver une manière de se poser sur la strapontin du Scania. Aussitôt arrivés à la zona Franca, je peux me mettre à quai pour vider les 4 containers, en plus le cariste est super gentil, il degerbe la palette que j'avais fait gerber sans raler, il a même pas voulu que je lui paye un café. Le client suivant se trouve à 4km de là, dans la ZAL. Là, c'est un peu plus long vu qu'il y a déjà deux camions en place, mais ça tombe bien j'ai ma coupure à faire.

Une fois la ZAL posée, on peut dire que j'ai fini la journée. Le Sacania lui, se sent plus vigoureux avec 7t en moins. Vu que ça a marché comme sur des roulettes, on a du temps devant nous, alors je stoppe à Altafulla, et on file à la plage. Juste une heure de plage, qu'es ce que ça fait du bien!!!! L'eau était bonne, la plage deserte, putain, le kif! Puis retour au resto, bonne douche et surtout grosse ventrée à table. Dommage à quelques minutes près on mangeait ce soir avec Bernard Poujal, mais d'un autre côté, on aurait pas gagné du temps.... Alors en même temps que le soleil se couche, on tape la dernière étape du parcours pour se rapprocher de Cabanes, juste au dessus de Catsellon. La zone ou on livre est deserte, la plupart des batiments sont soit desertés et destroy, soit à louer. C'est la crise dans le quartier on dirait. Finalement, il y a un resto pas très loin du client, dodo là, ça ira bien pour aujourd'hui. 23h fin des opérations. Il fait un peu moins chaud, mais je vais avoir bien du mal à roupiller là haut. Le pire de tout, c'est que j'entends Bibi qui ronfle en bas. J'ai les boules!!!

Ils sont fous ces types !!

Altafulla, vamos a la playa

Ciao Bernard !

Vendredi 16

8h debout, on est des fous nous! Direction le bar pour le café pain au chocolat, on est des dingues, et 20 minutes plus tard je suis à l'ouverture du client. Mais c'est pas parce que la zone est completement morte que le client à un accés logique. On est en Espagne ne l'oublions pas! Et grâce aux coussins d'air et aussi à l'aide du manoeuvre de service, les 12 big bag sont dechargés assez rapidos. De là, feu action, direction Andalucia! Mais avant d'y arriver, il faut quand même rouler un peu, passer Valencia et bifurquer direction Albacete. C'est un soleil bien blanc qui va nous accompagner tout le long du trajet, bon, c'est pas extra pour les photos mais il pleut pas c'est déjà ça. Quoi que dans le coin, il a pas dû pleuvoir d'un bon moment!! Pour rejoindre Murcia on effleure juste la Castille et La Mancha avant de redescendre sur Alicante. Le décor est bien marqué, et surtout bien typique avec des palmiers de plus en plus haut, on est bien loin de la maison ce coup-ci. Plus on va vers l'ouest moins le trafic est dense, ça se calme même carrement après Lorca quand on prend la route de Granada!

A titre personnel, je dirais que c'est une des parties la plus typique et sauvage du trajet, d'ailleurs, je demande à l'instant même à Bibi, et elle opine du chef, elle est d'accord, c'est vraiment joli. Il fait bien chaud, et comme on est extremement fatigués par cette rude journée, on décide de s'octroyer une pause dans un bled au hasard à Chirivel. A Chirivel, il y a environ autant de bars que d'habitant, c'est à dire pas loin de 1000. A la table d'à côté, deux vieux espagnols sont en train de prendre une cuite sévère au vin, l'alcool aidant, ils nous abordent facilement, et au bout d'un moment, ils nous ont chanté la marseillaise avec des paroles disons hispanisées et alcoolisé! En tous cas, on a bien rigolé. Si vous voyez une Seat bleue metal qui zigzague dans le coin, il y a des chances pour que ce soit un de nos chanteurs!

On va finir par atterir vers les 18h à Granada. A la station, ils ont même étés d'accords pour que je pose mes palettes dans le box avec 2 jours d'avance, comme ça, on est tranquilles. Le parking de la station est gardé, et c'est la gardien lui-même qui nous amène à l'hotel Calderon à Cenes de la Vega, pour pas qu'on marche! Non, mais on rêve ou quoi!? On fait que tomber sur des gens sympas, y en a marre! Le pire, c'est qu'on a une piaule climatisée avec du wifi, une terrasse qui donne pile face à la Sierra Nevada, non, mais franchement, on en peut plus, c'est une bonne grève qu'on devrait faire! En tous cas, moi, ce soir, je dors pas dans la couchette du haut, mais dans un bon lit!

Cabanes

Bibi a enfin trouvé sa position favorite

Ouf, on est sauvés, y a un Leclerc

Au dessus de Puerto Lumbreras

Bibi a la griffon attitude

Granada un vendredi soir

Samedi 17

Une viste de Granada ....

 

Dimanche 18

A 14h on est de retour au camion, on aura passé un bon week-end à visiter Granada en long en large et en travers. On aurait eu un peu plus de temps, je louais une bagnole pour aller à la Sierra Nevada et à Motril. Mais bon, on en a déjà pas mal profité. Un peu de ménage avant de décoller, trier les photos et à 15h30, la coupure de week-end est finie, en avant Guigamp. Du moins pour l'instant, ma mission consiste à remonter le plus haut possible aujourd'hui pour pouvoir recharger demain chez GrouikGrouik. Le trafic est vraiment fluide pour sortir de Granada, à cette heure-là, tout le monde fait la sièste et c'est tant mieux pour nous. Il y a aussi pratiquement aucun camions, la saison des primeurs dans le sud à encore pas commencée. D'ailleurs la plupart des gros transporteurs frigorificos ont leur parc plein de camions en sommeil. Le décor est toujours autant impressionant jusqu'à Jaen, les champs d'oliviers s'étendent à perte de vue. Alors que le trafic de camions est nul, bizarement, quand je sors à Guaroman pour mettre un peu de gasoil, il y a deux camions devant, zobi. On s'enquille ensuite un cafelito au bar d'en face qui est de plus en plus crade.

Une demi heure plus loin, on a passé le défilé de Despanaperos, les travaux du viaduc ont vraiment avancé, et je suppose que c'est surement une des dernières fois que je passe par là. Le trafic est de plus en plus soutenu à force qu'on monte vers Madrid, et c'est pas les meilleurs, ça freine, ça double n'importe ou, en plus l'A4 est en travaux sur une longue partie pour déjà la refaire. Heureusement à Manzanarès on laisse tout se petit monde afin de traverser la plate Castille et Mancha de manière sereine. Les resto sont pour la plupart fermés ce dimanche soir, je chope la N310 après Villarobledo, et pas de bol le Asador de San Clemente est fermé. Du coup je tire jusqu'à Sisante, et là coup de bol, c'est ouvert! Il était temps j'avais quasi 4h30 de volant. Ce resto est longtemps resté fermé, mais là, c'est tout renové, les filles sont trés sympa et c'est pas cher, que demandent de plus de ardechois radins comme nous?

Comme je suis un dingue, je garde la 310 tout le long jusqu'à Iniesta, de toutes façons en temps de parcours c'est pareil, et puis avec les trous et les bosses ça permet de digerer tranquille. Une fois de retour sur la 4 voies, il ne se passe plus rien, sauf que je me fais enrhumer pas mal de fois par de grosses regules, le dimanche soir l'espagnol met le pied dedans! Je reprends l'autoroute qu'une fois à Peniscola, ça va bien cette nouvelle route qui relie Cabanes à Torreblanca! Je pensais couper cette nuit à L'Hospitalet de l'Infant, mais il va me manquer 5 grosses minutes, si j'avais une meilleure régule j'y serai arrivé. Enfin, je vais pas me plaindre, je me pose au niveau de l'Aldéa, sous les Pins, il est déjà 1h30 du mat, on est déjà lundi, il y a un vent d'enfer, on a bien bossé!

Le bon parking de Cenes

Il est si feignant le gardien que c'est Bibi qui doit ouvrir la barrière (?)

Je sais pas si on aura assez d'olives à l'apéro

Castille et Mancha

 

Lundi 19

Bah finalement on aura pas si mal dormi que ça sous nos arbres avec la miss. Il y a juste quelques mètres à faire pour rejoindre l'Autogrill. Sauf que 3 bus viennent de se garer, ça fait la queue au café, aux gogues, à la caisse, et ça braille bien fort. Génétiquement, l'espagnol parle fort, mais pour peu qu'il soit agé et donc forcement un peu dur de la feuille, il parle encore plus fort. Bref les retraités espagnols en pause sur l'autoroute au reveil, c'est pas évident. Finalement on finit par decoller vers 11h. Il ne fait pas chaud ce matin, on se croirait un lundi de mi septembre! De toutes façons, j'ai pas le temps de trainer aujourd'hui, pas de plage, pas de resto romantique, du bitume du bitume just for RSE! Ma remontée est tendue, ça doit passer pile poil, enfin ça, c'est d'après mes savants calculs. Je me pointe donc juste un peu après 14h à Juia, personne au lavage, c'est cool. Par contre, il y a du monde à quai et mes palettes ne sont pas prêts, mes cochons sont en cours de decoupage. Donc, on part avec ma femme préférée au resto du coin, qui justement est juste au coin la bas, et qui fait resto même à 15h.

De retour de table, on me fait des grands signe pour que je me mette à quai, je passe même avant DurDur, et cerise sur la casquette, les papiers sont prets! J'ai beau expliquer à ma femme qu'ici des fois on attend vachement longtemps, elle a bien du mal à ne pas me prendre pour un mytho. La remontée se fera tout du long face à un fort vent, de côté, de face, mais jamais dans le dos, c'est trés mauvais pour la conso, et je fais un complement rapidos à Narbonne, je perds un peu de temps, mais bien moins que s'il fallait pousser le camion, car un Scania, c'est très lourd. J'ai tellement une bonne régule avec ce camion que quand j'arrive à Pont d'Isère, DurDur à déjà vidé la moitié de son voyage : Volvo 1 - Scania 0.

J'ai tout juste de quoi rentrer au bercail une fois vide. Ma bibi a moi à déjà préparé ses affaires, elle a fini la semaine et ses 3000km sur le strapontin. Mais je sais qu'elle reviendra bientôt, dès que j'aurai un camion d'homme style Volvo, sinonyme de confort. Et oui, desormais mon fils à plus d'école, alors elle viendra plus souvent m'accompagner, on a convenu ça. On se ramène donc à St Peray, village classé au patrimoine mondial (si vous le saviez pas, je vous l'apprends), il est déjà 0h30 et il fait un tout petit 13°, on a juste perdu 20° depuis dimanche.

Bien calé sous les arbres

Coucou Pierre70

Mardi 20

Une bonne nuit dans son lit, ça fait du bien, il y a pas à dire. Le chien était pas ravi que je reparte, mon fils était déjà au boulot et ma Bibi ronflait! Ahhhh le scania!!! Dans la cour de mon voisin ça bosse dur, le temps de se raconter deux ou trois conneries et que j'apprenne que 4 vaches sont mortes dans le coin à cause des orages de samedi, et j'empoigne mon savon fraicheur lavande et mon lave pont à base de poils de cul de chameau et je peux nettoyer mon plancher à fond afin d'y retirer toute trace d'hémoglobine porcine. A peine parti, mon programme a déjà changé. Je vais à Tournon, autre village hyper magnifique ardechois pour charger 2 palettes de bricoles pour camping car, enfin, des bouts de feraille, des bouts de plastique. Ici, les gens sont gentils, polis, travailleurs, on sent que nous sommes en Ardèche. C'est pas un dromois qui saurait travailler avec autant de bonne humeur et d'efficacité. De là, je rejoins le sinistre departement 38, et la mega zone industrielle de Jarcieu pour y laisser mes deux palettes pour Peniscola et en profiter pour remplir les reservoir d'un mélange de graines et de gasoil dont se nourrit le piaf dans le moteur. Si en Ardèche il faisait froid ce matin, ici c'est pire je crois.

Pour rejoindre Satolas et Bonce, haut lieu du non tourisme, je coupe à travers car c'est joli et que je suis vide. A tout juste 14h je suis à quai à Logisctics city. Pas de bol, j'ai pas mal de colis à prendre mais les deux jeunes qui me chargent sont vraiment pas bons. Mous et pas bons. Je me suis même demandé si c'est pas des gars de chez Azkar qui chargeaient aujourd'hui! Mais en fait non, ils sont mous mais gentils, c'est donc pas des gars de chez Azkar! Je devais aller vite pour charger aujourd'hui, finalement il aura fallu 2h car c'est pas tout rentré du 1er coup, ni de 2e d'ailleurs.... J'avais un autostoppeur à prendre en descendant, le pauvre Philippe en a été quitte pour passer son aprème dans un bar à St Priest en m'attendant, le pauvre! Je le recupère juste avant le rush de sortie des bureaux et le dépose au péage à Chanas.

Quant à moi, je trace encore au max ce soir, vu que j'ai pas lourd, je peux même m'imaginer au volant d'un R730 étant donné que j'ai monté le boeuf à la régule ou quasi, j'ai juste doublé une bonbonne à mi-côte, pour une fois que je montais à peu près bien j'en ai profité! Tout ça m'a mené à Nimes pour casser une petite graine. Un petit calcul sur les heures, et les 4h10 qui me restent m'amènent au milieu d'une zi entre Hostalric et Sant Celoni. La zone est surement très calme puisque le bar à côté duquel je suis garé laisse son salon de jardin dehors! C'est bon signe! Minuit et 20 minutes je coupe tout et me jette dans la couchette de mon short-line!

Côte du Rhône ardechois

Philippe fait du stop

Mercredi 21

Le bar est pile en face de moi, ça tombe bien, au reveil, il me faut du café pas trop loin et un truc à bouffer. C'est le bon plan cette zi, en plus j'ai vraiment dormi au calme. Il y a bien quelques trains qui passent, mais c'est pas genant... Je fais donc les 30 minutes qui me manquaient hier soir pour debarquer à Montornès Del Vallès chez mon premier client. J'ai 26 palettes à sortir, de suite à quai, c'est bon ça. Sauf que à peine la première palette sortie, c'est déjà l'heure de la pause. J'en profite pour flaner au soleil du matin et mettre un coup de chiffon parce qu'il faut que je m'occupe. Aussitôt la pause finie, c'est une jeune et souriante jeune souris qui s'occupe de moi, enfin, de mes palettes hein! En un rien de temps c'est fait, si on excèpte les palettes mal gerbées d'hier qu'il faut sortir tout doucement. De là, je rejoins le CIM Vallès, et Jeannot03 qui vite juste derrière les fous d'Azkar chez Michelin. On a tout juste le temps de prendre le café.

Ce matin, il va se passer un truc incroyable ici, ou d'ordinaire, j'attends ni peu ni assez, je vais me faire engueuler car on m'a cherché pas loin de 10 minutes pour que je me mette à quai, c'est vrai je leur ai fait perdre un temps fou. Le cariste m'a même menacé du coup de pas me vider avant 17h en punition! Ce coup-ci ici, ils tournent aux amphets et à la coke, et oui, car les 4m50 de plancher que j'ai en vrac soit 218 colis sont sortis en 1h40 soit 100 minutes, c'est à dire 2,18 colis par minute, c'est quasi hallucinant! Après avoir été champions au foot, à vélo, au basket, à la pétanque, les espagnols vont devenir champions du monde du boulot?? Alors que Jeannot part recharger dans la zone en face, je file recharger à Pig City. Au passage je m'arrête chez mon dealer de Ducados negro paquete blando, il me sert en n'ayant pas le moral, c'est la crise, et pour me prouver ses dires il me montre un graphique sur lequel apparaissent le nombre de construction neuves ces 20 dernières années, et la chute est vraiment très nette. Santi, ça le mine!

A peine arrivé à cochon land, je lave en vitesse et déjà on vient me chercher, vite vite vite quai 9. Du temps que ça charge, je vais faire les papiers qui sont prêts aussi, putain je rêve. 20 minutes plus tard je suis déjà dehors et vu que je suis rik et rak en heures, je reprends l'autoroute direct, je fais pas le con. J'aime les journées ou comme ça tout roule, ou il y a pas d'embrouilles, ça fait du bien. Pour couroner le tout, j'ai pas trop de poids si bien que je rame pas trop dans le Perthus. Je vais atterir du coup en pleine forme à Pont d'Isère vers 23h, direct à quai, j'empoigne le tire pal number one, car il roule plus vite, et j'attaque à vider du temps que les gars finissent leur casse croute. Il me reste tout juste de quoi monter au dépôt mettre un serieux coup de flotte sur le plancher et me caler au fond de la cour, il est tout juste minuit 15 quand je mets les pieds sur le tableau de bord pour allumer le pc et raconter n'importe quoi de ma journée!

Avec le camion de Jeannot03 au CIM Vallès

Eric l'ardechois picard

 

Jeudi 22

Aujourd'hui est un jour spécial, bizarre, j'ai une drôle sensation : celle d'être vieux. Oui, aujourd'hui mon fils à 20 ans et ça fait vraiment une drôle d'impression. Lui je suis certain qu'il s'en tape, moi du coup je peux pas m'empecher de penser qu'il y a 20 ans, j'avais 20 aussi, nom d'une chienne en chaleur que ça passe vite. Vraiment, life is short! Je me revois il y a encore pas si longtemps monter des maisons en lego, ecouter en boucle des vidéos d'Henri Des, la vidéo de" mimi cracra l'eau elle aime ça", je revois les yeux de mon fils face au père noel, je me souviens des voyages en camion avec lui qui était tout petit et qui était trop content parce qu'on doublait tout le monde, et puis les rentrées, le collège, le lycée et puis là, il a 20 ans. Merde chier con!!! Encore 20 ans et je serai à la retraite et encore 20 ans de plus et je serai surement rongé par les vers! Whaoh si ça continue je vais deprimer. C'est évident, je suis pas le premier à avoir un gosse de piges, mais on a le droit de flipper quand même! ça arrive pas tous les jours ce genre de truc! Et puis comme le dit si bien la chanson : "on a pas tous les jours un fils de ; 20 annnnns!"

Côté pro, du matin, j'ai été voir un peu ce qui m'attendais. Quand le chef m'a proposé de descendre un plateau chargé avec un ensemble semi + tracteur dessus, je suis devenu blanc comme un linge et j'ai décliné l'invitation. Philippe rire et chansons est bien meilleur que moi sur ce coup là. Finalement après mon café, j'ai une mission à hauteur de mes capacités, charger 20 palettes de je sais pas quoi à quai pour la base Leroy Merlin à Valence. Je me pointe la bas vers 11h15, j'ai RDV à midi. Déjà ça commence mal, j'ai pas de BL, ni les pompes de sécu quand je me présente au casse couilles gardien. Tellement zelé le type qu'il va jusqu'à virer ceux qui fument dehors sur le parking, car il y a un emplacement reservé aux fumeurs sur le parking, et oui on arrête pas le progrès. Finalement après reception du BL faxé, je me mets à quai, et à midi c'est torché, je me sauve vite de là. Mon rechargement se trouve à Beaumont Monteux, c'est un super joli village si vous le savez pas. Sauf que je charge loin de là, dans une ferme isolée. Rien n'est prêt, j'ai les crocs donc tout va bien. C'est déjà 14h30 quand je file, blindé de pommes vertes, j'enquille l'A7 à Tain, et environ 3 km avant la sortie Chanas le trafic est bloqué. Dans l'autre sens il y a plus du tout de circulation, pour cause, un hélico s'est posé sur l'autoroute pour évacuer un blessé grave. Il me faudra plus d'une heure pour faire ces 3km, c'est long. Du coup c'est aussi le bronx pour passer Le péage de Roussillon, il y a même des camions perdus dans la descente interdite de la N7, ça promet un sacré boxon. J'arrive enfin chez mon client, crevé d'avoir mis 2h30 de volant pour faire 60km!

Une fois vide, je vais à nouveau charger des pommes, mais à Bougé Chambalud, du coup je passe par le dépôt histoire de decrasser le pylot, et je me suis perdu en y allant, j'ai bien cru que j'allais encore faire une boulette dans la traversée étroite de Bellegarde Poussieu, mais finalement non. Au stop il y avait un gros carton, c'est le 3e que je vois aujourd'hui, déjà à midi, j'avais vu un gros shoot entre Alixan et Chateauneuf, c'est la journée carton. Ma commande est à quai à Bougé Chambalud, des belles pommes rouges pour Althen les Paluds. Le Scania doit commencer à en avoir plein le dos des pommes, c'est lourd les pommes. Surtout quand on roule pas en R730! Je finis par me pointer à Althen à 22h30, ici c'est le calme absolu, je vais encore bien faire ma marmotte ce soir! De toutes façons, maintenant que je suis vieux, j'ai le droit!

Mon sauveur!

au bout d'une heure j'en peux plus du bricolage

Le nouveau camion de Steph2monak

Je suis tombé dans les pommes

Gros bordel à Chanas

Vendredi 23

Ce matin, c'est le plus beau jour de la semaine, alors je me lève bien plus facilement. Encore plus facilement car je gène le passage, et j'empêche le plateau prioritaire qui doit faire 3 tours de Manosque. Bigre. Alors je lance mon R730 dans la cour et je file à la machine à café. Etant donné que j'ai pas de petite monnaie je balance ma grosse pièce de 2€, dans une machine qui ne me rend pas la monnaie et pour cause la machine est gratuite, mais ma pièce n'est pas tombée non plus, fuck! J'espere qu'elle profitera quand même à quelqu'un à la fin. Comme le plateau est prioritaire et qu'il y a qu'un cariste j'ai le temps, le chauffeur à jamais fait de plateau, c'est un gars de chez Maes plus habitué à rouler avec un fourgon. Il y a pas de boulot, il faut bien qu'il s'occupe.

Je finis par sortir de là vers 10h, il fait beau, et en plus avec les palox vides, ça va nettement mieux. Aussitot sur l'autoroute je viens de comprendre comment fonctionne le cruise control, pas con le Phil, 15 jours pour piger ! Sur l'A7 le trafic est encore soutenu, mais c'est moins le binz, je debarque à midi passé à Bougé Chambalud, c'est trop tard pour vider, pas grave. La carsite revient toute gaite à 13h30, elle aussi elle aime le vendredi, je vais faire une petite ramasse de 4 cuves d'arome choco dans le bled d'à côté et je ramène ça au dépôt. La bas, il y a wesdem qui fait des doigts d'honneur à tout le monde, ça craint. Tout ça parce qu'il va passer une semaine à l'école, moi je leur mettrai des tartes aux écoliers. Je recharge à quai, un groupage pour le 66 et le nord de la Catalogne, rien de méchant. Je me ramène à 19h04 à la maison, pile poil pour mettre les pieds sous la table, je fais exprès! Allez bon week-end les jeunes!

Maes aussi fait dans la pomme

Vis ma vie de betteravier

Stephane vient decouvrir que la roue est ronde

Je vous laisse commenter

Samedi 24
Dimanche 25

Lundi 26

Pour une fois ce lundi, je ne suis pas trop fracassé. Pourtant je suis parti, c'était même pas 3h, j'attendais betement un peu en avance au camion, et à 2h57 j'ai mis le 45t en route. Hier soir, par miracle j'ai réussi à dormir un peu, donc ce matin ça va. En plus c'est une tournée assez cool qui m'attend, je sais ou je recharge, j'ai aucun stress. Comme tous les lundis, il y a personne dans les rues de mon village. L'ardéchois moyen dort, car il sait qu'ensuite il devra cravacher dur pour faire vivre sa pauvre famille, car bien souvent l'ardechois doit travailler loin, la bas de l'autre côté du Rhône chez les Tenardier Dromois. Mon Tenardier à moi, il est dans le 38. Bien calé au fond du siège en cuir de mon SCANIA je revisite un album de Thurston Moore, il en sort un nouveau bientôt, ça va me donner envie de faire de la vidéo à coup sûr. Hier avec ma femme on écoutait certains titres de l'artiste sur youtube, il fait le buzz avec des vidéos vues entre 10 et 30 fois, ça confirme ce que je pense, c'est un excellent artiste, si on compare à Céline Dion qui peut faire 500.000 lectures sur un titre de face B.

82km/h ce matin, pas plus, du coup arrivé à Montblanc, j'en ai ras le casque je coupe 45 ici en sirotant mon café, bien connecté sur le fabuleux forum FDR que la planète nous envie. Un accident s'est produit juste au niveau de la station une benne à dechets traine sur la 3e voie. Quand je repars de la station, l'autoroute est coupée un peu plus haut, je suis parti au bon moment ce matin je crois. Arrivé à 8h30 chez Cantalou à Perpignan, il y à déjà un camio qui vide, je dois attendre, et il y a pas de machine à café. 40 minutes plus tard, je peux me mettre à quai, pas de machine à café non plus. Le cariste m'explique que c'est à l'autre bout de l'usine et j'ai la flemme. En repartant, je pensais trouver un bouchon à l'entrée de Perpignan, et malgré les travaux enormes qu'il y a, ça passe nickel, va comprendre St Charles ! Il fait beau ce matin, et il fait encore plus beau quand je passe de l'autre côté, première livraison en catalogne, à Ulla, mais je cherche, et je cherche, et je trouve pas sur la carte. Et oui, il manque Ulla sur la carte, comme c'est drôle. Pour trouver Ulla en fait, c'est juste à côté de Verges, mais il faut le deviner. Bref aussitot après avoir posé les 3 pal à Ulla, je fonce bloqué derrière une moissoneuse poussive à Celrà ou j'ai RDV à 11h30, j'arrive à 11h40. Je crains le pire en me posant au bureau face à miss sourire, mais elle n'est pas là, elle a été remplacée, sourire, bonjour quai3, 20 minutes plus tard je ressors, les papiers sont déjà signés hasta luego et que té vaya bien! Whaoh ça change! Mon dernier client se trouve juste à côté, Girona Fruits le paradis de la pomme, une palette vidée en 2 - 2. Dans la cour il y a un Marocain avec un Axor defoncé, il a rechargé pour la Mauritanie. La gars est d'Agadir, ça le fait rentrer.

Mon rechargement se fait en face au presque, à Babe City, je charge un complet pour une salaison de Vernoux juste au dessus de chez moi, à vol d'oiseau c'est à 10km, à vol de camion, 30km, à vol de vélo, c'est infaisable. Il fait quand même presque 30°, c'est à dire 29, sympa pour une fin septembre, je calcule grosso merdo mes heures, j'ai de quoi monter à Narbonne Vinassan si le dieu Scania le permet. Tout compte fait quand je me pose j'ai 9h02, peu etre 03. Ahhhhh si seulement j'avais 500cv ! Bref, 17h00 du soir, il est temps de me detendre en écoutant France Culture, je boycotte Inter un peu en ce moment, je boude; je boycotte la gauche des bobos, en fait je sais plus quoi ecouter comme radio.

Et oui, c'est lundi

Lever de soleil indien sur les rizières de Fitou

3615 ULLA

Et 3615 Verges, forcement

Et non, c'est pas Pomme

Vacances !

Mardi 27

Bien bien bien. 4h30 cette saloperie de téléphone hurle, je ne rêve pas, c'est l'heure de se lever. Brossage des chicots, croissant choco café court sucré, en avant vent ! Les roms qui faisaient un barrouf d'enfer hier soir roupillent bien comme il faut, dommage j'ai pas de clapet sur le camion. Toujours branché sur Culture, j'écoute attentivement un reportage très bien foutu sur un hopital pour les démunis, les sans papiers, ça change de l'autre mongolienne du matin sur Inter. Petit à petit le jour se lève sur l'A9, et je calcule que tout compte fait, je vais faire ma coupure de 45 à la maison puisque je passe quasi devant. C'est cool ça!! Je croise donc un flot ininterrompu de pauvres ardechois qui rejoignent l'extrème EST du département, et je me pose sur mon parking que je préfère, il fait un soleil magnifique... C'est cool, la patronne m'a ni fait payer le café, ni la douche, en plus j'ai eu droit à un mimi, non, c'est cool de faire la petite coupure à la maison. De là, je fais hurler les 420 poneys à l'assaut du Vivarais, oui, ça grimpe fort pour aller à Vernoux, mais le paysage est vraiment sublime, merveilleux, dieu dans son infinie bonté nous a gaté !!! Quand j'arrive chez le client, un gros fabricant de saucisson, bons comme du saucisson ardechois, un Espagnol sort du quai, et je prends immediatement sa place. Pendant le déchargement je vais au bar d'en face manger un gros casse dalle au saucisson, ardéchois bien entendu. De toutes façons je crois pas qu'on en fabrique ailleurs sur la planète.

Une fois vide je vais dans la ZA à côté, ou je trouve un magnifique Karsher afin de rincer le plancher de ma remorque, trés trés sympa le jeune. Puis je coupe à travers par l'autoroute A777 qui relie, Vernoux à Lamastre. Pas un chat, pas un rat, personne mis à part quelques vaches qui broutent en se dorant la pilule, si vous saviez ce qu'elles sont belles les vaches de mon pays !!! Bref, au bout d'une demi heure d'autoroute, soit 17km, j'arrive en plein marché de Lamastre. D'ailleurs une fois dans votre chienne de vie, venez faire le marché de Lamastre, c'est le mardi matin. Je peux pas dire que vous y verez de l'authentique qui joue la comedie, car ici, peu de touristes, personne ne joue de rôle, c'est nature peinture ! Je me pose donc chez mon client au calme en attendant 16h que mes matelas soient prêts à bien vouloir quitter leur terre natale.

Comme prévu, je me mets à quai à 16h, tout est prêt. En tout 7 grosses palettes de matelas pour camping cars. Y a bon, c'est pas lourd du tout. Vu que c'est à livrer à Peniscola demain avant 15h, je ne repasse pas par le dépôt, bien qu'il me restait de la place. C'est bête, mais ça m'arrange niveau temps. Pour rejoindre l'A7, j'ai décidé de passer par la mauvaise route, via Vernoux et rejoindre La Voulte dans la vallée par une autre route via le col de Serre de Mûre, qui culmine à 735m, quand même. Je m'étais un peu renseigné avant, parce que je savais c'était mauvais, mais les INTERMARCHE passent tous par là. Donc je tente le coup, d'autant que j'ai pas de poids et qu'il fait beau. Sur une échelle de 5, je dirais que je lui mettrai un bon 3 à ce col, en tout il doit y avoir 3 épingles, mais alors pardon !!! Bonjour la marche, le Scania patinait tellement c'est raide, je pense que sous la flotte ça doit être pire, mais avec la neige ça doit équivaloir au Tahir ! Par contre le paysage est splendide, y a rien à jeter, je vais même croiser un DAF avec un frigo Polonais qui doit surement monter au GPS à Vernoux, le pauvre, il tirait la tronche. Quand je me retrouve sur la N86, j'ai l'impression d'être sur l'autoroute, c'est pour dire ! Au total, j'ai mis 1h10 pour rejoindre le péage de Loriol, soit 45km/h de moyenne. Je fais le crochet via Donzère mettre un peu de gasoil, et je termine ma journée de fonctionaire à Nimes. J'aurai presque pû aller jusqu'à Ambrussum, mais à quoi bon se mettre sur un parking pourri?

Coupure au centre routier de St Peray

L'auberge du Pin a connu des jours meilleurs

oui, c'est beau l'Ardèche

Oui je l'ai déjà dit c'est beau

Bon je répète pas que c'est beau l'Ardèche

 

Mercredi 28

Debout 4h ce matin. C'est moche. Vu qu'il fait quand même assez frais la nuit j'ai pas mal dormi, je file tout guilleret face à la station qui est fermée au public la nuit. La pompiste me fait passer le café et mes pains au choc par le tiroir, c'est un peu lamantable. Y a un chauffeur Perrenot qui trouve ça normal, pasquesinonisfontagresser, ben moi je trouve pas ça normal. Je m'y fais pas à cette situation. Y a des vols, on le sait, des cambriolages, on est capable de mettre un flic 15h/jour derrière un radar tous les kilomètres, on peut pas mettre un flic, ou un vigile dans une station? C'est quoi ce délire? Encore ça serait en pleine pampa, je dis pas, mais là, c'est l'A9, y a pire comme route paumée quand même non? A 4h28 je mets en route pile 9h de coupure et ciao viva ! Ce matin encore, j'écoute cette redif, sur la clinique st antoine, ça doit être l'équivalent de la série "urgence" mais sans le côté américain du truc, juste avec des vrais gens, j'adore le ton et la prise de son est super, on s'y croirait, on dirait du Zoé Varié, faudra que je vérifie, ça me travaille. Je trace comme ça jusqu'à Figueras ou le soleil commence à se pointer, café+pasta, clopes et je termine mes 4h30 juste un peu avant Barcelone à Montseny, je suis dans les temps, tout va bien!

La capitale de la Catalogne st traversée comme une lettre à la poste, et une fois passé Villafranca Dèl Penedes, il y a plus personne ou presque. Sur l'autoroute après Tarragone, c'est encore pire on se dirait un dimanche. Pas de camions, pas d'économie. C'est la fin de mois, mais là, c'est vraiment flagrant. Par contre chez le fabriquant de campings cars, ça tourne à plein, quand le cariste m'a vu arriver, il m'a demandé si j'avais roulé fort, j'ai dit oui, normal, alors persuadé de ramasser des matelas plein la semi il a fait la tête, et puis par chance rien n'a bougé. De toutes façons j'avais parié avec lui que si ça avait bougé d'un milimètre je lui payais le repas dans le resto de son choix. Mais lui, il le sait pas qu'un Ardéchois c'est pire que radin. Une fois vide, il y a pas de boulot, pas un kilo à recharger. Je me cale dans un coin en preparant ma mise à jour DAF. Et puis au bout d'un moment, vu qu'il y a rien, je remonte tranquille par la 340 deserte elle aussi, là, ça craint. Je me suis ramené à Altafulla vers 17h. 10 minutes plus tard, c'est Péli69 qui est venu se garer à côté de moi, et bon dernier, c'est le testeur de resto Pierre70 himself qui est venu pile à l'heure de mettre les pieds sous la table. On a passé une bonne soirée, bien tranquilles, ça fait du bien de voir des copains de temps en temps. C'est juste dommage que cet andouille d'Arthur n'ai pas pû nous rejoindre, mais il fait le fier avec sa semi ELF, on est pas assez bien pour lui !

Avant, ici, il y avait mon var préféré, il reste qu'un tas de gravats

pourquoi c'est ceux qui en bavent le plus qui sont toujours le splus mal lotis?

Mode Autosatifaction "ON"

Terminus

Bar Retaurant ou on se lave et on s'engraisse !

Une bonne soirée à Altafulla

Jeudi 29

Assez rigolé, ce matin reveil 6h. Café et c'est parti. Péli se lève quand je pars, et le gros Pierre70 digère son couscous d'hier soir ; ah c'est pas facile d'être testeur de resto routier quand même... Direction Barcelone pour ma première ramasse dans la zona Franca, facile, mais le tout c'est d'y être suffisement tôt pour éviter les bouchons du matin, et pas trop tôt pour pas niquer l'amplitude, c'est compliqué j'ai pas l'habitude de ma casser la tête. Ici, les gens sont plutôt sympas et bosseurs, c'est agréable, le cariste à tout bien fait comme je lui ai demandé, et sans raler, ça fait du bien, à 9h j'étais en route pour Rubi à l'ouest de Barcelone (à l'est de Barcelone y a rien), les bouchons dans l'autre sens sont bien compacts ce matin, je suis passé au bon moment !!! A Rubi par contre il y a des camions dans tous les sens, et je dois camper un peu en attendant mon tour, pas de bol, je suis dans le seul endroit d'Espagne ou il y pas de bar à moins de 200m, tant pis. Une fois que l'autrichien-roumain a fini par sortir, j'ai pû rentrer. J'aime ce genre de mec, qui sait que tu attends là depuis 1h, et prend son temps pour tirer son cable TIR, balancer ses sangles, alors qu'il aurait pû le faire dehors de la même manière...

En 10 minutes mes palettes sont chargées, la suite est facile, je remonte jusqu'à la Sernam à Perpignan prendre 5 palettes. Vu que j'ai le temps je monte pépère par la natio, trés trés calme sur la n2 aussi, c'est agréable, mais ça veut dire qu'il y a pas de taf. Une fois chargé j'ai un autre enlèvement à faire à Montpellier, dans un secteur que je connais pas, une zone dédiée à la pharmacie world. Vu l'heure ça va être franc le boxon pour y aller. Au téléphone le receptionaire m'annonce une fin des chargements à 17h. Donc, c'est mort. Je stoppe à Vinassan prendre la douche vite fait, la boutique est fermée : panne informatique. Les touristes en mal de sandwich Daunat sont bien emmerdés, un peu comme ces petits routiers dont je fais parti qui trouvent porte close dans de plus en plus de stations la nuit.

Comme prévu, la traversée de la rocade sud de Montpellier est bien casse bonbon, je charge dans une toute petite boutique, et j'apprends que la commande ne sera prête que demain à 11h! Et bé. Mais j'ai du bol, ils me proposent de me fermer dans la cour cette nuit, au calme alors que dehors il y a pas bien de places pour se garer correctement en PL ! Thats cool !! 18h, fin de la journée de fonctionaire, encore.

J'attends

J'attends

Berk

J'aimerai le même truc chez moi

Un Baba Cool Italien

Ils assurent les kékés Polonais

La super rocade de Montpellier

Vendredi 30

Grasse matinée un vendredi matin, et oui, c'est la classe ! 9h reveil café bounty faute de croissants. Hier soir les gens étaient trés gentils, ce matin, ça se confirme encore, c'est une bonne maison : ça va? bien dormi? On s'est magnés pour que vous ne rentreriez pas trop tard ce soir chez vous. Grenoble c'est loin quand même. Oui oui oui, merci merci merci !!! Donc à 9h30 les palettes étaient prêtes et j'ai pu partir. Je me suis donc fadé la super rocade de Montpellier et je suis relativement vite arrivé sur Vendargues, aux heures creuses ça roule quand même assez bien. Passage par Ambrussum pour une toilette à l'arrache et un stop à Nimes pour voir la boutique à Truck Tuning sur les conseils des transports internationaux FAST. Bien, trés trés bien, gens trés gentils, et j'ai vu les leds de mes rêves pas cher, moi prendre, moi prendre !

Après cet intermède instructif, j'ai repris le chemin de la Rhône Valley. Il fait encore un temps superbe aujourd'hui, il fait même tellement beau qu'on se croirait un vendredi. Et il y a tellement de camping cars qui roulent qu'on se croirait au mois de juillet, c'est vraiment bizarre. Je fais donc le crochet en Ardèche au Teil pour y prendre 2 palettes. Le chargement et les papiers sont plus rapides que ma mise à quai, ils sont efficaces les ardéchois! Et de là, retour direct au dépôt, il y a pas mal de monde, et je peux pas me mettre à quai, déjà, Alain, il lui faut deux quais, ça aide pas. Je regarde les 2 Philippe et Aurélien faire mumuse avec les nouveau camions de distribution DUARIG, top la classe.

Une fois vide je recharge un super voyage bien compliqué. Un complet pour Celrà. Lundi Grouik Grouik prévu. Un petit coup au lavage, un peu de gasoil, et je pars bras dessus, bras dessous avec my best friend Alain26. Comme il sait que demain c'est la paye, il me paie le café à St Rambert, oui, on passe plus à St Vallier, ça coute trop cher en ordinateur. Pendant la pause, il y a Bruno de chez Lubac qui passe par là, et la pause qui devait durer pas longtemps, se transforme en coupure... Ah la la, quelle poilade ! Retour à la maison à la tombée de la nuit, super ma chérie m'a fait des paupiettes de veau, qu'es ce que c'est bon les paupiettes de veau ! Bon week-end, et au mois prochain, enfin, si vous le voulez hein !

2 arbres rien que pour moi tout seul

Une trés bonne adresse !

Un boulevard industriel au Teil

Les nouveaux camions de distrubution de DUARIG

Un petit qui finira dans le transport, quand il arrivera à fermer la porte !

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