Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Aout 2011

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Lundi 1

Après mon café, ça va nettement mieux quand même, il fait froid ici, 8°, c'est normal, on est en aout! D'après le GPS je pourrais rouler jusqu'à l'aire de Roussilon, mais vu l'état de forme, je vais tracer jusqu'à Macon, il y en aura bien assez. Je me pose donc un peu après 4h sur le parking desert, au calme, et je jette ma carcasse dans la couchette.

Il est midi quand je me lève, j'ai bien dormi, et je vais direct au café. La serveuse s'excuse de m'avoir fait attendre pour me rendre la monnaie, je lui ai répondu que j'étais pas pressé, n'étant ni parisien, ni en vacances, ça l'a fait rire. J'essaie de ranger un peu mon bordel, et je demarre. A46 obligatoire, ça fait le bouchon à St Priest et tout le long jusqu'à Vienne, comme un samedi. Bizarement, ça bouchonne même après le péage, pourquoi, mystère que personne n'est en mesure d'élucider, pas même Seb01 que j'ai croisé un peu plus haut, le mystère total. Arrivé au dépôt, c'est Franck qui va me déballer la semi, je suis incapable de faire quoi que ce soit. Déjà qu'en temps normal je vaux pas grand chose dirait BigBag mon chef. (BigBag la semaine, GRV le week-end).

Comme je suis bien sage, mon chef me confie une mission à ma hauteur, un tout petit voyage de légumier avec deux ramasses quand même pour rentrer. Un crochet par la case Giraud-Fruits puis au GIE à Tain ou ça brasse pas mal de palettes. Le bon vieux cariste m'a reconnu, et il m'a dit, t'inquiète je m'occupe de ton cas. A côté de moi, il y a un Lubac qui charge, il fait une ligne régulière, c'est cool ça! De là, je file chez Chabas tous vider, autour il y a que du matos de fou, on se croirait au Mans. Reste le plus simple à faire, rentrer à la maison à la tombée de la nuit, il est 21h30 passées, petite journée.

Desert sur le parking PL à Macon

Ils se garent bien les touristes! Que fait la police??

Les vacances...

Un voyage qui pète

Ah y a des vedettes!

Mardi 2

Une bonne nuit de repos dans mon lit à moi, m'a fait le plus grand bien, et je suis presque en forme pour attaquer cette journée un peu spéciale car c'est mon dernier jour de travail, bien que je pensais terminer vendredi. Mais surtout, c'est aussi le dernier jour du "white diamond", je dois tout debarasser mes affaires car le camion est vendu. Alors, armé de ma Bibi préférée et de mon indispensable Twingo, je debarrasse tout mon merdier, et c'est incroyable le boxon qu'on peut empiller en 3 ans. Il y en a de partout, dans tous les placards, il y en a tellement, que la Twingo est pleine à craquer, pourvu que je perde rien surtout pendant les vacances.

J'ai décroché ma semi à côté de chez Fred, et posé le 440, voilà, c'est fini après un peu moins de 440.000km passés ensemble. C'est con, mais ça fait un pincement au coeur.

Sur ce, bonnes vacances, on se reparle dans 3 ou 4 semaines!!!

Déménagement!!!

Bibi teste le 440 dans la cour

Adios amigos! La dernière photo du White diamond.

Mercredi 3
Jeudi 4
Vendredi 5
Samedi 6
Dimanche 7
Lundi 8
Mardi 9
Mercredi 10
Jeudi 11
Vendredi 12
Samedi 13
Dimanche 14
Lundi 15
Mardi 16
Mercredi 17
Jeudi 18
Vendredi 19
Samedi 20
Dimanche 21
Lundi 22
Mardi 23
Mercredi 24
Jeudi 25
Vendredi 26
Samedi 27
Dimanche 28

Lundi 29

Et ben voilà, ça y est, c'est terminé, les vacances c'est du passé. Il y a pas de phase de remise en forme tranquille, je pars sur les chapeaux de roues juste un peu avant 5h ce matin. Adios la maison, c'est reparti pour un tour. Je suis pas motivé plus que ça et completement perdu sans mon FH, et oui je remplace mon pote Alain qui est en congés. Samedi j'ai donc pris son camion-remorque, et écouté les conseils et recommendations d'Alain chouchou n°2 (le n°1 c'est Arthur). Non pas que ça m'enchantais, mais ça arrangeait du monde, alors comme je suis un beni ouioui, j'ai dit oui, et j'ai passé mon week-end a gamberger bien entendu. J'ai bien roulé en camion remorque mais ça remonte à pas loin de 3500m, soit 15 longues années avec le FH que j'avais versé à Lauterbourg, autant dire que j'étais pas plus à l'aise que ça ce matin. Par chance il y a pas trop de poids, si bien que j'ai tout loisir de m'accoutumer, et je constate que le machin ne bronche pas. Dans mes souvenirs le FH il tenguait bien plus, mais là, il y a 6 roues de posées, c'est peu être pour ça. Les jours ont vraiment raccourci en 3 semaines, si bien que j'aperçois les premières lueurs à Aix, et je peux enfin voir l'attelage dans les retros, ça fait bizarre. Comme malgré tout j'ai la forme et que surtout j'angoisse de voir à quoi ressemble l'accès de mon client à Sophia Antipolis, je file non stop jusque la bas. Le trafic est soutenu ce matin, mais ça roule sans encombres. Première galère, je dois faire un vieux demi tour au fond de la cour en denivellé, je pinaille, je pinaille, mais j'ai rien cassé c'est déjà ça. Pendant que le Delcroix termine de vider, mon oncle est venu en voisin me faire un petit coucou avec sa grosse BMW. Une fois la remorque à quai, je file à la machine à café me relaxer, ici on touche à rien pour vider et ça m'arrange bien. La remorque est vite vidée, je la decroche vite fait bien entendu en pente et je finis de vider le porteur.

Quand je termine de raccrocher je suis en nage, il fait chaud ce matin, mais le stress, l'angoisse de faire une connerie me font encore plus monter en temperature! Je laisse donc le tonton, et je reprends la route en direction de Nice. J'ai terminé ma journée de travail pour ainsi dire puisque je ne vide à Livorno que demain matin. Bien sûr j'ai un coucou au téléphone d'Alain qui s'inquiète pour son camion, c'est rassurant! Je suis malgré tout pas trop mécontent de moi ce matin, c'est rare! Une fois passé Menton, il y a déjà moins de monde, tant mieux, je suis tombé sur un sacré paquet de grumeaux pour traverser Nice, peur du gendarme, peur de tout et de rien, ça freine sans raison, bref c'est chiant. Un peu avant Savona je fais ma pause casse croute et surtout calcul des heures. Il y a une station juste avant Livorno, si ça veut rire, j'y arrive en moins de 9h de volant, alors feu action, vu que ça bouge pas trop finalement, je peux enquiller un peu, et par chance il y a personne ou presque pour me gener avant Genova, en plus il y a le retarder sur ce camion, y a bon!!! Il fait un joli soleil aujourd'hui mais trop chaud, je sens à peine le vent de côté, j'ai foutu un bon CD et pour un peu j'aurai presque le moral quand j'aperçois au loin la tour de Pise. Je me pose sur la station à l'ombre, et je fais le point, 8h57, alors, elle est pas belle la reprise???

Mon tonton et sa big BM

Ciao Italia!!

J'ai une vue zarbi dans mon retro

8h57 plus tard...

Mardi 30

Une chose est certaine, on dort vraiment bien dans un DAF, un grand lit pour un gros sac comme moi, c'est le pied. Un bon petit dej et je me pointe quinze minutes plus tard chez mon client à Livorno, le temps de faire les papiers, je me mets en place sans decrocher pour vider les palettes qui sont dans le porteur, cassé à fond comme quand je faisais du primeur, si Alain était là, il ralerait pour ses cordons qui tranent au sol, mais il avait pas qu'à prendre des vacances. es-ce que je prends des vacances moi? Je pensais cherger du papier sur Lucca, finalement c'est un voyage de big bag que je dois charger sur Alba. C'est loin. J'hésite pour remonter, Parme et tout shuss sur Asti ou me taper la côte jusqu'à Savona? Finalement je la joue raisonnable je remonte via la côte. Comme j'ai du cul, enfin, comme toujours en fait, à chaque fois que je tombe sur des camions qui rament dans les cotes, c'est dans les zones ou on peut doubler, j'ai juste terméiné deux ou trois depassements dans les tunnels, mais les carabiniers sont en repos aujourd'hui. C'est 12h45 quand je me ramène à Alba, et il faut attendre 14h que les bureaux ouvrent.

Comme on dort très bien dans le DAF, je coche la case "sieste" et à 14h je suis dans le hall du bureau accompagné de deux autres crevards de chauffeurs italiens qui matent comme c'est pas permis le long défilé de jupes plus ou moins courtes des meufs qui reprennent le taf. On m'envoie charger à une autre usine à 500m de là, la bascule est bien trop courte pour le camion remorque alors il faut peser en deux fois, puis je suis le cariste qui me designe le quai. Le chargement de la remorque est plus rapide que la mise à quai, et oui, j'essaie juste de repartir le poids au mieux, je mets 12 big bags dans la remorque et 9 dans le porteur. Quand j'ai terminé, je suis en nage et me jette sous la douche!

Pour repartir, je me suis longuement gratté la tête. Vu que j'ai chargé pour Vitrolles, j'ai deux options : Col de l'Arche route chèvres ou Savona autoroute tout le long. Au moment de prendre la péage, je change d'idée, et merde, col de l'Arche. Ben oui, il fait un temps magnifique, ma seule angoisse c'est les derniers virages en haut et que les big bag tiennent le choc. Je roule comme je peux, et surtout je fais gaffe aux motos qui roulent comme des malades sur la ss20. Comme prévu, les deux derniers virages sont vraiment rik et rak, j'ai presque cru que je ne tournerai pas d'un coup, gros coup de chaud, mais je l'ai fait!!! Je profite une fois au lac de faire tomber un peu la pression, et bien sur, il y a un big bag qui a bougé, zoby. Je fais aussi le point sur les heures, et j'ai de quoi descendre au relais de l'Ubaye, qui par chance est ouvert ce soir, et j'ai droit à un repas gargantuesque! I love my job!!!

J'ai tout cassé!

Il déchire tout ce camion!!!

L'arche! Pas celui de l'autoroute hein???

Le relais de l'Ubaye

Mercredi 31

Je suis reparti juste un peu avant 5h. A deux doigts de mettre le vieux basto car le thermomètre de mon DAF SUPER SPACE CAB 105-460 ATI (advanced turbo intercooler) affichait 7,5°. Dehors c'est le calme absolu si on excepte le cri lointain de bestiloles dont j'ignore le nom et de quelques grumiers déjà sur le pied de guerre. Encore un petit effort avec un dernier col pour rejoindre Tallard et l'Autoroute et enfin au bout d'une trente de volant, je peux enfin boire un café... J'écoute bien attentivement les infos du matin, il va y avoir des promos sur les vestes cet hiver à force de les tourner et les retourner. Si on était pas en crise économique ça serait comique, là, c'est pathétique. Quoi qu'il en soit au plus je me rapproche de Aix et au plus ça roule, mais j'arrive finalement sans trop de dommages à Vitrolles, et je me gratte la tête pour comprendre comment on accede au stade ou je dois livrer mes 21 Stephanes. Une fois en place, je fais un rapide calcul, et finalement par le col, j'ai perdu que 45 minutes rapport à Vingtimille. C'est pas si mal non?

Le déchargement est plus que laborieux, je dois avancer et reculer sans cesse car le manitou ne peut pas manoeuvrer dans la rue, alors pile en face du portail pour qu'il puisse attraper les palettes en marche avant , en plus le cariste est pas bon du tout, il y a deux big bag qui vont lamentablement s'echoir au sol. Et dire qu'ils sont arrivés entiers!!! Au bout d'une heure bien tassée d'effort ou je suis monté et descendu du camion au moins 20 fois, je peux reflechir à comment faire 1/2 tour sans rien casser, et j'ai rien cassé, ouf. Mon rechargement est facile, un complet de palox vides à Cavaillon. A midi je suis déjà rechargé, je monte banzaï à Beaumont Monteux, dans la pampa entre Pont d'Isère et Chateauneuf/Isère dans une ferme que je ne connaissais pas. Là, je dois attendre, je rale pour la forme et comme il y a pas moyen du tout de vider je me tape un petit roupillon, en attendant que le Belge déjà à quai finisse de charger.

Au reveil ma mise à quai est laborieuse, 5 minutes de carte en moins. Mais le pire c'est de décrocher en transpirant dans la poussière. Demain, s'il pleut ça sera de la boue c'est pas meilleur. Une fois vide et raccoché, je reprends le chemin de Jarcieu City, je me souviens à peine du chemin vu que ça fait quasi un mois que j'y suis pas venu. Petit message du bienvenue du chef, je cite "si t'arrives pas à te mettre à quai, on chargera pas côté" c'est encourageant pas vrai? Alors, de rage, je me suis mis à quai du premier coup et j'ai pris 2 quais vu que je coupe sur place bien fait. Il y a que des stars ce soir au dépot, alors le soir on part en Saab de fonction avec Hubert et Hollanden (ex sweden). Et ça fait quand même 3 chauffeurs de DAF à la même table!!! Cette nuit gros orages qui font baisser la température, c'est cool!

Lever de soleil sur la Durance

21 Stephanes debout

Fini Sweden, maintenant, c'est Hollanden!

J'ai l'air de m'amuser?

 

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