Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juin 2011

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Mercredi 1

J'ai juste quelques mètres à faire pour prendre le café. J'avais remarqué cette nuit en venant qu'il y avait des bars dans tous les coins de rue en Slovenie, et coup de bol, j'en ai un à portée de main. Un bar de ZI, mais bien propret avec jardinières de fleurs, terrasse et tout. Face à la serveuse j'ai l'air con. Encore plus con que d'habitude parce que je sais pas comment on dit "Bonjour je voudrais un café s'il vous plait" en Slovène, J'ai falli dire "café solo" et j'ai tenté en Anglais, ça a marché. En fait ils parlent bien l'anglais ici, tant mieux. Avec le café j'ai pris un croissant et j'ai eu droit à la confiture, j'ai observé les gens, tout la monde à la banane ici, ça sent la bonne humeur tranquille, trés comment dire? Très Aveyron en fait. Passé mon étude ethnologique je mets en route prêt à affronter les bouchons du Ring Lubjanien, mais... pas de bouchon et en 5 minutes je suis déjà sorti de la capitale, en fait c'est tout petit la capitale de la Slovenie. J'ai regardé de partout, mais j'ai pas vu d'ours. J'ai juste pris la flotte avant la frontière à Gorizia, 20 minutes plus tard je suis sur l'A4 chez les ritals, finies les vacances. Grosse surprise, le nouveau contournement de Venise est terminé, avec ça plus de bouchons! Sauf que pour aller la ou je vais, à Dolo ça m'arrange pas, l'échangeur est tout chamboulé et j'y comprends que dalle. Sur le chemin il y a des panneaux interdits aux PL pour rejoindre ma rue, il y a pas le choix de toutes façons. C'est vrai qu'il faut suivre les interdictions PL pour trouver les ZI en Italie!

En tout début d'après-midi commence mon chargement de cartons avec des coffres en plastique pour bagnole, les cercueils qu'on met sur le toit!! A côté un camion Polonais, il fait trés chaud, et la jeune copine du chauffeur s'ennuie dans la cabine, alors elle debarque sur le quai, mini short, mini haut et une paire de nibards disons de taille respectable. Bien évidement celà à le don d'emoustiller les caristes qui n'en finissent plus de faire des blagues et de faire des clins d'oeils et des mama mia de partout, bon, moi aussi je me suis bien marré parce que la jeune "innocente" ne se doutait de rien, pas plus que son blond de copain. Finalement, c'est vers 16h que je quitte tout ce petit monde, vu que demain c'est férié, j'ai la ferme intention de monter à Susa pour moisir. Il fait quelques petites averses de temps en temps, mais toujours aussi lourd. Sur l'A4 dans l'autre sens, c'est déjà le boxon, j'ose même pas à quoi ça doit ressembler sur Milan, alors à Bescia je bifurque pour couper par Piacenza, c'est plus sur. Je sors à Manerbio en quete d'un super hyper méga market. Génial, j'en trouve un tout neuf, un tout Bennet! Il y a encore pas tous les commerces d'ouverts, mais il y a de quoi acheter à becter c'est ce qui m'interesse. J'ai failli me payer un glace à l'italienne, et puis j'ai pas osé, j'ai peur d'être bientôt plus gros qu'Adrien.

J'ai déjà plus de 6h de guidon quand je pars de là, le GPS m'annonce 3h30 pour Susa, ça doit donc passer, à moins d'une couille. Mais en fait non, passé Piacenza il y a plus personne ou presque, et plus j'avance moins les rangs sont serrés. Par contre niveau météo ça se dégrade, et il tombe franchement des cordes quand je sors de Turin, et arrivé à l'autoport de Susa il ne fait plus que 12° soit deux fois moins qu'en partant de Manerbio 3h27 plus tôt. Je me suis posé un peu tranquille sur le parking, il y a du monde mais c'est pas completement blindé.

Reveil à Lujbjana

Good bye slovenia et bonjiorno la civilizazione

Il faut bien un Fen pour charger des palettes de 50kg

Le surnom de mon chef

Jeudi 2

Aujourd'hui, c'est férie ici aussi en Italie. J'ai fait la grasse mat, et au reveil j'ai compté une vingtaine de français. GROSSE et CHAUDE ambiance malgré la pluie. Je suis parti visiter Susa avec un gars de chez Bettoli à la decouverte du DISARONNO. Le soir finalement, le patron a ouvert son resto qui aurait du rester fermer, et je pense qu'il a bien fait, le soir c'était blindé et dans une ambiance de dingue! Si dingue que même les Bulgares sont venus trinquer avec nous! Vive l'Europe, vive l'Italie, vive l'amitié, vive les jours fériés!

......

En ballade à Susa avec Claude

Vendredi 3

Ce matin j'étais le dernier de la tribu, ou presque, en fait le café n'ouvrait qu'à 6h... Mais j'étais pas à la bourre pour autant, d'ailleurs j'ai repris un café juste avant le tunnel. Ben oui, et puis à peine 2h plus tard j'étais vers Pontcharra chez mon client. J'ai croisé le suedois qui partait pour Turin, bien fait, il va rentrer samedi ça lui fera les pieds. Il faut bien une heure trente pour vider les coffres, ce qui me permet de me reconnecter sur internet, je vous dis pas le nombre de massages "non lus" que j'avais, ça faisait longtemps que j'avais pas pû me connecter aussi longtemps. Et finalement, ça me manquait pas tant que ça. Une fois vide, j'ai la suite, c'est à dire aller charger à Andrezieux, ça alors, quelle surprise!! Par chance ça roule trés bien, même en traversant Chambéry, et sur l'A46 je tombe sur Brad de chez LTR, et comme on est pas des sauvages on stoppe à Communay pause kawa casse dalle.

Manque de bol à l'usine, il y a plein de monde, et je dois moisir, en sachant que Lionel sort juste avant et qu'il a presque pas attendu. La dessus Dur dur est arrivé aussi, mais lui il chargeait pour Halifax, ça sent la prime de week-end, et la coupure de dimanche au REDBECK Motel. C'est un peu après 14h30 que j'ai enfin terminé. Fort de mes 19t560 je rejoins la kommandantur, Adrien la feignasse est juste derrière moi à Vienne, j'arrive pas à le semer, il marche son 500!!! Plein et lavage rapidos, et retour en direction de mon village ardéchois préféré! Par coup de bol, il n'y a que très peu de trafic alors que pourtant c'est l'heure de pointe... C'est finalement sous un ciel d'automne que je rentre à la maison, mais l'herbe a bien poussé, oh non.....

ciao é un ultime caffé

He is back!

Gb for the hard

Hééé ma baraque, stop!!!

Samedi 4

Dimanche 5

22h07, allez, feu action!!! Après ce week-end fort agréable et studieux je remets en route avec pour but d'être à 6h chez mon premier client. Aussitôt sur l'autoroute je vois l'ampleur des dégats des restes de retours de ce week-end, l'A7 est transformée en un gigantesque parking direction LYON. Dans le tas quelques infortunés collègues et des camions posés sur les refuges aussi. Bizarement le trafic cesse net quand je passe au niveau de Pierrelatte. Et aussitôt le ruban reprend des couleurs d'un dimanche soir classique, avec les déjà enervés du début de semaine. Je fais ma première pose café à Fabrègues, et au moment de repartir, je vois un géant traverser les pistes à gasoil. Le souffle qu'il soulève provoque le dereglement de tous les appareils électroniques aux alentours, ainsi qu'une brusque chute de température extérieure, c'est le YETI. Il m'a raconté son déménagement, il a porté l'ensemble de son mobilier sur le dos de Nice à Puget, et en trottinant en plus. Comme je sais que son temps est précieux et qu'il a pour habitude de faire caca ici, je ne lui fait pas perdre trop de temps et je me casse avant le tsunami...

Ou je bouffe trop, ou mon frigo est trop petit

A propos de bouffe....

Catalan pueblo

Lundi 6

Ce coup-ci, la route est vraiment deserte en direction de Narbonne Perpignan, personne à croiser pour se faire des coups de clignos, personne sur le 19, je raconte des conneries tout seul, comme un petit vieux qui radote. Enfin au loin je vois les lueurs de la station du Catalan Village, ce qui m'indique que j'ai 4h22 de volant, et effectivement, j'ai 4h22 de volant, ce qui signifie que je suis fatigué et je dois boire un café et que je dois me reposer en écoutant les aventures du week-end du pompiste, il gentil ce gars. Il se fait un peu chier, mais il est gentil. J'en profite également pour me connecter viteuf voir les derniers messages du forum de ce week-end, 4h22 sans lire mon forum et je suis perdu.

Bizarement cette nuit, j'ai quand même bien la patatas fritas, j'ai pas eu mon vieux gros coup de pompas à La Selva, ce qui fait que je me suis radinné chez mon premier client à PALAU SOLITA I PLAGAMANS, juste un peu avant 6h, objectif atteind. Le temps que tout le monde s'installe je me mets à quai après une savante manoeuvre en sens interdit, et je file pendant que ça roule bien attendre chez mon dernier client à Terrassa. Je comptais bien dormir 1h en attendant, mais un camion mal garé m'a obligé à surveiller de pas me faire accrocher, et puis même si j'avais décidé de roupiller, chaque type qui est passé a klaxonné pour signifier son enervement. Enfin, à 8h le client debarque, entre temps le camion est parti et j'ai plus qu'à tirer mes grosses palettes avec un tirepal de mathusalem, ceux avec des roues carrées. Le bouchon vers Barcelone est passé, tant mieux, ça roule presque nickel, et je commence à être crevé, il y a pas long pour aller charger au cochon, mais ça m'a paru une eternité, j'ai dû m'arrêter juste avant prendre un kawa sous peine de faire les gros titres du journal local de demain. Une fois à Juia, lavage en règle de la semi, mise à quai et je m'écroule au lit, jusqu'à ce qu'à 14h je me fasse reveiller par Aurel et Steph2643, tout ça pour aller bouffer chez la cubaine. Ils font chier ces jeunes!

Une petite sièste plus tard et un compteur qui affiche 9h06 de repos et je décolle. Decoller c'est le terme qui convient puisque je suis pas trop lourd ce soir et que comme à mon habitude je coupe par la c31 deserte ce soir tant mieux. En face sur les montagnes c'est bien couvert, j'ai pensé que ça allait craquer et puis non. Il y a des soirs animés, mais ce lundi, c'est tout mourru, alors je me traine lamentablement jusqu'à Marguerites ou je me pose 45 le long de la station encore en travaux pour choper du wifi et accesoirement un jus.

Terrassa se reveille

On va manger!!!!!!

C'est plus joli par là que par l'autoroute et je suis tétu!

Mardi 7

Je vais finalement me ramener à 2h du matin à Pont d'Isère. Les receptionaires sont en train de fermer la boutique au moment ou dégage le dernier Olano. J'apprends que je suis même pas annoncé pour eux, et qu'ils ont fini. Merdasse!!! Et puis finalement on me file un quai, je dois tout recharger dans une semi, heureusement le receptionaire fait du rab et me file un coup de main. De là je fonce au dépôt histoire de rincer la semi, décrocher à quai et vite aller taper une ronflette pendant qu'il fait nuit et frais.

Après une bonne douche un bon café et une mission de surveillance des travaux de la jolie terrasse devant la cantine, je vais atteler et charger mon voyage. J'essaie de pas me gourrer, c'est un peu compliqué. On vera jeudi si je suis bon!!! Un bon coup de lavage et de gasoil, et un peu 14h je mets en route direction Lyon dans un premier temps, sur l'A46 ça roule forcement pas bien, ça colle à mort et pour ma sécurité je me mets à gauche et j'y reste une bonne partie du parcours ma foi! Je croise quelques collègues équipados con la CB, ça fait du bien de voir qu'elle fonctionne encore, Tophe a une trés bonne antenne!!! Montée via l'autoroute à cet abruti de Sweden, qui a vraiment aucun goût, il m'a dit que l'A39 était à lui, à choisir il aurait pû en prendre une jolie, A75, A52, A8 même! Non, il a choisi l'A39 quelle niaille! Moi je peux pas l'encaisser cette autoroute, j'y passe juste quand je suis en ADR et que je peux pas prendre le tunnel de Fourvière, de jour comme de nuit, c'est languissant. Alors je casse une bonne croute un peu avant Dole.

J'ai bien choisi le moment de faire cuire dehors mes cordons bleu parce que dès Besançon j'attrape de gros orages, assez violents, pas autant que dans le sud mais quand même, j'arrive même à faire un peu d'aquaplaning à un moment, grosse trouille, heureusement que c'était en montée en fait... Du coup ça roule pas trés bien, et dans le tas j'ai pas vu de fous tant mieux, vu l'heure déjà tardive Mulhouse passe nickel, je refais une petite coupure au Haut Koeningsbourg, incroyable la grandeur de cette station et comment c'est blindé, de la folie. Comme je me suis posé juste avant les pistes à GO, il y a les vigiles qui veulent me virer, mais je suis au café je surveille à l'abri. Je vais finalement échouer à Lauterbourg juste à la frontière, tous les parkings de l'A35 sont saturés, du moins jusqu'à Baden², puisque moi j'ai eu une place direct et j'ai déjà presque avec 9h de guidon, bien travaillé pour un mardi!

 

 

Baden²=Baden*Baden ;

Une belle terrasse pour nous!

Pourquoi ça reste pas comme ça tout le temps?

L'A39, "la wesdemienne"

Pluie.....

On a pas le droit de s'arreter? J'avais pas vu!

Mercredi 8

Première opération ce matin, aller payer la MAUT. Oui, par ce que le café ici, il y a bien longtemps qu'il a disparu, il fait un temps de chien ce matin, et vu qu'il n'y a plus qu'une seule borne il faut poireauter puis taper ses données sur un clavier vraiment cradingue. A 10h je degage et à 10h01 je suis en Allemagne ce si joli pays. Petit moment mauvais souvenir en passant sur la route avant l'embranchement de Karlshrue qui est d'ailleurs passée tout shuss vu l'heure, j'attrape mon premier bon orage aussitot sur l'A5 direction Frankfurt, ça n'arretera pas de la journée, limite pénible. Pour l'heure je stoppe au nord de Karlshrue déjà pour le café et de deux pour me décrasser a ce big autohof. J' en ai profité pour visiter le sex shop voisin, c'est vraiment un gros supermarché, c'est marrant, mais bon je m'eternise pas, j'ai de la route à faire. Une fois passé le bonne ville d'Heilbronn, il y a le panneau qui tue, le best seler in Germany "interdiction de doubler" 6h19h, il est midi, pas la peine de faire celui qui joue la montre, je suis le long troupeau, et je suis au milieu d'un énorme troupeau. On roule à 75, 80, 90, 70, on sait plus à quelle vitesse se mettre, et j'ai qu'un envie voir la gueule qu'il peut bien avoir le premier de la file! C'est avec plaisir que 160km plus loin je depasse la ville de Nuremberg et que sautent les interdictions. En même temps après Nuremberg il y a plus grand monde et je rejoins rapidos la frontière Tchèque, ou la pluie a enfin cessé. Je prends le badge de l'autoroute en vitesse et je ressors tout de suite après de l'autopista.

Il y a deux ans quand j'étais passé là, j'avais remarqué avec ma miss, cet éspèce de marché aux puces le long de la route, en fait, une fois posé je me suis rendu compte que c'était pas un marché aux puces mais l'équivalent du marché des copies à Vintimiglia, que de la fausse marque! Tous les étals sont tenus par des chinois et à chaque fois qu'on s'attarde plus d'une seconde on se fait aborder. Je reponds bien entendu en français, ça coupe court. On vend de tout ici, même des armes de copie, des feux d'artifices, bref le tout made in china. Même en ayant pas pris mon temps j'ai mis un peu plus d'une heure pour faire le tour. Et puis j'ai repris mon chemin, il y avait tellement de conneries que je savais pas quoi acheter, c'est ça le pire! Pour rejoindre Prague, j'alterne autoroute/natio, ça roule bien, de toutes façons il y a pas beaucoup de trafic. En venant, j'ai croisé deux maisons bien françaises, un Loriot qui m'a fait coucou et un Rouillé qui pensait à autre chose.... J'ai voulu faire le fou et couper par le centre nord de Prague pour rejoindre la route de Teplice, mais une fois en bas, je me suis rendu compte que c'était VRAIMENT interdit aux PL, j'y suis allé au pif jusqu'au moment ou j'avais un pont à 3m face à moi. Vielle marche arrière et 1/2 tour droite. Je remonte sur le periph, pas la peine d'insister pourtant je suis certain de pas en avoir été bien loin de cette route n°9! Le pire c'est que depuis le dernier coup le periph en haut à completement changé et je ne retrouve pas la route E55, on doit faire le grand grand tour et c'est encore plus long quand on a l'impression d'avoir grave perdu du temps, en attendant, ça à l'air très sympa le centre ville.

C'est une fois presque arrivé à Mesice qu'éclate un enorme orage, il fait nuit, et je reconnais plus rien. Heureusement d'un coup je vois la rue, mais elle est marqué en voie sans issue à 1000m. Je me pose sur la place de l'école en vrac j'appelerai le client demain matin, il fera jour pas la peine de faire une connerie.

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Sur la N602

Wilkomen im Deutshland

Quelque chose me dit qu'il va pleuvoir

Sinsheim

Allez, plus que 120km et on pourra doubler

Un TDV à Nurnberg

Douane Tcheque, change, télépéage, café, pipi

 

Jeudi 9

Ce sont des cris d'enfants qui m'ont reveillé vers 7h ce matin. C'est quoi ce délire? J'en ai pas écrasé un au moins? Non, c'est juste la place de l'école et le gros arrêt de car, ça défile ce matin! ça traine pas!! D'ailleurs c'est rigolo, les chauffeurs de car font du tunning, il y en a même un qui avait les rideaux tirés en avant, il regardait mon taxi pendant que les gosses montaient. J'étais géné. Vers 8h tous les gosses sont partis, les parents partis au boulot. J'avance les 500m qui me manquaient hier, et comme le client m'a vaguement expliqué, c'est barré juste après. Et barré comme il faut, il y a plus de pont!!! Les gars du chantier sont gentils, ils me guident pour faire un savant demi tour à contre main dans la boue. De là, je me mets en place pour vider, on compte et recompte, heureusement, il y avait une petite palette pour SKODA planquée dans les papiers. Une heure plus tard, je repars vers MOST via la route de Teplice, plein nord.

Ce matin, ça roule plutôt bien, et c'est tant mieux, j'apréhendais la fin de l'autoroute et en fait, c'est plutôt vers Teplice/Dresde que ça circule, dans ma direction il y a personne, tant mieux. Je cherche surtout un bar pour dejeuner, mais je trouve rien. La route est pas assez fréquentée pour qu'il y ait des endroits potables. Si j'avais été courageux j'aurai pu me poser au hasard d'un bled, mais j'ai pas osé. Je me suis gourré de route à un moment à l'insu de mon plein gré. J'ai vu le panneau MOST, en j'ai enquillé, c'est qu'après que j'ai vu interdit aux plus de 3T. De toutes façons pas moyen de faire 1/2 tour. J'ai juste pigé que c'était la vielle route et qu'il y avait une déviation desormais. Quand au milieu d'un village, il y a un bar et un immense parking. J'ai été déçu parce que si la déco du bar était trés ROCK/Motard, j'ai juste pu avoir un café (enfin un Nescafé) et rien à becter, ou alors j'aurai du attendre midi prendre un vrai repas. Donc j'ai tracé pour vite me mettre en place au circuit à MOST. De loin ça ressemble vraiment à une ville dortoir abandonnée au milieu d'un joli décor buccolique avec en face la grosse centrale nucléaire... Une fois posé au circuit, j'ai plus qu'a me mettre en place, plein de trucs à preparer mine de rien et attendre le chaland! En plus, il fait vraiment pas chaud, et le soleil a toutes les peines a rechauffer un méchant vent du nord.

Après un après-midi studieux, je suis un peu trop naze pour aller visiter MOST pourtant c'est pas trop loin, mais à pieds, c'est pas le top. Je crois bien que je vais finir par embarquer un vélo dans le coffre à palettes. Du coup ce soir je me suis fait livrer une pizza (qui est arrivée en taxi!) et un coca, pour 7€, elle est pas belle la vie?

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Circuit de Most....

On ira pas plus loin

KING KONG Pneus

L'omnibus des champs

Elle fait pas rire tout le monde cette course

Un joli nid pour corbeaux à Most

Vendredi 10

La journée s'annonce tendue aujourd'hui, mais la bonne nouvelle, c'est que ce matin le soleil est revenu sur Most. Après un solide petit déj à base d'une banane et d'un café j'ouvre la boutique à 8h, et j'arrête pas de distribuer non stop pendant 2 bonnes heures et puis ça se calme d'un coup. Au final sur les 36 engagés, 26 sont venus se servir, j'ignore si c'est bien ou pas, c'est pas vraiment mon souci. A 14h je ferme tout et je vais me payer un repas local, un goulash. On dirait un peu un bourguignon, mais en plus épicé, c'est pas mauvais du tout, dans la sauce traine deux tranches épaisse de pain de mie et des frites belges. A table il y a des mécanos, des pilotes, et tous ont les yeux braqués vers deux éspeces d'extra terrestre en talons haut et mini jupe, l'une à un string blanc et l'autre et un bleu, c'est tout ce que je peux declarer à l'heure actuelle. Enfin, à 15h30 j'ai le feu vert de la kommandantur, les douanes sont OK, feu action! Je prends la route de Plzen, et c'est pas la meilleure! Si vous connaissez le Val Suzon, c'est un peu ça, des belles lignes droites et 2, 3, virages bien serrés pour mourir, associés à de fortes descentes, une route souvent défoncée et bombée, et une conduite plus que sportive des autochtones mélangé à des camions parfois poussifs et des tracteurs. Sur la route je vois pas mal d'endroits un peu deshérités, des vrais pauvres, des gosses qui joue dans la merde ou presque... C'est facile de voir ça du haut de sa cabine. Arrivé à Plzen, je suis sauvé, je vais pouvoir enquiller l'autoroute, mais c'est sans compter que j'ai fait une boulette. Coup du fil du chef, j'ai oublier de donner des flacons en alu au juge de course pour analyser le carburant. OH PUTAIN que je suis con! J'ai fait attention à tout, mais pas à ça, obligé de me retapper tout ce bordel en sens inverse, presque 2h de perdues, c'est ma faute! Retour à Mach3 sur le circuit, j'ai mis 10 minutes de moins qu'à l'aller, ouf, j'ai vu aucun flic.

5 minutes plus tard, je repars, moi qui pensais qu'on devait venir me les prendre pendant la distribution ces flacons... Le juge m'a dit, c'est comme ça qu'on apprend! Philosophe le juge! Cette fois-ci, je dois vraiment couper au plus court via le nord du pays, encore de la route pourrie en vue. Aussitôt sorti de MOST, c'est plus un paysage buccolique que je vois mais une série d'usine à ferraille, des centrales électriques, et je suis un long gazoduc bien pourri et sinistre. Arrivé à la ville suivante, Chomutov, il y a l'équivalent de la Courneuve, Marseille Nord, et toutes les ZUP du France réunies, sous un ciel desepérement plombé, on se croirait je sais pas ou, mais c'est triste à pleurer, il reste encore des vieux trams, des vieux trolleybus, et à un feu je vois une fille, jolie, qui doit pas avoir 20 ans faire le tapin, il y a un bail que j'avais pas vu des yeux autant éclatés, vitreux à force de se faire des fix, tailler des pipes pour payer ses doses et surement oublier. J'y aurai bien filé 20€ contre rien, mais le feu est passé au vert, et puis j'aurai pas osé, trop compliqué. De partout des usines, des centrales, on est au milieu de nulle part, même la toute nouvelle zone commerciale est coupée en deux par la voie ferrée ou passe de longs trains de tombereaux, ça doit être comique le samedi. Avec tout ça, je cherche un parking pour faire mes 45, quand je tombe sur un panneau, douche routier à gauche, il y a quelques camions, et en fait je me suis pas posé au bon parking. Celui indiqué était un peu plus loin, j'ai tourné trop tôt. Là, c'est un parking privé, d'un transporteur, là, tout de suite un type en treillis sort, je lui explique que je fais juste 45. Il a un berreta à la ceinture, ici, bandits qu'il m'a dit, tziganes, no dormir... Charmant l'endroit! Dégouté de planter 45 minutes ici... Encore plus dégouté quand je vois que 10 minutes plus loin, il y avait un vrai "restaurace" avec un vrai parking et des vrais gens. Tant pis pour moi.

Je file toujours au max que je peux vers l'Allemagne, on passe d'une 4 voies neuve à une nationale pourrie, d'endoits buccoliques au plus sinistres possibles, ça doit pas être simple de faire la promo du tourisme dans le coin, Prague la pimpante pourtant à 100km parrait bien loin! Il y a des déviations incroyables à y perdre son latin, ce qui me laisse la chance de rouler au milieu d'une immense mine à ciel ouvert, dans sa partie desaffectée bien sûr, la mine s'étend sur des kilomètres! Enfin, j'arrive à la frontière, tout est à l'image du reste, tout est fermé, des corps de batiments immenses, des bureaux de douanes, des quai de visite, des fosses de visite, tout est resté intact, mais il fait nuit et j'ai le feu au cul, on vera une autre fois (surement jamais) pour les photos. Je récupère l'autoroute à l'ouest de Beyreuth, j'ai encore pas trouvé la MAUT. Heureusement, 20km plus loin, il y a un Autohof, et je m'y arrête sans hésiter, je fonce sous la douche!

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Tchéquie du nord, faut avoir le moral, ou faim!

My DESK

Un client

Un témoin de Jehova trop drole qui avait préparé un papier pour me parler en Français

La N27, ça fait peur!

Samedi 11

Il est 23h quand je repars, frais, pomponné, MAUT à jour et repu d'une enorme saucisse avec un tout petit bout de pain pris sur le comptoir. J'étais pas à l'aise mais tout le monde fait comme ça, alors chiese!!! Le calcul est simple, il me reste tout bonnement 3h58 de guidon, et je vais en profiter au maximum. Ce soir Phil26 fait parler la poudre, et en plus c'est autorisé de doubler la nuit, alors on y va et de bon coeur, enfin surtout dans les côtes parceque sur le plat, c'est 90, il y a des soirs ou on aimerait que ce soit 120, mais c'est 90. Le programme à la radio est chiant à mourir : Dance pourrie, vieux slows, j'ai l'impression d'être connecté avec la boite du coin, l'équivalent de la clé des champs, la landschlusen. Donc, j'invite Lee Renaldo à me conter fleurette, das ist gut!!! Et je vois pas le temps passer, enfin, si je les vois les minutes qui s'égrainent quand même. Je les voit à tel point que j'ai 3h58 à 1000m de ma sortie sur l'A5, juste avant Karlshrue, de loin aussi je vois le parking blindé et les camions garés en vrac, mais comme j'ai toujours du bol, au moment ou j'arrive sur le parking, il y a un gus qui dégage! Bonne pioche, une place nickel pour moi. Par contre je suis un bandit pour 28 jours avec mes 10h02 de volant. Alors en bon bandit je vais me payer un Chicken au MCDo qui reste ouvert toute la nuit pour les clients de la boite de nuit voisine, bah oui, vous connaissez pas la landschlusen? Allez, 3h30 du matin, au pieu!

Après le minimum syndical niveau coupure, je dégage de l'Autohof, bien plus desert que ce matin. Ne restent que ceux qui vont moisir ici 48h. Mais avec la boite de nuit voisine, j'éspère qu'ils vont pas s'ennuyer. Il y a un peu de monde dans mon sens, dans l'autre c'est bouché, ils ont du courage les teutons! D'ici je capte INTER, normal puisque je longe la frontière, le point route se résume en un gros bordel sur Lyon, vallée du Rhône, bon je fais le pari que quand j'arriverai ça sera fini. Au fur et à mesure que je vais vers le sud de l'Allemagne il y a de moins en moins de camions, ils passent tous vers l'Alsace et je ne suis pas emmerdé par les interdictions de doubler. Dès que je passe côté civilisé je m'arrête mettre un peu de gasoil à Mulhouse, il se font pas chier ces conards chez Shell! 1€39 en dehors de l'autoroute, deux pompes avec Automat, pas de personnel, et bien sûr pas de de ticket à la fin! Bienvenue en France!!! C'est lamentable de voir ça, comment qu'on nous prend pour des cons, un coup à peter la vitrine. Bien sûr il y a du monde, pas moyen de couper 15 minutes alors je ripe et je termine mes 4h30 à Dôle! Je ma fais deux bon steacks hachés frais au coffre, la grande classe.

Si ce matin, j'étais un peu stressé au niveau des heures, là, je sens que ça va bien le faire. J'avais annoncé à Franck que je serai à 21h30 au dépot ce midi au téléphone, et je sens que ça va le faire, de toutes façons, il va falloir, il y a pas à tordre.... Arrivé à Lyon, comme prévu, ça passe nickel, ça me rappelle quand je faisais les TFE Strabourg Avignon le samedi, on passait dans les mêmes heures et c'était toujours la même chose, le bouchon loin devant, super!!! A46 à la régule, je me fais doubler par 99% des caisseux, eux aussi ils s'en branlent ce soir. Quand j'arrive au dépot Franck est déjà là, on vide et recharge en deux deux, une clope, juste le temps de finir la coupure!! Déjà 22h quand je repars, me voilà un bandit, je m'en fous completement, la dernière heure pour rentrer est la plus longue, demain va falloir se lever tôt, et je suis en stress total quant à la réussite de notre fiesta FDR de demain! On fait le point la semaine prochaine OK?

Deux photos prises au même endroit, mais pas sous le même angle, on peut faire dire n'importe quoi à une image

STAU!

La boulette du vendredi

Parking reservé aux Régis

Dernière "pause" de la semaine

Dimanche 12

Lundi 13

Mardi 14

Du stress de samedi soir, ne reste que des merveilleux souvenirs après notre dernier repas FDR. Je pense trés sincerment que c'est notre meilleure édition, grâce surtout à des gens de bonne volonté, tout à été nickel, y compris l'accueil des gens du village de Chelly Les Marange, pas de debordements, des bisous, des bisous, des éclats de rire, de la bonne bouffe, de la bonne musique et deux belles surprises avec KEN et PETE! C'est donc avec des bulles plein la tête que je mets en route à 2h ce matin. Crevé, eclaté, mais HEU-REUX! Je vais vite me caler à 80 sur l'autoroute vu que je suis encore en ADR, et je découvre la selection musicale de Jean-Marc qui m'a fait découvrir des artistes que je ne connaissais pas, dont les "Chameleons" excellent. Comme d'habitude j'attrape au vol un café à Tavel dans la station deserte. A ma grande surprise j'arrive plutôt en forme dans la cour d'un super client à Beziers, mais une fois au pieu je ne tarde pas à m'endormir pour 90 minutes de bonheur.

Comme je le craignais, c'est le genre de client à la con, avec une grosse gueule, qui a rien pour bosser, pas de quai, un pauvre gerbeur pourri, et bien entendu, il hurle quand il voit que j'ai gerbé 3 de ses palettes sur les containers de me prochain client. "Ah mais j'ai jamais vu ça, ah mais il vont m'entendre chez dushmoll, ah mais c'est une honte!", vu que j'étais dans le gaz et pas forcement d'humeur, je lui ai demandé de bien vouloir la fermer 5 minutes et de me laisser tout seul me peter le dos à defaire ses fûts de 70kg. Après seulement, il a fini par dire ahhhhh mais c'était moins compliqué que prévu, tu parles charles, à part la remener d'en bas, t'as rien foutu! Encore un qui a jamais rien vu, mais qui a réponse à tout, surement un des ces abrutis qui doit envoyer des lettres à télé poche quand Derrick commence avec 2 minutes de retard. Il fait déjà bien chaud quand je ressors de là et je file vers Gerone, il fait un soleil magnifique. J'ai juste un peu d'attente à Celra, et pendant que je bricole les papiers je me rends compte que ce lot était aussi ADR, moi qui avait retourné les plaques à Beziers... A l'insu de mon plein gré, j'vous jure monsieur le juge! La faute au manque d'inattention! Pour finir la tournée, je vide des bobines de film plastique à une dizaine de kilomètres de là dans une briquerie (c'est comme ça qu'on dit?). Là, les gens sont super sympas, détendus, ça fait du bien. Je reviens legerement sur mes pas pour charger du cochon, il y a grave du monde au chargement, mais par miracle on me fait mettre à quai direct. ça change pas grand chose au jambon (ha ha ha), puisque le camion va y rester un peu plus de 3h! Ce qui fait que j'ai juste de quoi sortir du quai et me garer, amplitude mourrue! Fin d'une petite journée pas si désagréable pour un mordi qui ressemble étrangement à un lindi... Je vais essayer de recuperer un peu de la fatigue de ce week-end et tenter de poursuivre la lecture de Freud entammée il y a déjà 6 mois. Oui, c'est pas serieux, mais c'est plus difficile à incurgiter que Playboy!...

Beziers

Luis un cariste trop sympa fan de camions et qui me parle a chaque fois de AURENICO qui est trop beau... Et le mien alors? Il est moche!??

ça brique dehors

Mercredi 15

2h du matin, il fait 16°, il n'y a pas un bruit maintenant, mais.... Il faut y aller, faut aller livrer le cochon! L'avantage c'est que la route est completement débarassée de ses grumeaux, même pas un gyrophare bleu à l'horizon, ah que c'est bon!!! Je finis le Perthus à un petit 60, je suis bien content, c'est pas souvent. C'est pas de bol quand même parce Mon Fab m'envoie un texto pour une fois il est sur la Rhône Valley, mais les horaires ne correspondent pas, nous reportons donc une prochaine rencontre philosophique à une date ultérieure. Mais à force de blabla, je vois le panneau "Narbonne Vinassan, café croissants douches 2000m" le Fab arrive sur Tain, pile poil aussi... C'est un peu le boxon sur la station, il y a des caravanes et des campings cars, il va falloir s'y rehabituer pour 4 bons mois. Je traverse Montpellier tout feu tout flamme, et après j'assiste avec un regard niais (quoi que je me suis pas regardé) avec un regard emmerveillé au lent lever du soleil, ce matin, ça fait des couleurs vraiment magnifiques et je m'occupe avec mon appareil photo histoire d'essayer d'immortaliser le bon moment, mais jamais, jamais, jamais je m'appelerai Doisneau!! J'étais tellement absorbé par la musique de mon CD et par le décor que j'ai failli pas m'arrêter à Mornas et depasser les 4h30, je suis un grand malade...

Je suis même pas allé prendre un café tellement que je l'aime pas cette station, je pense que c'est parce que c'est une Carrefour que je la boycotte, j'ai mis à profit mes 30 minutes pour me connecter sur le net, mais la connection était comme la station : naze. Une heure trente plus tard je suis dans la cour de TDV, quai numéro 7, chariot numéro 2, en avant, je claque les palettes viteuf sur le quai. Un coup de flotte une fois vide et je prends la suite du programme, je vais charger 10 palettes à St Clair du Rhône. Sur le parking au moins 20 citernes en attente pour vider ou charger, mais en conditionné, ça va très vite, mais pas suffisement pour que je puisse faire ma seconde ramasse à 500m de là, je suis quitte pour manger ma salade, surfer un peu en attendant l'heure de reprise à 13h30. De là, retour au dépôt, vu qu'il y a personne au lavage je me magne d'y aller, vite vider et enfin coupure à quai. Et oui! Je devais descendre en groupage sur la Catalogne, mais finalement je vais à Rouen à la place d'Aurélien, qui lui ira en Catalogne en groupage parce que ça l'arrange et que moi aussi ça m'arrange et que ça derange personne, alors pourquoi qu'on ferait pas comme on a envie des fois, oui, pourquoi?

Lever de soleil sur A9

Camping a Mornas

Mmmmmhhhhh

Une usine qui fait tache sur un décor de carte postale

a propos de tache...

Jeudi 16

J'étais sensé reveiller Aurel à 1h ce matin, mais pendant que le reveil sonnait, j'entendais frapper à la porte, c'était Aurélien qui m'amenait le café avec deux madeleines. Il est sympa Aurélien. On roulera pas ensemble cette nuit, on part chacun dans notre direction. Comme des grands. Je fais ma première pause café dans une des meilleures stations de la nuit au niveau de Montbrison, ça doit être la meilleure avec Carcassonne sur les ASF, il y a du café frais, des pains au chocolat, des croissants chauds, tout me requinquer le petit routier de base que je suis. Vu l'heure ça roule très bien, je croise le petit Ludo42 qui part de son domicile conjugal et qui m'a filé un papier pour traverser Saint Pourçain. La vérité, c'est que j'avais pas envie de me cogner la route de Bourges à 8h du mat, alors j'ai fait le bandit. C'est pas bien, mais c'est comme ça, et j'ai bien entendu gagné mes 20 minutes. A l'heure actuelle, 20 minutes de gagnées sur la carte, ça se voit. C'est comme ça que je me suis ramené avec presque 4h30 de guidon au milieu de l'aire du centre de la France pour une pause café encore bien méritée.

Si hier le lever du jour sur le Mont Ventoux était magnifique, ce matin sur le Berry, il drache. C'est moins joli, mais c'est bon pour les cultures. Ensuite l'A71 devient vite longue et chiante, et une fois passé Orléans, je stoppe faire un quart d'heure de roupillon sur le volant. Une fois sur la nationale ça va nettement mieux, même si je gagne pas du tout du temps pour traverser St Remy, il a l'air de rien comme ça ce village mais avec les travaux, c'est une vraie merde à passer, demain en redescendant, j'y passerai pas, oh ben non! C'est comme ça que je suis ramené à Val de Rueuil chez un transporteur, qui m'a dit d'entrée, on te vide pas aujourd'hui, mais demain. Ah? Finalement il a fait une erreur, mais vu l'heure je viderai qu'à 14h. Bon, pas grave, j'ai de quoi m'occuper, de plus ma ramasse est juste à 5 minutes d'ici. Une fois vide je debarque dans un vrai labyrinthe cet entrepôt pharmaceutique ici!! D'abord, sur Louviers, il y a que des medos visiblement, ils sont souvent malades les gars du 76? Par le plus grand des hasards, je tombe sur Despe62 pendant que j'attends mes papiers, un gars du forum qui vient charger pour la GB, mais c'était sans compter son cordon electrique qui s'est pris dans un bout de feraille de sa vielle taut, arraché le cable! On essaye de rebrancher, mais c'est pas simple, et le système de prise est vraiment du made in china. Le point positif, c'est qu'on aura fait connaissance, et qu'une fois sorti de là, je peux me poser sur un parking pepere, journée bouclée, il est 16h!

Et merde, il pleut!

La jolie N154

On the road des champs again

St Rémy............

Vendredi 17

C'est finalement à 6h30 que je quitte mon super parking. 20 minutes plus tard je suis à la station Shell sur l'A13 pour prendre un café, le service de nuit est encore pas tout à fait terminé, les chiottes et le reste sont dans un était pitoyable, c'est vraiment une honte cette station, j'imagine le touriste qui debarque ici, il garde une pietre image de la France! J'oublie vite cet arrêt aussi inutil que nul, et j'arrive pile à 8h chez le stockeur de MD à Gonfreville, il y a foule ce matin, tout le monde cherche a se passer devant. Ah mais que je suis balot, on est vendredi... Je me croyais jeudi moi! De toutes façons j'étais prévu, mes papiers de préparation de commandes étaient prêts, mon chef a bien fait son taf. Je charge avec un cariste patient avec qui on réalise un chargement Tetris, je suis niveau 7 au Tetris, c'est pas mal quand même. Au bout de 2h de travail dans le calme, le serieux mais avec le sourire je file au magnifique Centre Routier Havrais, pour les routiers Internationaux qui ont envie de prendre une douche et un café. Je fais tout ça au pas de course, car je voudrais bien traverser la grande poubelle, Paris, capitale de la France avant le boxon du vendredi soir.

J'ai bien entendu oublier de préciser qu'en venant au Havre, j'ai chopé la pluie, et qu'elle ne cesse pas, j'ai aussi remarqué que j'avais crevé à mes chaussures car j'ai les soquettes trempe, et c'est horriblement désagréable. Comme prévu Paris passe bien, surtout que je m'en approche guère étant donné les plaques orange qui m'obligent à faire le grand tour via la N118. Je pousse un ouf de soulagement quand j'enquille l'A6 à Evry. Pour feter dignement ça, je stoppe au péage de Fleury afin de deguster une boite de cassoulet raynal et roquelaure dont je suis extremement friand. Vu l'heure ou je descends, il y a pas mal de légumiers qui me depassent allégrement étant donné ma vitesse proche d'un FIAT643 entre Naples et Reggio de Calabre. A propos de FIAT j'ai croisé cet abruti de Tonin, mytho notoire et vendeur de rêve qui fait appel de phares à tous les camions. Bilan le commodo a tenu 6 mois... Retour des gros gros orages avec du vent et tout le tralala des ralentissements à Beaune et ce, jusqu'à Macon, ce qui fait que j'ai pas gagné du temps et que j'ai pas pu aller jusqu'au BP Truckstop et que ça m'a foutu les boules, mais bon avec 9h58 de volant, que pouvais je faire? Franchement?

Marée basse sur la Seine

Gonfreville, c'est beau

Un bout d'a13 quand il ne pleut pas

Tonin la vedette!

 

l'été en bourgogne

Samedi 18

ça va qu'on est samedi, sinon, je restais au pieu ce matin. A 10h du mat je vaux rien, mais à 5h30 c'est pire. Armé de mon blouson de mon short et de mes tongs, ce qui fait de moi une fashion victim, je me dirige en slalomant vers le restaurant Jacques Borel. Mais voilà, même à 6h du mat un samedi sur un des axes les plus fréquentés d'Europe, c'est fermé. Bienvenue en France! Ou alors il faut monter les deux étages, traverser l'autoroute et passer de l'autre côté ce dont je n'ai absolument pas envie, je me contente donc d'un café pourri à la machine et je me casse sans bruit, car mon voisin, un Russe dort, je ne voudrai pas qu'il s'aperçoive que le café est fermé. Il pleut, encore et encore, on se croirait en novembre sauf que les arbres ont des feuilles et que dans 3 jours c'est l'été. L'A46 est passée sans aucun souci, c'est plutôt bien, et comme prévu je me radine à 8h au dépot, il flotte encore.

Armé d'un super T18 de chez Fnwick et le chef d'un chariot elevateur de chez Stihl on refait le voyage à l'envers, une heure plus tard mes pleins sont faits et je vais effectuer ma dernière étape de la semaine, la plus belle, celle qui me mène à St Peray, ce si joli, ce si doux et paisible village. Il pleut encore sur le chemin, les abricots bergeron sont déjà bientôt murs, c'est beau quand même. Au moment ou je quitte la superbe et fabuleuse côte du Pin qui mène à Lamastre et que j'enquille la dernière ligne droite pour arriver à mon domicile conjugal, le ciel se découvre et il fait un rayon de soleil c'est completement normal.

Sur ce, je vous souhaite un super week-end, et si vous voulez un truc pour toujours avoir le moral, ne regardez pas la télé, et écoutez un peu de rock!

Reveil à côté d'un Russe

Il fait moche en Isère...

....et ça se lève sur l'Ardèche

C'est pas le moment de prendre la tête à mon voisin, Julien a droite a essayé, il lui a pété les jambes!

Dimanche 19

Lundi 20

C'est à 0h06 que je suis sorti du portail. Tout est bien rangé dans la cabine (du moins en bordel organisé), prêt à attaquer une nouvelle semaine. J'ai 3 nouveaux CD avec moi, mais bien que ce soit pas mal, c'est pas à écouter la nuit, pas assez speed. Car cette nuit, j'ai particulièrement pas la pêche, j'ai encore les relents d'un gargantuesque repas famillial de midi. J'aspire qu'à une seule chose, taper un roupillon, mais taper un roupillon à Valence sud alors qu'on roule depuis 18 minutes, c'est pas très serieux. Premier arrêt Tavel. La station est remplie de bledards dont les voitures sont pour beaucoup surchargées, il y a aussi un fourgon avec remorque que j'avais doublé un peu avant se trainant à surement moins de 50 dans la micro montée de Roquemaure. A leur place, je chargerai surement autant de bordel pour ramener au bled, ils ont bien du courage car la route est longue jusqu'à Cadiz. Un café plus tard je redecolle, ça va un peu mieux, le coup de fil de my friend Alain26 viendra definitivement me reveiller, il est 2h derrière. Pour changer j'ai pas fini ma coupure au village catalan, et non, c'était trop loin pour moi, j'ai échoué à La Palme, la demi heure est vite passée mais 10 minutes m'auraient suffit. Le jour pointe son nez quand je passe la frontière, je me pose sur la station de la Jonquera, et je roupille un petit quart d'heure sur le volant.

En repartant, il faisait jour ou presque et je suis arrivé relativement facilement chez mon premier client à Parets dèl Vallès pour livrer 2 palettes de médocs. Ici les gens sont sympa, la fille au bureau charmante, souriante et polie, ce qui est assez rare de nos jours. Et je file faire le second est dernier client à Rubi. C'est la 3e fois que je viens, et comme les 2 fois d'avant, il faut attendre. Sécurité maxi dans cette usine, efficacité mini. En gros il faut 1h30 pour vider un camion ici, et encore la plupart ont 20, 22 palettes. Pour dire le rythme, ça fait une palette de dechargée toutes les 4 minutes. C'est long. Les mecs ici sont habillés dans des tenues de cosmonaute des années 70, on se croirait dans un mauvais feuilleton de SF, style l'age de cristal, ils ont l'air serieux dans leur tenues mais bon, s'ils pouvaient se bouger le cul, ça m'arrangerai, un coup ici, j'ai planté 2h au moment de la pause de midi alors qu'il me restait 1 pal à sortir, depuis je leur en veut. Bien entendu, les autres chauffeurs et moi sommes bloqués dehors puisqu'il faut laisser les clefs du camion en consigne, et comme un con le double est fermé à clef aussi. Il ets midi quand je finis par riper, pratiquement 3h passés ici.

Si sur Barcelone il fait gris et brumeux, au fur et à mesure que je monte sur Vic le ciel se dégage pour laisser place à un soleil magnifique. Dès qu'on quitte la banlieue de Barcelone tout est joli en fait en Espagne! Et si à Rubi c'est des manche à couille ; dans la fonderie ou je charge à Campedevanol, le cariste est très rapide et sympa, il met environ un quart d'heure par camion et les papiers sont faits rapidement. Et heureusement, car j'ai juste l'amplitude pour bouger de là, et me poser sur un parking au calme avec presque de l'ombre le long de la rivière, le Ter je crois. C'est le moment de enfin roupiller mais il fait vraiment chaud, vive la clim.

Distribution de tracts à Parets

La C17 a Vic a quand même une meilleure tête qu'à Barcelone

Ripoll

Dodo sur un parking si fréquenté que les mauvaises herbes poussent

Mardi 21

Etant donné que j'ai horreur de la routine, si hier j'ai mis en route à 0h06, ce matin je suis parti à 0h02, just for fun! Il fait frais, le température idéale pour rester dans la couchette. D'autant qu'à cause de ma femme j'ai presque pas dormi, pour la fête des pères elle m'a acheté un bouquin qui s'appelle : RN86 de Jean-Bernard Pouy, rien à voir avec le monde de la route, mais l'histoire se déroule à Remoulins. J'ai attaqué le bouquin hier matin, et j'ai pas pû decrocher, resultat, presque pas dormi. Heureusement pour moi, la route d'Olot est deserte et je peux couper la plupart des courbes, j'ai la route pour moi. Il n'y a qu'à Figueras que je vois un peu de monde, des fetards dont certains sont bien bourrés, j'en ai vu un dormir contre une porte d'immeuble à moitié couché sur le trottoir. Arrêt comme d'hab, à mon emplacement habituel à Vinassan pour la douche. Deux jeunes et leur chien font du stop, mais je veux pas les prendre, resultat, ils me font la gueule! Ce n'est guère qu'après Nimes que le trafic se reveille en même temps que le soleil pour ce premier jour d'été.

Aussitôt arrivé le long de chez Volvo à Valence, je décroche et comme prévu à 7h pile je suis à la machine à café. Il faudra 2 bonnes heures pour faire la vidange et le check list complet des reparations à venir la liste est un peu longue, les freins AR, un cache à démonter juste pour un joint car le camion bouffe un peu d'eau, vivement donc les vacances pour moi et pour le taxi surtout!! Quand je repars de là, il fait déjà chaud, ça promet pour aujourd'hui, et je fonce vider chez Caterpillar à Grenoble. Vu l'heure ça passe tout nickel en plus il y a personne à quai, ça traine pas pour vider, bonne pioche. Coup de bol encore car la ou je ramasse à Goncelin, il y a un gars qui bosse pendant la pause de midi et je perds pas de temps, je reviens au dépôt juste avec mes 4 palettes de bobines d'alu. Sur les montagnes le ciel commence à se charger, ça va craquer pas tard!

Un peu avant d'arriver au dépôt il y à déjà quelques gouttes, au moment ou je croise un breton super sympa, Legend29, normal, il ramène la pluie avec son super FH! Petite QSO bien sympa avec le pote à mon pote Vonvon29, dommage, il a pas le temps pour le café, et finalement moi non plus car j'arrive au dépôt quai 5 quasi au bout de l'amplitude... Quelle vie! Vu la chaleur, j'oublie de faire la sièste, on vera plus tard. D'autant qu'avec le voyage que j'ai, demain je peux faire la grasse mat jusqu'à 1h30 au moins! Alors, elle pas belle la vie au club med duarig?

 

Le lever de soleil le plus rapide de la planète. A ne regarder QUE si vous avez 2'40 à perdre.

Vidange!

Trop craignos le quai à Caterpillar

Mercredi 22

Vu la pluie et les orages, j'ai vraiment trop bien dormi, mais levé un peu tôt. Je fonce sous la douche, je fonce au gasoil, et je fonce à l'aire de Saint Rambert pour dejeuner et achever de me reveiller. Mais voilà au retour au camion, c'est le drame, impossible de repartir. Le moteur tourne, j'entends la boite enclancher les rapports, mais point de gaz dès que je lache le frein. Merde, c'est quoi cette connerie? J'essaie de couper le contact, couper la batterie, nada. J'essaie aussi d'intervertir les relais de la boite, rien. Je previens quand même Nico qui dormait heureusement pas ce matin. Et finalement c'était le relai de l'accélérateur, heureusement j'en avait un neuf d'avance. Moi qui voulais juste faire 15 minutes de pause, c'est mort, 50 minutes, je suis donc quitte pour refaire 45 avant La Jonquera... J'étais parti un peu tôt pour être à 11h à Celrà, du coup maintenant, il faudra tout. Le temps est bien humide ce matin, de temps en temps il fait une petite averse et on voit des éclairs un peu partout, c'est joli! Petite QSO avec Larage qui vient d'attaquer sa journée, et arrivé sur Narbonne il pleut à verse, il drache même! Je tombe par hasard sur Fabrice qui a aussi décidé de prendre son petit noir à La Palme.

Bizarement de l'autre côté des pyrénées, il fait un soleil chaud et magnifique. Pendant que j'attends mes papiers pour la douane, je rencontre Paul un Irlandais en betaillière qui revient d'Agadir et qui shoote sur tous les camions qu'il voit, encore un fou! Mais pas de bol, il y a un problème avec mes papiers, décidement rien ne va aujourd'hui. Un café vite fait avec Paul et finalement on libère juste à 11h30, cette fois-ci je suis VRAIMENT à la bourre. D'ailleurs une fois chez le client, elle ne manque pas de me le faire remarquer. J'avais envie de lui dire "ça fera pour toutes les fois ou on a attendu pour rien ici" et puis elle vaut pas la peine. Au départ, elle voulait que je vide après manger, le cariste lui m'a fait rentrer direct et pan dans les dents! Por très containedores! Vamos a descargar ahora hombre! 8 minutes plus tard je suis sorti et je file chez les fous au CIM vallès, là, je trouve Kamel un ex du moyen orient, mais il a pas le temps de trop trainer because la RSE de merde. Comme d'hab! Pour une fois, moi non plus je vais pas rester trop longtemps ici ; 1h pour 9 palettes, ça va, c'est bien.

Mais les heures ont tourné pour moi aussi et j'ai juste juste juste de quoi arriver à Altafulla. Donc pied dedans pour passer Barcelone, heureusement pas de bouchons, et quand je fais le point des heures, j'ai 9h03, et merde! Mais au moins je suis au calme et je vais bien bouffer ce soir, enfin j'ai le temps puisque c'est à peine 17h quand je me pose... Après manger et pour digérer un peu, je prends le tout petit chemin qui part derrière le parking, c'est pas trés engageant au départ, ça ressemble un peu à un coupe gorge, et puis en fait c'est un parcours éducatif avec plein d'indications sur la faune et la flore, mais le plus interessant, c'est qu'au bout de 5 grosses minutes de marche, il y a la plage. Je prends un bon bol d'iode et je reviens vite me pieuter avant qu'on y voie plus rien sur le chemin. Il y a des jours ou, on a pas un metier facile!

Paul the Irish spotter

3 ans que les travaux sont arrétés

Altafulla

Jeudi 23

Il est 5h quand je décolle ce matin, après ma grasse mat. Un solide petit dej me met en forme pour faire les 200 et quelques kilomètres pour arriver à L'Alcora. Comme je n'ai encore pas eu l'occasion de tester la nouvelle route qui relie Torreblanca à Cabanes sur la CV10 en haut, je tente le coup. Déjà ça fait économiser un peu d'autoroute, par contre ça grimpe vraiment fort au départ, à l'arrivée ça m'a fait gratter 2 petites minutes au GPS, et par les temps qui courent, 2 minutes, c'est 2 minutes. Mais il va vite y avoir la bousculade par ici, ça c'est certain, et l'inconveniant c'est que ça fait pas passer par les restos de Torreblanca, choix Cornelien s'il en est! To be or not to be! En même pas 15 minutes mes 10 containers sont largués, je fais donc 1/2 tour et je prends le chemin d'Alcaniz. J'ai pas d'autre choix que de monter par Morella et la N232 toute déglingée. Avant de me l'enquiller je finis mes 30 minutes de coupure à Xert sur le seul parking potable de cette route.

Dans le col avant de redescendre sur Morella, c'est trés étroit, et de loin je vois un groupe de benneux descendre, alors je me serre au max, parce que bien sûr il y a pas d'accotement, et au lieu de ralentir, non, ils passent à donf parce qu'ils sont payés au tour sans doute, et bien entendu, il y en a un qui a touché la coque de son rétro sur le frigo, ça c'est fait, bien sûr il s'est pas arrété, ça partira au polish, mais je me demande quand même ce qu'il se serait passé si je m'étais pas autant serré! C'est quoi leur problème aux mecs en TP? C'est Travaux public? Très Pressé??? Trés Peu Payés??? Heureusement la route est jolie, mais par contre vraiment pourrie et dangereuse, les travaux d'élargissement sont au point mort, ça n'a pas bronché depuis l'an passé. Il y a des moments ou même en roulant à 40 on a le sentiment de rouler trop vite. C'est bizarre ce pays, il y a des nationales potables qui ont été doublées en un temps record, et ici, rien ne se passe, ne serai-ce que pour la rentre juste praticable cette route! Même la route qui fait St Peray-Le Puy est moins pourrie!

Arrivé à Alcaniz au circuit, ça va vite pour vider, je laisse les deux palettes dans un box, le team sera lundi pour faire ses tests. Je dis rien comme ça, mais en fait j'étais pas certain d'avoir le droit de poser avant demain. OUF, soulagé! Comme je n'ai encore pas de retour, le chef me fait prendre le chemin de Tarragone. Pas beaucoup de trafic, et là par contre la route est quand même nettement plus potable, une nationale Espagnole classique et roulante, plantée dans un décor de pub pour bagnole. Après Mora d'Ebre le trafic est déjà plus dense, c'est plus pareil. Finalement je recharge à Polinya, du coup faut que je fasse une coupure bien avant, alors je choisi un parking tranquille dans la montagne bien avant Tarragone, la vue est magnifique! Quand j'arrive sur Barcelone, c'est le merdier complet dans les 2 sens, il y a départ en long week-end, c'est la saint Jean et c'est férié demain! Je galère correct pour rejoindre Polinya, et pourtant j'ai pas mal grugé de places en passant par la calzada lateral, presque fluide etrangement, ça sert de se caler sur le 19 par ici... Grosse surprise arrivé chez le client ou d'habitude on moisit ni peu ni assez, deux caristes m'attendent, chargement+papiers=18 minutes! A peine je finis d'agraffer mes CMR que les deux dernières voitures disparaissent dans un crissement de pneus et je me retrouve tout seul dans cette ZI deguelasse au bout des heures, il est à peine 17h, dans mon malheur j'ai de la chance, il y a de l'ombre et un peu de vent.

Alatafulla sans soleil

La nouvelle route Torreblanca-Cabanes

La route du salaire de la peur (N232), combien se sont tués dans ce virage?

Aragon, je kiffe!

1 qui grille le feu, et deux qui collent et ne s'en aperçoivent que trop tard!

La St Jean! Feu!

La St Jean, feu rouge!

Vendredi 24

En partant ce matin à 4h15, je me suis dit, Phil, t'es encore à la bourre. Je voulais partir à 4h moins 10, et je comprenais pas, pourtant il a pas sonné tant que ça dans le vide le téléphone, et après 1h de route, j'ai vu que le téléphone retardait d'une demi heure, tout s'explique! Si hier, c'était le bronx, ce matin, ça roule plus que bien, si bien que j'ai roulé presque à la régule tout le long de la N2 jusqu'à la Jonquera. Bien qu'il soit déjà tôt, ou tard, c'est selon, il y a encore pas mal de fêtes à droite à gauche, et aussi quelques voitures dans les champs. On se croirait un dimanche matin. Vu que c'est un peu desert, je tente la douche à La Jonquera, plus précisement à SOL ou je découvre avec joie que bientôt le parking sera clos et sécurisé! Chouette!

Après un bon petit déj et une bonne douche, je repars frais comme un gardon et passe la frontière à la régule aussi vu le poids! Le vent est de la partie ce matin, ça faisait longtemps et ça ne me manquait pas. Il fait bien moche en attendant et je finis ma coupure avec un peu de ménage, j'avais pas vu que j'étais garé sur l'emplacement de vidange des cmapings cars, ce que m'a bien fait remarqué un retraité de l'éducation nationale qui attendait pour vider son chiotte. Je dis éducation nationale, pour porter vous voyez cette sorte de barbe carrée, un peu à la mode Robert Hue.

La bonne nouvelle pour moi, c'est que je garde mon chargement à vider lundi matin à Rumilly, ce qui fait que 3h15 de volant plus tard, je me retrouve dans mon parking préféré, après avoir lutté face à un fort mistral toute la montée et les caravaniers qui galerent encore plus que moi! Sur ce, bon week-end les copains, et on se retrouve la semaine prochaine sur le grand ruban avec les premiers gros départs en vacances, qu'es ce qu'on va se marrer encore cette année!

La jonquere qui dort

Vous avez eu le même prof? Lui, c'est Robert Hue

Espérons que les sangliers ne passeront pas cet hiver à Montélimar!!!

Samedi 25
Dimanche 26

Lundi 27

Ahhh quel bon week-end j'ai passé, je me serai presque cru en vacances! Mais là, à 4h30 quand je suis parti, j'ai bien compris que c'était plus du tout le moment de plus penser aux congés. Pour changer un peu, je monte au sud de la Hot Savoie, j'aime bien aller dans ces coins-là. Vu l'heure matinale je passe par Grenoble, il y a encore personne ou presque sur la rocade, bon, y a bien deux trois grumeaux mais on peut doubler, c'est encore tôt. Je me paye un bon petit dej à la sortie de Grenoble à la Shell ou il y a du café frais et des croissants chauds, elle a toujours été bien cette station là. Je me pointe à 7h30 chez Tefal, j'ai 3 quais à faire, mais comme rien n'est indiqué je tente le coup au pif, et bien sûr c'est pas le bon. Pas grave, de toutes façons il y a personne ce matin, et j'attends nulle part. Ce qui est drôle, c'est que chaque batiment à un réglement different, à certains quais il faut mettre le gilet, à d'autres pas, étrange mais on s'en fout un peu en fait. Il est même pas 9h quand j'ai terminé, et le soleil a déjà bien commencé à rechauffer l'athmosphère. La neige a disparu de la plupart des sommets, il reste juste quelques petites marques blanches sur les plus hauts. Comme je suis naze, et que c'est lundi et que je dois couper, je me jette au pieu une heure vers les Abrets.

En théorie, je devais charger "de suite" à Satolas et Bonce, voyage prêt depuis vendredi. Mais le chef du quai a décidé que je devrais quand même attendre 13h30 pour partir, au cas-ou il tombe une commande de dernière minute. Bon, j'attends en cassant la croute! J'ai un complement à prendre avant 17h à Montélimar, je peux pas trop trainer non plus. En plus je dois mettre un peu de gasoil, bref, c'est short. La ELF est fermée en plus à Feyzin, bizarre, c'est pourtant pas la grève des routmans qui aura empéché les appros! Alors sur les conseils de mon pote citernier je vais au Casino de Chasse/Rhône en plus c'est moins cher, après le guide des restos "RPL", bientôt le guide des stations "Ludo42"!... Quand je reprends l'A7, le GPS m'indique une arrivée prévue à Montélimar à 16h35. Bon, c'est bon, ça va le faire! Sauf que il y a des travaux juste arrivé chez le client et je suis obligé de faire un détour de 2km pour rien, et le pire, c'est que je suis pas au bon dépot. Mais finalement le cariste accepte de m'attendre "c'est bien parce que c'est un Duarig qu'il a dit!" Je vais donc à Mach2 charger à l'autre bout de Montélimar, à 17h10 chargement et papiers finis! Le cariste a fait 10 minutes de plus gratos.

Les heures ont déjà bien tourné quand je repars de Montélimar, il fait une chaleur horrible qui me file presque la gerbe, ou alors j'ai pris un coup de chaud. Je me pose donc à l'ombre à Tavel, vu que je suis le premier à me poser ce soir ici je peux faire la fine bouche. De plus il y a peu de monde qui vient sur ce parking, c'est ça qu'est bon! 18h10 fin de ma petite journée, j'aurai pû tracer jusqu'à Nimes, mais la bas, il y a pas d'ombre, et pi y a du bruit, et pi j'fais c'que j'veux, et pi faut tenir deux ans de plus pour arriver à la retraite alors il faut se menager!

En Sabaudia

CD12 à Chasse, desert!

Un des pires endroits de l'A7 pour crever une roue.

A l'ombre à Tavel

Mardi 28

Allez, ça va déjà mieux, on est mardi, et je suis même pas à la bourre ce matin quand je demarre un peu après 3h, un exploit! En passant à Nimes je m'attrape un gobelet de "café?", ensuite ça va déjà un peu mieux. La station est bien entendu fermée, et deux bus viennent de debarquer, il y a déjà de l'ambiance face à la porte vérouillée, je pars de là avant l'émeute, en plus je profite que ça roule pas mal ce matin, mais quand le jour se lève je me rends compte qu'il fait un temps de merde avec l'air marin, humide. Passé le Perthus le soleil revient et brille déjà généreusement sur la Catalogne. Pour fêter ça, je me tape un bon petit dej à La Selva, la seule station potable de cette autoroute. Encore une heure de route plus tard et j'arrive à 9h chez mon premier client à Barbera dèl Vallès. Bizarement, aucun ralentissement ce matin, les vacances ont déjà commencé? Si on excepte l'accès pourri du client, ça a été assez rapide, bien que tout le monde fasse la gueule, ma foi.

Reste plus qu'à aller livrer chez les fous à Sta Perpetua, mais j'ai bon espoir que aille plutot vite, vu que je n'ai que des palettes, pas de colis en vrac. En plus, je suis bizarement le premier au guichet, mais non, il a fallu attendre 20 minutes pour connaitre le quai, et ensuite 2 plombes pour sortir les palettes (au transpal electrique et autoporté quand même). Ici, rien à faire, c'est definitivement des cancres! Et le pire, c'est qu'il y a des gars qui viennent tous les jours ici, quel moral!!! Pour revenir sur Girona, ça roule pas super bien, et ça me gave vite fait, alors je laisse tomber l'autoroute et je reviens par la natio.

Comme je suis juste en amplitude et qu'aujourd'hui, c'est le jour pour trainer, ma commande de cochon n'est pas completment terminée, et ce n'est qu'à 16h passé que je suis chargé. En plus ici, ils ont changé le sens du stationement, du coup on peut plus attendre à l'ombre, mais en plein cagnard, super. Le soleil disparait sous une épaisse couche de nuages à la jonquera, il fait moite et lourd, beurk. Je vais au bout du bout de l'amplitude, ce qui me fait poser en vrac au péage de port la nouvelle. De toutes façons le frigo tourne à donf, mieux vaut que j'évite les parkings avec du voisinage!

Elle est super cette station à La Selva

Va faloir descendre dans ce trou!

Personne chez mes tarés, maisq uand même, 2h30 pour vider 20 palettes à la con

Il est bien brave Manolo!

Mercredi 29

C'était pas la joie pour dormir cette nuit, un vent d'enfer qui secoue la cabine comme un prunier, du coup c'était presque un soulagement quand le reveil a sonné! J'ai demarré comme d'hab à 3h, avec un vent latéral vraiment violent, j'étais bien content d'être chargé lourd, ce matin quand le trafic va s'intensifier il va y avoir du toit de taut arraché si le vent ne faiblit pas. Comme d'hab je stoppe à Vinassan, juste parce que j'aime bien et que j'ai des habitudes de petit vieux, et puis parce qu'il y a de la bonne humeur ici et que ça fait du bien en 2011. Après ce court interlude, je me fais violence assiste au fur et à mesure de l'avancée du trajet au vidage des parkings et remplissage de l'autoroute. Il tombe quelques gouttes quand je passe sur Montélimar, mais pas de quoi nettoyer les carreaux. Quand je me pointe à la Tédévienne, les bureaux sont déjà ouverts, je me pose de suite au quai n°9, transpal n°2, on est pas là pour rigoler. Un coup de jet d'eau pour rincer, et j'ai la suite du programme.

Je vais charger des caisses FL vides à Salaise, il fait toujours aussi moche ce matin, j'ai envie d'un petit dej, et puis j'ai la flemme de m'arrêter, ça craint. Il y a personne au chargement, ça tombe bien, c'est jeune venu d'Equateur sur le Fenwick, mais jusqu'ou on va les chercher!? Enfin, il est bien sympa le jeune, pour moi c'est le principal. Une fois chargé je file plein sud, poussé par le Mistral et comme l'été arrive, l'interdiction de doubler à Montélimar a repris du service, ceux qui avant le moins sont les caravaniers, ça m'enerve et je double tout le monde, j'en ai marre. Arrivé à la Fossette, je me mets direct à quai en attendant 14h, et qui je vois qui debarque? Hervé, le ptit Hervé du 80 venu voir un collègue. Quand on dit qu'il y a que les montagnes qui se rencontrent pas!!! A l'heure de la reprise, il y a 3 caristes d'un coup pour vider et recharger la semi, autant dire que ça traine pas, ça peut pas toujours aller mal quand même!!!

Juste après 14h je quitte la cour poussiereuse, et je file vider et recharger à Plan d'Orgon. J'ai déjà bouffé toutes mes buchettes, plus d'heures, du coup je termine à 16h et coupe dans la cour comme un con. Heureusement il y a du wifi!

Chargement de caisses vides à Salaise

Lexamich!

Camargue et Fos au fond

Hervé le Pitbull

La Fossette

Jeudi 30

Il y a toujours ce Mistral qui souffle a donf ce matin quand je décolle à 5h. Je préfère la pluie au Mistral, ça me rend dingue, limite de mauvais poil. Bon, faut se faire une raison, il doit y avoir plus grave dans la vie... Comme je suis pas en retard, ni en avance et que j'ai pas encore pris mon ptit dej ni rien, je m'arrête à la Shell à Montélimar, il y a de la place je peux me garer en vrac, je sais pas me garer correctement de toutes façons, je suis trop mauvais chauffeur! Un café et une bonne douche plus tard, je ne suis plus de mauvaise humeur, le Mistral ne me gène absolument pas car il est synonime de beau temps. En plus pour couronner le tout, ce matin je croise plein de copains qui font coucou, malheureusement personne n'a la CB. Alors je suis obligé de pas parler. Au moment ou je me mets à quai chez Chanabel, Aurélien la star déboule avec son v8-2, mais je suis avant lui, je viderai avant lui, il a bien essayé de me soudoyer en me payant le café, la clope, le bounty, mais rien à faire, je suis intraitable avec les mecs qui vont en Bretagne alors que je rêve d'aller en Bretagne, car j'aime les Bretons, et les Bretonnes aussi bien sûr. De toutes façons on est repartis au même moment.

Une fois au dépôt, Aurélien lui se recharge en vitesse et ripe en BZH, moi je pose mon taxi quai n°222, et je pars avec Nico chercher du vieux matos, et voilà, j'ai eu mon dépucellage de Premium, j'en avait jamais conduit. Là, c'était un 385 d'un peu plus de 1 million de Kms. Dévoré le machin, je sais pas combien de chauffeurs y sont passés dessus. Dans la petite côte après Chanas le camion a eu du mal, pourtant j'avais qu'un plateau vide derrière... Finalement c'est rigolo à rouler un Geranium, siège bloqué en bas, comme un griffon-man!

Finalement vers 14h le chef a fini par le lacher dans la nature. Il progresse le chef, on a refait que 2 fois le voyage, mais mon amplitude a bien morflée, j'irai pas bien loin aujourd'hui. Mais même que j'aille pas loin avec mes plaques orange, il y en a un qui s'est amusé à me casser les bonbons, style a se caler à moins de 80 en bas du boeuf juste au début de l'interdiction. Alors j'ai pas moufté, je suis resté derrière vu qu'en plus j'étais un peu lourd. Et puis juste avant la longue interdiction de Montélimar, je me suis calé devant puis bloqué à mon tour à 80. Je sais c'est pas inteligent de ma part, mais ça m'a fait du bien. Tellement de bien que je me suis tapé 3/4h de sieste à Tavel carreaux ouverts les orteils dans le vent, le pied c'est de la que vient l'expression. Puis j'ai terminé mon amplitude comme un grand à la magnifique aire de Salses le chateau, au loin on entend le vague ronronement de l'autoroute, et de près on entend les cigales. Et on a déjà bouclé juin!

C'est cool, il y a de la place ce matin

Chez Chanabel, y a du rebel!

Les coteaux de Tain

De l'autre côté de la montagne, c'est chez moi!

Bien tranquille

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