Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mai 2011

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Dimanche 1

 

Lundi 2

Départ en fanfare ce matin après ce 1er mai qui n'en était pas un!! Pour l'occasion, j'ai mis du muguet dans mes chaussettes, je sais pas si c'est une trés bonne idée. Quoi qu'il en soit, c'est une a7 particulièrement deserte que je vais emprunter pour ce début de semaine, un peu plus deserte que d'habitude même, bon, je veux bien qu'il soit 2h du mat quand je l'enquille, mais tout de même!!! C'est encore et toujours Sonic Youth qui tourne sur ma platine, je m'en lasse pas, c'est terrible d'être adict comme ça. Je suis vraiment zen cette nuit, en plus, il y a un peu de vent, j'ai pas le sentiment de rouler mais de survoller la route. Surprise en écoutant les infos, la planète se réjoui de la mort de Oussama, celui qui est demeuré introuvable ces 10 dernières années. Certes c'était pas un saint, mais je pense pas que les occidentaux devraient crier victoire trop vite, il y aura bien d'autres peu être encore plus fous et jeunes que lui pour le remplacer... Malgré tout ça la feignantise reprends le dessus après Narbonne, et je stoppe comme d'hab on dira, au Village Catalan ou il y a un wagon d'autostoppeurs, bizarre autant d'un coup, à peine le frein de parc tiré il y en a un qui vient me demander de la ramasser, mais niet, je suis peu être un connard, mais nein!

Une heure plus tard je suis à nouveau sur les rails et en plus, il fait jour! J'ai pas dit qu'il faisait beau non... Il fait franchement moche sur la catalogne, si moche qu'on se croirait un lundi!!! Je crains le pire pour arriver à ma première livraison à Terrassa, puisque c'est vers 9h que je me pointe à l'échangeur de Barbera, et incroyable mais vrai, ça passe à la régule. 2 petits camions avant moi chez le client, mais ça va pas mal, 20 minutes plus tard je file faire le second à Terrassa aussi, étant donné que j'ai que deux palettes je peux me mettre à quai. Chez ce client c'est trés bizarre, moins t'as de palettes, plus t'as le droit de te mettre à quai!!! Enfin, au moins ça traine pas et je file sur Manresa et Vic, j'aime bien passer de ce côté, mais surprise les travaux du doublement de la C25 ont demarré ici aussi, sacré chantier quand même sur pas loin de 100 kilomètres, au moins ça fait bosser les gens... Arrivé à Sant Pere de Torrelo aussi, je n'attends pas, 6 palettes dechargées en deux deux, ils ont la forme les catalans ce matin, et moi aussi. Vu que je suis bien en avance, je tente la case courses au supermarché à l'entrée de Ripoll, vite fait bien fait. Mais je vais perdre toute mon avance au chargement ou il y a 2 camions avant moi, dont un qui vide et recharge. Bon, tant pis pour moi, je perds presque 2h, et sans compter les minutes perdues à avancer, reculer, dans la cour de l'usine... Alors vu qu'il ne me reste que 10 minutes de guidon, je tente pas le diable et je stoppe sur le parking en plein centre ville, bonne pioche il y a du wifi!

Même pas peur à 20 sur la natio!

Sant Pere de Terrelo

Le nouveau tube de la C17

Des camions dans tous les sens!

Mardi 3

Finalement j'ai passé une horrible coupure, tout simplement parce que j'ai pas calculé que l'usine derrière moi est hyper bruyante, des bruits de ferraille toute la nuit, j'ai pas fermé l'oeil ou presque. Quand le reveil sonne à 23h45, c'est presque un soulagement! 20 minutes plus tard je suis en accord avec la RSE et je dégage sur la route qui relie Ripoll à la Costa Brava qui est vraiment deserte, pleins phares tout le long presque jusqu'à Figueras, le bonheur!!! Pas grand monde non plus jusqu'à Narbonne Vinassan ou j'échoue comme d'habitude. Ce matin, j'ai eu la chambre n°2, toute nickel. Mais j'ai pas trop trainé quand même, il s'agit d'avancer un peu. C'est cette fois-ci bien reveillé que je reprends mon chemin, jusqu'à Nimes ou je me paye une sieste royale de presque 3/4h, ça fait du bien... J'avais calculé d'arriver sur Grenoble en pleine heure de pointe, ce qui ne m'arrangeait pas plus que ça en fait, mais en y reflechissant, c'est les vacances scolaires, donc pas de problèmes! Je me paye même le luxe d"un bon café croissants à Veurey, j'aime bien cette station. Finalement, je me suis pointé sans trop de problèmes à l'usine à Grenoble, si on exepte une folasse que j'ai manqué de plier en deux avec sa 306 et un livreur suréxité qui voulait absolument rentrer avant moi dans l'usine, et comme le gardien ici rigole quand il se brûle, ça l'a pas fait du tout.

Une fois debarassé de mes containers je dois rejoindre Saint Quentin Fallavier, la capitale européenne de la logistique et des batiments affreux conçus par des architectes qui ont oublié d'être avant tout des artistes. Je me demandais si ça existait une carte postale de St Quentin Fallavier, ou de Satolas et Bonce? "Bonjour de Saint Quentin Fallavier, les vacances se passent bien, on a du soleil, notre chambre donne face au batiment A5, c'est magnifique, bisous, Philippe" Pour le moment, pas de vacances en tous cas, je dois attendre un peu la commande n'est pas terminée. Je ne râle pas, car je crève la dalle et j'ai qu'une envie, achever le saussicon Espetec attaqué hier, tel un marine face à Oussama; j'aurai sa peau (de saucisson). C'est un peu après 13h que vais riper d'ici avec la ferme intention de rejoindre au plus rapide Jarcieu et ça zone d'activité afin de vite mettre mon attelage au lavage et à quai. Si on exepte un jeune en conduite accompagné, puis un camion de l'AFT, puis un camion remorque de nutrition animale chargée ras la gueule dans les virages avant le col, mais impossible à doubler, j'ai bien eu 10 minutes de trajet ou j'ai pas été emmerdé.

Je lave donc à l'arrache, au nez et à la barbe d'Aurélien qui traine à la machine à café, je complète vite fait avec 6 palettes pour 3 livraisons et je fonce me caler au fond de la cour, à l'envers, juste parce que je préfère. Un peu plus tard, c'est Philippe qui ramène un superbe Berliet, et comme c'est notre fête à tous les deux, j'ai le droit de faire le tour de la cour avec! HEU-REUX!

Feu, action!

Envie de suicide?

Encore un batiment bien pourave le long de la d75

Et encore un nouveau camion chez Duarig

Mercredi 4

Grasse mat ce matin! Le temps de prendre une bonne douche et de mettre un peu de gasoil, je décolle juste un peu après 2h du matin. Aurélien est de la partie aussi ce matin, on se suit, bien calés sur le 7, le meilleur des canals, la grande classe. Bien évidement les kilomètres paraissent moins longs sur cette autoroute encore une fois ce matin bien desertique. On file jusqu'à Beziers-Montblanc ou on debarque vers 6h du matin. C'est la panique pour rentrer sur le parking archi bondé vu que les deux parkings précédents sont fermés. La cafet est encore fermée, et à la station, le rideau est fermé aussi, pourtant, c'est pas les clients qui manquent le matin au petit dej, c'est vraiment lamantable, c'est la honte! Par contre, pas de répis pour les voleurs, les gendarmes sont là (trop tard bien sûr) pour prendre la déposition d'un Waberrers qui s'est fait piquer une bonne dizaine de souffleurs de feuille. Les voleurs ont vraiment pas peur, le camion n'était pourtant pas paumé au milieu de nulle part... On se suit jusqu'à la frontière, et je laisse mi companero filer faire ses livraisons, moi je dois stopper ici le temps de faire une douane. J'ai mis mon camion en vrac, mais visible depuis le building, je vais en courant porter mes papiers, et je reviens en courant au camion attendre 10 minutes et je refais le chemin inverse pour les recuperer. Puis, surprise, les mossos arrivent et m'engueulent que je suis mal garé. Je leur au montré ma serrure, et ils se sont barrés.

C'est donc sous un soleil magnifique ce matin que je file sur Montmello, poser ma première palette chez Norbert. Il y a un bail que j'étais pas venu, c'est toujours le même merdier dehors, sauf que j'ai eu du bol il y avait une place à quai, j'ai rien demandé et je me suis posé. Trés sympa et très mignone la petite Rosa, malgré tout je vais rester une demi heure à quai, juste pour une palette. Heureusement il y a du café pour patienter!!! De là, je file toutes voiles dehors chez les fous au CIM VALLES. Pour une fois, il y a pas trop de monde, et j'attends presque pas avant de me mettre à quai, ils ont été touchés par la grâce! Le déchargement, par contre des 250 colis en vrac, lui, va durer un peu plus de 2h, alors je me fais tout petit et j'attends une heure de plus pour faire 3h, comme ça, c'est fait! Surtout que d'après mes savants calculs, qui correspondent en plus avec ceux de madame soleil, ça devrait largement le faire, vu que j'ai deux clients faciles ensuite. A peine arrivé à Vacarrisses, c'est posé, bien sympa le cariste, au loin, le ciel se charge, ça va partir en live ce soir, j'ai plus qu'à revenir sur la zona franca poser ma dernière palette du jour, là encore en deux minutes.

Il ne me reste cette fois-ci plus grand chose à rouler, alors je fonce comme je peux direction Tarragona par l'autoroute du bord de mer, et j'atteris à la station immense de Garaf, il y a grave de la place je me mets le plus loin que je peux, mais bien sûr à peine posé, un guignol se gare à côté avec son Audi et laisse tourner le moteur pour faire la sièste, j'y crois pas!

Vas y Aurel, paye ton café!

Chez les fous

Je la trouve classe l'autoroute de Manresa

Jeudi 5

Ce matin, il faisait un temps de merde sur Sitges. J'avais une pensée toute particulière pour ces gens qui sont venus passer les vacances ici. Déjà, à 1€50 le litre de super pour venir depuis le nord ou l'est ou l'ouest, bref, ça faisait cher, se coltiner des bouchons records pour arriver sur la terre promise, et enfin, passer une semaine sous un ciel plombé avec en moyenne à peine 20°, il y a de quoi avoir les boules. Quand on sait qu'il a fait un temps estival sur la plupart des régions françaises, moi je dis, c'est une revanche des ouvriers sur les cadres, bien fait. De mon côté, j'ai même eu un peu de pluie sur Tarragone, c'est pour dire! Pour rejoindre Peniscola, j'ai gardé la natio tout le long, mais j'ai pas battu de record de vitesse, tous les grumeaux que comptent l'espagne se sont retrouvés à un moment ou un autre devant moi. Derrière moi, un SCANIAMAN me collait au cul, fou de rage, et puis finalement, il a abandonné et s'est arrété prendre un café. Peu être lui aussi pensait avoir du soleil ce matin! En tous cas, j'ai fini par débarquer chez mon client à camping-car land, ou mes 3 palettes ont été déchargées en un temps record ; 3 minutes. De là, j'ai quitté l'axe N340 pour prendre la direction de Morella, mais je m'arrête bien avant, à Traiguera ou je charge du marbre, et oui. Par contre, c'est pas prêt, il faut attendre, tout ce que j'éspère c'est que le marbre n'est pas encore dans la carrière!

Finalement, j'ai pas attendu si longtemps que ça, puisque le temps de charger et de faire les papiers, c'était pratiquement 18h quand je suis sorti de l'usine. J'ai donc pas trop d'alternative que de prendre l'autoroute tout le long en fait. Mais pour la récupérer je passe par la route sympa qui traverse le village typique de St Rafael del rio, ça fait plus joli... Je remonte ce que je peux de mes heures, mais je stoppe quand même à L'hospitalet de l'infant because j'ai plus de pain, et comme eux non plus, ils m'ont fait attendre d'en faire cuire, du coup je me suis retrouvé avec du pain tout chaud, la classe! Un peu plus loin, surprise, le péage de l'Hospitalet ainsi que l'autre plus haut au niveau de Tarragone ont sauté, ce qui fait que l'A7 est payante de bout en bout, y compris pour Gélida et Villafranca dèl Pénédès. Devant moi, il y a un camion Marocain, je sais pas s'il dormait ou quoi, mais le type qui était en train de poser les quilles dans les travaux a eu la trouille de sa vie je pense!!! Finalement, je vais atterir au bout de mon amplitude à l'autoport du Boulou, au calme!

Sale temps pour les vacanciers

ça, c'est fait!

C'est normal ce bordel, tout va bien

Vendredi 6

Après donc le minimum syndical je mets en route et je stoppe 5 minutes plus tard attraper un café à la station deserte, il y a juste un SDF auto-stoppeur qui ramasse les megots le long du trottoir de la station. On discute 5 minutes, il sait encore pas ou il veut aller, mais quand même les gens sont d'un sans gène de balancer leurs mégots comme ça... C'est vrai, il a raison. Si lui ne sait pas ou il va, moi oui. C'est encore accompagné par un fort vent de sud que je remonte, j'avais calculé d'arriver vers 13/14h chez mon client à St Rambert d'Albon, sauf que comme il reste un peu de place au cul de la semi je vais completer au Teil, quel chance d'aller faire le crochet via le sud de mon département quand même!!! La note vraiment positive de cette matinée, c'est que j'ai croisé dans le trés étroit village de Viviers, le chauffeur qui avait eu un grave accident il y a quelques semaines, il m'a dit qu'il n'avait eu aucun soucis, tant mieux pour lui, j'avais envie de dire 'y a une justice' en tout cas, j'étais content pour lui!!!

Une fois la ramasse faite au Teil, je rejoins Saint Rambert d'Albon, enfin, Coinaud un tout petit bled de rien du tout ou il y a un marchand de marbre, et dans sa cour un magnifique Berliet, en 10 minutes c'est vidé et je rejoins le dépôt via des chemins de traverse, c'est classe les cerises pointent toute le bout de leur nez!! Vu que ce week-end je vais exposer à Montélimar pour Handicamnio, je nettoie vite fait le camion et bien sûr je charge pour dimanche soir une petite tournée avec 6 clients, mais c'est pas les pires que j'ai récupéré, il faut dire que j'étais le premier à passer, j'ai donc choisi mes clients et j'ai laissé les pires à mes copains. Non c'est pas vrai, ça se fait pas des choses comme ça chez nous!! Je repars de là avec un attelage encore plus neuf que neuf, Ludo42, Nico39 et Alec sont déjà à l'apéro quand je les ai au bout du fil, ça promet! Mais pas de bol, pour moi, j'éclate un pneu à la semi juste en entrant dans Tain, ça a pas fait un gros bruit, j'ai pas percuté tout de suite. De toutes façons, impossible de m'arrêter au beau milieu de la nationale alors j'avance au pas jusqu'à la mule blanche, au moins je peux bosser en sécurité, de toutes façons, le pneu, il est mort. Et pendant que j'attaque à changer ma roue, je vois un gars qui se radine, quel bol! C'est Hérvé71 qui est planté là ce soir, il me file un coup de main, ça fait gagner du temps! Une fois fini j'ai quand même payé mon coup à boire, en plus ce soir il faisait une chaleur!!! et je suis vite rentré a ch'maison.

Du taf pour Adrien!!!

La caisse à Gogol

Viviers, c'est la classe!

Un Ludo est venu se perdre au sud de Lyon

ça y est!!! Elles sont là!!!

Samedi 7 et Dimanche 8

La teuf à Handicamino pour Charles!!!

Week-end chez Chalavan

Lundi 9

C'est dans le coma complet que j'ai été récupérer ma semi, et direction la Catalogne! Ahhhh mes amis! Quel super week-end, plein de copains venus pour aider les parents de Charles à lui payer une opération importante, et en plus avec des camions vraiment magnifiques, il y avait une super ambiance, pas de prise de tête, j'ai vu des tas de copains du forum et d'ailleurs, c'était génial. Mais pas la peine de raconter de conneries, j'étais raide mort en partant. Malgré tout, je suis arrivé d'une traite à Tavel boire mon café vite fait, oui vite fait parce qu'il y avait un bus rempli d'ados qui piallaient dans la station, avec mon mal de crane ça l'a pas fait. Par miracle je suis arrivé au Village Catalan, et j'en ai profité pour modifier la RSE, en effet, c'est pas 45 minutes que j'ai fait mais bien 1h30. Café, pain au choc et c'est reparti, mais c'est long! mais c'est long!!! Alors je me re-arrête à la Selva boire cette fois-ci un VRAI café, et là, ça va nettement mieux, en plus je rejoins Aurel qui vient de laisser sa dulinée à la maison, un peu de papotage à la CB, ça reveille et on se quitte au nord de Barca. D'un autre côté, le fait d'avoir trainé ça m'a fait gagner des minutes je pense puisque j'arrive pile à la fin des bouchons, je pose le premier à Villadecans à 9h30...

Vu que dans l'autre sens il y a un gigabouchon à cause d'un gigacarambolage, je coupe par la contre allée, en fait j'y aurai jamais pensé avant et ça va aussi bien que la route classique. C'est donc frais et dispo comme un ministre de la santé que je débarque à Sant Cugat Dèl Vallès, l'entrepôt est au 5 de la rue, le Fenwick au 27, logique Iberique classique tout va bien, la palette était déjà posée à l'arrière avant de venir, hop hop hop et je file à Terrassa, après être resté appuyé 14 minutes contre la sonnette le cariste arrive, me sors la première des 6 palettes et il ne revient pas, 10, 20, 30 minutes plus tard toujours personne, finalement au bout de 3/4h il revient, son chef lui ayant demandé de charger un autre camion entre temps, logique encore! Enfin, bonne nouvelle, à ce qu'il parait, ici il va y avoir un transpal electrique dans le mois, oui, parce que tirer des palettes de 1000kg au transpal à main et en montée merci bien, on se fait mal au dos, et après on doit manger pour se remettre et on grossit, et après on nous traite de gros au bureau... Encore 3 palettes à poser à 1km de là dans un stockage de materiel medical, là, ça va nickel et je file faire les deux derniers, en sortant de Martorelles, il y a superbe Magnoume Bleu qui me fait des appels dans la zi, je croyais que c'était pour un renseignement, en fait c'était Benji32, la honte j'avais pas reconnu! Mais c'est toujours quand on est pressé qu'on tombe sur des potes qui ne le sont pas plus que ça au moment de manger en plus!!! LES BOULES! Une fois le dernier posé, avec bien sûr un acccès moisi à cause d'un lampadaire et d'une voiture mal garée, j'ai mon retour.

Je vais pas bien loin, à 4km de là prendre une première palette, et je complète à Canovelles, du bon boulot qui me permet en plus de passer sous la douche pendant le chargeage parce qu'en plus aujourd'hui il aura fait tiède! Mais dans cette grande ZI, il y a une super bonne place, au calme et à l'ombre de grands pins le soir, c'est le pied! J'attaque à trier les plus de 1000 photos que j'ai reçu de Montélimar, mais à 20h, j'en peux plus, je jette le PC d'un côté et ma tronche de l'autre, raide.

Un peu de soleil

La bête à Benji

Que misèria!

Je voudrais pas monter là haut au transpal à main

Bonne nuit!!!

Mardi 10

J'ai pas trop compris ce qui arrivait quand mes deux reveils ont sonné à tour de rôle pendant de longues minutes ce matin. Ah oui! Couchette, camion, espagne, boulot, le temps de me saper et tout le reste je décolle un peu après 1h, et arrivé sur l'autoroute, je me rends compte que j'ai oublié d'ouvrir les rideaux, voilà ce que c'est d'être dans le paté et de ne rouler qu'au GPS! Je me disais aussi, il y a personne ce matin. D'un autre côté, c'est vrai que ça dort sevère ce matin, pas âme qui vive, on se croirait sur le parking du personnel de la préfecture de la drôme après 15h30. Pour ne pas sombrer dans l'ennui, il y a les travaux sur l'Ap7 ainsi que FlaixFM la radio pour les djeuns qui n'écoutent que de la musique qu'on apprécie que sous acide, et que quand on s'appele Phil26 et qu'on ne peut pas se résoudre à approcher les 41 ans, mais je ne fais pas mon caliméro, car c'est mon nouveau surnom que m'a donné mon chef, le gros sac!! Enfin, une fois passé Narbonne je vois les lumières de la station de Vinassan qui m'indiquent que je peux mettre mon clignotant à droite et préparer la somme de 3€ qui me permettront d'obtenir un sachet de deux pains au choc ainsi qu'un expresso sucré. Oui, 20 balles pour ça, soit 2000 anciens francs, c'est cher. Enfin bon, c'est la vie hein? La pause ici n'en demeure pas moins agréable la nuit et je repars tout regaillardi jusqu'à Ambrussum ou je m'octroie une sièste d'une cinquante de minutes car je le vaux bien.

A mon reveil, il fait jour, moche, mais jour, il y a des entrées maritimes ce matin. Traduction, ça pègue. D'ailleurs ici ça pègue tout le temps, on à pas idée du nombre de blessures dues au sable collé dans les dunes des plages du cap d'agde, aie, ça fait mal!! Pour l'heure, j'ai pas le temps de faire du tourisme, mais je dois monter livrer ma cargaison de containers à Andrezieux-Bouthéon charmante petite bourgade de la banlieue Stéphanoise. Sur la remontée, je croise plein de copains qui ont tous des camions trop magnifiques, il y a des jours comme ça ou les appels de phares ça n'arrête pas, deux trois mots à la CB pour les plus anciens d'entre eux, de quoi donner la pêche. A l'usine, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, aujourd'hui ça va très vite pour vider et recharger, si vite que je dois sortir pour finir ma dernière demi heure de coupure. Il restait un peu de place dans la semi mais le chef m'a fait rentrer direct, en rentrant, j'ai croisé Michel50 qui est venu se perdre dans le quartier, incroyable, ça fait bizarre de la voir par ici le gazier, et comme un benet que je suis j'ai loupé la photo, heureusement on a papotté un peu à la CB.

Le temps de tout revider au dépot, j'ai plus un gramme d'heures et je laisse le camion ici, mais... de voiture il n'y en a point, j'ai le choix, soit de rentrer à pinces à la maison, soit d'attendre, alors j'attends!!!

Un matin tête dans le seau

Superbe!

Les fraises de l'Isère

Mercredi 11

Jeudi 12

La SAAB était toujours à l'ombre du saule quand je suis parti de la maison à midi et des boulettes, j'ai mis la clim sur 20 parce que chez nous à St Peray, ça cogne dur, il devait faire pas loin de 50° quand je suis monté dans l'auto suédoise, une bonne heure plus tard (je mets le même temps en camion, comme quoi pas la peine de rouler bagnole de luxe) une heure plus tard donc, je suis au pied de mon camion, je jette mon sac dedans et la Saab au parking. Felix est déjà là, le temps de degerber toutes les palettes de faire le con, le plein et un coup de rouleau et roule ma poule je suis déjà parti direction l'autoroute à Chanas. Pour une fois ça roulait presque bien, si on exepte la laborieuse sortie du rond point de Chanas par un camion de l'AFT qu'à aucun moment personne n'a essayé de lui faciliter le passage, bande de salauds, Sarko aura votre peau bientôt! Ah oui, parce que bien sûr que vous en avez entendu parler de toutes les mesures qui vont être prises pour éradiquer les mauvais conducteurs de l'héxagone! Prochaine race à éradiquer : ceux qui vont vite rouler sans permis! Bon, dans notre profession, ça sera facile on les remplacera par des gars de l'est tout neufs. Et comme ça, moi je pourrai faire chef de quai!!

Direction le sud aujourd'hui donc sous un beau ciel bleu, et chaud. C'est super, je suis pas bien lourd, bien calé à 83km/h. Pas de chances pourtant il y a un antique camion, je le vois d'en bas et ça fume bien noir et qui monte à la vitesse d'un homme a pieds, bien sûr je double en pensant à ça : LE DAU-Bé mais bon faut pas déconner quand même, de quoi on à l'air en montant ce putain de boeuf à 15 à l'heure? hein? je vous demande un peu. Bref, je roule pépère, et je me refais doubler ventre à terre toujours par le même camion avec son gros tracteur sur le plateau au niveau de Montélimar, je le redoublerai une dernière fois dans la montée de Tavel, c'est pour dire!! Alors qu'on a 15km/h d'écart... J'ai quasi 4h de guidon quand je me pose en vrac à Beziers, mais comme un idiot, j'ai pas fait gaffe c'était un fond mouvant plein d'ordures, je m'en suis rendu compte en ouvrant mon carreau et à l'invasion de mouches, j'ai quand même eu une pensée pour le pauvre chauffeur obligé de dormir fenêtre ouverte à cause de la chaleur.

En guise de cadeau, j'ai quand même droit à un magnifique couché de soleil dans les corbières, et c'est tout shuss que je vais traverser la ville rose, normal, vu l'heure. Et vu l'heure également, j'ai envie d'un kawa etpar chance j'arrive juste avant la fermeture de la Shell avant St Gaudens ce qui me permet d'avoir un café frais, quel bonheur!

Merde alors, c'est pas Mich!

Etat, vends 1835 panneaux, peu servi, faire offre à la DDE

Coucher de soleil dans les Corbières

Vendredi 13

A partir de minuit, je me suis méfié, on est vendredi 13. Je suis pas supersticieux, et pourtant je deteste ce jour, pourquoi? J'en ai pas la moindre idée, mais je suis encore plus sur mes gardes... Donc comme le compteur tourne, et que je suis pas si en retard, je décide comme un seul homme de couper mes 9h sur l'aire des Pyrénées, mais, c'est blindos, du coup je suis obligé de repartir, shit de shit dirait un Québécois, surtout que désormais, il ne me reste que 17 minutes de volant pour mes 4h30, alors, je bouffe mes ongles, une fois qu'ils sont coupés à ras, j'attaque ceux des pieds (très diffcile en roulant) et enfin je sors à Pau EST. Parking plein également, put de put... et je finis par me jeter sur un arrêt de car sur la 117, 4h31 et merde, va te faire foutre. Je reste donc là une demi heure comme un con, rien à faire. C'est finalement vers 2h du matin que j'arrive à la vielle Sernam de Pau, là ou je vais passer mon week-end.

Vers 11h, on m'indique enfin mon emplacement définitif, je decroche en vitesse et je fonce au SuperU le plus proche prendre quelques provisions et surtout un long cable electrique car là ou je suis, il n'y a rien, la zone. Heureusement que j'ai mon transfo pour le jus!!

Je vais donc passer mes 3 jours ici à Pau, le long de la voie ferrée, c'est super cool en fait, je m'occupe à mater les trains passer, à surfer sur le net, car personne ou presque ne va venir, en fait personne n'est au courant que je suis là, et comme les paddocks sont de l'autre côté... Alors j'ai moisi, et impossible de quitter le camion pour aller faire quelques photos. Le pire, c'est qu'il n'y a aucune douches de mon côté. A force de fouiner, j'ai réussi à me faire copain avec les gars des services des fêtes juste à côté, si bien que j'ai eu accès à leurs douches et machine à café, à moins de 50m de mon camion, de 4h à 22h! J'adore les employés municipaux, c'est nickel chez eux! Quand même quel bol j'ai eu!!!

Personne dans le public, je suis degouté

Mon official bureau

Cassé la voiture, les boules

Samedi 14

........

Super caisse, temps de merde à Pau, Merci chef pour la vue!!!

Dimanche 15

A 18h tout était plié, j'avais plus qu'une chose à faire, attendre un heure correcte pour partir de Pau. Tout le monde partait au compte goutte, quand à moi, un peu avant 21h, j'en ai eu marre et je suis parti avec une seule chose en tête me payer un bon café expresso sur l'aire des Pyrénées qui est à 3/4h de là. Tout le long du trajet je vois des participants à la course qui doivent être bien crevés parce que c'est souvent les mêmes qui me doublent et redoublent... Moi non plus je suis pas dans une forme olympique mais en début de soirée sur Inter il y a de trés bons programmes, y les mongoliens qui font la critique des derniers bouquins, films et théatre, c'est drôle, mais surtout il y a un trés bon programme de jazz, c'est planant! . En plus j'ai quelques coups de fils de copains qui m'occupent un moment, si bien que je ne vois même pas la traversée de Toulouse! J'arrive avec déjà un bon 4h de guidon à Lézignan, mais j'avais pourtant pas envie de m'arrêter...

C'est Pau!!!

Lundi 16

Alors que j'avais mis le reveil pour 45 minutes de sommeil, je serai resté au fond du pieu près de double, j'entendais bien la sonnerie, mais impossible de me lever, c'est crevant la vie de forain!! Et oui, je suis un gros flemard! Par contre après le café, j'ai une forme olympique et je reprends le manche droit debout sur la pédale d'accelérateur à environ 83km/h et oui, je suis un dingue. Même à cette vitesse il y a si peu de trafic cette nuit que peu de monde me double, et le pire c'est que n'ayant pas pour habitude de remonter dans la nuit du dimanche au lundi, je croise aucune calandre connue ou presque, bouhhh on s'ennuie!!! Petit à petit le trafic s'intensifie et le jour pointe le bout de son nez, j'hésite à stopper faire un break à Tavel, et puis je me fais violence, force un peu Phil26, au bout du compte, il y a ta femme, ton fils, tes chiens, tes poissons, mais surtout... TON paddock à toi!

Finalement, il fait un beau soleil quand je sors à Valence sud, la lumière du matin à toujours quelque chose de magique sur les montagnes du Vivarais et plus loin sur le village voisin de Toulaud, j'ignore même si les habitants de Toulaud qui vont tous dans le même sens le matindirection Valence l'ont déjà remarqué! La cour de mon voisin est deserte quand je me ramène, les citerniers sont déjà partis au boulot, un peu avant 7h je suis à la maison ou tout le monde roupille, je me mangne d'en faire autant!

Mardi 17

A la base, je ne devais repartir que mercredi soir, pour replanter 3 jours à Pau. Mais j'ai eu du... bol (je dis pas pot sinon on va dire que je fais des blagues encore pourries que Régis), je suis donc reparti de la maison à 8h et des boulettes, je suis tombé sur mon voisin qui m'a balancé une vielle vanne du style "ah les routiers modernes ça demarre la semaine le mardi" mais j'ai pas répondu parce que mon voisin c'est une bête de 130kg, et quand je le vois terminer les tranchées à la pioche je me dis que je voudrais pas être à la place de l'outil. Le seul véritable souci en partant à 8h du mat, c'est que c'est tout bouché pour partir de la maison. Les Saint Perollais vont au taf, et les Saint Perollaises aussi, mais font deux fois le tour du village pour poser la marmaille à l'école. Dans mon village, c'est plein de bourges qui bossent en ville, mais ça leur fout la honte de prendre le bus n°8 qui pourtant passe toutes les 20 minutes de 6h20 à 20h, enfin bon, moi je dis ça, je dis rien. Je me ramène quand même juste un peu avant 10h à Givors, en même temps ou presque que Arthur. Comme il est blindé de pognon il me paye le café à la machine et je vais vite vider avant lui. Malgré le volume important de retours, ça n'a choqué personne ici, tant mieux.

Une fois vide, je dois monter à Andrezieux charger le tiers de la semi en produits chimicos pour la Catalogne, mais juste après St Chamond, un 4*4 me fait de gros appels de phares et me fait signe de m'arrêter. Le type furax m'engueule comme quoi j'y ai bousillé sa calandre, qu'il faut faire un constat et tout et tout. Merde, je pige rien, et finalement à force je comprends que le gars était derrière, et que la DDE avait posé négligement un panneau de travaux le long du muret de l'autobahn, que le panneau s'est envolé avec le souffle d'air et a atteri sur le beau capot de la Mercedes toute neuve. Bien sûr j'ai refusé de faire un constat, il appelé les 22 qui lui ont confirmé que le constat c'était avec la DDE qu'il fallait le faire, je lui ai laissé mon numéro de téléphone, il s'est excusé et je me suis cassé. En tous cas, le gars a eu du bol de pas prendre le panneau sur le pare brise, Car-Glass n'aurait rien pu faire pour lui, ils reparent que les impacts de pièces de 2€, pas des panneaux de la DDE. Ausstôt arrivé à Andrezieux, je suis à quai et on me charge Daï daï. De là, je fonce à la Norbertienne des transports prendre 5 palettes pour Villafranca Dèl Penedes, et qui je vois au quai 37? Hé bein le petit Karim06 qui va faire son dodo, le temps de charger et de manger ma salade de carottes rapées on se rejoins au café, mais bien entendu pas longtemps, je dois encore aller ramasser une petite palette à St Clair du Rhône. Ici, j'ai mis environ 4 secondes pour charger la palette et pas loin de 20 minutes pour les papiers, c'est compliqué. Bien qu'il me restait un peu de place, je suis rentré direct à quai.

Une fois toute la semi vidée avec l'aide efficace de mon pote Alain (pour une fois qu'il bosse) j'ai rechargé un complet pour le circuit de Navarre. Un coup de lavage, un coup de gasoil et c'est reparti. Pas pour très longtemps vu que j'ai déjà bouffé pas mal d'heures de guidon. Ce soir en descendant sur l'A7 le commodo des appels de phares n'a pas chaumé, entre les milliers de camions qui m'ont doublé et le nombre incroyable de calandres connues (ou pas) dans l'autre sens, il y a des soirs comme ça!! Etant donné que la plupart des parkings entre Montpellier et Narbonne sont fermés, c'est vraiment galère pour couper correctement. Alors je suis sorti à Narbonne EST et j'ai roupillé au calme dans la zone commeciale voisine, et wifi plein pot! La classe! Bon j'ai niqué l'amplitude de 2 minutes, mais j'ai dormi zen.

Gervans

Karim va au pieu

Exclu FDR lol

Pas de restrictions d'eau dans la vallée du rhône

Mercredi 18

Quand je suis reparti à 8h30, il n'y avait toujours personne. Ce qui fait qu'aucun commerçant ne peut supposer qu'un sale camionneur a roupillé ici. Le seul temoin, c'était un SDF qui roupillait encore le long d'un magasin quand je suis parti. Le soleil n'a pas été au RDV bien longtemps car après Sigean, il y avait des "entrée maritimes" une jolie expression pour designer un temps de merde, mais sec. Grand soleil par contre à La Jonquera, pisse bouteille city, ou je me suis posé au parking sécurisé de la Tortue pour aller faire ma douane de l'autre côté. J'en ai profité aussi pour prendre une bonne douche, acheter 4 snickers dont je suis extremement friand et je suis reparti directos sur l'autoroute, ADR oblige. En route bien sûr ma seule occupation, c'était les infos, depuis dimanche ça parle DSK, vous connaissez la chanson : "Dominique nique nique..." J'en ai un peu ras le bol de mon côté d'entre parler de victimisation, d'assassinat médiatique, filmé comme un vulgaire dealer qu'il a dit je sais plus quel ministre, mais bon, merde, quand on a des responsabilités comme ça, on évite ce genre de conneries qui va faire le beau jeu de la fille du borgne, c'est plié pour 2012, et le pire c'est qu'avec tout ça, on a zappé La Lybie, La tunisie, et le tremblement de terre de Lorca est passé lui au rayon herissons ecrasés. Pourtant, un match amical va se jouer entre Murcia et Madrid, et les benifices iront pour ceux qui ont tout perdu, il y a quand même 1000 sans abri chez nos voisins, mais tout le monde s'en branle, le plus important, c'est de savoir s'il y a eu touche pipi ou pas! Mais quand même, je me pose des questions, oui, je sais pas vous, mais moi quand je fais mes comptes, ça me donne rarement la gaule, je dirai que c'est même exactement l'effet inverse, pourtant visiblement, faire les comptes du Portugal et de l'irlande ça donne la pêche, ou alors on l'a mis au FMI juste pour le calmer! En tous cas moi ce week-end je me plonge dans les comptes publics de l'irlande et du Portugal, et la bibi, ça va lui rappeler des souvenirs... Avant, Domi, c'était la doublure de Rocco Sifredi quand il avait un coup de mou, c'est comme ça que Anne Sinclair l'a repéré!!! Je rigole comme ça, mais je ne peux m'empecher de me dire que malgré tout, il vaut mieux ça, plutôt qu'il se soit fait pincer en Thailande avec un petit jeune, mais ça, c'est jamais arrivé avec un ministre. Un ministre de la culture peu être, et encore, ça saurait, ça aurait jamais été raconté dans une bio... Non non non! Mais tout de même, il y a 2 poids de mesure, en France on a jamais reproché à Chirac d'avoir souvent taté le cul des vaches au salon de l'agriculture, au contraire, on en était fier, et c'était en public!

J'adore les journées comme ça, ou j'ai rien à faire d'autre que de rouler. Je peux me caler tranquille à 85 et tracer? Je regarde un coup à droite, un coup à gauche, un peu devant aussi, et je me dis qu'il y a rien à faire, les paysages du Monegros sont epoustoufflants pour qui, comme moi, aime les endroits pelés bien entendu. Un peu partout des longs chemins de terre qui menent on ne sait trop ou, au loin un nuage de poussière soulevé par un pauvre tracteur au milieu de nulle part, et un peu partout, ça arrose dans les champs, à mon avis, la moitié de la flotte s'évapore avant d'arriver au sol vu qu'il y a un vent d'enfer et qu'il fait presque 30 degrès. En milieu d'après-midi, j'ai choisi un parking au milieu de nowhereland et je me suis tapé une sièste d'enfer sous un pin, il y a longtemps que j'en avait pas fait une aussi bonne!

Je suis reparti dans le coltard complet, mais vraiment zen et serein! Toujours à mon rythme ADR, j'ai pourtant réussi à doubler un camion entre Barcelone et Zaragoza, surement un encore moins pressé que moi, ou alors il était en panne. La traversée de Zaragoza a été qu'une formalité. Malgré tout l'heure tourne, et calcul après calcul, je me dis que je n'arriverai pas en 9h à Los Arcos, je pourrai bien tenter, mais je ne connais ni la route, ni comment c'est foutu sur place, alors pas la peine de se prendre la tête, il y a un trés bon parking sur l'Autoroute à Calahorra, ça ira très bien pour ce que j'ai à faire demain! 19h30 fin des opérations!

Y a foule au gasoil

Po po po po! Quelle sieste!

Deux tracteurs font la course

Jeudi 19

Journée de route ultra courte aujourd'hui donc je demarre vers 6h30, sans café puique le bar a pas encore ouvert, pas grave!!! Je quitte tout de suite après l'autoroute pour rejoindre la petite route qui coupe à travers. Je sais pas si j'ai bien le droit en ADR, mais vu le décor, et surtout vu l'heure matinale, ça vaut sans doute le coup de prendre le risque. Un bon 40 minutes plus tard, j'arrive tranquilement à Los Arcos qui se reveille, le circuit est à deux pas, la station à côté est ouvert, je vais prendre le petit dej.

Finalement, les chefs arrivent à 8h30, et je peux commencer à mettre en place, le camion, la tente, les fûts, tout le binz, et passer une journée pas trop stressante avec Wani le petit suisse. Le soir, c'est Arthur qui debarque, Wani est parti depuis un petit moment, et je passe le relais au chaffeur "elf officiel" Je dois bien sûr compter, recompter et rerecompter les fûts, on finira bien tard cette soirée de comptabilité. C'est ça quand on à une conscience professionelle.

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Soirée comptabilité

Pendant que je bosse pas :

 

 

Vendredi 20

Dur reveil ce matin, pourtant ça s'agite pas mal autour de nous. Après un bon café offert par Arthur la pince, je lui file tout mon chargement, et juste un peu avant 10h je décolle du circuit, tout feu, tout flamme dans le magnifique décor ensolleillé de la magnifique route de Navarre qui me mène à Borja. Trés peu de monde sur la route, ça ne rend l'endroit que plus sauvage, c'est le pied!!! Arrivé à l'usine à Borja, il y a un espagnol derrière moi, il ne va pas au bureau et se met à quai direct, et il a chargé avant moi!!! A l'enfoiré!!! Le cariste aussi l'a mal pris, mais apparement, il avait des ordres. Connard de chauffeur qui en plus avait une commande balaise et compliquée, alors que moi non. La preuve, le temps que lui se sorte du quai, qu'il aille faire les papiers, j'étais juste derrière lui, les boules. C'est pas la fin du monde, mais j'ai perdu pas loin d'une heure quand même! Pour me remettre de mes émotions, je m'arrête à l'ex BP Truckstop pour me jeter sous une douche pas brulante mais presque.

Je traine cependant pas trop, et je prends même pas le temps de m'enfiler un bocadillo. Une fois passé Zaragoza je rejoins la N2, personne devant, mais pas longtemps car je vais me retrouver derrière un gars qui a une bonne régule mais qui se met droit debout sur les freins à chaque mini virage, c'est très chiant. Au bout d'une trentaine de kilomètre mon compagnon est touché par la grâce et se serre un peu afin que je le double, à peine deux minutes plus tard il n'est même plus dans mes retros tellement il rame! Comme j'ai coupé un peu la radio, je mets le son du TX à donf sur le 19, j'y comprends rien avec cette CB, j'entends trés peu d'espagnols, par contre des dizaines de stations en fixe de France et d'Italie, et là je dois tirer un coup de chapeaux aux chtimis, ils arrosent vraiment grave, quand j'étais sur le plateau du côté de Fraga en plein desert et sous une chaleur d'enfer, ça faisait vraiment bizarre d'intindre porler comme cho. Ensuite, je coupe à travers par Manresa et la C25 en travaux de dédoublement, du coup, je vais couper mes 45 sur un petit parking juste avant Vic je crève la dalle! J'en profite aussi pour faire le calcul de mes heures, allez disons... Narbonne!

Par chance après mon petit gastro rapidos, ça roule plus que bien, et vu que je ne suis pas bien lourd, mon petit 440 avale les kilomètres facilement, les travaux de ce côté aussi avancent lentement, mais ils avancent, il faut dire que c'est un sacré chantier impressionant! Quand on pense que la RCEA a été ouverte avant la c25 ici, et qu'on est toujours autant depourvu de 4 voies et de parkings, là, sur le plan des routes, les espagnols nous battent à plate coutures! Et de partout, même encore aujourd'hui, onvoit de nouvelles routes dasn tous les sens en chantier, c'est peu être ça le plan de relance de Zapatero??? C'est déjà 21h quand je franchis le péage de El Volo et j'ai la voix de ma chérie dans les oreilles, quel bol quand même!! Mais j'arriverai pas à la maison ce soir, non, pas possible, alors comme prévu, je me pose à Narbonne au calme, en esperant que demain il fasse jour.

Hasta luego Bernard i Arthur!

Routes de Navarre et d'Aragon

 

Tendez l'oreille, et bravo le 62 distant de 1200km!

Samedi 21

9h de coupure plus loin, on est samedi et c'est un peu avant 8h que je mets en route après un rapide kawa à L'autogrill et un lavage de gueule à l'arrache. Tout le monde roupille encore sur Vinassan, les companeros ont moins le feu au derche. Mon poto Alain est devant moi, à 3 quarts d'heure. Niveau caisseux aussi ça se voit que c'est samedi, ça roule grave et n'importe comment, OK le soleil est au RDV, OK il fait un soleil magnifique, mais qu'es ce que ça rend con, c'est incroyable! Bien entendu les schmits sont sur le pied de guerre de bon matin, ça freine dans tous les sens, il me semble que depuis les dernières annonces de recrudescence des contrôles ça roule encore plus doucement, même au beau milieu de l'autoroute j'arrive à doubler des mecs en bagnole! Secoués qu'ils sont!! A Montélimar mon poto m'attend, enfin, c'est surtout que bien qu'il soit le chouchou du chef, il arrive pas à rouler plus de 2h sans s'arrêter et qu'il est bien trop rapace pour se payer une chocolatine sans que je sois là! En fait je peux raconter n'importe quoi, cet abruti a même plus internet!

Je finis par arriver à 11h30 au dépôt, clim à fond, avec Régis le blagueur au boit du fil en train de m'expliquer pourquoi il a pas fini son CDB, et Sweden dit bequille-man qui m'envoie ses pires blagues cochonnes, dont c'est Fredo01 son fournisseur. Je suis vraiment mal entouré, heureusement je t'ai toi mon lecteur que j'embrasse trés fort! Une fois que Nico m'a débarassé de mes rouleaux de gazon je peux riper en direction de mon domicile conjugal préféré. Mais avant ça, j'ai vu un truc génial, au quai d'a côté, il y avait Cyril qui chargeait pour remonter dans son 42 natal, jusque là, on 'sen fout, sauf que je lorgnais dans sa remorque il y avait de super plantes grasse magnifiques, et j'ai appris que c'est Fabrice qui fait ça, et c'est vraiment joli! Il y a des talents cachés dans cette boutique. Il fait super chaud ce midi, je rentre donc tranquilement à St Peray en vue d'un long week-end, j'ai grave grave grave du travail au jardin, poser des moustiquaires, tailler les arbres du chemin, acheter et installer une tonnelle, refaire mon chemin, changer mon hamac, raccorder les tout à l'égout, rhaaaaaaaah j'aurai jamais le temps en 3 jours!

La Garde Adhémar

Pas capable de rouler plus de 2h

Toujours les mêmes qui bossent

La saison des fruits arrivent, faut remettre le matos en routas

Dimanche 22
Lundi 23
Mardi 24
Mercredi 25

Jeudi 26

Hier soir, j'avais été récuperer mon attelage chez Fred. Des freins tous neufs à la semi, 4 feux ronds pour remplacer les anciens feux d'origine Cargobullesques, mais pas de camion neuf, pas encore. My friend Alain avait foutu ses palettes dans ma semi pendant que j'étais bien sagement à la maison, impec. Et ce matin vers 6h30 j'ai quitté sans bruit le domicile conjugal, même le chien ne m'a pas fait un mimi en partant. De toutes façons le matin je pue du bec comme toi qui me lis. En même temps je suis pas allé bien loin, j'avais 3 palettes à poser chez Mediapost à Valence, là ou dans le temps il y avait un fleuron de l'industrie Valentinoise : les stylos Reynolds. Maintenant, c'est tout mourru. 3 camions avant moi, mais ça va vite et je peux sortir de la prefecture de la Drôme juste avant le boxon pour aller ramasser 5 palettes à La Roche de Glun pour Castellon. Il est 8h du mat, et il fait déjà chaud comme en plein été! Une fois à Jarcieu Industrial Estate je débale tout sur le quai pendant que Nath vide ma carte et le tachy, c'est au moment ou je vais pour repartir qu'Aurélien qui dormait à quai se reveille, il est bien trop radin pour payer son café. Je descends sur Montélimar, je fais quelques courses pour remplir le frigo du camion et je me pointe à l'usine à Montélimar en début d'aprème.

Alors que j'allais pour faire mon CMR, j'entends une voix derrière le grillage de l'usine : "hé Phil26!" je me dis ça y est, t'endends des voix, tu deviens vraiment sénile, en fait, c'est Eric (Ripley du forum) qui habite juste là! Incroyable! Viens boire le café, comme Papy Alain est là, on y va en groupe pendant que ça charge, mais ici ça va si vite pour charger qu'on traine pas trop avec Eric. Et de là, on décolle direction l'Espagne, il fait vraiment trés chaud, trop chaud, mon afficheur annonce 33°!!! On descend pépère avec l'ancien, en même temps il est agé, il peut pas rouler bien plus vite et on recupère l'autopista à Mornas, au moment pile poil ou passe Chouchen13 qui va sur Marseille, Antho66 qui va sur le 66, Aurélien qui va à Murcia, tout est normal et on se pose avec tout ce beau monde à Tavel histoire de se desalterer car quand il fait chaud faut bien s'hydrater et puis aussi remettre tous les comptes des tachy à 0....

C'est vraiment chiant de rouler avec Aurélien, tout le monde fait des appels de phares pour faire coucou, on ne sait même plus qui dit bonjour à qui, c'est rigolo en fait! Du côté de Beziers le ciel se charge vraiment et la flotte tombe peu après, la température aussi, il fait un tout petit 19 à Perpignan, on a perdu 14° d'un coup, ça fait du bien! Je me pose au bout de mes heures à Figueras avec Alain chez Padrosa pour passer une soirée tranquilos, pile poil pour l'heure de la bouffe! Y a des jours quand ça veut, ça le fait.

Enfin des trucs interessants sur le quai

12h17 le Valentinois va bouffer

Pour le fun, j'ai traversé Montélimar klaxon bloqué, mais ça a faiut rire personne...

Vendredi 27

Aussi incroyable que ça peu être, ce matin je me suis reveillé à 5h30. Au radar, mais reveillé! Papy est déjà à la machine à café, le temps de payer et me voilà parti direction Barcelone. Ce matin c'est calme sur le trajet, et c'est tant mieux parce que j'ai pas envie de me prendre le chou. J'arrive juste avant le merdier du matin à Canovelles, mais comme je m'en doutais je suis bien en avance. Je laisse le CMR au bureau et j'attends 3 petits quarts d'heure pour le cariste. Bien évidement il arrive en retard et fait exprès le portail reste coincé pile là ou je dois me mettre à quai. Enfin, au bout d'un moment on finit par y arriver et vu l'énergie du gars je vais d'un pas lent au resto à côté pour dejeuner et mater les infos à la télé. Gros plan sur ces jeunes espagnols qui manifestent pacifiquement (une révolution pacifique lol), de retour au camion, je vois qu'il a péniblement sorti 5 palettes. Il est mou, mais mou!!! Bref, il faudra presque 2h à Droopy pour vider, et on a quand même réussi à se prendre la tête avec ce trou du cul, j'en pouvais plus. Une fois vide je file à Polynia recuperer des palettes que Aurel a deposé vu que son boulot est trop short, ça le soulage et moi, j'ai le temps! En 5 minutes les palettes sont dans ma semi!

Pendant le trajet, j'avais du mal à comprendre pourquoi les espagnols sont si mous au boulot, et paradoxalement quand ils rendent service, ils sont rapides!? Mystère!!! Il faut dire aussi que quand on demande un service on leur donne toujours un petit pourboire, alors que quand ils bossent, non! Vu l'heure ça passe nickel pour aller a Sant Joan Despi, les 3 palettes sont déposées en deux temps et deux mouvements, pas plus! Je fais donc 1/2 tour et file à mon rechargement à Gerone. Et arrivé la bas, sur qui je tombe, sur le vieux! Encore! On se lache plus. Du coup on mange un bout rapidos et ce coup-ci, on divorce je le laisse monter à la maison, moi, j'vais charger d'la cochonaille!!! Lavage à fond et tranquille vu qu'il y a personne, et comme les caristes sont en manquent de boulot, ils viennent me chercher sur la piste, vite, vite, quai 10! Et c'est vrai qu'aussitôt à quai, ils m'ont chargé! C'est bon ça!!! Sauf que j'ai attendu une heure les papiers. Et vu comme la fille m'a parlé, je pense que ça devait être son 1er jour de ragnagnas, un vrai monstre sur pates, une vraie tête à claques!

C'est une delivrance quand je sors de là, d'autant plus que je voulais monter au moins à Montélimar ce soir, mais avec l'amplitude et tout le temps perdu en conneries, ça va pas le faire du tout. Je fais donc ce que je peux, le 440 fait lui aussi ce qu'il peut, et bien que le soleil soit de retour à Perpignan, il y a grave du vent, c'est pas good. Malgré tout ça roule pas trop mal et j'atteris à Tavel, tant pis, on vera bien demain, faudra faire tourner les bielles!!!

Un nouveau parking sécurisé à Sant Celoni

Mr FIAT a commencé comme ça

Un quai bien adapté à St Joan Despi

Une caisse qui fait tourner les têtes hein sheriff? trtrtrtrtr!

On se magne, on se magne de finir les travaux, merci!

Samedi 28

Ce matin, j'ai fait grasse mat, c'est à 7h que je suis parti, avec un fort mistral qui a bien nettoyé le ciel. Pas beaucoup de camions, mais déjà pas mal de bagnoles dans les deux sens. J'ai le cerveau pris avec mes calculs d'heures de route, ce soir mon seul objectif c'est d'atterir à l'Autohof de Hartheim juste après Ottmarsheim. Mais pour le moment, j'ai RDV avec mon voisin pour lui filer sa cartouche de clopes et prendre le café à Valence. Pas de bol, le bar est fermé, les boules. Du coup on traine pas et je me ramène un peu avant 9h à la Tedevienne pour y vider mon cochon. Ce matin, c'est le petit Manu qui me vide, il est gentil Manu, il y a longtemps que je le connais, c'est un vrai passionné de transport. Il ira loin ce jeune! Pour le moment, il va de la porte 13 à la 10, puis la 4, puis la 6, puis la 4, puis puis puis, ben oui, c'est un vrai tetris mon voyage, il y a au moins 15 clients à trier, prends ton temps jeune, je vais trainer au café. Quand je suis vide, je fais un mimi à Manu et je fonce à Jarcieu city pour rincer l'hemoglobine porcine et surtout vite charger car le chef attend qu'une chose, que je charge pour qu'il puisse riper en week-end. Au départ, je voulais tout trier les teams que j'avais à livrer, et finalement je me suis dit, on vera mardi.

De là, j'ai passé un bon petit moment pour laver mon taxi nickel, puis j'ai passé encore un bon moment pour karsheriser le chauffeur de mon taxi nickel, j'ai bien nettoyé les jumellages, les jantes, tout tout tout à fond. Et puis une fois nickel, Philippe est venu me chercher et je l'ai suivi jusqu'à Assieu chez "Garage Rey American Liberty Truck Services" ou la maison Kameleon organisait une garden party avec ses amis, ses amis clients, les amis des amis des clients et aussi les clients des amis. Très bonne ambiance, de bien jolis camions, et une belle preuve du know how pour les pièces de camions américains et du savoir faire pour les camions européens, le bon boulot de Kameleon et de ses clients exigeants. Mais j'avais vraiment pas le temps, je suis resté juste 43 minutes, montre en main, j'ai fait 875 photos, et je suis reparti comme un voleur après avoir vu plein de copains et volé une merguez.

Par chance l'A46 passe nickel chrome, c'est déjà ça. Et moi je continue de calculer dans tous les sens les heures. Il faut que j'arrive avant 22h. L'A39 est presque moins languissante la nuit que le jour, par contre, heureusement il y a un jeu marrant à faire, c'est deviner ou se sont caché les cruchots avec leurs radars dernier cri à la recherche de quelques criminels de la route qui rouleraient à 131km/h. C'est rigolo. Sinon, j'ai comme l'impression qu'il y a un malaise avec le concombre. On a eu le concombre Newyorkais qui crache son venin sur les pauvres femmes de chambre, le concombre francillien qui murit après le massage de pieds, et voici que maintenant le concombre espagnol tue en Allemagne. Décidement, le concombre est dans le colimateur. Alors me calmer je me suis arrété prendre un bon café à Dole et puis la LKW Maut à l'aire d'Ecot juste avant Montbelliard. Le parking était blindé de chauffeurs de l'est, les barbecues vont tourner ce week-end. J'ai finalement échoué à Hartheim à 21h45, avec une super place avec un bout d'herbe à droite, mais... pas de wifi! J'ai fini par pousser un cri de joie en voyant s'afficher 8h58 sur le total de la journée. Faut dire aussi que j'ai roulé à 90 tout le long, je sais, c'est mal en ADR, mais c'est avant tout la faute à Anna hier soir à Juia!

Joli panneau!

Et ça le fait marrer manu!

Propre, ready to go!!!

Francge Comté

Dimanche 29

J'ai donc passé ma journée à moisir ici à Hartheim. Je me suis amusé à faire le tour du parking, et il n'y avait pratiquement que des Polonais et surtout des Bulgares, aucun français bien entendu. Pas grave, j'ai de quoi m'occuper. Lecture, un petit dossier FDR à boucler, faire la sièste et surtout me faire mes merguez, je les ai grillé à la poelle vu que je sais pas ce qu'est devenu mon barbecue. Peu être il traine dans un coffre à palettes, d'ailleurs je lance un avis de recherche. Je suis bien entendu aussi allé trainer à la boutique, mais ce qui ma le plus occupé c'est de calculer ma MAUT. Il faut 3 tickets différents pour passer par Titisee, j'ai évalué les heures de passage en gros, et par chance le dernier trajet étant le plus long (328km) il me laisse presque le temps d'y caser une coupure de 9h au milieu, mais ça on ne le voit qu'une fois qu'on a payé. Quelle merde ce truc.

Une fois bien douché et fin prêt, une fois que la nuit était bien tombée, je suis parti à 21h59, le premier. Je sais même pas s'il fallait payer le parking, je suis sorti comme ça direct. Il y avait un autre camion qui a fait comme moi d'ailleurs. 20km plus loin je suis déjà sorti à Fribourg, vu l'heure ça passe nickel, mais vu les températures plus que douces, c'est encore trés animé dehors on se croirait dans le sud tellement il y a du monde dehors! Comme je ne suis pas lourd l'ascension du col est un régal, par chance aucun autre camion n'est dans mon sens. J'ignore si c'est l'effet "MONACO" mais il y a un nombre impressionant cette nuit de bagnoles qui roulent vraiment trés fort sur la nationale 31, mais sur l'autoroute, c'est encore pire! J'ai presque peur! Sur le trajet le long du lac et jusqu'à Lindau je vais suivre un camion remorque chargé en bois, le gars n'y va pas avec le dos de la cuiller non plus, 80 sur la natio! Ou alors en bon v8man, ça l'enervait d'être talonné par un FHman. Mais je ne le saurai jamais puisqu'il a pris direction Bregenz et moi Munich. Comme je m'aime bien, je me suis payé un bon café à l'autohof juste avant Memingen.

Mmmmmh merguez au coffre!

Un repas en amoureux

22h j'me casse

Lundi 30

Ici, c'est la teuf ce matin. Il y a des jeunes qui bouffent en chantant des chansons paillardes en allemand, deux types completement bourrés qui veulent se faire expliquer le fonctionement d'une sirène en 12v, et moi qui comprends que dalle face à la barrière pour aller aux gogues. Je suis à deux doigts de resquiller comme dans le metro, et puis finalement je comprends que ça marche que avec des pièces de 50cts. Putain ça fait chier de pisser? Un pipi ou un caca c'est le même prix en plus, faut se forcer c'est tout. Par manque de chance ensuite je tombe sur l'unique tronçon d'alemagne ou il n'y a pas de parking. Pourtant dès mes 4h de route j'ai commencé à chercher à m'arrêter, 4h10 rien, 4h15 alarme conduite, 4h20 rien, 4h25 aaaaaaah un parking, zobi fermé pour travaux, 4h28 je sors de l'autoroute en croisant les doigts, 4h33 je suis posé en vrac sur un arrêt de bus, je suis un routier moderne. A tant faire j'ai roupillé 30 minutes et je suis vite reparti.

J'ai triché un peu vis à vis de la taxe, en théorie elle fait contourner tout Munich, mais j'ai pas trouvé comment faire pour payer et passer par le ring du centre et gagner un peu de temps by night. Le même ring qui mène au Grossmarkt. En tous cas, il vaut mieux y passer comme moi ce matin à 4h, car c'est tout en travaux et la journée ça doit être un sacré merdier. Des chicanes serrées, des bosses, on se croirait à Monaco. Sauf que là, j'ai rien à y faire, j'ai les plaques oranges et au loin, la Polizei... Par une chance inouie un fou furieux passe avec une espèce de voiture de rallye, c'est lui qu'ils arrêtent!!! Une fois de nouveau sur l'itinéraire normal je respire et je me recale à 90. Le soleil commence déjà à se lever, le trafic se faite de plus en plus intense, et après Rosenheim j'assiste à un magnifique lever de soleil sur la Chiemsee, d'habitude à cette heure là le lundi, j'assiste au lever de soleil sur Sigean et son etang, ça change. Il est 5h30 quand je me pose à la frontière germano-autrichienne, il y a pas grand place tout le monde roupille encore, et moi je vais en faire autant pas tard.

Je me suis reveillé bien 3h avant la fin de la coupure, il faisait une chaleur d'enfer dans la cabine. J'ai pris mes petites papates mes sous, et je suis allé voir pour ce fameux gobox Autrichien, j'ai hésité à prendre la carte grise, et je suis parti. Manque de bol la première guitoune est reservée aux touristes, je vais donc tout au bout soit presque un kilomètre pour déjà commencer par attraper un café. 2e30 le café, la bière est moins chère! Et finalement une fois que c'est mon tour pour la GOBOX, il faut la carte grise, retour case départ. Et après un second aller-retour, j'ai eu mon badge. A 14h30 j'ai remis en route, prêt à traverser le pays d'Eva Braun.... C'est joli, trés typique par moment, et ça roule bien mieux qu'en Teutonnie. Mais bien entendu, depuis l'autoroute on voit pas grand chose, pas de quoi se faire une idée, j'ai vu un supermarkt erotic ou on peut se garer en camion, quelques autohof, et des paysages à parfois couper le souffle, des decors de carte postale en fait. Un peu avant Wien je me suis payé une bonne douche histoire aussi de caser 45 minutes. Une fois passé Wien, le decor change et devient trés plat, finit les montagne. Au bout c'est la Hongrie, à gauche la Slovaquie. Quand j'arrive à l'ex douane je vais vite prendre la taxe autoroutière Hongroise, ça coute pas cher : 26€ les deux jours. Par contre, je dois retourner sur mes pas pour rendre le GOBOX Autichien, quel con Phil26! Du coup j'ai passé 2 fois la douane en 20 minutes. D'ailleurs à propos de Douane, maintenant, elles n'y sont plus c'est terminé mais chaque pays à son système de télépéage et c'est vraiment pas simple, il faut toujours quelque chose pour emmerder le chauffeur. Si côté Hongrois les gens sont vraiment aimables, de l'autre côté le pompiste daigne à peine lever son nez sur les clients de l'EST pour la plupart. Minable.

Enfin, je peux faire mes premiers kilomètres, je reflechis à mes sous, j'ai laissé 15€ et je retrouve à la tête d'une véritable fortune. Pour avoir le change, c'est trés simple il faut multiplier ou diviser par 246, ce qui laisse le litre de GO à 1.52€ et le café à 0.85... Le pipi lui est à 0.50 j'ai testé. Il est interdit de doubler sur l'autoroute jusqu'à 22h, j'ai eu du bol, il y avait personne dans mon sens, je me suis juste fait un Turc qui devait etre payé à l'heure... Enfin, juste un peu avant 23h je me pointe dans la proche banlieue de Budapest je vais dans la zone de bureaux qui jouxte Auchan et Decathlon, quel depaysement!!!

Me voici à la tête d'un bon capital, soit, 15€

Lever de soleil

La trés riante douane germano-autrichienne

Ostreich

Mardi 31

Il fait déjà chaud quand je m'extirpe du camion à 8h. Tout autour de moi, c'est plein de bagnoles, j'ai bien fait de venir roupiller ici hier soir! Première opération, aller prendre un café dans un bar qui loue une partie des bureaux voisins, c'est marrant ça! Les prix sont plus qu'abordables, ça laisse l'expresso à 50cts, soit 4 fois moins qu'en Autriche! Première constatation, bien que ce soit l'heure du rush matinal, les filles ont comptoirs sont aimables et les clients "no stress". Merde on est dans une capitale quand même, il pourrait y avoir un peu de speed, et non. De là, je vais au bureaux de TOTAL, le gardien, lui aussi trés sympathique me fait patienter quand une dame de certain age vient voir ce que je veux car personne a rien compris, immédiatement sa collègue qui est le contact que j'avais sur mon fax prend un air horrifié : C'est pas là que je dois dedouanner mais en frontière soit à 160km d'ici. Bon, toujours avec le sourire et toujours gentiement on m'invite à boire le jus en attendant de trouver une solution. Au bout d'une heure une équipe débarque pour tout contrôler le chargement, la "chef" elle aussi veut monter dans la semi, mais avec ses talons et disons son age, je propose de sortir le hayon et là tout de suite j'ai senti que j'avais dit une connerie... C'était quand même pathétique de la voir grimper et surtout redescendre de la semi, mais elle a quand même accepté de se rincer les mains à mon bidon! C'est 3h encore plus tard que j'aurai enfin le sesame pour aller livrer à Hungaroring...

Alors comment dire, pour rejoindre depuis Budahors Hungaroring, le plus court c'est de passer par le centre de Budapest, mais c'est interdit, alors je fais le grand tour par la M0, le grand ring de la capitale Hongroise. C'est incroyablement long. D'autant qu'on ne peut pas rouler à plus de 80 et que c'est interdit de doubler de partout. Alors je regarde de partout, j'essaie de faire des photos. Tout autour du ring, rien n'est construit, tout juste sortent de terre les premiers batiments des logisticiens comme Prologis et surtout des Auchan à chaque coin de rue. Marrant aussi les bus de la ville, tous de couleurs et de marque différents, on y voit des modernes se mélanger avec des antiquités. Le ring est vraiment en rase campagne, l'économie n'est pas florissante. Bizarement sur ma route, j'aurai croisé bien peu de Waberrers, et la plupart des camions Bulgares que je vois, on les voit jamais vers chez nous, pourtant SERTRANS, IMAZ et tout les autres sont tous immatriculés BG ou RO, et là, on en voit aucun alors que depuis l'Autriche je suis bien sur leur route! Aussitôt au circuit j'attaque à deballer, en 1h30 les 10 teams sont livrés, no soucy, j'ai plus qu'à aller me jeter sous une bonne douche, je suis en nage!!! De retour au taxi, le chef a tiré à courte paille : "tente le coup direction Italie" Merde, et dire que l'Ukraine était à portée de main... ça sera peu être pour une autre fois!

Je prends donc plein sud direction la Slovenie par la route qui longe le lac Balaton. J'alterne, un peu de natio, un peu d'autoroute, et je vois pas mal d'habitation délabrées ou en manque d'entretien, ça rigole pas tous les jours par contre, j'insiste vraiment sur le comportement des gens, corrects au volant, et surtout trés trés sympathiques dans les commerces ou je me suis arrété vite fait, surtout qu'ils ont vraiment une langue bien à part, j'ai essayé d'écouter la radio on dirait de l'Hebreu, ou alors peu etre du Hongrois! Passé Budapest en fait il y a vraiment pas grand chose mis à part des champs immenses mais pas ou peu d'industrie. Et pourtant je suis sûr d'être sur une partie du pays privilégiée puisque c'est le coin touristique. Plus je me rapproche de la Slovenie moins il y a de trafic mis à part les camions et les migrants Roumains. Il fait presque nuit quand je debarque en Slovenie, retour à l'€, et plein de gasoil juste après la frontière, il est moins cher qu'en Espagne : 1€22, et les clopes aussi sont moisn chères, 2€60 les Winston, 3€20 les Malboro, c'est la journée sans clopes aujourd'hui mais bon tant pis. Mes vagues calculs me disent que je vais atterir du côté de Lubjana, j'avais trouvé un bon parking sur la natio, mais il me restait encore 45 minutes à rouler, et c'est finalement dans une ZI le long du Ring de la capitale que je vais échouer, les parkings des autoroutes ici aussi sont blindés!

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Le lac Balaton, et ses abords...

Contrôle chez TOTAL

Comme chez nous, sauf que le chef sur sa chaise note les numéros

oui oui, jarnak

Nous sommes bien à Budapest

Au revoir Hungaroring

Le premier depot à Waberers

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