Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Avril 2011

Retour menu

Vendredi 1

Ce matin, il a fallu que je me lève pour.... attendre au même endroit qu'hier. Chaque demi heure, j'envoie un texto au chef : Toujours rien. Entre deux textos je vais au bar, à la douche, au bar, au camion, je m'occupe comme ça jusqu'à 11h ou j'apprends que le voyage est annulé. Ouf! J'ai donc fait deux CMR à 0, juste pour les heures d'attente, la secraitaire à rien compris, elle voulait que j'attende un peu encore! Mort de rire!! Je prends donc le chemin de Sant Celoni, dès que je suis sur l'autobahn j'ai un texto de Michel50 : Mets toi sur le 7, je suis juste derrière toi, et moi, j'appelle, j'appelle, Michel tu copies? Putain, ça marche pas ce truc!!! Michel, Michel?? Je renvoies un texto, je rerapelles sur le 7, jusqu'à ce que je comprenne l'embrouille, sacré Michel, on est le 1er avril, j'avais encore la tête dans le guidon comme un con! Je me pointe donc à Sant Celoni ou par chance la commande prévue pour lundi a pu être avancée à ce jour, ouf.

Je n'ai donc plus qu'à remonter tranquillement puisque je n'ai qu'à rentrer à la maison sous un soleil magnifique, il fait pas encore chaud mais ça ne devrait plus tarder. Qui dit soleil, dit touristes, et il y a un caravanier Allemand qui va me prendre la tête sur près de 50km, en fait toute la zone de travaux Gerone-La Jonquera, à chaque zone de travaux on tombe à moins de 80 et dès la sortie il se met pied à la planche ce qui fait que je n'arrive à aucun moment à le depasser... Il va falloir s'y (re)faire. On se quitte à la frontière avec mon nouvel ami et je fais tracer jusqu'à Loupian ou je peux casser la croute au calme. J'ai en plus la confirmation que je ne monte pas au dépôt ce soir ; bonne pioche.

Du côté de Bollène, je croise my friend Alain26 qui va passer 3 jours sur un circuit en Navarre, avec un peu de chance on aurait passé le week-end ensemble! C'est balot hein??? Alors j'en profite pour rentrer pile poil pour l'heure de l'apéro à la maison ou tout ma petite famille, mes chiens et les poissons sont sur la terrasse pour fêter mon retour!

Il claque le camion à mon jardinier!

Sant Celoni

Coup de foudre en direct live

Gross Casscouye

Ciao Bambino

Et on envoie les pieds!

Samedi 2
Dimanche 3

Lundi 4

Deux jours de repos, c'est beau! C'est beau mais ça passe vite. Surprise quand je sors de la maison, il pleut, normal on est lundi en fait. Je prends tranquillement le chemin de Jarcieu City, en même temps que la plupart des Saint Perrolais qui partent aussi au travail. Il doit y en avoir certains à la bourre car je me fais doubler un peu n'importe où, bizarre des gens qui ne tolèrent pas qu'une mobylette passe un peu vite dans leur lotissement au nom de la sécurité, mais qui sont capables de doubler sur un passage protégé à moins d'un km de chez eux, c'est plus leurs gosses, ils s'en foutent. Et comme il pleut, c'est le bonz arrivé au rond point de Chanas. Je vide donc mon lourd fardeau de sacs à quai, et j'attends la suite car pour le moment j'au juste 7 palettes et 3 clients à monter sur Laval, vu qu'il y a pas d'internet ce matin, pas de bourse de fret, je suis condamné à moisir. Par chance il y a une semi à aller deteller chez un client pas bien loin, ça me fera l'occasion ; un de me degourdir les pattes, deux de me ballader à bord du magnifique Sacania R420 de Lionel. Bon, j'ai pas vraiment pu me faire une idée sur 20km.

Finalement, vers 10h internet et retabli, et 3/4h plus tard j'ai le reste du programme, malheureisement ça sera trop tard pour charger le premier lot avant midi à La Fouillouse. Je charge donc en tout début d'aprème du matériel d'abattoir pour le 35, c'est cool, ça change un peu, je dois tout mettre de côté, c'est un peu chiant car j'ai tout le poids à droite du coup. De là, je vais completer avec une seule palette chez Duarig à Balbigny, je joue à domicile en somme, j'en ai profité pour récupérer une petit drapeau avec un FH dessiné ou il écrit DUARIG Expéditions, c'est idiot mais ça me fait rire. De là, tout shuss sur Bourges. Vu que je suis en ADR, je prends pas le risque de me stresser la life, je garde l'autoroute tout du long, d'autant que je dois être à Bourges avant la fermeture du 18h30. Pas de temps donc pour trainer à une quelconque machine à café, ou faire des photos, d'autant que ce coup-ci le soleil est revenu, et c'est magnifique. Finalement je me suis pointé à 18h15 à Bourges dans cet atelier de préparation de bagnoles de compet, deux coups de hayon et c'est bouclé.

Une petite demi heure de coupure plus tard, j'ai plus qu'à finir mes pauvres heures en direction de Blois. C'est finalement à Cours Cheverny que je vais jeter mon dévolu et mon camion sur une superbe place au centre du village interdite aux plus de 13t, mais qu'es ce que on doit bien y dormir!!!

Bouchons du lundi matin avant Chanas

Ils sont bien cool la dedans

United colours of Clermont

Moi aussi j'adore prendre des photos

J'aime!

Mardi 5

Après donc une magnifique nuit au calme, me voici fin prêt à réelement attaquer la semaine, 5h45, je mets en route. Dans ma tête et au GPS ma route est tracée, mais dès Vendôme je vais dechanter puisqu'il y a une déviation, pourquoi? comment? Tout ce que je sais c'est qu'on doit bien taper 20km de plus. Alors pour couper la poire en deux, je décide à mon tour de couper par Montdoubleau pour rejoindre la Ferté Bernard. Mais quelle idée à la con que j'ai eu là!! Là encore déviation, et puis plus rien, merde, je suis paumé. L'Atlas dans une main, le téléphone dans l'autre, je finis par rejoindre La Ferté Bernard, mais si j'avais su je serai passé par St Calais, d'autant qu'une route directe vient rejoindre le péage et les principales zones industrielles. L'usine de mécanique ou je livre est déjà ouverte, si bien qu'avant 8h je suis déjà en route pour Laval. Pas d'embrouillles cette fois-ci, c'est tout droit! Une fois à quai à Laval, j'ai le feu vert du chef de quai pour laisser mon taxi 45' à quai le temps qu'ils vident mes 4 palettes de fûts et que surtout j'aille sous la douche. Nickel, quand je sors tout est OK, sauf que le tachy est resté sur travail, et merde, tout faux, à refaire... Dehors il y a Mr Dussaillant père avec son nouveau et unique camion, quel hasard!! Quand on dit qu'il y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas! Je rejoins malgré tout la Bretagne sous le soleil, et je me pointe chez Le Calvez à Janzé vers midi et demi. J'ai qu'une palette, on me prend direct et avec le sourire, j'adoooooore la Bretagne! Reste donc plus qu'à vider mon matos d'abattoirs. Je suis passé tout près de la Roche aux fées, je viendrai faire du tourisme plus tard, en sortant d'un bled, je me suis encore gourré, j'ai bien mis 8km avant de m'en rendre compte et faire 1/2 tour... Je suis pire que mauvais aujourd'hui!

Je pensais trouver un abattoir énorme, mais en fait c'était un tout petit atelier, bien propret, enfin, mis à part le proprio qui est venu m'accueillir la blouse immaculée de sang. Comme il n'avait absolument aucun matériel de manut, il a fallu que je sorte le hayon (ce qui n'était au départ pas demandé par le client), en 20 minutes on débale au même moment ou une benne vient charger le container des abats, ça pue horrible et pourtant il ne fait pas chaud. Aussitôt vide, je rejoins au plus vite Chateau Gontier puis Sablé et enfin Crosmières dans le 72 pour y charger une moitié de semi de pommes. J'étais déjà venu ici, donc no stress, par contre il y avait un camion Anglais conduit par John un gars trés sympa qui a bien voulu enlever son camion vu que ça commande n'était pas tout à fait prête. En discutant il m'a appris le décès aujourd'hui d'Eddie Stobart, à 56 ans. Et oui, il était limité à 56, m'a t il dit en rigolant, le 56 faisant référence à la limitation de vitesse 56mph... Bon c'est de l'humour anglais aussi... Vraiment sympa ce John, de là je fonce rejoindre St Aubin le Depein pour completer mon voyage, je termine là avec déjà 9h de volant, pile poil! Enfin, 9h02, on va pas chipotter hein? Une fois chargé je me cale le long de la grange au calme, bercé par le ronron du Thermo King SL200. Au menu ce soir, du steack haché de poulet frit à l'huile d'olive, ptin, c'est trop bon!

J'ai envie de manger un steack

Trop courte virée bretonne

Il manque juste le druide

Chargeage dans les pommiers

Mercredi 6

2h et des boulettes, me voilà reparti, il n'y a pas âme qui vive dehors, les ramasseurs de pommes dorment à poing fermés. Ce qui me permet de rouler au milieu sur la petite route qui serpente entre les champs et rejoindre Chateau-Vallière. Cette nuit j'ai décidé de ne pas me prendre la tête et d'éviter Tours et ces 59 ronds-points, c'est bon pour les pneus, la conso, le temps, les nerfs, enfin tout quoi! Pas grand monde non plus ce matin, même sur l'A10, et quand je récupère l'A85, c'est pire. Mais ça me va trés bien, je fais tirer jusqu'à St Pierre le Moutier quand le jour se lève, en même temps que la plupart des camioneurs, ça se bouscule au comptoir du petit resto juste après la Total dont j'ai bouffé le nom, je prends d'office deux chocolatines pas de pitié pour les croissants, c'est pas ça qu'on dit? Je finis l'heure qu'il me reste à rouler sur un vague parking pourri le long de la RCEA déjà bien chargée, trop chargée.

J'avais prévu 11h pour vider mon voyage de pommes. Comme j'aime bien les charrier, j'ai téléphoné avant, et j'ai commandé 66 palettes de fraises, on m'a répondu qu'il fallait les acheter en Espagne, que eux, ça serait pas avant un mois les fraises de chez nous. Alors je leur ai proposé de reconditionner des fraises espagnoles avec des barquettes à eux, mais ils ont pas voulu, ma blague a pas marché, enfin, j'aurai essayé. Comme d'hab le tunnel Lyonnais passe nickel, et comme prévu je me pointe juste un peu après 11h. Mais je ne vide pas là, juste dans une ferme un peu plus loin. J'embarque Nicolas avec moi, à tous les deux on a mis 26 minutes pour vider, ouais, on est des dieux, et on le sait, pas la peine de nous le faire remarquer c'est génant à la fin... Il faut dire aussi que l'heure de l'apéro approche, ça lui donne des ailes au Nicolas lui qui est si mou d'habitude... (Nico, si tu me lis, je te fais des mimis, pense à mon colis de pommes la prochaine fois). Aussitôt vide, je fais les 2km qui me séparent de la kommandantur et j'apprends que je dois abandonner mon véhiculo frigorifico pour une taut. Le programme : aller charger un platane pour Cassis à 14h à Jarcieu. Ce qui laisse donc 2h pour bichonner mon attelage en plus il fait un temps superbe, ça donne envie. Philippe Mister Blagues Carambar est là, il en fait autant et ne m'épargne aucun de ses meilleures blagounettes, même Régis et Sweden qui pourtant en connaissent un rayon en blagues pourries ne le battent pas!

A peine arrivé dans la cour du client, on se jette sur ma taut pour defaire les cliquets enlever les planches ouvrir les côtés et charger cet imposant platane de 12m de long. Retour au dépôt ou je rajoute une palette pour Aix. En plus j'ai mon retour, je dois recharger à Alba près de Cuneo. Calcul simple pour moi : Jarcieu -> Cassis -> Aix -> Dodo au col de l'Arche!!! Mais.... c'était sans compter que le programme allait changer! Du coup, je rends la semi à Lionel, je récupère mon trop magnifique frigo pour une non moins magnifique tournée avec 7 repartos... Bon, ok, j'ai interet à roupiller, mais voilà, pour la première fois de l'année, j'ai chaud pas évident de roupiller et reprendre les habitudes bientôt estivales!

Classe la série spéciale sport

Le Rhône calme

Un dealer de pommes

Et en plus d'être un comique, Philippe sait écrire

Classe la casquette de série3

Jeudi 7

Bon, aujourd'hui, il va falloir la jouer serrer, mais sans stress. Très bien. Vu l'heure matinale, ça roule trés bien. En plus je suis raisonnablement chargé, ce qui permet à mon petit 440 de tenir une moyenne raisonnable, assez proche de celle que j'aurai eu si j'avais un R730 ou un FH700, mais bien inférieure à si j'avais un Iveco Turbostar48. Un peu de brouillard après Montpellier jusqu'à Narbonne mais rien de bien méchant, je descends au plus bas pour couper mes 45, c'est à dire juste avant Perpi Nord. Je me pointe donc un peu avant 8h à Villaverde, malgré tout le responsable vient me sortir mes 4 palettes et ciao viva, je fonce vers mon second lieu de livraison à Ceret dans une immense usine dont je suis bien incapable de vous dire ce à quoi elle sert! Je suis un peu géné par le gardien qui regarde mon camion sous toutes ses coutures et me dit que c'est pas souvent qu'il voit des camions aussi beaux et aussi propres, bon ça fait plaisir, mais c'est presque génant!!! Enfin, bien passionné le gardien... Là encore ça va vite pour vider, ce matin ça le fait! Je garde donc mon élan et je file directos à Castellbisbal pour y poser 5 containers, visiblement on attendait ma marchandise, j'ai pas courru pour rien et en plus on vient me donner la main pour vider, elle est pas belle la vie? Bon ça se passe plutôt bien, alors je lache pas le morceau et je fais dans mon élan 4 palettes à Sant Joan Despi, et je finis chez Camacho International SL, un grand nom peteux pour un tout petit rikiki entrepot à l'Hospitalet. Vu que j'ai déjà 4h et que j'ai faim, je vais me garer à l'ombre casser la croutas.

1h37, c'est ce qu'il me reste à rouler. Ben dis donc. Je prends donc mon courage à deux mains aujourd'hui (ha ha ha) et je traverse la commune Barcelonaise via la ronda littoral, il y a un phénomène météo assez drôle car il fait beau sur la route, et il y a du brouilllard sur le port, ça doit être ça des entrées maritimes... La ronda littoral, est ce que l'A86 est à Paris ou la M25 à Londres, un grand parking, sauf que là, il y a des palmiers magnifiques et déjà les premières nenettes qui bronzent sur la plage... Ben oui, je m'occupe dans les bouchons à observer le comportement des gens autour!!! Comme prévu quand j'arrive dans la cour de monc lient trop merdique, je ne peux pas me mettre en place à cause des bagnoles. Mais je suis pas en retard, no stress Phil26... Au fur et à mesure que les gens sortent du resto mon moral remonte et je finis par pouvoir me mettre à quai, 3 palettes, ça va très vite pour déballer. Je pensais avoir pls qu'un client à poser, mais en fait, il fallait que j'aille récuperer une palette de retour juste pas très loin à la centrale d'épuration. Une palette dont le fournisseur s'est gourré d'adresse. Le temps que l'info passe à Pedro, Paul, Jaime ça traine et l'heure tourne, ici c'est immense mais c'est que des fonctionaires. Quand enfin on trouve le GRV il s'avère qu'il est rangé en hauteur de l'usine et qu'il faut une grue pour le redescendre que le grutier on sait pas ou il est et que enfin bref, c'est le binz. Je négocie donc avec le chef de revenir plsu tard mais de dormir ici. Le boss est OK, feu, je fonce à Montgat à 10km de là vider mes 4 dernières palettes dans la joie et la bonne humeur.

De retour à la centrale, le GRV est là, il est chargé en deux deux et je file me garer à l'ombre le long d'un mur immense, il était temps 10h pile de guidon, ce soir je dors certes dans une centrale pourrie, mais je suis à moins de 50m de la plage que je ne vois pas et dans un parking sécurisé gratos avec douche et wifi!!!! Ah putain que j'aime mon métier!!!

Brume sur le port

ça bronze!

Boxon littoral

Je vais roupiller la dedans ce soir!

Ils rigolent quand ils se brulent ici

Vamos à la playa?

Vendredi 8

C'est la grande forme ce matin! 6h je me lève et 20 minutes plus tard, je suis parti me jeter dans le flot des premiers Barcelonais venus s'agglutiner sur la Ronda Littoral. Si je partais plus tard, j'aurai pû doubler voire tripler mon temps de parcours pour rejoindre le n°10 de la carrer Huelva à Cornella. Là, j'ai juste mis une grosse demi heure, j'ai donc une bonne heure d'avance. J'en profite donc pour prendre un excellent petit dej au bur du coin, qui est vraiment dans le coin de la rue. Le cariste est en avance aussi, mais il n'a pas la clé du portail. Il est déjà au courant pour cette livraison, et finalement je m'affranchis d'une manoeuvre hasardeuse en sortant tout bonnement mon hayon et ma vielle plaque de légimier pour basculer sur le trottoir, la grande classe. Pour un complet ça serait toutefois un peu trop long. Je m'échappe vite fait de ce trou en croisant tous les autres infortunés routmans englués dans les bouchons du matin. Dans mon sens, ça roule à la régule, je jubile en fait. Je fonce donc vers ma première ramasse à Palau Solita i Plagamans, ça fait trés classe sauf que de ce village, je ne connais que la zi, forcement, la mise à quai se fait à contre main, et je m'y prends comme un manche, derrière la file de bagnole s'accumule, mais personne ne moufte. De toutes façons j'avais pas l'intention de speeder. Dans cette usine les gens sont sympas, souriants, c'est rare. Peu être es-ce dû au soleil, ou au fait que c'est vendredi?

Il me reste une autre ramasse sur Barbera Del Vallès, devant moi, un camion Roumano-Espagnol me barre le passage et bingo, il va à la même adresse que moi, ce qui fait que je suis derrière. L'accès est relou, enfin espagnol mais il y a pire; j'attends quand même 10 minutes pour qu'il se mettent en place, puis encore une heure le temps qu'ils vident. Puis, c'est à mon tour, entre temps un chauffeur Portugais est venu tailler la bavette, je me mets en place, et là bingo deux mauvaises nouvelles, la première pour moi on me refuse au chargement car il y a une légère odeur avec mes big bags, et le Portugais lui doit attendre 20h ce soir pour charger. Sur ces bonnes nouvelles on va noyer notre chagrin à la machine à café, puis le chef a changé son fusil d'épaule contraint et forcé, je vais completer en groupage à Perpignan. D'après le message, c'est dispo à quai, si bien que je vais peu être garder mon amplitude propre. La température extérieure, ne cesse de grimper et quand j'arrive au quai à Perpignan, il fait 32° une température digne d'une fin juin...

Effectivement toute la marchandise est là, et en deux heures je suis chargé, le volume est utilisé au max, il y en a jusqu'au toit. Ce soir ça roule pas mal, mais trés mal!!! Avec le soleil tout le moinde a pris sa voiture pour partir en ballade, on a donc un peu droit à une mise en bouche estivale. J'arrive finalement à la maison à presque 21h, avec la chaleur mon gazon a poussé ni peu ni assez , demain, taille bordures, taille haie et tondeuse au programme! Bon week-end à tous!!

Système D

Entrée exotique

Depuis qu'il a mis des roues larges, il biche le tracteur à Régis!

J'AI CHAUD!

Samedi 9
Dimanche 10

Lundi 11

Je ne suis pas en retard ce matin, je suis même en avance quand je décolle à 7h ce matin, comme tout bon fonctionaire du bitume qui se respecte. Je suis prévu à 9/10h ce matin à Venissieux. Si je pars plus tard, c'est la merde totale pour sortir de St Peray, donc, en avant. Comme d'habitude les premiers kilomètres sont toujours les plus pénibles, mais je me pointe sans trop de mal chez GEFCO à Venissieux. Là, muni de mes pompes de secu et de mon gliet jaune, j'ai droit à me mettre à quai direct. Les gars du quai sont bien sympa et on rigole bien en fait. Par contre j'ai bien fait de venir un peu plus tôt car les camions se sont empillés derrière, et sachant qu'il faut compter une grosse heure par camion, j'ai eu sans le vouloir le nez fin. Un gars de chez Jollivet est dans le même cas que moi, on est les seuls français sur les 6 camions à quai, on moisit donc à la machine à café. Machine qui d'ailleurs ne distribue pas de touillettes sur ordre du boss qui en a marre de voir des touilettes dans la cour, si, je jure que c'est vrai!!! C'est juste avant 11h que les 10m de plancher sont débarassés, j'ai plus qu'à poser les big bags que j'avais chargé vendredi matin, direction Andrezieux donc.

Ce lundi sera donc placé sous le signe de l'attente, inutile et enervante. Le gardien m'a annoncé avec juste 5 palettes, et vu que je recharge complet ici, je me suis dit que j'arriverai à poser au moins avant midi, mais non, devant moi il y a un Polonais et un autre je sais plus quoi qui sont complets, je dois attendre, je ne peux même pas m'inscrire en prévision du rechargement. Je moisis donc face au panneau d'affichage. J'ose pas manger, on sait jamais si on m'appele, j'ose par dormir non plus, pour le même motif. Je regarde rentrer les deux qui sont avant, qui attendent là depuis des plombes aussi, et qui se souviennent juste au moment de se mettre laborieusement à quai qu'ils ont tout sanglé. Et à chaque fois, on perd du temps.... Je vois aussi les camions qui arrivent pour charger, autant de camions derrière qui je vais me retrouver du coup!!! Il y a aussi un SETRANS Hispano-roumain qui charge, dans ma tête je lance mon pari, à tous les coups il charge pour un client qu'on fait en général. Finalement, c'est vers 16h que je vais repartir de là, j'en pouvais plus. Quand j'ai été chercher mes papiers, j'ai pas pû m'empecher de regarder pour où avait chargé le SERTANS : Cornellà. Et ben dis donc, j'ai vu le jeune chauffeur galérer pour se positionner à quai ici, j'ose pas imaginer comment il va se galerer demain Carrer Huelva!!

Vu l'heure c'est déjà le bronx sur St Etienne, puis encore le gros bordel de Ternay jusqu'à la sortie de Vienne à cause d'un gros carton, bref, tous mes espoirs pour m'avancer un peu ce soir, s'évaporent. Quand je suis à quai chez nous, l'ensemble du personnel du quai, composé de Nico et de moi se jette sur la semi pour tout vider et recharger. Surprise, j'ai 15T à mettre à l'avant pour Valencia, et derrière 3 petits lots pour Barcelone. Douche rapidos, plein rapidos et je descends Nico à Pont d'Isère qui va relayer le petit Aurélien avec son gros SCANIA, je tire mon amplitude au max, ce qui me fait arriver à Tavel, pas plus.

Régis revient des courses

4h a mater ce panneau!

Boxon à St Etienne

Mardi 12

Ce matin à la station, il y avait les gendarmes qui bloquaient l'accès aux toilettes. En fait ils accompagnaient un prisonnier, menottes aux mains et aux chevilles. C'était un petit jeune, l'air completement apeuré, on lui aurait donné le bon dieu sans confession. J'ignore ce qu'il a fait, mais ça m'a laissé un drôle de goût, il avait l'âge de mon fils, autour de 20 ans. Autour personne n'osait vraiment regarder le pauvre jeune. C'était assez inhabituel comme situation et finalement assez genant pour tout le monde... J'ai donc passé Montpellier juste avant que les bretelles de sorties ne soient completment bouchées, j'ai évité au moins à chaque fois le carton de l'année, qu'es ce qui pousse le Montpellierain moyen à prendre la bretelle de sortie à chaque fois au dernier moment, pour tout planter devant un camion et se retrouver à la fin d'une file? Le montpellierain moyen aurait il des tendances suicidaires?? Ici, c'est vraiment récurent comme style de conduite, c'est une autre planète. Coupure de 45 à Perpignan, et rapide lecture du forum avec une connection bien lente. Ici aussi la température a baissé un peu, mais c'est quand même bien agréable de se ballader en short.

Mon premier client ferme ses portes à 13h jusqu'au lendemain, je suis donc légèrement tendu pour descendre, d'autant que je ne le connais pas, d'après le sacro saint GPS ça devrait le faire, et effectivement j'arrive là pour midi et demi à Montcada i Reixac. On me fait attendre un peu quand même, car sinon c'est pas drôle, puis au bout d'un moment le cariste arrive et j'ai plus qu'à le suivre. En 15 minutes les 11 grandes bobines de plastique sont dechargées, et je file tenter Canovallès juste avant la pause de 13h30. Vu que j'ai qu'une palette et que je l'ai tirée au cul de la semi, ça le fait, un coup de fourche et hop! Je laisse papy Rey qui est quant à lui à quai mais ne charge que cet aprème, sièste en perspective, mmmmh? Il ne me reste plus que la maison Bosch à livrer pour aujourd'hui au sud de Villafranca Dèl Pénédès, là, c'est du gateau j'avais 6 caisses de pièces metaliques à livrer, et le carsite était décidé, les filles du guichet aussi, aussitôt arrivé, aussitôt reparti. Je me pose un peu plus loin en direction de Tarragone au 101 bocatas afin de couper un peu, d'être propre sur les heures et sur moi-même car il y a une douche ici, autant en profiter en plus il commence à faire un ptit peu chaud.

J'ai un RDV ultra important avec mon demi frère Alain à Altafulla ou nous avons convenu d'un apéritif dinatoire, ça fait mieux que de dire qu'on s'est enfilé un bout de tortilla non? Après m'avoir copieusement aspergé de la poussière du parking, monsieur Alain était bien mort de rire en arrivant, pendant que moi je changeais betement une ampoule grillée dans la casquette. J'vous jure, des fois, il vaut mieux être seul que mal accompagné. Une heure de pause à table nous aura quand même fait le plus grand bien ; à la fois pour la tête et le bide. Mais.... l'amitié a des raisons que la RSE ne connait pas, on met donc un terme précipité à notre croisure, Alain va charger dans la pampa au dessus de Villafranca, et moi je tire mes heures au niveau de benicarlo sur l'aire du même nom, je regarde bêtement le soleil se coucher au dessus des orangers, c'est beau.

Du vent sur l'a9, c'est rare

Suivez le guide, mais pas trop vite

Bientôt ça sera payant ici à Villafranca Dèl Pénédés

Avec my friend à Altafulla

 

Mercredi 13

Reveil au radar ce matin, direction l'autogrill pour le petit dej. La serveuse de ce matin, n'a pas eu sa formation "SBAM" (sourire, bonjour, merci au revoir) ou alors elle a ses ragnagnas, dès le matin, c'est désagréable. Enfin bon, je me suis enquillé un café et deux Donuts, c'est toujours ça. Hier je regardais le soleil se coucher, ce matin, il se lève dans mes retros. Le chef m'avait dit 8h à Paterna, je suis arrivé à 8h05, j'espère ne pas avoir un avertissement!! D'emblée on m'a mis au parfum : Esperar un ratito. Esperar, tout le monde sait ce que ça signifie, mais un ratito, ça veut tout dire et rien dire, le ratito est une unité de temps extensible à l'infini et l'au delà, ça peut aller de une minute à 2h voir plus. Ce matin, le ratito était égal à 45 minutes. De là, je suis le cariste dans la ZI, et je galère comme il faut pour rentrer dans une fosse dans un hangar sombre, je n'y vois que dalle pour reculer et ne dois mon salut qu'au cariste fort sympathique, il pourrait largement remplacer ragnagna girl à l'autogrill de Benicarlo. Je dis ça, je dis rien hein?? Une fois vide et les papiers signés, je roule un dizaine de km jusqu'à Riba Roja chez ND. J'ignore pourquoi l'adresse indique Riba Roja, sachant que c'est fort loin de la ZI ce bled. C'est la seconde fois que je viens ici, le dernier coup c'était pour charger 26 pal d'oranges, là, c'est un complet d'accessoires de salle de bain pour Messieurs Leroy et Merlin à Valence. La difference pour moi, c'est juste le poids bien moins elevé, et c'est tant mieux. Là encore, j'ai de la chance avec le cariste qui bosse super bien, et c'est rare. Il a eu droit à son café, car je suis un routier sympa.

Aussitôt le portes du frigorificos fermées, je fonce sous le soleil a destination de Torreblanca, chez Juan i Paquita. Je r^ve d'un chorizo frito, je sais c'est mal. Mais la vie est faite de tellement de deceptions et de frustrations, qu'il faut aussi se faire plaisir, et moi j'aime manger le plus mal possible, c'est à dire lourd et gras. A table il y a les rois du carrelage, et je passe un bon petit moment. Je traine pas non plus trop, je veux foncer à la douche et éviter de tomber dans les bouchons du soir à Barcelone. En repartant la 340 était deserte, la plupart des caballeros étant à table ou à la sièste. Je récupère l'autoroute à contre coeur bien sûr à Benicarlo et je monte au max, c'est à dire 90. Vu le poids je vais rarement tomber en dessous, mis à part aux péages qu'on ne peut encore pas passer à la régule. Je me pose donc avec 4h et des boulettes de guidon à la Medinya juste au nord de Gerone. Un gars vient me rejoindre, c'est Mathias qui lui descends sur Barca, on file prendre le café au bar, ce parking n'inspire vraiment pas confiance, j'ai tout bouclé la cabine...

Une demi heure plus tard, je fais le point, plus que 51 minutes à rouler, ben dis donc, je vais pas aller bien loin! Moi qui pensais monter jusqu'à Fitou ou Perpignan... J'ai juste de quoi passer la frontière et me poser sur le vieux parking de l'autoport du Boulou desert, mais avec du wifi!!! Trop bien!! Je traine pas trop, demain reveil 4h15. C'est inhumain!

.......................

Le bar de la gare de Paterna est plus grand que la gare!

UNITED COLORS OF CASTELLON

DKV, Carte Bleue??

Comment elle tient cette station?

Hasta Luego Mathias

Jeudi 14

Pour une fois, je ne me suis presque pas oublié. Enfin, comment dire j'avais mis deux reveils en marche comme d'hab, sauf que le 2e n'a pas sonné, comme je ne suis qu'un petit chauffeur, j'ai pas "validé", je me rendors en attendant vainement la seconde sonnerie et c'est donc en sursaut que saute dans mon short, attrape deux compotes dans le frigo en catastrophe et je demarre sans café, mais que fait la police? Il y a pas mal, 7 minutes de trop au lit... Je sais c'est mal, c'est d'autant plus mal, que tout le long du trajet j'ignore à quelle heure j'ai RDV à Valence. 9h? 10? 11? 14?? L'avantage c'est que ça a le don de m'occuper mon petit cerveau, quand j'arrive à 9h15 dans la salle d'attente, il y a foule qui attend, et pas avec le sourire, ça promet. Le gardien est en pleine negociations professionnelles, j'ai cru comprendre que bosser ici comme gardien, c'était le bagne. Il a pas daigné lever les yeux sur moi, ni m'adresser un mot. Je suis donc allé pisser un enorme bocal (depuis la veille au soir il était temps), me debarbouiller à l'arrache et prendre un excellent café Selecta, le café des connaisseurs qui n'ont pas le choix. Je sympathise vite fait avec la moins grande gueule de la salle d'attente, il s'appelle Tim, est Anglais vit à Carcassonne par là, et est à son compte en France, compliqué!! 1h30 plus tard, le gardien agite mon CMR sur lequel est postité "27", machinalement je dis merci, il est surpris que je sois français! Ben oui banane, si tu m'avais dit bonjour, tu t'en serai rendu compte direct... Ils m'enervent les dromois!!!

Une heure pour vider la semi, le temps de flasher chaque palette, et je prends connaissance de mon palpitant programme. En sortant, je tombe nez à nez avec le petit SUMO de St Chamond, mais je dois debarasser le plancher, le café sera pour une autre fois! Je vais donc charger à St Marcel Lès Valence, deux ramasses d'octobans, c'est des gros containers en cartons, ils sont seulement remplis de big bags vides, trés sympas les gens et ça bosse entre midi et deux. On voit qu'on est déjà plus chez ces peteux de Valentinois. C'est au moment ou débute les infos de JPP que je suis chargé, et j'apprends qu'il faut livrer direct au plus tôt à Beauvoir/Marc au dessus de St Jean de Bournay, dans la pampa Iséroise. Au menu de midi donc, je deguste la magnifique traversée du nord drôme via Hauterives et en dessert la superbe route qui relie La côte St André à Beauvoir/Marc. Je pensais courir pour rien, mais en fait non, en dessert j'ai pu vider les 26 palettes qui étaient visiblement attendues. Bon, j'ai pas courru pour rien, c'est déjà ça. Arrivé au dépôt, il y a my friend Alain avec son enorme camion remorque Hollandais, il pète le feu le vieux (oui, il va sur ses 500.000km). C'est un peu plus tard que le drame s'est joué, Lionel était après nettoyer son taxi quand en discutant il me dit avoir été charger à Boin. Boin? C'est ou ça Boin? Ben Boin/Lignon, en dessous de Thiers... Boin? Boën!!! Buen quoi!!! Non, on dit Boin. Je fais donc un rapide sondage, moi je dis Buen, Alain (qui a toujours raison) dit Buen, Hubert qui est du 76 dit Buen aussi!!! Par contre tous les nazes du 42 et du 38 disent Boin, c'est moche Boin. Je telephonerai à la mairie, j'en aurai le coeur net. C'est comme mes amis du 71 qui disent Tournu au lieu de Tournusse, des ploucs j'vous dit!

Enfin, je rigole, je rigole, mais l'heure tourne et la palette que j'attends n'est toujours pas là... Mais qu'es ce qu'il fout??? Il fout qu'il est tombé en rade juste arrivé au village de Jarcieu, c'est con, on peut pas décrocher, encore moins deballer la palette qui pèse quand même 25.000kg, soit environ 25T. Encore une bonne heure de loose, finalement mon amplitude m'arrête à Loriol au centre routman, moi qui pensais aller au moins à Tavel, c'est mourru. En allant bouffer j'ai eu la bonne surprise que ça avait changé de proprio et du coup, c'est vraiment bien, j'ai même passé une trés bonne soirée, si bien qu'en sortant je ne trouvais plus mon frigo sur le parking, c'est normal con, j'ai un porte chars!

Philippe Le Bagnard

Ils ont du matos dans l'armée Allemande

Pluie sur le sud est

ROVALTAIN, ça existe pas! C'est nul comme nom en plus...

Mon beau camion...

...se tape de trés belles routas

Vendredi 15

Reveil avec les poules ce matin encore, mais pour une fois je ne me suis pas oublié, c'est normal, on est vendredi, et le vendredi les cheveaux sentent l'écurie hein? Là, pour le moment, à 4h et des boulettes, les cheveaux ils sentent que c'est lourd, il sentent qu'ils preferent rouler avec le frigo à vide, là il faut cravacher, cravacher et surtout les nourir. Je préfère pas regarder la conso instantanée ça me démoralise. Fait exprès, je suis tendu comme un string. Mais je ne peux pas aller plus vite que la musique, dommage. Vers Sète j'ai l'oeil attiré par un IVECO de chez DELTA, c'est ma petite pomme préférée qui revient de Catalogne, premier voyage la bas, en 10 ans de route! Incroyable, il devait être tout content son taxi de voir un peu le pays de ses copains Pegaso. C'est grand soleil ce matin, je l'ai de dos, et ça me fait une lumière superbe pour encore mieux apprécier la traversée des Corbières, je ne pense pas que l'on puisse se lasser un jour de ces petits matins là... J'ai presque 4h de guidon quand je vois le panneau "ARZENS Café, Pains au Choc, Douches, Arrêt Obligatoire"...

Je me sens nettement mieux après ça, je remets en route le taxi tranquilement. Au péage de Toulouse le télépéage fait des siennes, comme c'est bizarre, par contre le periph est on ne peut plus fluide. C'est le côté positif. Il me reste encore du chemin, pour arriver à Irun, je sens bien passer les cotes du côté de Capvern, mais je vais quand même réussir à depasser un Mercedes, comme c'est bizarre. Pause salade tomates a mi chemin, et c'est toujours sous un soleil radieux que j'arrive en Basquie, en Euskadi plus précisement, les travaux ne sont toujours pas terminés sur l'A63, c'est pénible!! J'aurai vraiment pas roulé longtemps au pays Basque Espagnol puisque je sors à la sortie N°2 de Irun, le client est facile à trouver au fond d'une ZI bien tranquille avec un nom à coucher dehors, imprononçable pour moi en tous cas. Le contraste est saisissant de ce côté là, les gens semblent quand même plus cool qu'en Catalogne, moins tressés on dirait. Par contre c'est à mon tour de stresser, inutilement en fait car le déchargement a duré moins de 5 minutes une fois le moule dessanglé. Le camion et la semi respirent, quand à moi je plie la bache comme je peux et range tout le boxon dans le col de cygne. Il y a plus qu'à moisir 11h ici et en attendant de repartir demain à la fraiche je regarde les mouches venir se nourrir des cadavres d'insectes eclatés sur le pare brise, c'est passionant...

La mouche qui nettoie le pare brise, c'est écolo

Ma grosse palette

Las Corbieras

Le trop bien péage de Toulouse

Béarn

Matez un peu le chainage parfait de Philippe!!

25t vidées en 5 secondes!

Samedi 16

Reveil en fanfare ce matin, avec bien 2 reveils qui sonnent à 2 minutes d'intervalle ce coup-ci. 2h30 du mat, j'ai pas vraiment la niaque. Il règne un silence absolu ici, Je fais donc chauffer ma compote et mets des grands coup de cuiller dans le pot de Nescafé, tout va bien! Une demi heure plus tard je suis en France, ou au Pays Basque, je ne sais pas comment on doit dire. Tout ce que je sais, c'est que les kilomètres sont bien longs sur l'A64, deserte ou presque. Je me suis juste fait une grosse frayeur avec un pauvre type qui avait loupé sa sortie, et ne reculait non pas sur la Bande d'Arrêt d'Urgence mais sur la voie de droite, à temps faire!!! Ce matin, je ne suis pas le seul à tailler la routas, Alain26, Dridri, Tonin, tout le monde bosse et le téléphone sonne un peu comme sur France Inter à 19h20, sauf que là c'est 100% routmans, 100% conneries. J'hésite un peu à m'arrêter au lever du soleil juste avant Toulouse, mais que le trafic commence un peu à s'intensifier, je préfère taper dedans tant que ça le fait et je me pose juste à la première station après le péage pour une heure de sièste.

Au reveil, le soleil est bel et bien là cette fois-ci, en même temps que les envahisseurs, je voulais un bon café et un vrai croissant, mais il y a une belle file de touristes brayards, je m'enfile donc un croissant industriel et un café pourri à la machine. Il y a plus qu'à se caler à 90 et sur France Inter afin d'approfondir les problèmes de ce monde pathétique qui nous est offert d'observer desormais. C'est vraiment pitoyable tout ça, vivement que je sois à la retraite et que j'aille hiberner en Lozère ou en Aveyron... Il doit y avoir une migration de vacanciers ce matin, ça roule vraiment fort, et bien entendu n'importe comment, c'est marrant de voir ces types rouler à 130 qui se font doubler par d'autres qui roulent à 131, pathétique! Le tout en se faisant des queues de poisson bien sûr. Heureusement après Nimes toute cette masse de gens ecologistes a biffurqué vers le sud. Je profite qu'il est midi quand je suis à Tavel pour casser la graine, la bas tout au fond du parking bien peinard.

La dernière ligne droite sera la plus agréable jusqu'à St Peray, ou je pose le porte chars en tout début d'après-midi, il y a personne dans le quartier, ils sont fous tous ces gens de pas profiter de leurs jardins!!

Légumier porte char

Les lauriers prennent le frais

Il est temps que je rentre, j'ai des hallucinations

Dimanche 17

Lundi 18

Le lundis se suivent et ne se ressemblent pas. Ce matin, je suis parti à 7h30 avec mon porte chars qui faisait envie à mon voisin. Il aurait bien posé son tracto dessus, mais vu les routes Ardéchoises, il vaut mieux qu'il continue avec son 6 roues. J'ai échappé "de peu" aux bouchons ce matin, je me suis juste coltiné patiement le bus devant moi qui ramassait les jeunes du quartier pour l'école. Rien de méchant, en plus, il fait un temps magnifique, un temps à décrocher le porte chars aussitôt arrivé au dépôt, et le rendre à son propriétaire qui devait vite repartir pour Mâcon... J'en profite pour aller sur la piste de lavage, pas longtemps, il y a une benne qui vient laver, je bouge et je retourne, après même pas 5 minutes, il faut vite que je ratelle la Schmitz et retourner à quai. Mais le temps que Alex et le chef sachent qui, quoi et qu'es ce, ça prend un petit moment. Finalement, j'ai évité un Roanne - St Etienne pour un tour en Normandie! Ahhhh en vlà une chose qu'elle est bonne! J'enquille devant les 4 palettes pour la raffinerie de Gonfreville et j'attends 9m de plancher que doit m'amener Mister Blagues... Je pensais qu'il arriverait plus tôt, si bien que le temps de faire le plein, je sors de la maison Duarig à midi bien tassées, avec mes superbes plaques oranges de chez FC promotion.

Je dois donc rejoindre la bonne ville de Aubigny/Nere au dessus de Bourges. Pourquoi l'heure à la quelle je suis sensé arriver, c'est toujours celle de la fermeture? Qu'es ce que j'ai fait au bon dieu?? Alors pour me détendre je regarde le magnifique spectacle qui s'offre à mon pare brise, le printemps presque estival, c'est génial. Par contre, les insectes sont de sortie, et c'est par centaines qu'il viennent s'écraser sur mon parebrise, ce qui m'empêche d'immortaliser certaines scènes buccoliques avec mon petit appareil photo jetable... Vu l'heure, je tente l'appel au client , Jean-Pierre, oui, c'est mon dernier joker. La réponse est on ne peut plus claire : Soyez là pour 18h45, parce que on ne vous dechargera pas à 19h25, ok ok ok ok, j'insiste pas!! Par chance la traversée de Bourges passe pas mal, et après, c'est tout shuss jusqu'à Aubigny. Il y a encore un magasinier, en 4 minutes la palette est dechargée, le spapier signés, ouf. Je vais me poser au supermarché en face faire quelques courses en couper 45 par la même occasion.

Je fais donc le point, il me reste 2h30 à peine à rouler. Dommage, j'aurai préféré qu'il me reste rien du tout, c'est calme ici!! Je traverse donc la Sologne, enfin, je pense que c'est la Sologne ici, pour rejoindre La Motte Beuvron et plus loin Orléans, les heures défilent avec grand D. Voulant éviter le bruit et les parkings pourris, j'échoue sur le magnifique parking de la Halle aux vetements de Chartres.... Ahhhh que ça fait de bien de roupiller!!

Un patron qui reconnait les qualités de ses chauffeurs

A89...

ça se voit pas que c'est Aubigny/Nere?

c'est beau!!!

Mardi 19

Aussitôt les 9h de coupures finies, je mets en route avec la ferme intention d'en découdre avec la traverser de Chartres et de Evreux. Je comprendrais jamais ces deux rocades merdiques avec tout l'espace de libre qu'il y a autour! C'est du foutage de gueule, du gaspillage total, on prendrait les gens pour des cons que ça m'etonnerai pas. Je ronchonne, mais ce matin, ça a bien passé, et c'est tant mieux. Aujourd'hui encore, je sens qu'on va passer une très belle journée. J'ai quand même bien mal au crâne avec tous les colzas qu'il y a en fleurs, c'est beau, mais je dois être un peu allergique. C'est vers les 9h que je me radinne sur Rouen, plus précisement boulevard du midi. Je vois le client, mais j'arrive pas à comprendre comment on fait pour y rentrer, ça m'enerve, et surtout je vois pas les quais. Au bout d'un moment, je me pose sur le parking voisin de HOYER, et je vais à pinces. Et... Mauvaise pioche, mauvaise adresse! Le dépôt est plus la depuis belle lurette, vous le saviez pas? (si si mais j'avais envie de faire un mimi en passant!) mais... ils vous l'ont pas dit? (non, on me dit jamais rien à moi) Bon en fait, c'est à Moulineaux, c'est pas loin, juste 12km, sauf qu'il faut que je me cogne toute la traversée du port en travaux de Rouen, et que la route est defoncée, et que ça m'enerve. Quand on pense qu'on vit à l'heure de la communication et de l'instantané... C'est vrai que le transitaire est facile à trouver, c'est là qu'il y a le plus de camions. Sans mentir, il doit y avoir au bas mot 20 à 30 camions en attente. Mais au vu du nombre de camions, ça va finalement assez vite, puisqu'à midi j'avais fini par déposer mes 21 palettes de pensements pour la Mauritanie. Dedieu71, plus connu sous le pseudo de Sveletesse71 était là aussi, mais il est parti comme un voleur au moment ou j'ai eu envie d'un café!!!

Une heure plsu tard, je me pointe sous un soleil de plomb à la raffinerie Total, le dernier coup, j'y ai passé 2 plombes, aujourd'hui juste 3 petits quarts d'heures, mais j'avais pris mes précautions dès l'entrée au poste de garde, j'avais fait prévenir le responsable avant d'aller au magasin. Si bien que je n'ai eu qu'à suiivre le cariste et vider à l'arrache. Les plaques oranges sont enfin retournées, pas pour longtemps, juste 4km pour aller recharger, un complet ADR de je sais pas quoi classe9. Du temps que les caristes font leur boulot, je fonce à la douche, et c'est quand je me retrouve à oilpé que je me rends compte qu'il y a pas d'eau chaude. C'est donc dans un concert de jurons que je me lave, c'était pas une partie de plaisir, ah ça non!!

C'est au moment de partir que Dur Dur arrive avec son magnifique FH, je traine pas trop pour me rapprocher le plus possible de Montreuil Bellay. Je prends donc au plus court via la pont de Normandie et je récupère la super soporifique a28 à Bernay. Et bloqué à 80 j'ai vraiment le temps d'admirer le paysage, en plus vu que je ne suis pas lourd du tout j'ai encore moins de choses à faire. Heureusemnt France Inter est mon amie et c'est incroyable tout ce qu'on peu apprendre en écoutant cette radio! Hier on a appris qu'on allait tous toucher 1000€ de prime, aujourd'hui c'est juste un plafond à négocier, demain, ça sera à nous de donner 1000€!! Finalement, il va me manquer 10 minutes pour arriver à destination, c'est balot! Alors je me pose à l'entrée de Saumur, sur un superbe parking tranquille. Au dessert j'ai fait un sort au melon acheté hier à Carrefour, je me suis régalé, et pourtant j'y croyais pas!!! Comme quoi le bonheur tient à peu de choses parfois!

la riante zi portuaire de Rouen

Sveltesse71

Une concentration à l'entrée du Havre

Image truquée, le pont de normandie pas dans le brouillard

Normandie

Mercredi 20

Ce matin donc, je fais les 15 minutes qui me separent du client à Montreuil Bellay pour arriver à 8h à la boutique. Bonne pioche il n'y a que deux camions devant, le temps de passer en bascule et j'attends sur la parking. Je me rends compte que j'ai presque plus de monnaie pour le café. Dans mon malheur j'ai de la chance, puisque le Dur arrive quelques minutes plus tard, et lui, il est pété de thunes, ça m'arrange bien.... A deux forcement le temps passe plus vite, et à ma grande surprise je recharge sur place, et je laisse le Dur filer recharger dans le 79. Mon chargement n'est pas tout à fait prêt, faut attendre, j'ai droit à un sévère contrôle ADR avant de charger, j'ai vu le moment qu'il allait falloir que je donne ma carte conducteur! Finalement je vais me remettre 2 fois à quai, car ils ont trouvé que j'étais pas assez lourd sur la bascule, et merde. Je suis donc ressorti à pile 40t à midi pétantes aussi. 4h à faire le guignol en fait, mais malgré tout ils sont trés sympas ici, pas emmerdants.

C'est donc sous un soleil de plomb que j'entamme ma descente sur Poitiers. Le décor est vraiment magnifique, mais je ne peux presque pas faire de photos, c'est tout juste si je vois la route tellement il y a des insectes écrasés, c'est un véritable holaucoste sur mes carreaux. C'est la saison en fait... Je me décide à casser la graine juste à la sortie de Poitiers sur la 147, il y a un peu d'ombre. Je vais arriver bien péniblement sur Limoges, je ne passe pas trop souvent par là, et je ne connais pas bien la route, assez sinueuse avec pas mal de "coups de cul", si on ajoute en plus deux trois coups ou je me suis fait couper les pattes, le 440 a, à chaque fois moyenement apprécié ; quant à la conso je ne préfère pas regarder. Je trace comme ça traquilou jusqu'à la station après Brive, il y a noir de monde dehors, on se croirait en plein été, c'est assez plaisant en fait... Je profite donc de ma 45 pour aller me prelasser sous la douche car je le vaut bien.

Après donc m'être refait une beauté, enfin, quand je dis beauté faut pas être difficile, je fais le point sur les heures, plus que 4h30, le GPS m'indique 4h20 pour rejoindre Salleles d'Aude. Bon, parfait. On va tenter d'aller au bout ce soir. Mais c'est que de Brive à Montauban, il y a encore pas mal de côtes pour ralentir mon brave compagnon, et à 80 pas moyen d'élancer la bête... C'est comme ça, on y peut rien. A ma grande surprise, le soleil se cache derrière les nuages juste en arrivant à Toulouse, il tombe même quelques gouttes, mais pas assez pour rincer le parebrise. A 20h, la rocade passe comme une lettre à la poste, et je quitte l'autopista à Carcassonne EST, avec la ferme intention de rejoindre l'autoroute du Minervois, mais pas de bol, l'accès est fermé à Trèbes. Ce qui remet tous mes plans à l'eau, et le pire c'est que je ne vais même pas arriver à Montredon, j'échoue comme un con à la sortie de Viledaigne, et merde, j'avais qu'à prevoir, bien fait pour ma gueule, je dors le long de la 113!

Saumur au lever du soleil

Le taxi à dur dur se repose

Mon taxi bosse dur dur

Le vent a soufflé fort ici!!

A20....

Jeudi 21

Le trafic commence a serieusement s'intensifier aux portes de Narbonne quand je decolle de mon parking trop pourri un peu après 7h30. J'ai mal dormi, alors pour éviter toute catastrophe supplementaire après fukushima et les declarations toutes plus stupides les unes que les autres en période de pré-campagne éléctorale, je stoppe dejeuner à la Caille qui chante la braise languedocienne! (mais pourquoi ce stupide "r" à braise??). Là, mes yeux reprennent leurs axes respectifs et je peux m'engoufrer sur les étroites routes Narbonaises qui me mènent jusqu'à Salleles d'Aude. Je vide donc dans une zi loin de tout, près de rien, et je me disais que si hier la Minervoise n'avait pas été fermée, si la DDE avait mieux balisé la deviation, si j'avais pas loupé la route de Puicheric, on en serait pas là, j'aurai bien dormi. Si, si , si, si... Je vide donc sur un site Seveso du produit pour les vignes, rien de bio bien entendu. Mais ici, on est détendus, café, short, baskets, pas de gilet, poussière et quai hors norme, je kiffe!!!

Une fois débarassé de mon lourd fardeau, j'ai plus qu'à rebrousser chemin et paniquer dans la traversée de St Marcel d'Aude ou je croise au plus mauvais endroit une semi, mais les gens du village on l'habitude, personne a klaxonné. Je rejoins la splendide N9 ou le ciel est chargé de lourds nuages, ce qui va donner un peu de pluie, mon parebrise retrouve presque sa fonction originelle quand j'arrive en haut du Perthus. Il y a des bouchons de part et d'autre du péage de Boulou, et grave du touriste dehors en mal d'alcool et de clopes. Je zappe la devenue sinistre Jonquera pour un stop mérité chez Padrosa, en tout premier lieu afin de faire un gros caca qui pue, en second lieu pour faire un bon petit gastro, en troisièeme lieu faire des provisions de bouche comme par exemple du produit pour faire briller les chaussures de sécu, le tableau de bord ainsi que deux éponges de l'huile d'olive des yaourths et un pack d'eau, et en quatrieme lieu me jeter sous une douche brulante. Sur le parking il y a deux jeunes du 31 dont la Golf est bloquée ici par les mossos, le jeune a été controlé avec de l'alcool, ils ont pas un rond, ils pensaient qu'en espagne on pouvait tout se permettre, perdu...

Avec tout ça, j'ai encore le temps de musarder, car je ne charge qu'à partir de 15h à Grouik Grouik Land, le sanctuaire du cochon, à Juia. Incroyable le trafic qu'il y a ce matin, et pourtant c'est que demain que c'est férié ici, mais l'espagnol moyen a bien trop bossé depuis janvier, il a grand besoin de repos! On ne le sait que trop peu, mais un cochon, c'est plus inteligent qu'un chien, plus affectueux qu'une femme après 20 ans de mariage et bien plus franc et honnète que n'importe quel présidentiable et pourtant on les tue à tour de bras, on les entasse dans des betaillières tirées parfois par des MAN ou des Mercedes, tout ça pour finir chez Caby ou Juston Bridin. C'est à dégouter de manger du saucisson! Alors qu'on pourait aussi bien manger du paté de trader de lemans brother, du fromage de tête de Kim Jong-il, du jambon de Robert Mugabé la liste de festins potentiels est bien longue, et les cochons ne s'en porteraient que mieux! Imaginons le fabuleux monde selon St Grouik! On se reproduirait dans la boue, on foutrai rien de la journée, on serait heureux!!! Enfin, ce monde meilleur là, n'est pas pour tout de suite, je laisse les 3 autres compagnons de chez TDV à leurs affaires et je file en direction de la France. Petit crochet Gasoil à l'intermarché de Sigean ou je suis immediatement abordé par un "voyageur" en manque de gasoil, qui a fait demi tour vfiteuf, je me fais pas chier à 85 pour aller balancer 10 litres.... Je termine mon fabuleux voyage sur l'aire de Nimes Margherites, ou faute de fleurs, il n'y a qu'un immense chantier, la fermeture du grand parking aussi, je trouve toutefois une place suffisement loin pour gener personne avec mon THERMOKING SL200.

La trop marrante traversée de St Marcel d'Aude

C'est le Bordil!!!

Régis fait du moto cross

 

Vendredi 22

Ah ça se voit qu'on est vendredi, j'en ai même pas bavé pour me lever ce matin à 6h. Un bref passage à station AVIA, un café et go, je demarre tout shuss en direction de Pont de L'Isère charmant petit village, connu par tous les lignards qui font Equateur <-> Pole Nord car c'est la mi parcours, c'est là ou ils font leurs 45' de coupure. C'est là aussi que je m'arrête afin de ma delester de mon lourd fardeau sanginolant. Porte 7, puis porte 1 ou je vide aidée par une petite nouvelle bien rigolote, un coup de lavage vite fait et je refais le chemin en sens inverse pour aller sur Montélimar afin de charger. J'embarque le cariste avec moi pour aller charger dans un petit dépôt et on revient completer au dépôt principal dont la cour est archi blindée de camions. Les cartonages ça ... cartone!!! Comme il reste la place pour 3 palettes europ, soit environ 120cm de plancher, mon chef (qui aime qu'on le nomme "gros sac") me fait remonter à la kommadantur, mais tranquille qu'il a dit. Alors je me suis arrété manger rapidos. Au dépot tout le monde à le sourire, et oui forcement 3 jours de week-end ça donne la banane. Même Philippe raconte des blagues, c'est incroyable!

Je garde mon gros lot pour la zona franca et je charge 4 palettes, deux clients au centre de Barcelone, mardi matin 8h le rdv... Puis de là, je vais m'installer pour une petite heure de lavage, de démoustiquage de mon fidèle et bien aimé taxi. Les moustiques du nord, ils collent grave cette année. Ils ont pris quoi pour coller comme ça?? Pour rentrer j'appréhende un peu la traversée de Tain, et non ça passe bien, alors que sur l'A7 c'est la débandade, déjà ce matin ça avait cartonné un peu partout. Comme m'a dit mon pote Sarko peut mettre le litre de super à 2€ ça changera rien. C^té gendarmes, ils sont bien présents ce soir, et c'est incroyable de voir les écarts de vitesse qu'il peut y avoir entre ceux qui se font caca dessus, et ceux qui ont pas peur de la mort qui tue... Même la traversée de mon village est merdique ce soir, mais la bonne surprise c'est que mon voisin est à l'apéro alors que je pose le camion sur le parking pour 3 jours bien mérités, car il y a pas plus brave que moi. Enfin, si je compte pas mes chiens...

Allez bon week-end à tous les Pascal, et surtout ne trainez pas en revenant de Rome!!

Il est content le ptit Thomas

J'attends...

Le DAF à Alain26 a rétréci au lavage

Il va bien falloir calucler son coup pour trouver de l'ombre à la Coucourde cet été

Bonnes Paques!

Samedi 23
Dimanche 24

Lundi 25

24h de repos supplementaires, c'est vraiment pas du luxe. Mais pourquoi le dieu RSE ne donne pas un VRAI jour de repos pour se reposer le lendemain d'un jour férié? C'est completement dégommé que je demarre de la maison, la journée a été bonne, mais trés chargée, j'ai du abreger la petite fête que faisait mon fils pour son 1er film qui a été projeté au super bar l'Argonaute à St Peray, super village de la super Ardèche. Je pars donc crevé, mais heureux quand même. Sur l'autoroute il y a pas mal de monde à la remontée, malgré l'heure déjà avancée quand j'enquille vers 23h et des broquilles.

Mardi 26

Vu que je ne descends pas lourd, j'ai pas grand chose à faire, juste tenir le volant tranquille. Deux petits coups de fil dans la nuit vont me tenir reveillé, un peu de radio, un peu de musique, je revisite ma période "ado" en ce moment, avec tous mes vieux depeche mode, je peux donc chanter a tue tête dans le camion, personne ne me voit, mais surtout personne ne m'entends!!! Au départ j'avais pour idée de prendre mon 1er café à Tavel, puis j'ai repoussé à Fabrègues, et finalement, j'ai quand même eu la frite jusqu'au village Catalan juste avant le Boulou ou je me suis écroulé une demi heure dans la niche. Autour c'est blindé de bus hollandais, et les touristes qui vont avec, j'irai pisser plus tard! Effectivement quand je me reveille tous les bus sont partis, la station a rerouvé sa figure glauque habituelle et le pompiste a nettoyé les gogues.

Grand miracle quand je debarque à 6h44 chez le premier client à la limite de Badalona et de Barcelone, c'est ouvert! Je ne m'y attendais pas du tout, le gardien me donne le quai 3, direct! En plus c'est facile pour rentrer, pas de piège pour reculer, autant le dire, il y a 100% de chances que l'architecte qui a fait le batiment du 21 de la carrer Potosi, n'est pas espagnol. 5 minutes plus tard, je suis reparti direction le centre de la ville cette fois-ci, chez mon client trop bien hardos, mais à cette heure là, rentrer dans sa cour est une formalité, enfin presque. Je peux roupiller une heure, le gardien me reveille de toutes façons à 8h. Un café au bar du coin, je me mets en place du temps que les gars arrivent, vu que j'ai que 3 palettes, ça drope. A l'entrée de la ronda littoral, il y a les schmits, sachant que c'est interdit aux plus de 20t et aux plus de 12m de long, j'hésite et j'y vais quand même, de toutes façons à cet endroit ils ont aucun endroit pour m'arrêter. Malgré l'heure ça roule pas trop mal, et j'arrive facilement chez le dernier client à la zona franca un peu deserte ce matin, il y en a en vacances dans le coin.

Aussitôt vide, j'ai mon retour, impec, c'est même pas 10h! Ce matin, ça le fait bien!! Je file donc sur Sabadell, mais une fois sur place, j'arrive pas à trouver un accés à ma rue. Comme j'ai le téléphone du client, j'appelle, le nom de la rue ou j'étais disait rien à mon interlocuteur, par contre quand j'ai dit "près du bar dushmoll" là, il a tout de suite vu. 2 secondes plus tard il était là, il fallait que je le suive lui à pinces, moi avec le camion bien sûr, et à chaque angle droit, il fallait trouver le proprio des voitures mal garées. Finalement, j'ai bien fait de venir me faire chier jusque là, puisque le chargement a été annulé, super. Le chef a changé rapidos son fusil d'épaule et je me suis retrouvé avec 2 ramasses pour Andrezieux du côté de Granollers. Mais l'heure a déjà bien tourné, j'angoisse un peu pour le disque. Contre toute attente, ça a été trés bien, si bien que j'ai pu même remonter un peu une fois chargé jusqu'à un peu après St Celoni ou je connais un parking calme avec l'ombre d'un noyer... Et y a quoi de plus frais que l'ombre d'un noyer??? Rien! Je me pose donc bien content, je crève la dalle, et j'ai envie de faire la sièste!!!

Après donc une nuit tiède mais calme, je repars la fleur au fusil autour de 23h30, c'est cool, c'est desert. Seuls les mossos guettent (quoi?) aux ronds-points...

Les envahisseur sont parmi nous, David Vincent les a vu...

Barcelone se reveille

Ne me parle pas de Sabadell...

Je fais un sit in dans la rue en attendant la suite...

Spécialité Espagnole, je me gare dans les angles droits.

Mon beau parking!

Mercredi 27

Bien qu'il soit tard, je tombe dès le début des travaux sur un grumeau Polonais avec un MAN. Le cas typique, le gars à une grosse régule mais à la moindre côte le camion s'agenouille, et derrière, ça s'enerve, ça s'agite, mais comme il ne doit pas avoir de retros, il la joue individuel sur les 50km de long des travaux jusqu'à la Jonquera ou il finit par sortir. C'est donc détendu finalement que je me pose sous ma douche à Vinassan. A la machine à café ça cause RSE trés fort, mais à la caisse ça rigole de futilités, c'est bien mieux comme ça. Malgré tout je ne traine pas trop, faut pas que je reste plus de 45, alors j'abrège et je termine ma première pédiode à Nimes tout en degustant un café dégueu, mais j'ai pas le choix. Surprise quand j'arrive vers Loriol, j'apprends que my best friend est juste devant moi, étant donné qu'il est blindé de pognon, je lui ai demandé de m'attendre histoire qu'il raque son pain au choc et le café. Bien entendu l'heure toujours trés vite quand on rigole, et on doit vite se séparer, car monsieur monte livrer chez Castorama à Grenoble (bien fait). De mon côté j'arrive tout mouillé de chaud à Andrezieux vers les 9h.

A peine le temps d'enfiler un froc et des pompes de sécu que je dois déjà me mettre à quai pour vider, et une fois à quai je suis tombé sur un cariste déchainé qui vide à une vitesse folle. Il doit s'amuser en fait à faire lever les roues du chariot avec la vague du liquide dans les containers, bon, moi ça me fait marrer, les pneus du Mistubichi un peu moins. Retour sur le parking une fois vide car je recharge sur place, une belle tournée 3 clients en Catalogne. Là par contre ça trainaille un peu, le temps de préparer la commande et tout, finalement j'ai le feu vert une heure plus tard. J'ai calculé mon coup pour roupiller sur l'aire des grands routiers internationaux à Roussillon. Sauf que, au moment de mettre le cligno à droite le programme a changé, ce qui est extrément rare dans la société. Je reviens donc au dépôt afin de vider, refiler mes belles palettes à Aurélien. Et oui, au niveau timing ça risque d'être un peu serré pour moi, donc je detelle mon superbe frigo que la terre entière m'envie pour vite aller me mettre au fond du dépôt à l'ombre d'un bloc de béton à défaut d'un noyer...

Comme j'ai un chef vraiment trop super, il m'a donné le choix de voyage, un autre groupage sur Barcelone, un Peniscolà ou alors un voyage en suisse germanique. Bien sûr j'ai immédiatement choisi la dernière proposition afin de progresser dans la pratique de la langue de Goethe, et puis surtout ma dernière incursion en terre helvète remontant à environ 1992 il fallait bien que j'y retourne un jour aussi. C'est comme le Maroc, j'y suis pas retourné depuis 93 lol. Etant donné que j'ai plus de jetons sur ma carte, c'est l'australien qui me ramène la semi au dépôt comme ça j'aurai plus qu'à atteler cette nuit.

Narbonne Vinassan, my second home

ciao banbino

La vie est un long fleuve tranquille parait il

ça m'suffit

A l'ombre d'un bloc de béton, qu'on voit pas, c'est dire la gueule de l'ombre

Jeudi 28

Dans le gaz, oui, j'ai été reveillé par une sonnerie dont je n'ai pas saisi immédiatement la signification. Mais je me suis vite rendu compte que ce n'étais pas un rêve, mais bien le moment d'emmerger. J'ai saisi mon sac Louis Vuitton SuperU et je suis parti à la douche histoire de me remettre les idées en place et j'ai attelé. A 1h30 j'étais en route, mais deux minutes plus tard, pris d'un eclair de lucidité, je me suis arrété en catastrophe vérifier si j'avais pris la bonne semi. Oui, ouf, c'est bon. J'ai donc enquillé l'autopista très sereinement, mais tout de même un peu tendu, car après environ 280 calculs et hypothèses différentes, ça va être trés chaud aujourd'hui. Par chance je ne suis pas lourd du tout, si bien que je fais une trés bonne moyenne (comparé au jours d'aujourd'hui bien sûr) puisque j'atteris à l'aire de Besançon Marchaud en un tout petit moins de 4h. Mais c'est un merdier sans nom ici, déprimant. Il y a des camions dans tous les sens, j'arrive quand même à me frayer une petite place pour mon tout petit camion. Au moment de descendre de mon FH16-700, je découvre une sensation que j'avais commencé à oublier : j'ai froid. Je remonte illico presto mettre un froc et un blouson, en plus, il pleuvasse. Un café et 3/4h de coupure sinistre plus tard je reprends la route de l'Alsace.

Contrairement à ce que je pensais, la traversée du Mulhouse se fait à donf, ou presque, mais c'est à l'entrée de la douane de St Louis que ça merde un peu. Pour économiser des minutes sur la carte, j'avance pas à chaque fois que ça bouge, j'attends qu'il y ait 100 ou 200m de libres, c'est peu être idiot mais bon, je suis idiot aussi! Une fois posé sur le parking qui pue horriblement la pisse, je dois me rendre à l'évidence, je suis paumé. Première opération essayer de ne rien oublier dans le camion et éviter un A/R à pinces. Je vais donc faire le badge RPLP pour la taxe suisse, et je me rends compte que j'ai pas noté le kilométrage exact du camion... Merde, retour au camion, et je note : 897.633km, non je deconne. De là, je pars à la recherche du transitaire, Charpiot, à l'exact opposé de mon camion. On me donne des papiers et il faut aller à la douane française faire tamponner, sauf que le transitaire s'est gourré de papier, la douanière m'invite à me casser et revenir avec le bon papier, retour à la case départ. De retour une 3e fois au transitaire, je peux enfin retourner à la douane suisse, refaire tamponner mon sésame et aller au camion, partir et croiser les doigts pour ne pas subir de contrôle. J'ai bien fait 2km à pinces en tout, et ça m'a pris 1h30 bien tapées. Avec l'habitude ça doit prendre moitié moins je pense.

Aussitôt sorti, je suis en Suisse, et la dernière fois que je suis venu, il fallait tout traverser Bale, avec des dizaines de feux, c'était mignon. Mais là, il y a un magnifique tunnel, et on ne voit forcement rien. Zurich aussi est passée aussi comme une balle (bof blague à deux balles), et je dois me rendre à l'évidence, c'est pas sur l'autoroute que j'arriverai à faire des photos. Mais malgré ça, je suis bien content d'être là, ça me change un peu. Espagne, Portugal, Italie, ras le bale! Un peu de suisse, allemanique de surcroit, ça fait du bien... Je me radine à midi passé chez mon premier client, et c'est la pause casse croute chez le marchand d'arbres, j'en fais donc autant. Très gentils les gens ici, je leur livre une centaine d'arbustres, et dès la reprise à 13h on vide, en vrac, 20 minutes! Il ne me reste plus que le dernier à poser à quelques kilomètres de là au bord du lac de Constance à Uttwill. Là par contre, il y a grave de camions chez le pépiniériste, mais vu que j'a plus d'heures, je m'arrange avec lui, et je me retrouve au fin fond de son parc, au calme, il viendra vider quand ça l'arrangera!

Et ben, on est pas rendus...

Douane Suisse

On va tous à ZURICH!!!

C'est trés propre la suisse

Un beau voyage qui touche à sa fin sur un super parking pour bien ronflir

Vendredi 29

C'est la grande forme ce matin quand je decolle à 7h. Y a pas de soleil, mais bon, tant pis! Je file avec la banane le long du lac de Constance, je comptais voir Enzo qui était bloqué à la douane, mais on s'est loupé, dommage, car j'avais pas un sous suisse pour me faire payer le jus, tant pis pour moi! Il y a même un peu de brouillard sur la route qui me mène en direction de Zurich, mais pour aller chez mon client à Matzingen, je dois traverser la ville de Frauenfeld. J'ai pas fait le mariolle en traversant la ville, car un peu plus loin, c'était marqué interdit aux plus de 12m. J'ai fait un peu d'huile quand même ne connaissant absolument pas le coin, et surtout pendant la traversée d'un souterain pour éviter un pont à 2m70. Par contre c'était vraiment joli, typique!!! En plus la route longe une ligne de chemin de fer à voie métrique, pas de brousailles sur la voie et des trains qui y circulent, c'est beau! Le client est sur la route principale... Arrivé à la fabrique d'aérosols, il y a deux camions avant moi, comme c'est deux français on attaque à papotter, quand nous sommes dérangés par un chef qui vient me demander poliment de deplacer mon camion pour le mettre un peu plus loin, je le deplace et surprise, le même chef pour me remercier paye son café à la machine, incroyable mais vrai, je suis sur une autre planète ici!!! La chargement va se faire assez rapidement en fait et je prends le chemin du retour, j'étais bien moi en Suisse!!! C'est propre, les gens sont aimables, et c'est joli, le must c'est qu'il y a une super radio fm, la première ça s'appelle, presque aussi bien qu'inter, en moins parisien, forcement! Je dois avouer que j'ai vraiment pris du plaisir à faire ce voyage alors que pourtant à la base, ça m'enchantait pas plus que ça. Paradoxalement, on se sent moins surveillés ici en Suisse que chez nous!

Pour rentrer je dois passer par Wein am Rein, c'est à dire côté allemand, là, par contre ça rigole pas, j'ai eu que des gens trés désagréables à la douane, ça sera la seule fausse note de ce voyage. Là encore à la douane, j'ai passé par tous les bureaux avant de trouver le bon, bref un peu galère, 1h30 pour tout boucler! Je retrouve la france à Ottarsheim, et vu que j'ai de toutes façons pas les heures pour arriver dans ma belle ardèche, j'y vaus bien cool cet aprème, d'autant que tous les 10km il y a des gendarmes embusqués, pas de doute on est en France... J'échoue donc avec 4h20 de route à la BP de Macon ou j'a toute latitude pour trainer sous la douche, je passerai à table ensuite avec un voisin du 26 de la maison GERY qui est dans le même cas que moi ce soir...

....

La trés riante douane helveto-allemande de Weil am rhein, son tunnel (hérité de Berlin est) et ses bureaux trés sexy (c'est Derrick qui s'est occupé de la déco). C'est à se pisser dessus ici!!

Un ptit train suisse

4 par 4 les palettes de bombes suisses

Deux spécialités suisses

Un chalet suisse

Un vieux ptit suisse

Samedi 30

Quand je decolle ce matin à 4h30, mon voisin a été plus vaillant que moi puisqu'il est déjà parti. Pour mon cas ça servait pas à grand chose que je parte bien plus tôt. L'A6 ce matin, est plus que calme, je suis à peine géné par un mec en Dacia qui a la haine des camions dans le Fourvière desert et qui s'amuse à freiner pour que je le pousse, un connard en puissance à cette heure matinale, un frustré. Aux infos, j'entends que le mariage des deux ploucs anglais à réuni 2 milliards de personnes devant leur télé, j'hallucine! Je sais pas si parmi vous il y en a qui ont maté ça, mais je vois franchement pas ce qu'on en a cirer!! Je dois être trop con, mais alors, c'est bien le dernier des mes soucis, de la même manière que ma condition doit être le dernier des soucis aussi des deux jeunes mariés, 1-1 balle au centre...

La bonne nouvelle, c'est qu'arrivé dans le brouillard Iserois jarcieurois, je decroche la bonne vielle Kogel, et elle est là, elle est belle, elle est bien coiffée, c'est ma schmitz, ma petite chérie qui attend en fretillant que je vienne l'atteler! Je ne me fais pas prier, 3 jours sans elle m'ont paru une éternité. De là, je file direction Valence pour faire reparer deux bricoles chez DOS, bon prince je stoppe à la boulangerie prendre les croissants et devant moi, il y a un touriste qui raconte sa vie à la boulangère, qui du reste est vraiment faux cul!!! Enfin, peu importe, au bout de deux bonnes heures tout est en marche et je peux rentrer à mon domicile pendant que sur l'A7 c'est completement bouché direction le sud, mon petit nicolas sarkozy, si t'avais foutu le litre de super à 2€, et ben t'aurai rentré un sacré paquet de pognon dans les caisses de l'état ce week-end!!!

J'ai plein de boulot ce week-end à la maison, alors, je traine pas!!! A la semaine prochaine les amis!

La rhône un lendemain de cuite

Pas de doute, je suis en France

Bientôt la casbah!

Retour menu