Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2010

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Lundi 1

 

Mardi 2

4 jours de repos plus tard, je reprends le manche. C'est fou comme ça fait du bien, et surtout à quel point ça mermet de remettre pas mal de choses à plat, et de trouver des réponses à des questions existentielles. En 4 jours tout à changé, à commencer par le fait qu'il fait déjà bien jour quand je décolle en même temps que le tracto pelle du voisin, qui a la riche idée de ma laisser sortir en 1er. Gros dossier sous le coude ce matin, je dois aller charger à 17km de chez moi, à La Voulte. Alors La Voulte, pour info, c'est une des rares gares SNCF qui a un batiment très récent, qui n'a pratiquement jamais servi aux voyageurs, mais ça, vous vous en foutez, je suis sur. Bref à La Voulte, je charge un lot pour la GB, j'entre en même temps que les secretaires, qui font la queue leu leu pour faire la bise aux caristes, je ferme le banc, et je demande si moi aussi je dois faire la bise, bon, ça a fait rire personne, sauf moi.

Pendant le chargement, j'entends un gros coup de klaxon, c'est Mich07 qui part aussi... Je me suis dit pourvu qu'il s'arrête, mais non, il a filé le salaud, je voulais un café, mais j'avais pas de monnaie. Heureusement, le chauffeur du container à côté a eu pitié. De là, jai foncé au pôle nord du département 26, à Anneyron pour y prendre aussi un lot pour la GB, c'est avec une semi pleine comme un oeuf que je suis ensuite aller livrer chez ND à Mions, accueil chaleureux du cariste etant donné que j'ai pas mis le gilet, et une heure plus tard, je dégage, j'ai la joie de croiser rue du traité de Rome monsieur Vins avec son FH trop magnifique, depuis le temps qu'on se croise sur l'autopista... Ma mission est simple, aller dans la pampa du côté de Anjou pour y deteller cette semi qui sera chargée en vrac avec des arbustres. ENFIN! je me debarrase... De là, je vais moisir au dépot sur la piste de lavage, il avait besoin d'un sacré coup de nettoyage mon tracassou.

C'est vers 17h que Philippe Mister Blagues a debarqué avec une bonne remorque, bien chargée, avec une big climatiseur à l'avant, à decharger en 1er comme de juste, demain entre 10 et 11 à St Feliu, va falloir pas trainer donc. Je fonce du mieux que je peux avec le vent dans le dos et 6000kg en tout, ça aide, et je me pose exceptionelement au parking securisé de Beziers.

Il a fait parler la poudre cette nuit!!

La bête à VINS

Personne, ou presque à Beziers

Mercredi 3

Il y a eu un vent d'enfer cette nuit, et j'ai très mal dormi. Le vent soulevant le toit de la semi, ça faisait un rafut du tonnerre. Il est vraiment génial ce parking, il y a 2 chiottes pour 300 places et comble du bonheur, il y a une machine à café à 60cts. Quand je sors, évidement, il y a rien qui marche, bon, c'est ASF, on peut pas demander la lune non plus. En partant comme ce matin à 7h de Beziers, j'évite tout le boxon du matin à Barcelone, et je me pointe chez le client comme prévu un peu avant 10h30, du temps que la grue demarre, je vais boire un petit kawa à côté, et je retrousse mes manches. La première tentative pour sortir la machine au Fenwick va s'averer infructueuse, seule solution, decharger par le toit à l'avant. Le temps que je comprenne comment ça marche, il faut aussi enlever les premiers rangs des colis derrière pour que la grue ait de la marge de manoeuvre, heureusement il ne pleuvait pas, sans quoi, je sais pas comment on aurait fait. Non seulement, je fais un metier à risques à monter juché sur une palette avec le fen pour defaire mes barres en haut, mais une fois en bas, je me suis fait attaquer par le chien de garde qui s'est échappé, vla la trouille!!

Bref, tout ça va prendre pratiquement 2h, grosse galère pour remettre les barres en haut, lourdes comme un ane mort quand on est en équilibre à 4m de haut. On a rien cassé, c'est déjà pas mal. Je me pointe donc à 13h chez AZKAR servicio express, ou Patrick de chez EGETRA moisit depuis 9h du mat ici, toujours pas à quai, ça promet. Moi j'ai attendu seulement 1h au guichet, ça va, c'est cool. Et ensuite, ils ont mis que 1h45 pour vider les 6m de plancher, ça va, ils ont speedé.... Je sors du quai en même temps que le pauvre Patrick, qui se tape ça quotidienement, il y a des boutiques dont on se prend à rever qu'elles brulent un jour, ou peu être une nuit.... Une fois vide, j'ai mon voyage de routier international, un chargement de fonte à Zaragoza.

En route, j'appelle le client qui m'informe qu'il faut arriver avant 20h30 pour charger ce soir. Le GPS dit que je vais arriver à 20h31. Donc, je ne me stresse pas le moins du monde, d'ailleurs, une fois passé Fraga et la fin de la 4 vois, ça sert plus à rien de se stresser si on veut rester en vie. De plus il y a un trafic plus que soutenu sur la N2, les Portugais et les Espagnols ne sont pas les rois du respect des distances de sécurité, on est à l'abri de rien. Comme prévu, je me pointe à 20h30. Devant moi, il y a un Roumain qui charge, et le cariste speede comme un malade. Il va même faire degager l'équipage en survetement pour que je puisse charger avant que l'heure fatidique des 21h45 ne sonne. D'ailleurs, ça m'arrange bien, car ça me fait finir au bout du bout de mon amplitude tout ça!!!!

Pfuuu quelle galère...

dernière minute de jour

Prêt chef!

Jeudi 4

Il fait bien frais quand je decolle ce matin un peu après 7h, oui, c'est execivement tôt, mais les affaires sont les affaires. Je décolle en même temps que les premiers balieusards qui vont bosser à Zaragoza, mais ça roule bien mieux que sur l'A6b à cette heure là, il faut pas charier. 30 minutes plus tard, je suis garé sur l'immense parking du mirador del Ebro, au même moment, José chaufeur de chez Carreras me suit avec son CMR devant un café. Le pauvre va à Marseille centre, je lui ferai une photocop de mon plan, et oui, après 40 de volant, José s'est fait dévaliser la cabine à la Jonquera par des "hijos de puta". De là, je renquille la belle N2 toujours autant défoncée qui traverse les supers paysages du Monegros. En route je reçois le sms du chef qui m'envoie completer le voyage avec 3 palettes à Sant Joan Despi avant 14h, j'ai donc bien fait de mettre le reveil ce matin. Par chance ça roule vraiment bien, par contre contrairement à hier, je ne passe pas la côte de Fraga à 90, loin s'en faut, ça pousse dur sans le retarder... Il est midi quand je me pointe chez le client, très sympas les gens ici, et surtout efficaces.

Maintenant que les 3 palettes sont calées sur les barres de fonte, j'ai plus qu'à terminer mes heures tranquilement toujours par la nationale dos, il fait un soleil magnifique, et presque chaud cet aprème, j'échoue au parking de padrosa pour y faire quelques emplettes, ben oui, la jonquera, ça fait plus envie du tout en fait. J'ai fait pour 30€ de courses, donc parking offert, camion gardé, douche propre et gratos, ma foi, que demande le peuple? Foutue société de merde, ou il faut s'enfermer pour être à l'abris des voleurs en liberté!!! Les calculs sont vite faits il me reste un peu plus de 3h à rouler, ce qui me mène sur le somptueux parking calme et ombrageux de tavel. La température a chuté d'un coup, et oui, c'est pas la Catalogne ici...

N2 Ambiance...

Tiens ça me fait penser qu'il y a mes pneus à changer

Vendredi 5

Debout à 6h30 ce matin, je me dirige du pas hésitant du gugusse qui a encore la tête dans le gaz avec pour but l'Autogrill... qui est fermé, merde. Donc, café gobelet ce matin, et dès que mes 11h de coupure sont faites je demarre en patinant avec mes barres de fonte, ça arrache un FH. Le jour ne tarde pas à se lever, en même temps, la maréchaussée installe ses petites affaires le long de la route, la routine. Plus je monte, plus le ciel se charge de nuages, et dès que je passe le péage de Reventin, il se met à pleuvasser, pas de la grosse pluie, juste de quoi bien crader le camion. Mais il ne fait pas froid au moment de vider ma fonte à Communay. Une heure plus tard je repars pour aller vider mes 3 petites palettes de médoc à Chapponay, juste à côté de Prosol. Surprise du chef une fois vide, je vais à Grigny recharger des fardeaux de feraille, oh bob!

Comme je le craignais, il faut charger par le toit, et ben! C'est la semaine du toit!! Et cette remorque à pas le toit le plus simple à ouvrir, mais je suis jamais content. Le pire, c'est pas tant pour l'ouvrir, mais pour le refermer finalement. Je sangle vite fait, et je sors de là au moment de la relève, ça n'a pas trainé. La suite du chargement est exotique, je complète à Reventin chez un transporteur spécialisé grand nord, non, pas Asotrans. Dans la cour, il y a de tout, des Bosniaques, des Hongrois, et même un français avec un FH440 de chez Duarig. Vu que j'ai pas mal de clients à prendre, je profite de faire mes 30 minutes de rédaction pendant la pause de midi avec les BL. Finalement, je sors de là un peu après 15h, le rond point de Chanas est fermé direction Grenoble, je fais donc du tourisme pour arriver au dépot, et une fois arrivé je me mets dans la file pour laver...

....Mais, on a besoin de mes palettes, je quitte donc la file pour mettre à quai, et retourne faire la queue, j'ai perdu 2 tours merde, mais par chance, Philippe est là pour raconter des blagues. Il fait nuit quand je finis par mettre mon coup de rouleaux et vide retourner à quai ou tout le monde est sur le pied de de guerre. Je debarque à la maison un peu après 20h, quel bonheur de voir les gens qu'on aime!!!

C'est pas du feu, c'est la centrle du Cruas

ça va aller mieux bientôt

Vienne c'est beau, mais c'est chiant à passer

Quel bins!

Quel goût le pain peut il avoir??

Samedi 6
Dimanche 7

Lundi 8

Bon. Fini la déconnade, il s'agit de demarrer. 1h du mat je suis sorti de la cour de mon gentil voisin et je me jette dans la froide nuit noire, le camion est tout froid, beurk, ça sent l'hiver. Tout le long du trajet qui me mène sur l'Espagne, j'ai envie d'un café, mais je suis bien trop flemard pour m'arreter, je trace donc jusqu'au Village Catalan ou je me jette dans la couchette pour 45 minutes de sieste. A mon reveil, j'ai une vision d'horreur, le tachy est resté sur travail, je suis donc bon pour reroupiller 3/4h ça n'arrange pas mes affaires, fait chier. Tachy de merde, lois de merde! Le jour se lève tranquillement quand je finis par décoller, en même temps que le trafic qui s'amplifie au fur et à mesure que je me rapproche de Barcelone. Je commence ma première livraison à Mataro au nord de Barcelone, en moins de 10 minutes la palette qui était au milieu du chargement, est dechargée, pour la suite, je dois aller dans une petite rue de Badalona, donc je stresse. Quand je parviens à trouver l'adresse, il n'y a juste une porte d'immeuble et une sonette, la rue est étroite et les voitures s'accumulent derrière. Pas de Fenwick bien sûr, et avec les 2 employés, on décharge au son du klaxon les 25 rouleaux de fil de fer. 5 minutes chrono, c'est bon ça!! De là, direction Barcelone ou ça merde un peu sur la ronda littoral, en plus il fait moche, le pape n'a pas amené le beau temps... Il est 10h et des boulettes quand je me pointe avec 8 palettes chez Nissan.

Il m'aura fallu pas loin de 3h pour vider, j'ose rien dire, il y en a qui sont arrivés avant moi, et toujours pas déchargés. 3 quais pour vider, 1 cariste, normal, c'est la crise et tout le monde y va de son petit commentaire. Les chauffeurs doivent patienter là ou il y a de la peinture bleue, sinon, le chef vient gueuler, il ferait mieux de prendre un fenwick ce connard! C'est donc bien enervé que je sors de là, direction Sant Boi à 10 minutes de là, pour y poser 4 palettes chez Lotrans, c'est ouvert entre midi et deux, tant mieux, puis, pour finir je vais à Viladecans vider les paquets d'acier dans un batiment que seuls les espagnols savent concevoir. Comme ils ont pas fini de manger, j'ai le temps d'ouvrir le toit et calculer mon coup. Il faut reculer à l'equerre, lever la semi à fond si on veut pas arracher le parechoc et les bavettes, puis baisser, lever le tracteur à fond en reculant bien entendu au milieu du trafic... Pour sortir, j'ai encore plus galéré vu qu'un guignol s'est garé pile là ou il fallait pas. Je regarde l'heure ma pauvre amplitude ne ressemble plus à grand chose, et je fonce à Odena, heureusement que je suis vide, je monte El Bruc à la régule. Dans la vielle fonderie ou je charge, ça va très vite, heureusement, en 30 minutes je suis prêt à repartir avec seulement 12 caisses de pièces mécanique et de me poser dans la ZI au calme, il est déjà 16h30 et il se met à pleuvoir...

Le pape à pas ammené le beau temps

Y a plus qu'à

Une belle vielle usine à Odena, très sympa

Mardi 9

Il est pas tout à fait 2h quand je demarre ce matin, la pluie a cessé, le ciel est clair et il meule. Qu'à celà ne tienne, au premier rond point que je trouve, les mossos sont là, à contrôler, mais je les ai pas inspiré, tant mieux. C'est un véritable bonheur de rouler cette nuit encore, car il n'y a personne, même pas sur le contournement de Barcelone, c'est pour dire! A un moment donné, j'ai même cru que l'Ap7 était fermée dans l'autre sens!!! Ce n'est qu'à partir de La Jonquere qu'il y a les premiers qui décollent, et au Perthus, vu qu'il y a des travaux, je passe pas à toc, mais presque. C'est d'ailleurs bien la première fois que je vois des travaux qui font gagner du temps. Comme à mon habitude, je stoppe à la Karsher de Narbonne afin de reprendre figure humaine. Des types louches tournent sur le parking, pas de répis pour les cabines, je crains pour la mienne, mais le pompiste surveille vaguement, heureusement.

Quand je passe Beziers, j'hésite un peu : A75 ou Vallée, je me tate. Finalement, ne sachant pas la suite des évenements, j'opte pour la vallée. Et je me paye une micro sièste à Fabrègues, il y a que ça à faire. Cette fois-ci, ça commence à bien rouler, mais je passe Montpellier sans problèmes. Finalement, j'ai peu être bien fait de monter par là, car, au message du matin, j'apprends que c'est king Arthur qui reprends mes palettes, RDV est pris à quai pour 10h39, car Arthur est pas du genre à déconner avec les heures de RDV. Et c'est donc à l'heure dite qu'on se rejoint dans la froidure de ce matin. Une demi heure plus tard, j'ai décroché la taut et je suis garé au fond du dépôt pour une bonne coupure. Pour vivre heureux, vivons cachés.

11h plus tard, je peux atteler ma semi attitrée du jour. Surprise, c'est ma vielle copine, cette cochonne d'allemande qui se fait tirer tantôt par un américain, tantôt par un rital nommé IVECO. Tu vas voir ma belle, cette nuit, je vais te secouer! Pour feter l'evenement, je la passe aux rouleaux avant de partir, ça fait plus serieux.

Le temps à la gueule de bois

Des fois, je lave aussi

Mercredi 10

Dès Montélimar, il commence à pleuvasser, et au fur et à mesure que je descends ça s'aggrave, heureusement j'ai du poids à l'avant, je crains pas de patiner comme ça!!! Au bout de 3h30 de volant, j'en ai ma claque, et j'ai envie d'un café, je me pose donc pour faire mes 3/4h reglementaires à Beziers Montblanc, en vrac sur les pistes, de toutes façons, il y a pas de places ailleurs et je gène personne. C'est long 45 minutes quand on a pas sommeil. 10 minutes suffiraient pour pas couper le rythme, mais bon, c'est comme ça. Au moins, ça aura eu le mérite de faire cesser la pluie! Passé la frontière, je suis accueilli par de grosses rafales de vent de côté, très désagréable, le pire c'est qu'un pauvre bledard est au milieu des travaux et fait ralentir tout le monde, il a pas mal de prise au vent justement. Comme prévu, je rejoins Alain26 à St Vicenç sur son parking fétiche à 6h. Je dois lui filer une palette, et finalement, vu que c'est un homme bon, il me prend aussi mes 3 palettes pour St Joan Despi. Du coup, je suis obligé de lui payer le café au bar à côté.

J'arrive donc chez mon client à Cornella, juste avant que debute les grosses hostilités côté trafic. Comme j'ai la baraka ce matin, le client me fait passer de suite, mais je dois tirer mes 20T au transpal à main, incroyable mais vrai, je suis vide, papiers signés avant 8h du mat! Je peux faire une croix sur le calendrier. C'est ma Schmitz qui me fait ça!!! Comble du hasard aussi, je re-retrouve mon pote après St Joan Despi, décision est prise de prendre un vrai petit dej à base de Chorizo cette fois-ci, puisque tout s'est bien passé pour nous 2. Dans l'autre sens, c'est le merdier complet ce matin, et pour une fois, on y est pas dedans! Le bonheur ça tient à pas grand chose des fois !!! Après un passage par la case douche à Celrà, je charge vite fait bien fait au cochon et je fais un brin de causette avec Esau de chez Caudete, gastro, digeo ect...

y a des mecs, s'ils pouvaient rentrer avec le camion dans la station, ils le feraient

C'est une plaie pour sortir de Cornella

Ptit Dej avec mon pote

A mon goût, c'est surement un des plus beaux attelages de la maison

Jeudi 11

Reveil à 1h ce matin, il pleuvine. Plutôt que de monter par l'autoroute, j'ai testé la nouvelle C31, d'après le GPS, j'ai perdu 10 minutes seulement, mais ça surtout l'avantage d'être plat. Je suis passé par La Jonquera histoire de laisser des documents dans une boite aux lettres, les parkings sont déjà pleins vu que c'est férié chez nous. De mon côté il n'y a personne par contre, et je suis tout seul au café au village catalan. La station est gardée par le pompiste bien sûr ; mais aussi par un maitre chien qui a pas l'air commode (le chien). Le pompiste m'apprend qu'il y a pas mal de carte de gasoil volées, les mecs tentent le coup, et dès qu'on leur demande le passeport avant de se servir, bizarement, ils décampent. Un jour, il faudra que ça cesse ces conneries. On veut des transports low cost, des chauffeurs low cost, et à la fin, c'est toujours les mêmes qui dérouillent : les gens honnètes.

Je finis mes 45 minutes à Nimes, j'ai la dalle, mais la station est bien entendu fermée, alors, j'empoigne mon bon vieux claquot qui pue mais qui est si bon, le tout arrosé d'un café, c'est le pied en fait! Le jour finit de se lever vraiment du côté de Loriol, et comme prévu, je suis en place pour vider la bidoche à 8h à Pont d'Isère. Une grosse heure plus tard, lavage compris, je file en direction de mon pueblo préféré, et je croise ce bon vieux Didier qui est lui aussi, pile à l'heure! C'est des pros ces tracos!... C'est donc sous un franc soleil que je pose le camion sur le parking, il y a un nouveau locataire, encore un citernier!

L'antique Pont de l'Isère de la N7, ça passait en circulation alternée, revetement en bois, avec des aroseurs pour pas que le bois sêche

Tiens, il y a un nouveau!

Vendredi 12

Départ aux aurores ce matin pour une journée qui s'annonce rilasque masque. Quand je dis aux aurores, c'est quand même après mes voisins les citerniers soit 6h30. Je suis pas du matin, je ne serais jamais du matin. Je pensais être tranquille sur la N7 ce matin, mais les rares casse jojones sortis ce vendredi, ils été pour mezigue. Aussitôt au dépot, je décroche mon ex superbe trop magnifique frigo et pile poil à l'heure M' Ayme Pneus débarque à 8h pour me changer mes roues. Après examen de mes anciens pneus qui ont 323.000km, il me dit que j'aurai pû rouler encore un peu, mais... L'hiver arrive. Pendant qu'on me change les roues, j'en profite pour me tenir au chaud avec les copains ce matin, on était si nombreux qu'on aurait pû faire un piquet de grève. A l'issue de tout ça, j'ai une mission ultra compliquée, vu que je suis en solo je dois aller recuperer à Feyzin la semi à Aurélien qui a eu des problèmes a un essieu. De là, je monte à Andrezieux charger un complet de produits chimiques. Il y a de l'attente, et j'ai le temps de becter.

De retour au dépôt, on me vide la semi, et pendant ce temps je pars me promener avec la C5 de Nico. Du moins, je pars surtout à la rencontre de Alain26 qui n'a plus d'heures du côté de Rives. C'est comme ça, c'est la loi. Je lui laisse donc avec joie cette auto bien trop moderne pour un plouc comme moi et je ramène le DAF. En marche avant, il va trop bien ce camion, par contre pour manouvrer, c'est pas la même chose, j'ai perdu la main depuis 96!!! Encore avec les lignes au sol pour mettre à quai la remorque, ça a été, mais alors pour la decrocher au fond du parc, ça a été une autre paire de manches... J'ai bien faillit accrocher la semi d'à côté. Finalement, je decroche la semi à Aurel, ce qui m'arrange bien car avec les griffons sur les portes, j'aurai pas eu l'air plus intelligent, quoique, j'aurai pû y ajouter un autocollant FDR, ça aurait équilibré. C'est donc avec joie que je récupère la Schmitz que Lionel a eu la gentilesse de bien vouloir me charger en pomme cet aprème. Un bon coup de lavage plus tard, et me voici rentré à l'heure pour la bonne soupe de légumes made in Bibi07. Bon week-end les jeunes, et n'oubliez pas qu'on est toujours le con de quelqu'un !

Piquet de grève : étaient présents, Arthur, Lionel et Brigitte lahaie rire et chansons

Une bête de somme qui change 4 pneus en 1h

Pierre70 essaie de rentrer à la maison

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

4h du matin! Oui, parfaitement, c'est à 4h du mat que j'ai décollé, et j'ai pas l'habitude! C'est encore plus dur qu'à minuit. Chapeau à tous ceux qui font ça chaque jour. Il y a un fort vent du sud ce matin, ça va pas être bon du tout pour la conso, d'autant que les pommes, c'est lourd. Pas trop de trafic ce matin, tant mieux. A la radio sur Inter ce matin, il y a le patron de la SNAT qui est là et cause dans le poste de choses et d'autres, oui, il y a une emmission comme ça, ou on interoge des gens pas connus, bon. C'est drôle aussi d'écouter un type qui dirige une grosse maison, dire qu'il n'y connaissait rien au transport il y a encore deux à peine. C'est nul ce qu eje dis, mais il y a un truc qui m'a géné, je sais pas quoi. C'est donc plongé dans mes pensées que j'arrive chez mon client, sous la pluie à Lunel. Pile au même moment ou arrive un autre camion devant moi. Plutôt que de moisir en bas des escaliers, je me jette une demi heure au lit....

....Et j'ai bien fait en fait! Car, je ne vide pas ici, mais dans un mas à 5km de là, car leurs frigos sont pleins de pommes. La route qui mène au mas et bien trempe et dégueulasse, ce qui me fait dire que j'ai bien fait de laver vendredi. J'arrive pile pour l'ouverture. Aussitôt en place, le carsite commence à sortir les premiers palox, au moment ou je vais pour commencer a tirer au transpal les premiers, un vieux monsieur arrive et demande au cariste d'aller le rejoindre au garage Peugeot. Le cariste me regarde et dit à son patron, mais je finis le camion d'abord? Le petit vieux, dit comme ça, j'en ai rien à foutre du camion... Déjà, il m'a même pas dit bonjour, ça m'a gavé. Du coup, j'ai sauté de la semi, je lui ai dit que s'il en avait rien à foutre du camion, moi, encore moins et je suis reparti vers la tracteur, finalement, il s'est confondu en excuses et 30 minutes plus tard je repartais direction Montpellier.

En route je me suis arrété vite fait boire le café avec Mr Kellogs à Narbonne, et à 13h30 j'étais au lavage à la cochonaille à Juia. Le temps de manger, de charger, 17h, garé au fond du parking, impec!

In joli mas

J'ai bien fait de laver!

N9

Mardi 16

J'ai repris des horaires un peu plus normaux ce matin, reveil 1h30, départ 20 minutes plus tard. Ce coup-ci, j'ai vraiment bien regardé pour le temps de parcours. Si vous êtes traco, et que par hasard, vous chargiez à Juia, et que bien entendu par définition, vous êtes fauchés, je pense que l'itinéraire par la C31 fait faire des économies. Mon arrivée au GPS était prévue à 6h58, quand j'ai repris l'autoroute à Figueras, c'était prévu 7h07 (j'adore ce chiffre en fait). Tout en sachant que la traversée du village voisin fait paumer 2 minutes, ainsi que la première grande cote. Pour peu qu'on monte par la N2, alors là, c'est la cata... Donc, par Ultramort, ça le fait bien. Si vous êtes traco et un peu honnète, les économies réalisées vous permettront peu être de me payer un café. Un jour. 2 petites heures plus tard et cette fois-ci avec un grand vent du nord en pleine poire, je me pose à Narbonne Vinassan afin de boire un café à la machine, laver mes outils, taper la discut avec le pompiste et accessoirement faire une coupure de 45 minutes afin d'être en règle vis à vis de la RSE.

Il est presque déjà 4h et les premiers routmans décollent. Dans le faux plat pour sortir de la station, je suis suivi par un gars du 27 (je le saurai plus tard) qui est moins lourd et attaque à me doubler alors que je suis déjà à 78, puis sur le plat, plus rien. Je lève donc le pied car je suis pas chien, et en fait le gars est bridé à 80. Pourquoi il double? Il croit que je suis peu etre bridé à 75 ou 70?? Ras le bol des guignols. Tout le long de la montée ça va être comme ça. Travaux=escargot, sortie des travaux, j'accelère comme un ane, pourquoi les gens font ça?? il y a des comportements vraiment étranges!!! J'arrive presque enervé à Pont d'Isère. Mais là, je vais vite être calmé. Steph2643 que tout le monde connait, est là. Déjà, il va me vider la semi, en disons pas longtemps, ensuite, je vais me mettre au lavage, et il me lave le plancher afin de retirer toute trace d'hémoglobine porcine si prompte à dégouter les jeunes filles que vont me recharger au groupage chez ND. Une fois le plancher récuré, poliché, et séché, Steph peut enfin me payer un café, il est comme ça Steph.

Aussitôt arrivé à Andrezieux je pose le frigo Chemitze Cargobulle porte 42, et je fonce faire le plein au Leclerc d'Andrezieux. Retour à mach3 chez ND, 11h30 fin des opérations, je peux écouter Stephane Bern.

Narbonne Vinassan

Steph en mode lavage

Il va pas trop forcer le 143

Attérissage à Andrezieux

Mercredi 17

Bon, tout le monde roupille, les grumeaux ont rentré leurs bagnoles à crédit au garage, je peux demarrer. Ma semi est prête depuis belle lurette, mais au bureau ND c'est branle bas le combat, l'informatique est plantée. Par chance mes papiers sont faits, je ne m'eternise pas, et prie pour eux que la hotline ne se trouve pas à Ouagadougou, c'est donc à 23h15 que je sors de là, bonne pioche, j'ai pas trop lourd ce soir, et la route est sêche. Par contre mes pneus ne sont encore pas faits, et je ne m'amuse pas à faire de trop le mongol dans les courbes de la N88, j'ai pas envie de faire la une demain matin. Le brouillard se joint à moi quand j'arrive à Severac le Chateau, je mets à profit ma coupure pour resserer mes roues et je me paye un bon kawa avec un pote à Florent qui roule les vaches, le pauvre a échappé de peu à un gros pipi d'une vache pendant qu'il faisait le plein (il aurait pû s'en servir d'AD Blue en fait)...

Le brouillard va donc m'accompagner jusqu'à Rodez, et c'est avec une petite couche de glace sur les retros que je traverse la prefecture de l'Aveyron, l'hiver approche à grands pas. Une fois passé Albi, le plus dur est derrière moi, en tout j'ai dû croiser à peine une dizaine de camions depuis St Etienne, et un antique camping car Mercedes Hollandais, genre baba cool. Il est pas loin de 6h quand je jette le camion à quai et que je me positionne sous la douche. Ou l'inverse, je sais plus. Ici aussi, l'informatique est en panne, mais bon prince, le chef m'a déjà préparé d'avance les papiers avant le rush des chauffeurs régionaux, du coup je suis parti presque avant le gros merdier matinal Toulousain. Pour une fois j'arrive tôt à Perpignan, mais je ne vide pas chez les bons qui rigolent de chez MPE, mais en face. Je ferai pas de pub pour eux, pendant une heure, ils m'ont dit on t'attaque dans 5 minutes. Bref, il m'ont pris à tort ou à raison pour une grosse merde. Je voyais l'heure tourner et je commençais à serieusement m'agacer. J'ai appelé chez ND, et bizarement en 15 minutes ils ont fini par me vider.

Pour finir je me suis ramené à Juia pour y charger du bon cochon bien froid. Coup de bol, il n'y a personne, et aussitôt arrivé, aussitôt chargé, les papiers sont prêts là aussi. Mouais, je pense qu'il va bientôt neiger sur la Catalogne... Quoi qu'il en soit, je ne demande pas mon reste et peux enfin dormir du sommeil du juste, tout juste bercé par mon bruyant Thermo King!!!

ça sent l'hiver

Soleil 1 - Brouillard 1

Gasoil attitude

Jeudi 18

Tout a bien demarré ce matin, enfin, quand je dis le matin, c'était un peu avant minuit. Mais peu importe, vu que j'ai dormi comme un nouveau né. Tout comme mardi je passe par Ultramort, qui porte si bien son nom. Dès que j'enquille la C31, je suis suivi par une bagnole, mais j'ai beau essayer de la laisser passer, elle reste obstinément derrière, soit pendant 20 bons kilomètres pour arriver à l'embranchement de la nationale 2 à Figueras. Au moment ou je sors, la voiture déboite, me double et.... c'est les keufs! Gyrophare et ils m'arretent.

Tu sais pourquoi on t'arrête? Alors là, non, pas du tout.... T'as balancé ta clope par la fenêtre!!! Oui, et? Et c'est un manque d'éducation que de jeter des déchets sur la route.... Juste à nos pieds, il y a des canettes de bières, des bouts de sacs de chips et je ne sais quoi d'autre. "Je manque d'éducation? Moi?" Je lui montre donc mon vide poche, rempli de papiers, de paquets de clopes ecrasés, et du côté passager, ma poubelle, ma bouteille de flotte vide! C'est ça manquer d'éducation? Enfin, bref, le flic m'a dit que ça servait à rien de palabrer, il a vu une infraction, il verbalise. Puis il me désigne ma rampe de phares.... C'est pas homolgué ça!!! Allez badaboum, 100€ pour la clope, 100€ pour la rampe. Bon, vous l'avez compris, je suis tombé cette nuit sur une paire de minables, de pitoyables sous merdes. Le mec, bien tranquillement me dit que de toutes façons, c'est mieux d'arrêter des français ou des italiens, ils ont du blé, que quand ils gaulent des roumains ou des bulgares, ça finit mal et de toutes façons, le lendemain, ils sont libres! Alors oui, vu comme ça, il vaut mieux. Je paye et je quitte couille molle et petite bite. Au fond de moi, j'ai envie de jeter toutes mes ordures par la fenetre, tant qu'à faire... Et puis, non, je peux pas faire ça, on m'a appris à respecter certaines choses. Je vais donc comme ça ruminer un bon moment, jusqu'à ce que la RSE me rappele à son bon souvenir, et stoppe 30 minutes à Nimes.

Avec les conneries de Pit et Rik ce matin, j'arrive tout juste pour 7h à Maclas, dont tout le monde le sait, c'est Justin Bridou le maire. C'est très joli chez lui, sauf que le quai est pas simple. A côté de moi, il y a Juan de chez Aralogic, un chauffeur espagnol (un vrai) a qui je raconte à la machine à café mon histoire de ce matin, il est à la fois écroulé de rire, mais aussi dégouté et surtout pas surpris. Il nous faudra une grosse heure et demi pour vider, le jour est levé et on devine de la neige sur le Pilat. A la sortie d'un virage, le peu de trafic qu'il y a sur la route de Bourg Argental est bloqué. Il y a un hélico, oulahh mauvaise limonade, en plus impossible de faire 1/2 tour. Une voiture a derapé, a tapé dans un grumier puis a fini sa course contre les rochers. Il faut desincarcerer la pauvre femme qui venait de poser ses enfants à l'école et était en retard pour aller travailler. Heureusement, elle a pas trop de mal d'après les pompiers, j'ai regardé de loin, avec un autre chauffeur et on s'est fait la même reflexion, que les pompiers sont des gens exceptionnels, quand on pense qu'il se font caillasser dans les quartiers, ça craint. Les gendarmes eux ont bien épluché le camion du chauffeur, un gars du coin très choqué et ne montait surement pas bien vite...

Presque 2h plus tard, c'est débloqué, on a dû attendre le mari de la dame et l'hélico a pû s'envoler, et nous riper aussi. Pas mal de neige sur les bords au col de la république, mais pas sur la route qui est nickel! Je fais le crocher gasoil à Andrezieux et je fonce poser la semi quai 42! A midi, c'est la fin de cette pénible journée... Heureusement on est pas vendredi 13, sans quoi je serai devenu supersticieux!!!

C'est parti!!!

Racketteurs officiels

Plus de peur que de mal

Neige au col de la république 1160m

Vendredi 19

Pour ne pas changer, je suis parti au dernier moment, presque un peu trop tard, mais bon, j'ai trainé sous la douche et à la machine à café, voilà, c'est comme ça. L'avantage, c'est que c'est le desert complet, il y a pas que du négatif, je peux rouler avec mes super phares oranges qui éclairent loin la bas devant. Comme j'ai pas bien lourd, j'arrive à gagner un peu de temps, mais une fois passé Langogne je dois calmer ma joie car il y a soit du brouillard, soit de la pluie, et parfois même les deux. Après la coupure, c'est encore pire, et le trajet de Rodez au Pont de Caylus me parait interminable tant le brouillard est épais, je ne reconnais plus la route, je ne sais plus ou se trouvent les courbes, c'est fatiguant. A la CB "La miss" m'avait dit que ça s'arretait net après Caylus, et c'était pas des bétises. Je suis donc arrivé à peu près d'aplmob et pas completement à la bourre à Toulouse, mais il s'en est fallu du peu.

Ce n'est qu'au bout de 3 heures que j'ai été relaché. Seule consolation, en partant à 9h ça roule presque nickel à la traversée de la ville rose, rose, fuschia... Grosse surprise en attendant, je vois Mister Vonvon Provost avec un taut, le pauvre a deserté allemagne et bretagne, ça fait bizarre de le voir par ici le loustic!!! Malheureusement je suis si à la bourre que je peux même pas m'arreter 5 minutes, je trace donc vers Perpignan avec comme seule compagnie quelques rayons de soleil. Contrairement à mardi, je n'ai pas attendu une seule minute une fois à quai à Perpignan, les caristes se sont jetés sur la semi, comme un trader sur la cocaine, en une demi heure je suis vide, et oui, la classe!!! Bien entendu, tout ça arrange grandement mes affaires, car j'arrive nickel pour les heures à Juia, j'ai plus qu'à poser le camion à quai, et partir manger dans la bonne humeur.... De là, pas besoin de berceuse pour faire la ronflette!!!

J'ai envie de manger un cassoulet

Démontage du Perthus

Arthur fait le pitre

Samedi 20

Ouille ouille ouille que c'était dur ce matin!!! 1h du matin, c'était l'horreur, je serai bien resté au pieu 8h de plus!!! Mais vu que c'est samedi, et qu'il faut encore livrer, ça donne du courage. Arrivé au stop, j'hésite, droite ou gauche? Jeudi ça m'a couté 200€ en passant par la droite, alors, je passe par la droite! Et en plus, à fond, comme d'hab et en fumant ma clope que j'ai jeté dehors, en ayant quand même vérifié que je n'était pas suivi par Adolf et Franco. Une heure plus tard, je suis en terrain civilisé, en ayant auparavant slalomer entre les quilles d'un controle de la guaria civil, mais il n'y avait personne, en général, ils sont armés ces fous là, prêt à degainer. Le trafic cette nuit est à peu prêt du niveau de mon encéphalogramme, c'est à dire, plat. Au bout de 2h je vois le panneau qui m'indique "Narbonne Vinassan 2000m" Cette nuit, il y a une équipe renforcée de vigile, ils attendent les retours de boite de nuit. Quant à moi, je moisis à poil dans la douche, j'ai beau appuyer sur le bouton de la flotte pour avoir de l'eau chaude, rien ne vient, alors je me fais violence, 1 - 2 - 3 j'y vais oh putain que c'est froiiiiiiiiiiiiiiiiiid!!!!!!!!!!!! Je suis dégouté, mais je prends ça à la rigolade finalement! Si j'étais exhib j'aurai fait une vidéo, ça aurait été trop drôle!

L'avantage de cette douche froide, c'est que je suis vraiment bien reveillé. L'explication foireuse de l'eau froide, c'est que l'eau potable est stockée en plein vent débarque sur le chauffe eau et fait peter la resistance, c'est ce fumier de plombier qui dit ça. Mais alors, ils font comment les Norvégiens? Bref, passons. Tout le long du trajet il y a des éclairs, il y a de l'orage sur la mer, j'attrape la flotte au niveau de Nimes, ça ne me lachera pas de toute la montée. Je me pose rapidos à Montélimar ou tout le monde se reveille. Toujours la même vielle folle qui soliloque sur son banc au fond de la station, elle fait l'animation cette pauvre femme ici. La vendeuse quand à elle me propose une super promo sur des chewing gum en même temps que je paye mon pain au choc. J'ai une gueule à me gaver de Hollywood chewing gum?

Finalement je debarque un peu avant 8h à TDV, ce matin il y a le boss, et ça drope, hop hop hop, 30 minutes pour vider, 15 minutes au lavage par le king Sylvain, et retour casbah pour un week end pluvieux, week end heureux!!! Bisous!!!

Rain rain rain go to spain and never come back again

Get up, it's the seb machine

1er radar de feu rouge à Valence!

Dimanche 21

Lundi 22

Ce matin, j'étais prévu pour faire la traction Andrézieux-Toulouse-Perpignan. En toute logique donc, je suis parti de la maison à 11h avec un enlèvement à faire à Valence pour Le Mans. Je ne me pose pas de questions, et puis, c'est lundi, mes fils ne sont encore pas tous raccordés. En 5 minutes les 8 palettes sont chargées à Valence, efficaces les gens. De là, j'apprends que mon programme a changé, déjà, et que je dois prendre 4 containers à Givors. C'est bien, ça me laisse le temps de passer au dépôt rendre environ 4kg de cmr emargés, de mettre du gasoil et accessoirement de laver serieusement mon attelage qui en a bien besoin. Il fait pas un temps magnifique, mais bon, ça va le faire.

Je file donc à Givors au Port Petrolier, Mouloud me fait passer avant un Roumano Hollandais qui charge pour la Roumanie, et à 16h je suis prêt à monter direction Blois. Sauf que le chef m'a trouvé un autre petit lot à Genas pour Le Mans. Sur le message, c'est écrit, 400kg, bon, je mettrai ça de côté. Ce qui m'enerve en fait, c'est de devoir passer par l'A46, en plus, il se met à pleuvoir, ça promet. J'arrive relativement facilement et je me mets en place dans cet entrepôt rikiki voisin de la maison Gonnet. Il faut bien 20 minutes pour trouver le gars du chargement, ici, il y a plein de petites boites sous le même toit. Je manque de tomber à la renverse quand je vois la nature du chargement : 14 couronnes en plastique qui font 2m40 de diamètre. Bon, j'ai plus qu'à faire descendre mes 4 containers, et pousser ces grosses merdes au fond, ça roule pas, ça glisse pas, sauf une fois qu'elles sont posées contre la paroi. Je manque de taper une crise de nerfs, obligé de sangler à chaque fois une, puis l'autre ect... Il faudra presque 1h pour charger tout ça. Bien évidement, c'est à livrer sur un chantier.

Non seulement, je dois me taper la sinistre A46, mais ne plus, je sais d'avance que je vais aussi devoir passer par la N79, moi qui fais toujours en sorte de l'éviter, pour cette fois-ci, c'est mourru. Depuis le temps que je n'y étais pas passé, les travaux sont presque terminés au col, reste plus que les 100 autres kilomètres. Depuis le temps qu'ils bricolent cette route, en Espagne, on a dû construire pas loin de 10.000km d'autovia. Enfin, faut pas chercher. Il est minuit bien sonnées quand je me pose devant le parking de chez Castrol à Blois. Il était temps, je commençais en en avoir ma claque de ramer à 80.

J'ai une meilleure regule!!!

Une bonne adresse donc...

Le futur taxi à Mich??

Mardi 23

Reveil à 9h, et 15 minutes plus tard, je peux me mettre en place pour vider. 2 minutes de déchargement, 15 minutes au bureau pour papotage et café. ça c'est bon! D'autant qu'il fait pas des masses chaud ce matin, ça donne envie de rester contre le radiateur. Je prends donc au plus direct pour rejoindre Le Mans, c'est à dire par l'autoroute, à fond, à fond. J'ai prevenu les gars du chantier, ils m'attendent avant midi, c'est nickel. Le soleil finit par percer, et c'est un festival de couleurs sur la Touraine, c'est vraiment buccolique. Le chantier se trouve en proche banlieue du Mans, mais ça roule plutôt bien. L'accès est bien foutu, sauf qu'il y a des voitures mal garées qui m'obligent à monter sur les trottoirs. Quand l'ouvrier voit la gueule de mes couronnes, il appelle son chef pour s'engueuler avec lui. D'après lui, c'est une merde finie ces machin, ça lui a peté une dent quand il a couper le feuillard. Finalement, on finit par vider quand même dans la boue, et je sors vite avant midi de là, direction le sud du Mans pour y vider mes 8 dernières palettes. La encore ça va très vite, pourtant c'est une centrale, à peine je sonne au portail : "porte26!" Bon, c'est clair, le mec de chez Mr Bricolage, il a pas été formé chez Azkar!!! Le temps d'un café, et hop, je suis vidé, papiers signés! J'aime bosser comme ça moi!!!

Je peux donc tranquilement rejoindre St Aubin le depeint, pour y charger mes pommes, à travers la verte campagne de la Sarthe. Je me disais, que c'était trop beau, ça pouvait pas durer, qu'il allait y avoir une cagade, c'est obligé, et bien non. Après avoir quand même pris une demi heure pour casser une graine, arrivé à la ferme, les palettes sont prêtes, les papiers sont faits, il n'y a pas d'autres camion avant moi, le transpalette fonctionne, bref, tout est OKKKKKK!!!! Il est tout juste 15h quand je sors de là, bien chargé, je rejoins Tours par la vielle route et la déviation aux 259 ronds points, et surprise, la bretelle pour choper l'A10 est devenue interdite aux PL, pourquoi? comment? Je ne sais pas, et j'ai pris quand même, parce que ho, faut pas charier quand même! Arrêt rapidos au centre routier de Bourges pour enfin passer sous la douche.

Le calcul des heures est rapide, mais compliqué, car j'aime me compliquer la vie. Soit je repasse par Digoin, et j'atteris à l'aire des Chères, et je risque de me faire gauler au tunnel, soit je passe par l'A46 et non, ça me plait pas, soit par Roanne. Roanne donc, et je finis à Andrezieux, juste pile poil! 10 de volant, 13h d'amplitude! Pinaise, je deviens bon.

Je kiffe les chantiers

Eat more apples

Au moins, on est avertis

Whahhhhhh

Tours

Mercredi 24

Demarrage en fanfare ce matin, après un bon café à 0.35, il a neigé bien bas cette nuit, ce que mon confirme le Fab63 que j'ai au bout du fil, en direct live depuis le plateau des 999 vaches (une était absente), il y a une bonne couche de merde blanche, mais la route est propre. Pour moi, c'est sec, et c'est tant mieux. L'heure de pointe est passée, si bien que la traversée de la capitale du forez est une simple formalité. Comme prévu, je débarque à 11h chez Giraud Fruits. Nicolas qui est en forme, me débale la semi, aussitôt après m'avoir servi un delicieux expresso accompagné d'un savoureux chausson aux pommes bien sûr... Une fois vide, retour au dépot, j'ai juste le temps de vider ma carte, mettre du gasoil et repartir charger à Bougé deux tracteurs et deux bonbonnes. Le tout faisant 18m de long, c'est un peu le casse tête pour les caser dans 13.50m. Mais vu la froideur ambiante, ça rechauffe.

RDV est pris pour decharger à 17h30 à Saint Martin de Crau. C'est cool, avec 4t le 440 ne bronche pas pour monter le boeuf, sur la voie du milieu, car à droite tout le monde est arrété ou presque, c'est un spectacle lamentable auquel j'assite, dont le responsable n'est autre que notre bon prefet, qui au vu des prévisions météo sur la Lorraine ne va pas tarder à interdire le trafic des PL dans la vallée du Rhône. Tout le long je croise des copains, ils se sont donnés le mot, Florent, Caroto, Péli, Maxime26, Vins et je sais plus qui encore, bref, j'ai pas le temps de m'ennuyer.... Autant on a galéré pour charger, autant pour vider ça trace, 15 minutes!!!

Surprise quand j'annonce que je suis vide, je dois recharger au dessus de Ripoll, soit à 400km de là. Au départ, j'ai pensé à une erreur, mais non, c'était bien ça. Apparement, le client a eu toutes les peines pour trouver un camion, et pourtant, on est presque à la fin du mois. Je ne sais pas si c'est bon signe en fait... Comme je dois quand même faire une petite coupure, je rejoins le père Alec avec son bon vieux DAF, la coupure passe trés trés vite!!! Quand je passe Olot, la température se met à brusquement chuter, et la route est humide, je fais bien entendu attention, mais je vois les minutes s'egrainer, et ça m'enerve. Tous mes compteurs sont au rouge quand enfin j'arrive chez le client un peu avant 1h du mat, il fait un froid de canard, et je suis crevé.

Les rives du Gier.... Bof bof

Pour deconner, il y a du monde ici...

La bête à Fabrizzio

Y a rien là?

Le père Alec

Jeudi 25

Avant de mettre en route, je vais faire un saut au bar. Ici, c'est un peu la cambrousse, on sent que Barcelone est loin. J'ai les yeux encore tous collés quand rentrent dans le troquet deux petites filles avec leurs cartables, suivies par la mère, méga décollté, hyper provoc, quand je pense qu'il fait -5° ce matin, j'ose pas imaginer comment elle est sapée l'été (ou déssappée en fait). J'ai donc l'aire bien con avec mon café et ma madeleine enmitouflé dans mon gros blouson. Je prends donc la sortie et vais me mettre en place, quai n°4. Bien entendu, c'est pile le moment de la pause, après, j'ai attendu le debreffing de la pause, et puis le chargement a pû débuter. Pour redescendre sur Figueras, cette fois-ci, j'ai pas craint de patiner avec mes lourdes caisses de pièce mécanique, ça a pas bronché! Et comme je suis un viellard qui a de bonnes vielles habitudes, je me pose chez Padrosa histoire de faire 3 courses mais surtout prendre une douche bien brulante!

Au plus je monte vers le nord, au plus le temps se couvre. Aux infos il parait que c'est le binz dans l'est, les pauvres... Quand on pense que le guignol qui gère tout ça a decrété que l'on ne degagerai plus que la voie de gauche, et qu'à partir de 8h du mat, je pense que vu comme ça, il ne faut même plus rien dégager du tout, là au moins, ça sera économique et écologique. Moi qui pensais betement avoir tout entendu, et bien non! Heureusement que le ridicule ne tue pas!! C'est finalement du côté de Montélimar que j'ai chopé la pluie, suivi que j'étais par la brigade anti-frigo du sud, mais, c'est pas moi qui me suis fait arrété cette fois-ci, tant mieux, ça fait gagner du temps, et de l'energie. Je craignais d'avoir un peu de neige en allant sur Grenoble, et puis non, rien. Par contre, impossible de se parquer vers chez Caterpillar, alors, j'ai été me stationner bien sagement au marché gare, comme un bon petit soldat. 20h, fin des opérations aujourd'hui pour cette courte journée bien agréable finalement.

-5 à Ripoll

St Joan De Les Abedesses

Le temps se brouille

Ne me parle pas de Grenoble....

dodo au MIN

Vendredi 26

C'était prévu, météo-france l'avait dit, attention, vendredi, il va neiger... Et il neige ce matin. Bien que j'ai horreur de ça maintenant que je suis un vieux ronchon, je fais quand même quelques pas sous les flocons pour me jeter sous la halle du MIN de Grenoble pour un slalom entre les palettes de fruits afin d'atterir tout shuss sur le zinc du Bar à MIN, oui, c'est des blagueurs aussi les Grenoblois. Papotage avec quelques têtes connues, ce qui fait finir la coupure, puis je me fais violence pour demarrer et faire le petit kilomètre pour arriver chez Caterpillar, dans cette usine, contrairement à ce qu'on pourait penser, il ne fabriquent pas de pompes, pas de casquettes, pas de tee shirts, seulement des engins, c'est nul, pas moyen de gratter quoi que ce soit. Il est tout juste 8h quand je suis vide, et j'ai déjà la suite du programme. Pas de pitié pour les croissants.

A ma grande surprise ça roule nickel sur Grenoble, tout du moins dans mon sens, car pour arriver au bout de l'A480, c'est la panique totale, d'autant qu'ils neige et que les Grenoblois n'y connaissent rien en glisse. Je vais donc charger à St Just de Claix, à l'extrème sud du département 38, ou ça n'est pas la canicule non plus. Le seul resto routier de la nationale encore debout est fermé, ce qui a pour effet de me contrarier puisque j'avais envie d'un kawa. Tant pis, boulot boulot, je charge des présentoirs, c'est bien, c'est pas lourd, et c'est à livrer "foulée" à Roanne. Une fois chargé je rejoins le dépôt entre deux eclaircies pour mettre du gasoil et tracer à Roanne. Aussitôt arrivé, on me vide, Ludo42 m'avait prevenu, tu veras, dans le 42, les mecs c'est pas des branleurs, et il avait raison, puisque j'ai tout juste eu le temps de casser une graine que la semi était déjà vite, balayée, lavée et polichée.

Pas de mauvaise surprise, une fois vide, je rejoins Andrezieux Bouthéon, pour y charger un complet de groupage, à destination de Villeneuve les Bouloc, pour dimanche soir. Mais les gens qui bossent ici, ne doivent pas être du 42 car j'attends ni peu, ni assez pour être chargé en regardant les quelques flocons qui voltigent. J'ai une pensée pour Régis qui est en train de chainer en Suède. A 18h le semie finit par être pleine, papiers et tout shuss maison, ou presque!!!

Mmmmhhh ça sent bon!

Le binz à Pont en Royans

Petites chutes de neige sur le 42

Samedi 27

Dimanche 28

A peine le film des chtimis terminé, j'enfile ma parka et je decolle. Il gèle fort ce soir, pas besoin de clim pour rouler, c'est l'avantage. Quand je mets en route, il y a même un peu de givre à l'interieur du pare brise... Je rejoins l'A7 tout guilleret après cet excellent week-end. Mais ma zenitude ne dure peu, puisque je reçois un coup de fil m'exposant des problèmes entre un pote patron et un autre pote, le tout me mettant en porte à faux, alors que j'ai rien demandé! Côté trafic, c'est assez calme, je suis de loin les saleuses qui ont bien fait de passer vu l'humidité et le froid qu'il règne.

Lundi 29

Premier pause café à Fabrègues ou le thermomètre affiche un petit 5°, c'est la canicule ici!! Ce café m'aura fait du bien, et surtout me permet d'atteindre sans problèmes Carcassonne. Là, je tombe sur une vieille connaissance, une de celles qui participe à la circulation de rumeurs non fondées, merci facebook. Après avoir exposé mon point de vue, je me sens mieux, tout en sachant que rien ne changera, et qu'aux yeux de certains, je resterais un con. Energie perdue donc, mais j'ai du mal à faire le faux cul. J'ai horreur de me prendre la tête, d'être faché avec des gens, pour le coup, c'est mort. J'arrive donc pour 5h30 à Toulouse, ou je peux m'écrouler 3 bonnes heures au fond de la couchette.

Quand je repars de là, le jour est bien levé, tout est blanc de givre, c'est joli. Par contre, vu que c'est lundi, c'est un bordel monstre sur la rocade de Toulouse. Il faut une heure pour sortir de la ville, c'est la misère! Heureusement ça roule vraiment nickel jusqu'à Perpignan, ou je suis accueilli par la pluie, décidement... En fait, ça sert à rien de se stresser aujourd'hui, puisque j'ai rien à charger, ça craint quand même!!! Je me pose donc sur le parking à SATFER une fois vide, en attendant des jours meilleurs. Par miracle, il tombe un voyage... Très exotique! Narbonne!!! C'est cool, je peux trainer ce soir avant d'aller au lit, d'autant qu'il y a le team Kellogs dans le coin, et surtout la maison Transfun au grand complet avec son SCANIA de compet'

 

Bordel toulousaing de mating putaing cong

Ah ben là, ça va bien moins marcher maintenant

100% du team Transfun

Photo rare : Alec bosse

Mardi 30

Je demarre le dernier jour du mois difficilement un peu avant 4h. Il pleut, il fait bien moche, mais il n'y a personne sur la N9, tant mieux. Aussitôt arrivé à la base Intermarché de Narbonne, on me donne une place à quai, et le complet de primeurs est vidé en une grosse demi-heure. C'est encore et toujours sous la flotte que je reprends le chemin inverse, direction la Catalogne. De l'autre côté des Pyrénées, pas de surprise, c'est le même temps qui règne. Il est à peine 8h du matin quand je me jette sous la douche brulante de la station de CELRA. Mauvaise pioche arrivé chez le client, il y a deux camions prévus avant moi, et personne n'est fichu de trouver ma commande, je dois donc attendre, la fin de la pause, et que les filles se mettent au travail.

Il presque midi quand je suis chargé, je remonte comme d'habitude par la nouvelle c31, pas de flics aujourd'hui, c'est bon pour mes économies. Mon pote Alain est juste derrière moi quand je passe Le Boulou, c'est cool, je vais pouvoir me faire payer un bon café et un bon pain au chocolat à Vinassan. J'ai le sens des affaires moi!!! On roulera tranquille jusqu'à Remoulins, vu que ce lacheur va vider à Avignon, je termine mes heures de mon côté à Tavel. J'écoute les infos, et c'est pas brillant les prévisions météo pour cette nuit. Alors quoi faire?? Tirer l'amplitude au max et me poser n'importe ou, ou rester ici, partir très tôt et croiser les doigts??? Finalement, j'opte pour la seconde solution, on vera bien.

Prêt pour décoller sur Narbonne, je suis un fou moi

Robert en vacances en Espagne

Temps superbe sur la Catalogne

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