Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juin 2010

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Mardi 1

Il est 1h du matin quand j'arrive à la tédévienne des viandes, carcasses et abats. Comme j'ai le cul bordé de nouilles, je tombe sur la bonne équipe. 3 transpalettes pour 27 palettes, ça fait 9 chacun, c'est cool hein? Alors du coup, on a le temps de se ruiner à la machine à café. Pas trop longtemps quand même parce qu'il y a un Olano qui arrive. Je remonte donc à mach3 au dépot, vite la douche, vite au pieu, déjà 3h du mat!

Lorsque mon reveil sonne à 8h, j'ai la tête à l'envers. Une sorte de brouillon, incapable de produire des sons normaux, au bout de 4 cafés, ça va légèrement mieux, et je peux aller voir la miss de la medecine du travail et faire pipi dans le gobelet. Au bout d'un interogatoire serré, d'une batterie poussée pour vérifier mes reflexes, ma vue mon ouie ma resistance aux accélération 3g, je suis APTE. Retour au dépot donc en vainqueur, et decrochage du frigo. Après manger je vais charger une semi avec des tubes, des tuyaux, des raccords, enfin, un gros merdier pour la Belgique, mais c'est pas pour moi, je redecroche donc, et prends une magnifique Guillot-Bourne qu'on va charger pour la perfide Albion. 3 clients, c'est dans mes cordes.

Juste pour le fun, j'accompagne mon Adrien26 préféré qui conduit pour son dernier voyage, un G340 magnifique pour le charger sur un plateau, destination l'Afrique. Quant à moi, c'est à 20h bien tapées que je décolle. Lyon passe nickel, et j'attrape juste la flotte après Beaune, et ça me lachera pas jusqu'à langres. Point positif, ça a nettoyé mon parebrise, point négatif, il fait tout juste 10° et je me rends compte que j'ai pas de froc, juste un short dans mon sac. Faut il être benet tout de même?? Je me pose donc tout au bout du bout de l'immense parking de Langres, seul, alors que tout là bas, à l'entrée de la station, les copains sont tous collés les uns aux autres. Encore un mystère de la race routiers.

Le dernier voyage pour cette vielle semi Ladreyt

Avec Jean-Bernard qui est chez lui à St Etienne de St Geoirs

 

Mercredi 2

Après donc une excellente nuit, et de bonnes tartines, je mets en route. 9h de coupure, il est 9h31, the sun is shining, the sky is blue. Je suis pas trop lourd, et donc tout va bien. Par ici, il ne se passe strictement rien, j'attrape juste un gros bouchon à la traversée de Reims, là ou c'est interdit de doubler aux PL, mais il faut quand même pas être con, ça bouche juste parce que tous les pelots sortent du taf à midi, et vont tous bouffer au même endroit à la sortie Soissons, file de gauche pour Phil26, et quelques remarques desobligeantes par gestes, qui me font assez rigoler en fait!...

Quant à moi, je m'arrête manger un bonne salade de tomates à St Quentin, pile au moment tout le monde redemarre. Il faut être fou pour manger à midi alors que toutes les bonnes places sont prises sur les parkings. Je m'arreterai vite fait prendre la taxe Belge à Carvin et un café aussi, il est 16h quand je passe la frontière sous un soleil magnifique. Sur les ponts, il y a plein de gosses à vélo qui font des signes pour qu'on klaxonne, comme je suis trés obeissant, je m'execute à chaque fois. Ben oui, c'est mercredi, et les enfants s'amusent comme ils peuvent. En y reflechissant, je faisais la même chose quand j'étais minot au pont de Valence sud, et me disant, qu'un jour j'aurai un magnifique Berliet TR350 et que je ferai de la Turquie, pas de bol, je roule en FH et je vais en Angleterre. Mais je roule! Arrivé à Zeebruge, je pinaille un peu pour trouver l'entrée de COBELFRET, mais je suis loin, très loin d'être à la bourre, puisqu'à 18h je suis à 50m de Celandine, le Ferry. Je regarde betement, le balai incessant des tracteurs portuaire rouler comme des calus avec les semi.

Avec 1h de retard, j'embarque enfin. Le dernier. Ce soir, il y a 7 chauffeurs pour 6 chambres. Je prends donc une cabine occupée au hasard, j'ai du bol, je ne suis pas tombé sur un cradingue, alors que j'avais 3 chances sur 6, soit 1 sur 2 si vous preferez.

Le nouvel aéroport de Champagne

D'emblée un mensonge dans l'argument de vote

Il faut avoir le moral et l'oeil pour faire ce boulot

Je patiente gentiement

Il est bien pourave le fretteur

Jeudi 3

La nuit fût excellente, mais bien trop courte, puisqu'on vient tambouriner à la porte de la cabine presque 2h avant le debarquement. Mais une fois sur le pont, il fait beau, l'entrée par la Tamise est à chaque fois impressionante. De loin, on peut voir la M25 qui se bouchonne petit à petit. Par miracle, je suis le premier sorti du bateau, mais c'est pas ce qui va me porter chance puisque, après avoir fait la queue avec d'autres venus accrocher des semi non accompagnée, je dois faire 1/2 tour rerentrer dans la port de Purfleet, car il me manquerai un "paper" je suis déjà en rogne, alors que j'ai même pas roulé 1km. Au tachy, j'ai bouffé 31 minutes avec ces conneries de procédures, et j'ai toujours pas pigé le soucy. Dès que je suis sur la M25, ça roule très bien, mais ça ne pouvait pas durer, un enorme bouchon se profile devant moi. Armé de ma carte Michelin et de mon GPS, je trente d'éviter le bouchon via la M11 et harlow pour rejoindre Potters Bar. J'ai rien gagné au final, mais rien perdu, car j'ai retrouvé sur la M25, les mêmes camionneurs que j'ai quitté un peu plus bas!

Le dechargement des pierres se fait dans la douleur à Potters Bar, mais dans la bonne humeur, le soleil d'aujourd'hui, y est certainement pour quelque chose. Les Italiens qui ont expedié ça ont abusé quand même, sur une palette, il y plus de 1500kg, mais ils ont emballé ça avec des alumettes! De là, je fonce chez Red Bull à Milton Keynes au nord de Londres, là ça va relativement vite, mais j'ai pas l'occasion d'aller boire un café à la cantine des pros de la F1. C'est donc bille en tête que je file vers Newmarket, tout le long, il n'y a que des travaux et des bouchons, on construit une belle 4 voies le long de la vielle nationale, et en attendant, c'est le boxon, partout "speed checked" "cameras"... Souriez vous êtes filmés!! La troisième livraison va très vite, et l'ccueil ici est des plus sympathiques, c'est la cambrousse, Londres est déjà loin!

Une fois vide, je dois aller recharger une palette à Heverhill, tout petit bled au sud de Newmarket. Là encore, petite fabrique, et ça va vite, par contre, la machine est sur palette, mais du tout protégée, pourtant, c'est du matos neuf, et surement hors de prix, une machine à découper la charcuterie.. Bien que ce ne soit pas lourd, c'est une galère à caler, surtout que pour aller recharger la suite à Rackheath au dessus de Norwich, il faut se taper de la route bien pourave, jolie, mais pourave. Alors je roule light, d'autant que je vais y arriver pour 17h30, et que ça charge pas après 17h, alors, je prends mon temps. Mais j'ai un serieux coup de bol quand je me pointe à l'usine dans cette toute petite ZI, alors que le boss part jouer au golf avec sa splendide Mercedes SLK noire, il y a Bruce, un type pas très locace, qui fait un haussement des épaules à son boss pour dire qu'il va me charger. Bien qu'il n'y a que 4 tubes à prendre, ça fait du boulot, et du temps perdu, mais le type est plsu que patient et fait les choses bien. Au final, pendant qu'on fait les CMR, il me designe la photo de lui et son ex F89 punaisé au mur du bureau!!!! Il y a qu'un ex routier pour rendre service à un autre routier!!! Du coup, une fois que tout est bouclé, on prendra l'apéro, moi je coupe ici, et comme il a apprécié le Ricard, et moi son geste, je lui laisse ma bouteille! A 20h la journée est cuite, je dors sur place, plus de 8h de route, même pas 500km, mais je suis mort!

Voilà ce qu'on peut croiser sur la Tamise!

Chaud les marrons pour vider une palette de pierres instable de 1500kg au gerbeur!

Chacun son tour ça veut dire! Maintenant imaginons le même marquage au sol sur la tengenziale à Milan.

Bruce, un ex routman carsite, trop trop cool, qui vient de decouvrir le ricard olives!

Voilà le boulot Julie

Vendredi 4

5h le reveil me sort du lit. Toast and coffee, et je pars aussitôt, c'est le prix à payer si je veux éviter le boxon du matin. Et je pense que j'ai bien fait, je peux rouler sereinement dans les rues desertes de Norwich qui dort encore, c'est vraiment un chouette coin, très typique. Dans les champs il y a une espèce de brume, qui se mélange avec les premières lueurs du jour, pour un peu, je me mettrai à écrire de la poésie, mais je suis bien trop nul pour ça. Je roule tranquilement car aussi, je n'ai qu'une confiance moyenne dans mon sanglage, et après une bonne heure de route et de secousses, je stoppe vérifer tout ça, et ça n'a pas bronché. Je me pointe donc comme une fleur à l'usine de scotch, pas l'alcool, le ruban qui colle à Dunstable à l'extrème nord de Londres. Il m'aura fallu bien 3h pour arriver là, et sans encombres! Heureusement que j'ai pû charger les tuyaux hier soir, sans quoi je pouvais pas charger ici vu que ça ferme à 11h le vendredi. Bref, pour feter l'evenement, je vais me payer un egg and bacon sandwich à la gargouille du coin, le café est si chaud et si mauvais que je le jette après en avoir à peine bû deux gorgées.

Le miracle quant à lui aura lieu entre Luton et le péage du tunnel, en effet, j'ai mis 2h30, ce qui signifie que j'ai passé tout le M25, à la régule, excepté une zone de travaux. C'est un miracle non? Du coup j'ai pû calculer grâce à mon GPS Turbo Intercooler, que quand on va au tunnel en venant du nord, on ne perdait que 5 minutes de route, mais au final, on y gagne puisque qu'il y a pas le péage laborieux du Dartford à passer! Enfin une réponse à une question que je me pose depuis des millénaires. Les formalités au péage sont on ne peux plus rapides, et j'embarque presque aussitôt, la traversée passe vite car je suis avec un pote à Lavadrouille, on a bien rigolé. Aussitôt sorti, je fonce vers ma dernière ramasse au supermarché Carrefour de Douai pour y charger 3 énormes palettes de Bazar en retour. Je sais pas ce qu'il y a la dedans, c'est filmé en noir!

En route vers l'A1, le sud, le soleil, quoique il fasse déjà chaud ici... Et à la sortie de Douai, je vois une belle SOR toute neuve, et c'est qui, c'est mon Portugais préféré de chez Transprisma, c'est Jorge bien sûr!!! Bien sûr, on est pressés tous les deux, car on fait des boulots à la con! On aura juste le temps de boire un coup à l'arrache et se quitter, lui va charger à Peronne, moi je me décide à couper 24h à Roye. Et ben oui, je viens de finir ma 6e periode de la semaine, pas la peine de se mettre hors la loi!!!! Je passerai donc une trés bonne soirée avec Charles, Ludo et Pascal, des copains à Bruno62 de chez Deroo, on fera même la fermeture ce soir!

Brumes matinales

Un magnifique monument en honneur des anciens combatants de 45

Il a du coffre Jorge

 

Samedi 5

5h le reveil sonne, quel con, j'avais oublié de le couper celui-ci. Je le jette par la fenêtre, et c'est finalement à 9h30 que j'emmerge. Il fait déjà chaud, je vais me debarbouiller, et je mets à profit un peu de temps libre pour bosser un peu pour FDR.

A midi, Jorge debarque, c'est cool, on va passer l'après-midi ensemble. Nous sommes assez peu à table, la plupart squattent le parking, mais ne vont ni manger, ni même se prendre une bonne douche. Et pourtant, ça cogne fort sur Roye cet aprème. Le temps va relativement vite passer, on sera rejoint par UN ND qui bloque ici ce week-end, et à 18h je demarre, je mets un peu de gas oil quand même pour rentrer, et je quitte Jorge, en sachant pertinament qu'on se recroisera un de ces 4. Au nord de Paris, j'hésite, N104 ou A3? Finalement j'opte pour A3, mais on annonce de gros bouchons, alors je me retrouve sur l'A1, et une fois sur le periphericos, c'est bien le boxon pour rejoindre l'A6a, car la bretelle pour A6b est fermée. Pas de repis pour les parisiens, c'est toujours le bronx ici!!!

Il est un peu plus de 22h quand je me pose 45 minutes à Avallon.

Avec Jorge à Roye, ça change de Lisbonne

Allez les enfants, on va viteuf à McDo!

Dimanche 6

Je vais pas raconter de conneries, mais j'étais pas tranquille pour descendre, j'avais pas envie de planter jusqu'à 22h ce soir, j'ai pris le gauche, je rentre à ch'maison. Je suis pas le seul à faire le bandit, il y a même des gros groupes. Et puis merde! Moi qui pensais être tout seul cette nuit, c'est raté, c'est plein de bagnoles, et ils sont presque plus pénibles qu'en semaine, ils se trainent à moins de 90 sur l'autoroute, et dès que j'enquille, ils accélerent, ça m'est arrivé au moins une dizaine de fois cette nuit, peu être le fait qu'il fasse chaud, les rend las, ou mous du cerveau? Je l'ignore.

Tout ce que je sais, c'est que c'est avec soulagement que je compose le code du portail à 3h15, soulagé d'être arrivé. Je pose la semi à quai, je decroche, et récupère la magnifique Xsara pour rentrer à mon domicile conjugal, ou je suis accueilli par mon york qui me mord le nez, de joie!

J'ai l'air d'un bandit?

Lundi 7

Mardi 8

La semaine demarre donc par un mardi. Ce qui est bien car, je hais le lundi. D'entrée la journée à mal demarré car j'ai cru que mon fils s'était oublié ce matin, en fait il commançait qu'à 9h, j'ai donc eu droit à des gromelements post pubériens. C'est donc sur la pointe des pieds que je demarre la XSARA version Loeb pour m'engoufrer avec mes voisins vers la sinistre Drôme. Au dépôt, je pose la Citroen, et, il est là, il me regarde les yeux plein de joie, c'est mon tracteur, il est attelé derrière un frigo Schmitz tout neuf tout beau, mais je le decroche immediatement pour qu'il retrouve sa copine de jeu habituelle. Comme il fait quand beau, je le lave un peu, il y a environ 4 millions de moustiques mouches abeilles éclatées sur ce pauvre taxi. Mais je traine pas trop quand même, il faut que j'aille charger à Montélimar, je me pointe là à 11h20, mais on ne me chargera qu'à 13h30. No soucy, j'ai une bonne salade de pates, et surtout, envie de faire la sièste!

Je suis quand même surpris par le chargement, il s'agit de coffrets pour Noel, et pourtant nous ne sommes que début juin! Bigre, ça ne traine pas!!! De là, je vais completer avec une pauvre palette au Teil, heureusement elle est pas haute, car je suis chargé à bloc, pas lourd, mais à bloc. Le chef cariste est à deux doigts de pas vouloir charger, mais finalement il charge, ça sert à rien de ronchonner quand on est la dernière roue du carrosse. Son collègue, un petit jeune, m'aborde : "c'est ça que j'veux faire moi" Quoi palette? Non, routier!!! Ahhhh mais c'est une bonne idée ça!!! Ouais, faire routier, et prendre du blé! Houlà, alors là, mon garçon, si tu veux faire routier international, juste pour prendre du blé, oublie!! Il m'a demandé pourquoi moi je faisais ce metier, et, j'ai eu l'air vraiment con dans ses yeux. Mais aucun doute qu'un de ces jours on le retrouvera sur la route, dans une centrale d'achat à la con à pleurnicher sur son sort!

Je comptais descendre par la N86, ça lui fait du bien au White Diamond de rouler en Ardèche, mais la route est barrée because le criterium du Dauphiné Libéré. Oui, les cyclistes, enfin, entre ceux qui se droguent et ceux qui mettent un moteur dans le cadre... Du grand n'importe quoi en fait. Alors je reprends l'autoroute à Montélimar, avec une bonne pause casse croutas au niveau de Chateau de Salses car on change pas une équipe qui gagne. Il est près de 23h quand je me pose à Terrassa. La rue n'est pas rassurante, mais calme, le mieux c'est que je ferme tout à clef et les yeux aussi pour pas voir la misère. J'ai une pensée pour un autre stressé de la vie qui monte en Suède! Quel chantier!!!! Ce soir, il fait affreusement lourd, alors moi je dis, vive la clim.

J'ai remis mes ailes

ça fait un peu Berlin EST comme entrée

Joli

Mercredi 9

Quand je me lève (péniblement bien entendu) il y a déjà un camion au chargement. J'attends donc, et c'est au moment ou éclate un horrible orage que je me mets en place. La pluie a la propriété de refroidir l'air ambiant j'ai l'air con en short. J'ai encore l'air plus idiot car hier soir j'avais gerbé les quelques colis pour ici et il n'y a pas de quai, c'est donc perché à presque 4m de haut du un Fenwick que je vais attraper ces satanés colis. 10 minutes plus tard, j'ai rejoint la terre ferme, mon volant et les bouchons matinaux vers Barcelone, les orages n'arrangeant rien à la conduite des Barcelonais. Moins d'une plus tard, je suis dans la rue de mon client, au loin, je vois une file de 3 camions en attente, je sens que je suis arrivé.

Il aura donc fallu 3 bonnes heures pour vider les 33 palettes, c'est la vie, c'est pas grave, on pourrait être malade aussi... Et comme on dit, à toute chose malheur est bon, et oui. Quand je me pointe à Celrà, on m'attend comme le messie. Vite vite companero, quai 3!!! Mais je ne suis pas pressé moi!!! Le miracle s'est produit, car en 30 minutes les 28 palettes de sorbets de cochons étaient chargées! Si on fait la moyenne, ça fait une palette par minute, un record imbattable ici je pense. Profitant de mon avance, je stoppe à CELRA OIL ou une magnifique douche ornée de céramiques andalouses et au robinets d'or m'attend. Le Mercedes de chez PIMK qui moisit ici depuis des mois a commencé a être dépouillé, il manque les phares, la vitre côté chauffeur a été pétée, ce coup-ci, les hostilités ont débuté. Quand j'arrive à Juia, il se produira le 2e miracle de la journée, le CMR est prêt. Demain, il neige.

Reste donc à remonter, frigo hurlant sa fureur de vivre et par un horrible vent du sud du côté, normalement, il devrait pleuvoir. A Valence sud, je rejoins notre ami à tous, Fredo01 qui a de legers soucis, mais je pourrais rien pour lui. Un dernier saut de puce, et me voilà à quai à la STEF, surprise, Aurélien est là aussi, et bien sûr au lieu de dormir on va discutailler jusqu'à 2h du matin.

ça drache en Catalogne

Les touristes arrivent

Le dépéçage à commencé

Oui, bon, je fais pas le poids

Jeudi 10

Du reveil ce matin après nos tartines et en attendant de recuperer les CMR, on va se jeter un dernier café chez TFE. Nous sommes accueillis de manière plutôt aggressive par un gugusse en costard qui se la pète style, je suis la patron de TFE avec un "vous êtes?" et un mépris total, et nous avoir ignoré un bon moment. Je m'imagine bien chauffeur pour un naze pareil. Même la secretaire était génée pour lui. Finalement, c'est un petit jeune du quai qui nous a ouvert en faisant mine de dire "faites pas attention, il est con comme un balai".

Aussitôt vides on rentre au dépot, et je dois deteller le frigo. J'aurai bien voulu laver l'ensemble mon complet, mais la piste de lavage est restée occupée plus de 2h, ensuite, Philippe est arrivé, j'ai récupéré sa semi, et il a fallu que je décolle. Direction plein sud cet apès-midi, avec toujours ce vent du sud qui rend fou, qui enerve même les plus zen. Quand je longe le Rhône à Valence, il y a des vagues impressionantes. Ce satané vent, ne se calmera finalement qu'un peu après Aix en Provence. A 17h, je me pointe chez Alloinnnnn à Flassan sur Issole pour vider le groupage, mais il y a de l'attente. ça tombe bien, je crève la dalle. Une fois vide, il ne me reste plus qu'à tracer à vide vers l'Italie. Et, il y a une règle immuable sur cette section d'autoroute, à chaque fois qu'il y a un point diffcile, alors que l'autoroute est deserte, je tombe derrière un escargot. ça s'est vérifié à chaque basculement de chaussée, et même à la bifurcation à Savona. Ensuite, plus rien par contre jusqu'à Gallo di Alba, ou je me pose sur le parking plein et poussiéreux à 1h du matin.

Exclu, la nouvelle copine à Aurel

Tempête à Valence

Il est plumé?

Aloinnnn

Vendredi 11

Vu le monde, et vu qu'on est vendredi, je vais me présenter de bonne heure aux bureaux. Il fait une chaleur à crever ce matin, en plus j'avais garé le camion plein est, du coup c'est la chaleur qui m'a sorti du lit. Quel con. Le temps qu'on veuille bien prestare attenzione à moi, j'ai mes papiers et ma coupure finie je vais me mettre en place pour charger les rouleaux de cette espèce de moquette pour faire le fond des stades de foot, là, c'est pour Montceau les mines. Dès que je vois le nom de cette petite ville, je ne peux m'empecher de me souvenir de ce vieux papy en Mobylette Bleue qui m'avait accompagné dans les années 90 chez un fleuriste en centre ville avec le TX fixé sur le guidon, il s'appelait "Pirate de l'air71", mais avec le roulement des "r" bourguignon, c'est encore plus drôle. Le chargement se fait dans le calme, et surtout pas un brin de vent pour me rafraichir. Aussitôt sanglé et la taut refermée, je vais me jetter sous la douche.

Quand je sors de là, Jean-Mimi est en attente. Tiens je me croyais tout seul, et ben non, il y en a 5 de prévu en tout! Je me fais payer le café parce que les patrons sont plein de pognon, et je file plein ouest direction les alpages. Mais aujourd'hui la route vers le col de l'Arche est pénible. Il y a des travaux de partout, la route est parfois bien defoncée, mais rien à faire, c'est beau, et puis merde, le temps, la pendule.... Je me suis offert un panino une fois en haut, et une bonne sièste au dessus de la Savine du Lac. Ouais, pénible ce métier. Une fois le dernier col de la journée passé, celui de la croix haute, je reprends l'autoroute, fin des vacances et arrivé à Veurey, à la sortie de Grenoble, il se met à pleuvoir, il fait 14° et je suis en short, je ressemble à un extra terrestre. Je jette un oeil à mes rouleaux, ceux d'en haut on glissé un peu, mais bon, on ne fait pas d'ommelette sans casser des oeufs! De retour au dépot, je decroche, et recupère une autre taut, la classe! Jean Mich est déjà là. Tout le monde est déjà là en fait, et il pleut à mort, je suis trempé. Il est un peu plus de 23h quand je me pointe à St Peray, mon parking est boueux, mais c'est un plaisir de rentrer à la casa!!! Bon weekend les amis!

ça en fait de la moquette à fumer

San Antonio, un bien brave homme

Désolé, j'ai pas pû m'empecher

Pose panino

Samedi 12
Dimanche 13

Lundi 14

Ma femme a toussé à 3h57, ça m'a changé de mon eternelle sonnerie de téléphone/reveil, et je me suis levé, puisque j'avais programmé 4h. Quand femme tousse, homme part au travail. 45 minutes plus tard, je lache ma cavalerie sur la route. A peine sur l'A7, je me cale à un bon 83, et je retourne dormir un peu, jusqu'à l'aire de Morières en fait ou j'ai RDV avec Leader26 qui veut absolument me montrer son dernier jouet, en l'occurence un superspacecab de chez Peyrot. Un petit café rapidos et c'est reparti, Philippe ne restera pas plus de 2 minutes derrière moi, je le comprends, c'est ennuyeux. Vu que de toutes façons, je ne suis pas certain d'arriver chez mon client en moins de 4h30, je me paye une vraie sieste pas pour de rire cette fois ci, au niveau de Vidauban.

Mon destinataire à Mougins est assez facile à trouver, d'autant que mister alain26 je connais tout, m'avait expliqué, par contre dedans c'est tout rikiki, et j'ai grave de la came pour lui, des tuyaux de 40, du 50 du 75, des couronnes blanches, des rouges, des jaunes, des embouts, du ceci, du celà, et tout ça nous mène à presque 11h40, mais en prime, on me paye un trés bon café au moment de signer les papiers, ce qui est plus qu'appréciable en ce lundi. De là, je file sous un soleil de plomb à St Jeannet, en fait Carros, et je découvrir ce fameux nouveau pont pour rejoindre Carros par le lit du Var, je le sais que c'est le Var, Rascal me l'a dit, en plus c'est là qu'il a appris à faire de la moto, il connait tous les chemins de son pays. Par contre ici, l'accueil est un peu moins friendely, le receptionaire me dit que la reception c'est que le matin, alors, je lui dit, OK, à demain. Et puis finalement, il me rattrape et me dit de me mettre en place, reprise des hostilités à 13h30. Ici, par contre j'ai pas grand chose, une fois vide, j'en profite pour ramener contre le tablier mes 8 palettes de fûts, qui seront bien mieux là.

Mon capital temps à déjà pris un sacré coup derrière les oreilles, plus que 3h à rouler. Je crains qu'une chose, devoir couper sur Genova. Mais la sortie de Nice et de la Riviera se font sans trop perdre de temps, et comme je passe un peu avant la sortie des bureaux à Gènes, ça roule plutôt bien. Malheureusement, les parkings ne courent pas rues après Gènes, et je me pose sur le plus grand que j'ai trouvé juste après Recco, mal m'en à pris, il est très mal fréquenté, un lieu de drague, alors, je ferme vite les rideaux pour pas voir la misère, ça tourne une bonne partie de la soirée.

Chante beau merle!

EXCLU FDR, le nouveau PKW90

Genova....

...Et son spaghetti

Mardi 15

Grosso Modo, j'ai pas trop mal dormi, bien qu'il ait fait lourd dans la nuit, j'ai pas osé ouvrir les carreaux, heureusement, il y a la clim. C'est en fait quand le reveil a sonné à 6h que je dormais le mieux. Surprise au reveil : il pleut, mais malgré la pluie ça roule plutôt bien, car ce matin, il y a peu de trafic par ici, ça s'intensifie juste un peu au niveau de Pise, mais rien de méchant, j'arrive comme un fleur en même temps que la secretaire à Livourno. Le temps de vider, et de recuperer le CMR : 45 minutes. Impec! En plus, je coupe les cheveux en 4 pour aller chez mon client, et finalement, je suivrai les conseil avisés d'un pro de l'Italie, Alain26 la vedette. Et j'ai rudement bien fait, je pensais la route étroite pour aller à Lanciole Crespole, mais c'est pire que ce que j'imaginais. 16km de route sinueuse, étroite, ou on croise à peine une Fiat Panda. Alors, il faut klaxonner à chaque virage, car il n'y a que trés peu de visibilité, et la pluie fait pencher encore un peu plus les branches de coin verdoyant de la région de Pistoia. C'est avec un grand soulagement que je vois la pancarte de la papeterie.

Sur place il y a déjà deux camions en place, et je dois attendre, de toutes façons, il y a pas la place pour 3. Le Belleri du 06 qui est là, me confirme qu'il n'y a qu'un seul accés, et qu'un gars de chez eux à voulu passer par ailleurs et il y a laissé le pare choc de la taut. Finalement, c'est à 12h30 que je finis de charger mes 19 enormes bobines. Vu qu'il faut poireauter jusqu'à 14h pour le retour de la secretaire chef de la circulation et de la bascule, j'en profite pour passer 20 minutes sous une douche bien chaude. Pendant ce temps, les camions ne cessent d'arriver, ça promet une belle pagaille ici! Pour couronner le tout, il y a une cagade informatique, et les chauffeurs en place tentent de reparer ça avec des grands geste et des expressions que la morale reprouve. En partant un vieux chauffeur Italien me dit de me mettre sur le 5, et de lancer des "ho ho!!" C'est le code pour se croiser. J'ai bien entendu des "ho ho" sur le 5, mais ça m'a avancé à rien, et puis de toutes façons, j'ai le cul bordé de nouilles et j'ai croisé personne. A l'aller, la traversée de Pescia m'avait paru étroite, et au retour, j'ai l'impression d'être sur un énorme boulevard!

A présent que je suis sur la terre ferme, je respire, et je peux enfin me reposer une fois sur l'autostrada et entammer ma lente remontée, cette aprème, il y a pas mal de camioneros, et ça merdouille à chaque fois que c'est interdit de depasser, heureusement, j'ai pas trop lourd. Vu l'heure, c'est déjà le binz pour traverser Gènes, alors, je prends l'alternative par Tortona, et je crois que j'ai bien fait, ça a roulé nickel, malgré la pluie et les quelques mauvais passages sur l'A7 qui est bien tortueuse. Le reste du trajet n'est qu'une formalité, et j'ai 9h45 de guidon arrivé à la plateforme du tunnel, plutôt que de couper 9h sous le tunnel, je prefere m'arreter là, c'est plus sûr!!!!

Le carrossier des transports Zizzi

Chergement de bobines

Pas facile la route...

Carrare et son marbre

Un porteur de marbre qui doit arrachher tout avec 500cv

Mercredi 16

C'est à peine croyable, mais quand je me lève ce matin, il pleut, il a plus toute la nuit, et ça ne s'arrête même pas aux montagnes, puisque que dès que je passe côté français, il continue de pleuvoir. Mes petits tracas sont bien peu de choses quand j'écoute bêtement les infos du matin, et la catastrophe arrivée sur le Var, ça a dû être terrible pour les habitants de ce departement, sans compter les emmerdements à venir pour se faire indemniser. Les nouvelles ce matin, sont vraiment mauvaises, puisqu'en plus, c'est confirmé, il va falloir bosser 2 ans de plus, génial. Enfin, on aura beau raler, ça changera pas grand chose. Vu l'heure, je vais éviter de passer par Grenoble, je fais le crochet par la Tour du Pin, c'est déjà ça de gagné, et je me pointe à Saint Rambert un peu avant 10h. Je pensais que la pluie ferait une pause amicale le temps de vider, mais non, j'ai même eu le sentiment que ça a tombé encore plus fort. Heureusement, j'ai mon kway Duarig,Mais celà n'a pas empeché une mauvaise langue de me dire : aahhhh t'as vu c'est dur la taut!!! C'est pas du boulot de branleur comme les frigos, j'ai préféré pas répondre. Donc, une fois vide, j'ai cédé ma place à un Jacquemoz, à lui de se tremper un peu! Je suis allé rechargé des palox vides chez Giraud Fruits. Là, accueil chaleureux à base de café italien, viennoiseries à gogo, secretraire souriante, polie et accueillante, et on m'a fait mettre à quai, on m'a chargé, pendant que je me reposais. Vrai, faux, à vous de voir! Puis, j'ai parcouru les 1689m qui me separent du dépot et j'ai décroché la taut et tenté de laver un peu, sans savon, j'ai jamais de bol.

3h plus tard, j'ai récupéré une autre taut que m'a ramené d'Australie, Christian l'Epinouzien, et, c'est sous la pluivasse que je suis reparti, mais, le soleil à fait sa réapparition du côté de Valence, ce qui est un peu normal. J'ai vu le magnifique chateau de Crussol dans une cascade de lumière mélangée à la végétation sauvage mais harmonieuse de la montagne de Crussol, joyau de l'Ardèche et classé monument historique à l'UNESCO, enfin, c'est en pourparlers. J'ai eu ma moité au téléphone aussi, qui était en train de s'éclater à trier les 600 photos qu'on a reçu de La Ferté, un record, quand je vais rentrer, elle sera chauve. J'ai donc fini ma petite journée pas trop tard et au calme avec presque 9h de route au péage à Sigean, là, on dort bien, et il n'y a jamais personne, le pied!

Reveil humide sur la plateforme du Fréjus

Ovation au passage d'Anneyron, la classe

Chacun son tour de se tremper!

Le dernier Nimbus71

Quel con, j'ai loupé la photo!!!

Jeudi 17

Je n'ai pas eu de bruit cette nuit, hormis un orage qui a violement éclaté, mais aura été de courte durée, quand je démarre un peu avant 5h, la route est déjà sêche. Je ne traine pas trop, car j'ai envie d'arriver avant 8h sur Barcelone, j'ai pas le goût à me taper des bouchons, coucou viteuf à Durdur qui remonte, pendant que je plonge dans un savant calcul de clopes. Je viens de me rendre compte que je fume trop. Suivant les jours, je fume jusqu'à presque 3 paquets dans la journée, c'est énorme. Alors, ce matin, j'ai décidé de ne fumer qu'une clope par heure. Et ben c'est horriblement long. J'ai fumé ma clope d'après le café, obligé. Mais après, j'ai compté les minutes qui paraissaient des heures! En gros, toutes les 10 minutes je ressens une énorme envie de clope.

Je me ramène 20 minutes avant l'ouverture chez le client à Santa Perpetua. J'entre le 2e derrière un container qui prend un autre quai que la reception, de fait je suis premier, mais, un espagnol plus malin, me double alors que je venais de me poser sur le parking PL, et se met à quai à ma place, je lui signale que j'étais là avant, et finalement, une fois que le cariste à mes papiers, l'espagnol a ripé en s'excusant presque. Appele moi con aussi pendant que tu y es!! Les 4 palettes sont vites sorties et je me magne de sortir de Barcelone, ça roule étonnement bien pour selon qu'il est 9h. Vu que je ne suis pas en retard et que je ne suis pas lourd, j'attrape la 340 dès Villafranca dèl Penedes, et j'y vais tranquille Emile et à 13h j'arrive chez le client à Peniscola. Je vois plein de camping cars neufs, et je me dit qu'au lieu d'en attraper un à 60 balais, faudra que j'attende 2 ans de plus, mais d'ici là, si ça se trouve, en plus ils seront à Carte! Il y a là, un collègue aux fonctionaires du 57, j'ai nommé Fly, Miko et Sweden l'immigré. J'ai du bol! Pascal m'explique mes 3 ramasses, ça c'est cool, du coup, je suis quitte pour lui payer un coup à boire à Torreblanca.

J'ai donc commencé ma première ramasse à Nules, c'était la plus au sud. Mais comme de partout en Espagne, à la reprise, c'est mou du genou, il faudra donc pas loin d'une heure trente pour avoir mes palettes. Alors, je file sur Onda charger le 2e, là, il y aussi des camions, mais ça va vite. Mais les deux chauffeurs français en place, vont vite me calmer, mon dernier client ferme à 18h. Donc, inutile de se stresser, une fois chargé je roule un peu à la vitesse d'un retraité de la fonction publique en camping car en direction de l'Alcora. Par acquis de conscience je vais jeter un oeil, c'est fermé, et puis comme il faut, alors je me trouve une place à peu près tranquille dans une rue ou ronronne au loin de bruit des fenwick avec les fourches qui claquent et le bipbip de recul, mais au moins, je suis à l'ombre!

Les vacances arrivent!

EXCLU FDR : Le dernier FAST

N340 Sant Carles de la Rapita

Pendant que Fly57 glande, Pascal bosse

Dépucelage du chargement de carrelage pour moi!

Vendredi 18

Pas besoin de reveil ce matin, j'ai 2 ou 3 moustiques qui m'auront bien pris la tête cette nuit. C'est avec un plaisir enorme que je vais en eclater sur le matin, un moustique pour le tuer, il suffit d'appuyer avec son pouce et il est mort, là, il a pris une énorme claque avec la première carte michelin venue, un truc bestial, violent, c'est nul, mais ça soulage. Je me dirige donc tranquilement vers le bar qui se rempli peu à peu d'ouvriers. Et pour 8h, je me suis mis en place à ma dernière ramasse à 1km de là. Le plus long, c'est encore de faire les papiers, en repartant je suis tombé sur Bernard Poujal des transports du même nom, avec son magnifique F12 de 1991, un gars très cool ce Bernard, et qui se la pète pas du tout, j'aime les gens nature peinture, c'est même en hommage à des gens comme ça que je dedie FDR!!! Mais on ne s'est pas eternisé, à titre personnel, j'avais le temps, mais Bernard avait du pain sur la planche et sa coéquippière veille au grain!

En remontant donc, je me suis arrété prendre une bonne douche à Torreblanca, puisque celle de l'Alcora était pétée. Et, ne sachant pas ce que je devais faire ensuite, je suis remonté par l'autoroute jusqu'à Barcelone. Finalement le chef a pas trouvé le moindre kilo à rajouter, pas la moindre palette oubliée, que de chi, ses appels du 18 juin, seront restés vains! Ne s'appelle pas De Gaulle qui veut! Alors j'ai continué à remonter cool, puisque de toutes façons j'ai pas les heures pour rentrer à mon domicile conjugal, et que demain, en plus j'ai rencard chez Volvo Véhicules Industriels. Je me suis donc arrété sur le meilleur parking de toute l'A9, à Loupian, un des rares ou on n'entend pas le trafic de l'autoroute, et en s'arrétant à 19h, mieux vaut ne pas l'entendre!!

Attelage traditionnel espagnol, avé la roue de secours!

Bernard Poujal, la grande classe avec son Globe de 2.500.000km!

Au boulot!!!!!!!!!

Il fait jour, et pourtant, on voit la lune!

Samedi 19

3h30, le reveil sonne, merde. Une longue journée se profile à l'horizon. A 4h après mon petit dej, je peux demarrer et faire parler la poudre en ce samedi matin, sur une autoroute vide ou presque de camionneurs. Je trouve le temps bien longuet ce matin, surtout au rythme d'une clope par heure. Vers 6h, j'en peux plus et l'aire de Montélimar me tend les bras. Je jette mes 40t en vrac le long de la 205 de la fille de joie du parking qui fait sa coupure, roulée en boule au milieu d'une pile de sudoku et de Voici, c'est assez pitoyable en fait, et puis la pauvre doit pas avoir chaud. J'ai toujours autant de mal à voir ou deviner de la detresse.

Quand je rentre au café, suprise! Il y a la foune et Bill, deux pilliers de chez Lubac, 20 minutes passeront très vite, et tout le monde est pressé, c'est ça le pire! A 7h, j'arrive pile poil chez Volvo, le temps de liberer la fosse et on me met en place, attelé, car il y a lourd devant, je suis pas très courageux à ce jeu là, ce matin, tout le monde est chaud bouillant ce matin, du coup à 9h, c'est bouclé, il faudra que je revienne car le flexible de la sortie d'echapement est mourrue, pas de clapet pour Phil26!!! Alors je me magne de poser mon vehiculo pesado pour vite enfiler un costard et embarquer la miss pour aller à un mariage... Je deteste les mariages!

Sopporifique samedi matin

Allez, un petit coup de vidange!

Dimanche 20

Lundi 21

Déjà 5h, déjà lundi, et déjà l'été. Enfin, vu la température ce matin, je suis vite rerentré à la maison mettre autre chose qu'un short! Le trafic est comme moi ce matin, c'est à dire : nul. Je peux donc rouler tranquilement sans me stresser, en coupant par la verte Drôme un peu avant St Etienne de Saint Geoirs je me paie une rapide, mais efficace pause café. A 7h, je suis chez les transports Cluzel, en 30 minutes je suis delesté de mes palettes de carrelage, le camion fait nettement moins la gueule, et pour conclure l'affaire, re-café. Je recharge à 4km de là, un complet encore, mais du tubes en plastiques. Il y a foule ce matin, des taut, des pulvés, des plateaux, et tout ce joli monde attend sagement dans la rue. Quand ça sera mon tour, je vais me peler les glaouis, non seulement il ne fait pas chaud, mais en plus, il y a du vent. Retour par la case Jarcieu mettre un peu de gasoil et un coup de rouleau.

Vu que je ne suis pas lourd du tout, je coupe tout à travers champs, et surtout à travers le Massif Central, ben oui, j'allais pas me casser la tête à prendre l'A7 quand même! Mais, bien que ça ne se voie pas, l'été est là, et avec lui ses touristes, caravanes et autres camping cars, ce qui ralenti considérablement ma progression, il va falloir commencer à s'y habituer. Vu que mon frigo est vide, je stoppe à l'intermarché de Langogne, mais c'est fermé. A peine posé sur le parking, je vois arriver un magnifique IVECO cargo de chez Calberson, et c'est Michel, Le Gitan48. Du coup, il m'embarque avec lui boire un pot à Langogne, vite fait, bien fait. Ce qui est hallucinant avec Michel, c'est que tout le monde le connait ici, il passe la plus clair de son temps à dire des boujours, des coucous, des hééé tu vas bien? Pas sur que ça se passe de la même manière avec un Calberson dans le 78!!

Mais, c'est pas le tout de jacasser, il faut aussi travailler. Calcul fait, il me reste 4h30 à rouler. C'est un bon chiffre, moins foireux que 5h... Je vais donc toutes voiles dehors direction Mende, ça roule pas trop trop mal seule variante, j'évite Le Bruel par Marvejols vu qu'il y a un feu intermitant interminable qui provoque de serieux bouchons d'après Michel aussi! Passé Rodez, je prends la direction de Montauban via le Rouergue et bien entendu le spectacle est magnifique par ici. Passé Montauban et Montech, je stoppe sur la route de Beaumont de Lomagne sur un parking bien calme, de quoi faire une bonne nuit de lundi soir!

Il va pas faire de reste chaud pour la fête de la musique

Avec l'inimitable Gitan48 à Langogne!

ça c'est la France que j'aime, bien loin du foot et du bling bling

 

Mardi 22

Il était même pas 4h quand le reveil a sonné! Dehors, c'est le silence absolu, aucun trafic, je peux donc sortir de mon sommeil tout doucement tout en dejeunant. Le trafic est si calme quand je demarre à 4h20, que ce sont les animaux sauvages qui sont les propriétaires de la route, alors j'y vais prudement, j'ai pas envie de shooter un renard, ou autre chose. Après Beaumont, je traverse Solomiac et Mauvezin, même de nuit, c'est magnifique, il y a rien de particulier, juste une place avec des arcades dans le centre des pays, c'est juste beau, pas surfait, très vintage! J'adore ce coin, et le sud ouest en général! A Auch, il me faut recuperer la route de Mont de Marsan, c'est pas la meilleure route de la terre, mais vu l'heure, ça roule encore bien. Si bien que j'attaque la 4 voies, puis ensuite l'ennuyeuse A63 jusqu'à Saint Jean de Luz sans être trop embété, mais quand je me pointe à la PUM Plastique à 8h, je dois attendre, betement sur un bout de trottoir.

Enfin, un peu avant 10h on me fait rentrer, il commence à faire chaud. Ici, le café est offert, c'est plutôt cool. En deux coups de cuiller à pot, la semi est vide, reste plus qu'à aller recharger à Zaragoza. Connaissant plus que mal le côté basque, je suis les indications de Rascal pour aller à la "cave des routiers", c'est nettement moins pratique que la Jonquera, mais bon, pas trop le choix aujourd'hui! Je ne traine pas du tout, et je me jette dans le pays basque espagnol, que je connais que "by night". C'est bien joli, mais c'est pas l'espagne que je préfère, heureusement, passé Pampelune, je récupère la N121 et des paysages un peu plus pelés!!! La température à bien remonté par ici, dans les champs par endroits, il y a déjà les moissons! Comme je ne suis pas en retard, je me paye une bonne pause ducha à la BP Truckstop à Utebo. Et quand je suis sorti, on m'a dit ouh t'es beau! Bon, c'est vraiment trop naze comme blague!

Arrivé donc chez le marchand de ferraille (lieu de mon 1er voyage chez DUARIG) à Zaragoza, je dois attendre, d'abord, il y a 2 camions avant moi, et mes barres de fonte en coulée continue ne sont pas tout à fait prêtes, alors j'attends, j'attends, j'attends. Finalement, il m'aura fallu 3h pour attendre, charger, et sangler, vu que mon amplitude est mourrue, je me cale dans la rue ou il n'y a pas de bruit et de l'ombre, et je fais peter le ventre avec une salade de tomates! 12 clopes aujourd'hui!!!

Mon taxi est avancé

Les 2 soeurs

Une belle Finca

Et voilà, c'est moissonné

J'attends le déluge

Mercredi 23

Reveil avant l'aube ce matin, je commence a être rodé. 5h, je décolle, il fait encore nuit ici! L'avantage, c'est qu'à cette heure là, l'espagnol roupille encore, et que la N2 est pratiquement vide de camions, et les parkings blindés. Avec mon chargement, ça saute dans tous les sens, je crains pas de m'endormir, au moins, on vera si l'arrimage est correct ou pas, à chaque virage pris un peu fort, j'imagine les longueurs cylindriques en fonte glisser et partir sur la route, vlà le cauchemard!!! Une fois passé la sévère descente de Fraga (qui dans l'autre sens est une côte mortelle) et Lérida, je m'arrête prendre un café bien mérité, et vérifier mes sangles, il a fallu en retendre certaines quand même.

De là, je fonce au dessus de Manresa par la trés riante C25 qui traverse des paysages aussi verts que méditéranéens, surplomblée par des villages accrochés au montagnes, c'est beau. Quand j'arrive donc, tout mouillé de chaud à Navarclès, joli petit bled aussi, je découvre le chargement, deux grosses caisses de 500kg, le gars veut que je recule dans son estanco pour charger avec un gerbeur à roulettes. Je lui ai dit, il faut être courageux hombre! C'est pas possible, va voir ton voisin qu'il te prete le toro. Oui ici, un Fenwick, c'est un toro. Finalement, au bout de 20 minutes il se rend compte que c'est pas possible, et aussi dit aussi tôt chargé. Et là, en partant, c'est le drame! Je surveillais le trottoir à droite pour pas bousiller un pneu, et c'est avec l'angle gauche de la semi que j'ai pété le retro d'un Kangoo. Et merde con chier! La petite dame est bien gentille, la pauvre. Constat bien sûr j'ai 100% tort. Pour une fois que c'était en plus une voiture bien garée, c'est si rare ici!

C'est donc un peu dégouté de la vie que je repars, j'ai beau me dire que c'est pas dramatique, qu'il y a pire dans la vie, ça fait caguer. Esperons que j'y pense plus demain! Pour changer un peu, j'ai testé le "Padrosa" Le grand parking sécurisé à Figueras. Douche gratos, wifi à volonté gratos, supermarché aux mêmes prix qu'ailleurs, 2€ l'heure de parking, à deduire de ses achats. J'ai pas essayé le resto, on vera une autre fois. Il ne faut pas que je traine de trop, je dois encore voir Rascal et fils en passant à Montpellier et surtout echanger de remorque avec Papy Rey à Remoulins. Ben, oui, lui il a des cheveaux pour la côte de Remoulins, et moi pas. Je fais donc 1/2 tour droite et repars d'ou je viens. Ce soir, j'ai eu les boules, j'ai appris qu'ils avaient viré Stephane Guillon d'Inter. Vraiment des laches, au motif qu'il y a pas de place pour le rire entre 7 et 9. Pour la peine, je vais boycotter et ecouter rire et chanson, et puis france info. On dit qu'on a des joueurs de foot de merde dans notre pays, mais je pense que c'est mérité quand on voit nos politiciens. Allez, je vais me coucher, j'en ai marre de toutes ces mascarades.

Petit matin soporifique en Catalogne

Café poussière

Joris et Rascal, les rois de la mécanique

Pile à l'heure Mr Rey!

Jeudi 24

Je vous dirai pas à quelle heure j'ai demarré ce matin, à force, ça va être lassant. De toutes façons, aujourd'hui, je suis en grève, psychologiquement du moins. J'ai roulé en antibrouillards en signe de protestation, j'ai pas envie de bosser 2 ans de plus, surtout si on doit en permanance stresser comme des cons pour les heures et tout ce qui va autour, je me sens pas de faire encore 22 ans comme ça! Je vais me suicider avant. Ce que j'ai pas envie, c'est surtout d'y être obligé de bosser jusque 62 balais. En plus, j'apprends qu'on est pas dans les métiers pénibles, ah oui, ah bon. Quand je passe Gallargues, il y a un IVECO avec un frigo qui peine à redemarrer la côte à 0,5%, c'est Steph11 qui bosse alors qu'il fait encore nuit, bien fait bien fait pour lui, encore un de ses salauds de patrons. On papotera comme ça, de tout, de rien, et surtout de rien jusqu'à Narbonne pour que je me fasse payer le café, car il est plein de thunes, et aussi mettre du gasoil. Il voulait me payer le plein, mais j'ai dis, c'est bon, abuse pas de ta gentilesse. Et puis, j'ai continué comme ça, tout seul comme un grand garçon par la N113, j'ai hésité à m'arreter à Trèbes, et puis j'ai filé jusqu'à la dernière station avant Toulouse ou c'est le maxi boxon ce matin, vu les grèves dans les transports en commun, d'ordinaire c'est le bronx à Toulouse, là, c'est pire.

A 9h30, je repars avec que des 0h00 sur mon tachy, et j'ai rudement bien fait, Toulouse City passe nickel. Je livre chez Continental, un fut de 25L, autant dire, une merdouille. Quand j'arrive la gardienne ne me demande ni quoi, ni qu'es ce, juste : Oh c'est pas là, c'est de l'autre côté, plan, machin, 1/2 tour, 4 ronds points et 10 minutes de volant envolées. A la reception, on me dit, non, ton produit, ça va de l'autre côté, retour d'où je viens donc, mais cette fois-ci en traversant l'usine, en sortant, j'esperais que la becheuse sorte de son bureau parce qu'elle avait pas l'air contente, dommage, on aurait été 2! Alors pour me calmer les nerfs, j'enquille la nationale direction Auch, et aussitôt que j'ai passé le panneau du GERS, je me cale sur SUD-RADIO, une radio qu'on ne peut écouter, que par ici, disons que vu de Maubeuge ou Neuf Brisach, c'est une suite de blagues incompréhensibles, et parfois même trés lourdingues, et j'arrive parfois à me pisser dessus tellement ça sent la 2cv camionette, la luzerne et le cassoulet. Je me pointe donc vers 13h à Mont de Marsan, bien content, prêt à devourer une suculente salade de carottes rapées, bio. LOL

Une fois delesté mon léger chargement de fourreaux, je fais le point, reste 2h20 de volant. J'appelle donc deux amis, les infos d'Alex me plaisent pas trop côté français, de mon côté, je voudrais bien tenter la route qui coupe direct vers Pampelune. Mais y a t il seulement une douche sur cette nationale aux allures patibulaires sur la carte? David Bruno, qui revient du Danemark me confirme une douche à Sunbilla et une route refaite à neuf. Je suis donc les indications du chef, et c'est bien le merdier à chaque péage côté français, à chaque fois à cause de cette merde de Télépéage qui ne marche jamais. Sur une des voies, exaspéré, un chauffeur à défoncé une barrière, tout le monde s'engouffre dans la brêche, je passe soulagé côté Basque, et de là effectivement, à la régule jusqu'à Sunbilla, je me pose à l'envers comme d'habitude, 8h59 de volant, punaise, j'y croyais pas!

Oui, il est beau ton IVECO Steph

C'est beau hein? Normal, c'est le Gers

L'équipe des ASF vaut bien celle des joueurs de l'équipe nationale, des bons à rien, prétentieux.

Les copines de David Bruno au club à Sunbilla

Vendredi 25

Grasse matinée ce matin, puisque je décolle à 6h30. Là, ou je charge, ils ne demarrent qu'à 8h30, pas la peine de les brusquer au reveil! Il y a du brouillard dans la vallée ce matin, et ce petit air frais n'est pas désagréable, dès Pampelune c'est un franc soleil qui est là, et ça se marie très bien avec le paysage desertique, pour faire encore "plus" ambiance, je capte radio algérie sur mes grandes ondes, car, mon poste reçoit les grandes ondes (merci Michel!), arrivé à Borja, il fait déjà presque 30°, et aussitôt à quai, le chargement de rouleaux de gazon synthétique demarre. Quand j'ai les papiers en main, j'ai la bonne surprise de voir qu'il n'y a pas 10T, alors, je file à la BP trucksop et j'établis mon plan de guerre après la douche et le bocadillo.

Je laisse donc la civilisation derrière moi, et j'enquille la supermagnifique 4 voies qui va sur Huesca, c'est grandiose car il n'y a strictement RIEN, et à Barbastro je prends la direction de Bielsa pour un festival de couleurs, entre le lac, d'un bleu dont Dany Boon aurait dit qu'ils ont mis du canard WC dedans, l'ocre de la terre, les pins, la chaleur, le pied total quoi. Pour un peu, c'est si beau qu'on se croirait pas dans la réalité! Sorti du tunnel côté français, il fait aussi un temps magnifique et je me suis payé une mini sièste dans l'herbe entre les cacas des chèvres! Mais bien que le bonheur soit dans le pré, il a fallu quand même songer à avancer un peu et profiter de ces belles heures de soleil pour apprecier encore mieux le paysage somptueux du coin, j'ai bien vu la maison de l'ours à St Lary, mais pas l'ours, il doit être en congés.

Après Lannemezan, changement radical de décor, et je dois enquiller l'A64. Là par contre, il y a du peuple et très peu de parking, le seul que je trouve ne me conviens pas, alors je sors de l'A64 au hasard à la sortie 28 , et miracle, il y a là un resto routier ouvert le vendredi soir! ça s'appelle la nouvelle vague, et j'ai passsé une excellente soirée! Clim à fond pour roupiller ce soir!

Brouillard en Basquie

Soleil en bas!

Borja avec la copie du chateau de Crussol

Un borjaien pur souche avec un ane roumain

Sur les bords du lac El Grado

Je tiendrais jamais jusqu'à 62 ans comme ça!

Samedi 26

3h30 le reveil sonne, "Il est samedi garçon, il est temps de rentrer à la maison" Ah d'accord... Le temps de prendre quand même le café, et je quitte le parking sans bruit pour pas reveiller les autres. Pas mal de petits jeunes sur la route qui rentrent de boite, ça roule un peu n'importe comment, mais aussitôt sorti du periph toulousain, ça roule vraiment bien, il n'y a personne, Albi, Rodez, tout ça n'est qu'une formalité à traverser. Le jour a fini par se lever, et bien que je connaisse la route, c'est toujours magique de passer la N88 avec la lumière qui joue à cache cache avec les arbres et les montagnes, à chaque fois, je découvre des coins différents, je roule bien entendu carreau ouvert, profitant des odeurs du matin, ce mélange d'humidité, de mousses, de sapins, c'est un bonheur total, c'est beau à pleurer!

Je me pose à Langogne sur la parking de l'intermarché pour faire mes courses pour la semaine prochaine, c'est assez drôle en fait, tout autour de moi, il n'y a que des retraités qui attendent que le rideau se lève. Il me semble que moi, à la retraite, à 9h je serai encore au pieu avec bobonne! Enfin, bref, je fais mes courses à l'arrache en essayant toutefois de rien oublier, et surtout pas le clacot, aliment essentiel pour avoir un bon moral toute la semaine. Une fois reparti, je passe Le Puy avec toute la popoulace et aussitôt sorti de là, c'est reparti pour 80km de virolos pour rejoindre mon beau département de l'Ardèche, ou j'arrive pile poil pour mettre les pieds sous la table à midi!

Ecartez vous, je demarre!

Le Puy

Une vielle pancarte ESSO à la limite du 43 et du 07

Dimanche 27

Lundi 28

Aaaaaaaaaahhhhh qu'es ce que ça fait du bien de demarrer après tout le monde!!! Bon ce matin, j'ai enfin pû couper un cyprés qui étais si haut!!! Alors finalement, j'ai mis les voiles à 11h, il faisait déjà chaud. Direction Jarcieu pour y laisser la semi de moquette et en reprendre une vide, coup de bol, il y a une Bourne. J'en profite pour mettre un peu de gasoil, et surtout laver comme il faut les milliards de mouchillons ecrabouillés sur la calandre!!! Je suis en nage au bout de 5 minutes, aussitôt les rouleaux remis à leur place, je fonce me remettre dans la clim, et direction Andrezieux pour y charger le groupage.

Et ce lundi, j'ai la baraka! Tout est prêt, si bien que je suis chargé en 3/4h papiers compris. Il y a pas trop lourd, mais c'est assez mal chargé, dès le premier virage pris un peu à l'arrache sur la 4 voies, j'ai déjà une bosse contre la bâche. Je peux pas faire grand chose en fait, même en mettant un grand coup de volant à droite, ça reviendrai pas en place, à moins de faire fossé. Et encore. A la sortie de Langogne, je vois un MAN de chez Buffat, puis une petite voix qui me dit "Phil?" Oulah, j'ai reconnu de suite notre ami bucheron rugbyman de Vesoul, Pierre70, on fait donc la route ensemble jusqu'à Severac, puis un bon gueuleton, mais on ne traine pas trop, enfin, surtout moi car il faut quand même aller livrer à Toulouse.

Les bons moments passent toujours trop vite!!! La fin du parcours se fait sans accro, ni circulation. J'ai essayé un raccourci pour rejoindre Villeneuve les Bouloc, mais c'est si mal indiqué, que je ne sais toujours pas si c'est autorisé aux PL, il faudra que je me renseigne. Par contre, après calcul, on gagne quand même pas loin de 10 minutes, ce qui n'est pas négligeable le jour, ou. A 23h15, je me pose quai n°3 avec les papiers, et direction le pieu.

Des bons tracteurs qui vont faire des jaloux!

35 minutes le complet!

La classe!!!

Avec Pierrot à Severac

Mardi 29

Quand Christian le cariste motard vient taper à la porte, il est tout juste 7h45, juste au moment ou le reveil sonne. Il fait horriblement moite et lourd déjà. Je fonce sous la douche et ensuite aux papiers, c'est mieux dans cet ordre là. Dès la coupure reglementaire terminée, je mets en route direction Perpignan. Bien que ce soit les congés scolaires, ou presque, c'est encore franc le boxon sur la rocade, mais fort heureusement, pas dans mon sens. Je ne veux pas trop trainer, car Greg m'a sorti un voyage ce matin à Sant Celoni, et il doit retourner charger à la viande à Gerone. 3h plus tard donc, je suis à quai à Perpignan sous un soleil de plomb, aussitôt vide, on attaque le transfert. On l'aurait bien fait, mais le transpal est pas dispo, alors, c'est très gentiement que le cariste nous donne la main. La classe!

Je quitte donc Greg avec son DAF V8, qui se sent mieux delesté de ses 22T, moi je monte tout debout à Valence chez Volvo ou j'ai RDV pour faire changer le flexible d'echapement qui est cassé à sa base. ça faisait un joli bruit, mais on m'a dit que je risquais de mettre le feu au camion. Pas la peine de prendre de risques donc. Arrivé à Valence, je suis accueilli grand sourire par Jean-Luc, j'avais annoncé 17h, et à 16h50, on me dit, t'es à la bourre, je dis, normal, les Volvo ça avance pas. Ah la la, les commerciaux, ils reflechissent pas toujours!!! C'est donc dans la bonne humeur qu'on me change mon malheureux flexible, vieux de 270.000km.

Une fois tout ça remis en place, il ne me reste plus qu'à monter direction Savigneux, vu que j'ai pas envie d'entammer les 10h, je stoppe à St Etienne sur le parking à Casino, c'est tranquille!!! Il fait une chaleur à crever, impossible de fermer l'oeil.

Oh Toulouse!

Merci Greg!

Chaud, mais pas fatigué

Jean-Seb se prend pour un shadock

Et Cédric est à donf!!!

 

Mercredi 30

Il a dû tomber quelques gouttes cette nuit, mais j'ai rien entendu, pourtant j'ai horriblement mal dormi. C'est bien entendu quand le reveil sonne que je dormais le mieux. J'ai à peine le goût à dejeuner, il fait déjà bien mauvais ce matin, aussitôt ma superbe coupure de 11h01 terminée, je me jette sur l'autoroute, pas très longtemps, juste le temps d'arriver à Savigneux, par chance, je suis le premier à decharger. C'est la première fois que je vide ici en taut, et c'est nettement moins crevant que de tirer les palettes au transpal à main. Du coup, pendant que le cariste s'active, j'ai même le temps de prendre des leçons d'australien avec Christian qui vient d'arriver. En une demi heure, le semi est vidée, je rebrousse chemin direction Givors. C'est le jour des soldes, je vois un sacré paquet de nanas sur l'autouroute, toutes seules ou avec des copines venues des coins reculés du 42 et même du 03 pour finir de vider les comptes bancaires des ménages! En attendant, ça roule quand même bien, on sent que c'est les vacances scolaires, il y aura juste un bouchon à l'entrée de Givors dû à des travaux, enfin, les travailleurs étaient affalés contre leur nacelle et regardant nonchalement les excités du volant se refuser la courtoisie.

J'ai 6 commandes à charger au Port Petrolier, bonjour la paperasse, Philippe se fout de moi parce que je suis depassé, mais lui, il est chez lui ici!! Le chargement va assez vite, et je prends une bonne suée avec le casque et les manches longues pour charger, à peine sorti, les papiers sont faits, whaoh. Je fonce donc à Jarcieu et je vide quai 1, le quai des stars en principe. La preuve, quand j'arrive Arthur est encore là! Alors, on vide en vitesse avec le chef qui fait le chef d'aiguillage. Je decroche la Bourne, pour la semi à Lionel qui à l'avantage d'avoir un hayon, et je recharge une belle tournée de vainqueur. Moi qui pensais me retrouver en Allemagnie cette semaine, c'est raté. Je ne pense pas y perdre au change de toutes façons... Une fois chargé je passe un coup de shampoing sur mon 440 et ma plaque orange, puis ensuite sur moi tout entier, je crève de chaud, j'étais tellement moite que j'ai même refusé la bise à Nath, non, quand même un peu de respect!!

Il ne me reste plus qu'à prendre la route du sud, sous un soleil de plomb, clim à donf, et bloqué à 82, je prends un sévère coup de pompe à Tavel, c'est bizarre ça! Rien qu'à l'idée de faire une sièste sous un chêne comme tout gland qui se respecte!!!! C'est donc royalement que je vais ronfler là, 30 minutes durant, un bonheur total! Et puis, il faudra continuer un peu à avancer, et après avoir essuyé une averse à Narbonne le pays ou il ne pleut jamais, je vais pousser comme ça, jusqu'au Village Catalan, loin du bruit de l'A9, et si près de La Jonquera. 19h30, fin des hostilités pour ce mois-ci. Demain la paye.

Reveil au pied du chaudron

Le hayon qui traine par terre

Yah!

Une bonne sieste à Tavel

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