Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Avril 2010

Retour menu

Jeudi 1

 

Vendredi 2
Samedi 3

Dimanche 4

Lundi 5

C'est fou comme une semaine de repos ça fait du bien. Pendant une semaine, je ne me suis pas pris la tête à organiser mes heures, à calculer ou j'allais trouver de quoi me laver, et autre tracas. C'est donc de manière zen que je demarre la semaine juste un peu avant 23h. Tranquille, détendu. Je demarre en même temps que Mister Alain26, on se suit ce soir, enfin, du moins, j'essaie de le suivre.... On se croirait dimanche soir, et pourtant non, la semaine est à peine commencée qu'elle a déjà pris une claque.

Mardi 6

On décide de s'arrêter à Beziers vu que c'est trop la merde à Narbonne, deux autres lascars ont eu la même idée que nous, en l'occurence Dur Dur et Alex, on se suivait tous à quelques minutes d'intervalle sans le savoir. Arrive ensuite Remy le niçois qui ne tire plus un frigo mais une magnifiqe taut, il y a visiblement du remue ménage chez les légumiers du 06. Que se passe t il, mystère??? Le temps passe horriblement vite quand on coupe comme ça à plusieurs, les 45 minutes sont casées, pas de problème! A 5h30, je me pose à quai chez ND à Toulouse et je me jette dans le lit, trop content d'essayer mon nouvel orreillé, équipé Bue Touth, port USB, ABS, coussins d'air, un bonheur!

Le rechargement à trainé ce matin, le quai est blindé, et malgré toute sa bonne volonté, le cariste à bien du mal à trier les mâles des femelles, il est presque 9h quand je repars. Malgré tout, le bouchon est vraiment impressionant en direction du MIN de Toulouse, heureusement, je vais tout droit, et ça roule plutôt pas trop mal. Il y avait un beau soleil sur la ville rose, mais ça se gâte après les corbières. A 11h30, je suis à quai à Perpignan, bien content, je commençais à en avoir ma claque, une fois vide, je me pose à quai en coupure à 200m de là, pour y recharger ce soir, tard... Mmmmmmhhhh couchette bien aimée, viens voir par ici!

Il y a pas mal de bordele sur le quai ce soir, avec e lundi férié, forcement... D'un autre côté ça rappelle les jours ephoriques. En théorie je devais faire le crochet par le MIN de Marseille avant d'aller à Brignoles, mais vu que les camions de Steph11 sont trés gros, ça finit par tout rentrer, et je me retrouve avec un complet, client sec. De toutes façons en groupage je suis pire que mauvais! A 22h30, je demarre bien tranquille et je stoppe une heure plus tard à Narbonne ou j'ai mes habitudes de vieux routier pas sympa.

J'ai qu'un seul pote à Perpignan

Chargeage le soir avec les légumiers

Mercredi 7

Le parking à Narbonne est si blindé qu'il y a des camions en bretelle de sortie. Pour éviter celà, on a mis pourtant des quilles sur la BAU, mais du coup, les mecs sont garrés le long, si bien qu'il faut rouler sur le zebra et chevaucher l'autoroute pour passer. Qui est coupable? Le chauffeur? Les ASF? Peu etre que les mecs se garent de plus en plus n'importe comment juste de trouille d'être en infraction vis à vis de la RSE? En attendant, je pourrais pas rester comme ça longtemps... J'ai trop besoin de calme pour me reposer. En roulant tranquille comme ça, j'arrive juste 10 minutes avant l'ouverture de la base. On me fait rentrer à 4h petantes, les receptionaires sont toujours les mêmes, et bien que je ne soit plus venu depuis plus de 2 ans, ils m'ont reconnu et salué, ça fait plaisir, et comme je suis gentil, j'ai laissé passé Inter Légumes qui avait que 6 palettes, ma bonté me perdra un jour! Il est à peine 5h quand je sors, vide, et il se met à tomber une fine pluie de sable bien cradingue qui m'accompagne jusqu'à Lançon, ou je me pose faire un roupillon en attendant la suite.

Finalement, à 8h, décision est prise de monter à MACH2 charger un gros lot ADR pour Livourne, je ne traine donc pas, car si je ne me gourre pas dans mes calculs ça sera capillotracté. Une fois au dépot, je jette donc mes papiers, ma feuille de conso et les palettes dans la semi, tout ça en courant. Et je pose sur l'aire de Voreppe juste pour écouter le journal de 13h. Ouf. C'était rik et rak! Mlaheureusement pour moi, il y a des travaux d'aménagement sur la station, et ça fait un peu de bruit. Mais heureusement, je suis un peu raide mort, et j'entendrai pas grand bruit, surtout qu'il se met très vite à pleuvoir des cordes, fin des travaux!...

A 22h, le reveil sonne et je vais au radar jusqu'à la station prendre un café croissant pendant que tout le monde mange son steack frites. J'aime commencer ma journée quand tout le monde va dormir, ça me laisse la route pour moi tout seul. A 23h58, je suis au péage et au contrôle ADR. Grosse erreur en fait car, le pompier qui fait l'enregistrement le demarrare donc le 7 avril, et le fini le 8 avril. Le programme informatique a pas aimé, et le PC a planté. Trop drôle! Finalement on attendu, et puis ça a fini par passer. J'ai plus qu'à monter la rampe du Fréjus et attendre un hypothétique escorte.

Toujours au milieu!

Attente de l'escorte (les pompiers, pas la Ford)

L'escorte!

Jeudi 8

J'aurai attendu pas loin de 40 minutes, ce qui m'arrange en fait, j'avais trop peur de camper +de 45, comme ça, je n'ai plus que 30 minutes à faire avant d'arriver à destination. Une fois sorti du tunnel, j'ai l'autostrada pour moi tout seul, je serai juste embété avant Turin par une bête déviation nocturne. Mais j'ai pas dû perdre plus de 5 minutes. Bien évidement à l'heure qu'il est, Torino est traversée comme une lettre de chronopost, et je me pose à la toute première station de l'A26 après Allesandria, pile poil. La station est deserte, je m'offre un bon café Italien, celui qui fait déchausser les dents, un peu comme le Munster, mais avec de la cafeine. En plus je vois le panneau douche, du coup, je fonce au camion chercher un string propre. La douche est gratos, je crains donc le pire. Mais j'ai pas le choix, donc j'y vais. Déjà, la porte ferme pas à clef, bon, à la limite, je m'en fous, par contre, il y a un nombre incalculable de poils de diverses nationalité, et certainement de diverses époques, je fais le test EAU CHAUDE, Ok... Je me dépoile donc et immancablement, le syphon est bouché, si bien que j'ai les pieds très vite subergés dans un espèce de mare insipide. Du coup ça me gonfle, je me lave en dehors de la douche, rien à foutre qu'il y ai 8m d'eau dans la station. Malgrès tout, ej m'en sors pas trop mal, et je peux reprendre le manche beau comme un Turbostar.

La traversée de Gènes est toujours aussi impressionante, et ça roule si bien, que je suis même obligé de freiner un peu dans le courbes, c'est pour dire comme ça arrache un FH440 avec 5t dans la semi. La suite jusqu'à Carrare est très pénible, puisque ce n'est qu'une succession de travaux, de basculement de chausée (à moi la peur par ici), si bien que j'arrive péniblement à Viarregio et je suis obligé de pioncer un petit 20 minutes. De toutes façons, je suis pas à la bourre! J'arrive presque en même temps que les employés de l'entrepôt, mais il faut attendre "La chef". A 8h15, je suis vide! C'est pas beau ça? Et dire que j'ai des copains qui mettent 20h pour vider un complet à Reggio Emilia! Je fonce don faire ma première ramasse à monsumano Près de Pistoia. 3 palettes de manche à balai, très jolis, là aussi, ça va vite pour charger, encore 20 minutes de routes et je suis à ma deuxième ramasse à Larciano, un tout petit village, ou je charge en double file, ça change pas les méthodes par ici!! Là par contre, je charge des brosses à chiottes, de toutes les tailles, de toutes les couleurs, c'est magnifique, en plus il faut beau, et royal le patron m'a filé un balai complet avec des Tournesol en motif! Mais comment il peut savoir que j'aime les Tournesols? Bref à 11h, basta tempiane, DODO! Et il fait chaud!

Finalement, j'aurai pas trop mal dormi cet aprème, merci la clim. Vu que j'étais garé à l'envers, deux italiens se sont mis derrière moi, au reveil et à contre main, je dois mon salut au routier bulgare garé à côté de moi qui m'a guidé et m'a souhaité bonne route. De quoi attaquer avec la banane, et ça tombe bien, je suis chaud bouillant pour remonter. J'ai beau tourner le problème dans tous les sens, ça va être dur pour ne faire qu'une seule coupure de 45. Heureusement, il est déjà un peu tard quand je passe Carrare et il n'y a quasi plus personne, je serai juste embété dans une zone de travaux par un antédiluvien IVECO en camion remorque qui monte péniblement à 40. Une fois Gènes passé, je me régale à monter le Turchino, et surtout... A le redescendre! J'arrive donc en 4h25 à la station sur la tengenziale de Turin, un bon café ça fait du bien.

Des pauvres aussi en Italie

Faut pas la louper cette rue!

Pas de doutes, je suis en Italie

Chargement en double file

Torino il deserto

Vendredi 9

Reste donc deux petits points d'interogation dans mon petit cerveau. Le fréjus, passe nickel, déjà, ça c'est fait. J'essaie une fois passé St Jean de maurienne, d'obtenir des infos sur 107.7 pour les travaux à Lyon, je me suis donc cogné la pire musique de la terre, Céline Dion, Michael Jackson, tout ça pour apprendre qu'il y a un retressissement de chaussée à Troyes dans l'aube, et que toutes les 2h il faut s'arreter faire la pause. Mais impossible d'étblir un plan de guerre pour LYON. Mais je vais être rapidement fixé : A43 fermée, TEO bien sûr interdit, Fourvière fermé. Pour gagner l'est Lyonnais, c'est un peu la croix et la bannière. Il faut prendre l'itinéraire ADR. Pendant ce temps là les heures tournent, et vu qu'il est 5h bien tassées, le trafic se reveille aussi un peu. Je me fade les 258 feux entre Ecully et Charbonnières sur la N7, et bien sûr, c'est pas bon pour la planète... Arrivé à L'Arbrele, je vois bien une interdiction aux PL, et je comprends un peu tard qu'elle est pour moi. Demi tour droite, retour sur mes pas. Je stresse à mort avec mes heures. C'est une sinécure pour atteindre St Pierre La Palud, c'est si petit que c'est indiqué juste quand on y arrive dessus, derière moi, il y a du monde qui s'impatiente, pas mal de benneux qui connaissent bien le coin. J'arrive enfin près de ma ZI, en fait un vieux carreau de mine reconverti en Zone d'Activité. Par chance, c'est à peu près indiqué, car c'est vraiment étroit et peu engageant. Je me mets en place après avoir légèrement froissé mes 4h30, comment faire? Aussitôt arrivé, je souffle un bon coup, et je vais me pieuter, le coin est super calme. Il est déjà 5h45!

Pas de bol pour moi, aujourd'hui, l'EDF à décidé de refaire les lignes electriques du quartier, tronçoneuses qui hurlent, et pour couronner le tout, un mec avec son S110 Nacelle qui vibre dans tout les sens qui trouve rien de mieux que de se poser contre ma cabine. Au bout de 10 minutes, j'ouvre le rideau, et je gueule, d'une humeur massacrante. Merde con chier! Maintenant, je suis reveillé, impossible de me rendormir, j'ai plus qu'à attendre que je puisse bouger. Quand la coupure est finie je vais vider. J'ai de la chance, la marchandise dont ils ont besoin rapidos se trouve à l'avant, du coup, en 15 minutes la semi est vidée! De là, je vais recharger à Andrezieux, via la jolie N89. Mais ça allait trop bien, il y a une déviation qui fait faire le crochet par Feurs, dis donc, c'est pas le jour! Une fois à la norbertienne, par contre, les caristes se ruent sur ma semi pour charger, puis je suis rejoint par Gavroche72, et Greg07 encore un futur magnat du transport.

Reste le plus facile : Rentrer à la maison, St Etienne est passée comme un lettre à la poste, et contre toute attente, j'attape de gros bouchons après St Chamond, jusqu'à Givors, c'est déjà (encore) les vacances? Qu'es ce qu'il se passe? Bref, c'est le boxon. Je passe en vitesse mettre du gasoil au dépot, et je rentre à la maison bien tranquille, il est déjà 21h45!! Alors bon week end à toutes et à tous, et un coup de clignos à Pat du 54, et à tous ceux qui lisent ces quelques futilités!

Il faut trier les brosses à chiotte bleu des brosses à chiotte rouge

Le carreau de la mine de pierrite de St Pierre La Palud, fermé depuis 1972

Ce petit Ardechois, rachetrea dans moins de 5 ans, DHL, Willy Betz et BM, alors soyez sympa avec lui

Après les légumiers du sud est, voici les légumières du nord est

Samedi 10

Dimanche 11

Tout comme la semaine passée, je demarre à 22h, direction le pays de la saucisse et des camions aux chassis fushias! Je suis bien calé contre ma portière, pendant que les kilomètres s'egrennent tranquilement. Premier arrêt café à l'aire des Corbières qui a été refaite à neuf, mais ça à la limite, on s'en fout du moment qu'il y a un machine à café.

Les mecs, ils se garent n'importe ou pour aller boire le café

Lundi 12

Pendant donc que je trainais ma misère face à un sinistre gobelet de café, je regardais les gens autour de moi, et ce qui me rassure, c'est que je suis pas le seul à être à côté de mes pompes, heureusement, je suis rejoint par Greg qui a eu la bonne idée de stopper ici aussi. Mais je ne l'attends pas de manière à être synchronisé une fois à destination. Effectivement, c'est bien comme ça que ça s'est passé, à peine je sortais du quai, que Greg arrivait! Il ne me reste plus qu'à aller me tanquer sur le parking de l'Eurocentre Toulouse et de roupiller. Il est déjà 5h du matin, et Paris se reveille.

Vers 11h30, je suis reveillé par un jeune couple dans une 407 cabriolet qui m'invite à venir manger chez eux. N'étant pas farouche, je me laisse faire, et je passerai un trés bon moment à la table d'Alec et Sylvie, ah que c'est bon d'avoir du temps parfois!! L'accueil chez les Toulousain est toujours remarquable, mais je ne peux pas non pas trop trainer, car une autre bonne âme m'attend pour charger un complet de palettes à reparer à Montredon les Corbières, le fief de mister Steph11.

Là bas sur place tout le monde est estomaqué par la largeur de ma Schmitz CARGOBULL tellement que c'est facile à enquiller les piles de palettes pourtant montées comme la tour de Pise, même des touristes nippons de passage, stopent leur bus pour prendre des photos. Pendant ce temps là, je demande aux gens de bien vouloir s'activer, car je sens la pluie arriver, ce à quoi, Steph11 me retoque : Ta gueule, t'y connnais rien, ici, c'est le midi, il pleut jamais. Effectivement, 10 minutes plus tard, un déluge s'abat sur les Corbières, mais je suis bien à l'abri dans ma remorque, bien fait. Il ne reste plus qu'à saluer ces braves gens, et tracer direction Gerone, non sans m'être fait offrir le café à Perpignan bien sûr. A 22h je suis en place dans cette toute petite ZI.

Allez, au boulot!!!

Un jeune couple avec sa 407 Pinnifarina

Steph11, faut pas le faire chier!

Mardi 13

Ce matin, soleil. Ah ça fait du bien. Le temps que je me reveille, que je boive mon petit café, on attaque gentiement à vider. Tout à coup, le cariste ne revient pas, et je comprends que c'est la pause, et merde. Une fois posé, je laisse le charmant village Catalan de Brunyola pour rejoindre Sant Celoni, via la GI500, mais je le referai plus, elle est trop pourrie cette route, sinueuse, avec très peu de marge pour croiser, pas bon pour les retros. Quand j'arrive à l'usine, le cariste me dit, manana, ce qui ne signifie pas que sa femme est dans les parages, mais que je suis prévu demain. Je lui dis donc bye bye, mais à peine, j'ai tourné les talons qu'il me fait mettre à quai, et comble du comble, je suis chargé en 20 minutes! Plus ça va, moins je comprends l'espagnol! Il me reste donc plus qu'à monter le plus rapidement possible, afin d'arriver le plus tôt possible pour redemarrer cette nuit le plus tôt possible, pour arriver demain à Barcelone le plus tôt possible, enfin, si c'est possible.

A 18h donc, je suis à quai, les pleins sont faits, il y a plus qu'à ce qu'on me vide et on me recharge, pendant que je fais la coupure tant méritée. J'ai beau tourner les papiers dans tous les sens, demains le jambon va être tendu, enfin, on vera bien!

Brunyola ciutad palettas

Sympa les voiturettes

Sympa les vélos

Mercredi 14

C'est donc frais comme un gardon, que je repars à la fraiche pour revenir d'où je reviens. La descente se déroule tranquillement, j'assite juste au spectacle affligeant auquel se livrent certains de mes compagnons de route, très peu de courtoisir entre eux, clignos et appels de phares en options, sauf quand c'est pour engueuler un collègue! Oh les mecs, z'avez tous la gniare ou c'est une méthode pour se défouler? Sur le 19, c'est bien sûr le désert, tout le monde est pendu à son oreillette, bluetuth ou pas d'ailleurs.

Pour moi, le miracle aura lieu ce matin, puisque quand j'arrive à Les Franqueses, ou d'ordinaire, il faut attendre ni peu, ni assez, il n'y a personne, montre en main 15 minutes pour se mettre en place et vider, record battu (pour moi en tous cas). Comme j'ai la baraka, je lache pas l'affaire et fonc à Cornellà vider mon second client, et dernier pour aujourd'hui. Bien evidement j'en bave comme un soviétique pour entrer dans sa mini cour. Mon rechargement est pas loin d'ici, à Castelbisball dans une papeterie, je m'attends au pire, mais non, j'ai une chance de cocu (en même temps je suis routier) puisque non seulement ça ne traine pas, mais en plus, il y a 2 caristes pour ma semi qui calculent le chargement au petit oignons, avec leur metre et tout le bazar, rien n'est laissé au hasard, c'est très pro, ce qui est assez rare par ici, et ça mérite d'être signalé. A 14h donc, ma journée est barrée, reste plus qu'à me poser dans la rue bruyante d'à côté, mais je suis presque à 9h de guidon, et comme disait mon tonton: il vaut mieux que tu tiens et tu l'auras.

Oh, un fan!

Il va falloir que Carrefour se paye de la peinture qui resiste au vent à La Palme

A force ça saoule la repression

Je connais cette tête

Jeudi 15

Il est une heure du matin quand je me lève. Toute activité humaine à cessé par ici, et sur la planète Catalogne, c'est bon, je peux remettre les gaz, toutes voiles dehors, le 440 va devoir cracher tout ce qu'il a dans les tripes, mon affaire de cette nuit devrait passer avec une seule coupure. Mais voilà, ma remontée qui s'annonçait si rock n roll sera contrariée pratiquement tout le long par des zones de chantiers, bien sûr, c'est pour notre bien, mais ça fait pas gagner du temps du tout, si bien que j'arrive pas en 4h30 à Ambrussum, mais au parking juste après Vendargues, ma foi, je vais quand même en profiter pour taper un petit roupillon histoire que le jour se lève un peu.

Ces 3/4h de coupure m'auront bien requinqués (c'est le but d'une coupure en fait) et je monte tranquilement jusqu'au dépot histoire de donner à boire à mes canassons au nombre de 440, et accesoirement rendre mes CMR afin que l'on gagne un peu des sous. Mais je ne traine pas. D'abord mon chef m'a dit que j'étais trés moche pas rasé, mais bien qu'il ait raison, mon but dans la vie n'est pas de faire gagner de l'argent ni à Gilette, ni aux coiffeurs avec les doigts manucurés et leur petites gourmettes. Je fonce donc vers Andrézieux et les minutes s'égrennent surtout qu'un peu avant St Etienne, la DDE qui trouvait que ce matin il faisait beau et qu'il y avait pas de bouchons sur l'A47 s'est mise en tête de debroussailler, resultat des courses, un beau bordel et 15 minutes de perdues. Et ce qui devait arriver arrivà, je suis devenu un criminel, car une fois à quai à Andrezieux j'avais 4h33! De toutes façons, y a pas de parking sur l'A47, et puis merde, il y a juste 28 jours à serrer les fesses, ça me fait penser à mon pote Jorge qui au 26e jour s'est fait taper 301€ par la guardia civil de Seville pour 15 minutes de dépassement, c'est du racket tout ça, c'est même plus de la prévention, repression pure et dure, routiers une race à abattre. Bref, avant que je me mette en colère, une fois vide, je vais decrocher à quai chez ND, et je me cale au fond du parking, pas de risque d'être géné par les trains vu la grève! En plus il se met à pleuvoir...

A 22h j'attele sous la pluie mon beau frigo, ce soir il y a un peu plus lourd que d'habitude, bon, ça me gène un peu pour la conso, mais vu qu'il pleut, c'est pas plus mal. Et puis il fait pas bien chaud ce soir... Passé Le Puy, je croise un fourgon avec plein de neige sur la calandre, bizarre, j'ai mal vu, puis un autre, je jette un oeil à la température +3°, bon ça va, passé Costaros, +1°, ouhhhh et puis il y a du vent, et puis très vite ça se transforme en neige qui se met à tenir au sol, il neige vraiment trés fort, si fort que j'y vois que dalle. Heureusement, ça se calme à Pradelles pour reprendre encore plus fort après Langogne jusqu'au col de la Pierre Plantée...

La Drôme

Neige à Pradelles

Neige à la Pierre Plantée

Vision cauchemardesque après 30 minutes de sommeil

Vendredi 16

A mende, le route redevient s^che, et je peux remettre le pied dedans. Il y a vraiment peu de monde, à part les messageries de nuit, je me pose comme à mon habitude le long du silo après Baraqueville, j'ai bien perdu 25 minutes dans ma bataille de boules de neige, je règle le reveil et me couche pour une petite sièste. Malheureusement je sais pas compter jusqu'à 45, je me suis gourré de 10, et j'ai donc attendu 10 minutes que la coupure soit vraiment terminée. C'est long 10 minutes des fois. Le reste du voyage se déroule comme sur des roulettes, aussitôt à Toulouse, je jette la semi contre le quai, les papiers sur le comptoir, et ma viande sous la douche brulante. C'est magnifique, car à 8h, je suis déjà rechargé, punaise cette semaine, tout à bien marché finalement! Sauf que, quand je suis arrivé à Perpignan, j'ai voulu demarrer mon PC afin de bosser un peu, et que j'ai chopé un vieux virus bien pourri, je pense l'avoir attrapé dans un mail facebook, mais je suis pas certain à 100%, en tous cas je vois que ça. Du coup, j'ai rien pû faire sinon que de m'enerver, rien qu'à l'idée du temps que je vais perdre.

Pas de primeurs aujourd'hui, je charge des lots à côté, heureusement qu'il y a un peu d'indus, mais j'ai plus d'heures, et je coupe là. Quand la coupure sera finie, je remonte tout juste chez moi, en 4h27! Heureusement que j'ai pas fait construire 2km plus loin! A minuit passé, ma semaine est bouclée...

Las Corbieras

Merci la CGT!

Samedi 17
Dimanche 18

Lundi 19

Comme prévu j'ai passé un week end de merde, j'ai galéré pour recuperer mes dossiers de photos à publier, en fait ce virus, bloque explorer, le système windows, la seule chose que j'ai trouvé à faire c'était faire fonctionner le système de compression des fichiers et de faire "envoyer vers" la clèf USB, mais c'était long... Bref, ras le bol, et je suis reparti sans PC puisque le téléchargement du site était pas fini. Le pire c'est que je me suis levé à 4h, mortel pour moi!! Au dépot, je déballe entièrement la semi avec Jean-Bernard, et mon chef me file du bon boulot de glandeur, un truc qui me correspond enfin. Je vais donc poser 3 palettes dans une jardinerie à Salaise, et je recharge en face des pommes congelées pour Brive! Encore une bonne destination. Quand je suis chargé, je remonte quand même au dépot, aujourd'hui, c'est opération pneus.

Il faudra quand même un bon petit moment pour intervertir tout ça, retailler les avants, je repars en tout début d'après-midi, plein ouest, la route est agréable, en plus je ne suis pas chargé très loud ce qui m'arrange grandement. Je peux profiter du paysage magnifique, du Forez, de l'Auvergne... Comble du bonheur je me pose sur un super parking le soir pas très loin de mon client, environ 200m à pieds. J'écoute les malheurs de ces gens égarrés dans les aéroports, et je me dis que ce volcan remet quand même les pendules à l'heure, voyager, ça veut dire prendre un risque, on part aujourd'hui à l'autre bout de la planète, un peu comme une envie de caguer. Et puis sadiquement, je me dis que dans le tas, il doit aussi y en avoir qui ronchonnent après les camions quand ils partent en vacances à la mer... Et que c'est bien fait pour eux, nous on a 5 samedis de camping à prevoir bientôt!

Un vision rare : Celle d'Adrien qui bosse

Ah ben forcement, ça va mercher moins bien maintenant

Revez pas trop les mecs

Mardi 20

A 8h je me présente à l'usine, oui on te vide, mais non on prend pas la marchandise, euh en fait si on la prend quand même, mais bon, c'est pas joli, mais on a pas le choix, bon alors on refuse, ok, on garde mais il faudra revenir prendre ce qu'on veut pas. Je vais donc m'enfiler un Doliprane, de bon matin, j'ai mal au but. Au bout de 2h de palabres, finalement, on me rend les papiers, et ça tombe bien car j'ai mon retour à 5km d'ici. Je charge un groupage de chiottes. Des vrais cuvettes, toutes propres qui ne sentent encore pas le caca! En plus c'est pas très lourd, ce qui m'arrange bien puique je n'ai aucune envie de prendre l'autoroute pour aller sur Perpignan, il y a trop longtemps que je voulais passer par la N20.

Et j'ai vachement bien fait! Il n'y a strictement personne sur cette magnifique portion de nationale qui passe par Souillac, je me sens en vacances, d'autant qu'il fait un temps magnifique, j'aurai été bête d'aller sur l'A20!!! Malheuresement, j'ai loupé le seul troquet potable, et j'ai coupé mes 45 après Montauban. Arrivé à Carcassone mon badge de télépage marche pas, mais à toute chose malheur est bon puisque je suis rattrapé par un nouveau légumier, en l'occurence Fredo01 qui va aussi sur Perpignan et raine sur la natio, on fera le chemin donc accroché au mike tout en critiquant nos patrons respectifs! Ah que c'est bon d'être salarié!!! Enfin bref, à 22h30, je suis en place chez mon premier client à Cabestany.

Oh qu'il est beau!!!!! Et en plus il sent bon!!!

Un très bon parking à Brive

Souillac

N20 avant Caussade

Mercredi 21

Ce matin, il faut donc que je retrousse mes manches, j'ai du pain sur la planche. Une fois que les artisans sont servis, je peux entrer et poser, de là, je file vers la porte d'Espagne et ça ne traine pas pour vider, à quelques encablures de là, je pose encore 2 palettes dans une toute petite rue du centre, bien evidement je loupe la rue et galère pour faire 1/2 tour, mais une fois en place ça va très vite, et j'ai fait le plus difficile puisqu'il ne me reste plus qu'une livraison à St Charles et je finis à Leroy Merlin à Rivesaltes. Force est de constater que ça va plus vite pour vider 5 clients en chiottes neufs sur Perpignan que de vider un complet de primeurs chez Lidl!!! J'aime bien quand ça enquille bien comme ça! Une fois vide donc, je vais recharger un complet de catalogues à St Esteve.

Evidement mon client est dans la seule rue interdite aux PL de St Esteve, c'est en voyant la bache verte d'un Chalavan que ça m'a mis la puce à l'oreille. C'est le gros rush ici aujourd'hui, d'ordinaire ils font une dizaine de palettes par jour, mais aujourd'hui, il y a 8 semi à charger, et un seul quai, un seul tire palette. J'attends tranquilement au soleil que le Chalavan finisse de charger pour prendre sa place à quai. De loin, je l'entends qui me dis, OH GRAND! T'attends que je finisse ma coupure. Bon je reponds pas, parce que c'est illégal de faire sa coupure à quai, alors finalement il vient me voir pour me redire la même chose. Moi je regarde ma pendule, ça fait déjà 35 minutes que je moisis ici, donc, je suis certains qu'il ment que ses 45 sont finies depuis belle lurette. Je le laisse donc raconter ses conneries, et à un moment, il s'arrête net, et me demande si je gagne bien ma vie, bien entendu je lui réponds que non!! A côté, il y a aussi un Barcos qui rigole bien en entendant toutes ces conneries. Au bout d'un moment notre ami mets les voiles et je peux charger. La cariste ne traine pas, et les chargement durera une heure, c'est bien ce qu'il me semblait.

De mon côté, je dois livrer foulée, donc je monte directos avec bien entendu une coupure à la Shell de Montélimar ou il y a du monde pour la douche, la température monte, monte monte! A 20h je suis en place à Décines, la journée est bouclée! J'ai interet à être en forme pour demain!

Promenade Perpignanaise

Pendant que Fredo et fils sont en vacances...

...Le boss bosse

Jeudi 22

A 5h je suis en règle vis à vis de la RSE et je démarre pour aller charger à Anjou, un petit bled à côté de Chanas, un complet de rolls de plantes, il y a bien longtemps que j'avais pas fait ça. Mais j'ai la semi prévu pour vu qu'elle est large de paroi et qu'on peut croiser les rolls. Les voyages sont bien rangés, c'est assez facile en fait, il vaut mieux d'ailleurs, car quand je fais le point, j'ai 10 clients à livrer. Mais je ne vais pas bien loin, au pire si j'arrive pas à tout faire, j'en ramènerai! Je démarre mes premiers clients à 8km de là, à Salaise/Sanne, vu que je suis un peu en avance, je peux prendre du temps pour faire le point, et me remettre en jambe pour ce style de boulot, je livre à chaque fois, des Gamm Vert, Botanic, Agri Sud Est, que des trucs assez tranquilles en fait, et un Mr Bricolage. La tournée interdépartementale m'emmenera donc sur Annonay, puis Vienne, et par le plus grand des hasards, à Estrablin, un gars de la boutique vient me voir en me demandant si je suis Phil26 de FDR, je lui réponds que oui bien sûr, et c'est encore un ex routier reconverti mais résté nostalgique! C'est un ancien Perrenot de St Donat qui roulait en F88 et recherche activement d'anciens collègues 1977-1981! Voilà Jean Michel, j'ai lancé l'appel.

Arrivé à Diemoz, je suis en pleine pause déjeuner, j'en profite pour ranger ma tournée, plier les rolls vides car à chaque fois, j'en ai récupéré plus que ce que j'en ai livré, mais j'aurai apparement pas dû, ou alors j'ai mal compris. Chez un client la reception est fermée l'après midi "sauf végétaux", c'est bon ça. Le recptionaire est enchanté de devoir m'ouvrir le portail et appelle avec le mépris le plus total son collègue responsable du rayon plantes, un peu comme s'il avait dû faire les waters. Pour rejoindre la côte St André je prends la N85, elle est interdite aux PL mais j'ai guère le choix, il y a des travaux dans un village avec un feu pour alterner la circulation il est passé à l'orange juste quand je suis passé, et le temps que j'arrive au bout, ça avait dû tourner au vert, un plouc en 4*4 fait hurler son klaxon pour bien me faire remarquer qu'il à perdu 1/10e de seconde ce qui fait reveiller les gendarmes juste derrière de la sièste et qui me lancent un regard pas tibulaire mais presque. J'adore. Finalement, à 17h je suis vide à Beaurepaire, il ne me reste plus qu'à aller poser les rolls vides à Anjou, la boucle est bouclée, 205km! Retour au dépot, et coupure à quai car j'ai un lot à charger qui va arriver tard.

Jean-Michel un ex Perrenot de la bonne époque

Vendredi 23

Aussitôt ma coupure finie, je peux demarrer, il est 3h du matin, et je suis pas lourd puisque les coussins d'air se lèvent très rapidement, tant mieux. Je vais livrer au Casino de Canet en Roussillon, pas la peine de s'affoler, de toutes façons, en 4h30 j'y arriverai pas, en plus une fois passé Montélimar, il se met à pleuvoir. pas fort, juste de quoi bien pourrir la carrosserie, je me pose à Beziers pour roupiller un peu. J'arrive enfin à Canet sous des trombes d'eau, et je me mets direct à quai une fois que le responsable ait finit de déplomber. Dans la semi il n'y a que du "bazar" et pas de bol, deux palettes d'alimentaires. Le responsable du rayon ne veut pas venir les chercher, du coup, je dois faire 30m et me remettre à quai un peu plus loin, la semi est noyée dans une flaque énorme, et une fois à quai le cariste me demande de monter la semi, mais vu que je ne sais pas nager, je refuse. On a finit par vider quand même, et pour changer je vais récuperer l'autoroute a Le Boulou via St Cyprien. C'est drôle de rouler sous la pluie par ici.

A Figueras, je vais récuperer mon CMR chez l'affreteur avant d'avoir charger. Le nom de la boite ou je recharge me rappelle quelque chose, c'est même ce qui a animé mes pensées toute la nuit, en fait j'avais déjà chargé des pommes ici en janvier pour Cavaillon, aujourd'hui, ça change, c'est du cochon. Quoi qu'il en soit, à 13h mon affaire est classée, je fais le point sur les heures, pas la peine d'aller m'enterrer à La Jonquera, je reste ici, j'ai encore 11h de coupure à faire. Normal, c'est vendredi!

La superette de Cannet à bien changé!

Des maisons bizarres à St Cyprien (on dirait le parc astérix)

Samedi 24

Au moment ou le carosse de Cendrillon se transforme en citrouille, le mien se transforme en Sapin de Noel. J'ai passé une bonne nuit, bercé par le ronron de mon Themo King Turbo Diesel. Bien motivé à rejoindre mon domicile fixe. La pluie a enfin cessé, et c'est la tramontane qui a pris le relais après Perpignan, par côté, c'est très désagréable. Mais bon, il faut faire avec! A Tavel, les voyants du tachy sont au rouge, un peu comme mes paupières, pour une fois, on est d'accord avec la RSE. 3/4h plus tard je vais en titubant vers la machine à café. Au retour, je suis frais comme un gardon après m'être aspergé d'eau sur la tronche, et la dernière ligne droite jusqu'à St Peray ne sera qu'une formalité. Il est 6h30 quand je me jette dans mon lit mais pas de bol, c'est pas Bibi qui me couvre de baisers enfiévrés, mais Martine ma petite York! Allez, bon week end les djeuns!

Dimanche 25

Lundi 26

Déjà lundi!!! Oh mais oh!!! J'ai pas fini au jardin moi! Martine dort bien, les enfants aussi, les deux gros chiens aussi, et nos poissons Mobydick et Kroustibat aussi, il faut dire qu'ils ont pas arrété de se prendre pour des saumons tout l'après midi dans le bassin. Bibi me souhaite bon courage, et je décolle un peu avant 2h. Bien tranquillement, cette nuit ça va être cool. Je passe par la case Jarcieu histoire de mettre du gasoil, en même temps que Fabrizio L'Italo Espagnol demarre pour Valencia. A 4h30 je suis à quai Aux Echets, et je me jette au lit en attendant 6h.

Toc toc toc discret à la porte, sourire, bonjour, tiens c'est rare ça!!! Je vais ouvrir les portes et presque une heure plus tard je suis vide papiers signés, j'ai plus qu'à me jeter dans les bouchons lundimatinaux lyonnais, ça va, j'ai pas trop de stress vis à vis des heures ce matin, et pour tout dire, ça passe pas trop mal. Pause café à Communay quand même ou des douaniers sont en train de dépouiller un break du 73, le contrôlé à pas l'air de rigoler, bizarre ce genre de contrôle!? Et donc à 9h30 bien tassées j'arrive à Andrezieux, je pose ma semi à quai et je vais décocher un peu plus loin, j'ai deux semaines de CDB à retaper, et accessoirement dormir un peu!

J'ai attendu le dernier moment, la dernière minute pour ateller la semi qui était chargée depuis bien longtemps, il est 22h45 quand je sors de là, ce soir je suis trés pressé, et forcement, il y a bien lourd ce qui m'arrange pas. Je colle un bout de scotch noir sur l'afficheur de la conso et je roule au max. Bien entendu vu l'heure, il n'y a presque plus personne, et passé Le Puy, c'est le désert total, en plus la nuit est claire, la route est bien sêche ça va le faire! Cette nuit je me serai bien arrété faire une pause café à Sévérac, mais vu le mic mac qu'il faut faire pour entrer dans cette foutue station, je préfère oublier et continuer sur ma lancée. Comme d'hab je me pose au silo de Baraqueville, pile poil dans les temps, et je règle mes 2 reveils pour 40 minutes de sommeil.

Yannick au dØdØ

Ne me parle pas de l'A46!

Elle est bien gentille madame Salvesen de prendre la mesure pour mes rideaux

Mardi 27

Les deux reveils sonnent en même temps, il aura bien fallu ça! Avec l'heure matinale qui avance, le trafic se reveille un peu, mais je passe quand même Albi à la régule, c'est déjà ça! Je me pointe juste un peu après 5h chez ND, direct à quai et dans la niche pour 2h de ronflage, mon pauvre White Diamond est chaud bouillant!

A 7h30 je suis rechargé, sois bien en avance par rapport à d'habitude, et du coup la traversée de Toulouse est bien pénible, mais calé sur la voie du milieu ça va encore pas trop mal. Bien évidement, il y en a à qui ça plait pas, mais comment dire? Je m'en fous un peu! Et puis bon, le soleil est déjà bien de la partie, c'est plutôt agréable! Une fois sorti de la capitale de l'avion qui vole quand les volcans sont éteinds le trafic reprend des couleurs normales jusqu'à Perpignan ou je me pose aux messageries du midi afin de prendre une bonne douche et aussi de vider la semi.

Il faudra quand même un bonne heure pour tout déballer, mais ça m'inquiète plus trop, mon affaire va cadrer, du moins je l'espère! C'est incroyable comme dans ce métier on peut se prendre la tête pour des minutes gagnées ou perdues, on doit avoir un côté sado maso! En direction de l'Espagne les caravanes ont tendance à se multiplier proportionelement à l'amélioration de la météo, pour le moment ça roule encore bien, dans quelques semaines, ça sera plus la même chanson! En attendant pour la fin de semaine, les panneaux indiquent la couleur, PL interdits d'A7 le week end prochain... Vu qu'il me reste quelques minutes, je peux même faire le mini crochet par le tabac, d'autant que je charge à Celrà ce qui m'arrange considérablement. Coup de bol, il n'y a personne et je suis vite chargé, j'ai plus qu'à manger et roupiller au son du Thermo King hurlant sa rage!

23h, me voilà en règle, et je peux demarrer. Sur la parking de la station, il y de l'ambiance. Un minibus de Bulgares à débarqué ici, et ils ont entammé un méchoui, depuis le mois de décembre un ensemble de PIMK est garé là, il s'avère fort utile en fait pour les planches de la semi qui font office de table. Monsieur PIMK est un bienfaiteur ce soir!!! Malheureusement, je ne peux pas me joindre à la fête, j'ai du cochon à livrer!!!!

Ohhhhhhh

ça doit être cool de vivre dans les nuages

 

Mercredi 28

Cette nuit, c'est assez calme dans l'ensemble, et pour la première fois depuis trés trés longtemps, je me suis fait enrhumer par un Italien avec un FH, courageux le rital par les temps qui courent, ou alors trés trés en colère! De temps en temps, je lance une blague sur le 19, ou une méchanceté gratuite, mais il n'y a aucune réponse, c'est nul! Ah si!!! J'ai croisé Jeannot qui descendait avec son R730 chez DHL à Barcelone, impressionant ce camion... En fait on s'est loupé de peu, si j'avais sû je lui aurait payé le kawa à Tavel. Pour changer un peu, je me pose à Carouf à Mornas, j'ai plus de pommes.

Autant il y a du monde à la descente, que j'ai personne dans mon sens, et que pour une fois, je serais le premier de la file dans le grand boeuf, je passe en vitesse au dépot mettre du gasoil ou je croise l'Australien qui descend à Port St Louis. Pour ma part je finis à Maclas, je suis le premier au congelé, ce qui m'arrange bien. Bascule, et à quai direct, et bien sûr dodo pendant le dechargement, ça fait du bien. A 8h, je suis vide, il fait un soleil magnifique, et je dois aller recharger à Andrezieux le groupage, je passe donc par le col de La République, c'est interdit au transit, mais je suis pas en transit, ce qui n'empêche pas quelques justiciers de me faire des signes désagréables. Je croise néanmoins d'autres camions,et de toute nationalité de l'est, donc pas de soucis, à 10h je pose la Schmitz à quai, et je vais vite profiter de la fraicheur relative de ce matin pour roupiller un peu.

Je suis le dernier à partir, et c'est même fait exprès! A 22h j'attele la semi, qui est bien pleine ce soir encore, mais il y a moins lourd que lundi et c'est tant mieux. J'avale la montée de Firminy à 50 quand même! J'ai le temps de regarder le paysage, d'autant qu'avec la pleine lune, c'est joli! J'ai un peu de bol au Puy, j'attrape presque tous les feux au vert. Incroyable comme cette petite ville est animée, ça donne envie de mettre les warnings et d'aller faire la fête dans les bistrots qui longent la route.

Je prends mon kawa en terrasse

Dans le Pilat

EXCLU : la nouvelle remorque à Régis

Encore lui?

Jeudi 29

Une fois sorti du Puy, le calme revient immédiatement, je croise seulement quelques messageries de nuit, et visiblement toujours les mêmes, à l'heure! Malgré tout ça fait quand même bizarre de rouler de longues minutes sans voir qui que ce soit, décidement, la N88 n'a pas la côte, mais je vais pas m'en plaindre. Comme d'hab, je me pose après Baraqueville, et j'ai un petit creux. Grosse erreur, j'aurai mieux fait de roupiller un peu, car après Albi, la digestion fait son oeuvre et je vais trouver la route particulièrement longue jusqu'à St Jory ou je déboule à 5h. Je pinaille même pour me mettre à quai, une fois les papiers posés, je ne me fais pas prier pour sauter au lit.

Le rechargement a été rapide aujourd'hui, c'est cool! Malheureusement, il y a eu un carton pile à Eurocentre sur l'A62, du coup je dois passer par la N20 elle aussi bien chargée le matin, comment bouffer 20 minutes pour rien, mais mes petits ennuis ne sont rien par rapport au pauvre fourgon qui s'est eparpillé sur les 2 voies de l'autoroute. Arrivé à Perpignan, les caristes se jettent sur la remorque, un peu comme la misère sur la Grèce, le Portugal et l'Espagne. Aussitôt vide, je vais me caler sur le parking de la SATFER, et comme un bonheur n'arrive jamais seul, je vais manger avec mon petit poulain préféré, le petit Jérome King of The Comté! Pauvre jéjé qui est en panne avec son FH16!

Ma coupure se termine à 20h, je vais faire un saut au bureau, et bonne nouvelle, une tournée tranquille emile m'attend. La plupart des collègues sont repartis, il reste de la place à quai! Je serai pas trop lourd puisque je charge pas mal de "culs" de palettes, tant mieux. Une fois chargé, un vieil AE attire mon attention, et c'est Babar dont j'avais plsu de nouvelles depuis un moment, je commençais à m'inquieter, alors que tout va bien pour lui, et qu'il n'a pas perdu sa bonne humeur, enfin une bonne nouvelle. Je peux donc monter, sourire aux lèvres par la natio jusqu'à Narbonne et à la vitesse Cayon jusqu'à Tavel pour me payer un bon café, avant de descendre, je range mon short, il fait pas chaud cette nuit!

Les soirs de pleine lune, j'ai les incisives qui poussent et les oreilles en pointe

OK, je ralentis

Magnifique la R15!

Terminus, sous le soleil

Vendredi 30

Il est 2h quand je me pointe à Casino Montélimar, les horaires de reception ont changé, puisqu'avant on ne pouvait vider qu'à partir de 5h, vu qu'il n'y a personne, ça va très vite et je suis obligé de patienter un peu pour finir mes 30 minutes de pause. Avec moins de la moitié du chargement çava encore mieux pour finir le voyage, et comme tout va bien cette nuit, à 5h10 je suis vide à Grigny et en coupure. Le parking n'est pas tip top, mais pour la dernière coupure de la semaine, on s'en contentera en plus, il se met à pleuvoir...

Vu que j'ai été réveillé tôt, j'ai essayé de rattraper mon retard sur le site, mais il y a vraiment un gros chantier, comme on dit, ce qui est fait n'est plus à faire, alors j'essaie de m'enlever quelques épines du pied, dès ma coupure finie, je mets en route, et je rejoins Andrezieux par Mornant car j'ai pas envie de ma taper le boxon dans les travaux à Givors, c'est pas une grosse surprise, mais je remonte charger du groupage pour Toulouse, c'est pas que ce soir très exotique, mais ça va bien m'arranger dimanche soir. De retour au dépôt, je profite pour laver un peu, et bien entendu, Adrien arrive derrière pour me virer du lavage. Retour au bercail à 21h30, pour ce weekend marathonien.

Casino Grigny

Le temps se brouille sur St Etienne

Toujours à la bourre

Un homme heureux!

Retour menu