Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Decembre 2009

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Mardi 1

C'est donc mon 2e lundi de la semaine, ce matin, je pars de la maison encore plus tôt qu'hier (4h15) et encore plus explosé, étant donné le repas de communion qu'on a fait hier soir et mes 3h de sommeil. C'est donc avec le plafonnier allumé que je ferai la plus grande partie du trajet jusqu'à la station à Beziers ou je me couche une petite heure tout en continuant à gamberger. Cette sieste m'aura fait du bien, et surtout m'aura éviter le lever du jour. Souvent quand je le peux, je dors juste en fin de nuit, et quand je me reveille, il fait jour, on a l'impression d'avoir "fait" sa nuit! C'est peu être idiot, mais c'est comme ça.

Un peu avant midi, je suis en place chez mon premier client à Mataro. Parking, attente, et... tend l'oreille pour entendre ton numéro de camion au mégaphone. Moi qui pensais re-roupiller une heure, c'est raté. En tout, il faudra presque 2h pour vider les 11 bobines de film, ils ont statut fonctionnaire chez Protect & Gamble? De là direction la Norbertienne des transports à Montmelo, oh punaise, une place à quai, ni une ni deux, je me pose et vais porter les papiers. J'attends au cul de la semi et un chef de quai que j'avais jamais vu vient chercher mes bons. "T'as demandé avent de te mettre à quai? NON, d'habitude, c'est un autre et il s'en fout du moment que c'est le groupage. Moi je m'en fout pas, je te vide demain à 13h." Bien sûr, j'ai pas pû m'empecher de rigoler, et 30 minutes plus tard je repartais direction Canovallles, là, vite fait pile pour l'ouverture, coup de bol, il y a un enorme bouchon direction Vic, ma sortie est juste à la queue du bouchon. De là, je coupe à travers pour aller à Palau pour une palette que j'avais mis a l'arrière, vite fait bien fait, l'heure tourne trop vite maintenant! J'arrive juste avant la fermeture à Cornellà, à chaque fois c'est la misère pour se mettre en place, reste plus qu'une palette à poser à Villadecans, là par contre c'est une formalité.

J'ai mon rechargement, avant 20h à Polinya, je suis plus qu'en avance, et coup de bol, il n'y a personne, si bien qu'à 19h je suis chargé, (pas lourd en plus) avec des cartons d'embalage. Je me pose sur le parking derrière, je suis éclaté.

Neige et soleil sur les PO

Un client bien hardos à Cornellà

Et un autre piegeux à Polinya!

Mercredi 2

2h45, le reveil sonne, ce qui signifie qu'il faut se lever. C'est tôt, mais j'ai bien dormi, le temps de faire ma vaisselle et mon café je décolle ma graisse une fois la coupure finie. La remontée est bien agréable, j'ai pas de poids, il y a pas de trafic et je monte presque à la régule le Perthus, ça change! Après Perpignan, ça se reveille, et je tombe pas sur les meilleurs ce matin. Mais bon, on choisit pas. Aux infos on nous rabats les oreilles pour la grève à venir des routiers. J'ai écouté Europe1, sur les conseils avisés de Rascal, et j'ai nettement entendu Elkabach (il est pas encore en maison de retraite lui?) accuser les routiers d'ajouter de la crise à la crise. Encore un beaubeau qui pige que dalle, et qui est là pour faire peur à la france. Je ne suis pas madame soleil, mais je pense pas que ça ira pas très loin cette grève. Tout juste on va passer encore un peu plus pour des cons. Il y a radio nova qui veut m'interviewer, mais j'ai rien à dire. Certes on est jamais assez bien payés, mais il faut tout ramener dans son contexte je pense, à niveau scolaire égal, on est pas les plus malheureux. Après, il y aura toujours les pleurnicheurs qui vont parler de sacrifices familiaux, mais, ça, on le savait, ça fait parti du metier, et des pleureuses on en a déjà entendu....

Enfin bref, à 11h je suis au dépôt, et j'ai plus qu'une chose à faire vider et me reposer un peu. Disons 9h. Tuant ce boulot, j'en peux plus.

Quand je me reveille, le chef me saute dessus alors que j'ai pas beau mon café, dans une main il a ma paye, ce qui m'évite d'être violent. Mon programme est simple : Décrocher et monter en solo en Belgique. Philippe me prépare tout aux petits oignons, les sangles, les plaques et je pars même avec une palette sur le chassis. Ce soir, il y a Dur et Aurélien, et bien entendu ils font la gueule car ils sont jaloux, il voulaient monter en Belgique avec une palette sanglée sur le chassis, mais non, c'est moi que le chef a désigné, eux ils ont qu'à aller faire du cochon en Espagne, ah ah ah, bien fait pour eux. En plus, ils m'enervent, je me permet de dire ça parce qu'ils lisent jamais le carnet de bord, oui, c'est des grosses jalouses voilà!

Donc, à 20h30 je laisse ses braves gens manger leurs pates au beurre et leurs saussices de strasbourg (Dur est une buse en cuisine il a réussit a eclater les saussices). Et me voilà donc parti seul dans la neige le froid et le brouillard une fois que j'ai passé la frontière sud-nord, c'est à dire après le Tunel de Fourvière. Quand je pense qu'il y a des mecs qui veulent rouler à 60T alors que ça va si bien en solo... Non, vraiment la race humaine est incompréhensible. Je suis bien content de monter ça faisait longtemps, bon, allez j'avoue, j'aurai préféré monter avec une semi, n'importe quoi, mais voilà. Coupure de 45 après langres nord à la Total.

Beau temps sur le Gard

Aurélien et Dur, les vigiles de chez Duarig. Si t'as des baskets, tu rentres pas!

Pfololo gross malheur

Jeudi 3

La fin de parcours sur l'A31 se fait en solo et en solo (ah ah ah) oui, en fait il y a vraiment pas un rat. Je stoppe pour la vignette à Pont à Mousson, quand je ressors de là, je me dis, merde j'ai oublié un truc, mais non, c'est normal. Au Luxembourg il faut que je me re arrête prendre du tabac pour Adrien26 qui va rarement par ici et encore moins en Espagne, il abuse de ma bonté ce petit con. Juste avant d'arriver à ma sortie Après Bastogne, je prends sommeil, et de toutes façons je dois couper encore 45. Je ne mettrai pas longtemps à m'endormir. Adrien et Dur et tout le monde m'avait prevenu, la route qui fait Houffalize St Virth est pourrie, c'est vrai, ils m'ont pas raconté de betises pour une fois. En plus, j'y vois que dalle, il pleut, bref, je suis un peu tendu. C'est la délivrance quand je vois le magnifique portail tout neuf bien large avec une jolie peinture de chez Faymonville. La palette est vite dechargée et on me fait atteler sous des trombes d'eau les deux porte char. J'ai plus qu'à sangler faire les papiers et coupure!!!

Toute la journée il aura fait un vrai temps de merde. Pluie, vent, pas de lumière. Quand je me lève pour aller au café, il y a un ouvrier qui est là, qui me dit que ça fait 3 semaines que c'est comme ça, le pire c'est qu'il regrette qu'il ne fasse pas plus froid, il encore pas neigé par ici, c'est bizarre. Une fois donc que la nuit est là, je peux m'en aller, il est 17h45. Bien évidement, il y a pas mal de trafic sur la route, pas plus large ce soir que ce matin, je croise quelques grumiers fous furieux, j'ai pas trop de courage alors je me serre au max, eux, ils bougent pas, ils sont sur leur terrain. Je retrouve mon pote Wim, au chaud à Baraque Fraiture (il me fait delirer le nom de ce bled), on va passer une bonne soirée à deguster des spécialités belges à base de pomme de terre, délicieux et original, il appellent ça des pommes frites. Et comme d'hab le temps passe bien vite, il fait tellement un temps pourri qu'on a pas pris de photos, enfin, c'est pas grave.

D'un autre côté, je ne suis pas à la bourre, puisque je ne peux pas passer Metz avant 22h d'après Adrien mon petit chef, donc cool cool. Quand je repars, la température à chuté et il tombe quelques gros flocons mélangés à la pluie jusqu'à Arlon. Je descends bien tranquillement ce qui me mène en 4h et des poussières à la Total à Montigny le Roi ou on sert du vrai café.

Arrêt taxe à Pont à Mousson

La Belgique se reveille sous le soleil

ça fait bizare!!

Prêts au décollage!

Vendredi 4

Dernière étape direction le sud, j'ai pas trop le choix que de tirer au max puisque après 7h on a plus le droit à l'autoroute pour contourner Lyon. C'est idiot, mais c'est comme ça, le legislateur pense à tout pour faire caguer. Mon objectif est de couper au Gaulois, mais quand j'arrive c'est impossible de se poser, ça c'est bien balot. J'ai plus qu'à tenter l'aire de Roussillon, mais j'ai déjà presque 4h, ça va être chaud. Coup de bol je trouve une place juste après les pistes, un petit slalom et me voilà à cheval sur deux emplacements. IMPEC! Il est déjà 5h pas mal de companeros sont sur le départ, et oui, c'est vendredi!!!

A 10h30, je suis debout. Moi qui voulais roupiller, c'est foutu, mais voilà, et puis le téléphone a commencé à s'agiter, et puis et puis, c'était mort, j'étais reveillé. Donc ce matin, je peux trainer, regarder dehors, sauf que, dehors il faut moche et qu'autour il y a pas grand chose de palpitant. Alors, je bricole un peu les photos et je regarde les minutes s'egrainer. Je me force pour aller manger, et je ne regrette pas, ce midi il y a de la caillette ardéchoise au menu! Pas de risque qu'elle soit mauvaise, il y a que par chez nous que ça se fabrique! A 14h après mon rototo je peux enfin lever le camp pour aller poser mes remorques à St Rambert. Hier je paniquais un peu à l'idée de rouler avec ça, surtout sur les routes défoncées des hautes fagnes, mais d'un autre côté, je voyais rien, et là, sur les 10km qui me separent du péage, je vois le desastre dans mon retro, je vois le col de cygne de la semi du dessus qui bouge, si j'avais vu ça hier, je serai encore en Belgique. En 30 minutes l'affaire est bouclée, j'ai plus qu'à retourner au dépot rendre le lot de bord et attendre la suite.

Dans un premier temps, j'ai eu peur. Je devais redescendre à vide à Barcelone charger une urgence demain matin, et puis finalement, c'est Nico qui va y aller. Du coup j'attele la vielle Chereau des années 60. Tout est là qu'il a dit le chef. Ah oui, tout sauf un lot qui va arriver à 19h30. J'ai donc du temps pour laver l'attelage, faire les pleins et attendre gentiement Lionel, qui finit par arriver à 19h32. L'affaire est ensuite vite baclée, je fais un mimi à tout le monde et direction ma casbah à moi ou je me pointe un peu avant 21h, pile poil pour mettre les pieds sous la table.

Quand je dis que je me suis posé en vrac, c'est vrai.

Lavage de la Vintage Chereau!

Samedi 5
Dimanche 6

Lundi 7

Il pleut, il fait pas très chaud, il est tout juste à peine 3h du matin, et, on est lundi. Je vous epargne donc la photo du matin, quoi que, ça pourrait être comique. Mais je ne vais pas me plaindre, j'ai passé un bon week-end, et j'ai pas un mauvais voyage. En fait, si je me plains, c'est plus par coquetterie qu'autre chose. Je quitte donc mon charmant village, direction le sud. Etonement, il y a très peu de trafic dans le sens de la montée, je peux mettre les phares et y voir clair, bien calé à la vitesse ADR, je pourrais presque taper un petit somme. Mais pour éviter de faire la une du journal, je stoppe à Mornas, pile en même temps que Fifi. Lui, il a du mérite avec ses 8 clients à poser à Miramas, chapeau. Le café aura vraiment fait du bien, et je peux seureinement tracer jusqu'à La Palme pendant que derrière moi, la pluie cesse et le jour se lève.

Il est 9h quand je me pointe pour faire les papiers à La Jonquere, ça me laisse le temps d'acheter quelques bricoles à La Tortue si je veux pas mourir de faim cette semaine. 20 minutes plus tard, les courses sont faites et les papiers terminés. Ce matin, il n'y avait qu'une seule fille au bureau, l'autre à surment fait le pont, et bizarement ça a été plus vite que quand elles sont 2?... De là, direction Mataro avec deux palettes de fil de fer, deux coups de fourche, une coup de tampon et ciao! J'aime les livraisons comme ça. Ensuite, je vais chez Azko Nobel à la zona Franca. Le gardien me dit que c'est fermé, pas question que je rentre, je lui présente quand même les papiers, et finalement, je rentre, je vais livrer un chantier, des longueurs de 6m, et oui msieu on peut pas ouvrir les côtés, mais vendredi on avait laissé un transpal sous les paquets et ça a été impec pour vider, avec, il faut l'avouer 2 Fenwicks et un peu de bonne volonté. Une fois fini, je fais le point sur les heures, déjà 8h de guidon....

Alors je ne traine pas et je sors de la Capitale Catalane sous un ciel de plus en plus couvert, et des grosses files de voitures autour des centres commerciaux. Les affaires reprennent? En un peu moins de 2h j'arrive à la station de l'Hospitalet de l'Infant, et j'ai pû faire le difficile pour me garer. Hors d'une case et avec l'herbe côté droit, oui, c'est comme ça que je conçois un parking!

Le camion à FIFI

Au milieu du carrefour à Mataro, mais on peut pas faire autrement !

Un temps de lundi

Mardi 8

Reveil de bonne heure et de bonne humeur ce matin. Il y a un vent d'enfer, ce qui me donne des ailes pour atteindre le café. Garé à côté de moi, il y a le Team Suzuki, j'ai une palette pour lui, je le reveille ou pas? Non, allez, je suis sympa. A 4h15, je démarre, et oui, c'est férié en Espagne aujourd'hui, alors, après 8h c'est interdit en ADR. Je me suis laissé quand même une marge de manoeuvre au cas ou. A 7h15, je suis au circuit de Valencia. J'ai plus qu'à aller faire une bonne sièste.

Vers 10h j'entends les premières motos qui tournent, je regarde autour, tous les teams que j'ai à livrer sont là, sauf, Suzuki. J'attends un peu pour faire 3h de coupure et je vais me mettre en place pour commencer à déballer, les essais c'est quand même moins diffcile, je peux entrer dans l'allée et avancer au fur et à mesure pour poser mes palettes. Juste quand j'ai terminé, Suzuki arrive, bonne pioche! Je prends le temps d'une bonne douche et d'une petite visite du circuit, à 12h30, je mets les voiles, replie les plaques oranges et une fois sur le plateau le temps de couvre bien et le trafic est trés dense, alors je coupe par la 310, qui elle est deserte. Petite pause casse croute à San Clemente, ça fait du bien. Je fais le point sur les heures et surtout l'amplitude qui a pris un sale coup aujourd'hui. Le temps restera morose tout le long du trajet, c'est même humide au niveau du défilé de Despanaperos, prudence. Je me pose à Andujar dans le village, il y a un grand resto, aujourd'hui, c'est fête!...

....Et oui, figurez-vous qu'aujourd'hui, ça fait pile poil 20 ans que j'ai rencontré la miss Bibi07! 20 ans de vie commune le pire! Et pour l'anecdote, j'ai dragué la miss avec un France Routier sous le bras. Essayez d'en faire autant aujourd'hui, vous allez passer pour le has been total! Le temps passe vraiment trés trés vite, alors surtout ne jamais se prendre la courge!

Dechargeage au circuito de Valencia

Je kiffe la life!

San Clemente, et oui!

 

Mercredi 9

Brouillard ce matin sur l'Andalousie, alors comme on dit, qui va piano, va sano. Surtout un lendemain de pont de 4 jours. J'ai moyenement confiance... En plus, non seulement on y voit pas très clair, mais en plus, c'est trempé par terre. Quand je debarque à Cordoba, c'est de pire en pire, et bien évidement, je loupe l'entrée de l'usine à Villarubia, il faut dire que c'est pas éclairé et qu'il y a un fort trafic ce matin. C'est en voyant une pulvé de ND que ça m'a mis la puce à l'oreille vu que je vais livrer du film plastique. J'ai eu le nez fin pour une fois, et avec le chauffeur ND on poireaute une demi heure devant le bureau. Là un raleur de service me dit de me depecher d'aller à quai. Et puis... plus rien, la file des camions s'allonge, je suis bien content d'être à quai. Il y a là, Ramon, un chauffeur bien cool d'Almeria, finalement à 9h le rideau s'ouvre, miracle un cariste, en 10 minutes c'est baclé, je ferme les portes et chemin inverse. A la sortie de Cordobà, il y a des tas d'habitations dans un état de délabrement avancé, tout près de maisons bourgeoises, c'est le mélange des genres.

Je prends la direction d'Albacete, par la superbe N322, mais c'est toujours quand on est très pressés qu'on tombe sur des tracteurs, des mous et des feux rouges. Du coup j'en oublierai presque d'apprecier le paysage, pourtant, c'est vraiment trés beau, et malheureusement surement pauvre, il y a encore par ici des routes en terre pour aller vers certains villages, je stoppe un peu avant Albacete pour couper 45.

Après Albacete, le soleil pointe son museau, et au fur et à mesure que je descends vers valencia le température remonte, ça descends durant des kilomètres et des kilomètres, et vu les traces dans certains virages, il y en a qui ont pas dû faire semblant. J'appele quand même le client un peu avant Carlet, ça ferme à 17h, et il est 16h30, le mec me dit qu'il m'attend dans la rue principale. Effectivement, c'est dans une toute petite rue, je roule si doucement qu'il a même pas besoin de courir. La boite est si petite qu'il a même pas de Fenwick, il m'a dit que jamais un aussi gros camion est venu rien que pour lui depuis la France. Et ouais mon ptit gars, t'es une star dans le quartier maintenant! De là, je trace sur la côte au sud de Valencia à Xeraco pour charger un complet d'oranges. Je fais le point sur les heures, et oulah, pas la peine d'aller plus loin, on va roupiller ici, départ de bonne heure demain matin.

Rechargement de clementines à Xeraco

Non, ce n'est pas Varsovie, mais Cordobà dans le brouillard

Alcaraz

La fin de la 322 avant Albacete

Pas d'ombre autour d'Albacete

Et Après, c'est grand saut!

Tu vois chef ou tu nous envoie des fois?

Jeudi 10

Ah voilà ce que c'est de pas avoir fait d'études! Hier j'ai pas "confirmer" l'heure du reveil, du coup, c'est avec 2h de retard que je décolle sur ce que j'avais calculé. 5h au lieu de 3h, autant dire que je suis tout feu, tout flamme. Et surtout que ça m'a enervé. C'est fait, c'est fait. Mon patron, lui me suggère d'aller à Casto acheter une horloge interne. Ah la la, il est gentil le chef. Mach2 donc sur la remontée, je passe Valencia pendant que le reste du trafic se reveille, et c'est bien sûr dans la longue zone de travaux que je me cogne un petit camion pas pressé du tout, derrière moi, il y a festival d'appels de phares des autres légumiers. Tout le monde gueule, mais personne n'ose s'affranchir de la zone interdite au depassement.

Le groupe quand à lui, a bien du mal à baisser la température, mais il ne manque pas de faire de bruit, au moins on sait qu'il tourne. Le soleil est magnifique ce matin, et il ne fait pas froid du tout, dans 15 jours c'est noel??? Impressionant! La traversée de Barcelone se fait à la régule, et à 13h, je suis en place chez Thermo-King à Perpignan. Le dépanneur m'a confié ne pas avoir vu ce genre de groupe depuis un bon de temps, finalement, il se contentera de rajouter du gaz et de produit pour detecter une fuit. Du temps que ça se rempli, il y a Anthony, un ptit jeune bien sympa qui vient me voir car c'est un fan de FDR, et oui, il y en a!

Quant à moi, j'ai plus grand chose à faire sinon que d'échouer sur le parking du centre routier en attendant 23h. Par sécurité j'ai mis 2 reveils.

J'ai vraiment eu du mal à dormir. J'avais oublié à quel point un Thunderbird c'était bruyant. Le SL200 que j'ai sur la Schmitz, à côté, c'est un puceau!!! J'ai lu, j'ai trié des photos, compté les minutes, bref attendu. Vers les 20h, il y Ludo 34 et Malibu12 qui debarquent et une fois qu'ils ont tourné les talons, j'ai réussi à pioncer un peu. Et finalement, j'avais bien fait de mettre les reveils!.. Première étape du parcours, Pia pour rajouter un peu de gasoil.

Alcala de Xivert

Il y a du brouillard sur les orangers

Chez TK a Perpignan

Ma pomme, Ludo et Alex

Vendredi 11

Ce qu'il y a de bon, c'est que j'ai l'A9 pour moi tout seul, et qu'avec le Thunderbird, pas besoin d'assistance électronique. Au bruit, je sais quand il degivre, de plus, il y a des litres et des litres d'eau qui s'évacuent, c'est rigolo. A Nimes je croise deux starlettes qui descendent en Catalogne : Aurélien, et Adrien son chauffeur, il est vraiment magnifique son camion à Aurélien, si je pouvais je me couperai un bras pour l'avoir, mais bon, j'ai besoin de mon bras. Après Nimes le mistral se lève, et la remontée dans la vallée du Rhône est bien pénible. Je regarde la conso instantanée, ça fait peur.

Je fais ma pause de 45 à la Shell à Montélimar, il y de la place, l'heure de pointe est passée. Mon pompiste préféré est là, il y a un bail que j'avais pas pû m'arreter. Au fond de la station, une vielle pute essaie de dormir, le spectacle est quand même pitoyable. La gendarmerie tourne, comme d'hab ici, mais ils sont pas venu jusqu'au café. Dernière étape, direction Bourg en Bresse, je passe Lyon juste avant les premiers départs vers le travail, par le periph, ça passe nickel. Après Montluel, le vent tombe et il est remplacé par le brouillard, le télépéage ne marche pas quand je sors à Bourg en Bresse, je commence à reculer quand je vois un bras sortir de la cabine de péage, merde, c'est habité! Avec le bruit du frigo j'entends strictement rien, il faut que je fasse l'équilibriste pour sortir du camion, eteindre le groupe et dicter mes numéros de badge à la fille qui a bien du mal ce matin!! Derrière la file s'allonge, j'ai honte. Enfin, la barrière finit par s'ouvrir et à 6h15 je suis à quai à St Just. J'aime bien venir vider ici, ça speede pour vider. A 7h je pensais aller roupiller, mais je dois encore aller charger un lot à Dagneux, bon, j'ai les heures alors il y a qu'à. Même si le chargement est rapide, c'est toujours trop long quand on a envie de roupiller. Une fois sorti du quai, je trouve une pauvre place pourrie le long de l'A42, au moins je pourrais aller prendre mon café à la BP voisine, je ne mets pas longtemps à tomber dans les bras de ma fiancée, Morphée.

Malgré tout, j'ai bien dormi sur mon parking pourri. Pourtant d'habitude je supporte pas le bruit de la route, mais là, il m'a pas géné. Au reveil, je suis allé prendre le café à la BP, le mec m'annonce la couleur : 1€60, la, ma bouche est tombée comme dans Tex Avery. Je voulais me barrer en courant et pas payer. J'ai dit au mec, putain, il y a quoi dans ton café? Il m'a dit, c'est pas moi qui fait les prix z'y va. En plus il est degueu le café. Enfin bon, d'un autre côté j'aurai moins de monnaie dans les poches, je serai moins lourd, c'est bon pour ma conso. 17h30, 9h00 de coupure, vite je mets en route et c'est parti! Aux infos j'écoute attentivement le resultat des négociations, et je souhaite un bon rétablissement à Mr Halliday.

Sans déconner, je trouve bizarre cette histoire de grève. D'abord, immédiatement après le préavis, le ministre en personne veut sortir de crise. Alors que la plupart d'entre nous savaient que personne bougerait. Ensuite les négociations aboutissent, ont duré toute la nuit, ça a été dur, mais grâce au ministre la catastrophe annoncée a été évitée. Je sais pas vous, mais je trouve tout ça téléphoné. Bien entendu, je ne crache pas sur le peu obtenu, mais je comprends toujours pas pourquoi il y a jamais de débats sur nos conditions de travail. Quand je vois que les mecs du RER A sont en grève parce que c'est stressant, qu'il y a de plus en plus de monde... Nous on stresse comme des cons pour gerer nos disques, les chargements, les autres usagers, les interdictions, et au minimum, c'est 135€ pour notre gueule. Il y a rien à denoncer là? Si on fait 4h35 le 1er du mois, on peut encore se faire sodomiser 28 jours plus tard, il y a pas de quoi revendiquer là? Bon, je m'emballe, ça sert à rien, tout le monde s'en tape.

Une fois au dépot tout le staff Duarig est sur le pied de guerre. Vider la Chereau et recharger mon tankbull. Peu être que la vielle Chereau va bientôt degager, c'est balot, une si belle remorque... Enfin, il y a plus grave, pendant que Tony s'endort sur le canapé, il faut songer à rentrer après une bonne semaine de taf. Il est presque 22h quand je vois depuis la route clignoter mon beau sapin roi des forêts. Bon week end les petits amis!

L'A42 aux heures de pointe

Mon génial parking

'Tain, c'est classe

Samedi 12

Dimanche 13

Ce soir, j'ai RDV avec le père Noel. C'te chance que j'ai! Le lieu, bien entendu est secret, toujours est il qu'il neige quand j'y arrive. Bibi et moi sommes accueillis par l'ancien avec un bon vin chaud, et après une séance photos obligatoire, il faut bien que j'aille tafer, impressionant comme il est sympa ce père noel, bien que chez lui aussi ce soit la crise, il a pas eu de quoi aller chez le coiffeur.

Il tombe encore quelques rares flocons cette nuit. On est passé en quelques jours d'un petit automne à un vrai hiver. Après Montpellier, la température continue de chuter, et j'ai la joie de croiser des saleuses alors qu'il ne neige même pas, ils anticipent!!! Il y a bien longtemps qu'on avait pas vu des saleuse intervenir AVANT la catastrophe! Du côté de Sigean, il se met même à neige pour de bon! C'est classe!!! Enfin, bon, à 2h et des boulettes je me pose tout près de mon client Route de Thuir. La pluie a déjà remplacé la neige.

Bien sympa le père Noel

Il neigeouille

Lundi 14

Juste avant midi, je vais poser ma mini palette chez le client. J'ai attendu le dernier moment pour demarrer rapport à l'amplitude à venir. Au Perthus, c'est bien blanc, bon il y a pas un mètre de neige hein? Juste blanchi, je ne vais pas trop loin dans le sud aujourd'hui, je stoppe à Maçanet de la Selva dans une enorme usine, mais ils m'envoient vider pas loin chez un transporteur. Ils sont partis bouffer, je manque de tomber dans les pommes quand je vois les horaires de pause : 13h-15h30, apéro, repas, sieste, voilà, ça doit être ça. Bien joué! Quand ils reviennent, et qu'il voient mon chargement, ils ralent, et me font passer après tout le monde, sympa. Du coup, une fois posé, j'ai plus qu'à speeder comme un malade pour vider à Torroella avant la fermeture, je me pointe là bas à 17h30. OUF. ça ferme à 18h. Vu que bien entendu, l'heure de la fermeture est proche, le cariste fonc comme un malade, et devient hyper productif, il gerbe les palettes dans la semi, et les sort deux par deux. C'est beau!

Hier en Catalogne, il y avait une "consultation" pour savoir si les gens voulaient une Catalogne libre, du moins, indépendante. 20% des gens sont allés voter, 90% étaient pour l'indépendance. Je ne sais pas si c'est une mode, il y a pas longtemps c'était la suisse qui disait non aux minarets, à ce rythme là, un jour, en France, il y aura bien un débile pour faire une votation et demander aux gens s'ils sont pour ou contre des camions devant chez eux sur la N73! Je vais faire une votation parmi les routiers avec la question suivante : Pour ou contre faire la coupure le vendredi soir au lieu de rentrer direct à la maison.

Une fois vide, je fonce au cochon, ils ont mis plein de déco de noel, au moins les cochons sont découpés suivant les pointillés, mais dans la joie! Bien entendu, vu que je suis très à la bourre tout est prêt, les papiers aussi, elle est fortiche la petite Dunia! Vers 19h donc je repars avec un trés fort vent de face, c'est encore pas aujourd'hui que je vais faire une bonne conso!... La route quant à elle est bien sêche, pas de problème de ce côté là... Dans la nuit, j'écoute les infos, 6 jours de grève au RER A, 0 chez les routiers, il doit y avoir une des deux catégories de travailleurs plus aguerrie aux négociations. Mais la quelle?

Neige au Perthus

Sympa la pause...

The very best of Dunià!

Déco de Noel pour les cochons

Mardi 15

Et c'est donc comme ça que je me ramène à 1h30 à la Tédévienne, c'est le frère à Ludo qui me donne la main. Record battu, 17 minutes pour vider 33 palettes! C'est beau non? Il ne reste plus qu'à monter à Mach3 au dépot, et laver la semi, quand j'ai fini, le petit Adrien26 lui, demarre sa journée, quel courage, il y a encore des jeunes qui n'en veulent!

J'ai passé donc ma journée au dépot, il a fait un froid de canard, ça n'a pas dégelé de la journée, en plus il y avait un vent... On se serait cru à Perpignan! Bref, j'ai moisi en attendant que ce soit mon tour de bosser. Ce temps pourri ça me file des boutons. Finalement, c'est un peu après 17h que je finis par décoller, avec 6 CMR en poche. J'ai pas trop de poids, tant mieux, et le vent est derrière moi, ça aide un peu. Il tombe quelques tout petits flocons, mais vraiment rien de méchant. A la radio il y a "le téléphone sonne", comme d'hab à 19h20. Sujet du jour, l'europe, l'écologie. Tout le monde ne parle que d'une chose, le ferroutage. C'est vraiment marrant d'ecouter le discours de certains écologistes. Heureusement, il y avait un intervenant qui expliquait que 80% des camions roulent sur moins de 200km, qu'avec le ferroutage, il peut y avoir le double de trafic autour des grands centres urbains (ammène une caisse, reprends en une), et puis aussi que c'est pas parce qu'on voit un camion Bulgare, qu'il vient forcement de Bulgarie. Il a fait peu être un Marseille-Salon!

Et c'est donc comme ça, que le soir je me retrouve à manger à 2km d'Alain26. C'est cool les heures! Une fois passé la bonne ville de Perpignan, le vent tombe un peu, ça repose, et je prends un vieux coup de barre après Figueras. 15 minutes au pieu et c'est reparti comme en 40!

Je m'ennuie au dépot, comme cette KOGEL

Quai 4

Mercredi 16

A 1h30, je me pointe à Montmelo, personne chez Norbert! Je vais voir sur le quai, le cariste est pas chaud pour vider, et puis finalement, il y a pas grand chose, alors go, quai 4! Même pas 15 minutes plus tard, c'est torché, je suis arrivé au bon moment, il y a deux semis de nuit qui arrivent... Il ne me reste plus qu'à aller me poser chez mon client favori, celui que tout le monde se bat pour faire dans le centre de Barcelone, aller la bas, by night, c'est cool, j'avais la Ronda Littoral pour moi tout seul! Comme le chef a dit, c'est chacun son tour, et puis les autres ralent pas quand ils le font. Oui, mais moi faut que je m'exprime. J'veux pas balancer, mais il a même dit que moi, fallait pas me cloner. Enfin bref, la cour est deserte, je me cale au fond et je vais immédiatement roupiller profitant du calme provisoire des alentours.

Je pensais me faire jeter ce matin vu l'etroitesse du lieu, et puis non. Au contraire. C'est un superbe Pegaso Troner avec un container qui s'est mis à quai avant moi, avec un 20 pieds, c'est plus facile! J'ai donc eu bien le temps d'aller dejeuner à côté et de faire quelques courses à la superette, il faut bien que je fasse vivre le quartier. A 11h donc, je me mets à quai, et sans les voitures mal garées ça va nettement mieux. De là, direction la Ronda Littoral, ça roule nickel pour aller poser un compresseur à Cornellà. Le cariste refuse de faire 2m pour attrapper la palette que j'avais déjà tiré au cul. Il veut que je recule dans son hangar. Au beau milieu d'un croisement sur une avenue à 4 voies, mais avec des voitures garées en double file pile là ou je dois entrer. Au départ, je voulais descendre la palette au hayon, et puis merde, j'ai décidé de mettre le boxon, à con, con et demi, ça klaxonne de partout, si bien que je ne sais plus si c'est que les gens s'impatientent ou si je vais accrocher. Cet enfoiré de cariste est parti se cacher des fois que j'accroche une bagnole, une fois en place, il a fini par attraper la palette, tamponer le CMR que je lui ai arraché des mains, j'avais envie de lui casser la gueule, c'est rare que ça m'arrive. Direction San Feliu, pour poser 6 palettes chez des gens aux antipodes de cet abruti, ils ont fait un peu de rab pour que je puisse vider avant d'aller manger. On m'attend de pied ferme sur le chantier d'Akzo Nobel, je ne sais pas ce qu'il y avait dans mon enorme caisse, mais apparement ça interessait le grand patron. Il ne me reste plus que 4 palettes chez un transporteur, mais je ne peux pas vider avant 15h30, la fille qui s'en occupe est parti manger, pourvu qu'il ne lui arrive rien!

Enfin, à 16h je suis vide, je vais recharger à St Llorenc d'Hortons dans la pampa. Là bas, les gens sont cool, c'est pas fait pour me deplaire. A 18h je suis prêt, chargé complet en produits d'entretien, la traversée de Barcelone se fait relativement bien malgré l'heure, je peux même stopper à La Jonquera vite fait. Dès Perpignan, je retrouve ce satané vent, ça commence à durer cette affaire là! J'ai hésité à aller roupiller sur la N7, mais bon, vu que je connais pas du tout la suite des évenements, je garde l'autoroute et je trouve une place pourrie à la Shell à Montélimar, il fait un froid de canard avec ce vent, c'est une horreur!

Dodo au pied des immeubles

Prêt au décollage

 

Jeudi 17

Il y a toujours autant de vent ce matin, c'est donc les larmes aux yeux et gélé que je traverse le parking. Après le café, je suis rejoint par Racal qui goûte contraint et forcé aux joies du Premium, il a pas l'air conquis le gars... Après la coupure donc, je mets en route, et quelques kilomètres plus loin, j'ai un temoin bizarre qui s'éclaire, je stoppe donc à Valence chez Volvo, mais il y a beaucoup de monde, à priori je peux quand même continuer et livrer à Lyon.

Une fois vide, je vais chez Volvo à Chapponay. Je vais y rester pratiquement 3h, check list, historique du camion, tout y passe. Comme je suis curieux, je lis tout ça, il est même inscrit les dates et heures des ampoules claquées. Mon problème se situe au niveau de l'EGR, il faudra sans doute changer les injecteurs. De là, je vais rateller la semi et je fonce vers le dépot ou je dois charger pour Barcelone. A quelques kilomètres du dépot, Nico m'appelle, finalement Volvo Lyon veulent le camion, alors il va falloir decrocher et que je change de camion, ça ne m'enchante pas vraiment, mais ai je le choix? Finalement quand j'arrive, les choses ont changé. J'emmène mon camion demain matin chez Volvo, je laisse mon voyage au pauvre Jean-Michel et je recupère sa belle Chereau qui j'irai livrer lundi à Barcelone, ce qui fait donc, que je suis..... EN WEEK END ! A 21h j'arrive à la maison, il neigeouille un peu, rien de méchant.

Rascal et son Géranium

Periph Lyonnais sous le soleil

On rigole bien chez Volvo!

Vendredi 18

Ce matin, je suis parti très tôt pour aller chez Volvo car il neige un peu et c'est blanc, rien n'est dégagé chez moi, ni ailleurs d'ailleurs... Bonne rigolade autour de la machine à café, Jean-Luc me laisse près d'un arrêt de bus, je me sentais pas de prendre la SMART de prêt. Mais pas de bol, quand le bus arrive en ville, ils sont tous bloqués. Du coup, je rejoins mon merdeux au lycée, et on rentre à pinces, ça fait du bien de marcher!!!! 8km sous la neige, c'est bon ça!

Samedi 19

Il est 13h quand j'ai le coup de fil de Volvo Valence. Mon taxi est fin prêt. J'ai donc plus qu'à attraper un bus, aujourd'hui, ça roule, et une grosse heure plus tard, je marche sur la neige pour rejoindre le garage. De loin, je distingue mon tracteur dans la rue, et au plus je m'approche, au plus je sens l'embrouille, et oui! La semi que Didier m'a laissé est fermée à double tour au garage. Alors ça, c'est balot, d'un autre côté ça n'affole pas plus que ça le chef, je rentre donc en solo à la maison.

Dimanche 20

Il est 22h15 quand je démarre, avec une première petite angoisse, es-ce que je vais pouvoir gravir la mini cote de neige tassée pour sortir. Réponse à 22h17, oui. Je roule donc piano piano, ça gèle bien chez moi, et en solo c'est pas vraiment le pied... Bizarement après Tain, il n'y a pratiquement plus rien, il aura donc neigé rien que pour nous dans la vallée du Rhône? Autour de Jarcieu, il y a également pas mal de neige, mais on dirait que la température tend à remonter. Samedi donc, chez Volvo on m'a oublié, du moins on a oublié ma semi. Quelle stupeur donc quand je vois le casier vide au dépot, le chef m'a oublié aussi, j'ai pas de saccoche, je sais pas quoi prendre comme semi. Je jette un oeil à la pendule, 23h40. J'ose pas appeler, alors je tente le SMS, pas de réponse, bon, j'appelle.

- Ah mais c'est toi? Je t'avais oublié!

Qu'es ce que je vous disais, me voilà transparent! C'est bon ça. En attendant, c'est un chef dans le gaz qui me guide au téléphone pour ouvrir le bureau et descativer l'alarme. Bien évidement, 2 secondes plus tard, ça hurle de partout, il manquait un chiffre au code. Je referme tout ça à clef, et je repars bien content avec une belle taut bien Kogel. Une heure et vingt minutes de volant plus tard, je me pose à Andrezieux, et 3 secondes plus tard, je dors.

Lundi 21

C'est dur le lundi matin, c'est pas possible! Mais bon, au fond de moi, j'ai la gniare, il va falloir que ça drope aujourd'hui. A peine la coupure finie, je peux me mettre à quai, et charger 23t de produits chimiqes non adr, les papiers sont prêts, et c'est parti direction Normanton en Angleterre. Plein gaz donc, par chance, il n'y a personne sur la N7 ce qui fait que je peux rouler à mon rythme, c'est agréable, et c'est même si agréable que je me pose casser la croutas chez Philippe au Top du Roulier à Moulins. Bien mangé, mais à l'arrache, je vous dis, aujourd'hui, j'ai le feu! C'est toujours donc un trafic fluide qui m'accompagne, reste juste quelques inconnues, encore en début d'apreme, par ou je traverse? Dieppe, Boulogne, Tunnel? Ils annoncent encore du mauvais dans le nord, le tunnel, il y a des soucis aussi, le ferry de 5h demain à Dieppe est annulé... Pfouloulou c'est compliqué. Ce que je sais, c'est que je dois être avant 15h45 à Normanton demain, sinon, je viderai que mercredi, et ça m'arrange pas plus que ça.

Finalement, la décision est prise : Tunnel. Quand j'arrive sur la capitale, c'est franc le binz. Je manque de tomber dans les pommes quand je vois le panneau qui indique A104->A4 : 1h50 !!! Je tente donc le periphéricos, à la bifurcation vers l'A86, c'est pire que pire, je garde donc mon idée, et je pense qu'elle sera pas trop mauvaise, une fois sur l'A1, ça roule carreau! Comme j'ai bien bossé je peux même prendre un kawa à Vemars, là ou ça pue le pipi 24/24.

Je suis nettement plus detendu maintenant que la capitale est derrière, alors, je lache pas l'affaire, à fond dans la nuit et les quelques petites averses de neige. Une fois sur l'A26 direction Calais, je croise quelques saleuses, et c'est vrai que la température rechute. Je me demande si ça va pas être à nouveau le bouzin dans pas longtemps. Une fois au tunnel j'embarque vite fait, enfin, après avoir eu deux contrôles quand même, et je me pose comme un bienheureux face à un gars de chez Prevost qui est étonné lui aussi de comment ça a été vite. Les passagers de l'Eurostar auraient du faire du stop et a aller à Londres en camion LOL. Aussitôt sorti du train, j'ecrase encore 20 minutes la pédale de droite, et je me pose à Ashford, il y a de la place. OUF! Sacrée remontée!

Ouksetidon?

Pas de RER.A ; pas de RER.C ; sorties de bureaux, accidents.... Mmmhhh c'est bon!!

Emarquage au Shuttle

Mardi 22

Le parking est quasiement vide quand je demarre après une bonne douche brulante, il est déjà presque 10h. Il faut vraiment que je m'affole. Ici aussi, il a pas mal neigé, mais la route est vraiment noire, je croise tout le long des saleuses, alors qu'il ne neige pas, qu'il n'y a pas de brouillard, les anglais sont loin d'avoir que des qualités, mais là, sur ce domaine, ils assurent. Le péage du Dartford est passé comme une lettre à la poste, j'attrape juste un petit bouchonnet juste avant de sortir attraper la M11 direction Cambridge. J'ignore combien de centimètres de poudreuse il est tombé, mais ce qui est certain, c'est qu'avec tout ça, chez nous en France, il y aurait un black out total. Et toujours ces saleuses qui n'arretent pas! Les camions sont cradingues, mais au moins, on roule serein malgré la température à peine positive.

Sur la A1, je trouve un petit resto routier derrière une station et je me paye un bon breakfast. Je suis relax maintenant, je suis certain de pouvoir vider aujourd'hui. Il n'y a pratiquement plus de neige quand j'arrive sur Normanton, avec presque une heure d'avance, impéccable. A peine entré dans la cour, trouvée du premier coup grâce à Garmin, le cariste me fait signe pour ou me mettre en place. Tirage des rideaux bien deguelasses et 35 minutes plus tard, je suis vide. ça n'a pas trainé!

J'ai donc plus qu'à faire le chemin en sens inverse. Je recharge en France dans le 62! Le trafic maintenant devient bien plus dense, c'est la sortie des bureaux, et ça roule pas trés bien, il y a pas mal d'écart de vitesse entre ceux qui ont peur, et ceux qui ne craignent rien. En plus, la température chute assez vite, c'est vraiment humide sur la route, et en plus que je suis vide, je fais bien gaffe! Je me pose donc juste avant d'arriver sur Londres à la station à Stansted, ou je suis certain de trouver une place potable à cette heure là. Demain va être une bonne journée encore.

C'est bien calme à Ashford

L'Angleterre sous la neige

Et la route est nickel de chez nickel. Oh prefet! T'as vu comme c'est possible?

Je me les caille à Normanton

Mercredi 23

Quand je mets le contact, il fait -5°, et la première chose que je fais, c'est de manquer de prendre un gros rateau au milieu du parking verglacé. Café à la station, et à 5h, je mets les voiles. J'y vais molo quand même, ça a beau être bien salé, on ne sait jamais, la courbe de la bretelle qui relie la M11 à la M25 se prend à la régule, mais pas aujourd'hui... En attendant, le péage du Dartford est ouvert, et donc gratos, c'est bon ça... SMS à PM qui est dans les mêmes heures que moi, on prendra un café bien sympa à Maidstone sur la M20 qui se reveille peu à peu, en plus, je lui vole sont paquet de toast, je viens trop peu en GB en ce moment. On se quitte donc au tunnel, et pour une fois, à peine arrivé j'embarque directos, 0 secondes d'attente. La wagon est blindé de français, c'est rare.

Aussitôt débarqué, je fonce direction Harnes, j'aimerai essayer de charger avant l'heure. C'est bien le binz dans cette usine, pourtant ADR, et ça pue vraiment, en fait ça sent les chiottes jusque dans le gobelet de la machine à café, ça soulève le coeur. Les mecs qui bossent ici sont courageux, mais se foutent completement de leur taf, il faut veiller au grain pour suivre le chargement. Avec 3 autres infortunés à quai à tous les vents, on se les pèle grave! Je serai resté plus de 2h à quai, et enfin, je peux lacher mes 440cv qui piaffent d'impatience de reguler à 80.... Quand je quitte l'autoroute à La veuve, il m'arrive un truc très marrant, en fait il y a un camion d'un marchand de materiaux qui me double à l'arrache pour être devant moi au péage. Il s'enquille sur la voie "T", bien entendu je le suis et le péage ne marche pas, il s'est gourré de file, il y a du monde au péage, le mec enquille la marche arrière, et gueule comme un putois, hurle, gesticule, c'est drôle et pathétique. Depuis ma cabine, je rigole, hors de question que je recule. Au bout d'un moment notre bonhomme à l'idée de de paler correctement à la fille du péage, et bizarement, le barrière s'ouvre, bien entendu, en bon à rien qu'il est, il va attendre que je prenne une autre direction pour faire un gros "fuck" depuis la fenetre de son Axor immatriculé dans le 51.

Pause gasoil à St Dizier. Le trafic devient vraiment dense, beaucoup de bagnoles, départs en vacances, courses ect... Il faut faire attention, ils sont tout fous. Je me pose au calme à Langres, il n'y a strictement personne sur le parking déjà relativement calme d'ordinaire. Il pleut.

Café avec PM à Maidstone

Reveil glacial sur l'A26

Jeudi 24

Impossible de fermer l'oeil cette nuit. D'abord, le téléphone a fait que sonner, j'avais une grosse lumière qui éclairait ma cabine à travers les rideaux, et puis je pensais à la soirée de ce soir, enfin bref. Quand je sors la tête du duvet, j'ai un peu la tête tordue. Ma coupure finie, je calcule, et ça va être tendu du string pour être à l'heure au RDV de 6h30 à Meyzieux, donc, j'enquille à toc, et j'ai bien fait puisque je me ramène à 6h20 dans la cour de Auchan, il y a déjà pas mal de monde, en fait tout le monde est pressé, c'est un peu normal! Une fois vide, je ramène les europ chez l'affreteur, et en allant charger à Givors je me fais un bon petit dej.

Le temps est assez morose, il y a la tempète encore sur le pont de Givors avec des vagues de 3m sur le Rhône,J'exagère à peine; et je vois cet abruti de Dridri qui monte avec mon frigo à roulettes à St Etienne. Je charge notre navette pour Solaize, de là, retour au bercail, pause café avec Alounet26 à l'aire des routmans. Sur la route, je ne peux m'empecher de penser à ceux qui vont planter loin de chez eux pour le reveillon, au même moment, j'ai un SMS de Jorge qui est parmi eux, il charge en Andalousie pour la GB...

Quand on arrive au dépot, je vais vite voir ce qui m'attends. Alain26 et Durdur ont déjà prévu leurs plans, un qui rentre à la baraque à vide, l'autre qui veut pas faire Vertical au centre de Barcelone. Sous pretexte que je vais pouvoir encore faire ma pleureuse sur le carnet de bord. Je suis vraiment mal entouré, les 2 meilleurs éléments de la société choisissent leur boulot, c'est dramatique je pleure. De toutes façons, ils sont pas gentils, et je suis sûr que le père noel leur amenera rien. Le pire, c'est que j'ai chopé le crève et qu'Alain mettra 2 plombes à laver son tas de boue, bien entendu en me narguant avec le Dur. Je crois que je vais mettre fin à mes jours pas tard. Il y a aussi le nouveau DAF de la maison, franchement, il est superbe, il va faire un heureux à mon avis! Une fois que ces gros branleurs seront partis, j'ai plus qu'à attendre Adrien qui a rien trouvé de mieux que de s'arreter faire des cadeaux de Noel en route. Et le pire, c'est qu'il faut que je le ramène sous une pluie battante et faire le crochet par Romans. A 17h, j'arrive enfin chez moi, et là au moins, tout le monde est content surtout mes chiens!

Allez, je vous souhaite à tous un bon Noel, c'est parti pour un marathon bouffe! (Joyeux Noel aussi aux branleurs)

Je suis un plouc, et alors?

Un bout d'iceberg s'est détaché à Langres

Tempête à Givors

Maniaque N°18

Ptin qu'il est beau ce DAF!

Casse bonbon N°19

Vendredi 25
Samedi 26

Dimanche 27

Alors là, ras le bol, c'est bien la dernière fois de l'année que je pars un dimanche soir, ça vous pouvez compter sur moi! Pinaise trop drôle ce Phil26. En fait je décolle la tête pleine de Fervex, j'ai une crève d'enfer, et autant envie de travailler que de me pendre. Ce qui m'a motivé, c'est que comme je suis vachement sympa, le père noel m'a offert plein de nouveaux CD, et j'ai qu'une hâte me les écouter bien tranquillos dans mon camping car. A 23h donc, me voilà parti, j'ai attaqué avec le nouveau Editors, c'est un coffret double CD, et le bonus est presque meilleur que l'album en lui même, j'ai enchainé avec Julian Plenty le chanteur de INTERPOL, une vraie tuerie, typiquement le genre de musique qu'il ne faut pas télécharger, mais acheter...

A Tavel, je me paie quand même un bon café, et je me décide à changer mon ampoule dans la casquette. Il fait pas froid, c'est bien.

ça y est, j'ai réussi à changer mon ampoule!

Lundi 28

C'est donc au rythme de pleins de sons différents que je descends, c'est le pied de rouler cette nuit, tout le monde ou presque est en vacances. Les parkings sont vides, j'ai l'A9 pour moi tout seul, bosser entre Noel et Jour de l'An ça a quelques avantages quand même. Je me pose roupiller une demi heure à Perpignan, et j'ai bien du mal à me lever, heureusement j'ai mis 2 reveils avec des sonneries bien chiantes. Passé la frontière c'est toujours aussi calme, et il y a quelques averses de sur la Catalogne. Même avec 2 clients dans la semi, j'arrive pas à me decider, si je vais au port en 1er ou si je vais d'abord en centre ville. Finalement je décide d'aller en 1er à Vertical, j'y arrive comme une lettre à la poste juste un peu avant 7h.

A 8h30, j'ai pris un bon café, et je peux me mettre en place, ça va plus vite pour vider que pour se mettre à quai. Surprise quand j'enquille la Ronda Littoral, d'habitude blindée à cette heure là, ça roule nickel! J'ai la baraka, mais ça durera pas longtemps, car la ou je vide, ils sont tous en vacances, par contre il y a plein de camions, je vais y rester plus de 2h. ça m'enerve!!! Pour tuer le temps, je papote avec un Roumain, dans la conversation, il me dit que les Bulagres cassent les prix, au fond de moi, j'ai rigolé! Enfin libéré, je décolle vers Celrà, moi qui suis parti avec une crève d'enfer, ça se degage un peu, il fait un petit 18° ici, ça fait du bien, il y a pas à dire. Le chargement de congelé se passe pas trop mal, et je me pose tout près de la station CELRA OIL pour 9h de repos bien mérité.

J'avais programmé le reveil à 22h, et pour une fois, je ne me suis pas loupé. Je pars donc avec mon petit sac SUPER U à la douche (oui j'ai la classe avec ce sac, avant j'avais un E.LECLERC, mais ça fait has been). D'ordinaire, il y a un petit vieux qui veille la nuit, et sous condition que je lui paie un coup à boire, je peux rentrer prendre ma douche. Le petit vieux n'est pas là, il y a un petit con à sa place, je peux pas rentrer, il me dit que le vieux, il fait comme il veut, que lui il tient a sa place et que je peux juste avoir un café par la trappe. Il m'a mis en forme ce connard au reveil. J'ai donc plus qu'à noyer mon chagrin en attendant 22h45. A la minute près, je dégage et roule jusqu'à Narbonne Vinassan, j'ai trouvé une combine pour me garer juste après le portique anti PL, il y a qu'une mini marche arrière à faire! Moi qui boycottais cette station à cause de ça! Me voilà obligé de me poser ici, les boules.

Barcelona sous le crachin de lundi matin

Il y en a qui ont confiance!

Tavel pour ne pas changer

Mardi 29

Enfin, me voilà moins moche et moins sale. Le plus difficile reste à faire monter jusque Saint Symphorien sur Coise. Je continue d'explorer mes CD tout neuf, ça m'occupe bien, d'autant que le trafic est nul, je pourrais même rouler sur la 3e voie personne le verait, bon, j'aurai l'air con à 88km/h, mais je pourrais. Je me suis posé comme d'hab finir mes 30 minutes de coupure à Tavel, et je sais pas ce qui m'a pris, j'ai eu envie d'une boite de Pringles Hot Spicy en même temps que mon café. Autant de faute de goût, ça ne peu que venir de mon tour de GB de la semaine passée, c'est pas possible autrement. Ce n'est qu'arrivé du côté de Vienne que le trafic se reveille legerement avec les débiles du matin qui vont avec, je monte péniblement sur St Etienne, j'ai du mal à doubler un citernier avec un ACTROS, c'est pour dire! A 7h15 j'arrive chez Cochonou, et à 8h30 c'est finito, je suis vide, ça va nettement mieux. Je pensais roupiller ici ou sur Andrezieux, mais non, je dois contnuer, ça c'est balot.

Donc pour redescendre sur Givors, j'opte pour la D2, à charge j'ai encore pas osé la prendre, et quand je vais arriver à La Madelaine tout en bas, ça confirme bien qu'il faut pas monter par là, c'est beau, mais pas prévu pour, il vaut mieux faire le crochet par St Galmier. Je ramasse vite fait en passant une petite palette pour Barcelone chez un transporteur, et de là je file à Sant Pierre de Chandieu charger du pop corn pour les cinémas de Narbonne et Carcassonne. Il y a pas mal de camions, mais les caristes maison sont efficaces, et ça va pas si mal, pourvu qu'aucun logisticien ne les remplace! Encore une petite heure à tirer et j'arrive à Jarcieu je me pose à quai et dodo!!!

C'est avec une delicatesse toute relative que je sens du mouvement dans la semi, un grand baoum en fait! Je regarde l'heure : 18h30. Bon, quand je suis sur le quai, je prends des reflexions du style "toujours les mêmes qui dorment, tu fais que dormir, et gnia gnia gni et gnia gnia" Je préfère pas dire de qui ça vient, mais vous aurez vite compris que ça vient de gens peu recommendables qui roulent en Scania, ou en Volvo gris avec des lumières de partout. Je préfère pas répondre, et je vais à la machine à café. Horreur absolue, elle est plus là, le père noel l'a ramenée chez Krups. Je suis à deux doigts de me tailler les veines quand Mag notre patronne préférée me propose gentiement de me faire un thé. Pinaise ça m'a foutu un coup derrière les oreilles, enfin, quelqu'un de gentil dans cette société. Merci Mag, t'es la plus sympa! Vivement quel dommage que tu sois pas affréteuse! Une fois à peu près reveillé je prends connaissance de mon programme, c'est très compliqué. En début de soirée opération Pizza avec Jean Mich et Cyril, et puis il sera vite l'heure pour moi de mettre les voiles.

Cette nuit encore, il y a pas foule, mais quand même, il reste quelques casse pieds, ou alors c'est les abrutis de l'an prochain qui sont en avance. A Nimes, j'en ai marre et je me pose à la Total, donc j'avais oublié qu'elle était fermée la nuit. Du coup il y a plein de monde dehors et les conversations s'engagent plus facilement que dans la salle, c'est bizarre non? La pauvre fille derrière son hublot court dans tous les sens pour servir ce petit monde, elle meriterait bien ses 3000€/mois pour être enfermée dedans.

Ouvre le portail s'te plait

Descente vers Rive de Gier, c'est jooooli

Beziers Montblanc sous le brouillard

Mercredi 30

Dernière ligne droite de la nuit, dans la brume humide, et oui, ça crassouille bien, j'avais déjà pas bien besoin de ça. Avec quand même la fin de la petite coupure à la Shell à Beziers ou un couple d'italiens en camping car engueule je sais pas qui parce qu'ils sont bloqués à cause de leur carte de paiement qui marche pas, en tous cas, ça ronfle!!! A 2h du mat, ça reveille! Arrivé à Perpignan je loupe de peu l'ami Gino avec son magnifique 105 "Catch me if you can!" Juste un petit coup de TX bien sympatoche. Comme je m'en doutais la presse que je livre presse pas, donc je me pose au calme au Soler, demain il fera jour.

Et au moment de partir, non seulement il fait jour, mais en plus il y a un peu de soleil, et 15°, oui oui. Il va falloir jouer serrer aujourd'hui et ça commence bien, puisque je suis bien à l'heure au Cinéma de Narbonne à la croix sud. C'est un peu long pour vider, transpal hayon et tirer les palettes au milieu de la salle d'attente du cinoche pour les amener dans la reserve. Les palettes de pop corn, ça va, les boissons, c'est moins drôle. Heureusement, j'ai que 7 palettes. une fois le BL signé, je remballe tout et file à Carcassonne. Là, je suis accueilli trés gentiement par le responsable du cinoche qui est en rupture de pop corn, le drame total, pire que s'il fallait diffuser un film avec des blagues écrites par Bernard Menez. Ou un mélodrame sur la vie de routier de Régis. Bref, ça pinaille pas pour vider, le gars est en admiration sur mon attelage, et j'apprends qu'il est le petit fils d'un transporteur de l'Aube. A mon avis il a choisi une meilleure voie que celle du transport.

Maintenant que je suis vide, je dois faire 1/2 tour pour redescendre sur Girona recharger du grouik grouik en morceaux. Mais l'heure tourne, et je fais ce que je peux, j'ai pas une fusée, pas de pause, pas de café, et quand je sors de l'autoroute à Girona, j'apprends que je charge pas aujourd'hui, mais demain vu que je suis à la bourre. Putain ça me bouffe ça! Rouler comme un con, tracer par l'autoroute tout le long et pas charger, au final, ça fout les boules. Il est même pas 20h, et me voilà, planté quai 9, il y a plus qu'a essayer de roupiller.

Si vous mangez du pop corn au cinoche de Narbonne, dites vous que j'en ai pris soin

La nouvelle rocade de Carcassonne

Jeudi 31

Comme prévu, dès 5h le chargement débute, et je suis secoué comme un prunier. Les cheveux en bataille, je vais au café, en même temps que l'équipe de nuit de nettoyage qui débauche, à la télé il y a un reportage sur la Roumanie et la fin de Caucescau, il y a des trucs intelligents à la télé espagnole, mais il faut se lever tôt. A ma table, il y a un roumain qui me dit qu'à l'époque communiste, tout le monde travaillait et qu'ils étaient pas obligés de se taper la traversée de l'europe pour bosser... Sur ces paroles, je dois reconnaitre que sur le fond il a pas tort même si un dictateur c'est pas forcement le pied, alors quoi faire? Il est 5h45 quand je ferme enfin mes portes, et c'est parti ma zezette!

Dès Le Perthus, il y a du brouillard, pas trop épais, mais qui persistera jusqu'à Beziers. Au fur et à mesure que le jour se lève, il y a pas mal de monde qui roule, et parfois comme des débiles, moi je me suis calé à 85 et je rigole. Je rigole pas longtemps parce que j'apprends que c'est pas sûr qu'on me vide à Pont d'Isère. Mais bon, vu que personne ne m'appelle, je trace, et je me pointe tout mouillé de chaud à midi 20 à Pont d'Isère, personne. J'appelle donc, et il me faut attendre 14h pour savoir si je vide ou pas. 90 minutes plus tard, 5400 secondes si vous préférez à attendre, et finalement le chef à dit NON. Donc je vais decrocher et je rentre en solo à la maison, super, non seulement je vide pas, mais en plus, je recupèrerai ma schmitz lavée lundi matin. Quel stress! Alors on se voit l'an prochain d'accord les pitchous?

Brouillard dans le 11

Ah c'est pour ça le gilet!!!

Oui, on le sait qu'on est le 31!

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