Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juin 2009

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Lundi 1

Mardi 2

Dur dur pour décoller à minuit. J'ai bien tenté de faire la sieste, mais, pas moyen. J'y vais donc tranquillos, à mon rythme. Contrairement à dimanche passé, le gros du trafic est passé, et c'est donc très calme sur la route. Tant mieux. Je trace quand même non stop jusqu'à La Palme, ou je me jette dans la couchette pour 3/4 d'heure. Au moment ou je me lève pour prendre mon café, la station est prise d'assaut par 2 cars de jeunes touristes allemands très bruyants. Je prends vite mon café et j'oublie l'idée même d'aller me mettre un peu de flotte sur la tronche. Juste de quoi mettre un Phil26 de mauvais poil. Mais bon, quand on entend la catastrophe d'Air France à la radio, ça relativise les problèmes.

L'avantage en ce moment, c'est que les nuits sont courtes, et quand je passe Le Perthus vers 5h du mat, le jour est déjà presque levé, c'est donc sont trop de difficultés que j'arrive à mon premier client à Canovelles. Pour la première fois, j'ai pris le nouveau pont à Granollers dont les travaux avaient débuté en 1975 juste après la mort de Franco, je deconne, ils ont débuté en 95. Une demi heure d'attente pour l'ouverture que je mets à profits pour visiter le bar voisin à la déco Boudiste ou on entend les oiseaux qui chantent pendant qu'on pète en faisant pipi, malin le mélange! Une fois les 2 palettes posées, avec un accés très bien étudié comme d'hab, je file dans les bouchons direction Les Fonts, là je mettrai presque une heure pour une palette, sécurité, sécurité. 2km plus loin c'est Terrassa, là encore une palette mais ça va vite, et je file me mettre en place chez mon client préféré à Cornella, carrer Huelva (encore que je préférerai livrer Carrer Cornella à Huelva), comme à l'accoutumée je pinaille pour me mettre en place, tellement j'ai peur d'accrocher et que c'est merdicos. Une bonne suée après, je peux transpirer encore pour sortir mes 20 palettes.

Il me reste encore une palette pour la Zona Franca, le camion se sent nettement mieux, la palette est au cul, une fois à l'usine, un coup de fourche et ciao viva, je fais ma dernière heure de volant qui me reste en direction de mon rechargement à côté de Granollers, je suis presque arrivé quand j'apprends que tout est annulé, je charge de la viande demain à Girona. J'échoue donc dans une voie sans issue sinistre qui jouxte le péage de La Roca, j'ai plus qu'une chose à faire : me tailler les veines. Au moment ou je tape mon CDB, je pense à Lagaffe, qui doit être en train d'en faire autant, il y a longtemps qu'il devait attendre ce moment.

9h pile poil de coupure plus loin, il est déjà 22h. J'ai pas grand chose à faire sinon que de me trainer jusqu'à la Repsol boire un café. Je vais tranquillement m'approcher de Celrà, quand je dis tranquillement... Au moment ou je pars, passent juste devant moi deux convois exceptionnels que je vais devoir suivre un bon moment. Je file tout par la natio, à même pas minuit je suis à la station à Celrà, comme il est cool, le pompiste me laisse rentrer pour que je puisse me connecter sur le web.

Le jour se lève, on se dirait un mardi

Il faudrait que les architectes Espagnols lèvent le pied avec le Caraquillo

Coincé entre une Repool pourrie et le péage de la Roca.

Ce soir, je mets le feu

Mercredi 3

Pas d'affolage ce matin, gros décrassage du chauffeur, puis de la semi et ensuite je vais me mettre en place pour charger. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je reste 2 grosses heures à quai. Du temps que la température baisse dans la semi, la température grimpe rapidement dans la cabine. Il est presque 13h quand je lève le camp, bien lourdement chargé avec mes cochons congelés. Je monte tranquille par la nationale, et je stoppe manger à La Jonquera. J'en ai profité pour voir le specialiste du GPS, il compte 100€ pour les mises à jour!!!! ça rigole pas!

Encore des contrôles au Perthus, aujourd'hui, c'est journée cacahuètes. Je garde l'A9 jusqu'à Agde, et ensuite, c'est festival, et oui, je suis chargé pour Yssingeaux, donc, passage par la superbe A75. Il y a pas mal de travaux dans la montée de l'Escalette, je pensais embeter tout le monde, mais que neni, il y en a un qui monte encore plus lentement que moi, forcement, c'est un Mercedes. Il fait bien chaud et le ventilo du moteur ne chome pas, ma conso en prend un bon coup aussi.

Je sors à la Canourgue, et je coupe 45' à Barnassac tout près de la gare. Je fais un peu de marche et je vois d'après les horaires qu'un train va passer, pile poil dans ma coupure. Et c'est à l'heure, à 19h34 que j'entends la sonnerie du passage à niveau voisin, et faut pas que je me loupe pour la photo. Ouf, je l'ai eu! De là, j'enquille avec bonheur et delectation la N88, et, il n'y a rien à faire : C'est pas la plus facile, mais c'est franchement la plus belle nationale de France, il y a des paysages à couper le souffle, c'est un pur bonheur. Une fois au Puy, le décor change franchement car la nuit tombe, il n'y a plus rien à voir sinon que les côtes sont bien pénibles et c'est avec soulagement que je me pause à côté de chez le client à Yssingeaux, j'angoisse à l'idée de faire ma conso.

Mmmmmh des cotelettes!

Les cacahuétiers sont ciblés

Je monte l'Escalette à fond, je suis un dingue!

Et oui, Stef2monak, fallait pas m'enerver!

Jeudi 4

Vers 8h je daigne sortir de la couchette, c'est qu'ici, il ferait presque frisquet le matin. Je vais donc présenter ma frimousse et les papiers à la reception. Il y a déjà un camion à quai, visiblement un habitué. Je dois donc attendre, dehors il y a un gars avec une benne qui soulève des containers pleins de boyaux et autres déchets ce qui est extremement appétissant à jeun, et je ne parle pas de cette odeur si caracteristique du pet, enfin, du foireux hein. Bref, vers 9h30 je suis à quai et à peine une demi heure plus tard je file sur Roche La Molière. Une fois sur place, je me fais jeter par le cariste, ça sera pas prêt avant 14h! Donc, je m'excuse d'être venu, quel toupet j'ai quand même, et je vais vite avant midi charger 4 palettes de gateaux à St Galmier, en 5 minutes c'est chargé, et à midi je suis au groupage à Andrezieux, là encore ça pulse, si bien qu'à 13h je suis à nouveau à Roche La Molière. Le cariste me file quand même un quai, et il insiste bien sur le fait que ça sera pas prêt avant 14h. Mais que de toutes façons, lui, à 14h, il se casse pasqu'y a pas de raison de faire de cadeaux, et que de toutes façons il est en vacances et que les patrons c'est tous des salauds. Mais quoi qu'il arrive, ça s'ra pas prêt avant 14h! Donc, il m'autorise à aller prendre ma douche à la condition que je dise à personne que j'ai le droit, ok d'acc, je resterai muet comme une carpe sous la douche!

Donc, vu que ça s'ra pas prêt avant 14h, à 13h47 je ferme les portes du frigidaire et me vla parti pour encore une fois par la trés magnifique N88. Au Puy, je tente de trouver une piste PL sur un supermarché, mais pas de bol, pas moyen, vu que j'ai de la marge je file à l'INTERMARCHE de Langogne, belle piste, bon gas oil, pompiste sympa, et gas oil moins cher qu'au Puy. Pour info, j'ai fait ma conso : 41.92, et oui, je le savais, je me rattraperai plus tard. Vu que je ne suis pas lourd, ça va aller mieux, et c'est comme ça, que je me pose tout près de la gare SNCF de Chanac. Il y a là un magnifique tracteur, le dernier né de chez Saviem, un PS30. Vu que je suis à la gare, je vais jeter un oeil aux horaires, génial, un autorail à 17h55, j'ai encore du bol, ça tombe sur la coupure, je connais un certain Stef2monak qui va être jaloux.

Une fois ma super photo prise et mes 30 minutes de coupure finies, je peux à nouveau faire parler la poudre, pas longtemps, puisque je suis au bout de la 88, enfin, pour moi, et j'enquille l'A75 à Barnassac, de là tout shuss pour aller au bout des heures. Je croise le ptit Jéjé avec son magnifique Fh480 turbo intercooler, qui remonte de Perpignan, le temps défile, et quand je me pose sur le parking à Gerone sur la N2, il faut que je me rende à l'évidence, j'ai fait le con, 4h32 de volant, me voilà délinquant. Pour oublier ça, j'invite mon pote Giovanni Rana à table, et c'est vrai que ce salopard, il en met plus que les autres de la farce dans ses raviolis, c'est ça qui fait son succés. Enfin, on s'est bien marrés, quel farceur ce Giovanni!

Je m'occupe pendant qu'on me vide, car je n'ai pas le deguisement de cosmonaute pour aller sur le quai

Oh c'est haut, oh c'est beau, Santianoooo!

Pradelles à la limite de 3 gros département industriels : 07/43/48

17h55, à l'heure!

Et pendant que je m'amuse, il y en a qui bossent

Vendredi 5

Incroyable mais vrai, ce matin, je me suis levé avant 8h. Oui, ça fait tôt, mais bon, on est un pro, ou on l'est pas. Après le café dans une gargouille vraiment ni clean, ni cool, je vais me mettre en place à l'ouverture chez mon premier client à Sils, à quelques minutes de là. Une heure pour vider 4 palettes, ça va, bon rythme. Je traverse ensuite la capitale de la Catalogne sans problèmes, enfin, si, ça pinaille un peu, c'est sans doute dû au temps lourd et moitié pluvieux qu'il y a aujourd'hui, par deux fois, j'ai vu des accidents évités de justesse, l'espagnol est stressé ce matin. Je livre à Esperaguerra des fauteuils pour minibus chez Gruau, le crise est d'après le cariste bien présente chez eux, ils sont trés inquiets. Mais, on m'offre le café quand même, c'est chouette!

J'ai plus qu'à retraverser Barcelone dans l'autre sens, et cette fois-ci, ça y est ça a tapé fort sur l'autoroute de Sabadell, le bouchon descend jusque sur Polinya à 10km de là. Dur dur, j'ai eu du bol tout à l'heure. Miracle encore, quand j'arrive chez norbert, je suis mis à quai et vidé immédiatement, c'est beau. Punaise, j'ai la baraka quand même aujourd'hui, alors je vais à mon rechargement à Celra, un complet de viande crue et sanguinolente, par contre une fois la semi propre, je rigole moins quand on m'annonce l'attente, au moins 3h. Donc, il y a plus qu'à couper à quai...

Oukilekaka le parking

Il fait moche

The White Diamond fait la causette avec ses cousins, je peux pas traduire, c'est du suédois

Samedi 6

Pas évident de dormir cette nuit, du bruit, de la chaleur, bref, pas le pied. C'est au moment ou je décolle à minuit, qu'il se met à faire une radée, et que la température chute de pas loin de 10°, gros orage en vue. Sur la route, il y a des gars qui refont un rond-point, les pauvres, ils vont pas rigoler cette nuit... Sur la route je fais gaffe car il y a du monde, des jeunes surtout qui vont en discothèque et qui ne sont pas inquiets de la route bien grasse. Passé le Perthus, ou, bizarement il n'y a pas de controle frontalier sous la pluie, je trouve le temps bien long à la montée, par contre il y a pas mal de trafic dans l'autres sens.

Arrivé à Mornas, je me jette une bonne heure et demi dans la couchette, ça fait du bien. A 7h pétantes je suis à Pont d'Isère, vu qu'il n'y a encore personne, je me rejette au lit un petit moment. Un peu avant 8h je suis à quai, et au reveil à jeun, c'est assez genial de virevolter entre les carcasses de viande. Finalement, à 9h, je suis vide et la semie est nettoyée de son sang, je file donc déposer l'ensemble chez Volvo, car le 440 à passé les 100.000, et oui, il se fait vieux mon tas de ferraille. Je rentre avec la magnifique GOLF GTI de Fred, ce soir, je vais en boite avec, c'est clair! A 11h, je suis de retour au bercail!

Bon week end et bonne fête à toutes les mamans de la planète!!!

IL PLEUT? IL FAIT NUIT!

Zut, j'ai pas le code

Allez Kiki, à lundi, tu auras de la belle huile toute neuve, et de la belle graisse.

Dimanche 7

Lundi 8

Le début de la semaine, est plutôt tranquille, étant donné que je récupère mon tracteur à midi chez Volvo. Je laisse donc à regrets l'aspirateur a gonzesses de Fred, sa magnifique Glof qui affiche 280.000km au compteur pour monter dans mon FH qui aspire pas les meufs mais qui a juste 105.000km. En même temps, j'oublie pas de récuperer la Cargobulle et je file vers Chateaurenard, je ne suis pas en retard puisque c'est prêt qu'à 15h. Donc, je decide de faire le djeuns et je stoppe au Quick de Mornas. Il y a tellement de monde que je décide de faire le has been et je mange un kebab de chez Daunat dehors près d'une poubelle. Arrivé à Chateaurenard, l'accès vers la pépinière est si peu engageant que je laisse le camion en warning sur la route et je vais voir à pieds. Je rigole interieurement en écoutant, le nombre d'excités qui klaxonnent comme des furieux (alors que je gène pas plus que ça) qu'es ce qu'ils sont compréhensifs les gens, c'est beau à entendre. Mais moi, ça me confirme que je prefère mon chien à 90% de la planète.

La plus grande partie de mon chargement se fait en vrac, je panique un peu, mais il y du monde sur place, si bien qu'en 3/4 d'heures je suis chargé, juste 4m de plancher, des belles plantes pour les anglais. De là, je file completer à lodève. Dieu merci, FDR existe, et, il se trouve que je charge chez le copain d'un copain de Malibu12, qui du coup, m'attends après la fermeture. Et heureusement car, la traversée de Montpellier est une catastrophe, ainsi que tout le trajet jusqu'à Lodève pratiquement, en gros, il y a un chantier de 40km.

Une fois en place, effectivement, le copain du copain de Malibu, est très sympa, il me charge les 12 paloxs en un temps record, et fin du fin, il me file un plateau d'environ 40 pieds de lavandes! Non seulement le gars m'atends, mais en plus, il me file un cadeau! C'est vraiment le genre d'attitude qu'on voit rarement dans ce boulot... On dira que c'est excellent pour le moral. Je fais le point sur les heures, déjà 5h13 de volant... Alors, pied dedans cap au nord, avec à pein 8t, la montée de l'escalette est un bonheur, idem pour le reste de l'A75, tout le long du trajet, je suis accompagné par un gros orage, et il fait tout juste 7° à La Fajolle. Pour ne pas me faire pieger, je m'arrête un peu avant Clermont, il y a un beau parking reservé aux bagnoles. A peine j'ai coupé le moteur, il y a un monsieur avec une Dacia qui me regarde avec un sourire niais, et qui me fais des gestes amoureux, mais, j'aime pas les Dacia, alors, je redemarre mon V8, et je me pose plus loin sur le parking des truckers, au moins, je serai pas embeté...

Chargement de plantes à Chateaurenard

Les bouchons du soir à Montpellier

Merci Billy Boy, t'es sympa!

Mardi 9

Grand soleil ce matin au reveil, avec une magnifique vue sur les monts d'Auvergne, que demande le peuple? Café, croissant, et c'est parti, à moi le grand ruban. Oh, pas longtemps, puisqu'au bout de 200m je tombe sur un bouchon dû à des travaux. Mais Clemont, c'est pas la capitale de la France, donc, en 5 minutes, ce n'est plus qu'un mauvais souvenir, et puis il fait beau, et puis c'est pas grave... Mais, j'ai quand même un souci, ma jauge de gas-oil baisse inéxorablement, il va donc falloir que je la fasse remonter sous peu. Connaissant mal le coin, je sors au pif à Riom, je vois E.LECLERC à 1 minutes, carburant 24/24, mais les minutes de E.LECLERC ne sont pas les mêmes que celles de mon Tacho Siemens, de plus, les pompes GO pour PL ont été démontées, c'est con ce qui m'arrive. Je suis donc quitte pour faire l'integralité du Ring de Riom, et n'écoutant que mon courage, je prends la route de Gannat interdite aux 7t5 en quête du precieux liquide, j'ai une baguette de sourcier à bord, et elle ne se trompe jamais! Et bingo, à Gannat, il y a un Intermarché doté d'une piste PL sur laquelle je me jette, je tape mon code et je me sers.... 15 minutes plus tard, mes reservoirs sont pleins, et je ris interieurement ( quand je ris exterieurement, on se moque de moi) car pendant que je faisais le plein, le prix du GO est passé de 0.976 à 0.989. Une fois le plein fait donc, je vais à l'automate, pas de ticket, j'hésite à repartir sans, mais après tout, merde, quand même, j'ai droit à mon ticket non?.... Donc, je vais jusqu'à la caisse demander, si éventuelement je pourrais avoir un ticket quand même :

-" Bonjour, heuuu, je viens de faire le plein, là, avec le camion, y a moyen d'avoir une ticket?

- Oui, bien sûr, mais avant, faut payer.

- Ben, j'ai payé, j'ai tapé le code, et tout, la pompe s'est déclanchée, et j'ai fait le plein, j'ai raccroché, mais j'ai pas de ticket, et si j'ai pas de ticket, comment je fais pour justifier de mon achat?

- Oui, mais vous avez tapé le code pour la pompe 2, or, vous vous êtes servi à la 3, qui, de plus, n'est pas reliée à l'automate. Vous avez eu du bol, la 2 ne marche que de votre côté, d'ailleurs, vous avez dû trouver un ticket à 0...

- Et ben, dur dur, j'étais à deux doigts de me barrer sans payer alors!"

Donc, c'est un peu mort de honte, et de rire surtout que je me casse, pour un peu, j'avais les 22 à mes trousses, route interdite aux Pl en plus, je crois bien que j'ai échappé un peu belle. C'est donc, le coeur léger, et les reservoirs pleins que je reprends la belle A71 direction Orléans. Je stoppe une demi heure sur le premier parking de l'A10, histoire d'être en règle.

C'est reparti pour un tour, et je sors à Arthenay, ou cette fois-ci, je trouve un tas de grosses averses, sur la 154, je vois au loin la calandre d'un géranium qui ne m'est pas inconnue, c'est l'ami Will84 qui descends vers le sud chercher un peu de beau temps. Les traversées de Chartres, Dreux, et surtout St Remy sont bien laborieuses, j'y vais cool, et je regarde (amusé) ceux qui essaient de se depasser en se faisant des crasses pas possible pour gagner une micro seconde. Pitoyable spectacle en fait. La traversée de Rouen par contre se passe nickel, et c'est le coeur léger que je m'approche de Dieppe. Dieppe ou j'arrive à 17h, soit une bonne heure avant le départ du ferry, mais, je n'embarque pas, puisqu'il y a eu une couille dans le potage, je ne suis prévu que demain à 5h. Et ben, c'est pas cool, si j'aurai sû, j'aurai pas venu, enfin bon, c'est moindre mal, ça change pas grand chose pour demain, sauf qu'il faudra que je me lève à l'aube. J'ai donc plus qu'à allumer mon PC et travailler, voilà, ça m'apprendra.

Reveil au soleil Auvergnat

Oh! le New-Yorkais, fais comme chez toi!

N154 sous la pluie

Oui, vite, pasqu'il y en a ras le bol

Dieppe, c'est beau et accueillant

Mercredi 10

Vers 3h30, j'entends du bruit, j'entrouve le rideau, et je vois ceux qui debarquent, dont un certain Pierre-Marie, bon prince il vient me trouver au reveil avec café et croissants, et oui, c'est ça quand on est une star. Quelques palabres et cafés plus tard, il est temps que j'embarque et que PM aille finir sa nuit hachée (j'ai pas dit a chier). Comme prévu, le ferry appareille à 5h, je m'envoie un breakfast et je vais dans ma piaule, il y a déjà quelqu'un, à peine je suis couché que le type ronfle, ronfle, ronfle, jusqu'à ce que je me mette à siffler et à raler, juste le temps que je m'endorme, mais le repis est de courte durée. Bref, j'ai très mal redormi. Etant donné que j'étais le premier arrivé hier soir, je suis le dernier à sortir du ferry ce matin, c'est logique. Déjà 10h!

La journée va être ultra tendue, je le sens. La sortie de Newhaven se fait sans soucis, et même sur la M25, ça passe bien, par contre toutes les autoroutes qui convergent vers le centre de Londres sont saturées, "LONG DELAYS", et pour cause, les agents du métro sont en grève! Si les franciliens sont aguerris à ce genre d'exercice, le Londonien à l'air moins au point, et je pense qu'il y a un bon paquet de type qui vont fondre un cable par ici, je suis bien content de ne livrer qu'à 30km du centre. L'accès à mon premier client à Farnham Royal près de Slough est étroit, mais ça va bien pour vider, 15 minutes d'arrêt pour poser ma palette de plantes, et je file sur la M40, plein nord-ouest, aucun travaux, pas de bouchons, pas lourd mais un temps de cochon, ma moyenne est bien bonne! Je coupe 30 minutes sur le premier service après Birmingham, ça m'a l'air si cradingue que je pisse dans l'herbe.

C'est encore sous la pluie que j'arrive chez mon second client au sud de Liverpool à Willaston. Un gros horticulteur, ou tout le monde bosse dehors, en rigolant alors qu'il flotte et que j'ai mis mon Kway. A peine je suis en place que le cariste debarque avec son appareil photo "wait! wait! wait!" Il veut pas que j'ouvre les portes, et vas y qu'il fait des photos. Un de ses collègues me regarde en me faisant comprendre que son pote est taré. Et oui, le cariste est comme vous, c'est un passionné de camion, à chaque fois qu'un camion arrive ici, c'est le même cinéma. Donc à mon tour de prendre Simon en photo devant le camion de ses rêves du moment. Par contre, une fois que Simon empoigne le telescopic, ça rigole plus, les lavandes et les romarins subissent un choc thermique sans précédent! Mais je ne m'eternise pas, mon 3e client, lui doit fermer, alors, je me magne et je stresse comme un con. Je passe le tunnel de Liverpool (5£60 quand même), et j'ai du bol, car la sortie de Liverpool se passe bien, et j'arrive un peu après 17h30 à Euxton, du moins dans la pampa un peu au sud de Preston. Là, Scott m'attendait comme le messie. Là encore, les 6 palettes de lavandes et de romarins decouvrent avec stupeur là ou elles vont finir leurs jours.

OUF relax, j'ai pû vider ce qui était prévu aujourd'hui malgré le retard du ferry d'hier. Donc, c'est le coeur léger, et la fleur au fusil que je fais le trajet vers Hull, via la M62, qui, il faut le souligner roule bien, et surtout est vraiment sauvage et magnifique dans la traversée des Pennines, dommage, c'est trop court. Je suis sûr que ça ressemble un peu à ça l'Ecosse. Enfin bref, pour terminer, je me trouve un petit parking au calme sur une route parallèle à la M62 vers North Cave, à 20km de Hull. My God! Quelle journée, à 22h, finish.

Pm entre 2 sommeil

ça manque pas d'eau ici, on dit que Sheakspeare a fait pipi contre cet arbre.

Pourvu que je croise personne...

Simon le fan de camions


Les Pennines

Jeudi 11

Ce matin, il fait beau. On râle suffisement pour dire qu'en Angleterre il ne fait jamais beau pour souligner que ce matin, the sun is shining and the sky is blue, non? Donc vers 9h, je me jette dans le trafic, direction la bonne ville de Hull, ne dites pas qu'il manque Hull sur votre carte, verifiez bien, elle y est. Donc, grâce à mon GPS Turbo Diesel, je trouve mon client du premier coup à Cottingham, une galère pas possible pour y aller, on voit des immenses serres, mais par ou y acceder mystere, merci Mr Garmin. Donc une fois sur place, je dois retrousser mes manches et vider avec un jeune les 500 plantes, ça prend une bonne heure, et le pire, c'est pour après, nettoyer toute la terre et virer les escargots, limaces, araignées, venues clandestinement sur le territoire britanique.

J'ai une partie de mon retour, génial, c'est à 20km d'ici, 5 palettes à charger pour Avignon. Arrivé au Humber Bridge, j'echappe (de peu) à un contrôle VOSA, mais, j'ai pas assez de sous pour payer le pont. C'est donc accompagné de la péagère que je vais avec la jolie Eurocard m'acquitter du péage dans les bureaux dorés du Humber Bridge. Un quart d'heure plus tard, me voici chez mon client, il n'y a pas de camion, je me mets en place vite fait, je m'annonce, mais... On ne me charge pas. No money, no pallets! Ah, c'est ballot ça dis-je en moi-même.... Et donc, je vais ronger là, mon frein durant presque 4h, que le client paye... C'est comme ça, que j'ai vu ma tondeuse s'éloigner de moi, et mon week-end avec. C'est donc à 15h30 que je quitte Barton upon Humber avec mes 2500kgs d'articles de reparation de velos. On m'attends jusqu'à 17h à King's Lynn, je sais que c'est mort, donc, je ne m'affole pas.

J'avais le choix pour descendre, alors je suis passé par Grimsby, là, ou je ne chargerai jamais de la marée, et je me régale sur la magnifique route du Lincolnshire, quasi deserte (ce qui est rare par ici) qui mène jusqu'à Boston, en plus, il y a des paysages sublimes et typiques, là au moins, j'ai l'impression de faire de la GB. J'appelle quand même le client, des fois que, mais niet, nein, no, nicht, demain 8h. Donc, je stoppe par le plus grand des hasards dans un resto routier sur la A17 au niveau de Holbeach. Et là, je crois que j'ai trouvé une perle, un beau parking en terre, mais surtout, un lieu ou règne une athmosphère bien particulière de bric à brac, et ou tout est fait maison, l'eau chaude à la place de l'eau froide, le bouton de la lumière de la douche qui se trouve en hauteur sur un linteau au beau milieu des water, un univers vraiment particulier tenu de main de maitre par un viel homme très sympa qui s'appelle Harold Payne. Il gère ce resteau depuis 50 ans, et donne tout ce qu'il gagne aux vétérans Anglais de 1944, un mini-musée leur est consacré, un homme de coeur et plein d'humour qui bosse comme un fou, on appelle ça, une pile! Il a même un site web, http://www.angliamotel.co.uk Les serveuses sont super sympa, et la bouffe est bonne! Bref un lieu que j'espere retrouver bientôt. Si comme moi, vous avez du respect pour les anciens combatants de cette guerre en particulier, et que vous avez l'occasion, allez y faire un tour.

Mais, vu qu'il me reste des heures, je dois continuer mon chemin jusqu'à King's Lynn, je vais quand même reperer mon adresse, et encore un miracle, je peux dormir, fermé à clef dans la cour de l'usine! Incroyable mais vrai. 21h, ma petite journée est finie. Finalement, j'ai pas trop de regrets à ne pas avoir pû charger, j'ai encore une autre ramasse en plus dans la même ville.

C'est par ou les serres?

Ah Ok par là!!

Grimsby

Harold Payne a conscré sa vie aux vétérans et aux routiers, c'est déjà bien!

Un pont mobile trop typicos

King's Lynn, ils pourraient raser ce tas de pierre, ça elargirait la rue LOL

Vendredi 12

Je me suis couché avec en fond le chant des oiseaux, reveil pareil ce matin, et pourtant, je suis au beau milieu de l'usine de fabrique de chambres froides, personne n'est venu me deranger, c'est donc au radar que je file à la machine à café, pas de bol, il y a le gars qui fait l'entretien, mais en voyant ma gueule enfarinée, il me fait couler un 72 (court sucré) à l'oeil. La journée commence bien. Je vais donc en titubant aux expedition, feu, mets toi en place Phil26, en plus il fait un temps magnifique, c'est génial. Le chargement, lui s'apparente à un véritable Tetris, je dois serrer au max qu'il a dit le chef. Les caristes sont patients et coopératifs, à un moment j'ai eu peur, leur chef leur a ammené leur paye, et ils ont fait une sale tête. Finalement, ça s'est bien finit, sauf que j'ai eu de frigos à charger en plus, du coup, ça va être chaud pour la suite.

Je me pointe donc à ma seconde ramasse, et avec le cariste, on a beau mesurer dans tous les sens, ça rentrera pas, d'autant qu'ils veulent pas prendre la responsabilité, ni de gerber, ni de depoter, donc, ça sera ramassé plus tard. Je n'ai donc plus qu'à descendre tranquille vers Londres, en route sur la nationale, je suis resté derrière une semi avec un génial autocollant comme quoi, la vitesse de son camion était bloqué à 40mph (64km/h) j'ai cru que je petais une durit, par contre sur la 4 voies impossible de le doubler, mais j'ai fini par lui regler son compte, en plus il avait un air narquois... Par contre, le periph (m25) est passé à la régule sauf au niveau du pont ou ça a merdé. J'ai été embété aussi au Channel tunnel, car il fallait pas declarer "matières dangereuses" quand c'est du LQ (limited Quantity) sauf dans le sens France-GB, bref, l'ADR, et les tunnels resteront pour moi un mytère à vie... Sur le Shuttle, je papotte avec le seul français, qui est en plus, du sud, Lionel, un ancien de chez (entre autres) Iochum, très sympa, mais il doit vite aller charger donc on ne traine pas.

Arrivé à St quentin, je stoppe histoire de retirer un peu de liquide, et accéssoirement prendre une douche. J'ai payé 2€, la caissière pas tibulaire, mais pas loin, la douche cradingue, et le bouton poussoir qui ne fonctionne qu'en restant la main appuyée dessus, trés pratique. Un endroit sinistre, à oublier, et surtout à éviter. Et c'est comme ça que je continue mes heures et mon bonhomme de chemin jusqu'à un peu après Joinville ou je trouve une place sur un parking desert, on est vendredi soir, et ça se voit, mais c'est pas désagréable, il faut le reconnaitre. Il est tout juste 23h45 quand je sors la gamelle, j'ai la dalle!

OK, d'accord, mais ou est la machine à café?

3 rayons de soleil, et les anglaises se ruent la bas pour effacer 10 mois de burger king

J'vous jure que 40, c'est long....

Mmmmmh comme ça donne pas envie de manger

Ils appelent ça, congestion, j'appelle ça, constipation

Samedi 13

Dernière ligne droite avant le week-end! reveil au chant des oiseux encore ce matin, un coup de soufflette dans la bouche pour l'haleine fraiche, et c'est parti, cap au sud et à la régule une fois passé Provenchère, oui, parce que Provenchères à la régule, c'est pas facile, comme disais Laspallès, il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes. A Chaumont, je recupère l'autostrada, avec son cortège de touristes qui commencent a serieusement venir envhair nos belles régions du sud, de l'ouest, du nord, et de l'est, car ça monte autant que ça descend... Je comprends plus rien. Il y a même une vielle peau avec un Audi du 88, qui me fera une grosse queue de poisson sur l'A6 alors que je lui avait rien fait, juste j'ai mis un peu de temps à doubler un Slovaque.

A Tournus, je m'arrête sur la N6 mettre un peu de gasoil par précaution, et je file ma taper un English Breakfast à la BP de Mâcon. La serveuse qui a dû débuter le matin même, m'a demandé si je voulais le café en même temps, ben oui, c'est un ptit dej, et après avoir demandé confiture et beurre a eu l'air interloquée, ben, oui, c'est un ptit dej. A midi, je mange ce que je veux ok?

Cette fois-ci, c'est l'avant dernière étape, il faut que je rejoigne ma base logistique à Jarcieu, ou j'ai RDV à 14h30, quai N°214. L'ex capitale du football est traversée comme une flêche par le periph, et j'arrive pile poil à l'heure, enfin, avec 3 minutes de retard au dépot. J'ai eu peur d'être refusé, mais Stephane le cariste est bien sympa, il me vide quand même, et même, il me recharge sans que j'ai à bouger du quai. Et oui, lui aussi, il le sait que je suis une star. Enfin bon, on prend le café vite fait quand même, et je prends quand même un petit quart d'heure pour balancer un coup de rouleaux vite faiche.

Vu que je suis en ADR la N7 est interdite, je passe donc par la belle Ardèche, mais arrivé à Andance, je dois faire 1/2 tour pour une raison mystérieuse, du coup, j'ai bien bouffé 30 minutes et je rentre par la sinistre A7 sous un soleil de plomb à la maison.

Alors à tous, je vous souhaite un bon week end, même si vous êtes ronchon, moche et idiot. Et si vous êtes mon voisin, lundi matin, je tonds.

Reveil à Provenchères peuchère

Tout le monde se detend à Macon

Et à Jarcieu, c'est le desert

Kikadit que c'est viellot l'ardèche?

Dimanche 14

Lundi 15

Et oui, j'ai pû tondre, je suis trop content. J'ai même pû couper un bon paquet de branches, incroyable comme ça pousse cette année, et donc, c'est avec les pieds verts (je tonds en tongs) et l'oeil vif que je quitte la maison vers 16h avec sous le bras une bonne tarte tatin de mémé Bibi. Je vais pas bien loin je m'arrête chez Volvo, et on a peu etre trouvé ce qui grince depuis si longtemps, RDV est pris pour samedi. De là, je remonte par la natio jusqu'à Montelimar nord, des gros travaux dans Livron me font perdre un max de temps, mais, je passe par les petites rues derrière.

Vers Pierrelatte, je vois de l'autre côté un camion remorque du 73, en vrac dans un refuge, et oui, c'est père lagaffe SFR, le pauvre à éclaté 3 pneus d'un coup, dur dur, bon début de semaine... Le temps est affreusement lourd, et par moments, il tombe une legere pluie de sable, ça fait roncher, mais c'est pas grave, je stoppe une vingtaine de minutes à Nimes Marguerites boire le café avec Kanabys34, qui a rattaqué quelques remplacements, il veut payer un sejour en Jordanie à sa Brigitte à lui. C'est beau l'amour! Mais François est comme moi, le lundi, il est dans le gaz (enfin, lui, il a des arguments il s'est levé à 2h du mat).

Me voilà donc reparti, cheveux au vents, mais je ne sais plus en j'en suis de la coupure, donc par sécurité, je recoupe cette fois-ci 45 à Beziers Montblanc, je tourne un peu en rond, et c'est au moment ou je vais pour redecoler qu'arrive Fred de chez Almeida, obligé de papotter un peu (beaucoup?), et il est presque 22h quand je redecolle, quel rythme. Passé la Jonquera, il n'y a plus grand monde, par contre, il y a une suite initeroppue de zones de chantier, parfois, ça fait un peu peur la différence de sécurité qu'il y a entre les espagnols et nous, je voudrais pas être à leur place.... Un peu avant 2h du mat, je suis à Polynia le long de mon client avec l'accès si rock n roll. Bizarre, il y a une pancarte "à louer, à vendre".... Va t il choisir un meilleur emplacement, un pire?

ça c'est un Lagaffe en rade

François Kanabys34 reprend du service

Sympa mes nouveaux stickerssur les portes?

Mardi 16

Le reveil s'effectue avec les yeux gonflés. J'en deduis donc, qu'il fait chaud. Effectivement, il y a déjà 30° quand je me reveille à 10h. Le Bicool tourne à plein regime pendant que je deguste mon petit dej. Une fois à peu près d'aplomb je tente de rentrer chez mon client sans tout arracher. La Cargoboule est depourvue de chassis, et pour le coup, c'est bien pratique. A peine 30 minutes plus tard je suis soulagé de mes 22T de produits chimiques, et renseignements pris le client va demenager à Rubi, sur un terreno plano! Ah ah!!!!! Enfin, on vera ça en septembre. De là donc, je monte sur Celra, sous un ciel couvert et une chaleur bien lourdasse. Un bon coup de lavage, et je reste à quai une paire d'heures, ce qui me permet de taper la causette avec Pascal de chez TDV qui est bien cool.

Enfin, à pratiquement 16h, je lève le camp avec mes 4kg de CMR sous le bras. Pas le temps de m'arreter acheter les yaourths kiwis cereales pour mes deux femmes préférées, tant pis, elles m'en voudront, mais je dois poser une palette à la Fleche à Perpignan (merci Fredo pour le renseignement). C'est pile au moment ou je passe le péage que l'orage eclate, la temperature a chuté de 10° et j'ai l'air un peu plus con que d'habitude avec mon short sous les trombes d'eau.

Avec le crochet, j'ai pas pû tracer jusqu'à Tavel, j'ai dû stopper à Nimes Margherites, pour un peu, avec l'habitude je depassais les fatidiques 4h30. Je mets à profit cet arrêt pour me faire un bon repas en amoureux avec moi-même. Comme prévu au tel avec le chef, j'arrive pour 22h45 à Pont d'Isère, vidage, lavage de la semi, et rdv est pris avec Rascal, son pote et le petit mais gentil Peli69 à la mule pour un café rapidos et une bonne tranche de fous rires, ça fait du bien. D'ailleurs, à la Mule, le moral est en berne depuis que Régis ne vient plus raconter ses bonnes blagues.

J'y mettrai ni mon doigt, ni autre chose...

Et dire que pendant ce temps-là, il y en a qui font du groupage, c'te chance

Et vous gourrez pas, faites ça bien du premier coup

Perpignan Upon Hull

Mercredi 17

Mais voilà, les minutes défilent à vitesse grand V, et il faut songer à se séparer, à minuit passé donc, je remets en route mon fidèle compagnon, direction Grenoble, je coupe à travers champs pour rejoindre l'autoroute, et comble du bonheur du routier, la rocade est passée à la régule, et je me trouve une petite place au calme au fond de la ZI de Crolles. Il est à peine 2h lorsque je tape ces quelques lignes et que donc j'ai finito ma journée de fonctionaire.

J'ai bien calculé mon coup, pas eu un seul bruit à part celui du reveil et le ronron du bicool. Je consulte les messages du chef, et c'est marrant car ils se contredisent les uns après les autres. Finalement j'herite d'une mission à ma mesure, je charge un complet ADR, à Crolles donc, ou je retrouve Jean-Bernard, qui est un bosseur et fait les ramasses. Le chargement des 22t est ultra rapide, et avant midi je suis déjà sur la rocade Grenobloise, bien calé à 80. Arrivé au dépot, je pose le camion, me connecte un peu, et je passe une heure ensuite à laver un peu le taxi.

Enfin, quand le pauvre Jean-Bernard revient, je vide le frigo et on transvase le chargement de JB dans ma semi. Le tout rentre au milimètre, oui, une Schmitz c'est plus large, mais pas plus long. Je croyais partir tôt, mais en fait, c'est le jour du contrôle papiers et ADR, on fait le chack list, et j'ai rien perdu, j'hérite juste de la nouvelle fiche sécurité qui regroupe tous les dangers, génial j'aurai de la lecture ce soir.

A 17h, j'enquille enfin l'A7, mais je ne roule pas bien longtemps car un camion a pris feu dans la petite vache (juste après le grand boeuf) ce qui occasionne une severe retenue, mais, il fait beau et, il ne faut pas se tracasser. Plus bas, vers Bollène, il y a encore un gros bouchon mais dans l'autre sens, un énorme tas de cagettes vides bloque l'autoroute. En voyant le tas, je me dis que c'est trop bête car je manque de cagettes cassées à la maison pour le barbecue. Puis, il me semble avoir croisé Benji32 avec son AE620... Je me pose comme hier à Marguerites pour souper, et presque à la même heure, c'est incroyable ce qui m'arrive hein? De là, je continue mon bonhomme de chemin qui me mène à La Selva, juste après Girona, et miracle de miracle, je trouve une place à l'écart... A 0h30 basta cosi!

Avec Jean-Bernard à Crolles

Bouchons devant derrière et sur les côtés sur l'A7

Jeudi 18

Grosse chaleur dès le reveil, 9h, pas un souffle que du chaud. La journée promet d'être chaude. Je me dirige donc au radar vers le café, après, je me sens nettement mieux, et je file vider à Polinya. Hier soir, je ne sais pas pourquoi, j'avais un doute concernant l'adresse, et j'en ai fait part à ma moitié qui s'est empressée de regarder sur google map. Franchement, elle a été bien inspirée, car big chaleur pour trouver, il faut emprunter un minuscule chemin etroit sur 2km pour acceder a cette enorme usine, qui de plus, est plus proche de Sabadell que de Polinya. Merci Bibi07, tu es ma fée, mon ange gardien.

Soulagé de mes 12t de film, je peux le coeur leger rejoindre la sinistre zone industrielle de Badalona pour y livrer mes 4 cartouches d'encre vides géantes. Autant le dire tout net, je deteste livrer dans cette usine, le cariste est completement ravagé, il rentre avec son gros Fenwick à 160km/h, fait patiner ses roues, et s'arrête discuter entre chaque cuves. Mais, on peut rien dire, sinon, faut attendre. Au final, presque une heure pour 4 malheureuses cuves. D'un autre côté, je ne suis pas aux pièces car j'ai RDV à 14h avec mon génial client en centre ville de Barcelone. Je me pose donc une grosse heure face à la mer à Badalona plage.

A 14h petantes j'entre en slalomant entre les voitures mal garées dans la cour, les étiquettes indiquant ma venues sont efficaces aujourd'hui, je peux manoeuvrer presque facilement, on pourrait même y aller en camion remorque DAF 105-460 jaune... Pendant le dechargement, un petit camion force le passage, et hereusement j'avais le contact pour klaxonner, sans quoi je perdais mon retro avant. Lorsque je suis vide, je sors de Barcelone, et j'attends une hypothetique ramasse. Mais à 16h, ne voyant rien venir, mon chef me lache dans la nature. Je remonte via le bord de mer à Mataro ou je stoppe pratiqument deux heures à Mataro Parc, enorme centre commercial ou on trouve des yaourths cereales kiwi, du serrano et plein de cochonneries. Je suis même rejoint dans ma quête consumeriste par le genial Fly57 et son magnifique tank Mercedes Benzine de 850cv. Une fois les frigos remplis, je tente de suivre Fly, mais c'est très dur, il faut dire qu'il est pas lourd avec son complet de tongs. On garde donc un oeil sur la route, un autre sur les plages naturistes et un autre sur le TX jusqu'à Girona ou il faut se quitter, car je stoppe ma penible journée à Celra, ou je passerai plus de 2h sur l'internet....

Chère maman, je suis bien arrivé en Espagne, mais les anciens locataires ont oublié d'arroser le jardin

Mon client trop bien

Les vacances avec Fly57!

Vendredi 19

Allez, le jour vient a peine de se lever. 8h30, je mets en route, je lave un coup l'interieur de la semi, et hop, je suis à quai. Mais c'est pas prêt, alors, je fais comme Charles, j'attends. Je prepare mes CMR, je fais mes carreaux, je range mes cartes, je mange des Donuts, je vais faire pipi, je vais à la machine à café, et quand tout ça c'est fait, il est 11h15 et je me taille. Il fait une chaleur a crever, la clim tourne à fond, le frigo aussi d'ailleurs. A Nimes, je fais ma pause de 45 tout au fond du nouveau parking, et je me paye le grand luxe d'une bonne sieste comme j'aime.

C'est donc frais comme un gardon que je repars, le trafic s'intensifie après Orange, et oui, c'est vendredi. Comme j'arrive à Montélimar, je suis suivi par la gendarmerie et je dois stopper à la Shell pour un contrôle en bonne et due forme. Je m'en tire bien, j'avais pas grand chose à signaler, mais on a bien discuté car on a une connaissance commune, et aussi, chacun a sa manière, la passion du transport, on a même rigolé, incroyable hein? Au moment, ou je vais pour partir, mon pote, mon frère Alain26 déboule pour me payer le café. On se suit peu de temps, car Andouille26 a fini la semaine. De mon côté, je vais vider mes cochons en puzzle, et une fois vide, je monte à donf au dépot, ou je suis attendu de pied ferme pour recharger.

Il faut reconnaitre que 5 transpal d'un coup pour recharger une semi, ça ne traine pas, alors je remercie Stephane, Nico, Jean-Mimi, et Cyril pour leur coup de main, du coup je suis rentré pile poil pour 22h à la maison. La temperature a baissé de moitié, il ne fait plus que 17°, mais, c'est pas grave, c'est le week end quand même, et je vous le souhaite super!

Lavage...

Attente

Un peu de jus pour mes pates

ça, c'est pour toi, Phil26

Avec Alain26 vers Montelimar Upon Avon

Samedi 20

Dimanche 21

Allez, oh garçon! C'est pas le tout de déballer des cadeaux de la fête des pères, il s'agit aussi d'aller nourrir la famille. Je fais mon check list avant de partir, Barbecue OK, Pliant OK, CD Sonic Youth OK, CD Depeche Mode OK, CD Macchabies OK. Bon, donc, je suis en règle vis à vis de moi-même, 21h59 je mets en route. La route est magnifique pendant 20 minutes jusqu'à ce que j'arrive à l'autoroute, après, je me mets dans la couchette, la régule calée sur 84km/h, ADR oblige. Je croise les habitués du dimanche soir, eux doivent se dire la même chose, tiens vla l'aut zigotto! Arrivé à la Shell à Beziers, mon camion réclame un café, bon ok, je suis pas contrariant, je m'arrête. Et juste derrière moi, je vois arriver le magnifique FH16-700 de Ludo....

Ludo in action

 

Lundi 22

...Du coup, on fera la coupure ensemble, et vu qu'on va au même endroit, on modulera ensemble jusqu'à Celra, c'est bien mieux que le téléphone. De plus, je veux pas balancer, mais Ludo, il a au moins autant la patate que moi ce soir. Un bon point pour moi, grâce a ses 700cv, il me poussera dans la montée du Perthus ou j'arrive au sommet à la régule. Enfin, bref, à 4h je me cache dans la ZI de Celra, il fait pas froid du tout, et je me pieute avec le Bicool, pendant que Ludo, lui, qui est un bosseur continue son periple qui le menera jusqu'à Almeria.

Pas la peine de raconter des betises, au reveil, il fait horriblement chaud, et lourd, bicool ou pas. A 13h je suis en place, pour aller vider, et c'est un véritable supplice que d'enfiler des manches longues, le casque et un futal pour vider, mais, bon, sécurité, sécurité. Heureusement, ça traine pas, et à 14h je suis en place pour charger la viande à 2km de là. J'ai pû me remettre en string et en tongs, ahhhh ça va mieux! ça traine un peu pour charger, mais c'est lundi, et je ne suis pas pressé. A 16h30, j'ai enfin mes CMR et je peux attaquer ma laborieuse montée face au vent, dur dur la conso. Je stoppe à l'arrache à la Jonquera, à 17h30 je repasse la frontière de l'autre côté, vraiment un mini mini mini tour d'Espagne!! Je retente encore un coup le parking de Nimes pour manger, c'est vraiment cool, pour le moment, personne n'y va, nous sommes 4 sur cet immense parking, un a chaque angle.

45 minutes plus tard, je redecolle, le vent ne faiblit pas, il commence déjà a y avoir ici et là quelques feux de broussailles. Vu que j'ai le temps, je me cale à 85, histoire de faire baisser cette saleté de conso, bientôt, je finirai par le pousser ce camion! En route je croise 2 stars : Le Yéti et Pierre70 qui va dans mon pays! A 23h, j'arrive à Pont d'Isère pour vider, je suis le dernier, du coup, pour vider, ça ne traine pas. Rapide coup de flotte dans la semi, et j'ai plus qu'à aller me poser chez Volvo à Portes les Valence, je suis à 10km de chez moi!

Lundi, c'est la tête dans les nuages

Ouksetidon?

 

Mardi 23

Ce matin, il faut aller chez le docteur, problème, j'ai pas de RDV. Mais heureusement, chez Volvo à Valence, il y a toujours une petite place... Donc, je mets la semi de côté et le camion sur la fosse. Immédiatement, Jean-Seb se jette sur la selette à grand coups de clef de 12. Il me change les semelles en teflon qu'il y a sous la selette, on pense que le bruit desagréable que j'entends depuis des mois vient de là. A même pas midi, l'affaire est torchée, je ratelle et monte vers le dépot. En route, j'ai un SMS pour aller finalement à Satolas et Bonce, la trés touristique capitale de la logistique du nord Isère. Je charge mes 9 palettes pour Barcelone entre midi et deux, mais ensuite, rien. Le néant, nada, que dalle. Je me cale donc près de la N6 en attendant.

D'un coup, je vois un magnifique Daf du 31 qui vient me faire coucou, mais bon sang, c'est bien sûr, c'est King of the cassoulet n°2!!! Ah il est trop cool ce Ludo, mais faut pas les lui peter! Si tu es anti-frigo du sud garçon, passe ton chemin!!! Enfin, bon, je le retarde pas trop, sinon, c'est Alec King of the cassoulet N°1 qui va raler, et oui, ces patrons, ils sont bien tous pareils! Alec si tu me lis... Une fois le grand Ludo parti, j'ai mon message : "retour dépot par dépit" Bon, donc je rentre tranquille, fais le crochet par la case lavage, et ensuite, et ben, je vide mon Barcelone, et je recharge une méga tournée ADR qui me fait finir à Anvers. C'est cool non?

Donc, à 18h30, me voilà parti direction Serre les Sapin. Confiant, je quitte la sinistre A42 à Bourg, et monte par la magnifique N83, mon passage préféré c'est du côté d'Arbois, personne ou presque, ça roule bien surtout que je suis pas lourd, mais quand même je vois les heures qui défilent, en 4h30, ça va être just just. Quand j'arrive à Besançon, il y a en plus une déviation, bien naze, qui fait passer dans le centre de la ville, c'est bon pour le tourisme, moins pour le 45 Tours. Je me pose tout près de mon premier client, pfuuu j'ai eu chaud, 4h20 de guidon. En attendant, on dirait que j'ai plus mon bruit au niveau de la selette, à suivre!

Jean-Seb nettoie même sous la selette, gros maniaque va!

Il sent bon la lavande après le lavage, il y a d'autre parfums au lavage Duarig : Caramel, Vanille, Poivron rouge, Munster

Voilà l'été, voilà l'été oh hé!

St Etienne du Bois, c'est beau et c'est en bois

 

Mercredi 24

8h45, le reveil sonne, il y a des jours, ou j'en ai marre de ce boulot. Ras le bol de me lever avec les poules. Déjà, mon client, enfin ma cliente arrive ce matin à 9h, en me faisant un grand sourire avec un gentil bonjour. En plus, il ne faut même pas attendre, en 3 minutes ma caisse est dechargée, et aussitot le CMR signé, et vas y que je te souhaite une bonne journée et une bonne route. Non mais c'est vrai, en plus il fait même beau, il n'y a aucun bouchon en sortant de Besançon, non vraiment, il y a des journées qui commencent mal. Donc, pour me detendre de cet enorme moment de stress, je cale ma régule à 83km/h et je roule comme ça sur la belle A6 qui traverse le joli mais soporifique Morvan... Même les vaches ont le sourire!

Je me pose après un long périple d'environ 4h17 à la Leclerc juste avant le péage, bien calé au fond du parking. Un container frigo qui fait un rafut du diable se pose juste à côté de moi, je vois aussi un Deroo qui semble avoir perdu quelque chose, il se pose en warning en sortie de station, le chauffeur vient vers moi, mais, mais, mais, c'est bien sûr! C'est Bruno62, ah la la, quelle honte, j'ai même pas eu le temps de refaire mon brushing, quelle honte, il est bien gentil le Bruno, mais il a pas voulu de mon café, et oui, lui aussi, il stresse pour le boulot, pas le temps, ah quelle vie!

Une fois Bruno reparti et moi en règle, je file à Viry chez Renault F1. Alors là, attention, dès que je suis en place une horde de mecs en combinaison se jettent sur ma semi, prennent leurs colis en un temps record, me font le parebrise, changent les 6 roues de la semi et hurlent en agitant un drapeau que je peux partir. Ouffffff ça decoiffe ici! Je rejoins donc la N104 et bas le record du tour, puisque j'arrive en moins d'une heure 15 à Aulnay. Là, c'est tellement misereux pour que je me mette à quai, que décison est prise de vider les 8 palettes au hayon, et transpal electrique! La claaaasse! Quand je repars, le francilien moyen sort du boulot, l'A1 est un vaste parking, mais ça passe pas trop mal finalement. Je fais un bref arrêt à Roye afin de me reposer sous la douche, je prends ma vignette pour demain à Dourges (ou par un grand mystère ils ne prennent pas Eurocard) et à même pas 21h je suis le long de mon client à Roncq. Au calme, ah non, j'vous jure, il y en a marre!

Hé les mecs, je roule à 80

Moi qui croyait qu'ils venaient tous au boulot en F1... Ben je suis déçu

EDF59

Jeudi 25

De quoi, de quoi, 8h15 et le reveil sonne déjà? Rechaud, café, brossage des dents, hop, je pose les papiers chez mon garagiste Ford, un coup de hayon plus tard, je décolle à presque 9h. Il y a encore de gros bouchons pour entrer sur Lille, mais vu que je monte vers la Belgique, problem vrij. Il fait un temps magnifique ce matin, de plus, ça roule nickel vers Anvers, sauf au bout juste avant d'arriver sur le ring, alors tans pis, je prends le côté payant par le Lifenstok tunnel. Arrivé chez mon client, je tombe sur un gardien billingue, c'est cool, vu que je vais au magasin, j'ai même pas besoin de mettre l'equipement qui tient chaud. Par contre, personne n'en veut de ma cuve vide, je vais de bureau en bureau, coup de bol je tombe sur 2 ouvriers qui parlent le français, vu que mes autres interlocuteurs sont flamands, et se foutent un peu de moi. A force, ce qui devait arriver arriva, on m'oblige a mettre le casque et les pompes de secu, mais je reste en short. D'un coup, un mec ultra intelligent se dit qu'en mettant un transpal dans la semi et que le chauffeur tire la cuve, ça pourrait le faire, ouais, trop bien ton idée Garry! 42 secondes plus tard je suis vide, mais j'attendrais environ 15 minutes le coup de tampon libérateur sur le CMR.

De là, je file vers Diegem au nord de Bruxelles, la rue ou je dois me rendre est barrée pour travaux, je suis donc la déviation, et au bout, j'arrive dans un impasse et ne peux pas acceder à ma rue, je vais donc à pieds, et je ne trouve que des habitations et des cafés. Je passe un coup de fil à mon client, qui lache son casse dalle et vient me rejoindre, déjà pour me faire sortir de mon guepier, et aussi pour m'aider a reculer dans son allée, je me retrouve donc à slalomer entre les parasols des cafés ou tout le monde mange en terrasse, les voitures garées valent toutes la peau du cul, donc je fais ultra gaffe. Je ne craignais pas de trouver vu que l'atelier est caché au fond d'une arrière cour par laquelle on accède par une porte de garage, me vlà beau. Mais le client, qui en fait delocalise sa petite société de Bruxelles à Apt à tout prévu, tout est sur palettes, du bon boulot!!! Avec le hayon ça va bien, du temps que je range dans la semi, il ramène le reste avec sa femme et sa fille... Il fait bien chaud pour charger, mais la bonne humeur est là. La fin de chargement sera cloturé par une boisson fraiche, et la pièce pour le chauffeur, ça c'est cool.

Il est à peine 16h quand je sors de mon labyrinte, et du coup, il n'y a encore pas de bouchons sur le ring. Je décide donc de passer par la plus belle route de Belgique, la N5 qui passe à Charleroi et Philippeville. Je stoppe à la frontière chez Pierre. Un Pierre qui a pas changé et qui est physionomiste car quand je lui ai dit que la dernière fois que je m'étais arrété, c'était en 97, ce qui fait de moi un de ses plus mauvais clients. Oui, en fait je m'arretais souvent souper ici en descendant de Hollande, et à chaque fois, j'y laissais des fleurs!

Malheureusement je ne peux pas trop trainer, alors je file vers Charleville ou, il pleut, et oui. Je me régale à passer par cette super route qui traverse les Ardennes, rien n'a changé, tout est toujours autant authentique. Vers 19h, je reçois un coup de fil qui me derange pendant que j'écoute le dernier CD de Sonic Youth, que vous devez imperativement acheter (pas telecharger caca pas bien) surtout pour donner des sous à ce groupe magique qui merite vraiment! Je reçois donc un coup de fil de Regis la pince, le Elvis Pontévalois (sic Alain26), il est tout heureux au bout du fil, j'essaie d'imaginer ce qui le rend si jouasse, une signature chez Barclay, un duo avec Jhonny son idole, un concert en vue au Zenith de feillens... Régis est fou de joie car il vient de trouver une place pour faire sa coupure. Je lui raccroche donc au nez, et remets la musique. Et c'est donc avec une succession d'aversounettes que j'arrive à Langres ou je me pose tout au fond du parking géant. Par contre, j'ai passé aucun coup de fil pour dire que j'avais trouvé de la place sur le parking... Il est donc 22h quand je mets ma serviette autour du coup pour faire ma popotte.

Faudrait vous mettre d'accord! Et ou milieu, c'est quoi? Un no man's land?

Antwerpen Haven

Après les déménageurs Bretons, les déménageurs Isérois

La N5 à Charleroi

Les Ardennes, ça pète!

Un hommage aux oubliés qui est bien loin des axes fréquentés

Vendredi 26

Il y a un je ne sais quoi de guilleret ce matin au reveil. Ah oui, c'est vendredi!!! J'allume donc le poste de radio (avec un briquet) et j'entends une terrible nouvelle, Richard Gasquet a roulé une pelle cocaînée à Pamela, ça alors. Encore un qui s'est camé à l'insu de son plein gré. Un autre fait divers aussi, le pseudo-pédophile le plus célèbre du monde a passé l'arme à gauche. On a pas fini d'entendre de la merde à la radio. Enfin bref, je me replonge dans mon album de Sonic Youth "The Eternal" purée que c'est bon! Et comme c'est trop bon, je m'arrête à la BP à Macon pour faire un festin avec un super petit dej anglais pour feter ça. Déjà hier, Super Jamie est partie, c'était pas facile à accepter, d'autant qu'une blague circule par SMS, comme quoi, elle aurait abusé à l'époque de l'homme qui valait 3 milliards, et que ça lui a été fatal. Il y a des gens pas drôles, j'vous jure!

A 11h30, j'arrive à Treffort à côté de Bourg En Bresse la 2e ville du rock après Pont de Vaux, pour charger 7 palettes de seringues pour la GB et ainsi finir de completer mon chargement. Je rentre donc au rythme de la tortue au dépot, ou, une fois en place je lave mon camion à l'aide d'une brosse à dents d'occasion sous les colibets et les remarques moqueuses de mes chefs, mais j'ai l'habitude. Ils m'appelent le gros, vous vous rendez compte? Le pire, c'est que c'est de la jalousie.

De là, je passe une bonne partie de l'apreme à compter les véhicules qui passent au rond point, il a passé 98 camions, 225 voitures, et une Aixam Diesel entre 15h et 17h. Enfin, Lionel mon sauveur arrive, à 18het après 2h de transvasement, je peux enfin rejoindre la trop magnifique Ardèche et sa trop magnifique ardéchoise Bibi07! Ou personne ne dit que je suis gros. C'est enfin le wii ken!

Reveil à Langres.... Pfuuu

Séquence émotion

Il est sympa Nico! Moi ausi je te souhaite un bon week end

La vie est un long fleuve tranquille

Samedi 27

Dimanche 28

Comment de quoi, c'est déjà l'heure d'aller tafer? Ok, c'est parti, le sac est fait, bisous à tout le monde et vaï, pile à l'heure, je passe en deux secondes du stade de proprio attardé en tongs et a moitié à poil, à celui de chauffeur routier professionnel et bien dans sa peau. Mes voisins vont tous à la fête du village, moi je vais faire la fête au 440 sur l'A7, en plus j'ai pas lourd, ça roule à la régule tout le long... Pas mal de monde encore sur la route, les retours de plage...

Le pays Agip-Catalan

Lundi 29

Dans le sens de la descente pas mal de bledars, et peu de camions. Peu de moustiques aussi, mais ça c'est tant mieux pour le pare brise. A 2h j'arrive à Perpignan, je vais me chercher mon premier café de la semaine, un espagnol me tient la jambe 5 minutes, lui aussi ne resiste pas à voir de prés mes baskets neuves. En revenant au camion, c'est le drame, j'ai faillit m'etouffer, une ampoule est grillée. Saleté, j'ai même pas été prévenu, alors je cherche dans ma reserve d'ampoules, et là, c'est le second drame, j'en ai plus. Je tape donc dans les ampoules du plafonnier, c'est les mêmes. Ah ça va mieux! Je peux donc continuer mon chemin nocturne en toute sérénité. Arrivé à Santa Perpetua, j'ai le choix entre 2 sorties, et forcement, c'est lundi, je prends donc la mauvaise, je pinaille bien 20 minutes avant de trouver mon adresse, pourtant facile. Pas de bol, une fois que je trouve il n'y a pas de parking, et je suis quitte pour me poser à 500m de là sur le parking luxe et payant du CIM Vallès. Quand je me couche à 4h45, je n'ai bizarement pas besoin de berceuse.

Au reveil, c'est la canicule, et c'est de mauvais poil que je me traine jusqu'au café. Après 14 café solo et 8 brioches, ça va un peu mieux, et dès ma coupure finie, je peux aller faire ma livraison de sièges pour AVE ou Metro, ou autre autorail, enfin bref, dans la bonne usine Alstom, mais on a pas le droit de faire de photos ce qui me chagrine fortement en bon ferroviphile. Le dechargement est ultra rapide et je peux donc ultra rapidement monter charger la viande à Girona, un rapide coup d'eau et me voilà à quai. Vu que je suis dans les derniers arrivés, ça pinaille pas, sauf aux papiers ou j'attends bien 30 minutes.

Le temps est affreusement lourd et pegueux, c'est trés désagréable. Vu que je ne suis pas en avance, je ne m'arrête pas à La Jonquera, je trace. A Beziers il a plu un peu, ce qui rend l'atmosphère encore un peu plus désagréable, bonne nouvelle quand même l'Aire de Loupian a reouvert, je me jette donc au milieu des chenes verts et des pinus maritimus afin de satisfaire mon estomac qui crie famine. A 23h15, je me pointe chez mon affreteur qui n'attend que moi, et oui. Il y a du monde pour vider, et étant donné que je sens plus mauvais que les cochons que je transporte, le chef de quai m'autorise à aller me karsheriser, quel bonheur!!!

Crash test Alstom

Pas facile de retrouver mon camion avec tous ces Fh blancs!

0 sécurité pour ce pauvre cantonnier

Mardi 30

Aux douze coups de minuit, le semi est vide et propre, comme moi. Je peux donc remonter dans ma citrouille et me rapprocher de Chassieu. J'avais pour idée de couper au CRT de Bron, mais le parking était si blindé, que j'ai laché l'affaire et je me suis posé vers Eurexpo, au calme. Phil26 aime la tranquilité!

On pourra dire que j'ai été bien inspiré, j'ai pas été dérangé par le bruit dans cette impasse. Par contre, il a fait trés chaud, très tôt, etant donné que j'étais face au lever du soleil. Il faut vraiment tout calculer. Enfin, c'est pas grave, le temps de m'enfiler mon Nescafé à 11h je mets en route pour charger 3 cartouches d'encre au journal de progrès. En 5 minutes, c'est torché, le cuves sont en place. 2e ramasse à Dagneux, avec un peu de chance, avant midi, ça peut le faire. A 11h30 je suis sur place, et je déchante vite, il y a déjà 7 camions à quai en attente, et 3 caristes pour charger. J'ai eu le temps de guincher les destinations sur le quai, Frankfurt, Oxford, St Etienne, Milano, Zaragoza, Aberdeen, c'est exotique, seulement voilà, je suis le seul français ici, tout le reste vient des pays de l'est, mais tout va bien.

Au bout de 150 minutes, soit 2h30, je suis enfin chargé et je prends le chemin du dépot via Saint Quentin Fallavier, il faut tout vider et recharger d'autres lots. Jean-Bernard et Nico, sont là qui m'attendent, et pendant que je prends ma douche hebdomadaire du dernier mardi du mois, il me balaient la semi et me chargent. Mais ils sont vraiment mous alors je ne décolle qu'à 17h45, j'ai pas le temps de passer le camion au rouleaux, alors dare dare!!! J'attrape quelques orages sur Nimes et Montpellier, ce qui me fait dire que c'est pas grave si j'ai pas lavé. Après les orages, la chaleur est suffocante malgré l'heure quand je me pose casser la croute au niveau de La palme. Encore 2h de route et je stoppe faire ma coupure pas loin de mon client (enfin je pense) à Hostalrich car je l'ai pas trouvé. Je suis une buse. Bizarement de ce côté-ci des Pyrénées, il fait tout juste 20°, c'est agréable.

Eux, ils vont pas à Barcelone

L'a46, c'est pas joli

 

 

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