Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Janvier 2009

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Jeudi 1

 

Vendredi 2

Voici une nouvelle année d'aventures camionesque qui recommence. Esperons seulement que cette petite journée qui s'annonce sera une des rares de cette année.

6h30, je décolle et monte tranquilement dans la vallée du Rhone deserte. Ah si, j'ai croisé un camion à Tain. Arrivé au dépot, il y a déjà du monde. Dridri et le chef en fait, je me mets à quai et commence à transvider une partie de mon voyage dans la remorque à Jean-mi. Quand il arrive, il fait un peu la gueule, je le comprends, il vient d'apprendre que sa grand mère vient de deceder. L'année commence plutôt mal. Mais, Jean-Mi va quand même faire son aller retour à Lyon.

Je rejoins Adrien qui a la lourde mission de ranger le parc, les frigos avec les frigos, les taut avec les taut, les citernes chimiques avec les chimiques, les pulvés avec les pulvés ect ect ect Pendant que Dridri aura bougé environ 40 des 50 semi du parc, moi j'en ai bougé 2 et bû un café... De là, je finis par atteler une taut et je vais charger à Saint Vallier chez Eymin Ledier pour la GB. Mais j'irai pas car Leeds c'est pas assez loin pour moi, et que surtout, lundi je va à l'ecole des routier. J'avais jamais chargé la bas, déjà il a fallu ouvrir le toit, ça on le fait jamais en frigo d'habitude. Enfin, bref, je meuble pour dire n'importe quoi. Donc, je ramène au pas cette remorque au dépot, je la décroche à l'ombre et je recupère une superbe remorque frigo made in 07.

Direction à vide la maison, ou j'échoue à 14h30. Ouf, il était temps, j'étais épuisé. Bon week-end!

 

ça bosse au bureau

Eymin Leydier

Samedi 3
Dimanche 4

Lundi 5 , Mardi 6, Mercredi 7

Donc, comme tout conducteur routier moderne, je débute mon année de labeur en allant à la FCOS. Déjà, je ne me plains pas, c'est juste 3 jours... Et au moins, je le fais maintenant, comme ça, c'est fait. (comprenne qui pourra). Le groupe dans lequel je suis tombé est plutôt cool, il y a bien entendu un boulet, ce qui est logique, et coup de bol je tombe sur kiki de chez Lubac.

Le lundi, on a passé la journée en conduite, 1h30 chacun, comme ça, on est en règle vis à vis de la RSE! Le camion, lui, ben c'est un porteur un 240 RVI, c'est bien molasson, mais bon, on s'en fout un peu finalement. Mardi et mercredi, il a fallu se "fader" deux jours à écouter et revoir les règles toujours plus draconniennes de ce métier. Le moniteur était plutôt tranquille, ils ont du mérite ces gars... Le mercredi matin, j'ai dû aller avec le premier bus à l'AFT, mais j'aurai jamais cru qu'il fasse si froid, même en marchant les 3km qui séparent le Géant Casino de l'AFT. Dans l'apreme aussi, j'ai reçu un SMS du chef, je descends en Espagne ce soir... Dans l'après-midi du mercredi il s'est mis à neiger, tout le monde le savait, tout le monde l'attendait, et nous avons assisté depuis la fenetre de l'AFT à l'habituel processus de saturation de la vallée du Rhône. Aussitôt libérés de l'AFT, je cours chez Fred récuperer mon tracteur que j'avais laissé lundi matin. Et, rouler en solo sur une route verglacée en pleine heure de pointe, c'est stresssssssant, d'autant que, même le pont qui relie l'Ardèche n'a pas été salé, c'est vraiment lamentable de voir ça. Je rentre donc à vitesse réduite à la maison pour atteler la semi et récuperer mon sac.

Côté Ardèche, c'est pas pour dire, mais la route est nickel, pourtant il y a un barrage de PL à Cornas, un autre à Tournon. Arthur est bloqué lui à Cornas, dur dur. Passé Tournon, le chef m'apprends que le camion qui m'amène mes palettes est bloqué à Roussillon, du coup, impossible de faire 1/2 tour, j'ai plus qu'à dormir dans la cour du dépot. Que d'émotions!!!

Lundi, j'en ai bavé.

Et mercredi aussi...

Jeudi 8

A 8h, Stéphane nous emmène avec Jean-Bernard récuperer son camion à Roussillon, en marchant le long de l'A7, je vois Greg07 de chez Mazet avec son Premium tout neuf, il nous rejoint au café, la station est blindée. De là, retour rapide au dépot pour transvider les palettes. A 10h mon plein est fait et c'est parti. L'A7 est coupée à Valence sud, encore... Je descends tranquille par la N86, il n'y a pas UN CHAT! Incroyable, tout le monde est entassé au pire endroit, entre Valence et Montélimar. Je récupère l'A7 à Mornas, et là, ça roule nickel, sauf direction Marseille au tout le monde stoppe en plein milieu de la bifurcation. Au fil des heures, j'ai de plus en plus mal au dos, j'ai dû attraper froid hier matin, j'ai plus 20 ans il parait. Direction Perpignan, ça roule plutôt bien, et malgré le fait que beaucoup ont perdu du temps, je ne vois pas de gens aggressifs. Arrivé à Nimes, c'est encore un peu le bronx pour tous ceux qui veulent rejoindre Arles et Aix. Quelle honte pour notre pays, même les trains sont bloqués à Marseille, le port aussi, à cause lui, d'une sardine en travers.

Passé Montpellier, je trouverai un peu de soleil, ce qui est bon pour le moral. Je maintiens mon 80 jusqu'à Montmelo ou je livre 3 palettes de groupage. A 19h je suis en place, j'ai fait un heureux, le chauffeur qui deseperait de me voir arriver pour décoller pour madrid. J'ai beau eu lui expliquer qu'il y avait de la neige à Marseille, il a jamais compris que la France entière était paralysée pour ça! On a bien rigolé...

Du coup, j'ai plus qu'à me poser à Polynia et déguster une bonne boite de Doliprane. Pour rechauffer l'atmosphère je me cale sur RADIOLé, mais rien à faire, il fait un tout petit 4° ce soir.

Avec des chutes de neige pareilles, ça valait la peine de bloquer la vallée du rhone.

Des naufragés

Vendredi 9

J'ai un mal de chien a me lever ce matin, la tête dans le coton, et j'ai du mal à marcher tellement que j'ai des courbatures. Je crois bien que j'ai une petite grippe, il manquait plus que ça. Un Doliprane au reveil, et à 8h je me mets en place pour vider, j'ai bien pinaillé pour rentrer, mais au final j'ai eu droit à un bon café, pendant que le cariste rengeait les palettes de poison.

A 9h je dégage pour trouver une AP7 bien bouchée, d'autant qu'il pleuvasse, au dessus de Villafranca je trouve de la neige, pas beaucoup, mais quand même, ça surprend. Je vide dans une grande usine BEHR à Montblanc, les palettes sont légères mais elles me semblent peser 2t, je reprends des embalages vides pour le 73, et je file à Valls dans un autre entrepôt de la même boutique, mise en place laborieuse, à contre main, pfuuuu. C'est sur une route bien salée et boueuse que je repars, le camion est crade il ne ressemble plus à rien. Le trafic lui est bien fluide, si bien que j'arrive comme prévu un peu avant 15h à Fogars pour charger 9 palettes. J'en ai déjà marre et je rêve de ma couchette...

Mais, non, je vais pas m'en tirer comme ça, je dois encore ramasser 8 palettes à La Jonquera. Je poireaute bien 1h avant de charger, et une fois fait, je fonce à Sol Jonquera me jeter sous la douche bouillante. C'est bien agréable, mais une fois dehors, c'est pas top. Arrivé au Perthus, il y a un frigo allemand qui me double carrément devant les douaniers, qui ont moyenement apprécié, il se fait serrer juste un peu plus loin. Passé le Boulou, il tombe des trombes d'eau, ça va rincer un peu le camion, je monte tranquilement par la nationale et je stoppe dormir, épuisé sur l'A9 à Vinassan, je ne suis même pas arrivé au bout de mes heures. Quelle forme olympique!

Oui, il y a de la neige en Espagne (a 15km de la côte)

Et ils ont même des saleuses avec du sel et du gas oil!!!

Je poireaute à la Jonquera

Samedi 10

Reveil en fanfare, 6h45, la pluie a cessé, je file direct à la station boire le café. Il y a du monde, des tas de touristes, je sais pas ce qu'ils font à cette heure là, ça me soule, je bois le café dehors. Avant de partir je fais ma plonge, oui parce que je fais la vaisselle le matin, je laisse ma casserole dehors, et quand il pleut ça la remplit d'eau, ben oui, faut économiser.

Aussitot ma vaisselle faite, ma cabine rangée, mes ongles limés et mon Rimmel mis sur les yeux je peux faire ronronner mes 660cv sur l'A9. Il y a quand même du monde ce matin... Arrivé à St Jean de Vedas, je me rends compte que j'ai une araignée au plafond, bon, ça vous le saviez surement, mais j'ai dû la tuer, c'était elle ou moi, je supporte pas les insectes, j'en ai une trouille affreuse. Encore une dernière pause avant la fin de la semaine à Tavel, il fait beau mais froid. Pas mal de camions dans les deux sens ce matin, il y en a qui vont pas avoir de week-end je crois. Passé Montélimar je déboite sur la camionette des 22 qui me suivaient de tellement près que je les ai vu au dernier moment. Bien fait. Ensuite, j'ai regardé leur manège, ils suivaient tous les camions pour vérifier la vitesse je suppose, ils ont suivi un moment un allemand en citerne ADR qui roulait à la même vitesse que moi, dès que l'allemand a vu que les képis étaient là, je l'ai rattrapé en 2 secondes, finalement les keufs ont jeté leur dévolu sur un gars du 26 avec un Premium noir, c'est plus facile à verbaliser. Un autre aussi du 26 était en train de se faire soigner à Valence Sud.

Je suis passé entre les mailles du filet, quoique je crains pas grand chose. A 11h, je vois ma maison, ce qui veut dire que je suis en week-end et que je vous le souhaite excellent, d'autant que c'est bientôt l'été!!!

Tavel, le soleil est de retour

Crussol en vue!

Dimanche 11

Lundi 12

J'ai passé tout le week end avachi, j'ai pas l'habitude d'être malade, mais là, ça craint.

Je m'envoie environ 4kg de Fervex avant de sortir de mon doux foyer. -8° au compteur, le camion met un moment à degeler. En partant, j'ai droit aux bouchons de mes voisins qui vont tous bosser dans le 26, car l'Ardéchois est bosseur, et il doit montrer l'exemple aux Drômois. Cap sur Montélimar pour ma première livraison rue Charles André. A quand la rue Norbert Dentressangle, ou Willy Betz? Chez Wurth donc, ça va super bien pour livrer, et coup de bol je tombe sur Mich07 qui est plein de sous et qui me paie le café. De là, je remonte vers Jarcieu poser des emballages vides et recuperer 5 palettes de retour pour Andrezieux, mais il faut tout bouger le voyage car j'ai aussi 9 palettes pour Savigneux (Montbrison), heureusement, Nico, me donne un coup de main.

Je n'arriverai pas d'un coup à Savigneux, je dois faire une bonne demi heure de sieste juste après St Etienne. En clair, je suis eclaté, j'ai consommé depuis ce matin un rouleau de Sopalin à force d'eternuer, heureusement sur les Volvo, il y a un essuie glace interieur. Par je ne sais quel miracle, je parviens à tirer mes 9 palettes de 1000kg piece au tire pal à main et de là, je file vider et recharger à Andrezieux. Vu que ça pinaille dur au chargement, je somnole dans la salle d'attente, et, enfin, à 17h je m'en vais bien chargé. Rapide passage au dépot pour laisser un client et en reprendre un autre, mimi vite fait à Dridri, et je termine mes heures completement naze sur le best of parking tranquille de l'A9 : TAVEL, il est à peine 21h30.

Il meule ce matin

SMX à l'ombre du panneau

Givre à Chanas

Enfin du soleil, à Savigneux

Mardi 13

6h, debout, j'ai bien dormi, il semble que ça va mieux ce matin. Il fait toujours froid, mais moins, c'est déjà ça. Je roule jusqu'à La Jonquera, gros petit dej, et je me jette dans mon Jakuzi, eau chaude au max. Quand je sors de là, le soleil pointe son nez, il ne me lachera pas de la journée, et ça, c'est cool. A 12h30 j'arrive à ma première livraison de 10 palettes à côté de Granollers, ça traine un peu, mais faut pas se plaindre, de là, je file à El Prat près de l'aéroport livrer 5 palettes de groupage, il fait déjà 15°, c'est la canicule. Le Bonheur, en plus quand j'arrive, on se jette sur mes palettes, le contrôle lui, est long. J'ai plus qu'à faire le client qui me fait angoisser depuis hier soir, Cornella. J'aime pas aller là bas. Ils sont bien gentils, ça c'est sûr, mais l'accès est vraiment pourri, heureusement, on me guide, et comme j'ai eu du bol, il n'y avait pas trop de voitures mal garées. Une fois vide, je redescends à El Prat ramasser 5 palettes de groupage chez un transporteur, le temps d'un café, et puis d'un autre encore et c'est chargé.

Bien qu'il soit 17h, je passe la Ronda Littoral comme une fleur, normalement, c'est interdit d'y passer, mais je dois charger sur Barcelone nord des cartons d'emballage pour Rumilly, là encore l'accès est rock n roll, c'est le jour! Le cariste est sympa, il me sort les palettes qui sont à l'avant avant de charger, comme ça, gratos, même pas un café! La journée c'est vraiment bien passée et à 19h je suis au bout de mes heures entre Mataro et Girona. Demain, il devrait faire jour.

ça doit être sympa de couper la journée chez Gefco à El Prat

Dur dur la mise en place à Cornellà

 

Mercredi 14

Départ, de bonne heure et de bonne humeur. 6h30, la nationale est pour moi, du moins, dans mon sens. Vu que je ne suis pas lourd ça ne traine pas, j'arrive un peu avant 8h. Mon client n'étant encore pas arrivé, je file à SOL JONQUERA pour déjeuner et sauter dans le jacuzzi. De retour chez le client, il vient tout juste d'ouvrir, il a encore les yeux collés, mais je suis chargé en 5 minutes. Il faut dire aussi qu'il y a que 3 palettes. J'échappe au contrôle douanier au Perthus. Vu que j'ai un peu de temps, je sors par la nationale, arrivé à La Palme, controle de gendarmerie. Tout est nickel, sauf qu'il y a 3 semaines, j'ai commis l'irréparable, et sur une période de 15j j'ai depassé un peu les 90h. La semaine, ou le Fréjus était fermé, ce qui nous a fait faire des détours. Enfin, faut rien dire, c'est la loi. Faut prévoir. Le prochain coup, j'aurai plus qu'à couper 24h à deux heures de la maison!

L'après midi, je fais le crochet par Sorgues prendre 4 palettes, bien qu'il fasse beau, il y a un vent d'enfer, c'est pas supportable ce froid, et pour finir encore 4 palettes à Valence chez Mory. La semi est enfin pleine, c'est pas facile de remplir un camion par les temps qui courent. En remontant, je croise le Régis qui dort vers Tain, sacré cruise control! Passage au dépot, je vide la semi avec Arthur, et je garde deux clients pour demain en Savoie. Un peu avant la Tour du Pin, j'ai cramé toutes mes heures, il ne me reste plus qu'a essayer de roupiller.

Ramasse à La Jonquera

Comité d'accueil à La Palme

Ah! Si j'avais eu des camions comme ça en 89, j'y serai encore chez Mory à Valence!

Je croise Régis par hasard complet

Jeudi 15

6h30 debout la compagnie! Enfin, debout tout seul, et il y a du brouillard. J'enfile mes 4 pull over, et direction Rumilly. Je stoppe pour la café à la Agip à Aix, un autogrill comme en Italie, sans les panino. Il fait froid humide, c'est pas bon pour ce que j'ai. Arrivé à Rumilly, chez Tefal je ne trouve pas le bureau des douanes, alors au pif je me pointe dans un batiment. La fille au bureau me dit de vite me mettre à quai, j'irai à la douane après. Le temps qu'ils trient leur 6 palettes, je file files vers cette fameuse douane, coup de fil de mon affreteur Tefal se demande ou est son camion, alors que la fille du bureau avait déjà appelé, enfin, bon. De là encore un bureau, la douane plus la reception des autres cartons, encore un autre quai, puis encore un bureau et un autre quai pour une palette de thermostats. Bref, comme à Rungis mais avec la paperasse en plus. Bilan, pas loin d'une heure de volant. Sacré carte! Malgré tout avec du bol, je suis tombé sur un chauffeur sympa du 38 qui 'a expliqué pour aller chez mon client suivant.

Une fois cette épine du pied enlevée, je fonce au Pont de Beauvoisin, je ne sais pas si j'ai livré dans le 38 ou le 73, car il y a deux departements pour la même commune, un peu comme le village dans Asterix qui est coupé en deux, sauf qu'à la fin, on a pas fait de bouffe. Les palettes sont vite posées chez ce fabriquant de meubles. J'ai plus qu'à foncer avec 40° de fièvre vers St Quentin Fallavier pour recharger. J'arrive pile poil à midi, le cariste part manger, je me jette dans la couchette.

A 13h30, je suis chargé complet avec 1500kg de coffres de toit pour bagnoles, je passe au dépot en vitesse mettre du gas oil, prendre une douche brulante et surtout aller à la pharmacie acheter 1kg de Fervex. Je me cale ensuite sur l'autoroute tranquillement, jusqu'à ce que je sois bruyement reveillé par Alec le Toulousain, café pour lui, soupe pour moi à Tavel, je grelotte. Mais ça fait chaud au coeur de parler avec mon bouffeur de cassoulet préféré. Lui, le transport, il y croit!!! On roule ensemble sur le 31 jusqu'à Beziers, ou je jette l'éponge pour aujourd'hui, re-café, et re-soupe fervex, et coucouche panier, je suis défoncé. Il est....20h

Bon, ben il faut y aller mon gars!

Marre du froid

Il y a du matos sur l'A7

Café avec Alec, the king of the cassoulet

Vendredi 16

Ce matin, reveil à 5h, mal au crane et café dégueu. C'est bien fait pour moi, j'avais qu'à commander au père noel une cafetière electrique. Arret petit dej à l'Arche à La Jonquera avec un Donuts, tiens, ce matin j'arrive à avaler quelque chose. La descente se passe sans encombres, à 9h je suis à quai dans la ZI à La Garriga. Le cariste ne pinaille pas pour vider, si bien que je dois attendre un peu une fois vide pour repartir.

Le soleil est bien présent ce matin, ça fait du bien. J'ai mon retour, encore un complet pour pas que je force, à Palau chez Yamaha, en plus c'est pas lourd, ça va le faire impec. Je pensais charger des belles motos de compet, mais non, c'est rien que des emballages. Vidé, rechargé avant midi, elle est pas belle la vie? De toutes façons, j'aurai jamais les heures pour rentrer, je cache donc ma carte d'autoroute et remonte cool cool par la natio. En route, je vois Didier en attente chez un client, RDV est pris pour manger à La Jonquera. Je continue mon chemin tranquille, et finalement, je n'aurai attendu Didier qu'une petite demi heure.

Une fois après avoir été faire un tour au sauna de Sol Jonquera, je suis en règle vis à vis de ma loi et finis à un rythme toujours aussi lent mes heures à Narbonne Vinassan, pour changer un peu. 18h, fin des hostilités.

Pas loin de 30km de bouchon vers Barcelone ce matin sur le C17

La criiiiiiiiiiise !

Samedi 17

A 5h, je mets en route, et j'attrape un gobelet de café. J'ai la patate ce matin, merci Fervex, du fond du coeur! Bien sûr depuis qu'il y a la portique, c'est un peu plus difficile de stopper à Vinassan, mais j'ai trouvé la combine pour le contourner. Je ma cale à un petit 80, et roule ma poule jusqu'à ma sortie de l'autopista à Bollène. Il pleuvasse, et la température est proche du 0° donc méfiance.

Donc, vu que j'ai pas le feu du tout, je stoppe prendre un bon petit dej à Donzère. La vallée du Rhône se reveille tout doucement, quand j'arrive chez moi, il est presque 10h et tous mes voisins sont en route vers Auchan. Quelle vie! Bon week-end quand même!

Café à Donzère

Dimanche 18

Lundi 19

Et c'est lundi, et c'est reparti, ce matin, c'est hardos, vu que je me suis couché trés tard, on profite toujours au max du dimanche. 5h je suis déjà dans mon taxi, le temps de ranger un peu (pas trop) mon boxon, à 5h30, je décolle. Quand il faut être à 8h sur Lyon, c'est toujours un peu délicat. Soit je pars plus tard et je perds du temps dans les bouchons, soit je pars trés tôt, et j'arrive trés en avance. J'arrive donc trés tôt à Satolas et Bonce, ce qui a pour avantage de ma laisser 45 minutes à roupiller devant le portail, à 8h15 je suis à quai, et 20 minutes plus tard je suis de retour sur l'a43 direction Lyon pour charger 7 cuves d'encre vides au journal Le Progrès. Le vent souffle en tempète, c'est le vent du sud, le vent qui met de mauvais poil. Retour au dépot, il me faut décrocher ma Frappa Tuning, donc, je passe un moment au lavage, je récupère une bonne vielle taut, et surprise, je ne vais pas en Espagne, mais en Angleterre. Ok banco, ça me changera un peu.

Pour 13h je décolle du dépot. Je fais ploum ploum, et ça tombe sur "Tunnel de fourvière" , bon ben, c'est le jeu, je me defile pas, 20 minutes de gagnées. Et dire que j'ai passé une heure à laver le camion, tout est à refaire, la route est humide, mais il ne pleut pas, du coup, le camion est vraiment à nouveau pourri. Je stoppe 20 bonnes minutes à Beaune car j'ai oublié de tirer le cable TIR, je profite des dernières minutes de lumière. La douane tourne sur le parking et me regarde de travers. Enfin, à 20h je me pose au bout des heures et de l'amplitude à la Total avant Troyes, au menu ce soir, soupe de légumes. Genial!

Le journal Le Progrès

T'en fais pas mon gros, tu vas y aller à la douche!

J'aime le risque, je passe au Fourvière

Mardi 20

8h30, je suis fin prêt pour attaquer du bon pied cette journée, froid et soleil sont de la partie. Je trouve mon client facilement à La Chapelle St Luc, coup de bol en fait, car le nom à changé et je suis tombé sur une station en fixe pour le renseignement, vive la CB. Je charge donc 4 palettes de jantes, ça va pas trop mal a charger, un peu avant 10h je suis sorti et comme le trafic est on ne peut plus calme, je garde la N77 jusqu'à Sommessous, ou je récupère la soporifique A26, pause douche au niveau de Marquion à la AVIA ou il n'y a jamais personne.

Comme je ne suis pas en retard je fais le crochet par Lesquin pour completer le gas-oil, et je tombe sur la petite Sandy de chez TRM, on prend un café, mais on ne traine pas car, j'ai un ferry à prendre et la miss doit charger en Belgique. Une fois sur l'A25, je me fais klaxonner, en fait c'est miss Patoche qui rentre du boulot en bagnole, mais j'ai malheureusement pas le temps de stopper faire un mimi. Heureusement, il y a le téléphone! Décidement, c'est le jour des miss aujourd'hui. J'arrive un peu avant 17h au port de Dunkerque, et bizarement, il y a une file impressionante de camions. Je ne pourrais même pas embarquer à 18h, mais à 20h, j'ai les nerfs, mais ça sert à rien en fait. J'ai bien demandé à embarquer à 2h, mais c'est pas possible, pourtant ça m'aurait bien arrangé pour la coupure. Du coup, je serai à la bourre pour mon RDV de 8h à Coventry.... Merde, rien ne va dans ces temps-ci. En fait, il a manqué le ferry de 16h, c'est pour ça qu'il y a tant de monde, et pour un peu, j'aurai dû embarquer à 22h!

J'ai pas vu une seule plaque française, samedi je me suis acheté un bouquin pour perfectionner mon espagnol, j'aurai mieux fait d'acheter des bouquins de polonais. A 20h, enfin, j'embarque sur le ferry, je traverse avec mon PC, j'ai quand même mis 1h30 avant de trouver une connection wifi. En débarquant à Douvres, c'est aussi le boxon pour ceux qui rentrent vers le continent. Bizarre. Du coup, j'ai presque plus d'amplitude, je trouve in-extremis une place sur le sinistre parking d'Ashford.

Il fait beau en Champagne

ça, c'est Patoche!

Après plus de 3h d'attente au milieu des gars de l'EST, enfin, j'embarque

Mercredi 21

9h01 de coupure plus loin, il est exactement 8h10 quand je quitte Ashford, et comme prévu je me tape un big bouchon sur la M25, je ne supporte pas cette situation, mais je dois faire avec et je me repete qu'il y a des gars pour qui c'est le quotidien. Arrivé à la M40, j'entends à la radio qu'il y a un camion en travers de la route, à peine sorti d'une heure de bouchon, j'ai pas envie de remettre ça alors je garde la M25 et je monte vers le nord par la M1. Je crois que pour une fois, j'ai fait le bon choix parceque le chef m'annonce un léger changement de programme, j'irai en 2e à Coventry.

Donc j'arrive finalement à ma première livraison à l'heure à Alconbury chez un transporteur dans une ex base de la RAF, il y a de la place pour se retourner la dedans au moins! Une bonne heure plus tard, je file à un bon rythme vers Coventry chez Peugeot, j'arrive pile pour la fermeture et avec un GROS retard, mais on me vide quand même, bien que j'ai débranché le traducteur automatique du cariste visiblement pas content du tout. Pour le dernier client à Halifax, c'est mort pour aujourd'hui. Décision est donc prise, d'y aller molo. Vu que ça roule trés mal sur la M1, je stoppe après Nothingam. Peu après, c'est Michel (Volvo50 sur le forum) qui débarque, je fais mes 45 avec lui, et de là, on trace sur Leeds au il connait un truckstop.

Autant, j'ai passé une trés bonne soirée arrosée de 7up avec Michel, autant, on a bouffé de la merde, même le crumble vaut pas celui de Bibi07, et je pue la friture. Mais bon, on allait pas manger chacun dans sa cabine quand même, on est pas des sauvages malgré la crise!

M25, 9h du mat

Il y avait un moment que j'avais pas ouvert les côtés!

Fig 4, 5 & 6, l'Angleterre typique

Jeudi 22

A 9h française, je quitte mon squatt, et avant ça, Michel et moi on prend un dernier café ensemble et une douche séparement, oui, faut pas pousser quand même! J'ai vraiment du mal avec le système hygiénique anglais, tout ça parait asceptisé de loin, mais en fait, c'est pourri au possible. Bref, je me jette dans les bouchons du matin de la M62, et comme je ne suis pas pressé, ça passe bien et je trouve le client facilement. En montant dans la semi, je découvre un petit trou dans la bache, sacré rosbeef, j'ai dormi n'importe ou en France, en Italie, en Espagne, et il faut que je me fasse tailler la bache en Angleterre, face à un Truckstop. Une fois vide, je campe une heure, et le chef me fait descendre sur Londres.

Arrivé à la bifurcation de la M1 à Leeds, il y a un gros bouchon, la veille j'ai vu aussi 20km de travaux et donc de trafic merdeux, je décide donc de passer par l'A1, qui est une belle 4 voies qui évite toutes les grandes agglomerations, disons que l'A1 est une route pour ploucs, elle me va donc comme un gant. Je stoppe 45 à environ 70km de Londres, juste au moment ou arrive mon message de rechargement. Je vais donc faire un tour chez KFC, et après ça, je vais ramasser 9 palettes à Hayes tout près d'Heathrow, je connaissais un peu le coin, car c'est pret du MIN, et dans le coin il y a quelques gros comme CARMEL ect. Par contre là ou je vais aujourd'hui, c'est rikiki mais nous sommes 3 semis la dedans quand même. Je poireaute 2h pour 9 palettes, ce qui me contrarie car mon amplitude s'envole, ainsi que mon retour à la maison vendredi soir.

Bingo, à 18h française je prends le boxon pour sortir de là, ainsi qu'un trés gros bouchon sur la M25 dû à un accident, avec 4 voies fermées sur 5, je ne vous fait pas de dessin. Heureusement, après ça, ça roule plutôt bien, et j'ai même du bol arrivé à Douvres, juste une heure à peine à attendre pour Calais via la Seafrance. Sur le bateau je monge avec Luis le portuguais de chez TransAndreu, à presque minuit, je sors enfin de bateau, il y a noir de camions garés le long de l'autoroute pour dormir, mais je ne suis pas cinglé, je dors pas là, j'ai besoin de calme, je trace donc jusqu'au Touquet ou il y a un petit parking loin de l'autoroute.

Géniale la vue au reveil pour les voisins, je me taillerai les veines pour moins que ça!

Je vais la ou il y a le point au BIC

Vendredi 23

Toute la nuit j'ai été bercé par la pluie et le vent. Quand je décolle à 9h30, il n'a pas mollit, loin s'en faut et il s'engouffre par côté tout le long de mon trajet jusqu'à Villeneuve la Garenne, je flippe pas mal en croisant les doigts pour que la KOGEL tienne le choc, je ne compte plus les camions arrétés pour cause de toit arraché, A Villeneuve, donc, je prends une palette pour St Priest. Je file de là, plein gaz, enfin dans les bouchons de l'A86 dûs en grande partie à une chaussée inondée, et aussi beaucoup à l'indiscipline des parisiens. Ils me font un peu rigoler, c'est eux qui en grande partie dénoncent les transporteurs mais sont les premiers à ne pas respecter le minimum de code de la route, et surtout de savoir vivre.

Je galère donc pour aller à Roissy, et un peu aussi pour trouver mon client dans la zone de fret. Mais finalement, ça va bien pour charger, il faut dire que je suis tombé sur deux caristes en or, qui par mon mauvais calcul ont refait sans ronchonner deux fois le voyage. A ma decharge, l'expéditeur avait un peu sous évalué le métrage de ces deux grosses caisses que je chargeais. Demain, je serai donc quitte pour sortir ma palette de Lyon par côté au dépot.

Vu l'heure (16h) j'abandonne l'idée de l'A104, et fais le tour par Meaux et Sens, là, ça roule nickel et je récupère l'autoroute pleine de touristes, beurk. Un peu avant le Bessay à la Esso, j'ai donc épuisé mon quto d'heure, et j'ai plus qu'à dormir et manger, il est tout juste 21h.

Je veux pas voir ça, je laisse les rideaux fermés aujourd'hui

Si les architectes des chemins de fer du nord voient ça... Ben ça va pas leur faire bien plaiz

Vent

L'hopital qui se fout de la charité

Samedi 24

6h, j'ouvre mes volets. Merde, il neige. Je vais donc d'un pas mal assuré jusqu'à la station prendre un café, il y a plein de parisiens skieurs, un mot gentil à la fille de la caisse, visiblement saoulée elle aussi, et je bois mon café dehors. Un quart d'heure plus tard je suis en route, et coup de bol, le prefet du 21 dort du sommeil du juste, du coup, ça roule bien. Les saleuses aussi dorment, elles doivent faire la coupure. A Beaune la pluie a remplacé la neige, tant mieux.

Un peu avant Macon, je vois des panneaux qui m'incitent à écouter 107.7, car une info ultra important me concerne, moi chauffeur PL. En effet, le prefet du 69 qui n'est pas la moitié d'un con lui non plus, a décrété non gratta les PL sur la N346 (4km) entre 6.30 et 9.30 et aussi entre 15.30 et 18.30 ce samedi. Je serai donc obligé de prendra l'A40 à Macon, puis l'A42 à Bourg, puis reprendre l'A46 à St Priest. A 80km le détour le préfét ira se faire voir chez plumeau, je passe par le periph, et encore, j'ai été gentil, j'ai pas pris le fourvière.

Un peu après 9h, j'arrive au dépot, poser une palette, en reprendre 4 et accésoirement mettre un peu de gas oil et faire réparer la bache. Ceux qui vont en Espagne sont interdit de rouler à cause de la tempète, mais là, on dira que c'est pour une fois, un peu logique. A midi, j'arrive à la maison, il pleut pas, il y a pas de vent, il y a pas de soleil, bref, il fait rien. Bon week end, et comme dirait l'autre : "Ayez confiance!"

Neige le matin, maison au bout du chemin

Tempete sur le Rhone, et le prefet laisse faire, quel boulet !

Les coteaux du St Joseph

Dimanche 25

Lundi 26

En sortant de la maison, je me rends immédiatement compte qu'on est lundi, car il pleut. C'est donc avec la vitesse des essuis glaces sur 2 que je mets en route après le rush à 9h. Je descends tranquillement au rythme du flic floc des balais d'essuis glace (j'imite mal le bruit) sur Monteux, la palette est vite déballée dans cette grande usine aux horaires de reception on ne peut plus simples à retenir : 8h-12h du lundi au jeudi, bref, faut pas se louper. Je continue vers le sud en esperant une accalmie, mais non. C'est donc sous des trombes d'eaux que j'ouvre les côtés à Istres pour deballer mes 2 grosses caisses, heureusement ça va vite, et je peux livrer avant 14h.

Retour vers Vitrolles pour poser 9 palettes qui partiront plus tard en Tunisie, là encore, c'est vite vidé, et dire qu'il y en a pour affirmer que dans le 13 c'est fénéants! Pour finir je dois aller à Aubagne, et vu l'heure (15h) je décide de traverser la bonne ville de Marseille. Bonne pioche, ça passe nickel, et pourtant, il pleut. En chemin j'ai vu un grand nombre d'arbres cassés, encore sous le choc des images sur la tempete de ce week end, j'ai cru que c'était à cause du vent, mais à mieux y reflechir, il s'agit surement de la neige d'il y a 15 jours. Arrivé à Aubagne je pose mes 3 dernières palettes. Pour rentrer je dois charger à Orange 5 palettes pour la GB, prévues à 18h, elles n'arriveront qu'à 20h. Une fois chargé, j'ai plus qu'à monter direct ou dépot ou je tire les rideaux à 22h. Il y en a bien assez pour aujourd'hui, et miracle, la pluie a cessé.

Décollage dans la bouillasse

Marseille sous la pluie

Le soir, le soleil pointe son nez

Mardi 27

Reveil morose sous la pluie. Pas d'affolement ce matin, j'ai pas de boulot. Je traine un peu ma misère entre la machine à café et la salle chauffeur ou je fais mumuse avec mon PC. A 10h30 Stéphane en courant avec un fax, je dois charger 4m à Chassieu avant midi. Branle bas le combat et cap sur Lyon. Déjà, en temps normal, ça fait short, mais l'A46 est encore une fois coupée, du coup il y a des bouchons partout, je préviens le client, il m'attends c'est bon. Une fois sur place, je dois ouvrir les côtés, mais à l'abri, ça c'est cool. Je charge des rayonnages pour Mallemort dans le 13. A 12h30, je sors de l'usine tout près d'Eurexpo, la fermeture de l'A46 doit être terminée, il n'y a plus un chat. Par contre je galère pour trouver mon client suivant, mais Alain26 grâce à son GPS me met dans le doit chemin pour trouver cette petite rue à St Priest.

A la reprise de l'après-midi, je charge mes 2 palettes pour Chateaurenard et je file à la Grand Croix pour 3 palettes de rayonages (encore!) pour Gerone. Dans cette usine, c'est franc le boxon, le cariste est pas au top, les palettes dans son entrepot sont rangées n'importe comment, bref 3 bons quarts d'heures pour charger, heureusement que c'était pas un complet, sans quoi j'y passais la semaine. De là, je file en vitesse poser les 3 Gerone pour Aurélien qui est sur le grill du départ. Quant à moi, je file à Chambalud charger une grosse sulfateuse, pas habitué à ce genre de fret.

Je descends tranquillement vers le sud poussé par un fort Mistral. Arrivé à Miramas à 22h, le vent souffle en rafales, je pense que je vais mal dormir.

C'est cool de débacher au chaud

50.000!

Y a pas de la sulfateuse là?

Mercredi 28

Comme prévu, le Mistral a soufflé trés fort cette nuit, et ce matin il n'a pas faibli, bien au contraire! Avec 4° dehors, c'est un peu hardos pour aller vider, heureusement ça va vite, le temps de virer les 4 sangles, un coup de Massey Ferguson et je me taille. Mon client suivant est à Mallemort, j'ai RDV à 9h, à priori ça va le faire. J'attrape mon téléphone pour avertir de mon arrivée, mais le nuéro ne marche pas. Je fais 2 allers retours dans la rue de la ZA, mais je ne vois pas le nom de Sogemar. Je stoppe vite fait chez les transports Biscarrat qui m'indiquent trés gentiement qu'il s'agit du magasin Intermarché, du coup, c'est facile à trouver. Mais quand même, ça me troue ça, pourquoi ne pas préciser sur un BL que SOGEMAR=INTERMARCHé!

Une fois en place, le Fenwick refuse de demarrer, j'ai donc tout loisir pour ranger mes sangles. Une fois l'engin en route, par contre, ça ne traine pas, en 30 minutes les racks sont déchargés. Tant que je suis là, j'en profite pour faire quelques courses. De Senas, je garde la N7 pour aller faire mon dernier client à Noves. Pour une fois, j'aurai dû prendre l'autoroute, car il y a un gros carton au pont de Bompas qui bloque le trafic, bilan : 1h30 pour faire 25km. Le voisin de mon client, c'est Valrevel les légumiers, je vois Julien qui surveille ses salades et il m'invite à prendre le café, je me laisse faire! Ah ce qu'il est humain ce Juju, ça a toujours été une joie de bosser pour lui!

Quand je suis vide, je file sans trop d'espoir à mon rechargement à Plan d'Orgon, j'arrive pile à midi. J'attends donc 13h pour charger un complet de cartons pour Feillens, et 30 minutes plus tard fort de mes 1200kg de charge, je peux affronter le Mistral en pleine face pour remonter. Je stoppe au dépot mettre un peu de Mazout et shampoiner le 440 qui ne ressemble plus à rien. Sachant que Lyon est encore bloqué, je passe par les hauteurs de Vienne, à 20h30 à peine j'arrive à Feillens. Malgré ses 45° de fièvre, Régis vient me rejoindre. Lui qui pour une fois est en congés, il est malade, le pauvre. Pour se rechauffer on va donc prendre un potage, à 23h à peine, il est au lit. Sacré Rocker!

C'est écrit : SOGEMAR

Toujours les mêmes qui ont le bon boulot !

Même avec 48 de fièvre, Régis reste un tombeur grâce à son auto de Jacky et ses baskets neuves

Jeudi 29

Il a gelé comme il faut cette nuit, -4° quand je sors de ma niche pour aller attraper un café machine. Je fais à peine 100m, et je suis à quai, les cartons vides, c'est bien, mais c'est si léger que c'est pas facile à vider avec le tire pal à main qui a tendance à voiloir garder les palettes avec lui. Je pensais trouver un piquet de grève chez Terre de France, mais non, ici tout le monde bosse fort.

Une fois vide, j'ai ma première ramasse au sud du département de l'Ain à Savigneux, ou je charge 3 palettes de vieux CD pour Londres. Vite fait, bien fait. De là cap sur Dagneux pour complter avec 10 palettes de Miniatures Majorette dans leur tout nouveau dépot, dans la toute nouvelle zone de DCA (Dagneux Cote de l'Ain) C'est laid comme nom. Quand je pense qu'à 8 ans j'avais ecrit à Majorette à Rilleux pour demander la sortie du TR280... 30 ans plus tard, j'ai même pas le droit d'aller sur le quai. Les boules. 0.80f de gaspillés tiens! Heureusement, il n'y a pas lourd du tout, et je mets cap vers le dépot ou je vide dans la foulée.

A 13h45, alors que je n'avais pas grand chose à faire, je dois en Express aller charger 12 fûts ADR à Givors pour le 27. Je secoue donc mon taxi, installe des ailerons sur le côté et file charger. Moins de 40 minutes le temps de m'enregister, charger et faire les documents. J'ai pas envie de me cogner l'A46, alors je choisis l'option N7 d'autant qu'avec 2400kg, je vais avoir l'impression de rouler en Fh16. Pour une fois bon choix, à la montée, il n'y avait strictement personne, si bien que j'ai pû monter jusqu'au premier parking de l'A77. En plus, tout le long j'ai croisé des gens trés cool à la CB, à un moment, j'ai cru que ce métier revenait convivial. A 18h45, la boucle est bouclée pour aujourd'hui... Ici, c'est la gay pride, je ne suis pas homophobe, mais il y en a qui ne font pas dans la dentelle, ça craint. Je me cache immédiatement derrière mes rideaux. J'en ai profité pour écouter à la radio le bilan de cette journée de mobilisation, ça fait plaisir à entendre, mais pourquoi juste un jour? J'ai entendu aussi qu'au Puy, il y avait eu 12.000 manifestants, sur 19.000 habitants, ça fait beaucoup! Alors, la révolution? C'est pour quand? Il faut peter le parlement à Bruxelles, ça fera du boulot pour mon pote Sweden.

C'est joli le givre!

Et eux, c'est quoi leur avis sur la crise?

Le Niçois peine dans la côte de Vendranges!

Vendredi 30

Quand j'ai entendu le reveil à 3h30, j'ai cru que c'était une erreur, mais non, c'était bien l'heure d'aller au boulot. Le temps de boire mon cacao froid du matin et mes 2 compotes, me passer un coup d'eau sur la tronche et je demarre. La gay pride est terminée, tout le monde à dû trouver son bonheur. Il n'y a pas âme qui vive tout le long du trajet. C'est plutôt agréable, mais inquietant. Dès que je retrouve l'A6, par contre, c'est pas la même chanson, et le trafic s'intensifie au fur et à mesure que j'approche de la grande poubelle. Sur l'A104, je me suis pris la tête avec deux pignoufs, en effet, ça faisait au moins la 10e voiture qui forçait le passage alors que petit à petit je tentais de m'inserer sur la voie de gauche pour doubler un maçon avec sa fourgonette benne qui ramait. Ma patience à des limites. Donc je finis par deboiter, forcement, le type derière est pas content, il a mis tellement les phares que j'aurai pû couper les miens. Evidement, dès que je me suis rabattu il m'a fait une queue de poisson, aussitot je redeboite pour le depasser, et je vois deux bras qui tendent un doigt bien haut, mais avec -5° dehors, ils l'ont pas tendu bien longtemps. Alors, j'ai eu une revelation du pourquoi du comment dans les pays du nord on est plus courtois que dans le sud : Tout simplement pour ne pas se geler le doigt. Plus loin sur la N118, il y a un véhicule en panne, et un petit bouchon, la solidarité existe dans ce pays, il y avait une Kangoo qui poussait une autre voiture, par choc contre pare choc, sympa le dépannage.

Avec tout ça, et l'itinéraire ADR, je me ramène un peu avant 8h à Villeneuve la Garenne, mes 12 fûts ADR sont prêts, je charge en vitesse et fais une petite coupure. Une fois OK, je trace par la N14 direction Gallion, le paysage est recouvert de givre, c'est joli. Je ne sais pas ou se situe la limite de la grande poubelle et de la Normandie, mais j'aime bien ce coin. Une fois chez Renault à Aubevoye, je suis vite déchargé, effectivement, ils attendaient la marchandise, ça fait plaisir. J'ai donc plus qu'à me jeter dans le jacuzzi Renault, que du bonheur. Dridri est dans le coin, mais on est pressés tous les deux, lui va charger dans le 93 pour le 13, et ma tronche je dois aller me mettre en coupure à quai à Garonor. J'ai passé la capitale de la France comme une fusée, tout sur la 4e file du periph (non c'est pas vrai) et à 12h30, j'ai terminé cette trés belle journée ensolleillée.

Avec le bruit infernal des caristes et du va et vient des camions j'ai bien du mal à dormir. Alors je traine ma misère. D'un coup, je vois un petit jeune qui s'approche de mon camion, bingo, c'est un ptit FDRIEN, en l'occurence Hamza87, qui restera avec moi jusqu'à l'heure de mon départ, 21h30. Quel hasard! Il y a même des palettes dans ma semi qu'il a ramassé cet apreme.

Dès le départ, ça roule nickel sur la capitale,juste un petit ralentissement de rien vers Rungis, ensuite, c'est désert total dès que j'enquille la plate A77. La moyenne va être bonne!

Paris le matin

Petit crochet en Normandie

Super la vue depuis le quai Darfeuille

Un bout de soirée avec Hamza!

 

Samedi 31

En presque 4h30 j'arrive à depasser Varennes. Je saute 45 minutes dans la couchette et, alors qu'il n'y a personne sur les 4 voies, je tombe derrière un escargot tout le long du passage des crêtes, mais je ne suis pas à la bourre, donc, je patiente. A 4h30, je me pointe chez Darfeuille à andrezieux, 3 caristes et un pointeur s'occupent de mon cas, à peine mon café avalé, je suis vide. Vu qu'il est trés tôt, je décide de faire 2 heures de sièste à Péage de Roussillon, et là, je suis stupéfait de voir deux chauffeurs bien français faire le gros pipi qui pue bien du matin, contre leurs camions avec les gogues à moins de 50m, c'est abusé! Et ça m'enerve.

Arrivé au dépot, je decroche la taut qui est vide, j'en profite pour graisser la selette et recupère la belle Schmitz qui a été chargée hier soir. L'apparition du soleil de ce matin aura été de courte durée, c'est sous un plafond bien bas que je pose mon taxi à la maison, il est temps d'aller servir le café au lit à miss Bibi!

Bon week-end!

J'veux du soleil !

Oh! Une schmitzcargobullferroplast !

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