Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Décembre 2008

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Lundi 1

Début de semaine en douceur, comme prévu j'appelle mon client à 8h30, avant de quitter mon village. En partant de chez moi, c'est encore l'heure du gros trafic, en plus, il y a des travaux. Je mettrai autant de temps pour sortir de St Peray que ce que j'en met en temps normal pour arriver au péage à Valence Sud. On va dire que ça commence bien, j'arrive quand même au Chateau du Plovier à St Marcel pour 9h30, oui, j'aime livrer dans les chateaux, c'est une seconde passion chez moi, surtout en début de mois. En fait, c'est un CAT, et ça va vite pour vider, de plus, j'ai rien cassé, de là, je monte à vide à St Romain Lachalm pour 2 palettes de sacs en plastoc, une fois sorti de Firminy, il se met à neiger, et sur le plateau c'est bien blanc, et bien dégagé sur la route. C'est beauuuu! Mais, on est pas là pour faire du tourisme, même si Wall Street se casse la gueule, nous, on bosse. Je redescends donc illico presto vers Andrezieux charger un complet de groupage en produits chimiques. Sur place on m'annonce de l'attente, cool, c'est lundi. Je tombe sur un pote à Sweden Le Suédois : Christophe, et le temps passe vite avec lui, c'est toujours bien de rencontrer des gens interessants qui se la petent pas.

Une fois chargé, je mets cap au sud, en route je me demande bien à quelle sauce je vais être mangé, j'ai plein de lots pour la Catalogne. En fait d'Espagne, je charge au dépot un groupage Région Parisienne, Angleterre, tiens, ça va changer un peu. Vu que j'ai le temps je lave à la brosse à dents le camion, bien ça ne serve pas à grand chose vu la météo, mais comme le dit Philippe, on est dans la saison, ou de toutes façons ça sert plus à rien de laver, alors, il faut laver quand même. Il est pas bête Philippe!!! Mon pote Alain26 charge lui aussi pour la GB, mais je ne peux l'attendre rapport aux heures, à priori on devrait se retrouver demain soir au ferry. Je passe Lyon comme une fleur, arrivé à Auxerre j'ai carton plein au niveau des heures, il est 23h30, c'est le moment de roupiller!

Neige (un peu) dans le 43

Mardi 2

C'est l'hiver quand je me lève à Auxerre, il a dû geler fort, ou faire un peu de grésil dans la nuit, c'est un peu blanc autour. Je vais en trotinant au café pour me rechauffer, quelle manie de toujours me garer au fond des parkings! En revenant, il y a un pauvre gars avec son AE qui demarre pas, je lui propose mes cables, mais RVI est en route. Le gars me dit que ça faisait 2 heures qu'il demandait a tous les camions un coup de main. Bon, je remets mes pinces dans ma culotte.

Le coup de rush étant passé, j'arrive sans encombre à 10h passé à Viry Chatillon chez Renault F1, pas de photos, évidement, en plus, il y a rien à voir, de là, je file sous un beau soleil chez Renault Lardy à côté d'Arpajon, là encore, no photos, de toutes façons, à part des carcasses de Dacia, il y a rien à voir. Vu que ça se passe bien, je livre entre midi et deux dans un centre d'essais Renault encore je pense à côté de Plaisir. Petite coupure reglementaire de 45' après Mantes la Jolie. Moi qui voulait me faire joli, c'est loupé, la clef de la douche est pétée, pas de douche. Heureusement que c'était pas la clef de la caisse, sans quoi, distribution de sandwich gratos. Bref, on se fout de la gueule du monde. Je finis mon 4e client du jour dans un autre centre d'essai Renault à côté de Gallion, encore moins de photos, je tiens à mon job. Heureusement, il y a des bungalows pour se decrasser, je saute vite fait dans mon bain à remous. Mais je traine pas, car le ferry est à 18h à Dieppe, et il est déjà 15h30 quand je sors de Gallion. Je prends le nouveau pont de Rouen, mais c'est quand même le bins pour sortir de cette ville.

A priori, je dois traverser avec mon fidèle et preux chevalier Alain26, mais il y a eu une couille dans le potage, en l'occurence pour lui, un client fort peu rapide. Quand je me présente sous la pluivasse brumasse à Dieppe, je previens la charmante nenette de l'accueil que mon pote est 15 minutes derrière. Malheureusement, elle pourra pas le faire passer, mais tétu comme une mule, Alain tente le coup quand même (je ferai pareil) et c'est tendu comme un string qu'il se pointe à 17h45 à Dieppe au port. Vu qu'il manque un ferry, le prochain est à 5h du mat demain, et du coup, celui que je prends est plein comme un oeuf. Comment ne pas stresser avec des coups pareils? Je ne peux que me résoudre à faire des coucous à mon pote depuis le pont, comme un con. Du coup je mange avec deux gars bien cool, Remy de la SERTA et un Transalliance, on se découvre des connaissances communes, c'est toujours drôle. A 22h30 je débarque, et il pleut pas, je me pose sur le parking bien peinard du port.

Je livre pas n'importe ou...

Photo dédiée à tous les déçus de Meetic, dont un certain R.... de Pont de Vaux

Embarquement à Dieppe sans mon Alinou

Mercredi 3

Une bonne nuit au calme, ça fait du bien, faut reconnaitre. Quand je mets en route à 7h je suis surpris par la température : -1. Vu que la route est humide et que je ne suis pas lourd je ne fais pas le mariolle, d'autant que pour aller à Rochester, je coupe à travers par Tunbridge, et comme toute route du Kent qui se respecte, elle est bien pourrie. Par contre, il n'y a pas de trafic, c'est déjà ça. J'arrive pile du premier coup à l'ouverture de mon client à Chatham, c'est une fois sur place que j'ai sû ce qu'il y avait dans le camion : des jumelles, des lunettes ect... Ah d'accord, le tout made in China bien sûr. Vu que par contre le trafic est congestionné direction London, je prends 20 minutes pour un breakfast à la baraque à frite pourrie (mais bien chauffée) du coin.

Quand je redemarre, le gros du bouchon est passé, et je rejoins le periph londonien à la régule, un tout petit ralentissement pas bien méchant, un contrôle VSOA évité, grâce à un SMS de mon pote Alain26 qui du coup se retrouve à 5 minutes devant moi, mais bien sûr, pas de station sur notre itinéraire commun. J'enquille donc la M4 direction plein ouest, et le soleil daigne se montrer à la sortie de Londres, c'est le dégel. Après une petite pause, je livre à Yatton au sud de Bristol, la encore, c'est une formalité pour arriver chez le client, car la petite Julie m'a tracé le plan au fluo avec 4 millions d'explications.

Une fois vide, je monte sur Gloucester à l'aérodrome, ou il y a un petit transporteur. De 5 palettes 100.120 annoncées au départ, je me retrouve avec 5 caisses 110.140, je veux bien qu'on ai pas la même unité de mesure, mais quand même, on completera le reste en France demain. Je tente encore un coup dès que je trouve une station de retirer des livres, et bingo, cette fois-ci ça marche. Du coup, je devrais pas le dire, mais je rends visite au vieux KFC, histoire de croquer une poule pannée, en plus, ça roule fort et ça me gave. Enfin, à 20h30, j'arrive à Portsmouth. Il reste plus qu'a attendre minuit pour embarquer.

Into the ferry boite

This is not a water closed

This is a restaurant

Mon camion met les pieds sur un aérodrome

Photo Bonus : Débarquement à Portsmouth

Jeudi 4

Moi qui croyait bien dormir j'ai été déçu, d'abord ça a un peu bougé cette nuit, et j'ai dû me reveiller environ 450 fois. A 6h30, on nous reveille, bref, il m'en manque un peu. Pour me venger je me tape un méga british breakfast. Enfin, à 8h, je sors du bateau, et c'est sous des trombes d'eau que je cherche ma rue dans Le Havre. Heureusement, faute de GPS, j'ai un vieux TX, et j'arrive relativement facilement chez Gondrand. Je charge 60 fûts de jus de coco à l'avant, les gars sont sympa, il m'ont remis le chargement dans l'ordre, et en plus, ils m'ont payé le café! De là, seconde ramasse, et bien que j'ai vu ma rue à 1km de là sur un plan, je galère et je me perds car un pont est coupé, et pas de déviation, béni soir Mr President, l'inventeur du TX qui me remets dans le droit chemin. Quand j'arrive, c'est la pause, et je dois attendre près d'une heure pour 2 palettes. Il fait toujours un temps de merde... De là, je sors de Havre midi approche, je dois ramasser à Saint Romain, et là, c'est cool, on me charge pendant midi...

Vu là ou je suis, je garde la N15 jusqu'à Yvetot et traverse Rouen par le nouveau pont, je croise PM qui me fait un trés gentil salut à la CB. J'enquille ensuite l'A13, la pluie a cessé, ça fait du bien, jusqu'à Epone ou j'attends Jérome qui me passe une palette. Vu qu'on est tous les deux pressés comme des citrons pour des raisons différentes, on ne traine pas, il est 16h passé, je crains la traversée de la capitale, et puis, finalement, c'est pas si pire, sauf un peu sur l'A104 vers Fleury, et encore... Une fois passé le péage de l'A6, je récupère la pluie et c'est parfois sous des trombes d'eau qui je trace jusqu'à l'aire du Chien Blanc ou je me pose. Bien qu'il soit 20h30, le parking est vide...

Promenade au Havre...

...Et sur la N15

Vendredi 5

Cette nuit, je devaris pas le dire, mais j'ai pris mon pied. Ouais, il a flotté grave, un vent d'enfer, du coup, j'ai été bercé, un peu comme un foetus dans son liquide amniotique. J'exagère un peu certes, mais j'ai vraiment bien dormi, même qu'au reveil j'avais le sourire et des cacas dans les yeux. Bref à 6h, je mets le cap vers le sud de la France, les essuis glaces en vitesse 1, le camion en vitesse 82. Je pinaille (un peu) pour trouver la ZA de Frans, derrière Jassans-Riotier, rien d'indiqué, génial. Le receptionaire est un aigri, mais une fois que j'ai laché 40c pour le café, il se détend, et me dit que je fais un métier à la con, et que lui aussi. Sur ces bonnes paroles, je file livrer à Fleurieu/Arbresle, en passant près du CRT de Villefranche, le camion à une furieuse envie d'aller faire un stop, douche café, et en avant. Surprise après Fleurieu, je dois remonter à Macon pour faire une petite ramasse, chouette, devant moi, il y a 5 camions, mais ça va relativement vite, à 14h30 je suis chargé.

De retour à Lyon, je passe l'A46 sans problèmes, j'ai RDV avec Fabrice qui monte sur la GB pour lui filer deux fûts ADR au CRT. Trop content d'avoir passé Lyon (ou presque), je découvre un message qui m'invite à retourner sur Genas. Merde, c'est con ce qui m'arrive. Bon, c'est la vie... Quand je pars de Genas, il est 18h et j'ai peur, pourtant, je trouve une A46 fluide, même pas de bouchons.... Tant mieux. Un peu après 19h je suis au dépot, on vide la remorque, et ce soir, je laisse le camion avec ses copains au dépot. Je rentre en double avec Adrien et un superbe Renault Master KOR. (King Of the Road)... Enfin, à 21 je me pointe à la casbah ou un superbe gratin dauphinois, deux PC, deux chiens, une femme et un fils m'attendent...

Après la pluie, le beau temps, mais pas pour longtemps.

Même a partir de Limonest l'A6 est interdite vers Paris. ça alors!!!

Départ en double pour deux sinistres imbéciles

Samedi 6
Dimanche 7

Lundi 8

Ce matin, départ avec le Trafic TurboD, il a gelé fort, c'est tout givré, le compteur affiche -4° et 6h du mat, je roule tranquille jusqu'à Margès, et je récupère le petit Dridri the king of the road, un petit café et direction le dépot qui est noyé dans le brouillard givrant. Adrien s'en va aussitot pour charger des arbres, et moi, ben je glande bien évidement. A 9h30, je me décide à décoller, le lundi c'est gris... Premier arrêt 15km plus loin à Chanas chez ND le rouge pour 2 palettes, et encore 2 livraisons, une à Corbas et une à Meyzieu, à midi c'est bouclé, je file au CRT de Bron et j'attends Johnny dit portepush pour manger.

Pour une fois qu'on tombe dans les mêmes heures pour casser une graine, je passerai sous silence l'excellent accueil au resto, et mettrai l'accent sur le bon moment que ça a été de partager ce repas ensemble. Comme d'hab il faut ecourter car je dois charger avant 15h à Décines, c'est à 5 minutes de là, mais quand même. Je laisse donc Johnny filer sur Rome, et j'enquille 33 palettes de peinture pour la GB dans le frigo, et oui, ça craint le gel. A 16h à peine, j'enquille l'A46 direction plein nord sous un beau ciel bleu, une fois passé Beaune les premières nappe de brouillard font leur apparition, petite sieste à Langres. Je quitte l'autoroute à Chaumont, et avant Reims le brouilard devient dur et ça givre pas mal.

Une fois sur l'A26 deserte ça va mieux, et passé Laon, c'est le degel, je galère pour trouver une place sur le peu de parkings qu'il y a sur cette saleté d'A26, en desepoir de cause, je sors à Marquion ou je parviens à me poser, il est déjà minuit bien tassé, il y en a assez pour un lundi.

Oh pinaise, je passe ou moi?

Super-Johnny veut me chouraver mon taxi

Dodo à Marquion

Mardi 9

9h de coupure plus tard, je sors de sous la couette, il fait bien moche mais je dois décoller quand même. 7 minutes plus tard, j'arrive à la station que je n'ai pas pû atteindre hier soir, en l'occurence la Avia de Rumocourt, une bonne douche bien chaude et je trace vers Dunkerque sous des averses de neige pas bien méchantes, à midi je passe les étapes pour monter sur le ferry qui ne décolle qu'à 14h. Je vais faire un peu de tourisme jusqu'au terminal, mais à 4€ le hot dog, circulez, y a rien à voir.

Une fois sur le ferry de la NORFOLK c'est la cohue pour aller manger, sauf erreur je suis le seul français, je mange donc face à un tcheque bien cool, arrivé à Douvres, on débarque en même temps qu'un autre ferry de la P&O, du coup, c'est franc le merdier, j'échappe au controle VOSA, c'est déjà ça. Pour monter sur Liverpool, j'ai choisi l'option DARTFORD via la M1, je pense que j'ai fait une boulette, j'ai eu tout un tas de bouchons dont 2 accidents tout au début de la M1 qui auront eu raison de mes 4h30 de volant bien avant Northampton.

Du coup, j'arriverai pas en 9h à Warrinton, mais à Lymm, un peu avant, ou il y a un immense truckstop sur lequel je me pose à minuit encore une fois bien tassés. A 11£ la nuit, on peut pas demander l'impossible, je me gare donc en vrac, ça gèle fort, c'est humide et j'ai du mal à marcher jusqu'au resto pour payer!!!

Neige à Arras...

...Beau temps sur le ferry

Et ben, on est pas rendus

Mercredi 10

Si un jour j'ai des sous a mettre en l'air, je ferai une statue en l'hommeur de l'inventeur du Webasto. Cette nuit encore ça a bien gelé, et c'est avec difficulté que je me jette dehors pour le café. Je suis le seul con mal garé maintenant que le parking est vide. Il y en a qui me regardent de travers, mais comme dirait Philippe Katerine, je suis garé comme une merde, et je vous emmerde. (il dit a peu près ça). Au retour du café, je vois qu'il me manque un écrou à l'avant. Coup de stress en voyant ça, je sors la barre et je resser tout ce qui peut l'être. Whaoh quel reveil. J'ai plus froid du tout, et je roule avec la clim jusqu'à mon client facile à trouver à Warrinton, entre Liverpool et Manchester. Facile, certes, mais je le trouve pas, vu que ça a changé de nom depuis voilà un an... Une fois sur place, j'ai plus qu'à tirer au transpal à main mes 33 palettes, c'est mon jour de sport. Une fois vide, problème, ils ont perdu les papiers. On mettra autant de temps à trouver ces foutus papiers qu'à vider.

Une fois toutes ces émotions passées, je continue direction Liverpool, ou j'ai une ramasse à Bootle, dans une fabrique de billards. C'est old school comme usine, mais malgré les apparences, ça a l'air serieux. Je charge donc les tables, sous oublier les boules et la queue. Désolé, j'ai pas pû m'empecher. On prend moult précautions pour ce fret fragile. Coup de fil à la boutique, et à 14h, j'ai feu vert pour aller prendre le ferry de 23h à Portsmouth. J'ai donc largement le temps, je descends donc à 80 avec mes 2T, ça fera baisser un peu la conso d'hier avec les bouchons. Je ne rencontre pratiquement aucune difficulté sur le chemin, sauf un peu vers Birmingham, mais c'est pas si pire. A 20h30, je me mets en place sur les docks, il y a un PC avec wifi dans la salle d'attente, mais la connection est bien pourave.

Sur la pancarte, c'est écrit AKZO NOBEL, d'acc?

Ah qu'il sont jolis les billards de mon pays laï laï laï laï laï laï laï !

En vrac sur une station blindée après Birmingham, je sureveille les poseurs de sabot

Jeudi 11

Après un trés gros petit dej sur le bateau, on débarque enfin en plein bouchons au Havre à 8h. C'est un peu débile de banlancer comme ça en plein centre ville une cinquantaine d'un 40T, en sachant qu'on pourrait passer par le port, mais c'est interdit, pour favoriser le tourisme sans doute. Je prends donc el camino de la rue de la chimie dans la froidure. Une fois que j'ai fait les 2 bureaux de chargement, je peux enfin me mettre à quai et charger mes 21 futs d'ADR. Repassage dans encore 2 bureaux, et à 10h30, c'est fait, je peux enquiller vers Paris, le jour commence a se lever, il est quasi temps.

Une fois en RP, c'est sous un véritable joli soleil que je roule, comme ça me met de bon poil, que j'ai le temps, et que les temps sont durs, je quitte l'A6 à Fontainebleau et je descends tout par la nationale, je prends juste un peu l'autobahn entre Auxerre et Avallon. Il y a pas mal de monde malgré tout sur la nationale, il y a du monde qui roule à l'économie, et la plupart sont à 80. Vu qu'ils fait beau les gendarmes nous accompagnent aussi, car ils ont peur que l'on se sente seuls. Merci de penser à nous.

Le reste de mon trajet se fait dans un calme olympien, la traversée du Morvan est magnifique avec le reflet des guirlandes de Noel dans la neige. Si j'avais 85 ans de moins, je me serai arrété pour faire un bonhomme de neige, mais, j'ai pas que ça à faire, je dois vite me poser à Crissey, car, c'est bien joli de revasser, mais l'heure tourne. Coup de bol, quand j'arrive chez le client, il y a encore un commercial, et je peux dormir enfermé dans la cour. Et un parking sécurisé gratos, un. Il est 20h, fin des hostilités pour aujourd'hui, j'ai plus qu'à me jeter sur le PC et bosser un peu pour FDR.

10h30, le jour se lève sur Le Havre

Fini les 6 mois de delai, il y a du camion dispo

Pas assez cher mon fils

Vendredi 12

Ce matin, il a fallu que je me lève tôt, trééééés tot. 6h45. La froidure est totale, et au fur et a mesure que je finis de me plier mes rideaux, les ouvriers arrivent. Après le café, on tombe les palettes vite fait, bien fait, à 7h30 je suis déjà sur l'a6. Pour éviter le boxon du matin à Lyon, je stoppe le temps d'un café pipi à Mionnay. Bon calcul, car je suis balaise, un peu avant 10h, je me pointe au centre de recherches de Solaise, le temps de rentrer, poser, sortir, un quart d'heure, comme j'ai la baraka je fonce à près de 80km/h à Givors, la encore, ça va relativement vite, à 11h, je suis vide, et je peux retourner les plaques. En fait, j'apprends qu'aujourd'hui, l'usine ferme à 11h... Sachant qu'ils ouvrent à 8h30, ça fait des bonnes journées!!! Enfin, ils sont bien cool, c'est déjà ça.

Comme le disait pépé, faut battre le fer quand il est chaud, alors je fonce vers St Etienne ou il a bien neigé, c'est beau, avant midi je recharge 3m de groupage à Andrezieux, purée... Par contre, la seconde ramasse, ça le fait pas, je tombe en plein changement d'équipe, bref 2h à poireauter. Allez pas grave, reste à monter à St Romain Lachalm, sur la route, enfin, sur les côtés, il y a le bon paquet de neige, avec le soleil, c'est beau à pleurer. Je fais en vitesse mes deux ramasses de plastoque à St Romain, manque de bol, on se mélange les pinceaux au chargement, et une fois au dépot je me rends compte qu'il y avait bien une cacahuète in the potage... Pas trop content le chef! Enfin, bon, ça me fera une livraison en moins lundi, qu'es ce que je ferai pas pour tirer au flanc! Bref, à 19h30 tout le monde est chargé je mets le cap vers Saint Peray, je me magne, ce soir il y a la star ac, je prefererai me tailler les veines plutot que de rater ça. Heuuu, je deconne, allez, bon week-end à tutti !

C'est écrit, bienvenue en Haute Loire

Quand je me suis arrété pour cette photo, j'avais une connaissance au téléphone qui m'a dit : Je serai mort de rire que tu puisses pas repartir. Je suis pas une balance, mais cette personne roule avec un DAF 105 jaune en camion remorque.

DDE43, bravo, chapeau bas, respect

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

J'ai beau eu tourner le truc dans tous les sens, ce matin, il fallait que je parte à 2h. Je deteste ça, mais voilà, la RSE, elle est comme ça. J'aurai pû partir à 22h, roupiller une paire d'heure en route, mais niet, j'aurai pas été en règle. Enfin bon, c'est dans le butagaz total que je pars, sous une pluie froide et mouillée. Il n'y a pas grand monde sur la route, tant mieux, je peux utiliser a ma guise toutes les voies... Après St Jean de Vedas, je croise Ludo34 qui va au taf, RDV est pris pour un petit dej à la Repsol à La Jonquere. Avant ça, je me tape une severe sieste de 45 minutes à Salses, un des rares parkings de l'A9 ou on est a l'abri du vent.

Comme prévu, café croissant avec Ludo, mais bien sûr, on a peine le temps de faire connaissance, qu'il faut déjà partir, je file sans encombres vers Torroella, le jour tente de se lever, la neige ici aussi n'est pas très loin sur les sommets. Les 6 palettes de film sont livrées au pas de charge, reste mon épineux second client, la mairie de Calonge. J'avais regardé sur Google hier apreme, et ça me disait rien de bon. Par sécurité, j'appelle a la mairie, en expliquant que je suis à proximité du dépot de la mairie. On me dit d'attendre, qu'une voiture va venir me chercher, plus tard, c'est la police municipale qui debarque, et m'interdit d'aller dans le centre, car trop étroit, donc, j'attends cette fameuse voiture qui devait arriver dans 2 minutes voici 3/4 d'h... Finalement, ils arrivent, 2 secretaires et un type, on ouvre les portes de la semi, regarde bien le camion, et finalement, je vais poser les 2 palettes à l'entrepot. J'ai bien aimé, car en fait, ça m'a rappelé quand il m'arrivait gamin de trainer dans les ateliers municipaux à Valence, de voir exactement la même ambiance nonchalante, voire trés nooooooonchalante. Et c'est pas une critique, c'est bien nous qui sommes fous dans le privé!!!

Mais, étant donné que je suis pas dans le public, faut que je me magne, car il est déjà 11h, et mon client à Villadecans arrête pour bouffer à 13h30, vu que j'ai 16 palettes pour lui, ça va être chaud, j'arrive un peu avant 13h, et vu que l'heure de la pause est proche, ça pédale. Pendant, ma livraison, il y a eu une eclaircie, ça sera la seule de la journée. Je vais vite fait à l'Auchan du coin acheter des bricoles pour ma belle, et je file recharger..... DES C.B !!!! Pour la celebre marque du 34. Une fois à quai, je fais le point sur mes heures, j'ai déjà 9h. Merde, je suis quitte pour me poser dans cette sinistre ZI de Barbera, il pleut, c'est lundi, tout est moche. BEURK! A 16h, je tire les rideaux pour pas voir la misère.

Chez les plus heureux

ça a une autre gueule que le sigle de l'infini sur l'A6

Mardi 16

Bien que touristiquement parlant, mon parking était pourrave, j'ai vraiment bien dormi, et c'est avec une pêche d'enfer que je décolle un peu avant 4h. La météo est bien pourave aussi, 5° au compteur et de la bruine, arrivé vers Gerone, c'est le vent qui va m'accompagner tout le long. Petite sieste vite fait à Narbonne, car les ASF ont installé un portique interdisant l'accès aux pistes aux PL, merde, pas de café donc, j'ai la flemme de faire 500m à pinces avec le vent qu'il y a. Je pose mes palettes chez President, en fait c'était que les antennes, les CB sont fabriquées en Asie du sud est évidement. En partant, je m'arrête vite fait faire un coucou café à Thierry des transports Boyer, on s'était pas revus depuis 91, à l'armée, ouais, le temps passe hyper vite! De là, direction Cavaillon ou je rejoins mon padre au MIN pour casser une graine vite fait vu qu'il est de passage eclair en France.

A 14h, j'ai déjà chargé mes pommes, autour, il y a des inondations de partout, le Coulon est largement sorti de son lit, et à juste épargné le client ou je charge. En sortant du quai, j'entends le bruit significatif du coussin d'air qui éclate... Il y a plus qu'à pincer le tuyau et monter en vitesse chez Fred, Truck Service à Portes les Valence 04.75.55.71.93 ou ils me changent ça en 3 temps 3 mouvements. A 18h j'arrive au dépot histoire de rajouter juste un colis dans la semi, et..... dodo!

Les Boyer, père et fils

Beaucaire les vents

Mercredi 17

C'est bien joli de revasser, mais faut aller au turbin... 3h20, et c'est parti, personne sur la route, c'est nickel! Direction Givors, St Etienne, Roanne, pas un chat, la route est bien humide, mais c'est bien salé. Au dessus de Changy, j'attrape un peu de neige, mais rien de bien méchant, heureusement, j'ai du poids sur l'avant, c'est pas trés confortable, mais au moins, ça accroche! Au fur et à mesure que je monte, les parkings se vident, et le trafic s'intensifie. En 4.30, j'arrive à Blet, par contre, j'ai loupé le parking du cimetière, si bien que je dois aller au suivant, et pas de café, c'est dur.

A Bourges, je récupère l'autoroute, bien qu'il soit presque 10h, le soleil n'a pas réussit à percer le brouillard. Bonne nouvelle par contre, je découvre avec joie, que l'autoroute est completement terminée, et que la traversée de Tours reste un mauvais souvenir... Passé Saumur, un magnifique soleil fait son apparition, quel bonheur!!! Je fais encore une petite pause casse dalle avant Chateau Gontier. Mon colis, lui, est posé en 2 minutes, il ne me reste plus qu'à filer vider à Freigné, à 50km de là, en pleine cambrousse, le coin est vraiment typique et joli.

Vu qu'il n'y a pas de boulot, je suis le seul camion dans la ferme, vidé, rechargé avec des palox vides en 1h, ça c'est beau. Je me cale dans un coin, et, il n'y a plus qu'à roupiller! 15h, j'ai mon taf d'heures, fini journée, elle est pas belle la vie?

Brouillard à Bourges

Vers le Lion d'Angers, temps magnifique

Dechargeage des pommes

Jeudi 18

Reveil à 2h, c'est le calme absolu ici, le temps de me faire le petit dej, à 2h20, les 440 cv rugissent dans la brousse. J'aime bien rouler tout seul, je peux rouler cool, à mon rythme, je traverse les villages sans faire du bruit, tranquille. Un peu avant d'arriver à Angers, je vois le panneau du radar automatique, ma vitesse indique à peine 80, donc, c'est bon, et non, je me fais flasher, pourtant, j'ai pas vu de panneau 70. Ma foi, on vera ça plus tard... Comme dirait Jospin dans les guignols : "Pays de merdeuh!" Passé le péage d'Angers, je suis dans mes pensées et je loupe la bifur vers Tours, j'ai plus qu'à faire 1/2 tour à la sortie suivante, mais vu qu'il n'y a plus de personnel aux péages, je fais 1/2 tour avant les cabines.

Arrivé à l'aire du Cher, soit bien après Tours, je fais un break café-douche, et je me rends compte qu'en fait j'ai roulé presque 3h sans station ouverte, il faut pas se louper niveau parkings sur l'A85, surtout la nuit. La douche est pas terrible, mais il y a un seche serviette bien chaud et bien agréable, c'est déjà ça. Je termine mes 4.30 au péage à Romorantin, ou il y a une machine à café, qui est bien entendu HS. Par contre, on peut faire pipi contre, c'est pas grave.

Arrivé à Bourges, le brouillard ne veut toujours pas se lever, et ce n'est qu'à Moulins que l'on commence à voir le jour, personne sur la N7, ça c'est cool, je me cale à 80, pourtant après Lapalisse je tombe derrière un convoi de camions, dont le premier est un Premium qui n'avance vraiment pas, on tombe souvent à 40 dans les courbes des crètes, nous sommes une petite dizaine à la queue leu leu, et les 30 derniers kilomètres jusqu'à Roanne sont particulièrement longs, le gars n'est visiblement pas décidé à laisser passer qui que ce soit. Une fois sur l'A72, je stoppe pour ma coupure de 9h, j'ai déjà mon taf d'heures de volant pour aujourd'hui... Il est tout juste 12h45, l'heure du jeu des 1000€.

J'ai bien essayé de dormir un peu, je n'ai pû faire qu'une petite sieste de 2h. Donc, j'ai pas insisté, j'ai bouquiné, et surtout je me suis avancé dans mes mises à jour. Pour finir de me reveiller, je vais me prendre une bonne douche, d'ailleurs, cette BP ne paye pas de mine, mais la douche, c'est du 4 étoiles. A 21h45, je lève le camp, direction, le sud toujours. Passé Valence, le vent se met à souffler trés fort, et c'est bien pénible au moment de descendre mettre du gas oil à Donzère, le vent transperce les habits, à côté de moi, il y a un Scania avec un frigo qui fait le plein aussi, on se regarde, et je suis tout content de revoir Zef, un ancien Lubac qui a repris la route après avoir tenu un bar, mais ça a mal tourné, dommage pour lui. On a pas trop le temps de trainer, et je recupère une paire de chaine qu'Alain a pris soin de prendre au dépot pour me faire gagner du temps. J'ouvre la porte de son porteur délicatement, mais les vieux, ça a le sommeil léger...

Pas de café à Romorantin

Brouillard à Bourges

Douche a la BP du Forez

Vendredi 19

Minuit passé, je continue mon chemin, toujours autant de vent, de dos, c'est bon pour la conso, A Sénas je quitte l'autoroute et coupe à travers pour rattraper la vallée de la Durance, qui est quant à elle à l'abris du vent, mais ça gèle dur dur lorsque j'arrive à Manosque, je me pose pas très loin de mon client, je ne veux pas m'engager à l'aveugle, tout à l'heure il fera jour. Enfin, normalement. Allez, cette fois, zou, au lit!

En toute fin de matinée, effectivement, il fait jour et soleil, je peux me mettre en place pour vider, ça va relativement vite, d'autant que j'ai compris que le cariste n'attendait que moi pour entammer son week-end, autant dire que les palox ont voltigé. A 12h30, je suis prêt au décollage, les renseignements que j'ai recolté ici ou là, disent tous la même chose, 3m de neige au col de l'Arche, allez, c'est pas la peine, il faut faire le tour via la côte d'Azur. J'ai un peu le baigneur entre deux chaises, car c'est pas sûr que je charge ce soir, il y a un truc dans la vie de routman que j'aime pas, c'est speeder quand ça sert à rien. La traversée de Nice est nickel, c'est ce que je craignais le plus, en sachant que tous les cols sont fermés, même Tende, c'est dire!!! Si on ajoute à ça le Fréjus fermé, ça rend presque l'Italie coupée du monde!

Au bout de mes 4h30, j'appelle le client avec mon timide language italien, il m'attends jusqu'à 20h, sinon, domani la matine... Je le rapelle, une fois au village, et en même temps, il me fait le radioguidage, mieux que le GPS! A 19h30, je suis en place... Il y a du timing là, non? 30 minutes plus tard, je suis chargé avec 22T de kiwis, papiers faits, en plus, j'ai droit à un colis de kiwis et des chataignes du coin, c'est gentil ça!! Il me reste 2 bonnes heures à rouler, je n'en reviens toujours pas de la hauteur de neige qu'il y a sur l'A6, pas loin d'un mètre par endroits, si un coup pareil arrivait chez nous, la route serait coupée au moins 15 jours, c'est dégagé et salé à souhaits, mais j'y vais quand même molo, car l'A6 est vraiment dure et traitre avec ses courbes et ses joints de ponts. Je me pose un peu avant Ceriale juste après 23h, la température est douce, pas de vent, ça fait du bien...

Pause à Mondovi

J'ai rencontré la mère noel

Il est bien rangé mon tire pal

Vue de Beausoleil

Chargement de kiwis

Samedi 20

Bien que j'ai roupillé relativement loin de l'autoroute, toute la nuit, j'ai entendu des V8, en libre. Je ne revais pas, c'était bien des vrais, sacrés ritals. Au reveil à 8h, il fait un temps magnifique, ça sent bon le pin, normal, j'ai dormi dessous. Une heure de route plus tard, je m'enfile un bon kawa à Vintimille avant d'affronter la traversée de Nice. 45km/h avant d'arriver à Scoperta, ça grimpe! Il y a pas mal de monde sur la route avec les vacances et les achats de Noel, pas mal d'Espagnols et de Portuguais qui rentrent, ça roule fort, et bien.

Arrivé à Rousset, il y a un bouchon, au niveau de la Total, j'avais décidé de stopper là, histoire de faire un decrassage du pilote en règle, mais le parking a été pris d'assaut par tous les camionneurs de la planète, mais la douche, non. Tant mieux, de toutes façons, il y a que les cradingues qui se lavent.

Dès Lançon, je retrouve un fort Mistral en pleine poire, ce qui a le don de m'enerver. Ici, ça dure 3, 6 ou 9 jours, une horreur. A Loriol je rejoins ma belle Ardèche, et le temps se couvre, une fois au village, je prends un petit autostoppeur avec un joli bouquet de fleurs qu'il a acheté pour sa petite moment chérie...

Oh que c'est joli!!!!

A 16h, je pose mon fidèle compagnon à la maison, et..... Bon week end à tous!

Reveil à Ceriale les pins

Courses à Vintimille

Un gentil petit autostoppeur et le bouquet pour sa moman

Dimanche 21

Lundi 22

Mon assiette de pates terminée, je fonce au camion écouter les infos de 13h et en même temps, j'en profite pour attaquer cette minuscule semaine. J'ai le sourire grâce aux infos, car pendant 10 bonnes minutes, on m'explique que tout va aller mieux grâce à la relance du logement avec les loyers à 15€. Génial non? Une heure plus tard, je suis au dépot je peux m'eclater sur la piste de lavage, Alex est loin, j'ai du temps devant moi... Mon engin en avait sérieusement besoin... Il a repris des couleurs suédoises.

Retour sur le bitume en fin d'apreme, il y a pas mal de circulation, nottement aux abords des centre commerciaux, on dirait qu'au dernier moment tout le monde se jette sur les cadeaux, pour rien au monde je voudrais être dans le tas. Une fois passé St Etienne, le calme revient peu à peu, et la route est deserte passé Roanne. Je croise quelques rares camions, il y a pas mal de gars qui font le pont. C'est donc au doux rythme de la musique que je roule vers Ancenis, rythme parfois entrecoupé de SMS amicaux.

A 1h du mat à peine, je passe Saumur et je trouve une place au hasard sur le parking de la station, c'est pas extraordinaire, mais je ne fais pas la fine bouche vu que je connais mal le coin et que je suis de toutes façons au bout des heures...

Varenne/Allier a mit le paquet cette année!

BRAVO !

Mardi 23

Pas d'affolage ce matin, je me lève sous un soleil radieux. Je vais prendre mon café, première émotion, 1.45 le café, à ce prix là il faut l'apprécier, ensuite douche 2.40, froide. Je suis pas radin, mais là... C'est abusé. Cette station, c'est la shell qu'il y a avant Angers sur l'A85. Je ne suis pas un habitué du coin, mais c'est abusé, pas de station sur presque 100km, et 5 places PL sur le parking, il y a pas du foutage de gueule là? Malgré tout ça, ma bonne humeur n'est pas entamée, en sortant, je vois un hollandais avec son fils, je les prends en photo, souvenir de vacances avec leur Scania!

A midi, j'arrive à Freigné, il faut attendre 13h30, nickel, j'ai du ménage à faire.

Il nous faudra un bon petit moment pour vider les kiwis, et recharger un presque complet de palox de pommes, plus des vides au cul. Je galère comme un fou pour enquiller la dernière pile de palox plastiques à deux doigts d'une crise de nerfs, le plastique c'est fantastique, mais ça glisse. Une fois la crise passée, je mets le cap sur Angers, et je vois que le radar automatique de la semaine passée est bien à 90, on vera la suite plus tard.

J'ai RDV avec Le Fab chez Meledo à Angers, on arrive presque en même temps. Il y a là un camion de chez EON, à regarder de plus près, il s'agit de Bruno, alias Cherokee59, notre maquetiste de la talent sur FDR, on a tout juste le temps de faire connaissance qu'il doit partir vers les terrils du nord! Super sympa ce grand bonhomme!! 5 minutes plus tard arrivent David et Thierry, encore deux ex-Lubac débarqués chez Bonnet, un fois que le Fab a fait son relais, on file direct sur Tours par la nationale, bien calés sur le 7... J'attends pendant qu'il charge ses 10 palettes à TFE Tours, et on file manger à Mornay. C'est bien cool, car on ne s'était plus revu depuis fevrier! On continue encore un peu notre papotage a la CB jusqu'à Moulins, Le Fab doit faire au plus rapide.. Dur dur la vie de frigoman! Moi je continue tranquillos par la nationale 7 dans le brouillard, et je me pose au calme sur le parking PL de Lapalisse, il est 0h30. Quelle belle journée!!! Un vrai cadeau de routier de Noel.

Dechargement de kiwis... Et rechargement de pommes!

J'ai pas révé, c'était bien 90...

Visu avec Cherokee

Mercredi 24

Comme prévu, j'ai bien dormi au calme, bercé par le doux ronronement du vieux basto. Après 2 bons cafés, je mets en route, dernière étape avant le repas marathon de ce soir. Il y a peu de camions sur la route, mais beaucoup de touristes, ah, on les avait oublié ceux là!!! Et comme de juste, je tombe sur un escargot dans les crètes, pourtant je suis chargé lourd... Enfin, bon, je suis pas affolé alors, je suis le mouvement.

Passé Roanne je retrouve la 4 voies et ça fait la queue au supermarché. Du rond point j'entends le bruit des caisses enregistreuses qui font bling bling. Faut dire que j'ai une bonne oreille. Un peu avant d'arriver à Chanas, il est midi passé, Dridri26 le king of the road m'appelle pour que je vienne manger à Sonnay. Il y a là tout le gratin de la maison Duarig, je pouvais pas rater ça! Un bon repas dans la bonne humeur, j'ai comme le sentiment que ça va être une journée peu diététique. De passage au dépot, il est déjà 15h bien tassé, j'oublie le passage au rouleaux, je fais juste le plein et je vole vers St Peray.

Du haut du camion, on perçoit l'evervecence des gens qui courent pour boucler les derniers achats, il même des files d'attente aux boulangeries, on se croirait à Moscou dans les années 80. Un peu avant 17h je pose mon taxi et rentre vite à la maison me faire une beauté pour ce soir.

...Pour le plus grand bonheur de Mathéo mon petit neveu d'amour!

Comme les gosses, Alex laisse trainer ses affaires partout.

Moscou l'Hermitage

Chez les parents, les rois de l'illumination et de la déco de Noel...

Jeudi 25

Vendredi 26

En temps normal, il m'est difficile de décoller tôt, mais alors ce matin, c'est encore pire. Pourtant, hier, j'ai passé la journée la bave au lèvre scotché sur mon canapé... Bref, à 5h30 je decolle en libre pour reveiller tous mes voisins. Passé Montélimar, il tombe un peu de neige fondue, et pour achever de me reveiller je vais prendre un café à Mornas, je tombe sur Domi de chez Berger, qui lui, a roulé all the night, quel courage. A Avignon sud, on coupe les TX et on me vide les pommes dès mon arrivée à Cavaillon.

Une fois vide, j'attends un peu, et le chef m'envoie charger 3 palettes à livrer d'urgence le 7 janvier du côté de Stoke On Trent. C'est le calme plat chez ce gros transporteur de Le Rove au dessus de Marseille, le marasme est vraiment général. Il va falloir que ça se reveille, et vite! J'ai rien de mieux a faire, alors, je remonte tranquillos par la nationale, de loin, je vois l'autoroute qui est vraiment chargée...

Enfin, à 15h je rentre au bercail, fini la semaine. J'aime pas les semaines light, on a l'impression de servir à rien!

La route du Rove

Ils sont fous les Dromois!!!

Samedi 27
Dimanche 28

Lundi 29

Il a gelé fort cette nuit, il faut un bon 1/4 d'heure pour faire chauffer le bazar. J'ai donc le temps de papotter avec Philippe, mon voisin, qui ne connait pas encore la crise dans le TP. Il a bien du bol. A 8h30, je décolle, le trafic est particulièrement fluide ce matin, juste une heure pour arriver a dépot. A peine parti, j'avais déjà mon programme pour la journée, un chargement à Satolas pour vider dans la foulée à Carrefour Brignoles, c'est cool ça. Je pose vite fait mes 3 palettes au dépot, et j'en profite pour graisser un peu la selette. Au moment de repartir, big feu rouge du chef, voyage annulé. Merde. Du coup, vu que j'ai que ça à faire, Delphin en profite pour faire un check up complet de mes papiers, valise ADR... Resultat 18.5/20! Heureusement, dans la matinée, il y a quelques lots de tombés. Une fois au dépot, je me rends compte que j'ai oublié mon portable, on fera sans cette semaine...

A midi, je file sur Grenoble, et ça roule nickel, première ramasse pour la GB à St Martin d'Heres avec deux petites caisses, direction ensuite Crolles pour charger des articles de sport, une belle usine, ou 80% des articles sont produits sur place, et oui, ça existe encore. En plus, on me charge la semi, ça c'est bien! J'ai plus qu'à faire ma dernière ramasse à Bresson, tout près de Grenoble, j'arrive face au panneau d'indication pour la ZI, nickel, pourtant, c'est marqué interdit aux PL, j'y vais quand même... et je tombe sur un retressissement à 2m. Juste pour eviter le passage des PL, dans une ZI, faut le faire. 1/2 tour en règle pour aller prendre la rue dans l'autre sens. N'importe quoi, heureusement les 2 palettes sont vite chargées, et je rentre sur Jarcieu. Bouchon sur la rocade, mais pas trop méchant. Le soleil aura brillé toute la journée, mais il fait toujours aussi froid.

Arrivé au dépot il faut vider toute la semi, puisque tout est à livrer début 2009. Je dois quand même décrocher et attendre le pauvre Delphin qui aura eu l'A47 coupée, à la montée, et à la descente. Il y a des jours comme ça. Finalement, il débarque avec sa taut et 18t de produits chimiques vers 20h, on fait le relais vite fait, il me reste à eu près 4h à rouler, mais mon amplitude ne me permet pas de dépasser Ambrussum, un peu avant Montpellier, ou il pleut des cordes... C'est de saison!

Ne me parle pas de Grenoble...

J'ai l'air con sans remorque (et même des fois avec, j'ai l'air con aussi)

Mardi 30

Toute la nuit, il a plu, quand je dis plu.... je devrais dire comme vache qui pisse. C'est pas trés joli, mais c'est la vérité. C'est donc sous les cordes que je vais au café et que je fais ma plonge en revenant. Heureusement, on est équipés contre la pluie chez DUARIG, il nous manque juste les palmes. A 8h, je décolle, la pluie cesse enfin vers Narbonne, ou il y a du brouillard, ça change. Je continue tranquillement, oui, je ne suis pas pressé aujourd'hui, en arrivant au Boulou on voit encore des traces de neige et pas mal d'arbres couchés, je fais mes 45 minutes de pause à SOL Jonquera devant un bon jus d'orange et un bocadillo con lomo.

Enfin, à 14h30, j'arrive chez mon client à Cornella pile pour la réouverture de l'après-midi. On se croirait un dimanche tellement tout est fermé dans la zone. Le trafic est nul, ou presque, tant mieux car je pinaille pour entrer dans son gourbi, heureusement il me guide, car j'avais une voiture dans un angle mort, le gars à bien l'habitude, j'ai évité un constat. OUF. Après avoir transpiré une bonne demi heure pour tirer les palettes, euh, oui, j'ai transpiré, ici c'est la canicule, soleil 15°. Je sais ça fait envie. Une fois vite, je vais donc prestement à la Zona Franca pour charger du groupage chez Spain-TIR. Le parking est plein de camions Spain-Tir dont les chauffeurs sont à la maison. Un breton charge aussi, mais lui pour le 33, il passera donc le reveillon du jour de l'an autour d'une boite de conserves. Dur métier.

A 19h je suis chargé et j'ai mis mes belles plaques orange, ça fait plus joli. Je suis surpris car à cette heure là, normalement c'est bouché de partout ici, et ce soir, ça roule à la régule c'est pas beau ça? Du coup je me cale à 80 et je n'en bouge plus jusqu'au Boulou ou je dresse mon campement au bout de mes heures, juste pile poil pour écouter Lenoir sur INTER. Trop crevant ce boulot.

Déluge 34

Le Canigou, c'est aussi de la bouffe pour chien

SPAIN-TIR

Mercredi 31

Dernier jour de l'année, et oui, c'est comme ça. Le temps passe vite. Après 11h de coupure, oui, pas d'affolement aujourd'hui encore je décolle à 8h30. Cette station est sinistre, il faut dire que placée juste après La Jonquera elle attire pas les foules. Je quitte l'autoroute à Perpignan sud et je monte pas la nationale tréééés tranquilement. Le temps est morose, mais il ne pleut pas. A Beziers je suis obligé de reprendre l'A9, le pluie revient vers Montplellier.

Je stoppe à Ambrussum, café avec Cédric de chez Chasson et son superbe 500. De là, reprise du chemin, toujours à 80, passé Gallargue je me prend la tête avec un Allemand, je m'ecarte pour le laisser entrer sur l'autoroute dans la montée de Vergèze, et vla t'y pas qu'au moment de me rabattre, je vois le gugusse qui me remonte par la droite! Ah ouais? Déjà, il dit pas merci, ni merde, donc j'accélère, et vu que j'ai une meilleure régule que lui, je me cale devant, ça lui apprendra. Même dans la montée de Remoulins, il a pas essayé de redoubler, idiot. Enfin, bon, c'est pas dramatique, je sors m'oxygener à Roquemaure et je remonte jusqu'à Valence tranquille ou je rejoins dans la froidure, mon pote Alain26 venu faire une caresse à son Dafounet qui l'attend chez Fatton.

A 17h, je rentre à mon petit dépot de St Peray, ou miss Bibi nous a concoté un reveillon en amoureux, mais je ferai pas de photos!

.................

C'est un petit peu le moment pour tirer les premiers bilan de cette année qui vient de se terminer. J'ose esperer que d'un point de vue économique 2009 sera meilleure que 2008, mais là, tous les experts s'accordent pour dire le contraire. Mais après tout, les experts sont aussi cons et inutiles qui moi, donc, qui vivra vera.

Sur un plan perso, cette année aura été plutot bonne, à la maison tout va bien, la place que j'ai trouvé chez Duarig me va bien, et contrairement à ce que j'ai pû entendre, non, rien de rien, je ne regrette rien. Bien au contraire! Je refais encore un peu de longue, boulot varié, pas de ligne trop régulière, du fret varié, et heureusement encore un peu de frigo. Il reste juste a esperer que ça dure, et dans ce métier, rien n'est jamais acquis.

Pour ce qui est du site, on a encore eu une grosse hausse de fréquentation cette année, mais je pense qu'on a fait le tour et qu'on ira guère plus haut, et puis pourquoi vouloir toujours plus? Je reçois toujours aussi peu de textes, mais toujours plus de photos. Je ressens malgré tout un grand mal etre dans cette profession, beaucoup de souvenirs, peu d'espoir et pas mal de regrets. Si on ajoute a ça une belle crise en fin d'année, c'est pas brillant. La repression anti camion est toujours aussi vive, et, il me semble de moins en moins bien perçue tant elle peut être aveugle et injuste. J'ose esperer, qu'à force des esprits vont se reveiller... Mais j'y crois plus du tout au bout de presque 5 ans de site.

J'espere que vous prendrez toujours plaisir à lire FDR en 2009, j'attends toujours vos critiques (comme d'hab), et surtout, je vous souhaite une trés bonne année 2009, et avant tout une bonne santé, du bonheur et de la zen attitude ;-))))

La 113 entre Narbonne et Beziers

Cédric de chez Chasson et son avion de chasse

On est pas frileux chez Duarig