Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2008

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Samedi 1

Dimanche 2

Lundi 3

Je pars à la pire heure pour moi, 2h du mat, juste l'heure ou on se couche d'habitude à la maison, j'avais bien tenté de roupiller un peu, mais bof. En partant, je croise Bibi qui fait le chemin inverse. Enfin, quoi qu'il en soit faut aller au charbon, dans la joie et l'allégresse, la pluie a cessé, mais la route est trempée. En partant, j'ai assisté au suicide d'un lièvre qui courait devant mes phares, je roulais pourtant trés doucement pour ne pas l'effrayer, mais il a sauté par dessus le parapet du pont, un peu comme BIP BIP quand il court après le coyote, j'ignore si ça sait nager un lièvre. Sans deconner, ça m'a fait de la peine, j'avais même pas fait 500m. Une fois l'A7 enquillée, c'est un parcours d'une extreme platitude... Arrivé à La Palme je fais une heure de sieste en attendant le lever du jour.

En partant à 7h j'appelle mon client pour le prevenir, il me donne RDV à l'entrée de Figueras. Bilan : je poireaute une heure, car il ne trouvait pas les clèfs du chateau! A 8h30, enfin, il arrive, c'est un vieux monsieur trés sympa et je le suis jusqu'au Castell Ferrand qui est en fait une des plus grandes forteresses en Pierre d'Europe. Si le lieu est sublime, il n'est pas adapté du tout aux 40T, les accés sont trés étroits et en roulant dans une des rues en renovation j'entends un bruit en passant dans une flaque boueuse. Ma foi. Je pose les 5 palettes pour une asso philatélique qui loge au chateau au hayon. L'ancien me donne une foule de details sur le chateau dont il est visiblement amoureux. Une fois les papiers signés je fais chemin inverse et d'un coup je découvre un trou! Enorme, en fait le bruit de tout à l'heure c'était tout simplement une bouche d'égout cachée dans la boue qui s'est écroulée sous le poids du camion, j'ai eu une veine d'enfer de pas passer à travers, et je vois que mon carénage est touché. Je ne peux pas passer, car je m'embourbe et je prends une mini crise de nerfs interieure (on appelle ça un pet contenu). Finalement les gars du chantier déplacent quelques barrières et je peux passer sur un endoit plus stable, mais caca-culotte.

Enfin, je prends la direction de la mer via Torroella, il est déjà 10h et il me reste 7 clients à faire. Le chef m'en dispense d'un que je donnerai à Aurélien dans la nuit prochaine. Comme je suis veinard, le reste s'enchaine bien, faut bien reconnaitre, je galère juste pour livrer àcSant Cugat une vielle usine, dans une vielle rue interdite aux plus de 8T, au bout de la rue, je dois grimper sur un trottoir de 20cm de haut, je deteste saccager le matériel, encore plus à cause d'une voiture mal garée et d'un architecte à la con. J'arrive chez mon dernier client à Viladecans, il est à peine 16h, et 10 minutes plus tard je suis vide, et j'en ai plus que marre, en fait je crois bien que je suis crevé. J'ai plus qu'à me mettre en place pour charger un complet de produits chimiques à côté de Sant-Boï et dormir un peu. C'est trop mortel le lundi, ça devrait pas exister.

Trop canon le fort de San Ferran !

Whaoh? C'est quoi ce délire?

J'ai eu une sacré veine de pas passer ma roue au milieu!

Mardi 4

2h il est l'heure de décoller. Je suis tout seul comme un grand. RDV est pris avec Aurélien pour faie un échange de palettes à Riudellots, à 5 minutes près on arrive en même temps, il faudra environ 45 secondes pour bouger les palettes et pas loin de 40 minutes pour boire le café et papotter. Mais il faut y aller, bonne nuit Aurel, je re-enquille l'autopista toujours aussi deserte. Passé Perpignan ça se reveille un peu, j'écoute INTER et les infos me demoralisent, je remets SONIC YOUTH. Je stoppe roupiller une demi heure après Beziers, quand je repars, je tombe dans les orages. On ne s'en sort pas.

A 10h30 j'arrive à Salaise, personne à quai, je suis delesté de mes 22T de matière corrosive en un petit quart d'heure, ça pinaille pas. De là, je rentre au dépot, et je retrouve Dridri le king of the road, qui non seulement me paye à bouffer, mais en plus me lave le camion, trop sympa Adrien, il fait ça a tout le monde en plus. Allez, je suis pas vache, je vous donne son numéro : 0606060606. 24/24, il sera prêt à vous aider.

23h, je me decide a mettre en route le V6 en ligne. Il est bien propre, tout est nickel. 500m plus loin, la route est humide, et j'attrape une succession d'averses jusqu'à l'aire de la Palme, ou je m'arrête roupiller 45 minutes.

Aurélien en action

Nos attelages piaffent d'impatience. Ils y connaissent rien en coupure.

Rencontre avec un KING du bitume.

Mercredi 5

Un peu avant 4h je repars frais comme un gardon, il y a un fort vent latéral, c'est pénible, mais ici, c'est habituel, je laisse l'autoroute à Gerone, et rejoins mon prmier client à Artès via Vic, le route est deserte, je ne suis pas trop lourd lourd, et je reconnais que je me fais bien plaiz dans les courbes et contre courbes de la C25. J'ai le temps de coincer la bulle au lit pendant 3600 secondes le temps que le cariste arrive. A peine 10 minutes pour vider, ça commence bien. Arrivé sur Barcelone, il y a un bouchon dû à une carmabolage, je me faufile pour sortir au plus vite et rejoindre mon client à Sant Cugat, il y a un Bulgare avant moi pour vider, mais vu qu'il a presque fini, j'attends pas trop. Je me cale sur le 19, et comme les Espagnols sont encore trés CB, je peux éviter le bouchon via la calzada lateral, j'arrive sans encombre à Santa Perpetua de la Mogoda pour poser 3 palettes. J'ai décidement la baraka aujourd'hui, je pose en passant Vilassar de mar, ça traine un peu mais il y a un peu plus de palettes, et la mise à quai est rock n'roll.

C'est tout mouillé de chaud que je me pointe à Mataro, pile avant la fermeture de mon dernier client, mais pour 3 palettes, il ne fait pas le chien. Trop cool, en plus, le soleil est de la partie. Génial. J'ai mon rechargement à deux rues de là, coup de fil au client qui me guette dans la rue, il faut ouvrir l'oeil, car c'est la sortie des bureaux et ça roule dans tous les sens, le client me barre le trafic, je recule tranquille, d'un coup alors que j'avais bien cassé le tracteur, j'entends un bruit. OH PUTAIN! Il y avait un reverbère gris qui se confondait avec un pilier de mur dans mon retro, allez, un feu, à dégager, dégouté. C'est pas croyable d'être aussi nul! Pas voir un reverbère. Merde. Comme mon client a faim, il se magne de me charger une fois que je suis en place, lui pense à son estomac, moi à mon feu. Mon chef est pas chien, il me dit de pas m'en faire... Au moment de remplir le CMR, le client m'annonce qu'il y a une seconde ramasse, fax à l'appui, je lui dit que c'est pas prévu, il me convainc que c'est à 200m, qu'il y a juste 5 ou 6 palettes. Bonne poire, je dis OK, dans la mesure ou il se magne, parce que le disco, il tourne. Pour finir, je me retrouve dans une ZI à 2km de là, pas de Fenwick, un quai bien pourri, il faut déplier le hayon, et en plus, c'est pas 5 mais au moins 12 palettes qu'ils ont enquillé en vrac dans la remorque.

Décidement, c'est une semaine à la con... Je suis planté dans cette ZI, il y a juste une Respol pas loin, je vais me vanger sur des tranches de Chorizo et des Donuts. C'est pas bon pour ma ligne de gros, mais quand je déprime, faut que je mange des conneries. Pour feter la victoire de Barak Obama, j'avais décidé de frapper fort. C'est fait!

Et un feu, un.

D'après le client, il y a des camions bien plus gros qui viennent ici.

Il est gentil... Bien pourri son quai ouais!

 

Jeudi 6

Sur mon portable, il y a la fonction "Horloge parlante" Je règle jamais le reveil sur une heure fixe, ce matin, j'avais programmé 1h06. Avec sa voix feminine d'outre tombe electronique, ça me fait de la discussion dès le reveil - Il-est-une-heure-et-six-minutes-c'est-l'heure-de-se-lever!, il m'arrive de lui répondre, gentiement, ou méchament. Ce matin, j'avais envie de la balancer par la fenetre. Bref, après deux pots de compote, je décolle sans café, et j'enquille direction Girona, pause café après Figueras, il pleut. Arrivé à Narbonne, je termine mes 45 sous la douche, on m'a fait déménager, cette fois-ci, j'ai la N°1.

De là, toujours sous la pluie je monte au rythme des essuies glaces et d'Interpol sur Valence, je m'arrête chez Truck Services Rhone Alpes - 26 - PORTES LES VALENCE 04.75.55.71.93 où, l'équipe de Fred fait, encore une fois des miracles et en un temps record pour rattraper mes conneries d'hier. A 9h je suis en place pour décharger les colis de la veille. Une fois vide, je suis un gars du dépot, et je vais charger à deux endroits différents sur Le Pouzin, et je termine à leur dépot, toujours avec du groupage. Mine de rien, il est déjà 12h30 quand on rempli les CMR, car j'ai deux clients demain matin, dont celui ou j'ai accroché hier. Le second client est sur Sabadell dans une rue qui n'existe pas sur google, on va bien se marrer demain.

Je reprends le sens de la descente, et je me cale à la ESSO de Donzère ou le gas oil est bon, et le repas pas cher. 14h, la journée est finie, il fait toujours un temps de merde. Pendant que je bricole sur le PC, Jeannot en bon petit soldat descend par la nationale et passe me faire un coucou, à peine est il parti que c'est Maxime qui lui aussi fait le petit soldat et s'arrete dire bonjour. C'est cool de voir bosser les copains!

Pluie à Figueras

Fred (à droite) et son team.

L'Ingérable69, paye son coup à boire.

Vendredi 7

Il est 1 heure et 56 minutes, il est l'heure de se lever! Avec juste 3 camions sur cet immense parking, j'ai pas été embété, un silence absolu règne ici. Je dégage donc rapidos, et il ne pleut pas, ça fait bizarre de rouler sans les essuies-glaces. A peine 45 minutes de route plus tard je suis à Tavel pour passer à la Karcher le chauffeur. Juste avant le Boulou, je vois d'un loin un camion éclairé tout en LEDS, on dirait... Régis, et oui, c'est bien lui, l'homme qui fait 2*9h de coupure d'affilée! Il va avoir la peche pour monter à Pont d'Isère! Quant à moi, je suis naze et je fais une bonne demi heure de sieste à Figueras pendant que le jour se lève, un bon café donuts plus tard, je redecolle en pleine forme, à 8h15 je suis en place chez le client à Mataro, ce coup-ci, j'ai pas dégommé le feu, mais c'est vrai qu'il est mal placé ce pylone, on le voit pas, caché par un arbre en fait.

Les gars se pointent comme de juste, à 9h, bon, il faut le temps de faire cuire le café, et on y va, déplombage, dépliage du hayon, sortage des 4 palettes, y hasta luego. En fait, j'apprends chez l'acheteur que mon second client est un gitan, qu'il faut y aller cool cool. Ah OK. Bon. J'appelle mon homme du voyage un peu avant Sabadell ou il me fixe un RDV, je l'attends une bonne demi heure, et puis il déboule. Trés gentil, il m'invite à le suivre, et je livre dans une petite rue dans le centre de Sabadell, il y a quelques têtes patibulaires mais presque dans le coin. La encore, il faut sortir le hayon, je pose les palettes dans une sorte de garage, et quelques fourgons viennent charger directement au cul du camion. Il faudra une grosse heure pour tout vider, les bras ne manquent pourtant pas. Une fois fini, l'équipe insiste pour que j'aille boire un coup avec eux et manger un peu de poisson frit, ça c'est bien cool. Une fois les papiers signés, j'ai plus qu'à le suivre pour sortir de ce guépier. OUF, j'ai rien cassé, et je suis même pas mort.

De là, je file sur Piera au dessus de Martorelles par la belle routes de Capelades pour charger 5 palettes, une fois sur place, il faut à peine 10 minutes pour charger, ça sent le vendredi chez eux, je complete en vitesse à El Prat. Alain qui est au bout des heures me rejoint à l'Hospitalet, je lui file mes palettes et charge un complet de groupage. Il est à peine 16h, et la boucle est bouclée, il y a plus qu'à roupiller.

Je deviens moins mauvais, j'ai pas accroché à Mataro.

Promenade dans les petites rues de Sabadell

En Espagne au péage, c'est cool, ils mettent les prenoms du mec au dessus de leurs cabine, dommage, ils s'appellent tous pareil.

Echange de bon procédés avec un KING du camion remorque, il m'a épaté le gugusse pour se mettre au milieu du hayon au 1er coup. Alain, va vite jouer au loto!

Samedi 8

Et c'est reparti pour un tour, grasse mat ce matin jusqu'à 1h. Alain roupille comme un bébé, et je l'attends pas. La route est bien deserte, tant mieux, j'ai envie de voir personne, ça tombe bien! Musique à donf, je suis déchainé cette nuit, je monterai direct jusqu'à Hambourg, mais bon, je m'arrete plus bas. Pause habituelle à Narbonne. Encore la N°1, mais qui squatte la 4??

Cette nuit, plus de pluie mais de bonnes nappes de brouilard, pas trés épaisses, mais suffisement pour que tout le monde allumé bien ses antibrouillards avants et arrières histoire de se faire remarquer. A 9h j'arrive au dépot, et j'ai le feu au derche parceque j'a environ 4 milliards de trucs à faire aujourd'hui, je laisse donc la belle Chereau, pour une bonne vielle KOGEL chargée en palox de pommes. Enfin, un peu après 10h, je déboule à la maison, vite vite vite, les courses!... Et bon week-end!

Enfin de retour dans un département civilisé.

Dimanche 9

Lundi 10

Départ de bonne heure ce matin, 6h. Aussitôt dans le taxi, sms d'Adrien26 qui décolle quasi à la même heure avec l'inégalé Stef2monak. RDV est pris pour le petit dej à Donzère. Bonne rigolade autour du café croissant, et on se quitte après des embrassades les tourtereaux vont sur Cavaillon, moi je vide sur Beaucaire dans la pampa, coup de fil au client qui vient me chercher, re-café à la AVIA de Beaucaire, j'aurai bien eu du mal à trouver tout seul. De là, je file pour recharger avant midi, encore un complet de palox de pommes à Aubord. La encore, l'accès est difficile et le client vient me chercher, de la boue jusqu'aux oreilles pour entrer chez lui, ça patine, au retour, avec le poids je patine plus, mais je sens les roues s'enfoncer.

Je fais une pause cassoulet à Lamanon, et sur le parking, il y a les inévitables gays qui ne manquent de venir tourner au camion tenter leur chance. Mais j'ai pas que ça à foutre, faut que je rote aussi ma salade de maïs. Une fois le bide calé, je sors à Senas et je rejoins le 04 via la Roque d'Anthéron. J'adore cette route. A 16h, j'arrive au pieds des Mées (et non pas aux pieds d'Edmée) pour vider le voyage de pommes, montre en main 25 minutes pour vider, tip top. Vu qu'il n'y a rien à recharger, je prends le chemin du retour par le col de Cabre, c'est un vrai régal, d'autant que je suis vide et la route sèche. J'en profite pour faire une bonne coupure a l'auberge du col. Le pied!!!

A 20h j'arrive la tête remplie de beaux décors et le sourire aux lèvres. Il y a des jours ou c'est le pied ce boulot!!!

Adrien a été le plus rapide!

Mangez des pommes, le matin, le midi, le soir, la nuit. Faites nous bosser. Merci

Pause au col de cabre

Mardi 11

Mercredi 12

Un jour férié en milieu de semaine, c'est bien. Le seul problème c'est que ça fait un peu comme s'il y avait deux lundis dans la semaine, donc, deux occasions d'être dans le gaz. Donc à 6h pétantes me voilà parti sur une chaussée, bien grasse et humide direction Jarcieu. Etant donné que le trafic est faible, j'ai le temps de prendre un café garé en vrac sur le parking de la mairie de Jarcieu, et comme prévu à 7h30 je suis en place pour charger dans la fosse de Guillot Bourne mon complet d'arbres. Vu la flotte qu'il a fait hier, j'avais prévu des bottes en cahoutchouc, j'ai l'air con, mais au moins, je peux naviguer sans culpabiliser pour mes pompes en croco. Les Suisses seront soignés, ils auront de beaux arbres.

De là, passage en vitesse au dépot pour rendre mes CMR et faire le plein, j'arrive en même temps qu'Alain26, petit café, et décollage pour St Quentin Fallavier ou j'ai RDV avec Claude pour échanger nos semis. En route je vais piano piano, car j'ai pas trop de poids sur l'avant et ça glisse. Je repars donc tout guilleret avec la bonne vielle Frappa direction Vinay pour y charger 26 palettes de noix seches pour Valencia. La commande n'est pas tout à fait prête, mais le temps que je commence à charger et c'est fini. A 14h, je mets en route, et comme j'ai le temps, je fais un panachage Autobahn/Nationale. En fait je garde surtout l'autoroute pour éviter Nimes et Montpellier.

Enfin, je termine mes heures juste après Perpignan, j'aurai dépassé les 10h pour arriver à la Jonquere, et puis, vu que rien ne presse, autant dormir au calme à l'aire du village Catalan. D'autant que cette nuit, je risque d'ecraser grave.

Je squatte la place du Maire de Jarcieu

Des beaux arbres pour les petits suisses

Mornas vu de la nationale, ça claque

Jeudi 13

Comme prévu, j'ai pas dormi cette nuit, j'ai écrasé. A 7h30 je lève le camp pour une grosse étape, 20 minutes plus tard je suis a SOL Jonquera sous la douche, un pur moment de bonheur. Petit dej rapidos et comme j'ai le temps je musarde sur la nationale, enfin quand je dis que je musarde, je collectionne tous les escagots de Catalogne jusqu'à l'entrée de Barcelone ou je suis bien obligé de reprendre l'autopista.

Je savais que Lionel de chez Lubac avait dressé un campement à Villafranca dèl Penedès, je passe voir si a tout hasard notre légumier était reveillé. Bingo, j'arrive pour son lever. Vu qu'il est un peu tôt pour un vrai repas (12.30) on trouve quand même à grignotter chaud au resto du coin. Cassage en règle de tous les gens qu'on aime pas, ça sert à rien, mais ça défoule. De là, on se quitte car Lionel doit vider son chocolat et moi, je ne veux pas arriver trop tard au MIN de Valencia. Je continue donc sur la nationale jusqu'à Amposta et je reprends à regrets l'autoroute.

Il y a un fort vent latéral, mais la temperature arrive quand même a grimper jusqu'à un petit 20, du soleil, des palmiers, pas de nuages ça fait quand même du bien au moral. Pour une fois, j'ai bien calculé mon coup, car j'arrive avec 4h15 de volant au Mercavalencia, heureusement que j'avais repris le highway faute de quoi j'étais bon pour recouper 45, et demain, je crois bien que j'ai du pain sur la plancha!

On dirait que c'est un peu la dèche dans le secteur automobile

Lionel le légumier au reveil

Moi j'dis que c'est la porte du sud

Vendredi 14

A 2h30, je sens la remorque bouger. Cool, on s'occupe de mon cas. Ma joie est de courte durée, car le client ne peut pas prendre les 26 palettes, pas avant 9h. Il en prend 4 pour la vente d'aujourd'hui, mais le reste non. J'explique la situation, que c'était pas prévu comme ça, que je dois être à 9h à Agramunt. Finalement, il appelle son père qui vient me checher au marché pour aller vider à Silla dans un de leur dépot, à 10km de là. Je suis donc bon pour tirer les 22 pal de noix avec juste un café dans le bide, c'est short. De plus, j'ai bien paumé 1h30 par rapport à ce qui était prévu.

Sur ce, il y a plus qu'à monter vers Tarragona, je coupe à travers par Reus, et arrivé à Tarega, j'ai mes 4.30, il manque pas grand chose pour arriver à Agramunt, tant pis, ça fera la pause gros dèj. Il faudra quand même une heure pour charger 5 palettes qui étaient soit disant prêtes depuis la veille, faut pas chercher, de là, je fonce sur Piera, là par contre ça va vite, ça fait du bien de ne pas entendre le verbe "esperar". C'est donc sous un superbe soleil que je rejoins Manresa via Igualada, la route est belle, mais bien étroite sur les 10 premiers kilomètres, je pinaille un peu pour trouver ma ZI qui est située à bien 5km de Sant Fruitos. Heureusement Alain26 en bon chef d'aiguillage me met sur la bonne voie. De toutes façons, il est 14h et tout le monde mange, donc "esperar". Par contre 10 minutes après le reprise les 12 palettes de jouets sont chargées, papiers faits.

Je descends comme un dingue à 90 me mettre en coupure à L'Hospitalet chez notre correspondant favori, pas un seul bouchon. Elle est pas belle la vie? 17h, je suis en coupure.

Au MIN de Valencia avec ma Frappa neuve

Sur la belle route trés fréquentée de Tarega

En descendant de Piera

Samedi 15

1h45, il est l'heure de se lever. Jusqu'à tard dans la soirée, il y a eu du bruit autour, et maintenant que les Barcelonais sont couchés, il faut y aller. C'est bon qu'on est samedi et que je dois ramener ma viande à la maison, sinon, je restais couché. Non c'est pas vrai, car je suis un pro. C'est donc dans un desert absolu que j'attaque la montée. Pause comme d'hab à Narbonne. Douche n°4. Pas très clean, mais moi non plus.

Je pensais avoir suffisement de GO pour monter jusqu'à la ESSO de Donzère, mais d'un coup, ma jauge tombe, et merde, si j'avais sû j'aurai été à la ESSO de Narbonne, du coup je dois me rearreter à Beziers mettre 100l. Passé Montpellier je fais 45' de sieste le temps que le jour se lève. Car au léver du jour je suis pas très fort. Dès que je remets en route je croise Aurélien et Didier qui descente au soleil.

L'autoroute est vraiment deserte, même pour un samedi. Je sors à Loriol et finis le trajet par la 86, le ciel est couvert juste un peu plus au nord, pour nous ça sera soleil. Aussitot le camion posé, je chevauche la tondeuse pour une fois qu'il pleut pas un samedi. Bon week end à tous, souriez, c'est la crise! Il y a des milliardaires qui ont plus à perdre que vous!!!!!

L'A7 au nord d'Orange, ce samedi à 8h30

El pueblo el muy bien del mondo.

Dimanche 16

Et voilà, c'est reparti pour une semaine d'aventures. 22h pétantes, je sors mon museau et le camion dans une espèce de brumasse. Je remonte bien tranquille car en plus le jauge à gas oil s'affole. Arrivé à Chanas, je croise Alex et depuis je suis aveugle, il a des gros phares!!! Je fais un bon plein, 800l il avait soif le 440. Stéphane arrive peu après, en fait je crois bien qu'il s'est un peu oublié endormi devant la télé. On vide le groupage vite fait bien fait, j'attrape mon fax pour demain, et je me sauve. A 1h30 j'arrive à Rumilly, en tout en pour tout, j'ai dû croiser 2 camions et une patrouille de gendarmes embusqués à St Etienne de St Geoirs qui m'ont mis leur torche puissante dans la tronche en passant. Tout le monde m'en veut ou quoi?

Lundi 17

10h30, c'est le reveil, ça fait du bien de roupiler au calme absolu. En 5 minutes je suis à quai, et j'ai à peine le temps de finir mon café Selecta que je suis vide. Direction Saint Ondras à côté des Abrets pour poser 5 palettes dans un moulin. Bien que rien n'était précisé dans la commande, il fallait le tire pal et le hayon pour vider, déjà, je livre entre midi et deux, c'est ça de pris. J'ai regretté de ne pas avoir mes pompes de sécurité, je me suis pris un taquet de palette contre l'orteil, putain, ça reveille. Régis se moque de moi, car lui, il ne bosse qu'en pompes de sécurité et gilet fluo. Mais il est célibataire. Bon, j'arrête là, vengence personnelle. Je vais donc à vide, rejoindre Dagneux, mais je ne charge pas à l'usine et c'est tant mieux car il y a 10 camions en attente, on m'envoie dans un stockage.

Bien que l'entrepot soit bien pourri, ce sont deux jeunes filles, trés jeunes et jolies qui sont à l'accueil, d'emblée, on a pas envie d'être méchants. Je suis vite à quai, et vite chargé avec 1800kg de matériel de clim. Le Dur arrive au moment ou je termine de faire les papiers, je ne l'attends pas, car j'ai RDV avec Nikos73 à St Jean de Maurienne. Café rapidos, et j'ai la joie de rencontrer madame et de voir sa jolie petite poupée de 6 mois. Malheureusement, je ne peux pas trainer, je dois rejoindre le Dur et Fly57 à Susa. Depuis le temps qu'on devait se voir! Enfin, c'est fait, je regrette pas, c'est un mec vraiment marrant et surtout... gentil! Comme je suis perdu, il me laisse son ancien atlas de Milan. Génial.

En partant, je m'aperçois que la pause que j'ai fait de 1h30 à Susa n'a servi à rien, j'ai mal appuyé sur le bouton : 1h30 en travail. Saleté de tachy. Du coup, je dois recouper 30 minutes après Turin, les boules. L'A4 est en plus fermée pour travaux après Novara, décidement. Finalement, je trouve ma rue relativement facilement et je me pose près de mon chantier à 0h30 à Sesto San Giovanni.

Le bonheur est dans les paturages

Les Italiens ne sont pas à la noce à Chambéry

Mardi 18

Disons que la nuit a été relativement calme. Aucun coup de klaxon n'a été entendu dans cette grande avenue de Sesto San Giovanni entre 2 et 4h du mat. Bref, une nuit de merde. A 8h30 je suis définitivement debout, pile au moment ou le Dur fait sonner pour qu'on se file rencard. Une petite demi heure plus tard, il débarque avec son SILVER ROCKET et on va prendre un café au bistrot du coin. De là, on file à pied voir à quoi ressemble le chantier. Il y a déjà un camion en place, on s'affole pas, d'autant que le trafic est intense, on est en pleine heure de pointe. A 10h, je me mets en place et moins de 30 minutes de pateaugeage dans la boue plus tard, je mets les voiles. J'ai pas le temps d'aider le Dur, je dois charger avant 15h (d'après le message) sur Venise. Donc, je trace.

Une fois sorti à Padova, après un petit Camogli (panino), on est pas des sauvages, je prends la direction de Noale. C'est à deux pas de Trevise, la nationale est belle. Mais juste avant mon bled, il y aune interdiction PL, avec un joli flechage qui me fait faire un bon 15km de detour. Finalement, ne trouvant aucune indication sur mon client, je brave quand même l'interdiction et me retrouve en plein centre du village, il y a plein d'autres camions de toute façons. Renseignements pris dans un garage, je dois faire encore un coup le tour du bourg, et enfin, j'arrive juste avant 15h à l'usine.

En fait d'usine, il s'agit d'un énorme dépot de stockage spécialisé dans la tondeuse à gazon, et oui,c'est bientot le printemps. Sur place je trouve un chauffeur de chez Alix, en discutant, je vois qu'il a fait exactement le même mic-mac que moi pour venir, d'un autre côté, ça me rassure. On se decouvre des connaissances communes, il a nottement bossé chez Translitoral, ça date! En tous cas, heureusement qu'on s'est trouvé, car la plaisanterie durera jusqu'à 18h pour charger. Une fois à la sortie de l'entrepot, il y a un panneau indiquant la route à prendre, mais très vite il y a des interdictions PL. En fait, j'ai surtout compris que les communes interdisent les PL, mais ont oublié les déviations, je fais donc comme tout le monde, je suis plus que les pancartes pour l'autoroute que je recupère dans les bouchons dus à un accident à Mestre, tout près de la ville inondée.

Une fois Mestre passé, par contre, ça roule à donf. Je roule SONIC YOUTH à fond et je chante tout seul, j'ai l'air trés con. Un peu avant mes 10h de volant, je stoppe à la dernière station tranquille avant Torino. De toutes façons, le chef il a dit, cool, tranquille, no stress! 0h30 fin des hostilités dans le brouillard, il fait tout juste 2°.

Le boueux chantier de Sesto San Giovanni

Bouchons à Mestre

Mercredi 19

J'avais pas mis le webasto pour rien cette nuit. Au reveil je suis dans le brouillard complet, mais je trouve le café relativement facilement quand même. A 10h je hisse la grand voile, et dès la sortie de Turin c'est un grand soleil qui m'accompagne, avec la neige sur les sommets je roule dans un décor de carte postale.

Arrêt rituel à Susa histoire de se faire une beauté, je traverse le tunnel pour midi. J'ai remarqué qu'en règle générale le personnel au péage du tunnel, tant côté français qu'italien est en général peu aimable, ce midi, je suis tombé sur une véritable truie qui devait avoir ses ragnagnas, c'est pas possible autrement. Je plains son mec. Enfin bon. Au débouché du tunnel côté français, c'est encore plein de givre, mais il fait beau, par contre ça se gâte à partir de Chambery.

Comme prévu, j'arrive en début d'apreme chez CMA pour vider. Une fois à quai, j'observe le ballet des chauffeurs Polonais dont il semble que c'est le jour de la relève, ils mettent toutes leurs affaires sur des palettes qui sont stockées sur des racks, et c'est l'inverse pour ceux qui s'en vont. Bizarre, mais visiblement efficace.

Une fois vide, je descends à Mach2 sur Jarcieu et je peux enfin laver serieusement mon taxi. Décrochage du frigo et je récupère une SAMRO. J'ai un groupage pour ce soir, mais pas affolé. Tout le monde s'affaire autour du chargement du camion d'Alain, c'est un véritable Tetris son chargement! Finalement, on arrive à partir en même temps, on se suit jusqu'à Agde ou monsieur s'arrête roupiller, pour ma part je me mets en coupure sur le parking de la base Intermarché de Narbonne à minuit pile.

Reveil dans le brouillard

Ohhhh c'est beauuuu

Les Polonais déménagent

Jeudi 20

Bien que je n'ai que quelques mètres à faire pour m'inscrire, il y a un fort vent désagréable qui me met en pétard dès le reveil... Heureusement, le local est abrité, et il faut reconnaitre que de toutes les enseignes, INTERMARCHé est loin d'être la pire en matière d'accueil. Devant moi, il y a un Transalliance qui pose 5 palettes au même quai que moi, je dois attendre. Lui trépigne, il me fatigue dès le reveil. Le gars fonce a son camion, klaxonne, bref exite tout le monde. Mais comme il a dit au gardien, on est jeudi, et il faut incore remonter à Dunkerque. Change de boulot vieux! Une fois eul feu au cul parti je me mets en place, et c'est vite torché, direction Figueras ou je pose mes 2 palettes d'emballages en deux temps trois mouvements.

Quand j'arrive sur Barcelone, il fait un temps magnifique, et au resto de la ZAL tout le monde est en terrasse. Je m'enfille un bocadillo en vitesse, et je vais faire une petite sieste en attendant l'ouverture de DHL. 5 minutes plus tard, on hurle à ma porte pour que je me mette a quai. Je reste 2 heures a attendre le dechargement, j'ai cru que j'allais etrangler le trou de balle qui mets le coup de tampon final sur mon CMR, trop occupé qu'il était à rédiger un mail de deux lignes. Pour finir mon périple j'avais à l'avant de la semi du matériel pour la foire de Barcelone, ça m'a fait stresser depuis la veille. Resulat : 20 minutes pour arriver sur place, incroyable! Le temps que l'exposant loue un fenwick, et en 15 minutes la taut est refermée, j'ai plus qu'à filer sur San Boï pour charger mon complet de produits chimiques chez José. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire je suis rechargé, je mets donc cap au nord alors que l'heure de pointe se calme niveau trafic.

Je stoppe vite fait à La Jonquera, et une fois passé Perpignan je monte par la nationale, ou le vent est dechainé, je ne suis pas tranquille pour rouler. Enfin, je trouve un place royale à Narbonne. J'espère que je vais bien dormir. Ce soir, je finis tôt, il est à peine 23h30.

Livraison à la foire de Barcelone

José, toujours le sourire!

Chez José à Sant Vicenc

Vendredi 21

Whaoh j'ai vraiment bien roupillé. En plus le vent m'a bercé toute la nuit, nickel. Je file à la douche (n°1) un café, et pour 10h30, c'était parti. J'ai un RDV avec un carrossier à Montpellier, pour y charger un capot de 306. Mais il est à la bourre, bon, juste 45 minutes de retard. De là, j'enquille l'autobahn direction Lyon. Un peu avant Gallargues, je double un citernier du 69 qui rame dans la montée avec son Premium, il me fait des grands gestes pas trés amicaux. Arrivé au péage, j'ouvre le carreau lui demander ce qu'il se passe. Il me dit que c'est 80 avec les plaques. Ben moi j'ai cru qu'il était gendarme ce trou de balle. Bizarement après le péage il reste derrière alors que pourtant je roule à à peine 85. Bref, passons. Aussitot à quai à Salaise, je suis dechargé, il n'y a personne d'autres.

De retour au dépot, je reçois un coup de fil d'un pote à moi, qui m'apprends qu'une rumeur débile circule sur mon compte, comme quoi que j'aurai appelé Tonio Almeida pour du boulot. Je coupe donc court, j'ai pas appelé Tonio, mais s'il lit, je le salue quand même, le frigo me manque pas plus que ça, et je suis trés bien ou je suis. Il y a des gens qui s'ennuient profondément dans la vie pour que je puisse être un sujet de discussion.

Une fois au dépot, je laisse la Samro, et je recupère une Kogel vide que je chargerai lundi matin ou aprème à côté de ST Marcellin pour Bethune. Alors à tous, même les cons, je souhaite un bon week end.

Narbonne tranquille

On voit passer de belles choses près du MIN de Montpellier (Charley)

Samedi 22
Dimanche 23

Lundi 24

Finalement c'est à 14h que je décolle de Saint-Peray. Programme ultra simple : Aller charger un complet d'arbre à Chatte, près de St Marcellin. De toute façons après un week end aussi froid, j'ai le cerveau gelé, il ne faut pas me demander l'imposible. J'arrive légèrement en avance au RDV, j'ai donc tout le temps d'ouvrir les côtés sans courir.

La nuit commence à peine à tomber que je suis chargé, pas bien lourd, mais avec du poids sur l'avant. Par les temps qui courent, il vaut mieux. Passage rapide par la case Jarcieu pour faire le plein, et je prends la direction du nord via Lyon et son périph que je passe à la régule, vu l'heure. Je trace jusqu'à Nuits St Georges pour un gastro rapide, il reste un peu de neige sur le côtés dûs aux chute de neige de la veille.

Plus je monte, plus ça caille, les champs sont bien blancs dès que j'attaque le plateau de Langres. Arrivé à Chaumont, j'hésite, et puis finalement, je sors de l'autoroute....

Chargement d'arbres à Chatte (les arbres de Chatte, c'est pas une variété, c'est une ville)

Mardi 25

...A peine je suis sorti que je tombe dans une bonne bourasque de neige qui durera jusqu'à Bologne, et après plus rien, sauf que la température est bien basse, la route mouillée, malgrés ça, il y a des gars qui n'ont pas peur et continuent à rouler comme si de rien n'était. Passé Vitry le François ça brille bien, et je ne cesse de croiser les saleuses de la DDE. Les derniers kilomètres me paraissent bien longs tant ça glisse jusqu'à Reims, ou je parviens avec difficulté à trouver une place potable sur le CRT, il est 2h30.

J'avais reglé le reveil sur 10h30, à 10h15, j'ouvre un oeil, et voyant la froidure, je décide d'attendre encore un quart d'heure sous la couette pour me lever. A 11h57, je fais un bon, oh purée, je me suis loupé. La coupure est bonne, mais du coup j'ai plus le temps, ni pour le café, ni pour la douche. Pied dedans jusqu'à Béthune. J'arrive sur la chantier à 14h20, juste 20 minutes de retard. J'avais prévenu le client avant, et ça s'est bien passé. Le dechargement se fait pas trop mal, au milieu des HLM de la Zup de Béthune, je ne cesse de faire des va et vient, les baskets dans la boue. A 16h, l'affaire est dans le sac, et je fonce recharger à Saint Venant tout près d'Hazebrouck. La encore, je dois ouvrir les côtés et je pateauge dans la boue, je charge des congelateurs d'occasion pour un supermarché, le chargement dure un peu mais le gens sont gentils et plein de bonne volonté, ils sont bien les gens du nord, je regrette de ne pas venir plus souvent dans le coin.

A 18h je suis chargé, c'est pas très lourd et c'est tant mieux. J'enquille l'A26 sous une brumasse/pluvasse, et pour varier les plaisirs, je passe par Paris la capitale de la France. Je m'arrete quand même à Roye pour ma douche, et Paris est passé comme une lettre à la poste, sauf que l'A3 est saturée à cause d'un gros accident, heureusement, je suis averti avant... A presque une heure du mat, je me pose tout au fond du parking de la BP à Avallon, je sens que je vais encore bien écraser.

Déchargement à la ZUP de Béthune

Mercredi 26

Je suis en net progrés, ce matin je ne me suis pas oublié. Direction l'Arche pour un bon café croissants et à 10h, je lache los 440 caballos dans la nature, direction le sud, sous un timide soleil. Pour m'économiser du temps, je passe comme une balle par le tunnel, si bien que j'arrive en 4h05 chez mon client à Valence. Heureusement que j'avais leur téléphone, au moins, ils ont pû prévoir de la main d'oeuvre. C'est un magasin tout nouveau qui ouvre, tout spécialement destiné à vous : les pauvres, ou futurs pauvres. Cet ingenieux commerçant rachète les litiges tranports, et je lui livre donc les congels nécéssaires. Il faudra 2h quand même pour vider la semi, mais dans une bonne humeur qui fait bien plaisir. Faute de pouvoir boire le café sur place, je fais le détour par Saint Peray, ce qui est fort agréable en milieu de semaine.

Après cette petite pause avec miss Bibi07, je remonte vers le nord, enfin vers Jarcieu pour y déposer ma splendide Kogel Guillot-Bourne et reprendre la bonne vielle Frappa. Je recupère un lot de 10t de je sais pas quoi, une espèce de poudre en sac, vu la route que j'ai à prendre, ça ira très bien, je peux répartir tout ça. Je prends donc la direction de la montagne via Grenoble, Laffrey, pour la première fois je prends cette fameuse N85, et autant le dire tout net, c'est pas la meilleure route de la terre, faut bien connaitre, heureusement, il n'y a personne, sauf un GEFCO que je laisse passer et qui me semera bien vite. Arrivé au col Bayard, la température affiche -12°, heureusement, la route est sèche. Par contre, après Gap, le vent s'est levé, entrainant avec lui de la neige qui court sur la route. A Saint Clement sur Durance j'ai pratiquement 10h de route, j'en ai plein les bottes et je plante mon campement il est 0h30. Comme on dit en Nippon : Sakaille!!!!

Bien vu les mirroirs pour se recoiffer!

Le Morvan

Jeudi 27

Lorsque je sors du camion, je suis immédiatement frigorifié, il y a un vent d'enfer, et je dois avouer qu'avec le froid il m'a été pénible de faire la vaisselle. Je rechauffe mes doigts contre le Webasto, j'abandonne l'idée de courir après un café au village. A 9h30, je mets en route direction le petit village de Valloise, décor de carte postale. Je dois livrer un chantier EDF, mais j'ai l'air fin avec mon transpal et mon hayon pour poser des palettes de 1200kg piece dans la neige et les graviers. Du renfort arrive, il y là, 6 personnes qui poussent une palette qui reste obstinément plantée. A force de pateauger, on décide de bouger le camion chaque 1m50 et faire une rangée de 9 palettes. Arrive un chauffeur de chez Davin qui me donnera un bon coup de main. Il est déjà 11h quand je reprends la route de Briançon, cette fois-ci, le soleil brille et le paysage est magnifique, l'ascencion à vide du Montgenevre est un regal, depuis 97 je n'y étais plus passé. Maintenant que le trafic des PL y est interdit (du moins en transit) la route s'est nettement améliorée surtout côté Italien.

Je fais une bonne pause panino à Oulx, et descente sur Turin et Cuneo, je recharge 26 palettes de kiwis à Verzuolo. Bonne surprise, quand j'arrive c'est prêt, et je suis chargé en 30 minutes, bonne surprise encore, je n'ai que 20T. Aussitot chargé je m'en vais en vitesse et j'enquille la montée du col de l'Arche, ce col est toujours un peu stressant car tant qu'on a pas passé les deux derniers lacets (les plus mauvais), on est jamais sûrs de l'avoir gagné. Il fait un froid de pinguoin, -14° arrivé au sommet, ou je prends une pause détente. Il y a là, Pierrot de chez Galetti qui fait de même, on se suit à la CB jusqu'à presque Tallard. Le Pierrot m'as mis une leçon dans la descente, il connait la route comme sa poche. Je continue ensuite comme un grand par Gap et le col de Cabre. Je me pose au saut de la Drôme au son de la cascade voisine. Tiens, il fait chaud ici, -6°! 22h30, je ferme les volets.

Sakaï !

Pause au Montgenevre

26 palettes de Kiwis + 1 colis cadeau

Vendredi 28

Comment j'ai bien fait d'écouter Pierrot et Bibi07 hier soir... Voyant le ciel clair, je voulais roupiller en haut du Cabre, et puis finalement, je suis descendu au clap. Vers 5h j'entends un vague bruit, je tire le rideau... Merde, des chasse-neige. Bon, pas la peine de s'affoler, on va laisser bosser ces braves agents de la DDE. A 8h30, je daigne sortir de la couette, pipi, vaisselle, ptit dej. Pas de trafic, les chasse neige ne sont pas repassés, la neige est gelée, bien dure. Je fais quoi? Pile je demarre, face, je démarre.

Donc, je demarre piano, piano, en priant pour que personne ne monte au moment de passer les rochers. La route est vraiment naze, je patine ni peu ni assez sur la minuscule bosse de Luc malgré mes 20T, à la sortie de Luc, il y bien le chasse neige, mais les gars sont au troquet... je me traine donc lamentablement entre 30 et 40km/h jusqu'à Die. Quelques voitures dans l'autre sens, et les gens sont hyper prudents, tant mieux. Aucun camion par contre, sauf le laitier du coin.

Passé Die, la route est bien belle, mais je reste tout de même prudent, car il y a de grosses plaques de neige gelée par endroits, et ça roule pas mal. Je stoppe à Vercheny pour un bon café, il y a là un camion ECF, et coup de bol, je tombe sur mon pote Kamel qui fait sa FCOS, ils arrivent du col du Rousset, vaillants qu'ils sont à ECF !

Une fois ce petit café fort bien sympathique, et passé Vercheny, plus de neige, ou presque. Je verai juste une voiture au fossé vers Crest, là, ou il n'a pratiquement pas neigé. Enfin, à 11h, j'arrive à St Peray ou je finis cette courte mais intensive journée. Allez, je mets mes bottes, j'embarque Bibi et je vais me déguiser en Père Noel. Par contre, j'étais chargé pour le 49, mais mon voyage a été vendu... Donc demain, petite ballade à Jarcieu.

Surprise au reveil...

C'est sûr qu'au bistrot ça deneige moins vite.

Café à Vercheny avec mon vieux copain Kamel

Samedi 29
Dimanche 30