Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Aout 2008

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Vendredi 1

6h15, le reveil sonne. Vu qu'il y a pas de café, je m'enfile une demi boite de biscuits, et je me mets à quai au radar. En fait j'ai pigé un truc, pour reculer droit, il suffit de caler la semi contre le mur et de se laisser couler. Non je déconne. Une heure plus tard, je suis vidé et rechargé. De là je vais au dépot faire le plein et rendre ma feuille de conso. Quand j'arrive, je découvre avec surprise Stéphane qui s'est déguisé en femme de ménage, passe l'aspirateur et fait la poussière. Du coup, j'en profite pour prendre un café et bien sûr me le faire servir pendant qu'on me fait le plein et qu'on me nettoie les carreaux.

A 9h, je mets les voiles, car je suis déjà en week-end, ça fait bizarre, mais bon, il parait qu'il faut profiter de la vie. Par contre, ils annoncent une météo de merde ce week-end, ce qui diminue trés fortement mes chances de faire tourner mon barbecue tout neuf. S'il y a des juristes qui lisent, ça compte un week end pluvieux sur un week end prolongé? Je passe quand même voir la bonne équipe chez Volvo Trucks Rhone Alpes pour passer la valise RTL sur le tracteur. A 10.30, il pleut, et j'abandonne l'idée d'aller faire laver le camion.

La bonne équipe de Volvo Valence

Samedi 2
Dimanche 3
Lundi 4

Mardi 5

C'est pas facile de démarrer aussi tôt, après ces presque 100h de coupure. Je pars donc à l'aube, aux alentours de 14h, j'avais la tête en vacances, j'ai même pû bosser un peu au jardin et profiter de la piscine. Le bonheur de se retrouver en famille.

Arrivé à Valence sud, je retrouve Steph le Monegasque, je l'emène avec moi dans un strict cadre professionnel, autant dire que le trajet se déroule dans une ambiance trés studieuse (LOL), à Cavaillon on retrouve Rascal qui se traine avec son container. Bien entendu, rigolade assurée, mais on a pas le temps de trainer. Je livre avec Steph à Miramas dans les pêchers, n'écoutant que son courage le Monégasque empoigne un tire pal et m'aide à sortir les palettes malgrés les 38°. On recharge sur place les pêches et nectarines, et il faut songer à déjà remonter. Et oui c'est comme ça.

Je laisse Steph à Valence, dommage j'ai appris plein de trucs dans le domaine ferrovière, expérience à renouveller. Vivement que ECF se bouge pour donner des places pour passer le permis! De là, je vide et je recharge sur place à Chambalud et je décroche au dépot, pour récuperer un autre frigo pour l'Espagne.

Stéphane est encore là, il fait des heures sup. Une demi heure de coupure plus tard, j'entame la descente.

Rascal tourne à l'Oasis

Sac à Bière 34 et le Koala 06

Steph au boulot

Jarcieu by night

Mercredi 6

Il est déjà minuit quand je passe vers Valence, et mon capital temps fond comme neige au soleil, à 2h30 j'arrive à Fabrègues avec déjà 10h de volant. Je trouve une place potable avec les camping cars, il fait encore trés chaud, heureusement, j'ai mon ventilo pour brasser l'air chaud.

Bien que j'ai dormi tous les carreaux ouverts, il a fait une chaleur d'enfer cette nuit, si bien qu'à 9h, je suis obligé de sortir du pieu. Encore 2h30 à tuer pour finir la coupure. J'empoigne mon sac recyclable Leclerc qui me sert de trousse de toilette et vais direct à la douche après le café. Je dois patienter un peu, car la douche est en cours de nettoyage. Une fois le feu vert donné, le lache mes 2€ et découvre une douche pleine de crasse et de poils de fions. J'ai pas eu le courage de faire une analyse ADN de chaque pour les ramener à leurs propriétaires, j'ose pas imaginer dans quel état était la douche AVANT le nettoyage.

A 11h30, pétantes je décolle enfin, et j'ai franchement pas le temps, je suis sensé arriver à Cornella avant 15h. J'ai beau faire ramoner les bielles du 440, j'arrive à Cornella il est déjà 15h45. Au départ on me dit que je vais vider demain, puis finalement, on me fait suivre un gars de l'usine en scooter pout aller vider dans un autre entrepot. En fait d'entrepot de produits chimiques, c'est tout simplement un ancien atelier de montage de pneus qui fait office de dépot. Tout est resté, les plaques, les pub, c'est marrant. Une bonne heure plus tard, la semi est vide, et pendant le déchargement, j'ai eu le temps d'aller visiter le bar d'à côté pour mon bocadillo hebdomadaire. De là, direction la zona franca, chez DHL, là encore on veut pas me vider. La reception arrête à 18h, et il est 18h15. Les chefs sont partis, moi j'ai juste 7 colis à poser. Finalement avec 20€ tout s'arrange, mais on ne nous rendra le CMR que demain. Lamentable. Il est presque 19h quand je sors de Barcelone, je dois être avant 20h pour charger des biscuits pour Lyon à Granollers. Heureusement pour faire gagner du temps j'ai suivi les indication d'Arthur et j'arrive la bas un peu avant 19h30. Je trouve Paolo un chauffeur portuguais qui est dans le même cas que moi, les chargeurs nous font patienter jusqu'à 21h30, et finalement, on nous annonce qu'on ne chargera que demain.

Punaise quelle journée de naze! Il ne me reste plus qu'à casser la croute et taper mon CDB. Quant à dormir... avec encore 32° au moment ou je tape ces lignes, c'est pas gagné,heureusement, j'ai une femme visionaire qui m'a mis des films sur mon PC, ce soir je fais tourner un vieux inspecteur Harry, oui, ben c'est du réchauffé, mais j'aime! Mon ventilo turbo diesel a bien du mal à rafraichir l'atmosphère, dur dur.

Ma qué calor!

Faut que je suive le sccoter

Ben quoi? C'est logique de vider des produits chimiques chez un marchand de pneus!

Jeudi 7

Comme prévu, j'ai encore mal dormi, il a fait une chaleur a crever cette nuit. En plus l'usine se révèle bruyante, heureusement, ça sent bon le biscuit. A 6h30, je me lève, au moment ou il commençait a faire meilleur, la misère continue, je poireaute jusqu'à 8h avant de pouvoir me mettre à quai. Les palettes sont chargées au compte goutte, et la dernière sera enquillée vers 10h15. Le temps de faire les papiers et de bien notre les heures sur le CMR, à 10h30 je décolle tranquille avec mes 20T de Pepito. Comme j'ai vraiment le temps, je monte par la natio et je fais une grosse heure de pause à la Jonquera. Le centre est inaccéssible tant il y a des touristes, il faut dire qu'il fait chaud mais pas de soleil, les plages ont dû être desertées, je reste donc, bien sagement à SOL.

Quand je re-enquille l'autobahn, je suis halluciné par le nombre de bagnoles, les parkings de l'Escudero sont remplis de bagnoles, et au Perthus, il y a des touristes de garés, partout, même le long des montagnes, le passage de la frontière, s'effectue "à la régule", d'ici quelques heures ça sera plus le cas... Bien décidé à rouler au moins 2h30 et piquer une sièste, mais un peu après Narbonne, je me fais doubler par un camion remorque qui a une roue crevée au porteur, à coups d'appels de phares, le chauffeur (Guy) finit par s'arreter, et je passerai une heure avec lui pour lui donner la main. Du coup walou pour la sieste, mais c'est pour la bonne cause. Je prends quand même le temps pour une bonne douche à Montélimar, ben oui, après l'effort, le réconfort.

Aussitôt après Valence, je commence à rencontrer des gros orages, et même de la grèle. Impressionnant cette quantité de flotte, la visibilité par moment est quasi nulle, heureusement, le trafic est très faible dans mon sens, je peux sans trop de risques rester sur la voie du milieu à un petit 80. A 22h, j'arrive chez le client à Satolas, il fait tout juste 19°. Je pense que je vais enfin roupiller.

Côté Barcelone, le TGV est pas encore sur ses rails!!!

Touristesque bouchon à Ma Jonquera

Guy l'infortuné

Orages de grèle en vallée du Rhone!

Vendredi 8

ENFIN! J'ai passé une bonne nuit, et à 7h30 je saute dans mes tongs pour aller vider mes gateaux au chocolat. Mais, il faut mettre des chaussures de sécurité, ça c'est couillon. A 8h30, je suis vide, un brin de toilette et je peux aller recharger de l'essence à Solaise. Vu que je dois attendre 11h pour charger, j'ai le temps de m'avancer sur des pages FDR. A 11h, je me mets en place, je charge et je vais vider... à Givors, soit 11km d'une traite et sans coupure. Chuis un fou. Il faut attendre car c'est la pause, et à 14h, on me fait rentrer, je vide et recharge sur place, un peu d'essence et le reste en fûts vides. Le tout au tire pal à main, encore, j'ai du bol, il fait pas trop chaud. J'ai quand même une pensée pour ceux qui font ça tous les jours. Quel courage!

A presque 17h, je peux enfin sortir et tirer comme un fou sur ma clope, j'en pouvais plus. Je descends tranquillou à Jarcieu. On vide le fûts du frigo, et je recharge des caisses FL vides pour dimanche soir. Le chef m'empeche de partir sous pretexte que je dois attendre pour boire frais avec tout le monde, même Philippe s'y met, en voulant parier avec moi une coupure de 11h au dépot que je pourrais faire mon plein sans passer le tuyau entre la semi et le tracteur. J'ai bien fait de pas toper dans la main! Finalement, je reste un peu, pour pas faire le sauvage et on rigole bien avec Stéphane, Nico, Alain, Lionel, Jean-Mi, Auréllien, Mag, les enfants, et tout et tout. Mais quand même, j'ai un métier et je dois rentrer. A 21h30, Bibi est là, qui m'attend, enfin son routier international is back home! LOL! Ce sont parfois les semaines les plus courtes qui parraissent les plus longues!

Le beau temps est revenu : La preuve!

Au revoir!!!! Bon week end!

Samedi 9

Dimanche 10

A 22h pétantes, je démarre de Saint Peray. C'est hardos le dimanche soir, mais le lundi à 2h du mat, c'est encore pire, alors, je me fais une raison. Cap au sud avec mes 26 palettes de caisses vides, le 440 force moins que son chauffeur, à Loriol j'enquille l'A7, cette fois-ci, le week end est bel et bien terminé. Il y a encore pas mal de monde à la remontée, ça a dû être comique cet après-midi, faut vraiment aimer la foule à la méditeranée... Enfin, bref, un peu après minuit, je suis à quai à Saint Martin de Crau, il y a plus qu'à sortir les 26 palettes vides, et en reprendre 26 pleines.

Chargement by night, ça manque de lumières...

Lundi 11

Une heure plus tard, il est une heure du matin, je suis chargé, et au moment de mettre la dernière palette, un coussin d'air éclate. C'est pas de bol, mais il vaut mieux que ça m'arrive maintenant que pendant le chargement, sans quoi, pas moyen de charger. En plus, au moment de poser le tire pal, je marche sur un bout de papier, le BL qui a dû s'envoler de je ne sais pas où, et je vois que j'ai pris 2 mauvaises palettes, qui, bien sûr, sont à l'avant de la semi. Bref, une semaine qui commence bien. Donc, je vais en vitesse prendre le café à la cabane bambou, et je remonte. A 4h, je pose la semi sur le parc, et dodo.

En début d'après-midi, on fait le test pour la machine à laver, le camion aura été lavé au moins 6 fois de suite. Il brille, de là, je monte sur Thoissey ramasser 5 rolls de plantes. Autant dire que j'ai bien perdu l'habitude de caler les rolls, et que je ne fais pas la malin dans les ronds points ni à l'accélération. En cours de route je vérifie les sangles, et visiblement, ça tient. Vu que le camion est propre, je chope des orages tous le long du trajet qui ma fait passer par la sinistre N79. A 23h30 j'arrive à St Denis en Val à côté d'Orléans au milieu des horticulteurs.

Enfin le lavage !

Mardi 12

Il a plu toute la nuit, et il a fait très frais, j'ai dormi comme un loir. Il y en avait besoin!!! Au reveil un peu avant 8h, je vais me présenter, boire un bon café froid et je saute dans le jakusi du maraicher. C'est un peu plein de terre, mais l'essentiel c'est qu'il y a de l'eau chaude, de la pression, et que c'est gratos. A 8h30, mise à quai, 5 minutes plus tard, je m'en vais sous la pluie direction Fleury les Aubrais. Je perds un bon 1/4 d'heure à cause d'une bête interdiction PL, ma palette est vite sortie, j'ai même le temps d'aller me prosterner devant un F88 qui croupit dans la zone. Ensuite, c'est dans une alternance d'averses et de soleil que je tire vers Le Mans, et bien sûr je passe par Morée, faut pas déconner, on va pas faire 50km de détour, juste parce que l'état ne veut pas se donner les moyens d'investir dans des routes. Il faut penser et agir selon la doctrine de Nicolas Hulot : économie d'énergie pour preserver la terre! J'ai un copain qui roule dans un FH16-610 qui dit ça tout le temps.

Vu que je ne suis pas en retard, je prend le temps de faire une pause à Sablé/Sarthe, je livre ensuite in the pocket à Chateau Gontier, chez Monsieur sourire. Faut dire qu'avec le temps qu'il fait, il y a de quoi faire la gueule. De là, je prends plein nord direction Laval, Caen, et je livre dans la banlieue sud de Caen dans un magasin de chasse et pêche, et oui, en France, il y a encore parfois moyen de livrer après 17h, mais c'est rare. Dès le début de l'A13, je refais 30 minutes de coupure à la BP, et je tombe par hasard sur Seb56, le fils de Pat56 qui termine sa coupure, on fait connaissance, et je suis enchanté de voir un petit jeune comme on les aime, très gentil, trés cool, rien à voir avec son "ancetre de père" (Pat si tu me lis...)... Mais, consciencieux comme un patron chauffeur, il ne s'attarde pas, et trace vers La Havre. Je le précède de quelques minutes, et aux alentours de 19h30, je suis devant le portail de mon client au milieu des raffineries, ça pue, mais c'est calme. De toutes façons, il pleut, je serai pas obligé d'ouvrir les carreaux pour avoir de la fraicheur.

Déchargement de fleurs à Orléans

La cité médiévale de Domfort

Seb56, un ptit gars super!

Mercredi 13

Après avoir passé une bonne nuit au calme, je me décide à aller m'inscrire pour charger. Il y a déjà du monde, et certains ont dû camper devant la porte pour être les premiers, ça braille, ça fait du bruit, bref, ça commence bien. Au bout d'une heure d'attente, j'ai mon sésame pour charger dans l'entrepot voisin, le temps d'une bonne douche, de charger mes 54 fûts d'essence et hop, je file chercher mes papiers de douane. De là, je file completer la semi à Sandouville avec du matériel de bricolage. Il est un peu plus de 11h quand je passe la Pont de Tancarville, je roule cool pour descendre, en plus, il y a trés peu de monde, c'est trés reposant.

En fin d'après midi, alors que je me trouve du côté de Saint Pierre le Moutier, je reçois un coup de il d'Adrien qui m'apprend le décès d'un copain : Denis Comte, le fils de Michel Comte. Denis est parti bien trop jeune, dans un trés bête accident, il faisait une fois de plus une pitrerie et ça a mal tourné à la centrale à béton. J'ai du mal a avaler la nouvelle, et durant tout mon trajet, je ne cesse de penser à ses soeurs, Corinne et Christelle, son père sa mère ses neveux qui doivent être dans un état terrible. Je ne cesse aussi de me rememorer toutes les crises de rires qu'on a pû prendre durant les années ou on s'est cotoyé sur la route, des dimanches passés à Calais, des soirées en Belgique et en Hollande, bref toute notre jeunesse, notre insoussiance. Denis a rejoint le paradis des routiers, c'est vraiment un bon gars qui est parti. C'est donc avec le moral dans les chaussettes que je tire mes rideaux à Givors. Saleté de mercredi 13 août. Alors je dis, et je répète, la vie est bien trop courte et précaire pour qu'on se prenne la tête. Peace and love!

Tancarville

Salut Denis, on t'oubliera pas!!!! La vie est vraiment injuste parfois.

Jeudi 14

Debout à 8h, je me pointe au gardien pour vider mes 3 palettes du fûts. Il y a du monde, et je suis vide rejoint par Dédé, qui lui, vide complet, le pauvre... A 9h, je sors enfin, je vire les plaques et direction Chanas, je voulais prendre ma douche à l'aire des routiers, mais mon affreteur du jour me demande de m'avancer, du coup, je prends la douche chez les Mousquetaires à Albon. Avec un RDV à 11h, j'arrive pour 10h, et je passe à 11h, je savais qu'il fallait pas que je m'affole, à 11h30, je suis vide, le gars de la base qui me vide est super sympa, ça change... De là, je vais charger des caisses FL à Salaise/Sanne.

A 12h30, les pleins sont faits, direction sud, je sors de l'autoroute à Nimes EST, et je rejoins Jonquières par Manduel, je me rappellais plus trop de la route, et puis au fur et à mesure, c'est revenu, sur place les gens sont toujours aussi accueillants, vidé, rechargé, café, papiers en 45 minutes. Elle est pas belle la vie? En remontant, je trouve pas mal de boxon sur l'A7, à 19h j'arrive à Salaise, il y plus personne, mais il y a un Chariot double palette, ça drope pour vider. Je remonte en vitesse à Jarcieu pour décrocher la Frappa, et recuperer la Chereau chargée en caisses pour lundi, ou dimanche... Bon week end pluvieux à tous!

Mini semi caravane, cool!!!

Mon patron.

La route des pêches.

Vendredi 15
Samedi 16

Dimanche 17

Après ce long week-end, il faut se résoudre à retourner travailler. C'est pas drôle, mais c'est comme ça, je mets les voiles direction Marseille, 22h vient à peine de sonner. Il y a encore un monde de dingue sur l'A7 qui remonte vers le nord. Dans mon sens c'est le desert, et j'arrive à St Martin de Crau sans encombres. Vidé rechargé sur place, j'ai plus qu'à remonter sur Chanas avec mes 18t de pêches.

Dimanche soir c'est la pêche

Lundi 18

A 3h30 j'arrive à Chanas, j'en ai déjà plein les bottes. Le dimanche soir, le lundi, c'est pareil, c'est hardos. Je laisse la camion à quai pour la coupure, c'est pas trop le pied, d'autant plus que dès qu'il se lève, le soleil tape dur dans le pare brise.

A 12h30, je peux légalement bouger, je fais un stop rapide à Intermarché à Tain, j'ai plus de yaourths à la fraise. Quand je reviens, il y a 2 jeunes filles avec une R19 Diesel des années 50 qui refuse de demarrer, j'ai mis un coup de pinces, avec du 24v, elle est partie au quart de tour aussi, tout comme les minettes d'ailleurs. J'en connais qui auraient été plus malins et qui auraient pris le numéro de téléphone avant LOL. De là, je file et reprends vite l'A7, dans le sens de la montée, il y a un carton à Loriol, le bouchon dure jusqu'à Orange, je crains le pire pour remonter.

A peine une heure pour vider recharger des pêches à St Martin et à 17h je décolle, ça roule moins que tout à l'heure, et je ne perds que 5 minutes puisque j'arrive à 20h05 à Bougé-Chambalud. Donc, c'est pas si pire. Encore un coup à vider et recharger et j'enquille la descente. ça roule bien avec les caisses vides, dans le boeuf, il n'y a personne sauf un Actros qui rame dur et que je double en 2 secondes. J'arrive à St Martin juste après minuit. Je vais me taper une super nuit au calme.

gross caca sur l'A7

Interdiction de doubler dans le boeuf, à qui profite le crime?

Mardi 19

J'ai passé une nuit dans le calme absolu, avec en prime l'odeur des pins et le clapotis du ruisseau, le bonheur. Mais il faut quand même aller justifier mon salaire, à 10h je mets en route et une minute plus tard, je suis à quai pour vider mes caisses vides et recharger les pêches. Tout est prêt, à 11h je lève le camp plein nord, dechargement et rechargement en vides dans la foulée à Bougé. Arrivé au dépot je detelle le frigo et Lionel m'amène une semi chargée pour Albi avec des palettes de silice. Le temps de prendre une bonne douche et me v'la parti.

A peine sur l'autoroute, il y a des orages, et le trafic devient difficile sur l'A47, au niveau de Rive de Gier, c'est même carrément arrété, je profite de petit parking juste avant le tunnel pour économiser des heures. Une bonne heure plus tard, le trafic redemarre lentement, en fait il s'agissait d'un camion qui a fait une sortie de route impressionant mais sans gravité au niveau de Lorette. Passé Saint Etienne, le trafic se rarifie, mais la météo ne s'arrange pas, je trouverai une route trempée tout le long ou presque. Je ne fais donc pas de prouesses en terme de temps de parcours, oui, je ne suis pas courageux dès que ça brille, surtout en passant par Mende, je suis donc rattrapé par quelques gars moins peureux que moi, je les laisse bien passer devant. Arrivé un peu avant Rodez, je me mets en coupure. A peine posé sur le parking, un gay débarque avec sa Mégane cabriolet, je suis obligé de tirer les rideaux pour manger mes raviolis en paix.

On dort bien à St Martin

Chambalud. A 2, ça passe pas.

Temps de merde sur la vallée du Gier

Mercredi 20

Il fait beau, mais pas chaud ce matin lorsque je mets en route, un peu avant 9h. Rodez est traversée facilement, et vers 10h j'arrive chez mon client à Albi. Il y a un quai, mais il faut que je tire les palettes au transpal à main, vu que l'electrique est reservé pour les gars de l'usine, qui d'ailleurs ne s'en servent pas. Je discute pas, ça me fera un peu d'exercice. De là, direction Montauban pour recharger des mini billes de pneus découpés en big bag dans une décheterrie. Mais j'arrive en pleine pause de midi. Il y a là, Philippe, un autre Duarig qui fini de sangler dehors, j'en profite pour lui donner la main et regarder un peu comment il a fait son affaire. On voit qu'on a faire à un pro.

A 13h, je me mets en place, il me faudra près de 2h le temps de charger et sangler, heureusement, il y de bonnes douches, je suis noir de poussière avec la transpiration, beurk. Je suis pas tranquille avec ces bigbag qui ne demandent qu'à se casser la gueule. Donc, je décide de remonter par la natio. Au bout d'une heure de route, j'ai tout juste passé Caussade, mais ça a déjà bougé. Les boules, je retends mes sangles et continue la route jusqu'à Rodez, à chaque virage, je serre les fesses, mais ça sert à rien, car, même en serrant les fesses ça empechera pas les bigbag de tomber. En fait, le pire, c'est les ronds points, je les ai particulièrement maudits aujourd'hui. A Rodez, Alex vient me rejoindre pour boire un coup vu qu'il faisait ses courses dans le coin, ils ont du bol les vacanciers! Je retends encore un coup mes sangles, et direction Severac, Mende. Passé Mende, je profite des derniers rayons de soleil pour encore retendre les sangles, d'autant que la route est encore plus pénible après. De toutes façons, le mal est fait, ils ont pris leur place, ils bougent plus. Je fais tirer donc jusqu'à Firminy, ou il y a un seul parking, bien sinistre, mais au moins, j'aurai du café au reveil.

J'ai raté le train du matin. Quel boulet.

Paysages du Rouèrgue.

Jeudi 21

A 9h je daigne sortir mon museau dehors et prendre comme prévu un café croissants. J'ai un peu de mal pour obtenir des infos quant à mon lieu exact de livraison, et au final, c'est assez simple, moins de 15 minutes plus tard je suis en place. Il y 2 camions avant moi, mais ça va assez vite, et ça me laisse le temps de commencer à dessangler et ranger mon bazar. Finalement mes bigbag ont pas trop bougé, et le cariste qui est un champion, d'autant qu'on approche de l'heure de midi, me vide ça, vite fait, bien fait. C'est donc soulagé que je m'en vais. Petit stop à Péage de Roussillon, puis gas oil au dépôt et je file attaquer mon rechargement.

En fait, j'ai deux ramasses autour de Virieu et les Abrets, je galère grave pour le premier, la route est vraiment trés étroite, je fais pas le malin, et j'ai qu'une crainte, devoir croiser un camion. Le pire, c'est que je ne sais même pas quoi chercher comme entrepôt. Au bout des 4 km de route étroite et sinueuse, j'arrive dans un vieux entrepot d'aliments pour bétail, chouette, encore des bigbag! Décidement, j'arrête plus. Mais ceux-là sont bien fait et bien tassés. Je sangle quand même, j'ai pas confiance. De là, je refais le chemin en sens inverse et vais completer, à quai avec des GRV d'aliments pour bétail, le tout pour St Germain les Vergnes dans le 19. Encore de la belle route en perspective, mais il est déjà tard, près de 18h quand je décolle des Abrets, pas le temps de trainer. Je quitte quand même l'autoroute à Clermont et je retrouve l'A89 à la Bourboule. J'arrive pile poil en 9h à l'aire de la Corrèze, et en plus, il y a une place, il est près de minuit. Elle est pas belle la vie?

Ben finalement, ça a pas trop bougé mon affaire

Un tremplin à Virieu

Vendredi 22

Il a plu une bonne partie de la nuit, et j'ai apprécié le duvet. C'est dans le gaz que je rejoins la station Shell et que je me pose sur le comptoir pour un café. Le serveur me foudroie du regard, et me dis qu'il faut faire la queue comme tout le monde, il y a là au moins 15 personnes qui attendent, et je les avait pas vu. Je dis rien, quelle honte j'ai eu. Donc, je me rabats sur la machine à café automatique, et direction Saint Germain des Vergnes pour livrer mes 24T de bouffe pour les vaches. 20 minutes plus tard, la pluie a cessé, et j'arrive chez le client. J'ai plu qu'à ouvrir les côtés. Le cariste est bien sympa, il trouve que la bouffe que j'amène sent le bonbon. Je sais pas quel genre de bonbons il mange, mais on doit pas manger les mêmes. Enfin bref. Je jette les sangles et les planches dans la semi, et je trace MACH3 vers Montauban.

A 13h je suis en place pour charger les big bag, ça tombe bien, il fait pas trop chaud aujourd'hui, ça va le faire. Je prends mon temps pour arrimer, au total, il me faudra presque 2h, je suis lent, trés lent. Après une bonne douche et une prise de décision plus que laborieuse pour l'itinéraire du retour, à presque 16h me v'là parti avec mes bigbag. Il y avait longtemps que j'étais pas passé à Toulouse, ça fait plaisir. A Carcassonne, je quitte l'A61 et je remonte par la Minervoise, et comme dirait Yannick Noah "Ambiance de la brousse, Attention les sécousses". Donc 60 maxi par endroits, je passe Beziers comme une balle, enfin tranquille quand même, j'écoute radio menteur, j'ai bien fait de passer par là. A Sète je recupère l'A9.

Arrivé à Orange ça merdouille un peu, et je quitte l'autobahn à Montélo Sud, ça me gave trop, je rejoins Saint Peray par ma nationale 86, deserte, et j'arrive un peu avant minuit à la maison. A c'qu'on est bien en Ardèche!

Paysage déjà automnal sur la Corrèze

Le recyclage des vieux pneus

A Trèbes, il y a d'autres trucs à voir que le resto routier

La Minervoise

Samedi 23
Dimanche 24

Lundi 25

A 14h, je pars de la maison. Oui, ça fait bonne heure, mais bon, rentabilité, rentabilité. Faut bien y aller cool, on est encore en été non? Je monte tranquille par la nationale, toujours avec mes bigs bags. Juste avant d'arriver au dépot, je fais un petit visu avec Yacine de chez Lubac qui commence à fatiguer avec les ramasses et je le comprends. Du coup, j'ai quelques nouvelles de mon ex boutique, et c'est donc avec la banane que j'arrive au dépot à Jarcieu, pleins du taxi, lavage, décrochage de la taut et attelage de la bonne vielle Frappa. Et oui, ce soir je fais le frigo-man.

En partant je vois que Marie la nèce du Baroudeur m'a appelé, et j'apprends qu'il a mis fin a ses jours ce matin. Il aura affronté la maladie jusqu'au bout avec dignité, parti pour un desormais trés long voyage, ce sera un match qu'il aura perdu, mais on ne lutte pas à armes égale face à la grande faucheuse.

En temps normal c'est un affrété qui fait ce boulot, mais il est pas dispo car il a piscine aujourd'hui. Donc à 20h, je me pointe à ma première ramasse dans la pampa du côté d'Anneyron, je charge 29 rolls de plantes. Il y a plein de trucs pour mon jardin la dedans... Je ferai la pleureuse une autre fois, pour le moment je regarde de pas faire de boulettes niveau calage, parce que les rolls, ça roule.. Heureusement big chef de quai Philippe m'a filé 10 sangles. De là je vais completer à Anjou, et à 21h30 je mets les voiles, ça va bien rouler, c'est pas lourd. Je me régale sur la N7 sur les crètes, en plus, il n'y a personne pour gâcher mon plaisir.

Les paysans ont de l'idée!

Chargement de rolls de fleurs

Mardi 26

Une fois passé Moulins, je fais une petite sièste de 45 minutes, ça fait du bien. Sur la 76, je croise les 2 SLBS pilotés par Pat56 et Seb56, ils amusent pas le terrain, on sent qu'ils sont pressés d'aller vers Vitrolles, j'espère pour eux qu'ils vont pas tomber derrière un qui se traine. A un peu moins de 5h, je suis à quai chez le client à St Denis en Val dans un calme absolu.

J'emerge à 13h, la semi est vide et je n'ai rien vu, rien entendu, le client m'a replié les sangles et il me paye le café. Elle est pas belle la vie? Une fois que mes yeux ont pris leurs emplacements normaux, je peux aller à la douche, et à 14h je décolle plein ouest vers Le Havre. Vu que j'ai le temps je trainasse par la nationale 13. Petite pose dans un gros resto routier normand, trés bon accueil! A 20h à peine je suis contre le portail de mon client, au calme, mais entouré de cuves et de torchères des raffineries. Mon dieu que c'est laid tout ça. J'ai plus qu'à noyer mon chagrin en faisant la mise à jour de quelques pages FDR. Voilà ce que c'est de passer des petites journées.

Es el desierto sobre la RN154

Comme j'ai le temps, je roule à 80, et je me fais doubler.... LOL

Mercredi 27

Reveil à l'aube ce matin, aux alentours de 8h, mais bon, j'avais retaillé des photos jusqu'à une heure du mat... Vu qu'il fait tout juste 17° j'opte pour l'otion futal, on remettra un short quand on sera de retour dans le sud. Le temps de faire les papiers, charger et récuperer la douane, il est presque 10h quand je sors du havre avec mes 5 palettes d'essence. J'ai voulu faire le king du Havre, mais je me suis gourré de route, et de déviation en déviation de travaux, j'ai bien perdu 20 bonnes minutes. Du coup, je suis un ptit peu enervé, mais bon, c'est la vie. A Gallion, je laisse la sinistre A13 pour rejoindre pontoise et Villeneuve la Garenne, ou j'arrive pour 13h. Le temps de vider 2 palettes et d'en reprendre 2, il est déjà 14h, et file à travers la banlieue nord de la capitale de la France, je visite la Courneuve vu que j'ai les plaques orange.

Heureusement, ça roule bien, et je rejoins Marigny le Chatel par la N19, à la régule, carreau, comme dirait Alain26 qui me nargue au téléphone depuis ce matin, vu que MONSIEUR se tape des belles routes, en l'occurence, le Mongenèvre et le Lautaret, tout ça le même jour, ah, y a pas à dire, on a pas un métier facile.... Mais bon, moi c'est plat, et c'est bon pour ma conso... A Marigny, je laisse donc mes 2 palettes pour la GB à un affrété chez un client sympa qui nous laisse un quai de libre pour faire notre soupe. Il y a encore des gens cool sur terre. Bonne nouvelle.

De là, je rejoins l'A5 à Troyes dans l'Aube et je file terminer mes 10h à la ferté, je trouve une bonne place au fond du parking, il est tout juste 21h quand je permets à mes 440cv de se refaire une santé.

Le Havre côté cour....

Le Havre côté route, ça doit être craignos parce que les 22 arretent tous les camions... Ils aiment pas les camions au Havre?

J'aime bien le mélange des genres... Gennevilliers (je crois)

Jeudi 28

A 8h après, un café moyen à l'Arche, je file direction Lyon, l'A46 est passée a un bon rythme, jeudi prochain, ça sera pas la même chanson, comme prévu, j'arrive pour 10h30 à Givors. Je ne suis pas tout seul, Jean-Luc et Philippe sont là aussi, au moins, j'ai moins peur avec eux! Les grosses usines, ça me met pas à l'aise, je sais pas pourquoi. Le temps de vider et recharger, à 12h je décolle, et je dételle la vieille Frappa pour un frigo Schmitz tout neuf dont c'est le second voyage.

Vu que j'ai du temps et une petite connection, je profite pour balancer quelques photos sur le net et un petit mot sur le forum pour notre regretté baroudeur. Par contre à un moment, la connection a dû merder si bien que certaines photos ne s'affichent pas. Merde.

Je prends mon temps pour laver et à 16h je suis en place à Saint Quentin Fallavier. Manque de bol, mes palettes ne seront pas là avant 19h, je prends donc la difficile décision de faire la coupure ici. Heureusement, il y a une bonne douche, c'est déjà ça.

L'arche au reveil

On est toujours un peu stressé quand on tracte une semi neuve...

Vendredi 29

A 1h30, je recupère tout mon bazar et me vlà parti. Hier, j'ai cumulé pas mal de soucis persos + une tournure sur le forum qui ne me plait pas du tout, du coup, j'ai pas fermé l'oeil et je suis enervé comme un pou. Les kilomètres et les heures sont avalés sans m'en rendre compte tellement j'ai les nerfs. Heureusement je reçois quelques coups de fils de gens sincères et normaux. Arrivé à Narbonne j'ai déjà 4h30 de route, je fais quand même une sièste de 45 minutes.

En passant à la Jonquere je prends mes clopes sur l'autoroute, il y a déjà un peu de monde, et pas mal de touristes qui rentrent, légèrement aigris on dirait. En un quart d'heure j'ai fait mes achats et je continue vers Montcada i Reixac pour vider mon groupage. La Zi s'est encore agrandie depuis mon dernier passage il y a 4 ans, si bien que je ne me reconnais plus, au bout de 10 minutes je reçois un coup de fil de mon patron qui me donne l'indice qui me manquait, j'étais juste à côté.

Une bonne heure et demi pour vider, et je monte charger du côté de Girone de la viande. En arrivant je tombe sur le très sympa Ludo, chauffeur chez TDV qui me donnera un bon coup de main. Il y a encore des chauffeurs sympas sur terre, ça rassure. A 13h30, la semi est propre et je peux roupiller à quai, bien que je n'ai toujours pas sommeil. faut que je me calme, je vais extérioriser, je vais écrire....

Bon finalement, j'ai bien tourné en rond jusqu'à 22h30, heure ou je peux légalement rouler. Il y a pas mal de people sur la route malgré l'heure, essentielment des touristes qui rentrent au bercail, ça contrôle dur au Perthus.

Cette photo ratée, c'est Rascal qui fait du stop (c'est de l'art)

Samedi 30

La route se passe sans histoire et je coupe mes 45 à Carnon, je suis reçu comme un prince dans l'antre des studios Rascal, Rascal, qui, comme grand mère, sait faire un bon café, et avec le sourire en plus. Je ne traine pas trop, car je voudrais bien roupiller une paire d'heure à la fraiche, et je suis servi puisque j'arrive chez TDV à 5h du mat, et qu'ils n'attaquent à me vider qu'à 8h30. En 30 minutes c'est baclé, le temps de mettre un coup de jet, et je suis rentré au dépot de Saint Peray pour 10h.

Un trés bon week end à toutes et à tous!

Back in Ardèche, un samedi matin désert sur la N86, ça sent la rentrée...

Dimanche 31