Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2008

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Mardi 1

C'est au moment ou je dormais le mieux que le reveil sonne. Déjà bien que je l'entende, vite au café, un coup sur la figure, et en me voyant dans la glace, j'ai peur, quelle horreur! Bon allez, feu, 3h30 je file vers le nord, bien sûr, pas d'arrêt à La Jonquera c'est dermé de toutes façons. Je fais une petite pause douche à Narbonne, c'est qu'une rude journée est devant moi hein! La température grimpe très vite dès le lever du jour, aussi, pour me rafraichir, je coche la case viaduc de Millau pour remonter sur Andrezieux. Une fois passé Sévérac, je récupère la plus route de l'univers, c'est à dire la N88, en fait le meilleur, ça commence à La Canourgue par la 9, déjà, c'est grandiose, et après sur la 88 jusqu'à Mende, c'est comment dire? Merveilleux, en plus il n'y a personne, et je me fais plaisir. Par endroits, c'est si beau qu'on croirait une maquette, un décor de film trop vrai pour être réaliste. Mais bientôt, on aura plus trop l'occasion d'y passer vu les gigantesque travaux en cours dans le coin pour éviter la vallée. Ce qui sonnera en même temps le glas de la ligne SNCF de Mende, quelle honte. La dure réalité de la vie reprend cours une fois arrivé au Puy que je mettrai bien 20 minutes à traverser, et oui, c'est midi la france à faim.

A 13h30, j'arrive à Andrézieux chez ND, et à peine 30 minutes plus tard, je suis vide, je change de ZI pour recharger un complet de produits chimiques. A 16h je suis à la pompe à Gas oil, vidage des palettes et décrochage pour une semi chargée pour la GB, mais je ferai un relais demain. Oui j'ai compris chef. De là, je pars faire un tour dans Sonnay avec Jerome et Jean-Mimi prendre quelques photos, et ensuite c'est le tour de Didier et Aurélien. Pas le temps de respirer, Alain arrive ensuite, et nous voilà partis manger à Salaise. Autant dire qu'on a pas pleuré. Une excellente soirée de passée! Mais il faut abreger car le reveil sera dur demain, il est déjà plus de minuit quand on rentre.

Bien placé, il y a moyen de faire de jolies photo à l'Aire de Severac le Chateau

Bientôt on ne pourra plus passer par la N9..

Une trés bonne soirée à Salaise avec Jean-Mimi, Stéphane, Nico, Aurélien, Jérome et Alain

Mercredi 2

Le reveil est comme prévu difficile ce matin à 4h. Mais, il faut aller quand même à la mine. A 4h30, Alain et moi on décolle plein nord, Aurélien lui est reparti au pays des tortillas. On traverse Lyon comme des fusées, je ne suis pas spécialement lourd, et Alain, lui roule en solo, tranquille mimille. On fera quand même deux pauses café, à Macon et Langres. Ensuite on se sépare, car il file sur le Luxembourg. Quant à moi, je quitte l'autobahn à Chaumont et la récupère à Reims, du temps j'apprends que j'ai été flashé à 79 au lieu de 70 sur Chaumont, mais je ne vois vraiment pas ou ça peut être ce radar, ni cette limitation. Encore un coup vicelard. Il en faudra plus pour entamer mon moral, il faut bien que je paye des impots vu que je ne paye plus depuis longtemps mes taxes de tabac en France.

A 14h je decroche la semi avec Hubert à Chauny, il retourne en GB, et mézigue j'attend pour vider, je sors de là un bon moment plus tard, et en repartant, je me trompe de rue et tombe sur la police municipale qui ne comprend pas comment j'ai pû me gourrer, et pense que je me fous de leur gueule. C'est tellement bien indiqué dans la ville que voilà, on se plante. Finalement, je repars sans bourse délier, suffsisment payé de PV pour aujourd'hui LOL. Et je file vers Vic/Aisne, ou j'arrive à un cheveu de la fermeture, bien sympa les gars, je les avait prévenus au tél, je sors de là une fois vide et me pose près de l'ancienne gare. 10h de route, pile poil. Il est tout juste 17h30. La température a enfin baissé, il pleut un peu, et c'est calme, une bonne nuit en perspective donc.

Camping FH

Chauny

 

Jeudi 3

A 6h, je décolle sans café, le bar en face n'a toujours pas ouvert. Heuresement il y a une petite station ouverte sur la rocade de Compiègne, je peux enfin attaquer la journée. J'arrive à 7h chez le client à Montataire pour livrer les 6 dernières palettes de pièces mécaniques. Le temps que tout le monde se rencarde pour savoir ou vont les palettes prend pas loin de 3/4 d'heure, mais je ne suis pas pressé, ça tombe bien. Une fois livré, je file vers Paris par l'A1, mais ça roule dur, donc je fais une pause d'une heure à Vémars pour laisser passer le rush. J'ai bien fait, je trace ensuite par la francilienne à la régule et j'arrive à l'heure sans stress à Servon pour charger de la presse. La dedans, il y a un monde dingue, et je reste 2 bonnes heures à quai sans pouvoir rester au camion car on est obligé de laisser ses clefs si on veut charger. Je suis le dernier parti, et en plus, parti tard d'après l'expéditeur, 12h45.

Il en faut plus pour m'affoler, mais je ne traine pas pour autant, je fais quand même 50 bonnes minutes de coupure en descendant, on va pas se tuer pour une pile de "femme actuelle" quand même. En route, je reçois un coup de fil du destinataire qui s'impatiente, j'avais entendu qu'il y avait des bouchons sur l'A46, j'ai donc compté large et finalement je me pointe 30 minutes avant l'heure prévue, soit 20h. Entre temps les orages ont cessé sur Lyon ainsi que les bouchons. Quand je dis que j'ai bien fait de pas m'affoler! Il me faudra quand même patienter pour le coup de tampon finla sur le CMR, et de là, je me pose sur le parking pourri de la ZI de Vénissieux. Des Russes sont là, et bien qu'il soit relativement tôt, ils sont déjà saouls et bruyants comme des cochons, heureusement, il ne fait pas chaud, je ne serai pas obligé de dormir les carreaux ouverts.

La belle gare de Montataire

Dans les vignes en Bourgogne

Orages sur Lyon, et un bel arc en ciel

Vendredi 4

A 6h15 je lève le camp et je vais boire le café chez Jeannot, vite fait, bien fait. Je file vers Macon avant le rush du matin sur l'A46, ce qui fait que j'arrive pour 8h chez le client, une vielle usine au bord de la Saone, avec le soleil du matin, c'est magnifique le bord de la rivière. On fait un beau métier quand même, avec parfois de bonnes surprises. Je charge 8t de pièces mécaniques pour une carrière en GB, de là, je prends le chemin du retour avec une ramasse de containers vides pour Barcelone dans une imprimerie à Reyrieux, le chargement n'est pas trés rapide, et du coup j'arrive juste avant midi à ma dernière ramasse à Satolas. Comme je n'ai que 3 palettes, je tombe sur un petit jeune trés gentil qui me charge quand même.

Je n'ai plus qu'à prendre le chemin du retour, je coupe par la brousse, Vienne, Beaurepaire, il y a pas mal de touristes vu que l'A7 est déjà un peu bloquée vers le sud et que c'est l'itinéraire BIS. En route je fais une bonne pause gastro ravioli avant Beaurepaire. De là, je passe au nouveau dépot ou tous les artisans sont réunis pour manger et feter ça. Je voulais juste prendre 2 ou 3 photos, mais j'ai été contraint de quand même un délicieux Roti au Bitume. Ce qui fait 2 repas à midi. On va pouvoir travailler tranquille la ici il me semble... Mais je ne m'attarde pas, car en plus je crains le procès de Mag, vu que j'ai réussi à la prendre en photo, et j'ai pas d'avocat. Je fonce donc au dépot vite laver le taxi qui en avait bien besoin, je fais juste croiser Alain26 qui rentre à ch'maison. Il y a du monde au lavage, je me fais voler la Karsher par Didier.

De là, on vide la semi et je récupère 3 clients pour Barcelone pour lundi, je rentre tranquille à la maison, il fait beau, c'est un bon week end qui s'annonce!

Sur les bords de Saone à Macon

Le dépot, ça fait une belle salle des fêtes

L'Ardèche vue de St Vallier, c'est beau

Cornas, le clocher nordique voisin de mon village

Samedi 5
Dimanche 6

Lundi 7

Il faut se rendre à l'évidence, c'est lundi, et il faut décoller. 1h30, je mets les voiles, la route est bien trempée, suite aux gros orages d'hier soir. Je ne croise strictement personne sur la N86 jusqu'à ce que je rattrape Montélimar nord, Alain26 aussi est sur la brèche, on se retrouve pour le café à Tavel. Un petit 15 minutes de pause qui fait du bien, on trace ensuite jusqu'à La Palme ou on fait une bonne sièste de 30 minutes. On se suit comme ça jusqu'à Girone et le trfaic est maintenant bien soutenu. J'attaque ma première livraison à Mataro, 3 palettes qui sont posées en 5 minutes, mais j'ai dû attendre 3/4h la place, de là, je file à Barbera, il n'y a personne, la chance revient vers moi. Il ne me reste plus que Terrassa, et depuis la bretelle d'autoroute, je peux voir ques les quais du clients sont libres, et pour cause, quand j'arrive au portail, c'est fermé, il y a une fête très locale et toute la ZI a tiré les rideaux.

Mauvaise pioche donc, je dois faire 1/2 tour droite et poser ça au CIM Vallès, ça va assez vite pour vider, en plus je suis accueilli comme un roi et repars de là avec un sac plein de cadeaux à l'image de la boutique, camion miniature, briquet ect... Comme quoi, le relationnel, ça compte! Il ne me reste plus qu'à laisser ces braves gens et me diriger prestement vers mon point de rechargement, en l'occurence une bonne vielle usine à Granollers pour un chargement de produits inflamables. Comme rien n'est prêt, je négocie la coupure à quai, c'est toujours ça de pris pour sauvegarder l'amplitude. Quelle vie. 15h, et déjà, c'est la fin des opérations.

Café à Gerone

Mataro Parc, pratique pour les courses

Le copain virtuel à Stef

Mardi 8

Minuit, je mets en route, et je ne mets pas longtemps pour traverser la ZI et attraper l'autoroute deserte. Je fais un bon petit dèj sur l'autoroute à Figueras. Et oui, il y a moyen d'avoir un bon café et un casse dalle frais à 1h du mat. Arrivé à la total à Narbonne je cours à la douche, et ce n'est qu'une fois sous la flotte que je réalise que j'ai oublié de mettre en repos, saleté de carte, je suis donc quitte une fois propre de refaire 30 minutes de coupure. Alors, ça! ça fout les nerfs. Une fois en règle vis à vis de quoi, on se demande, je continue mon bonhomme de chemin, je tombe par hasard sur Bibi qui sort de la SPA, faut le faire! Mais j'ai pas trop le temps de faire le beau auprès de ma belle car j'ai encore du pain sur la planche. J'arrive pour 9h à Tournon, vite à quai, vite vide.

De là, direction Salaise, je continue par la 86, en chemin Alex Chavalier tente de me persuader qu'un Ae, c'est le camion idéal. D'ailleurs, si vous voulez, j'ai un scoop, Alex a acheté un ancien AE385ti Light, un ancien Aubry, suspension à lames, et il va vendre son FH16, trop fragile parait il. Et oui, ça parait incroyable, fini les couv de FR. Enfin, bon, je charge en vitesse à salaise 4 palettes d'essence, à midi je suis à Givors, mais je dois attendre 13h30 pour vider. Jeannot qui passe par là, s'arrête me voir et récupère ses cigarettes malbourrées, comme ça, pas de perte de temps. A l'heure dite, je vide et redescend en vitesse à sonnay, à 15h j'étais en coupure au fond du parc face au Vercors, c'est beau.

Bibi07 me coupe la route

Sarras sur la 86

Une bonne petite nuit

Mercredi 9

Le temps a été particulièrement frais cette nuit, mais je n'en profite pas trop, puisqu'à 2h, je vais vite atteler ma semi du jour. Et je mets le cap vers le sud, mine rien, ça roule pas mal cette nuit, surtout des vacanciers en fait, il faut aimer les vacances quand même pour passer toute la nuit au volant de la bagnole avec toute la famille qui dort... Enfin, chacun son trip hein. Une fois passé Fabrègues, je me paye une bonne sieste d'une heure, et j'arrive à la Jonquera pour faire une douane à 8h pétantes. Le temps d'aller prendre un café et acheter une paire de yaouths, le douane est faite, j'arrive à 11h à Castellar del Vallès. 5 palettes à poser, ça va vite. De là, je traverse Sabadell et rejoins Igualada. Mais en MD il faut prendre une déviationq ui me fait perdre pas mal de temps. D'un autre côté, il n'y a personne sur la route et c'est joli. A 13h30 je suis à quai, et on me décharge juste avant la pause. J'ai encore un client à faire, et l'accès n'est pas facile dans la ZI à Igualada, autant dire que je transpire 5 minutes pour me mettre en place en attendant l'ouverture à 15h. Bien entendu, c'est une fois que j'ai fini ma savante manoeuvre que le chauffeur du camion mal garé revient du restau.

Enfin, bon à peine le recptionaire arrivé à 15h, il sort sa palette et je file finir mes heures sur la N2. Il fait une chaleur à crever, et le coin est infesté de mouches. J'ai dû en tuer une bonne vingtaine, et oui, je suis un serial fly killer. Il n'est que 16h quand je me mets en coupure.... J'ai beau tourner le dos au soleil, ça cogne dur.

La Panadella à l'ombre du talus

Sabadell la ville Légoland

Alors c'est pas une légende?

Igualada

Jeudi 10

Grasse matinée ce matin, je mets les voiles un peu avant 5h. J'ai encore quelques mouches avec moi, je rêve d'une bombe de fly tox, heureusement, j'ai des cartes michelin et pas de GPS, c'est plus facile pour les tuer qu'un écran LCD. Pour rien ne vous cacher, le safari mouche va m'occuper un bon moment en fait. A 7h, j'arrive chez mon client à Zaragoza, mais il faut attendre 8h30 pour l'ouverture. A l'heure dite, je me mets en place, et en montant dans la semi, je change de couleur, je vien de m'apercevoir qu'hier à Igualada, ils ont oublié 2 palettes, et pourtant ils m'ont signé les papiers. On peut dire que j'ai l'air con avec mes 2 palettes de fringues pour enfant. Du coup je les mets de côté, et je serai quitte pour les poser demain en remontant. J'aurai pû les garder, mais, à mon sens, ça ne se fait pas, imaginons l'inverse... De là je file sur Madrid, et les kilomètres sont avalés à un bon rythme, je ne dois pas avoir plus de 500kg dans la semi. Heureusement, car à cause du bouchon à Zaragoza, j'arrive avec 4h15 chez mon client à Alacala de Henarès.

Une fois vide, je file à Alovera, à 10km de là en direction du chemin du retour. Je fais une bonne pause au resto avant d'aller charger. Et j'ai bien fait, car il faut attendre, coup de bol, je ne serai encore une fois pas chargé lourd, il s'agit de colis de textile en retour de tous les Carrefour d'Espagne, allez hop, retour à l'envoyeur, sur certaines palettes il y a 3 ou 4 colis, ça va droper. Malgré tout, je reste plus de 2h sur place, problème de papiers, j'adore la grande distribution. J'ai quand même compté 10 minutes de volant avec la satané carte, à chaque fois qu'il aura fallu bouger, j'ai donc juste des heures jusqu'à Arcos de Jalon ou j'arrive à 18h, je trouve un petit parking ombragé, en plus il y a un leger vent, ça devrait le faire ce soir.

Buvez et conduisez...

ça cogne

 

Vendredi 11

J'ai été optimiste hier soir, car le vent a cessé dans la nuit, et bref, pour résumer, j'ai pas fermé l'oeil, sauf entre 1h et 4h, juste au moment de se lever. Autant dire que je suis d'une humeur massacrante, si je vois un taureau, je lui coupe les oreilles et la queue. Heureusement, le trafic est calme, ils sont moins couillons que moi les espagnols, ils dorment quand il fait frais. D'un autre côté, je suis tout seul et je me régale dans les courbes et contre courbes de l'A2, et comme je ne suis pas lourd, ça roule tout seul. Je stoppe au niveau de Lérida, et je m'enfile un bon petit dej. Encore une heure de route et j'arrive pour poser mes 2 palettes oubliées l'avant veille, pas un merci, que dalle, encore un coup à vous inciter à devenir malhonnète. Je file completer à Montmélo, et comme de bien entendu, ma ZI n'est indiquée nulle part, heureusement j'ai Philippe au bout du fil, et en fait ma ZI fait parti d'une autre ZI du bled voisin, mais de l'autre côté de la rive. Bref, rien pour arranger les choses. Par contre le chargement des 3 palettes de produits chimiques est ultra rapide, 10 minutes, le tout en tongs bien sûr.

J'enquille donc direction la France et je fais un stop dans un bon restau un peu avant Gérone, 10.50€, avec la boisson, du coup, le resto est plein comme un oeuf, et bien sûr pas de clim. En remontant, je traine un bon moment à la Jonquèra et je tombe sur Toni du site espagnol www.garrell.todocamion.net je profite donc pour faire connaissance. Il ne me reste plus qu'une heure à rouler, et j'arrive tout juste à Fitou à cause des bouchons dûs à ceux qui vont acheter leur 51 à la jonquère, vive l'été, à 18h, ma journée est terminée, il fait enfin frais, juste 28°.

Ma grand mère disait toujours : Rouge le matin, pluie en chemin. Mais es ce que ça se vérifie entre Zaragoza et Lérida?

Moissons à Figueras

Le magasin qui fait rever Bibi

 

Samedi 12

J'ai finalement dormi toute la nuit, tous carreaux ouverts, à 2h30, le reveil sonne, je saute dans mon short, et je me rends compte qu'il est trempé, et oui, il a plu cette nuit, et j'ai rien compris, rien vu, rien entendu. Je file boire un mauvais café, et je mets en route un peu avant 3h. Il tombe des cordes et il y a de l'orage durant tout le trajet. Je n'envie pas du tout les collègues qui descendent vers le sud, le trafic est soutenu, plus les conditions météo désastreuses, dur dur pour eux. Ce qui me rejouis par contre, c'est que ceux qui seront bloqués 12h aujourd'hui à cause des nterdications ne creveront pas de chaud.

Un peu avant 7h, j'arrive sur Valence, en même temps qu'Alain26, qui doit aller faire la vidange de son taxi, on se retrouve donc en plein centre de Portes Les Valence pour le petit dèj, en terrasse s'il vous plait. Une fois la panse remplie, j'ai plus qu'à laisser l'infortuné mettre les mains dans le cambouis et traverser le Rhône pour la belle Ardèche, ou le soleil montre le bout de son museau. Bon et long week end à tous, et un pensée pour ceux qui vont bloquer pratiquement 3 jours au pays des 35h ou tout est fermé le week end.

Petit Dej à Portes

Dimanche 13
Lundi 14

Mardi 15

Au même titre que les chauffeurs n'ont pas le droit de rentrer chez eux le samedi entre 7h et 19h le samedi, on devrait pas rouler les lendemains de fête nationale de la révolution. D'abord, il y a encore pas mal de trafic de touristes, et puis, on a mal la tête. Moi j'ai eu si mal en partant à 7h45, que j'ai oublié mon portable, comme un ane, je m'en aperçoit une fois que je suis sorti de l'annexe de mon dépot, je perds d'entrée de jeu 10 minutes précieuses. Heureusement, je livre à 15km de chez moi. Arrivé à la Voulte pour 8h15, on me donne un quai, mais je dois attendre 8h45 que les gars de la reception attaquent la journée. Une fois là, ils regardent mes papiers et me virent du quai, car ma marchandise va dans leur nouveau dépot au Pouzin. RE-attente, mais une fois à quai, ça va vite. Il est quand même presque 10h quand je sors de là. Je fonce vers le nord, j'ai RDV à la roche de Glun avec Stef2monak et Alain26 pour le café, on passera un bon quart d'heure à rigoler, enfin surtout eux, parce qu'ils ont pas arrété de se moquer de moi, car ils sont trés jaloux en fait. Stef est vraiment un pro de la photo, il devrait donner des leçons. Après nos 25 cafés, je file finir de vider 3 palettes juste à côté du dépot.

Je detelle la bonne vielle Frappa, pour une taut, et après mangé, je vais charger des longueurs de PVC à Saint Etienne de Saint Geoirs pour Caen (pour jeudi pardi), en route je croise Sumo et son plateau, mais on se loupe pour le café... Vu qu'il repasse par là, on vera après, mais ça a foiré vu que mon chargement a duré un peu trop longtemps, donc je reviens completer sur Sonnay avec 3 clients et 4 palettes en ADR, à 18h45 je suis sur le départ, à Ternay, j'ai un moment dhésitation, finalement, vu l'heure, je tente l'A46. BIP, mauvaise pioche, 13km de bouchon après St Priest, 2 camions se sont telescopés, c'est tout bloqué, on ne sait pas dans quel état sont les chauffeurs. Un jour, un gros bug va arriver sur cette autoroute A46 à la con, et ça sera pas faute de l'avoir dit, mais bien sûr on accusera toujours les mêmes, c'est si simple! Donc je dois faire le crochet par St Exupéry. De crochet en crochet, ça en fait des détours, et mon capital amplitude fond comme neige au soleil, en route je tombe sur Selim, qui lui aussi a bouffé tout son temps, on prend un café à Macon, du coup ,je passe à peine Pouilly. Un peu avant 23h, je fais sauter le couvercle d'une méchante boite de cassoulet.

Plus beau que la côte d'Azur : La Voulte/Rhone

Stef2Monak

Causette vite fait avec Selim

Mercredi 16

Il fait un soleil magnifique quand je me lève à 7h30. Beau, mais beau chaud, et c'est avec un sourire béat que je déboule à l'autogrill pour le café. A 8h je continue mon chemin vars la capitale de la France, malheureusement le temps se brouille et se couvre franchement après Auxerre. Le temps de me couler une douche à la Couline, et je déboule chez Renault à Le Lardy juste pour midi, ma palette est sortie en 5 minutes, soit 3 fois plus rapidement que les formalités pour entrer dans la boutique.

De là, je file sur Villeneuve la Garenne, et ça roule impeccable, ça sent les vacances déjà. J'arrive pile poil avec 4h30 de volant, du coup, je ne peux même pas me mettre à quai, donc, j'attends. En même temps, j'ai pas le feu au lac.. 30 minutes de coupure plus tard, je me mets en place, on me sort la palette, au moment ou je pars, Fabrice arrive pour charger. On se croise vite fait. J'enquille l'A15 et la N14 pour aller faire le dernier client de la journée, au centre d'essai à côté de Gallion, la bas les APN et autres téléphones sont intedits, top secret! Donc, j'ai pas fait le couillon.

Une fois déchargé, je peux ranger mes plaques Oranges ACM, et continuer mon bonhomme de chemin par la nationale vers Caen. Le paysage change radicalement de l'autre côté de la Seine, et je suis d'autant content que c'est pas des coins que j'ai l'habitude de fréquenter. A19h j'arrive chez mon client à Carpiquet, évidment, c'est un peu tard, mais le patron ne me laisse pas dormir dehors et me fait rentrer au milieu des tuyaux, je ne serai dérangé par personne. Ce soir, je peux écouter la musique à fond avec mes enceintes 2*8 watts.

Itinéraire MD

A que c'est beau la Normandie

Une bonne nuit à l'ombre des tuyaux

Jeudi 17

A 7h30, tout le personnel est là dans la cour, et je daigne sortir mon museau. Avec 14° ce matin, je range le short et j'enfile un jean. A peine mon café avalé, j'ouvre la taut et en 3/4h je suis vide. La traversée de Caen à 8h30, se passe comme des roulettes, je pense qu'en période scolaire, ça doit pas être la même. J'aurai cru trouver de pluie et pouvoir me moquer "gentiement" de la Normandie en écrivant ces lignes, mais non, le soleil sort, timidement, mais il sort. Pour aller à mon rechargement à Rouen Nord, je décide de prendre le pont de Normandie, et c'est vrai qu'il est magnifique ce pont Normand. A 10h30 je me mets à quai à La Vaupalière pour charger un complet d'herbicide, un peu avant midi je suis rechargé et je traverse Rouen relativement tranquillement.

Comme je ne suis pas trop trop lourd, je coupe à travers par Dreux et Chartres, c'est vraiment lamentable des rocades pareilles, en tout il doit y avoir pas loin de 20 ronds points, autant de fois, ou il faut freiner et réaccélérer, il n'y aurait pas de place autour, je comprendrais, mais, c'est que des immenses champs. Bref, on se moque du monde. Je récupère l'autoroute à Orléans, et j'en profite pour faire ma pause à Salbris. A 17h je remets en route et quitte l'A71 à Bourges, tout le long j'ai été embété, et j'ai perdu du temps, tracteurs, convoi exceptionnels, et même un vénérable bus anglais. Du coup, j'arrive tout juste à la sortie de Roanne, heureusement, je trouve une place potable, c'est à dire à l'envers de la circulation à L'Hopital sur Rhins. Il y en a que ça fait marrer, mais j'aime bien dormir peinard.

Et pendant ce temps-là sur la rocade de Chartres, les heures tournent

Déballage au reveil

12.50 le pont de Normandie

Un nouveau pont à Rouen qui devrait arranger les choses

Vendredi 18

Dès que le reveil a sonné, je suis allé au routier du coin pour le café, mais il y avait trop de bruit, du coup, j'ai fini mon croissant dehors. En plus il faisait froid, j'avais la chair de coq en short. A 6h, je décolle vers l'infini et l'au delà. En fait d'au delà, je m'arrête pour vider à Chapponay, il y a un truc de bien l'été, c'est que j'ai pû passer toute l'A47 à la régule, alors que d'habitude, à cette heure là, dur dur. Une fois vide, je vais en vitesse encore recharger à Saint Quentin Fallavier, là encore, ça va bien, en plus, je suis pas lourd, 1500kg de coffres en plastique pour mettre sur la galerie des voitures des touristes. Retour au dépot à Sonnay par Beaurepaire, là encore, à la régule, non, j'exagère. Je dételle la belle Kogël pour la Frappa Giraud Fruits, elle est déjà chargée en emballages vides. Comme j'ai un peu le temps, j'attends Alain26 pour lui faire un bisou, et à 13h je mets les voiles cap au sud, ça commence à rouler sévère sur l'A7, mais là encore, à la régule, même dans la grande vache ou c'est désormais interdit de doubler sur 10km, advienne que pourra!

Après Avignon, la circulation s'est calmée, du coup j'ai le temps de casser la gueule à une boite de ravioli intermarché. Parfaitement. Il ne me reste plus qu'à aller vider mes caisses à Miramas, derrière la base militaire, pour y aller, c'est un chemin en terre sur plusieurs kilomètres, le long de la base, j'ai croisé la P4 torpedo des bidasses sur le chemin de leur ronde, vu le nuage de poussière, ils ont dû être quitte pour recirer leur rangers. J'ai bien fait de trainer quand même, car, quand j'arrive il manque une palette, du coup, le temps de vider et recharger des pêches, j'ai pas attendu. De là, chemin inverse pour completer avec 4 palettes à Saint Martin de Crau, là encore avec des pêches. La groupe tourne à bloc, et j'ai juste juste les heures pour remonter à Saint Peray, à la régule, à 21h je suis à la maison.

On est quand même mieux sur la nationale...

Dernier jour à Sonnay?

Chargement de pêches

Samedi 19

Dur dur le reveil ce matin. Je quitte Saint Peray à 6h à peine passé, et direction le garage Volvo pour la vidange. A 7h, les gars attaquent la bête, et au loin, on voit le trafic de l'A7 qui s'intentifie. J'en ai pour 2h car il y a les filtres à changer aussi. Il y a là aussi Jacques un ancien Borel, devenu tractionaire Samat. On papotte un bon moment, un peu plus tard, c'est le Dédé de TLR qui débarque. Les 2h sont vite passées. Je reprends l'A7 un peu avant 9h, et le trafic est completement bloqué sur les 50km du trajet jusqu'à Chanas. Le gouvernement doit bien rigoler, il est pas prêt de baisser les taxes, il y a du fric dans ce pays encore. A 10h, je vide et recharge en emballages, par habitude (déjà) je vais deteller à Sonnay. En fait, aujourd'hui, c'est le jour du déménagement, donc, je traine la remorque jusque Jarcieu, ou je croise un peu tout le monde qui fait la même chose. Entre temps, je ramène une autre semi vide, en fait je m'étais gourré de remorque pour mon rechargement, donc je retourne encore une fois à Sonnay, cette fois ci, je peux pas me tromper, c'est la dernière semi de dispo.

Chargement en vitesse avec un complet primeurs chez Duarig Stuirf, de là, je rejoins la bande de déménageurs pour casser la croute. Le goudron est tout neuf, tout joli, on ose à peine faire des tarces avec les pneus. Mais bon, je me demande si je fais bien de me faire offrir le gueuleton sachant que j'ai rien glandé au niveau bougeage de meubles? Que dit la RSE à ce sujet? Rien sans doute, on a affaire à un vide juridique. LOL. En attendant, c'est bien joli, mais l'heure tourne, et le frigo aussi, on est des gens sérieux nous! Je mets en route à 14h30, pensant que le trafic a diminué, grosse erreur kamarade, encore une bonne heure à passer avec les touristes pour faire 32km entre Chanas et Tain, le semi est vidée en moins de deux par les pros du primeurs chez Chabas, et je finis chez un client que je ne connaissais pas, à Chateauneuf/Isère. Une fois vide et ma petite autorisation de rouler tamponnée, je peux traverser le Rhône, et me jeter sur ma tondeuse à gazon.

Il y en a qui appelent ça des vacances

Petit à petit le dépot se rempli

Une brave équipe de déménageurs

Dimanche 20

Lundi 21

Ce matin, je décolle de bonne heure et de bonne humeur, je vais à vide charger à Andance des produits chimiques ADR. J'ai RDV à 8h30, et effectivement, aussitôt arrivé, aussitôt chargé. Je file donc vers Poncin et traverse Lyon comme une étoile filante à 75km/h. Je suis rattrapé par le Dur, avec 520cv, tu m'étonnes, on prend un café vite fait à Mions. Je laisse le Dur filer vers la Hollande, je me contenterai pour ce matin du Bugey. Je vide juste avant la pause de midi, et retourne à Mach3 charger 3 palettes de produits chimiques pour montbrison à vider dans la foulée.

Il a pas de pitié le chef, même le lundi, il me fait courir, mais c'est pour la bonne cause, il doit y avoir une carotte au bout. Une fois vide à Montbrison, je vais recharger à Andrezieux, un (presque) complet pour Palos de la Frontera. Alors, là, c'est que du bonheur. Je passe quand même vite fait au dépot à Jarcieu pour Completer avec 3 palettes pour Barcelone. C'est agréable de bosser sur des quais tous propres et tout neuf. En partant, je tombe sur le bel attelage du père Sumo, on a tout juste le temps de faire une photo et de se séparer. Il ne me reste plus qu'à faire ma dernière ramasse à Saint Peray, en l'occurence, un colis de 1er choix, puisqu'il s'agit de Bibi07, la star du web, enfin de FDR. Exceptionelement, pour cette semaine, c'est Bibi qui va se charger du CDB:

J'ai poireauté toute la journée à la maison, avec mon petit sac tout bien rangé, prête à décoller pour Saragosse via le Somport, ils y annoncent 15° au meilleur de la journée, j'ai donc pris soin d'emmener au cas ou : un pull, des chaussettes, des grosses baskets, bref toute la panoplie (sauf les skis, je voulais pas abuser). Phil m'avait prédit un départ pour 16/17h, on en est loin... C'est quand qu'on part? Je veux paaartiiiir!!! Finalement à 20h, n'y tenant plus, j'empoigne le téléphone pour lui balancer un "mékestufous?" rageur. A 21h, il finit par se ramener, hé bé, c'est pas trop tôt, j'ai failli moisir... Tout sourire, il commence par m'apprendre qu'il ne nous reste plus que 50 minutes à rouler, pffff ça commence bien. A peine les premiers kilomètres parcourus sur l'autoroute, Phil me demande de localiser un de ses clients sur l'atlas espagnol pour lui faire gagner du temps. "Palos de la Frontera" me dit il..... Ok, je cherche, je suis pas contrariante comme fille.... Pourquoi il me demande ça? Il a du s'planter de nom, c'est à coté de Huelva". De son air le plus triomphant il m'annonce que c'est justement là qu'on va, je pense que mon menton n'a pas défié une seconde de + les lois de la gravité. Je remercie le bon dieu qui m'a empéchée d'emmener les moonboots, en revanche, il faudra qu'il m'accorde la faveur d'acheter 3 ou 4 petites culottes supplementaires pour ce long voyage imprévu.

Les 50 minutes de route annoncée, s'egraine plus vite que le chapelet de mémé, j'ai eu à peine le temps de me faire à l'idée que je partais bien plus loin et bien plus longtemps que prévue que nous voici déjà arrivés au terme de la première étape. Vous savez ou on est? J'te le donne en 1000 Emile: Montélimar, oui mais, Montélimar sud tout de même, faut pas déconner. J'me rattraperais après, c'est sur. Allez hop, on fait un sort à une boite de paté et une autre de cassoulet histoire de passer la nuit au chaud et en musique. Il est à peine 23h, et le gros ronfle déjà comme un sonneur au dessus de ma tête. Moi qui suis pas du genre à me coucher avec les poules, la nuit s'annonce trés, trés difficile.

J'y crois pas, je vais enfin pouvoir serrer la pogne du père SUMO! Le reste des photos sont sur le forum!

Mardi 22

Je ne dors toujours pas à 3h du matin. Je tourne et je vire comme l'andouille du même coin ... Quand Morphée finit par se souvenir de mon existence le reveil sonne... Grumphhh, c'est quoi ce délire? J'suis ou là? Ah oui dans l'camion, bon ben c'est pas gagné tout ça. Je chausse mon paravent en plexiglace fumé, enfin bon mes lunettes quoi, elles sont si grandes qu'elles cachent la moitié de mes joues, mais il faut bien ça pour camoufler la paire de Samsonite que j'ai sous les yeux. Il fait un froid de canard et un vent à décorner le bovin moyen. Phil frais comme un gardon marche à fond la caisse vers le bar, tandis que je titube, d'un pas mal assuré, marche avant, marche arrière, point mort, j'hésite. J'essaie de viser droit pour que le café rejoigne ma bouche sans baver telle une mongolienne, l'épreuve réussie, nous voilà partis. Alain26 prévenant comme une mère, nous passe un petit coup de fil, il vient d'entendre qu'il venait d'y avoir un grave accident dans notre sens à Beziers Ouest et que l'autoroute etait bloquée, 107.7 nous le confirment. Décidement arrivera t-on à faire plus de 200km sans s'arrêter? Et ben non. Nous voilà plantés à l'aire de Beziers Montblanc, comme 2 couillons... On aura attendu en vain durant près de 2h que le bouchon veuille bien diminuer. A la faveur d'une accalmie, on se jette à l'eau malgré tout pour 50 minutes de traversée cahotique de l'obstacle. Direction la Jonquera pour une bonne douche et un bocadillo lomo con tomate, y zumo de najanra, ha ha ha. Enfin un peu de bonheur dans ce monde de brutes.

A 13h30 on remet les voiles, il fait enfin chaud, enfin dehors, puisque dans le camion Phil bloque la clim à -20°, tout bien pesé, je me félicite d'avoir pris un pull. Nous voilà chez le client à Barcelone, Phil coupe le contact et descend vider, séquence micro onde, 3 secondes de décongélation rapide et une Bibi cuite, une!!! Phil quitte sa femme quasi en doudoune et la retrouve moitié à poil. Il serait temps d'aller faire quelques emplettes à ALCAMPO. Ahhhh l'campo, son gel douche, son chorizo, ses tortillas, son Serrano, sans oublier ses p'tites culottes, un peu zarbi leur mode, mais on s'en contentera. Allez en route direction plein sud, Yeeeesssss!!! Enfin, je vois la mer!!! Les lauriers rose, les champs d'oliviers, les palmiers, cette fois ça y est, c'est les vacances!!!!

Au bout de 3h de route, on arrive un peu avant Castellon. Ce soir repas typique, ha non, pas au resto!!! Moi ce qui me plairait ce soir c'est de gouter la bouffe de la ménagère du coin et de la manger au camion.

le copilote visualise l'itinéraire

ça bouchonne dur!

enfin le panneau!!

tenue correcte exigée...

Mercredi 23

7h45, super grasse mat, il est l'heure d'aller boire mon zumo de naranja et mon café solo de l'autre côté de l'autoroute, on a payé cher, c'est logique, c'est l'autoroute d'après le chef. A 8h15 en route pour l'Andalousie. Phil m'avait prévenue, après Valencia, c'est la "desolacion", et on entre enfin, dans l'Espagne profonde et authentique. A la sortie de Valencia, en effet, le trafic diminue et on grimpe dur sur les hauteurs. Bleu, rouge, vert, le ciel, la terre les pins et les oliviers. Un avant gout du bonheur!!! A la Granja de Iniesta, Phil laisse la 4 voies et prend la nationale 310 direction Manzanarès. On fait une petite pause café à Iniesta, manque de bol, on a loupé le marché. De là, on continue notre chemin, au fur et à mesure qu'on avance, le thermomètre ne cesse de grimper. Vers 13h on trouve un parking le long de la nationale et c'est sous un soleil de plomb qu'on déguste un bon melon avec du jambon ravello au milieu de nulle part, et tanpis si une noria de mouches s'invite au pique nique, si ça c'est pas la belle vie!

Lorsqu'on repart, la température frôle les 40°, au fil des kilomètres la clim du Volvo fait son effet et on reprend peu à peu figure humaine A Manzanarès, la ville est écrasée de chaleur, toutes les usines sont en pause sièste, il n'y a pas ame qui vive dehors, sauf les vendeurs de melons, qui ont l'air amorphes. 50km au sud, je découvre enfin, le fameux défilé de Despenaperros dont Phil m'a tant parlé, un petit bout de route vertigineux tout en lacets que j'essaie tant bien que mal de filmer, enfin nous voici en Andalousie. ANDALOUSiiiiiiiiAAAAAAA!!!!!!!!! C'est beauuuuu!!!!!!!!!! on se sent vraiment depaysé. Après Bailen, on s'arrête pour une bonne douche, le thermomètre affiche fièrement 44°, ça cogne dur, le vent est chaud. Faut prendre un rythme lent, le moindre mouvement te coute une suée d'enfer. Si un billet de 50€ me passe sous les pieds, je le regarde, je vais pas risquer l'evanouissement sans déconner!!!

De ma vie, je n'ai jamais vu autant de champs d'oliviers, de champs de tournesols à perte de vue, aussi loin que se porte le regard tout semble pelé, mais en y regardant de plus près, tout est cultivé. On ne voit pourtant jamais personne et très peu d'habitations. C'est pas possible, c'est des lemmings qui vivent là, quelque part sous terre.... Les villages qu'on aperçoit sont desertiques, la sieste ici c'est une religion. Les façades blanchissent, les toits s'applatissent, l'architecture prend son côté oriental. Les chèvres dorment sous les palmiers, les taureaux sous les oliviers, les chevaux quant à eux restent immobiles en plein cagnard, c'est des malaaaaaaades!!!.

Le jambon de midi était trop bon, ça serait sacrilège d'en rester là, on quitte donc la nationale pour rejoindre le supermarché le plus proche, en l'occurence le Carrefour d'Ecija. Quelle chance, on a pu traverser la ville en camion, pas d'interdiction, ça tombe bien, en plus, c'est magnifique. Cerise sur le bocadillo, on se gare pile face à l'entrée, ils les ont vus venir de loin les membres FDR LOL. Tiens j'ai déchiré ma robe, non, je ne l'ai pas fait exprès,ça aurait pu mais non! Rooo ben c'est ballot (de paille), j'ai l'air fine comme une tortillas à la patate. Toujours est il que Phil a pitié de moi et j'en profite pour m'en acheter trois au cas où, on est jamais assez prévoyant dans la vie, à 20€ le lot, je ne me suis pas plumée, vivà espana!

Il nous reste encore 30 minutes à rouler, c'est pas beaucoup, on est à l'ouest (mais ça vous le saviez lol) et donc à près de 22h la nuit n'est pas encore tombée et il fait toujours une chaleur de dingo. On se pose pour la coupure juste avant Carmona, toutes fenêtres ouvertes, quand la nuit tombe enfin, il fait encore 36°. C'est tous carreaux ouverts qu'on va devoir essayer de dormir.

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un village andalou .......................................l'hombre de la pampa, olé!

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On pourrait continuer à droite là?................ ...............Ecija, saleté d'Apn

Reveil à Castellon

Zut on a loupé le marché!

L'arbre du Ténéré si si!

A taaaaaaable!!!

c'est les mouches qui tiennent l'apn

les touristes font marcher le commerce local

Ohhh la belle robe!!

Jeudi 24

Le reveil sonne à 7h, tiens, ce matin il fait 24°, pour un peu, on aurait presque froid ce qui est plutôt bizarre mais bon le contraste sans doute... Allez hop, direction la civilisation et le contournement de Séville, il y a du peuple, à cette heure là l'Ibérique du sud part au boulot visiblement dans le coltar. En parlant de boulot, c'est vraiment le pied de faire de la longue. Moi qui ne comptait pas partir en vacances cette année, c'est comme si j'y étais, soleil, palmiers et lauriers roses, la bella vida!

Palos de la Frontera, nous voilà au bout du voyage, il va falloir aller vider. Une usine digne du décor de Brazil (z'avez vu le film?) des tuyaux partout... Je shoote 2 camions au passage pendant que Phil troque ses tongs pour les shoes à coque et se la joue "village people" avec son casque. Il adore ça, ça se voit, une vraie tête d'oeuf avec sa coquille de Caliméro, et bien sur moi j'me marre...

J'ai pas la moindre envie de remonter chez nous, et la chance nous sourit puisqu'on nous annonce un rechargement au nord ouest de Huelva, vamos à Villanueva de los castillejos, rien que le nom me ferait danser le flamenco, c'est à 10km à vol d'oiseau de la frontière portuguaise. Phil, t'es sur qu'on y va pas? Le Portugal, je connais pas... ça peut être une destination exotique (petit message subliminal à l'intention d'un gars super gentil hihihi!!!)

Le temps est idéal, il ne fait pas trop chaud. Les habitations sont blanchies à la chaux, le paysage ressemble à la garrigue, sauf qu'ici, les cigales roupillent. Nous voici au village ou on repère plein de vieux camions, reste à trouver le client, il faut prendre la route antique qui porte bien son nom d'ailleurs, tout au bout de ce no man's land se dresse une big usine de jus de fruits, toute neuve et hyper moderne, joli contraste! Pendant que Phil charge, je m'instruit en observant le chargement complet d'une taut devant mon nez... Oula oula mal barré le type!!! Je la sens pas la manoeuvre... il va péter une palette, ça va swinguer dans 2 secondes, viiiiite faut qu'je prenne mon apn, Craaaaaaaaaac Badaboum!!!! Adios.... Roooo c'est pas joli joli de photographier une betise je sais mais bon on passe son temps comme on peut.

Forts de nos 33 palettes de zumo de naranja, nous entamons la remontée en coupant à travers, par Trigueros, dans les champs, les taureaux cotoient les cigognes, j'aurais jamais cru. La route est vraiment défoncée. Comme tout bon espagnol qui se respecte, vers 16h, on mange et on fait une petite sieste. Après Zalaméa la Réal, place au spectacle, on en prend plein les yeux, nous longeons les mines de Riotinto, qui sont en fait une immense carrière à ciel ouvert, d'une profondeur et d'une superficie gigantesque, au fond y'a de l'eau, impressionnant!!! Tout de suite après, on traverse un lac vert turquoise, suivi d'un autre bleu azur, la roche est orangée, un vrai festival de couleurs c'est beau!!!

On est au coeur de l'Andalousie, alors finalement, autant jouer le jeu jusqu'au bout: séquence "Immersion totale", on coupe la clim, on ouvre les fenetres, on cale la radio sur Radio Olé! et on prend la Pegaso attitude!!! On chante, on danse, on transpire, on arretera notre délire lorsqu'on commencera à sentir le sanglier...

Bon assez déconné, on reprend la 4 voies, qui nous mène dans un resto COMO EN CASA à Trujillo, 2 douches, 2 repas complets, plus boissons : 16€. Les moustiques sont offerts.

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Les doigts de pied en eventail.....................................Heu-reuse!

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Anda anda andalousia!!!!.....................Le FH prend un repos bien mérité

Palos, fin du voyage

La route antique, au bout l'usine ultra moderne

bien cool le gardien

Oups..... Mierda!!!

Ohhhhhhhhhhhhh!!!!

Ahhhhhhhhhhhhh!!!!! La Mina de Riotinto

 

Vendredi 25

A 8h30, on se reveille dans la pampa, j'ai dormi comme un bébé. Le temps de déjeuner et de donner à boire aux chevaux, on décolle aux alentours de 9h30. La route vers Madrid n'a rien d'extraordinaire, mais il faut dire qu'après avoir vu l'Andalousie, on peut presque mourir, le reste est quand même fadasse après ça. Sur Madrid il est interdit aux PL de rouler jusqu'à 13h, Pffff Phil me force encoooore à faire du shopping. C'est donc sous la torture qu'on entre au complexe Xanadu, une maousse galerie marchande sur plusieurs niveaux dont on arrivera même pas à faire le tour. A 14h bien tassées on embarque dans la fusée Volvo pour un voyage intergalactique. Dès la sortie de Madrid on prend de l'altitude et une bonne heure plus tard nous voici sur Mars. Dès Alcolea del Pinar il n'y a pratiquemment plus de végétation, de la roche pour tout horizon. Le spectacle est hallucinant, on ne peut s'empecher de faire de courtes pauses photos, on joue les touristes. On passe ainsi jusqu'à Zaragoza, de la terre à la lune, de neptune à jupiter, nous ne sommes plus des routiers mais des camionautes.

Après Zaragoza, on sort de l'Autovia et on prend la direction de Lérida par la "route des camionneurs", c'est un défilé perpetuel de camions sur cette 2 voies , j'essaie tant bien que mal de mitrailler pour le site. Au bout de la 2 voies, on arrive à la descente de la "muerte", qui nous plonge sur Fraga et le retour à la 4 voies. A 22h, on arrive au bout de nos heures de route à la sortie de Lérida, on se pose sur un parking routier avec la ferme intention de manger en terrasse (puisqu'il y en a une) mais la mère à Franco ne veut pas nous servir dehors, du coup, sa bouffe qu'elle se la garde, on se fait un festin au camion, la peau de vache a du nous envoyer une délégation de moustiques, c'est déjà con un moustique, mais un moustique du quartier c'est insupportable et ça se combat sans sentiment à grands coups de tongs. .

 

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Un peu avant Catalayud......................avant de plonger sur Saragosse

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J'suis comme une dingue!!! .......................... LA photo souvenir

Petit dej pour le FH

J'me refais une beauté

chateau en Espagne

Madrid, beurk!!

Samedi 26

Ce matin la grasse mat est obligatoire, puisqu'il faut démarrer tard par rapport à l'amplitude. Il a fait une chaleur à crever cette nuit, c'est la Bibi à l'estouffade... Dans la couchette du bas, j'avais pas un brin d'air, j'ai du tester toutes les positions du kamasutra du sommeil à moi toute seule pour réussir à en trouver une ou j'aurais au moins les pieds au frais.... Entre le va et vient des camions, le frigo du voisin qui se declenche toutes les 1/4 d'heure et l'odeur de vieux bouc de ce parking poussiéreux, c'est rapé, j'ai vu toutes les heures défiler. Pour arranger le tout, il faut retourner chez la mère à Franco pour le café, on y va de mauvaise grace, coup d'bol on voit pas sa tronche de morue acariatre, tant mieux, ça m'aurait gaché le plaisir... Pas d'bol on découvre 5 minutes plus tard, qu'à la station voisine, ils sont super sympa. A 10h15 enfin, on laisse notre parking et on quitte l'A2 un peu avant Igualada pour la vertigineuse C25. Manreza et Vic sont traversées en deux temps trois mouvements et dès notre atterrissage sur Girone, nous retrouvons avec tristesse la civilisation. Le coup des péages du trajet des 1500 kms qui nous séparent de Huelva s'élèvent approximativement à zéro €. L'autoroute est déjà saturée, Phil gardera la nationale jusqu'à la Jonquère. Les panneaux indiquant Francia et Perpignan me font la mine déconfite, c'était à prévoir.

Avec les interdictions de circuler, la Jonquera est pleine de camionerros mais cela ne nous empeche ni de faire nos courses ni de manger un bon plat de moules. S'en suit un plantage en règle sur le parking del sol. Avant le départ, je retourne m'envoyer un dernier jus d'oranges pressées, ça m'aidera à supporter mon chagrin... C'est 19h, on peut bouger, Phil feinte et se debrouille comme un chef pour eviter le gros bouchon qui n'a pas manqué de se former.

Au niveau de Montpellier, Rascal guette notre passage du haut de la passerelle, mais il est fou çui là, il a accroché une banderolle Vive FDR sur la rambarde. Y'a que lui pour faire des trucs pareils!!! On se fait des grands coucous, on essaye de prendre mutuellement la photo souvenir et la route continue. On a le droit de rouler jusqu'à minuit mais on est pas encore rendu, il reste une coupure de 45' à faire à la Shell de Montelimar sud, decidemment j'y prend un abonnement lol....

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La jonquera blindée de camions, plantage en règle dans la chaleur sur un parking de pue la pisse

J'ai glissé chef!!!

Nuestro camion en la poussiera

El chauffer

Bouhhh!!! J'veux pas rentrer!!

 

 

Dimanche 27

La boucle est quasi bouclée, reste à rejoindre St Péray... On finit le dernier bout en sortant à Loriol. A 1h du matin, on se gare en face de chez nous, je viderais mes affaires demain, ça me donnera la bonne excuse pour regrimper encore dans le camion. Au total de la virée un peu plus de 3700 kilomètres parcourus, les doigts dans l'nez, la fleur aux dents et le sourire aux lèvres. Cette fois ça y est, j'ai repris le virus, j'ai déjà la bougeotte avant même d'être rentrée. Je rend à Phil son carnet de bord avec regret et oui toutes les bonnes choses ont une fin. Mais je garde espoir de remettre ça dès que possible.

Ma huelta à moi

Lundi 28

C'est donc pour mon plus grand malheur que je reprend la route ce matin tout seul, comme un grand et sans ma belle Bibi07. En plus, il va falloir que je retape mon CDB, et que vous soyez obligé de me relire, et sachez que j'en suis fortement désolé. Ce matin donc, le Fh et moi, on décolle en douceur un peu avant 10h, il fait déjà chaud, c'est l'été, c'est normal, je monte vider chez Aldi à côté de Vienne, il y a longtemps que j'avais pas foutu les pieds dans cette enseigne, et ça ne me manquait pas, pas de café, il faut pleunricher par la fenetre de la salle de pause qu'une bonne âme veuille bien se lever et rendre ce petit service, et ensuite attendre dans la salle chauffeur, sagement son tour. Une heure plus tard on me fait mettre en place, je m'étais fait une raison, vite vider et me tirer. C'était sans compter que le receptionaire m'a fait defilmer les 33 palettes sous peine de refus de la came, j'ai rien dit, j'ai fait ce qu'on m'a dit, par contre, j'y suis allé à la cool, j'ai pas couru, sachant que la reception arrête à 13h. A 14h j'ai enfin fini, le receptionaire est pas content, moi, je jubile. De là, je vais charger un complet de textile à Saint Chamond, et je sympathise avec le jeune Xavier qui fait l'interim pour charger et qui m'a filé des bons plans pour faire du montage vidéo.

Fort de mes à peine 4500kgs et la semi pleine à craquer, je retourne au dépot pour faire mes pleins et dire bonjour, car on est pas des sauvages tout de même. J'apprend que Jean-Luc est un lecteur du forum, j'espere qu'il viendra y participer car on a besoin de gens comme lui, c'est à dire : cool. Une fois les bavardages terminés, je prends le chemin de la péninsule Ibérique, et je constate que la plupart des camioneurs sont en congés, ça roule nickel. Je fait un petit arrêt casse croûte tout seul à Nimes, il me reste des heures encore pour aller jusqu'à la Jonquera. Du côté d'Agde j'attrape un bon orage, ça a rafraichi un chouya l'atmosphère, ça fait du bien.

La base ALDI. Gross caca.

Xavier, un ptit jeune qui n'en veut

Mardi 29

A 0h45, j'arrive à la Jonquera, et comme d'hab, je trouve une place sur le parking de SOL. Buenas noches.

Ce matin, tout avait bien commencé. Reveil à 9h, grosse douche, gros petit dej, et soleil. A 10h je decolle de la Jonquera, plutôt deserte, mais c'est pas mal. Direction Barcelone, puis Odena par la nationale 2. Arrivé chez le client, il y a déjà pas mal de collègues qui attendent, au final, il faudra 2 bonnes heures pour decharger la semi. Au moment de partir, je reçois un message pour recharger à Sant Sardurni d'Anoia, mais la commande ne sera prête qu'à 18h, ce qui me laisse de la marge pour faire 50km en presque 4h.

Je prends donc, mon temps, en plus, le soleil cogne dur et je rends soin de bien rester à l'ombre. Un peu avant 18h, je me pointe chez le client, une cartonnerie, il y a une semi devant moi, et je fais comme Charles, j'attends. Après avoir communiqué mes N° au chargeur, il m'annonce que seulement 2 palettes sont prêtes. Finalement je ne décollerai qu'à 22h, avec le tiers de la semi, bien sûr il fait une chaleur à crever dans la semi, heureusement c'est pas lourd les palettes de cartons.... Avec un autre chauffeur, on se pose quand même la question de l'interet de commander un camion alors que rien est prêt.... Il doit y avoir un logisticien hautement qualifié la dessous. Du coup, je n'ai plus de marge de manoeuvre et je monte les heures que je peux.

C'est calme à la Jonquera

Montserrat vu du côté El Bruc

Un chargement de cartons qui n'en fini pas!!!!

Mercredi 30

J'avais décidé de roupiller au bout de mon amplitude à Vinassan, mais le parking est blindé, je sors donc à Beziers ouest et dors vers le centre routier payant de chez ASF, mais à proximité, hein. La plupart des emplacements sont barrés par des gueuses en beton, bienvenudos en el pais del racket organisé. Dans d'autres pays, on appelle ça : mafia. Bref à 1h30, j'ai fini ma petite journée...

Autant l'avouer, j'ai mal dormi, pourtant j'avais soigneusement mis toutes les chances de mon côté, mais, c'était sans compter, qu'un trou du cul en benne croise son copain, en benne aussi, qu'il n'avais doute pas croisé depuis au moins la veille au soir, n'ai la bonne idée de klaxonner à mort juste à côté de ma cabine. Et une fois que je suis reveillé, après dur dur pour se rendormir profondement. A 9h, quand même, je décide que ça sert à rien de tourner en rond, j'empoigne mon sac vuiton en plastoc et je file me doucher, en plus, j'ai droit à un pain au choc offert, bon, ça va déjà mieux. A 11h, je mets les voiles et je file vider mes cartons à Avignon dans la zone de Foncouverte. A peine 15 minutes pour vider et j'entame la montée, à vide. A Montélimar, Alain26 me rejoint, on fait nos 45' de coupure ensemble, ça au moins, c'est bien. On monte encore un bout ensemble, et monsieur me laisse à Tain, pour faire quelques empletes à Inter, et moi je file charger des caisses vides à Chanas pour Miramas.

Je passe quand même au dépot, aujourd'hui, il y a distribution de Kway aux couleurs de la maison, mais pas de parapluies, ni de moon boots. Pourtant, c'est de saison! Enfin, peu importe, à 18h30 je fais la route en sens inverse et je descends dans la foulée livrer à Miramas, il était prévu que je rentre les caisses au frigo, mais la colère m'a pris à force de prendre des caisses sur le museau, j'ai tout laissé dehors, et j'ai rechargé 16 palettes de pêches pleines, ensuite je complète toujours en pêches à St martin de Crau. L'heure à bien tourné, il est presque minuit quand j'enquille l'autoroute.

Dommage, photo loupée... Bête panneau

Casse croûte avec Alain26, chauffeur TIR

Jeudi 31

Je termine donc tranquillement mes heures à la Esso à Sorgues, il fait encore 28° à 1h du mat lorsque je coupe le contact, et pas un pet de vent, heureusement, j'ai mangé du cassoulet (rapport au vent).

Au reveil, je suis confronté à un douloureux problème, d'abord, j'ai les yeux gonflés à cause que j'ai encore mal dormi vu la chaleur, et en plus, lorsque je déboule à l'Autogrill, c'est blindé de touristes et le mépris affiché par certaines serveuses, me donne la rage car j'ai quand même passé un bon quart d'heure pour un café. Un jour, j'acheterai une cafetière. Bref, c'est en faisant la gueule que je commence la journée, il fait déjà chaud. Mais faut pas se plaindre, ça roule correctement.

Au fil des kilomètres je reprends la banane, tout baigne. Au fait, j'ai oublié de mentionner les fait que, discretement, on a ajouté des interdictions de doubler aux PL dans le sens sud nord. A Valence, puis au Grand boeuf, encore un truc de plus pour nous prendre la tête, mais bon, je sais qu'il y en a que ça dérange pas. A 11h30, j'arrive à Chambalud, je vide les pêches et je recharge les caisses, je commence à être rodé. Je fais le crochet par le dépot et je me jette au Jacusi qui a été installé au dépot par la direction. La dessus, un massage, et je peux enfin repartir, je descends direct à Saint martin de Crau, ça commence à rouler fort sur l'A7, j'en ai marre, marre. Enfin bon, arrivé sur la place, je vide les caisses et recharge les pêches qui sont à peine tombées de l'arbre.

En remontant je prends 20 bonnes minutes pour faire un visu avec Leader26 notre genialissime fabriquant de plaques LED. De là, je continue l'A7 vers Chanas, je croise pour la 54e fois cette semaine Alexandre Chevalier avec son 660 tout neuf, à 21h30 j'arrive à Chambalud, mais je peux pas vider, faudra attendre demain matin.

J'ai un peu bien dormi sur le pemplacements VL. Il y a pas de raisons.

J'en ai marre de croiser Alex, il me paira jamais à manger.