Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Decembre 2007

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Samedi 1

Encore un samedi à rouler, mais je ne suis pas loin de chez moi et les deux collègues d'hier vont rentrer encore plus tard que moi. La semaine prochaine, ça devrait se calmer, les wagons seront là pour faire tous ces tours supplémentaires. Ne nous plaignons pas trop, ça nous a donné du boulot. En attendant, je suis chez moi à 10h00, ça me donne le temps de faire quelques achats de Noël et cet après midi, il faut tout préparer pour la soirée de fin d'année du club.

 

 

Parking sous le givre
Dimanche 2
 

Lundi 3

Il a plus une bonne partie du week end et ça ne s'arrête pas. Aurons-nous de quoi recharger les nappes phréatiques ? Je sais bien que ça n'est pas vraiment agréable mais, même si on s'est habitués à des automnes secs, on est quand même en pleine saison des pluies. En attendant, c'est pas le top pour garder un camion propre et l'attelage se couvre petit à petit d'une couche de crasse. Coupure à Bourges pour la gamelle ; Au moment de partir, un fourgon s'arrête et les gars me demandent 5 l de GO pour les dépanner, je leur propose gentiment de les emmener à ne station service, bizarrement, ils ne sont pas intéressés, ils ne veulent pas une station mais du carburant à l'œil. La ruse est vieille mais ça doit encore marcher. Montée sur Avranches en coupant par Bourges, Le Mans et Alençon. J'ai meilleurs moral que la semaine dernière. Est-ce que le fait d'avoir pu reprendre le cheval m'a remis une couche de moral ? C'est vrai que je me suis bien régalé hier, en tout cas, j'ai la forme et les kilomètres défilent sans problème malgré les averses. William Sheller me berce avec son piano et je fini ma journée vers Alençon.

La Loire

Mardi 4

J'ai déjà ma coupure de 11h00, je suis tranquille pour le reste de la semaine. Les routes de Normandie sont droites en général et ça roule bien, sauf la traversée de patelin. J'arrive sur la baie du mont Saint Michel, s'il n'y avait pas ce temps bouché et la nuit, j'aurais une vue magnifique sur le Mont. Huit heures pile chez le client. C'est y pas synchronisé tout ça ? Petit hic, le planning est plein et je ne vais vider que cet après midi, c'est bien la peine de demander les camions le matin. En tout cas, j'ai le temps de prendre la douche, la salle chauffeur est d'une propreté irréprochable. En début d'après midi, on condescend à s'occuper de moi et je sors à 16 h 00, huit heures devant l'usine, mon amplitude est presque fichue. Moi qui pensais pouvoir prendre mon temps, je suis en train de courir derrière la pendule. Direction Caen puis paris en passant par la RN 13 qui fut la route de mes débuts. J'ai quitté la région il y a plus de 15 ans et ça a bien changé. Je m'arrête à Chaigne, un peu avant Chaufour où le mauvais accueil de ce resto « diplôme d'honneur des relais routiers » est réputé.

La Normandie entre deux averses

Mercredi 5

Départ très tôt pour passer la « grande poubelle » avant 6hOO et la merde habituelle et je vais laver au sud de Paris. Bien sur, j'arrive bien avant l'ouverture mais, j'ai évité les embouteillages. Chargement vers Dordives, ce qui me permet de passer devant le resto « les 100 bornes ». Le resto en ruine a été rasé et on construit un hard discounter à la place. Un peu de la légende de la RN 7 qui s'en va. La pluie d'hier à laissé des routes humides et boueuses à souhait et le camion se couvre un peu plus de crasse. Je suis chargé un peu avant midi et je rentre tranquillement sur Lyon. Je vais rentrer à la maison pour passer la nuit.

Jeudi 6

Je ne suis pas pressé, j'ai rendez vous en début d'après midi. Un peu de pluie mais pas assez pour décoller la saleté. Je me présente un peu avant midi pour m'inscrire et, j'ai le temps d'aller manger. L'avantage de vider à Nîmes, c'est que le lavage est juste au bout de la rue. Il y a du monde et je poireaute un peu mais, il n'y a pas le feu, à Lavéra on charge tard. J'arrive en fin d'après midi, mais il n'y a personne et je ne reste pas longtemps. Je dois vider dans l'usine mais à l'autre bout, j'aurai fait plus de kilomètres pour trouver un resto que pour aller vider. Je mange au Camarguais où je retrouve un vieux copain de chez ND. Soirée à retracer de vieux souvenirs.

Ce camion fut blanc un jour

Vendredi 7

Donc, je vide juste à côté d'où j'ai chargé hier. Le genre d'usine où on passe plus de temps en formalités, protocole et autre qu'à vider. En clair, je passe la matinée dans l'usine, le lavage est à côté, c'est déjà ça de gagné. Coup de malchance, il y a pas mal de monde et, en plus, que des produits difficiles à laver, je ne suis pas sorti. J'ai eu le temps de manger pendant qu'ils lavaient une citerne et c'est enfin mon tour. Je sors en début d'après midi et direction Avignon. J'arrive 10 mn avant la fermeture des inscriptions, il y a 5 camions devant moi. Encore un bon moment à attendre. Finalement, je sors en fin d'après midi et je rentre sous la pluie qui se met de la partie. J'ai fait Marseille Lyon en une journée. En 13 h d'amplitude, je n'ai pas conduit 5h. Bon, le week end arrive, positivons.

Le port de Martigues

Samedi 8
Dimanche 9

Lundi 10

Week end chargé en événements, on a eu le téléthon sur la 2 et le défilé des dindes sur la une le « télé thon ». Les morts habituels des guerres attentats et le Bengladesh qui s'enfonce dans la misère ne sont qu'en fin de journal. La routine. Aujourd'hui, je suis en pré vacances, je dois livrer demain matin à côté de Provins, autant dire que j'ai le temps. Je prends le temps de manger à la maison et je ne pars qu'en début d'après midi. Nous sommes le jour Z, ce soir, c'est LE concert, on n'avait pas vu pareil événement depuis la reformation de Pink Floyd au Live 8. Led Zeppelin donne sont concert ce soir. Cette nouvelle éclaire ma journée et elle en a bien besoin, il pleut. C'est un temps de saison et les nappes phréatiques ne vont pas s'en plaindre mais, ce n'est pas le mieux pour rouler. Les essuies glace ont marché pratiquement tout le temps. J'arrive dans la soirée et, comme il y a un dépôt de chez nous à côté du client, je me pose là pour la nuit.

La Saône commence à déborder

Mardi 11

Après une bonne nuit, je fais le petit kilomètre qui me sépare du client. Ca merde pas mal sur la bascule et, j'attends une bonne heure que l'équipe de dépotage se présente pour m'emmener sur le poste. Deux gars mais je fais le branchement tout seul. Pluie et vent glacial, on est content de retourner dans la cabine et de mettre le chauffage à fond quand c'est fini. Il est bien ce produit à la con, il n'y a qu'une station qui le lave dans le coin et elle est à Meaux. Un joli détour vu que je recharge à Dordive. Ca me fait perdre pas mal de temps et je ne charge qu'en début d'après midi. Une averse a la bonne idée d'arriver en même temps que moi et je fais ma manœuvre sous un déluge. Ca ne traîne pas pour charger et je descends vers le sud. Les averses commencent à s'espacer mais la température descend an même temps et j'ai quelque flocons de neige en cours de route. Je roule un maximum pour me rapprocher le plus possible de Lyon, comme ça, je serai à moins de 4h00 du client. Je mange au centre routier de Villefranche sur Saône, encore un resto à tester.

La raffinerie de Grandpuits

Mercredi 12

Je passe Lyon juste avant le bazar, c'est toujours ça de gagné. Lever du jour entre valence et Montélimar, les nuages sont chassés par le Mistral. Arrivé à la sortie Nîmes, qui n'est toujours pas équipée pour le télépéage, j'ai droit au contrôle des messieurs en jaune. Tout y passe, équipement ADR, papiers, disques… Je suis parti sans facture, mon porte feuille n'est pas mécontent. Le client est prévenu de mon retard, je devais vider à 8h00, il a eu le temps de réorganiser son planning. Lavage à côté et direction Lavéra. Bonne journée, il y a pas mal de monde et j'y reste une bonne partie de l'après midi. Je sors juste à la bonne heure pour me planter dans l'embouteillage sempiternel de la sortie de Marseille. Passage au dépôt pour le plein mais je ne traîne pas et je roule jusqu'au bout de mon amplitude pour me poser à Pierrelatte. Sur l'A7, je vois les camions parqués. C'est tellement plein qu'il y en a même sur la bande d'arrêt d'urgence. Eh oui, les routiers italiens sont en grève et tout est bloqué ; De toute évidence, ils sont mieux organisés que nous qui ne savons que gueuler devant les machines à café sans jamais agir.

Les Cévennes au fond

Jeudi 13

Le problème, c'est que je suis à plus de 4h30 du client vers Thiers, en clair, il faut que je rajoute 45 mn à mon temps de parcours. Ca me fait arriver pour midi. Sur les hauteurs de Noirétable, il y a de la neige, je pense que je ne vais pas revenir par la petite route, je ne suis pas sur que ça passe bien. L'analyse tombe en début d'après midi. Le temps est gris et il fait froid, je me demande si on n'est pas en hiver. Retour sur Lyon pour laver, 3h00 de route quand même. La journée est presque finie, je n'ai plus qu'à descendre à Roussillon pour charger demain matin. Je manche au Creux de la Thine où je retrouve un collègue.

La descente de Thiers

Vendredi 14

L'usine ouvre à 5h, ça fait lever tôt, il n'y a qu'un camion devant moi, je ne m'en sors pas trop mal, le vendredi, c'est un peu la bousculade, les gars veulent rentrer tôt. Je sors un peu avant l'aube et je file en direction de Saint Jean de Maurienne. Les montagnes sont toues blanches, c'est joli et j'ai espoir qu'il en restera un peu pour les vacances. Je vide avant midi et je redescends tranquillement sur Grenoble, il serait temps de faire un peu l'entretien de la remorque. Il n'y a pas grand monde au dépôt, alors j'en profite pour mettre un coup de karsher, l'effet est saisissant, il faut dire que la bête était vraiment crade. Je prends la commande pour lundi et je rentre peinard à Lyon. On voit que les fêtes approchent, le boulot se calme d'un coup. On annonce la possibilité d'une tournée Led Zeppelin, la vie est belle tout compte fait.

Les Alpes enneigées

Samedi 15
Dimanche 16

Lundi 17

IL fait un froid de canard, -7° au thermomètre de la voiture qui est bien blanche. La journée commence donc par le grattage du givre. IL est 5h00 et je vais au dépôt. Bien entendu, le camion est aussi blanc que la voiture et je me gèle les doigts à le dégivrer. Au bout de quelques kilomètres, le camion commence à chauffer et il fait une chaleur agréable dans la cabine. IL n'y a personne à l'usine, on sent que la fin de l'année approche, le boulot baisse. Avant 8h00, je suis en direction de Grenoble, j'ai rendez vous pour les pneus de la remorque. J'apprends que le train du matin est annulé, je vais être obligé de passer par la route, cette nouvelle m'attriste profondément (si si je vous jure). C'est vrai quoi, gagner 2h sur le trajet, même avec l'attente de l'escorte, c'est triste. Il tombe un peu de neige côté italien, ce qui s'appelle une tempête de neige en France n'empêche personne de rouler dans ce pays. Arrivé dans la vallée, il ne tombe plus rien et je poursuis ma route jusqu'à Arluno. Je pensais pouvoir passer Milan mais, Caniche me préviens que les parkings sont complets. Je me suis offert une plâtrée de spaghetti et je dors au calme loin de l'autoroute. J'ai réussi à me trouver un enregistrement du concert de Lundi et je me l'écoute en écrivant mon journal. Ceux qui disaient que le vieux Jimmy Page n'était plus bon à rien se sont légèrement trompés, à plus de 60 balais, le vieux assure comme une bête. Led Zeppelin reste le meilleur groupe du monde et, si un des analphabète de la Star Ac possède seulement 5°/ du talent de Robert Plant, j'achète le disque. En attendant, je me réserve pour le DVD du concert qui va certainement sortir.

BRRR Fait pas chaud

Mardi 18

IL fait un peu moins froid qu'en France, -3°, mais il n'y a pas de brouillard, c'est déjà une bonne nouvelle. En parlant de nouvelle, il parait que Sarko serait avec Carla Bruni ; S'il y a bien une chose dont on se fiche, c'est bien ça. Moi, ce qui m'inquiète, c'est mon pouvoir d'achat qui baisse. Je passe Milan sans problème, il faut dire que c'est dans l'autre sens que ça coince tous les matins. Je ne vais pas bien loin, Bergamo et j'y arrive sans peine. Je retrouve caniche qui livre une usine à côté et nous prenons le café ensemble. Ca commence bien, on me laisse poireauter 2h00 avant de s'occuper de moi. On se demande à quoi ça sert de donner des rendez vous si c'est pour ne pas les respecter. Je sors un peu avant midi, encore une matinée de fichue. Direction Carrare en passant laver du côté de Piacenza, j'en profite pour faire la coupure et je charge en milieu d'après midi. La rapidité du chargement compense l'attente de ce matin Il me reste de quoi tirer jusqu'à Turin. Il me reste mes deux journées de 10h00, si il y a un coup de bourre en fin de semaine, j'aurai un peu de marge. Je retrouve 2 collègues au terminal du train, nous allons manger à côté. J'ai quand même réussi à faire une bonne journée malgrès le temps perdu ce matin.

La pénurie de chauffeur n'est pas qu'en France

Mercredi 19

J'ai bien dormi sur le terminal et je prends ma douche au réveil. Ca met de bonne humeur pour la journée et je sens que je vais en avoir besoin, le train qui est sensé arriver à 8h30 n'est toujours pas là à 9h00. Finalement, il n'a que ¾ d'heure de retard, la routine. Nous arrivons quand même à partir avant midi, les montagnes enneigées sont magnifiques sous le soleil. Le retard se retrouve à l'arrivée, bien sur. A l'arrivée, nous avons la surprise de voir un collègue d'une boite concurrente, il a posé la remorque sur le train, est passé par le tunnel en solo et il récupère la remorque à la descente du train. Il y a une organisation dans sa boite, on peut se poser des questions. Je n'ai pas le droit de faire de la pub pour cette boite, on peut seulement dire que c'est une filiale d'un grand groupe qui fait rouler des trains (quand ils ne sont pas en grève). Il ne nous reste plus qu'à aller vider à Grenoble est rentrer au dépôt.

Christian et Caniche profitent du paysage

Jeudi 20

IL ne fait pas vraiment froid, un petit -20 mais, le vent nous glace sur place. Comme le boulot est vraiment calme, je vais faire du régional pour finir la semaine. En attendant, je file un coup de main à un collègue pour faire un transvasement. Je prends une citerne pour aller la charger à Roussillon, sur le plateau vers Beaurepaire, le thermomètre descend à -8. BRRRR. Chargement dans la froidure et direction Aiton (petit patapon). Je pose la remorque et j'en prends une autre pour la charger demain à….. Roussillon. Passage au dépôt pour prendre mon colis de Noël et je mange vers Saint Geoir dans petit resto bien calme.

Quand on vous dit qu'il fait froid

Vendredi 21

IL fait toujours aussi froid mais il n'y a pas de brouillard sauf en arrivant dans la vallée du Rhône. Je suis bien content de m'être levé de bonne heure, le poste n'ouvre qu'à 8h cette semaine. Petit bonheur pour un vendredi, le poste tombe en panne. J'attends quand même 1 h 30 en me les gelant que l'équipe de dépannage arrive. Finalement, je ressors juste avant midi. Direction le train à Aiton. En mangeant un casse croute en route pour essayer de rattraper un peu de temps perdu. Je dépose la citerne et j'en reprends une que je vais vider vers Saint Jean de Maurienne. Le temps de monter et de vider, mon amplitude est pas mal entamée. Il est interdit de prendre l'autoroute entre Chambéry et Lyon le vendredi soir quand on est en ADR. Il faut faire plus de 50 kms de détour en passant par Grenoble. L'équation est simple, rocade toujours bouchée + Fin de journée + Départs en vacances + achats de Noël = beau bordel en perspective. J'arrive quand même à rentrer dans les temps. Il fait toujours aussi froid et mon camion qui avait commencé la semaine tout propre est devenu une épave couverte de sel.

J'espère qu'il restera un peu de neige quand j'irai au ski

Samedi 22
Dimanche 23

Lundi 24

Dur de travailler le jour de Noël, en même temps, je n'ai pas vraiment le droit de me plaindre, je ne prends jamais de vacances à cette période. Et puis, j'aime bien rouler à ce moment, il n'y a pas grand monde et on se sent un peu en vacance. Ca commence à Roussillon, Trois camions an tout. Inutile de préciser qu'il n'y a aucune attente et que je suis vite chargé. Direction Saint jean de Maurienne en passant pas Grenoble. IL fait toujours aussi froid et brouillard givrant est toujours présent. La route est salée et il n'y a aucun problème pour rouler. Par contre, le camion qui était propre il y a une semaine se couvre petit à petit d'une couche grisâtre. L'agglomération grenobloise connaît un pic de pollution et la vitesse est limitée à 70 kms/h sur le périphérique, je ne suis pas bien sur qu'on consomme moins mais, ça nous met un beau bordel entre ceux qui s'en fichent et ceux qui se trainent à 60 par peur du radar. Situation ubuesque où on voit les camions sont sur la voie de gauche à 72 kms/h. Pour vider, il y a encore moins de monde qu'au chargement, deux camions, un qui charge et moi. Retour à Grenoble pour poser la remorque, il est question que je fasse une livraison de l'autre côté de la ville avant de rentrer, là, ça ne m'arrange pas, entre la limitation à la con et les achats du dernier moment, je risque de rentrer tard. Finalement, le bureau a eu pitié de mon éloignement et je raccroche une citerne pour charger mercredi

La Maurienne

Mardi 25

Gentil Papa Noël qui connaît bien mes goûts

Les connaisseurs apprécieront

Mercredi 26

Il fait toujours aussi froid et le brouillard givrant, qui est épais sur les bords du Rhône, a bien recouvert le camion d'une belle couche blanche. La pluie arrive par l'ouest et la radio annonce des tas d'accident sur l'A6 dont un mortel, on a encore du économiser sur le sel, un mort par économie, j'espère que les actionnaires de APRR apprécieront leurs dividendes. J'ai la chance de descendre sur Avignon et d'éviter tous ces problèmes. Chargement dans la matinée pour Anvers mais, ce n'est pas moi qui vais y aller, je vais faire un relais avec Jérôme, un tractionnaire du nord. Dans l'après midi, le chef me donne les heures de chargement de Jérôme et nous convenons d'un rendez vous au Luxembourg demain après midi. Ca me laisse pas mal de marge et je rentre à la maison pour la nuit. Il n'y a pas beaucoup de camion sur l'autoroute mais les voitures remplacent avantageusement le manque.

Mon camion est redevenu blanc

Jeudi 27

Il fait plus doux mais, guère plus, la température oscille entre 0 et -1

En plus, il y a toujours le brouillard. La route est suffisamment humide pour remettre une couche de crépis sur le camion qui ressemble de plus en plus à une épave. Vers Dijon, le brouillard se lève, il sera remplacé par un crachin vers Metz. J'ai pris mon temps et j'arrive une heure avant Jérôme. Il arrive à la tombée de la nuit, nous avons largement le temps et nous allons manger à une friterie pas trop loin.

Vendredi 28

Petite journée, le même voyage qu'hier en sens inverse. Il y a toujours du brouillard et ça se lève vers Dijon. Pas grand monde sur la route (enfin, pour les camions). Je me la coule douce, je prends le temps de la coupure pour la douche, j'arriverai tout propre à la maison. Journée sans anicroche et je suis au dépôt en début d'après midi. Je pensais pouvoir laver le camion mais, ma piste de lavage est occupée pour un transfert entre deux citernes de gaz. Le camion va finir l'année tout crade.

J'ai pris la photo de nuit comme ça, on ne voit pas que les camions sont crades.

Samedi 29
Dimanche 30

Lundi 31

Pour la dernière journée de l'année, je suis servi. Je dois être à Lavéra à 7h30 donc, départ à 3h00. C'est dur de se lever à 2h00. J'aurai bien préféré partir à 22h00 et dormir un peu devant le client mais, avec l'amplitude, je n'aurai pas pu rentrer ce soir. Etranges lois qui vous obligent à partir au moment le plus dur de la nuit sous prétexte de sécurité. Heureusement, Phil me tient compagnie au téléphone. Pas beaucoup de circulation, j'ai du voir une dizaine de camion me doubler. J'ai quand pris u peu de marge, ça me permet de prendre le petit déjeuner à Vitrolles où il n'y a qu'un resto d'ouvert. Pile à l'heure chez le client, j'ai bien fait de me lever tôt, on me laisse poireauter, ce qui commence à m'inquiéter, je risque de ne pas charger ce matin et de ma retrouver à court d'amplitude. On commence quand même à me vider à…. 9h15. Je me demande si on ne m'a pas pris pour un con quelque part. Bon, le lavage est juste à côté et, il n'y a personne et, comme le chargement et juste à côté lui aussi, j'arrive quand même avant midi. Mon amplitude me laisse un peu plus d'une heure de marge, je m'arrête manger un plat du jour en vitesse au centre routier de Vitrolles. Plus qu'à faire le chemin dans l'autre sens, il y a pas mal de voitures mais moins que la semaine dernière pour Noël. Un peu plus de camions par contre, surtout des espagnols qui vont passer le jour de l'An sur la route. La fatigue de la nuit se fait sentir et je m'écroule pour une bonne sieste. Ca m'a remis en forme et je rentre tranquillement.

La maison c'est par là