Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2007

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Dimanche 1

 

Lundi 2

Pour ne pas changer, je pars tôt, il ne fait même pas jour. Par contre, il plut, ça aussi, ça ne change pas. Direction Thiers, enfin, un peu après dans la campagne, en trois heures de route, je dois y être à l'ouverture. L'avantage de rouler au petit matin, c'est qu'on roule sans trop de problèmes. Le temps est à l'image de ces dernières semaines, on se croirait en automne. En montant la côte de Noirétable, j'entends un boum sous la cabine et ça se met à fumer sérieusement à la sortie du pot d'échappement. En même temps, pépère se met à ne plus tirer. Ca sent la casse du turbo, je continue vaille que vaille, il n'y a pas de bande d'arrêt d'urgence, en me demandant si ça va tenir pendant les dix kilomètres qui me séparent de la station. Si c'est bien le turbo, l'huile va finir par passer dans le circuit d'admission d'air, un coup à fusiller le moteur. IL y a un refuge dans la côte, je m'arrête soulagé et en sécurité. Il n'y a plus qu'à appeler le mécano et attendre. Il ne faut pas longtemps pour confirmer mes craintes, le turbo est en deux morceaux, comme par hasard, la dépanneuse est occupée ailleurs et c'est le dépanneur de Feurs qui vient me remorquer. Ca m'arrange, c'est le concessionnaire Renault, au moins il m'emmène au garage directement. Le camion est en place dans le garage pour midi. «  Courage Pépère, le monsieur va bien s'occuper de toi ». En attendant, le mécano qui s'occupe de moi depuis ce matin m'emmène manger. L'après midi se passe à attendre que le docteur finisse mon camion ; Je ne m'en suis pas si mal sorti que ça, il n'y a pas trop d'huile dans le circuit d'admission, ce qui évite le remplacement du radiateur d'air. Le camion est fini en fin d'après midi et je n'ai plus qu'à finir mon trajet. J'ai bien fait de partir tôt pour livrer le lendemain matin. Il n'y a rien pour manger dans la vallée de la Dore et je m'arrête sur un petit parking ombragé pour faire chauffer ma gamelle, je vais dormir ai calme.

Pépère est mal en point.

Mardi 3

10 mn de route pour être chez le client, 2 bonnes heures d'analyse, j'en profite pour prendre ma douche. Je sors un peu avant midi et, comme on est en été, je m'autorise la petite route qui serpente entre Ambert et Saint Etienne via la montagne. On gagne un quart d'heure, le prix de l'autoroute et le plaisir du paysage. Un casse croûte avalé vite fait en haut du col et j'arrive au lavage, il n'y a personne donc ça ne traîne pas et, direction Roussillon. Là, par contre, il y a foule au chargement et je ne sors qu'en fin d'après midi. Jérôme, un collègue du nord vient de raccrocher sa remorque pour la même destination que moi. Jérôme est un peu comme moi, il n'est pas un fanatique de l'autoroute, son dernier petit plaisir, Troyes Dijon par l'ancienne route de la Margelle, les connaisseurs apprécieront. Nous nous rejoignons à Saint Rambert et nous faisons route ensemble. Il nous reste de quoi aller jusqu'à Remoulins donc, sortie Nîmes, il n'y a pas de voie téléphérage pour les camion et il faut passer par la péagiste (aimable comme une porte de prison) comme au bon vieux temps de la carte ; Vive le progrès.

Les routes de montagne font la joie de ceux qui aiment la VRAIE conduite.

Mercredi 4

Nous avons le temps, le client ferme tard, donc descente sur l'Espagne sans stress. A Montpellier, nous buvons le café avec Miss parpaing alias Bédie. Passage à La Jonquière pour les courses. Le temps est à l'orage et nous avons quelques goûtes sur Barcelone. Juste après, le temps change et le thermomètre prends 10° en 20 kms, impressionnant. Les panneaux annoncent la fermeture totale de l'autoroute au sud de Tarragone, nous apprendrons plus tard que la forêt brûle, de toute évidence, les pyromanes sévissent aussi en Espagne. Livraison dans le milieu de l'après midi à Tarragone et comme nous avons le même programme, nous décidons de rester ensemble. Au lieu de nous rendre dans des lieux de perdition qui font mal au porte feuille, nous faisons gamelle commune au dépôt. Repas au calme dans la salle chauffeur où nous refaisons le monde pendant la soirée. La soirée est fraîche et, comme le dépôt est fermé, nous pouvons laisser les portes ouvertes, les cabines ne seront pas trop chaudes cette nuit.

 

Vroum vroum, c'est Bédie qui double.

Jeudi 5

Toujours en équipe, j'ai peur tout seul, nous chargeons sur le port de Tarragone. Nous vidons aussi chez le même client donc, on reste ensemble. Il y a un soleil magnifique mais il ne fait pas encore trop chaud, une journée idéale pour rouler. Pas grand-chose à dire de cette journée, si ce n'est que les CB ont pas mal chauffé (quand deux bavards sont ensemble…). Au fur et à mesure que nous montons, la température baisse mais, soyons positif, il ne pleut pas. Le soir, nous nous posons à Loriol.

Alors Jérôme on traîne !

Vendredi 6

Reprise de la route (toujours en couple) pour vider à Roussillon. C'est long, surtout l'analyse, mais Jérôme passe en premier, il remonte dans le nord lui. Je ne sais pas ce qui se passe ce matin, je suppose qu'avec les vacances, les intérims du labo se sont emmêlé les échantillons, toujours est il que Jérôme sors bien tard (il a quand même le temps de laver avant midi) et moi, je sors pendant les heures de repas. En clair, je ne lave qu'après manger. Heureusement que je ne suis pas loin de chez moi mais, toute une journée pour faire juste un chargement rechargement, c'est décourageant. Quand je reprends l'autoroute, je croise le grand merdier des juilletistes. C'est bouché de Lyon à Chanas et je suppose que plus bas c'est pareil. Je suis dans l'autre sens mais je pense qu'ils vont bien finir par remonter. Au secours.

Allez Jérôme ! Au boulot 

Samedi 7
Dimanche 8

Lundi 9

Le tonnerre a bien donné cette nuit, la canicule et la sécheresse annoncées ne sont pas pour cette année. « Remboursez nous l'argent du lundi de Pentecôte ». A part ça, c'est un lundi comme les autres, départ de bonne heure et sous la pluie. A partir de Macon, le temps se remet au sec. Je retrouve Caniche à Beaune et nous faisons un bout de route ensemble. Séparation à Langres, et je continue vers Lille en coupant par Chaumont. Pause gamelle au bord de la Marne et je retrouve la pluie à Chalon / Marne ; Ils ont changé le nom en Chalon en Champagne, ça fait plus snob, comme si c'était une tare d'habiter au bord de la Marne. Ca a du coûter une fortune pour changer tout les panneaux mais, avec Amédée, on est plus à un ou deux millions près, le contribuable peut payer. Le reste de la journée se poursuis au rythme des éclaircies est des orages. Luc m'appelle, il doit avoir un don pour prévoir mes itinéraires. Nous nous retrouvons à Carvin, le service traîne pas mal ce soir, il y a un monde fou et le personnel du resto est débordé. On est en juillet et je dors avec le chauffage ( ?).

Pluie à Chalon sur Marne

Mardi 10

Je devrai faire un copier collé avec le voyage d'il y a deux semaines. Donc, départ tôt, arrivée à Anvers un peu avant huit heures. Il n'y a personne pour ce produit et, je suis le seul au poste, pas d'attente, ça commence trop bien. Le lavage me permet de perdre l'avance que j'avais pris, enfin quelque chose de normal. Direction Rotterdam en prenant le minimum de temps pour manger, la routine. Le stockeur chez qui je charge a une organisation bien bordélique, une demi heure pour s'inscrire à l'entrée, heureusement, les pompes débitent bien, même pas une demi heure pour remplir la citerne. Premier bouchons en sortant du port Bouchons à Anvers et à Bruxelles, la routine. Un bel orage en cours de route, du genre à vous faire réduire la vitesse à 60 kms/h tellement ça tombe, la routine je vous dis je vous dis. Le chef me demande si je peux vider demain à Lyon, je vais faire ce que je peux mais je n'y croix pas beaucoup. Je roule mes 4h30 et je m'arrête dans les Ardennes. Resto, douche et dodo. Encore une nuit avec le chauffage. C'est quoi une canicule ?

Orage à Rotterdam

Mercredi 11

4 h OO, le réveil sonne, dur métier mais si je veux vider aujourd'hui, je n'ai pas une minute à perdre. Le jour se lève sur un ciel bleu, je n'ai plus l'habitude. 15 mn et pas une minute de plus, de coupure le temps de faire le plein et de m'envoyer un café, ça va être juste mais ça doit le faire. Je retrouve la pluie à Nancy, il était temps, ça commençait à me manquer. Une demi heure vers Langres histoire de m'envoyer un encas et de finir mes 45mn et je trace vers Lyon. Le client m'attend jusqu'à 14h, je devrais y être avant. Ai-je bien calculé ? Les dieux du macadam ont ils eu pitié de moi ? Je n'ai pas eu le moindre petit bouchon et j'arrive largement avant la limite. Direction le lavage et, je me vois très bien chez moi ce soir. Sauf que mon chef adoré m'envoie à Saint Avold, il faut charger demain et il n'a que moi sous la main. Pour faire un tel voyage à vide, il doit y avoir urgence. Je roule jusqu'au bout de mes heures et je me pose à Uchisy sur la RN6 A la radio on parle du dernier retournement de veste de Jack Lang qui rejoint ses collègues éléphants du PS. Décidément, ces gens mangent à tout les râteliers. Je repense à la chanson de Dutronc : « A la prochaine révolution, je retourne mon pantalon »

Il fut une époque où les grands travaux se faisaient en dehors des périodes de grands départs. Maintenant que les autoroutes sont privatisées, les usagers peuvent aller se faire …

Jeudi 12

Bon, il n'y a pas urgence, J'ai rendez vous cet après midi. Evidement, je suis réveillé bien avant 6h00, l'habitude de partir tôt. Je reste sur la nationale en passant par Dole, Vesoul, Epinal, à vide ça va bien et le paysage est magnifique. L'ami Bata tourne dans le coin et il fait sa coupure à Vesoul. Café discussion le temps de sa coupure et nous reprenons nos chemins respectifs. Je traîne tranquillement et j'arrive largement dans les temps. Chargement et retour par l'autoroute cette fois, je suis un peu serré au niveau timing. Il me reste suffisent d'heures pour descendre à Till Châtel à 5mn près. Au péage, on a viré le personnel pour mettre tout en automatique et, bien sur, c'est en panne. La voie télé péage voiture marche mais, même en baissant la tête, je suis trop haut. Je suis comme un con au péage heureusement, il y a un gars qui rame depuis une demi heure pour réparer le bazar ; Il me dit de passer sans payer mais, avec le télé merde, si la sortie n'est pas détecté, je vais me faire facturer le trajet le plus long à savoir, Nancy Paris en passant par Beaune. On rame 10 bonnes minutes et j'arrive à repartir sauf que, ça m'a rallongé mon amplitude de 10mn. 135 € d'amende si je suis contrôlé. C'est économique cette merde. Un bon repas et une bonne douche me remettront de mes malheurs.

Rencontre avec Bata

Vendredi 13

Ca commence bien, le boulanger ne livre les croissants qu'à 5h30 (quand il n'est pas en retard) et pas moyen d'avoir des tartines même avec le pain rassis de la veille. Moi, partir le ventre vide, ça ne met pas franchement de bonne humeur. Je me rattrape à Uchisy. J'arrive pile poil à l'heure et, comme le camion de Huit heures s'est oublié, je rentre direct ; Le dépoteur est de bonne humeur, comme par hasard, il a plein de camions de prévus et ça lui fou tout son programme en l'air. Inutile de dire qu'il ne traîne pas pour me brancher comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Descente tranquille vers le lavage, je sens que la journée va se finir tôt. Coup de fil du chef en cours de route, un collègue a eu des ennuis au chargement et son programme est en l'air, je pose ma remorque au dépôt (même pas le temps de la laver) et j'en reprends une pour vider dans la Maurienne. Je sens que ça va encore être tendu pour les heures mais, bon. Coup de fil au client, il m'attend jusqu'à 17h00 au moins, j'ai le temps de manger en route. Je vide sur un chantier du futur tunnel pour le TGV. L'avantage de vider sur des chantiers, c'est qu'on ne perd pas de temps en chichi, on branche, on compresse, on signe les papiers et c'est fini. Le gars m'explique qu'ils n'en sont qu'aux travaux préparatoires et que le tunnel ne sera percé qu'en 2020, on a le temps. J'imagine la situation routière sur Lyon avec les départs en vacance et, comme il me reste de l'amplitude, je traîne en route histoire d'éviter le plus gros des embouteillages. Sumo qui arrive au dépôt me confirme au téléphone que, effectivement, c'est un beau merdier, tout est bouché. Je calcule mon coup pour arriver vers les 20 h 00 en passant par des petites routes, il ne me reste pas beaucoup de temps de route et planter à une demi heure de la maison, ça ne m'inspire pas vraiment. Je suis arrivé au dépôt avec un quart d'heure de temps de conduite de marge. Ouf, je décroche et je m'offre le luxe d'un bon coup de karsher sur le camion et, une semaine de vacance m'attend. Enfin, ce ne sont pas de vraies vacances mais, la suite au prochain numéro.

C'est bien connu, il n'y a que les Renault qui tombent en panne

Samedi 14
Dimanche 15

Lundi 16 au Dimanche 22

Le carnet de bord de cette semaine est un peu spécial dans la mesure où j'ai pris une semaine de vacance pour faire du bénévolat. En effet, c'est le mois des championnats de France d'équitation et le club présente des cavaliers de jeudi à dimanche. Le départ a lieu mercredi à 6hOO pour emmener cette charmantes bébêtes à Lamotte Beuvron, voyage sans histoire, les chevaux sont bien arrivés. Histoire d'occuper mon lundi et mon mardi, on m'a généreusement offert deux journées de cheval pour me remercier ; Je ne m'attarderai pas sur mes exploits équestres, en résumé, nous dirons que les chevaux on bien ri. Les clubs équestres étant souvent limités au niveau finance, les camions sont souvent des vieux modèles achetés d'occasion. Certains sont de vraies pièces de musée. Voici donc quelques spécimens qu'on ne voit plus souvent circuler. Bien sur, beaucoup de camions ne sont pas aussi bien entretenus, mais je vous ai mis quelques uns des plus jolis.

Un petit tour en PEGASO

Ce RENAULT est récent mais la carrosserie est magnifique

J'ai conduit des S 130 lors de mes débuts en 1981

Un SCANIA série 3

Ce F10 de 1994 est magnifiquement entretenu

et il est à vendre si vous voulez

Un DAF super entretenu

Ce 1020 est une vraie pièce de musée

Ce 720 aussi

Et que dire de ce SG 2

Lundi 23

Retour dans la nuit Tout le monde est fatigué mais heureux.

La Bande au complet.

Mardi 24

Les pseudo vacances sont finies, il faut penser à travailler.  Je récupère Pépère au dépôt mais pas Mémère snif. J'attelle une remorque pour vider à Villefranche. ça commence bien, j'arrive pile à huit heures mais, les horaires d'été sont là, ça n'ouvre qu'à neuf heures. J'attaque ma semaine en perdant du temps, du coup, je lave pendant midi. Un repas sur le pouce et je descends à Roussillon. Au rond point de Chanas, j'aperçois nôtre web master bien aimé, lui ne m'a pas reconnu, ça nous fait un point partout. Il faut dire qu'il ne pouvait pas deviner que je n'ai pas Mémère avec moi. On voit bien que les vacances sont là, il n'y a pas grand monde au bureau ; Chargement sans histoire, mais avec le temps perdu ce matin, je ne suis pas vraiment en avance, je sens que ça va être tendu pour vider demain. Je roule jusqu'au bout de mes heures et je me pose vers Langres.

Vers Langres

Mercredi 25

Neuf heures pile de coupure et me voila parti. J'ai calculé au plus juste, ça doit passer. Un quart d'heure pour prendre la vignette et m'envoyer un café, une demi heure au Luxembourg et faire le plein de cigarettes et je fini le reste en me contentant d'un sandwich au volant. J'ai du me gourrer dans mes calculs, je suis Sur le port d'Anvers bien avant la fermeture. Tant mieux, ça me laisse plus de temps. L'avantage de vider l'après midi, c'est qu'il y a moins de monde et que ça va bien plus vite. Quand je dis plus vite, la pompe a eu la bonne idée de tomber en panne, le temps que l'entretient arrive, une heure de perdue, je perds beaucoup d'heures cette semaine. Lavage sur place et, une fois tout ceci terminé, la journée est bien avancée. Je ne suis pas bien loin du rechargement, j'y suis en moins d'une demi heure et je n'ai plus qu'à dormir devant le client, à l'ombre des arbres. Je ne suis pas tout seul, Le Gitan 38 est déjà là. Nous discutons une bonne partie de la soirée.

Lever de soleil

Jeudi 26

L'avantage de la Belgique en cette saison, c'est qu'il y fait plus frais que dans le sud, la certitude de dormir la nuit. Le chargement va vite dans cette boite mais Le Gitan charge en premier, il doit vider demain à Marseille et, de toute façon, il est arrivé avant moi. Je descends sur Metz, j'ai de la marge, je dois décrocher demain à Lyon. Coup de fil du chef, je dois monter une remorque à St Avold, le collègue a pris du retard. Je pose la remorque à Metz, j'attelle l'autre et je monte dare dare. Il y avait un bon moment que le télé merde n'avait pas merdé, aujourd'hui, j'ai la totale, j'ai du appuyer sur le bouton 10 bonnes minutes avant que la grosse feignasse (1OO kgs mini) ne bouge son C… J'aurait bien emmené la barrière avec le pare choc mais les flics étaient en embuscade. On fait l'échange à l'Europort et je redescends à Metz reprendre ma remorque. Cette péripétie m'a fait perdre du temps, j'espère que mon relayeur ne m'attendra pas trop demain. Il me reste assez d'heures pour aller jusqu'à Langres.

En passant par la Lorraine avec mes tongs

Vendredi 27

Debout de bonne heure, je veux poser cette citerne le plus tôt possible au dépôt. J'arrive vers 9H30 et le collègue vient la récupérer peu après. Je suis content de moi, il n'a pas attendu. Il doit descendre sur Marseille et, avec ces grands départs, le temps lui est compté. Je retrouve Mémère avec un certain bonheur pour ne pas dire un bonheur certain. Direction Roussillon pour charger. Comme je ne suis plus pressé, je laisse passer un belge devant moi, il n'est pas rentré lui. Je vais manger au resto à côté en emmenant un gars de chez Debaux qui attend son ordre de chargement, c'est ma journée BA aujourd'hui. Je traîne un peu avant de rentrer sur Lyon en croisant les aoûtiens qui arrivent en masse. L'autoroute n'est qu'un embouteillage de Lyon à Chanas, sur que ça doit être pire au sud. Au dépôt, je retrouve mon compère SUMO, je lui donne un coup de main pour ranger le parc. C'est quand même impressionnant ce manque de discipline, chacun pose sa remorque en se fichant des autres et les derniers arrivés ne trouvent plus de place pour se garer. Il fait une chaleur d'enfer, je sens que je vais apprécier la piscine.

Je retrouve Mémère

Samedi 28
Dimanche 29

Lundi 30

Je me demande si je ne vais pas faire un copier coller de mes lundi, ils ont une furieuse tendance à se ressembler depuis un certain temps. Je ne vais pas me plaindre non plus, j'aime bien aller en Belgique et, avec l'été, on dort mieux que dans le sud ou en Espagne, au moins on ne crève pas de chaud. Quand je dis l'été, ça n'y ressemble pas encore, il tombe une petite pluie fine. La radio annonce la mort de Michel Serrault et de Bergman, une journée noire pour Kinoroute. Ça se dégage en cours de journée et j'ai un ciel un peu nuageux mais on ne crève pas de chaud, une journée idéale. J'aime bien les lundis quand on a à faire que rouler, on a le temps de manger le midi et de faire de bonnes coupures (siestes). Ça roule pas mal, on attaque les retours des juilletistes et on a droit aux bouchons dans les deux sens. Je m'en sors bien, un carton au nord de Lyon occasionne une bonne dizaine de kms de queue dans l'autre sens, à la radio, on parle d'un beau merdier vers Compiègne, encore un carton. Donc, montée habituelle en coupant par Saint Dizier et, rencontre avec Luc à Carvin. Il m'apprend que Petite Pomme a perdu pas mal de temps à Compiègne, sa journée est foutue en l'air, dommage, on arrivera peut être à faire une rencontre un soir. J'ai une deuxième place à maintenir mine de rien.

Les hollandais rentrent de vacance.

Mardi 31

Donc, comme mes mardis habituels, je pars de bonne heure pour être à Anvers. Il y a déjà un camion devant moi, mais, vacances obligent il n'y presque personne dans le dépôt. Le temps perdu ici est donc rattrapé là. Lavage sur place et, direction l'autre côté d'Anvers. A la radio, j'apprends la mort d'Antonioni, semaine noire pour le ciné ma et Kinoroute. Je recharge chez mon stockeur préféré mais, ça a bien changé depuis un certain temps. Y a-t-il eu des plaintes des clients à cause des attentes répétés ? En tout cas, on a un peu amélioré le système. Les abords aussi ont été refaits, ça fait un peu moins délabré. IL faut dire que c'est vraiment calme et je suis sorti en début d'après midi. Plus qu'à descendre le plus loin possible, je voudrais bien vider demain dans la matinée. Mon amplitude ne me permet même pas d'aller jusqu'à Nancy mais, il n'y a pratiquement pas de quoi garer plus d'une centaine de camion entre Luxembourg et le péage de Toul. Inutile de préciser que tout est plein quand j'arrive ou alors en se garant sur la bande d'arrêt d'urgence. J'arrive à trouver une place dans une zone industrielle mais j'ai débordé mon amplitude.

La frontière belge au petit matin.