Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Janvier 2012

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Dimanche 1

 

Lundi 2

C'est reparti pour une nouvelle année, je ne vois pas trop ce qui a changé d'ailleurs mais, je dois avouer que je n'ai pas écouté le discours du président, je suis un mauvais citoyen mais, j'ai quand même retenu que l'€uro a 10 ans. Dix ans que je me ballade dans l'Europe sans faire de change, je trouve ça plutôt bien. Les augmentations du début d'année vont bien elles aussi, merci pour elle. La routine des lundis matins s'installe donc, il faut dire qu'elle n'est pas partie loin. Il est 5 h 00 il ne pleut pas mais, ça ne devrait pas tarder, ce qui ne nous changera pas beaucoup du week end. Dans la cours, peu de voitures et, beaucoup de camions, il faut croire que tout ne s'est pas encore remis en route et, sur la route, on peut voir qu'il n'y a pas que chez nous que c'est encore calme. J'ai droit à la vague de pluie qui traverse la France, pour moi, c'est la traversée du Morvan. En cours de route, je m'autorise une coupure à Courtenay, un camion de livraison de carburant arrive, deux chauffeurs, certainement un des deux en formation, on a eu droit à la totale, les blousons fluo tout neufs sortis du magasin et, même les casques (des fois que la citerne leur tombe sur le pif), je me suis payé une bonne tranche de rigolade en regardant ces figures de mode. Bonne surprise, il n'y a pas beaucoup de monde pour la traversée de Paris, il faut dire que j'arrive en fin de matinée mais, la reprise des écoles n'est que demain, ça aide pas mal aussi. En début d'après midi et, sous une belle averse, j'arrive à Rouen, personne dans la cours, je suis à quai tout de suite. Petit bonheur, je recharge sur place en clair, on vide et charge le camion puis, c'est le tour de la remorque, c'est vraiment peinard comme planning je trouve et, je suis tout de suite reparti. Il me reste de quoi me rapprocher de Paris, je fini donc à Morainvilliers, le dernier parking avant Paris et en mangeant tranquillement dans le camion puisque je boycotte les restos d'autoroute, j'entends les infos parler des bouchons de retours de vacances, je comprends pourquoi j'ai si bien roulé ce matin.

Il pleut

Mardi 3

Bien sur, arrêté de bonne heure hier soir, je repars de bonne heure ce matin, il est 4 h 00 et, la tempête annoncée sur le Nord Ouest commence à souffler. Traverser la région parisienne à cette heure, c'est vraiment du gâteau et, je file vers le sud tant que je peux avant de m'offrir un café et une sieste aux alentours de Beaune. Fin de la descente à Lagnieu, je vide mes palettes vide mais, je ne recharge pas vraiment sur place, pas très loin mais, il faut quand même rebâcher pour deux kilomètres. Moi qui pensais que ça irai vite, j'ai la mauvaise surprise de voir la cours bondée, je sens que je vais rester pas mal de temps sur place. J'arrive quand même à m'inscrire avant midi et, comme je connais bien les caristes, depuis le temps que je viens ici, j'arrive à avoir un pronostic, pas avant 14 h 00, j'ai largement le temps de manger et de faire une bonne sieste, j'ai bien fait de me lever de bonne heure moi. Finalement, mon tour arrive et, je charge en à peine une demi heure, 5 mn pour les papiers, je suis quand même resté 4 h sur place, ça m'a fait une coupure en attendant et, finalement, je ne suis pas trop pressé, c'est à vider après demain. Je roule un peu enfin, de quoi aller jusqu'à un resto et de quoi me rapprocher quand même, je finis à Digoin, il n'y a pas encore beaucoup de monde sur le parking, il y a des douches, depuis le temps que j'entends parler de ça, je vais essayer pour voir ce que ça fait d'être propre.

De toute évidence, il a plus dans le coin

Mercredi 4

La grasse matinée programmée hier a été écourtée par des rafales de vent et la pluie qui va avec. Heureusement, ça n'a pas duré et, je me suis rendormi peinard. Donc, ce matin, je me mets en route avec la ferme intention de rouler au moins deux heures sans coupure parce que, faut pas déconner, je dois être ce soir du côté de Vannes. Et oui, ce n'est à vider que demain alors, je me la joue touristique. A la radio, le scandale des prothèses mammaires à base de produits chimiques, n'en fini pas. Quand je pense à la manière dont on épluche ma carte pour voir si je n'ai pas fait une minute de trop, je me demande comment les autorités de (soit disant) surveillance on pu laisser passer un tel truc. En attendant, j'ai bien fait de ne pas utiliser ce machin et de garder ma poitrine naturelle. Je roule donc en prenant mon temps et, en passant par Bellac, Poitiers, Cholet, ça me fait une facture minimum d'autoroute et, ça me promène un peu. Plus de pluie ni de vent en fin de journée, même un beau ciel bleu par moment, une journée bucolique qui s'achève un peu avant Vannes à même pas une heure de mon client sur le parking immense d''un restaurant. Ce soir, j'ai eu un plaisir rare, celui du gars qui téléphone à table en racontant sa vie assez fort pour que tout le monde en profite, faut être connaisseur pour apprécier pleinement.

La lectrice cachée de mon carnet de bord pourra constater que j'excelle dans l'art culinaire

Jeudi 5

tempête toute la nuit mais, même secoué comme un prunier, j'ai fait ma nuit de la semaine et, le lève tôt que je suis à eu du mal à émerger quand le réveil à sonné à 6 h 30. Un croissant et une douche plus tard, je suis à peu près d'aplomb et, je vais vider à côté de pas très loin d'ici vers Ploërmel Le vent continue à me secouer pour l'instant, je suis chargé, ça limite un peu mais, ça ne va pas durer je le sens. Dans le jour naissant, je suis sur place, je suis même le premier, le personnel ne va pas tarder à arriver mais, j'ai le temps de commencer à débâcher Deux autres camions arrivent, nous avons le temps de discuter un peu entre deux tours de Fen. Arrivé le premier, je suis vide le premier et, je suis aussi parti le premier, logique. Je vais charger entre Rennes et Vitré dans une laiterie, du bon lait en poudre pour les veaux Deux clients, c'est expédie entre midi et deux parce que, dans cette boutique, on travaille en équipe, pas de perte de temps. Inutile d'expliquer pendant des heures comment on veut charger en fonction de l'équilibrage et de l'ordre de chargement, les caristes sont des vieux de la vieille, ils comprennent vite et chargent bien. IL y a une cantine, je me gare et, je file manger. Quand je reviens au bureau, les papiers sont édités, ils n'attendent plus que moi. Il est 14 h 00, je suis prêt à bouffer du kilomètre et, accessoirement, heureux d'être chargé lourd parce que, s'il y a un peu moins de vent, ça souffle quand même. Un peu de pluie aussi parce que, une tempête sans pluie, ça à moins de charme. Le Mans, Orléans, je finis mes tours de roues un peu après Sens, une soupe au camion, j'ai trop bien mangé ce midi moi.

Paysage d'hiver

Vendredi 6

Plus de vent ce matin, ça change un peu ce calme et, on peut même apercevoir les étoiles. Va-t-on vers du beau temps ? Pour l'instant, je vais essayer de vider le premier client avant midi. Ca doit être dans l'ordre du possible, il est du côté de Gray, à peine trois heures de route. J'ai droit au lever de soleil dans la campagne avec les ruisseaux bien gorgés d'eaux, pour le nappes phréatiques, je ne sais pas mais, pour les vallées, on ne risque pas le manque d'eau. Un petit coup de téléphone au client parce que, c'est un paysan alors, vaut mieux être prudent, quand on se trompe de chemin, difficile de faire demi-tour. Avec de bonnes explications, il est facile à trouver mais, le chemin d'accès n'est vraiment pas large et, j'avoue que je n'aurai jamais eu l'idée d'envoyer mon camion dans un coin pareil. Une fois sur place, c'est une grande ferme spécialisée dans l'engraissement des veaux. J'en pose une bonne partie, presque toute la remorque, tout ce bon lait va nourrir les jolis petits veaux qui vont faire de bonne escalopes Pauvres petites bêtes, il doit y en avoir pas loin d'un millier, j'essaye de calculer le poids que ça peut donner en paupiette mais, j'attrape une indigestion avant de finir mes calculs. UN café sur place avant de repartir, je vais à côté de Lagnieu pour la deuxième livraison, au moins, je connais un peu mieux le coin mais, j'ai quand même téléphoné avant mais, c'est encore plus facile à trouver, on le voit même de l'autoroute. Le temps de manger, j'arrive en début d'après midi, le gars est déjà sur place, et, c'est vidé aussi vite que ce matin. Pour changer, je charge à Lagnieu, même pas 15 kms, je suis vraiment large dans les délais. Il y a pas mal de monde mais, moins que mardi et puis, c'est moins grave je n'habite pas loin, je serai à la maison ce soir. Je m'inscris tranquillement mais, je charge pour un « client prioritaire » en clair, je passe devant tout le monde. Ceux qui habitent loin ont certainement du apprécier de me voir griller la priorité à tout le monde. Je n'aime pas trop ce genre de procédé même si c'est moi qui en profite (pour une fois). Finalement, je suis rentré un vendredi et, de bonne heure.

Pourquoi ai-je toujours droit aux petites routes ?

Au moins, il y a de la place

Samedi 7
Dimanche 8

Lundi 9

Départ un peu avant 7 h 00, j’aurai pu partir plus tard mais, pour passer la rocade au calme, j’ai obligé mon réveil à sonner tôt. Toutes les affaires sont rangées là où elles doivent être rangées, les vêtements dans le coffre à vêtement, la nourriture dans le coffre à nourriture, les papiers là où ils doivent être… On ne peut qu’applaudir un tel sens de l’organisation. Départ avec la ferme intention de finir devant un restaurant ce soir. Je sors donc de Lyon et, au lever du jour, j’ai droit au spectacle des la plaine de la Saône toute inondée. A la radio, j’apprends la liquidation de SEAFRANCE, ça fait drôle de savoir que, cette compagnie que j’ai souvent utilisée quand j’allais en Angleterre, va disparaître avec son accueil largement supérieur à celui de la P&O (c’était pas difficile). En dehors de ça, ça fuse bien ce matin, je suis du côté d’Auxerre pour savourer un filet mignon que j’ai préparé hier, (la recette est en vente à un prix prohibitif et une enveloppe timbrée à mon adresse) L’après midi, même combat que ce matin avec, quand même, une sieste avant de passer la région parisienne et, une pause café à Rouen parce que, le législateur à prévu que je fasse des coupures. Fin des hostilités à Dieppe, sur le port, il y a un resto à ce qu’on m’a dit. Une journée vraiment peinarde, je devrai être à l’heure demain pour vider.

Au fait, Jimmy Page a eu 63 ans aujourd’hui.

Dodo

Mardi 10

Grasse matinée pour un rendez vous à 9 h 00, je suis quand même devant l’usine un peu avant mais, pas d’avance ce matin, je ne rentre qu’à l’heure prévue, tant pi mais, je ne suis resté qu’un peu plus d’une heure dans l’usine et, je suis reparti pour Beauvais avec l’espoir de m’inscrire avant midi. Le calcul était bon, je suis inscrit juste avant que les filles du bureau ne soient parties manger. Sur le parking, je me fais chauffer la gamelle en oubliant juste que les caristes sont en équipe. Résultat, je n’ai pas le temps de manger que le gars vient me chercher pour charger. Bon, je mets ma casserole de côté, le temps de revenir au parking, je pose mes papiers au bureau et, je peux enfin m’occuper du remplissage de mon estomac en attendant que ça sorte. Mine de rien, je suis parti bien plus tôt que prévu et, cette avance va me permettre de descendre plus loin que prévu, tant pi, je vais en profiter. Descente par Dreux Chartres Tours, un café et une sieste en route, je file vers Cognac en espérant manger sur la RN 10 histoire de changer du centre routier de Poitiers. Finalement, j’ai réussi à aller jusqu’à Vivonne, le parking est grand et, surtout, très calme.

Mr Dreyfus veut racheter les bateaux de SEAFRANCE alors qu’il laisse pourrir celui là

Mercredi 11

Je ne suis pas trop loin, même si, par rapport à hier, c’est quand même une belle différence, je pars tôt mais, pas trop non plus. La RN 10 est encore calme à cette heure et, je dois avouer que tout le monde double allègrement et, il n’est pas dit que je n’ai pas fait partie du lot mais, très vite parce que, faut pas déconner avec ça. Cognac à l’ouverture, je retrouve un de mes lecteur (j’en ai recensé 5 à ce jour), normalement, c’est vide en vitesse mais, un directeur, accompagné d’un chef nous a monopolisé le cariste pour compter les palettes dans le dépôt, 3 personnes, 10 minutes de perdues, j’espère qu’ils ont compté pareil parce que, de réunions en palabres, ils vont recompter pendant des semaines alors qu’un ordinateur doit certainement savoir précisément où ils en sont. C’est beau la technocratie appliquée au transport. Bon je file à Libourne avec le brouillard, je ne l’avais pas encore vu cette année, faut bien un début. Cette bonne vieille RN 10 et son interdiction de doubler, il suffit d’un camion de matière dangereuse qui roule à 70 ( on ne va pas lui reprocher de respecter la loi) pour bien mettre le bordel avec moult coups de freins intempestifs. Finalement, je me suis collé entre un portugais et un hollandais pour doubler. 11 h 15, je suis à Libourne, moi qui pensais manger tranquillement après mon inscription, je suis refait, ils se mettent à deux cariste pour me charger avant midi. Je ne me plains pas mais, c’est tout essoufflé pour tenir le rythme que je ressors à midi pile, même pas trois quarts d’heure dans l’usine. Du coup, je suis bien obligé de travailler un peu, de rouler surtout. Rassurez vous, j’ai quand même trouvé le temps de manger en route, sur le parking de Bédénac où une charmante personne tourne avec sa voiture histoire d’offrir ses services. Reste de la journée avec le soleil qui a dissipé le brouillard, ça roule jusqu’à Montmarault voire, un peu plus loin histoire d’aller manger chez Thierry à Deux Chaises.

Bellac

Jeudi 12

Il a fait froid cette nuit, il ne gèle pas, faut pas déconner non plus, le réchauffement climatique veille sur nous. Mise en route un peu avant 7 h 00 parce que je ne tiens plus en place mais, j’aurai pu partir une heure plus tard. En cours de route, je téléphone à mon ami Gaby. Gaby, c’est un vieux, enfin, un petit peu plus vieux que moi, pas beaucoup mais, plus vieux quand même. Surtout, c’est un râleur, pas autant que moi mais, râleur quand même. Si l’on rajoute qu’il conduit le 404, nous avons tout pour nous entendre et, nous nous entendons bien. Bon, c’est pas tout ça mais, si je parle de Gaby, c’est parce qu’il m’a téléphoné de l’hôtel où il crèche en attendant un moyen de rapatriement, rapatriement parce qu’il a glissé dans un trou hier soir sur un parking bien sombre, résultat, un craquement sinistre au niveau du genou. Ca vous rappelle quelque chose ? En attendant le résultat de l’IRM, on n’est pas prêt de voir Gaby ronchonner dans mon oreillette. Arrivée à Beaune à 10 h30, comme je l’ai dit, j’aurai pu arriver plus tard, le rendez vous est à midi mais, on ne sait jamais. J’ai bien fait de venir en avance, ils me prennent avec une heure de retard, 13 h 00, un régal de bosser dans de telles conditions. Heureusement, que nous sommes en, période creuse, je recharge au Creusot. J’ai quand même faillit ne pas charger cet après midi, je suis arrivé juste un peu avant que le chargeur ne finisse. C’est une nacelle élévatrice, il me monte ça dans le camion, c’est facile, ça avance tout seul avec le moteur, il m’indique comment sangler et, il file vite. Pendant que j’attache tout ça et que je rebâche, on me fait les papiers et, je n’ai qu’à rentrer à Corbas vu que ça se vide pas plus loin qu’à côté demain matin.

Vendredi 13

bien, je suis à saint Priest à 8 h 00, un exploit quand même puisque j’ai du partir un il y a un quart d’heure. Il y a déjà du monde, un conteneur est en place à quai. Le temps de le vider, j’ai eu le temps de décrocher la remorque dans la rue et de dessangler ma machine qui n’avait visiblement pas envie de bouger. Une heure plus tard, je retourne à Corbas prendre un lot à quai. Aïe, il y a déjà 3 camions en place, je vais devoir attendre un peu mais, je suis quand même parti avant midi. Il vaut mieux parce que, j’’avais rendez vous à Beaune pour midi, je sens que ça va faire juste. Ils ont prévenus, ils m’attendent en début d’après midi et ; pour trouver, je n’ai pas trop de mal, j’ai vidé à la même place hier sauf que, j’avais pas loin de 2 h d’avance. Finalement, avec le retard d’aujourd’hui, un statisticien pourrait vous dire qu’en moyenne, j’ai été à l’heure les deux jours. Ca va, je suis chez des gens sympas, et puis, je suis le dernier à vider alors, je n’ai même pas attendu, je suis vide à 15 h 00. Pour le rechargement, c’est une autre histoire, je vais à Chalon donc, je suis sur d’attendre. Finalement, j’ai paniqué un peu vite, il n’y a que 8 camions dans la rue donc, je devrai rentrer assez vite dans l’usine et, une demi-heure plus tard, je peu aller m’inscrire au bureau. Bien sur, je vais encore attendre mais, ça ne se passe pas trop mal, je ne vais attendre que trois heures en tout pour repartir à 19 h 00. A peine 4 h dans l’usine, c’est la moyenne ici. Heureusement que nous n’avons pas beaucoup de clients comme celui là. Heureusement aussi que je n’ai pas commencé de bonne heure ce matin parce que, j’aurai été obligé de couper en route. Il me reste donc un peu de temps pour manger en route, je me pose un peu avant Macon, le parking est presque désert, seul quelques chauffeurs slaves font leur coupure, les français se dépêchent de rentrer chez eux. J’en fais autant pour arriver à Corbas un peu plus tard que de bonne heure, on ne peut pas rentrer l’après midi à tous les coups. Tant pi pour moi, je vais rater le feuilleton de ce soir à la télé.

Rien de cassé

Samedi 14
Dimanche 15

Lundi 16

Finies les nuit douce de ce non hiver, le froid est enfin arrivé sur nos contrées et, ce matin, j’ai le droit de gratter le givre sur le pare brise de la « Lagmobile » avant de partir dans la nuit noire et, froide. J’avoue, je n’ai pas écouté les infos ce week end, j’apprends donc qu’un bateau de croisière s’est couché, une question me taraude, s’il y avait des iles flottantes au dessert. Ont-elles coulé avec le navire ? Mais, la nouvelle du week end, c’est que nous avons perdu notre triple A, il parait que c’est de la faute des ouvriers français qui travaille 6 semaines de moins que les allemands. Je voudrai bien qu’on m’explique la méthode de calcul parce que, je n’ai que 5 semaines de vacances par an. Décidément, je ne comprends rien aux calculs des politicards. Quand je pense qu’on a encore plus de deux mois à étendre ce genre de conneries. Retours à la météo, il fait froid mais, à partir de Valence, la température quitte la zone négative mais, la pluie arrive pour ne pas que je reste seul. Une descente sans histoire mais, pas sans sieste, il parait qu’il faut faire des coupures alors, je fais des coupures qui coïncident avec mes coups de barre. Du côté de Béziers, j’arrive entre deux averses, je peux donc traverser la cours sans me mouiller mais, je me rattrape au moment du déchargement en gagnant un shampoing gratuit. Il n’est pas midi, je vais aller charger dans la montagne du côté de Floirac, un coin que je ne connais pas vraiment, si mes souvenirs sont bons, je n’ai pris cette route qu’une fois et encore, je l’ai faite de nuit. Dure descente, il y a pas mal de virages où on ne croise pas deux camions mais, j’ai eu la chance de n’en croiser qu’un que j’avais vu venir de loin, ce qui m’a laissé le temps de me garer entre deux virages pour le laisser passer. Ce genre de courtoisie me sera rendu quand je vais remonter plus tard. Je vais donc charger dans les gorges du Tarn, une eau de source dont la pub était faite en occitan. J’ai un peu peur et, je demande à la dame de l’accueil si elle parle bien le français parce que, le normand que je suis parle mal l’occitan. Elle me répond en riant qu’elle est d’origine nantaise et elle m’envois au chargement. C’est bien, il n’y a personne, je suis donc chargé assez vite et, je peux faire la route dans l’autre sens du moins, la montée du col se fait avec facilité vu qu’il n’y a pas beaucoup de circulation, mais, ça monte quand même et la consommation ferai peur à n’importe quel formateur de l’AFT. Une traversée du Gévaudan aussi, sous la brume et, avec le retour du froid mais, on est bien dans la cabine. Fin des hostilités à Langogne, je ne sais pas si la bête va venir cette nuit mais, je vais me barricader dans ma cabine bien au chaud.

Le début des gorges du Tarn

Mardi 17

4 h 00 à la pendule et, - 6° au thermomètre, je suis en route sur des routes traitées, pas de problème pour circuler mais, sur les bas côtés, c’est tout givré surtout que le brouillard est de la partie. La déviation du Puy est toujours aussi mal indiquée et, avec le brouillard, j’ai failli finir à Brioude mais, mon sens de l’orientation qui fait l’envie de la profession, m’a évité de me perdre en route. La chance surtout d’avoir vu la pancarte au dernier moment. Du Puy à Saint Etienne, il y a moins de brouillard et, surtout, j’ai vu plein de saleuses au boulot. Il faut dire que les routes ne sont pas à péage et, qu’au contraire d’ASF, la sécurité passe avant le profit. Un passage à Corbas pour faire le plein et, arrivée au nord de Lyon avec un peu de retard pour vider dans une centrale d’achat. Je suis en retard donc, je passe un peu plus tard mais, je n’ai pas trop attendu et, je suis vide en milieu de matinée. Direction Lagnieu, ça me fait arriver vers midi, c’est tout bon, il n’y a personne, je peux me positionner et manger peinard avant de débâcher prêt à charger à 13 h 30 quand le cariste revient de la pause. Sergio, dit Gallinette dit, le poulet de Bresse, dit le bressan fou vient me rejoindre un peu plus tard, juste au moment où je fini de m’en mettre plein la lampe avec une boite de Langue sauce piquante mitonnée par mes soins ce week end. Je lui file un coup de main pour débâcher et, prêt à charger que je suis, je prends en plaine figure la nouvelle consternante, la came n’est pas prête. Je moisi donc sur place, je refile un coup de main Serge pour rebâcher (parce que, lui, sa came est prête) et, je prends mon mal en patience avant d’apprendre que je n’ai qu’à aller à l’autre bout de l’usine pour charger un lot de remplacement. J’arrime la bâche et, je traverse donc l’usine et, j’apprends que, ce n’est pas encore fini de fabriquer. Finalement, je charge de palettes toutes chaudes un peu avant 17 h 00 et vu que c’est la fin de journée, je ne charge même pas complet. Un après midi entier pour charger, c’est quand même pas mal, ça me rappelle le bon vieux temps de la citerne. Vu l’heure où je suis parti ce matin, il ne me reste plus grand-chose comme amplitude, à peine de quoi aller à Tournus me jeter sous la douche toute chaude. Se lever si tôt pour en faire si peu, c’est rageant.

Poussez moi ces wagons que je puisse bosser un peu

Mercredi 18

5 h 00, il faut rattraper le retard d’hier, sinon, je serai partit 2 heures plus tard. Pour la température, c’est la même qu’hier avec, aussi, du brouillard. A partir de Chalon, plus de brouillard mais, toujours le froid qui va me tenir compagnie jusqu’à Paris. Vers Auxerre, un camion me double (oui, il a osé), un petit coucou de sa part, nous nous arrêtons au premier parking, je fais ainsi la connaissance de Manolo 84. Vu que c’était l’heure de mon café, je fais chauffer de l’eau pour deux, quelques photos et, nous repartons au boulot. Passage de Paris en toute quiétude vu qu’en milieu de matinée il n’y a plus grand monde et, surprise, en arrivant dans la banlieue ouest, le thermomètre remonte pour quitter la zone du gel. Rouen en début d’après midi, j’arrive juste au moment où un camion quitte le quai, je me dis que je suis quand même très fort par moment. Par moment seulement, rassurez vous. Une mise à quai hasardeuse plus tard, je suis vide et, prêt à partir vers de nouvelles aventures picardes. Avec le redoux et l’humidité sur le sol froid, nous avons droit à un joli brouillard, un truc à ne pas bien voir la route et, encore moins le paysage. J’arrive quand même à trouver cette usine mais, il faut dire que ça fait quelques années que je viens, je commence à connaître la route. Presque personne en cette fin d’après midi, je suis inscrit en peu de temps et, chargé presque aussitôt posé sur le parking d’attente. Tout va si bien que, même pas une heure plus tard, je suis chargé prêt à filer à la douche en attendant mes papiers. Pas de chance pour moi, comme il n’y a pas grand monde, les papiers sont déjà prêts. Je me suis quand même autorisé la douche parce que, même s’il ne fait pas encore très chaud, je n’ai pas envie de renifler dans la cabine cette nuit. Il me reste un peu de temps à rouler, j’ai repéré un hôtel resto dans Forges les Eaux, il y a une superette en face, je vais essayer ça. J’ai fini dans ce fameux resto qui veut bien servir les routiers en plus de ses pensionnaires, j’ai mangé avec un représentant en sperme de taureaux certifiés et un spécialiste de la réfection des châteaux d’eau. Je vous jure que c’est vrai ! En tout cas, on n’a pas parlé camion ce soir.

Petit racket matinal

Brouillard

Jeudi 19

3 h 00, un léger vent à dissipé le brouillard mais, il y a toujours le crachin typique de la Normandie. Dure la mise en route et, demain, ce sera certainement pire mais, pour l’instant, je me mets en route sous ce crachin qui colle si bien la merde sur es véhicules. Vous allez me dire, le mien ne risque plus grand-chose mais, c’est pas une raison. Route sans histoire jusqu’à Chartres, à cette heure, c’est toujours plus facile, une sieste un peu avant Tours et, je finis sur la RN 10 et ses files de camions interminables. Un peu après Coué, il y a un contrôle et, bien sur, le gendarme sort juste au moment où j’arrive, moi qui n’ai pas trop de temps, je me passerai bien d’une demi-heure de contrôle, sans compter les palabres pour faire baisser le prix parce que, ils ne nous lâchent pas tant qu’ils n’ont pas fait leur chiffre. Finalement, il arrête les deux premiers camions et me laisse filer, ouf. J’arrive un peu après midi, je me présente mais, le cariste me prévient qu’il ne peut pas me prendre avant 14 h 00, ça me fait un plaisir fou de savoir que j’aurai pu dormir une bonne heure de plus. Finalement, ils ont modifié leur programme pour me prendre plus tôt et, je suis parti avant 14 h 00, j’ai quand même eu le temps de manger avant de vider, bonne pioche. C’est donc le cœur léger que je vais charger, il y a toujours de l’attente mais, aujourd’hui, la cours et presque vide et, je ne reste qu’une heure sur place. Décidément, cette journée s’est vraiment bien passée. Je finis sur la RN 10, sur le premier resto que je trouve, j’ai un peu dépassé mais, je vais manger chaud ce soir.

Premier garé

Vendredi 20

C’est le pompon, le summum de la semaine, le petit plus pour finir en beauté, je pars à 2 h 00. Si je n’avais pas perdu deux heures mardi, je serai parti deux heure plus tard car comme le disait le grand philosophe : «  si on n’était pas parti une heure plus tard, on serait arrivés une heure plus tôt ». Tout ça c’est bien mais, ça ne résout pas mon problème, je pars à 2 h 00 mais, j’ai quand même réussi à dormir à peu près bien. Je quitte le parking boueux encore plus boueux qu’hier parce que, entre temps, le crachin est revenu. Sur la RN 10, pas beaucoup de camion, je ne vais en voir que deux jusqu’à Bordeaux, on devrait ne rouler que de nuit sur cette route, on n’est pas inquiété pour doubler. A partir de Bordeaux, ça s’éclaircit un peu. N’allez pas croire que le jour se lève déjà mais, il ne pleut plus, c’est déjà ça. Je continue donc avec un courage inébranlable qui va néanmoins être ébranlé par une envie de café sur le coup de 6 h 00 et une envie de sieste un peu avant Carcassonne. Rendez vous à 9 h 00, arrivée un peu avant et, personne dans la cours, ça a du bon les rendez vous quand ça veut bien le faire. Une heure plus tard, je suis reparti pour aller charger à l’autre bout de Béziers. Arrivée presque en même temps qu’un Cordier conduit par Mr Dedieu en personne. Nous allons nous inscrire et, nous allons charger pour le même client donc, nous chargeons à la même place, ce qui va me permettre de prendre des photos de Dedieu en plein travail. 11 h 30, nous repartons en faisant un petit bout de route tous les deux mais, je m’arrête un peu avant Sète parce que, je ne pourrai pas rentrer chez moi ce soir donc, inutile de courir. Je mange peinard et, je trouve encore un peu de courage pour aller jusqu’au centre routier de Nîmes.

Dedieu en plein boulot

Samedi 21

IL n’y a plus qu’à faire le reste mais, ce matin, je m’offre la grasse matinée et, je ne pars qu’à 4 h 30 parce que, j’ai le temps. Pas trop non plus, si je veux faire le programme des tâches domestiques ce matin, faut arriver avant 10 h 00 à la maison d’où ce réveil assez matinal. IL ne fait toujours pas froid cet hiver, un petit vent souffle dans la vallée du Rhône

Dimanche 22

Lundi 23

Rendez vous à Beaune cet après midi, autant dire que je ne suis pas pris pas le temps. Puisque le rendez vous est si tard, je vais en profiter pour faire une coupure de trois heures ce matin, ce n'est peut être pas très intelligent mais, puisque les lois sociales sont d'une débilité consternante, autant être aussi débile et profiter du système. Je pars donc en début de matinée pour me poser sur un parking juste avant la sortie. Le temps est humide, beurk mais, la Saône a bien baissé, elle a regagné son lit en attendant les prochaines pluies. Un peu avant Beaune, je m'autorise donc cette grande coupure avec festin et sieste incluse avant de me présenter en début d'après midi chez ce client que je vide pour la troisième fois en deux semaines. Une heure plus tard, je suis en direction de Chalon sur Saône avec la perspective d'y passer l'après midi. Sur place, surprise, il n'y a pas de camion dans la rue et, re surprise, le parking d'attente n'est même pas plein. Du coup, je suis resté une heure et demie sur place et, profitant de cette avance, je descends le plus loin possible. Alors que je me demandais où j'allais manger au nord de Lyon ce soir, j'arrive à aller jusqu'à Montélimar. J'aurai même pu aller plus bas mais, mon estomac ne voulait pas.

On n'est jamais loin de la civilisation

Mardi 24

C'est quand même fort ça, je me fais une coupure hier en trichant avec la sécurité mais, pas avec la réglementation alors que, j'aurai eu largement le temps de la faire cette nuit. Bon je vais vider à Nîmes, j'arrive en début de matinée avec la vraie décontraction de ceux qui ne sont pas stressés par les rendez vous et, je suis tout seul dans la cours. La aussi, c'est fou, on speed pour des rendez vous que les clients oublient de respecter et, quand on a le temps, ça roule tout seul et, je suis reparti 43 mn plus tard en comptant le temps de boire un café à la machine. Avec tout ça, je suis bien en avance pour aller charger à Aubenas, avance qui va me permettre de prendre le temps de manger même si, j'aurai pris le temps de manger de toute façon. Alors que, d'habitude, je suis chargé aussitôt arrivé tellement ils sont rapides, aujourd'hui, il y a du monde et, je dois attendre. Je suis quand même parti une heure plus tard et, je fans la vallée du Rhône, le petit Mistral se calme mais, il est remplacé par la flotte à partir de Vienne, ça nous change de la pluie des derniers jours. Je pose donc tout ça à quai et, je file à Andrézieux avec le flot des voitures qui emmènent leurs conducteurs de Lyon à leurs foyers. Dodo dans la cours,

Le Rhône en décrue

Mercredi 25

Du coup, je suis devant le client 5 mn après mon départ de la cours, c'est quand même bien d'habiter à côté du boulot je trouve. Inscription au téléphone, le gars est en train de se battre avec le système informatique, ça devient une habitude depuis qu'ils ont changé le vieux système qui fonctionnait très bien. Bon je peux quand même rentrer et me mettre en place. D'habitude, j'ai le temps de débâcher avant de voir un cariste mais, ce matin, il arrive presque aussitôt et, me force à courir pour suivre le rythme. Ne nous plaignons pas et, pour me forcer à faire un peu de sport, au lieu de faire le tour de l'usine en camion pour aller au bureau, je coupe à travers à pied, ça aère les neurones. Enfin, ceux qu'il me reste. Direction Lyon, à côté du dépôt, contrairement à mon pessimisme aggravé, l'arrivée sur Lyon se passe à peu près bien. Disons, à peu près parce que, j'ai quand même perdu 20 mn Givors mais, à cette heure, ça ne compte pas. En avance aussi sur le rendez vous mais, il n'y a personne et, au lieu d'aller peinard à la machine à café, je file directement vider derrière le bâtiment. Le cariste, un normand expatrié, cause du pays avec moi et, quand je lui annonce que je dois encore livrer cet après midi et, comme il n'a pas grand monde, il me propose de me prendre (pas en levrette bande de pervers) avant midi si je me dépêche à revenir. Vite, allons donc au dépôt sans perdre de temps ! Deux kilomètres plus tard, je me pose à quai pour charger. Je fais joujou avec le transpal et, quand j'ai presque fini, arrive un gars d'une boite concurrente et, néanmoins amie et, surtout, affrétée qui va prendre le lot que j'ai posé hier. Retour chez le client, je retrouve mon compatriote qui me vide avant midi comme promis et, je peux aller directement à Lagnieu pour me poser pendant la pause des caristes. Pas de chance pour moi, il y a déjà du monde donc, je mange sur le parking pour ne commencer à charger qu'en début d'après midi. Ca se passe quand même mieux que la semaine dernière, ma came est fabriquée cette fois ci et, comble de bonheur, il y a deux caristes, ça va donc deux fois plus vite à peu de choses près. Nous sommes en milieu d'après midi, le Lagaffe n'a plus qu'à faire une chose, rouler, rouler encore et, rouler aussi. Pas plus de 4 h 30 sinon le flic il met des amendes alors, je finis à Cosne sur Loire, il fait nuit mais, la marche arrière à fait pâlir d'envie tout les professionnels tant je me suis garé sans problème sur ce parking immense.

Attention fragile

Jeudi 26

Relativement calme ce matin, comme toute la semaine d'ailleurs, je suis même réveillé avant la pendule qui aurait pu faire un effort. Rendez vous en début d'après midi. J'ai bien calculé mon coup moi, j'arrive à Orléans en pleine heure de pointe mais, ça passe à peu près. Chartres, Dreux, plein de ronds points, et, sur ma droite, je peux voir venir la vague de pluie annoncée hier par miss météo de la télé. Gentille vague de pluie, elle m'accueille à mon arrivée à Rouen mais, c'est une petite vague, elle est passée quand je me mets à quai à 13 h 00. D'habitude, ils me sautent dessus tut de suite mais, aujourd'hui, ils ont un autre camion sur le feu alors, il se le font avant de s'occuper de mon cas. C'est un peu embêtant parce que, je dois recharger le plus vite possible mais, comme je recharge sur place, ils ne pourront pas me faire de reproche. D'abord le camion et, la remorque, il est 15 h 00 quand je repars ; Avantage de cet horaire, j'ai droit de passer Chartres et Orléans à la bonne heure pour bien me farcir les embouteillages. Elle est bien cette route entre Orléans et Gien, il n'y a pratiquement rien pour se garer, j'ai quand même réussi à trouver une zone industrielle paumée. Bilan des courses, 8 mn de dépassement le temps de trouver une place où je me suis posé à la mord moi le paf. Je suis un vrai criminel.

Si je comprends tout, dans 200 m il n'y a plus de route (Amédée a encore frappé)

Vendredi 27

Malgré mes craintes, j'ai bien dormis sur ce bout de trottoir dans la zone, je n'ai pas été gêné par le bruit et, à 5 h 00 je suis reparti. Premier arrêt à Moulins, une tartine beurré trempée dans le café plus tard, je suis sur la RCEA surnommé, « la route de la mort ». Aujourd'hui, elle va encore mériter son surnom, un accident nous bloque un bon moment. Plus d'une heure de perdue, ça a bien tapé, un blessé grave, la routine de cette route de merde. Un grand bravo aux gendarmes qui n'ont pas jugé utile de mettre un sens alterné en place, c'est tellement plus peinard de discuter tranquillement pendant que les cons de routier attendent et bouffe de l'amplitude. Une heure et demie de perdue, c'est peu de chose en regard de ce gars qui est parti en ambulance, cette route est un enfer et, les autorités s'en fichent. Du coup ; moi qui pensait vider avant midi, je suis à Lagnieu juste à l'heure du repas et, je retrouve un certain Stéphane au resto pas loin de l'usine. Bien sur, pour coller à la légende, nous avons bu moult apéros et force verre de vin à la tireuse parce qu'il faut entretenir les légendes merdiques de W9. Bon je vais vider pas loin, j'ai même droit à l'arrivée des gars qui ouvrent le portail au moment où j'arrive, un bel exemple de synchronisation. Vite vidé, je file à côté pour retrouver Stéphane et deux autres collègues. Nous sommes les derniers de la journée alors, ça le fait dans une ambiance bon enfant et, Jérôme le cariste devient un habitué de mes chargements. Retour à la case Corbas, encore un week end humide en perspective, les essuies glace de la Lagmobile sont de la partie ce soir.

Accident sur la RCEA

C'est pratique le gyro pour arriver plus vite à l'apéro

Samedi 28
Dimanche 29

Lundi 30

La vague de froid est arrivée sur notre beau pays même si, pour l'instant, on en est encore à juste friser le 0°, on devrait avoir du vrai froid en négatif avant la fin de la semaine qu'ils on dit à la météo des infos. Pour l'instant, la Lagmobile fend la nuit froide pour m'emmener au boulot. Pas d'urgence ce matin, le rendez vous est ce soir à Rouen. Mise en route à 7 h 00, l'Ouest de la France est en alerte neige mais, je passe par le Morvan et, à part la grisaille, rien à signaler. Je fais aussi la grève des infos, le discourt du président et les réactions de l'opposition, on commence à connaître, c'est devenu une routine plus que gavante. Une journée de route sans histoire, pas trop de circulation et, vu l'heure où je traverse Paris, en pleine heure creuse, ça roule tout seul. Ca a tellement bien gazé que je me retrouve à Rouen avec plus d'une heure d'avance et, je n'ai plus qu'à attendre parce que, tout le monde est à l'heure. Si j'avais su, je serai parti une heure plus tard moi. En attendant, je décroche la remorque tout prêt je range mes sangles et, je fais un peu d'écritures en attendant. Vers 18 h 30, je me pose à quai en attendant la fin de la pause. Il me reste un peu de temps, si ça veut bien vider rapidement, je vais pouvoir retourner à Rouen pour manger. Ca l'a bien fait, je file sur les quais, on est toujours mieux au resto qu'à manger sur un bout de parking.

Elle n'a pas l'air d'avoir froid la dame

Mardi 31

Ce matin, c'est la froidure en plus froide qu'hier, j'ai même réussi à marcher sur l'eau comme Jésus. Non pas que je sois un être miraculeux mais, l'eau était toute dure comme qui dirait de la glace, il faut dire qu'il fait – 3°. Chargement à Verneuil, c'est à un peu plus d'une heure de Rouen, je n'ai pas vraiment la pression ce matin. J'aime bien charger chez ce transporteur stockeur, l'ambiance est sympa comme dans beaucoup de petites boites. Pour la mise à quai, c'est un peu moins sympa, c'est dans un couloir mais, pour un vieux de la vieille comme moi (50 balais, un genou en ferraille et des lunettes de vieux) ça devient une formalité. Avec moi, un chauffeur qui est parti de Poitiers cette nuit Justement, il parait qu'il y a eu une tempête de neige là bas, 5 cm selon les radios, 3 m 50 selon les autorités et, un demi centimètre selon le chauffeur. Une fois chargé, je file en direction de Lyon en coupant à travers par Orléans. C'est bien parce que, de la neige, j'en vois bien un peu dans les champs, elle tient même bien parce qu'il fait toujours aussi froid mais, j'ai la chance de passer après la vague de précipitation si bien que, pour moi, ça roule tranquille. A la radio, j'entends parler de routes bloquées, l'A 71 et l' A7 bien sur, ASF redouble d'effort pour sauvegarder sa réputation d'incompétence, j'ai une pensée pour tous les collègues bloqués sur des routes dégagées, quelque chose me dit qu'ils ne sont pas prêts de repartir. Rien de tout cela pour moi, je finis tranquillement à Macon, j'ai même pas mal de marge, je vais en profiter pour faire de la marche à pied jusqu'au centre commercial, ça va me faire un peu de sport et puis je vais acheter un cadeau pour ma fille, j'ai complètement oublié son anniversaire de ma fille, elle a 20 ans ce soir. Ca me fait un coup de vieux quand même.

Je suis au fond du trou

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