Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2011

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Samedi 1

 

Dimanche 2

Lundi 3

La première semaine d’après vacances s’étant bien passé, je vais remettre ça histoire de voir si le pli est pris. Même heure que la semaine dernière, à peu près autant de mal à me lever aussi. 5 h 00 pour le décollage, il fait déjà chaud, cet été tardif semble vouloir se faire pardonner du mois de juillet pourri. Un peu après 8 h 00 et, après l’heure du rendez vous mais, pas trop quand même, je me présente à Beaucaire pour vider. On me prend tout de suite, et, comme le camion d’après est aussi en retard, je ne gêne personne, je sors même au moment où il arrive. Une telle synchronisation dans les retards, ça force le respect. Du coup, la matinée n’est pas très avancée et, comme je recharge à Vendargues, j’ai quand même un peu d’espoir de charger avant midi. J’arrive à 11 h 00, il y a pas mal de monde et, en comptant la coupure de midi, j’ai vite compris que je vais avoir largement le temps de manger en mâchant bien parce que, je vais aussi avoir le temps de digérer. J’ai même eu le temps de faire la sieste histoire de récupérer de ce départ matinal parce que, je suis resté 3 h 00 avant d’entrer. Les habitués avaient déjà vite compris, ils sont partis au resto directement C’est donc mon tour, je recule pour me couler dans la cours qui n’est pas bien grande mais, pour compenser,  l’ambiance est bon enfant et, une heure plus tard, je suis sorti avec mes papiers en main et, une bonne couche de poussière collée par la sueur parce que, il fait une chaleur d’enfer. Je calcule ce qu’il me reste et, après moult vérifications, je dois me résoudre à accepter l’inévitable, je peux rentrer au dépôt ce soir. Avec la sieste que je me suis offert ce midi, inutile de préciser que la forme est là et, je file d’une traite à Lyon pour poser tout ça dans la cours, vite, à la douche avant d’embrasser la famille parce que, je suis un peu poussiéreux quand même.

On se croirait à Bagdad mais, nous somme à Montpelier

Mardi 4

Pour être à 8H 00 à Saint Etienne, il faut partir de bonne heure mais, de moins bonne heure qu’hier quand même, ça repose. Evidemment, je suis le premier, ce qui n’est pas trop difficile, je suis le seul camion prévu ce matin. Décidemment, ça va vraiment bien ce matin, je recharge à quelques kilomètres de là. D’abord, une partie chez un stockeur c’est vite envoyé et, le reste à l’usine qui n’est guère plus loin. Là ça se corse parce que, avec les restrictions de personnel, les attentes sont de plus en plus longues et, je vais rester deux heures sur place pour un demi-chargement. J’arrive quand même à sortir de là juste pour manger, c’est un moindre mal. J’ai le reste de la journée pour aller du côté de Bordeaux, on a vu pire comme délai et, même en prenant mon temps, je ne suis pas loin de Libourne le soir. Je pensais manger sur l’autoroute mais, j’ai réussi à dégoter un petit resto paumé en plein centre de Mussidan, un relais à l’ancienne, on se gare sur la place de l’église. Ce soir, nous ne sommes que trois mais, l’ambiance était vraiment excellente.

Dans le Puy de Dôme

Mercredi 5

C’est rare que je sois si près du but quand je vais vider à Bordeaux donc, j’ai pu mettre le réveil plus tard que d’habitude, je vais devenir un vrai lève tard si ça continue. Comme tout ne peut pas aller bien tout le temps, j’arrive sur la rocade bordelaise en même temps que 75 % de la population du coin et comme dans toutes les grandes villes, c’est bouché. Un peu d’attente jusqu’à Pont de l’Aquitaine et, je file dans la ZI pour arriver presque à l’ouverture. Tellement presque que, le gars du bureau n’est pas encore là. Le temps qu’il arrive, qu’il m’inscrive et qu’on me vide, il est 9 h 00, j’aime bien les journées qui commencent bien comme ça, on est bien en avance pour recharger, c’est toujours bon. Petit hic de pas grand-chose, la crise n’a pas l’air de vouloir nous lâcher et, il n’y a pas de boulot donc, je reste sur le parking à attendre que ça tombe. Bien sur, ça tombe juste un peu avant midi donc, les deux heures de perdues, je vais les rouler pendant midi pour aller charger du côté d’Angoulême, à Chabanais pour être précis. Ca fait des années que je passe sur cette route mais, je ne me suis jamais arrêté y charger, c’est donc le moment d’innover. Deux clients, mais, tout n’est pas ici, il y a aussi deux points de chargement dons, je coupe en deux, Lyon dans le camion et, Saint Etienne dans la remorque, selon le gars du quai, ça devrait passer. Deuxième chargement à Rochechouart, je savais qu’il y avait un boulevard de ce nom à Paris mais, je n’ai jamais mis les pieds dans cette ville non plus, c’est ma journée inauguration. Finalement, il ne reste pas grand-chose à charger et, tout rentre dans le camion, ça m’évite une mise à quai. Les chauffeurs qui tournent en régional, me préviennent qu’en direction de Limoges, il y a des travaux avec une circulation alternée et un minimum de 20 mn de bouchons, Donc, suivant leurs conseils, je passe par Bellac pour éviter de perdre du temps, ça ne fait pas trop de détour. Merci pour le tuyau. Je m’approche donc le plus possible du but et, ça me conduit à Périgny, petit village connu pour ses resto télévisuels, c’est donc le moment de faire un essai.

Le fil rouge sur le bouton rouge…

Jeudi 6

Finies les grasses matinées, ce matin, je dois livrer de bonne heure si je veux être à l’heure au deuxième client parce que c’est sur rendez vous. Je m’autorise donc l’ouverture du resto à 5 h 00, ça devient rare un resto ouvert si tôt et direction Saint Etienne. J’ai un peu de marge pour passer faire le plein et poser mes rapports dans la boites aux lettres et, avec mon GPS et les conseils de Sumo, qui connaît la ville comme sa poche, j’arrive pile poil à 8 h 00. Pas de mise à quai, j’amène les palettes au cul du camion, j’arrive même à éviter de décrocher en cassant l’attelage. Je repars donc bien avant l’heure que j’avais prévue et, j’ai même droit au restant des embouteillages matinaux de Saint Etienne. Du coup, je suis en avance pour le rendez vous mais, ce n’est pas grave, il y a une panne de courant dans le coin et, toute l’usine est bloquée. Bien sur, les quais sont inaccessibles puisqu’on ne peut pas lever les ponts de chargement. Finalement, las gars décident de vider les camions qui n’ont pas de marchandises lourdes en amenant les palettes à l’arrière des camions. J’ai la chance de faire partie de ceux-ci et, j’arrive à repartir sans perdre trop de temps mais, un gars qui était vide depuis plus d’une heure, est resté coincé au quai parce que, les cales automatiques sont restées en position haute. Impossible de les baisser manuellement, le gars est vraiment en rogne contre le mauvais sort. En ne perdant pas de temps, sauf pour manger bien sur (vous m’avez déjà vu sauter un repas ?) je retourne à Andrézieux pour charger en direction de… L’Italie bien sur. Rien de bien particulier à signaler à part un bouchon à Saint Etienne mais, c’est pas un scoop, il y en a tous les jours. Vu que j’ai fait le plein ce matin, je fonce en direction de l’Italie sans m’arrêter. J’ai droit à la pluie sortant de Chambéry, avec cet été tardif, j’avais presque oublié qu’il pouvait tomber de l’eau du ciel. Côté italien, il pleut aussi mais, ça ne dure pas. Je fini mes tours de roue dans la descente au parking du  « Gran Bosco ».

Trop paresseux pour décrocher

Vendredi 7

Pas de pluie ce matin mais, visiblement, il n’y a pas longtemps que ça ne tombe plus mais, on a un vent bien sympa en remplacement. J’ais mis le réveil à 5 h 00, je veux vider le plus tôt possible histoire d’en faire le plus possible, ça fera toujours ça de moins pour demain. Arrivée dans les temps à 8 h 00 et, ça commence, tout le monde à eu la même idée et, je dois attendre un peu. On me donne un bip, ça évite de poireauter en plein vent et, une demi-heure plus tard, je rentre. Surprise en ouvrant les portes, les palettes on été mal filmées, les colis du dessous sont écrasés. On me décharge mais, je vais attendre plus d’une heure la venue d’un responsable qui va finir par me refuser 8 colis. Tant de temps perdu pour si peu, je sens que cette journée va être épique. Bilan des courses, trois heures pour vider la moitié de la remorque. Direction Milan pour vider le reste, j’ai la maigre satisfaction d’éviter les bouchons du matin mais, mois qui avait espoir de vider pour midi, j’arrive justement à midi. Il y a un marchand de panini sur le parking, j’en achète un et, je file m’inscrire. Pas de problème pour vider, il n’y a pas de casse mais, bien sur, je reste deux heures sur place, c’est le temps habituel. Je dois recharger dans la banlieue sud, il est 14h mais, ça commence à être bien chargé sur la « Tangenziale » j’appréhende le retour. Pour l’instant, j’arrive du côté de Lodi sans chercher trop longtemps et, pesage compris, je ne reste même pas une heure sur place, la chance tourne enfin. Retour sur la Tangenziale mais, bien sur, ça coince, normal, il est 16 h 00. Il parait qu’avec Paris, Milan et la ville la plus embouteillée d’Europe, 10 kms en une demi-heure, ça doit être vrai. De toute façon, je n’avais pas de quoi aller en rance ce soir donc, pas de regret. Je m’offre une bonne coupure en route histoire d’arriver à Turin après 19 h 00 pour éviter encore des bouchons et, je fini par me poser à Suse avec, malgré tout, une bonne marge.

Puisqu’on vous le dit

Samedi 8

Le vent s’est un peu calmé depuis hier mais, ça m’a bien secoué cette nuit. Le réveil à sonné à 5 h 00 mais, ça faisait un petit moment que j’étais réveillé, j’ai eu le temps de me faire chauffer un café avant de me mettre en route, ça me fait arriver au tunnel un peu après 6 h 00, en cas d’alternat, j’évite la queue. J’ai bien calculé parce que, il y avait un alternat comme souvent le samedi d’ailleurs. Je passe à Saint Rémy, je m’offre une douche et, pour ne pas faire de jaloux, j’offre un lavage à Tarja et Jimmy. C’est un équipage tout propre qui fini sa route pour arriver un peu avant midi à Corbas

Premières neiges

Dimanche 9

Lundi 10

Ca commence calmement cette semaine, rendez vous à 9 h 00 à Saint Vallier, inutile de partir trop tôt, 7 h 30, c’est largement suffisant. L’avantage de partir à cette heure là, c’est qu’on croise tous ceux qui vont bosser à Lyon et, comme tout les lundis matins, c’est le blocage complet. Il faut avoir la chance d’être dans le bons sens bien sur. Pour me tenir compagnie, les radios ne parle que des primaires socialistes, au bout de 10 mn de bourrage de crâne, je fini par couper, encore 6 mois à tenir pour savoir qui va nous sucer l’argent des impôts, je ne sais pas si je vais tenir le coup. J’arrive un peu en avance, je rentre tout de suite et, dans la cours bien boueuse, je crépis l’attelage en quelques tours de roue. Le lavage de samedi n’aura pas été bien longtemps visible. Rechargement à Saint Etienne, j’en profite pour passer rendre les colis écrasés la semaine dernière, vu que le client prend la réserve à sa charge, je lui ramène l’objet du délit. Passage au bureau et, je file recharger pas loin d’à côté. Le temps de m’inscrire et de me mettre en place, il est midi, je mange peinard en attendant le cariste. Il me reste tout l’après midi pour aller à Beaucaire, je prends donc tout mon temps en faisant moult coupures histoire de ne pas arriver trop tôt. Il y a un resto juste à côté du client, je m’y pose. Comme la semaine dernière, le lundi est vraiment reposant.

Faut recycler

Mardi 11

Comme hier, rendez vous à 9 h 00, j’ai largement le temps de déjeuner et de ma passer un coup de chiffon sur le museau avant de me présenter. Grève sur France Inter, une journée sans entendre parler de politique, rien que de la musique, ça repose un peu. Comme hier, le rendez vous est à 9 h 00 mais, je suis juste à côté, j’ai donc largement le temps. La vallée du Rhône a cet avantage, c’est le pays du Mistral, un ciel bleu et un vent qui fait bien ch… pour débâcher. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas besoin de balayer le plancher, on ne peut avoir que des inconvénients. Rechargement à Nîmes, si j’arrive à charger avant midi, ce sera le bonheur. Il y a longtemps que je n’ai pas fait ce classique « Nîmes Bergamo » Peut être un voyage en début d’année et encore, je n’en suis pas sur. De Beaucaire à Nîmes, Une dizaine de ronds points, une dizaine pour la traversée de Nîmes et, Cinq ou six entre Nîmes et le client, une heure plus tard, je suis dans la cours. Seulement un camion et, le chauffeur est en train de finir de sangler. Le temps de m’enregistrer, il est parti et je me mets en place. Derrière moi, les camions arrivent les uns derrière les autres, j’ai vraiment eu de la chance sur ce coup. Je me sors de la case une fois chargé et, je sangle un peu plus loin, ça permet au portugais qui est derrière moi de charger avant midi. Je n’attendais pas de merci, j’ai bien fait, il doit ignorer ce mot. Je suis chargé juste pour midi, et, il me reste la journée pour rouler. Une petite pause pour manger mais, pas trop parce que, je veux passer Nice avant 17 h 00 après, ce sera plus cool. Donc, sous un ciel bleu et pas loin de 30° au compteur, je roule vu que je n’ai rien d’autre à faire. A 17 h 00, je suis en haut de la Turbie, j’ai traversé Nice avant les bouchons comme prévu et, après la petite coupure, je continue mon périple. Fine de la route à Tortona, la journée s’est vraiment bien passée.

Vite une photo, ces vieilles bornes disparaissent

Mercredi 12

Rendez vous à midi pour vider, c’est ma semaine lève tard. Inutile de se présenter à Milan de bonne heure, c’est tout bouché jusqu’à 9 h 00 au moins. Je programme donc le réveil à 8 h 00, c’est largement suffisant. Au départ, je pars pratiquement le dernier du parking. Comme programmé, j’arrive à Milan sur le coup des 9 h 00, c’est à peu près calme, pas de ralentissement sur la Tangenziale Sud, un peu de reliquats des bouchons vers Linate mais, rien de bien méchant et, j’arrive à Bergamo un peu avant 11 h 00 ! On a des heures de rendez vous pour vider mais, ça n’empêche pas les attentes même si ; il faut bien l’avouer, ça fluidifie un peu. D’autres collègues arrivent entre temps. Demande d’infos au gardien, si je ne traine pas, je peux aller manger à la cantine en attendant mon tour. J’ai bien fait de ne pas traîner, je suis vide avant 14 h 00 et, je peux filer de l’autre côté de Bergamo sans attendre. C’est bien le GPS, ça vous emmène directement sur place sans avoir à se préoccuper du reste sauf que, la version voiture ignore les interdictions PL et, bien sur, il y a un pont limité à 7 T, 10 kms de détours mais, je suis quand même au chargement sans coup férir ou presque parce que, ce machin tout neuf est immense mais, il n’y a rien décrit sur le bâtiment alors, je suis passé devant comme un con sans rien voir. Je fais un savant demi-tour un peu plus loin en fait, j’ai fait le tour d’un rond point et, je suis en place sur la bascule à admirer le charmant minois de la jeune fille qui s’occupe des expéditions. Une demi-heure plus tard, je suis parti, avec la perspective de traverser Milan avant l’heure des bouchons. Ca roule donc peinard jusqu’à Turin parce que, on ne peut pas gagner à tous les coups et là, j’arrive pile poil à la bonne heure pour m’en farcir 10 kms. Le café que je m’offre à la sortie me remet de mes émotions et, je fini à Saint Rémy. Je remplis les réservoirs, j’offre un lavage à mon couple préféré, il n’est pas loin de 21 h 00, je remplis mon ventre et, je m’offre un lavage sous forme de douche bien chaude.

Je veux rester dans le noir

Jeudi 13

Finies les grasses matinées, ce matin, je renoue avec mes horaires habituels, départ à 6 h 00 pour avoir une chance de passer Grenoble avant les bouchons parce que, Grenoble est certainement une des villes les plus bouchées de France (en proportion de sa taille bien sur). A 8 h 00, je suis sur la nationale en direction de Roussillon sur cette route que j’ai si souvent parcourue du temps de Goubet. Je vais donc passer devant la célèbre maison de transport dont la moindre des célébrités, un dieu de la route, y est employé, le bien nommé Phil qui, bien sur, n’est pas là aujourd’hui. Comme lundi, je vide à Saint Vallier et, comme lundi, je ressors très vite. Direction Saint Etienne pour recharger mais, pour l’Italie comme jeudi dernier. En chemin, je croise Phil 26 qui descend en Espagne, heureusement qu’il ma reconnu parce que, ce grand lascar, on ne le reconnaît pas à travers le hublot du Scannia, il est obligé de se plier pour que je puisse le reconnaître. Cette semaine, ça va bien pour charger, je suis tout seul et, je suis vite chargé, cette petite avance va me permettre d’aller jusqu’à Bussoleno. En chemin, je fais, enfin, la croisure avec Tonin, depuis le temps qu’il travaille chez nous, nous avons réussi à nous voir quelques minutes parce qu’il est en express. Tonin est la preuve qu’il y a des jeunes qui en veulent, un vrai passionné de son métier comme quoi, les jeunes ne sont pas tous des bons à rien. Comme prévu, je fini à Bussolène, je ne suis pas le seul Jacquemmoz, ce lieu est le rendez vous de la boutique.

Le train de 17 h 30 en retard d’une heure comme d’habitude

Vendredi 14

Même fromage que vendredi dernier avec l’espoir que je ne vais pas avoir de colis écrasés comme la semaine dernière. Ca à l’air de bien vouloir se passer, les colis ont tenu le coup, il faut dire que j’ai essayé une manière de sangler et, ça à l’air de marcher. Par contre, ce matin, c’est la journée où ils ne se foulent pas. Les 9 palettes sont vidées en 15 mn mais, le contrôle tarde, tout le monde est sur le quai à attendre que les « bons à rien «  du contrôle se bougent un peu. Plus d’une heure pour signer un bout de papier, je suis resté deux heures sur place, une heure de moins que la semaine dernière. Les habitués m’expliquent que la base de Biandrate est réputée pour être la pire du groupe, je les crois sans peine. Direction Milan, là bas, c’est une autre chanson. En parlant de chanson, les deux égyptiens qui me vident ne pensent qu’à chanter et à déconner entre eux mais, ils sont efficaces et, je suis resté une heure et demie en tout et pour tout. 67 palettes quand même, à comparer aux 9 de ce matin, no comment. Du coup, je file dans la banlieue sud pour charger. Le GPS me concocte un itinéraire que je qualifierai de « direct » sauf que les rues sont limitées à 2M de largeur, ce truc c’est bien mais, un bon atlas, c’est pas mal aussi. Je trouve quand même ma rue, pas beaucoup plus large mais, accessible aux camions et, une fois chargé, je ne demande pas mon reste, je quitte Milan avant les bouchons. En cours de route, je retrouve Anne qui vient de livrer des chevaux dans un haras pas loin, nous discutons le temps d’un café et, je poursuis tout seul. Bizarrement, la traversée de Turin se passe bien alors que je m’attendais au pire ; je ne m’en plains pas. Fine de la route à La Chambre, il me manque deux bonnes heures pour rentrer ce soir mais, je suis en France, c’est déjà ça.

Si si, c’est une zone industrielle

Rencontre avec LA spécialiste du transport équin

Samedi 15

Rien de bien particulier ce matin, deux bonnes heure pour rentrer à la maison mais, peu de circulation, à part les habitués du ravitaillement de magasins, c’est calme ces derniers temps. A la maison pour le café, la journée est prévue ensoleillée, faut en profiter, l’hiver n’est pas loin.

Dimanche 16

Lundi 17

Ca commence comme la semaine dernière avec, seulement, une heure d’avance, ce qui ne me fait pas partir trop tôt quand même. Comme la semaine dernière donc, je rentre pour vider mais, pas comme la semaine dernière, je vide au sec vu qu’il ne pleut toujours pas au grand dam des spécialiste des nappes phréatiques. Moi, ça ne me gêne pas de faire des économies d’essuie glace. Les primaires socialistes occupent les ondes de nos radios informatives, et moi, je fais la grève de l’écoute, ça m’évite des migraines. En reprenant l’autoroute pour aller charger à Saint Etienne, un certain Brad me roule dessus ou, plutôt, sur l’autoroute qui surplombe la bretelle. Lui aussi va à Saint Etienne, nous faisons donc un bout de route ensemble. Nous avons même un peu de rab de conversation, grâce à des travaux vers Lorette, une demi-heure de bouchon. Ma fois, je suis quand même avant midi pour charger dans la campagne stéphanoise. Je ressors pendant midi, une chance pour moi, ils font la journée continue, je ne perds donc pas de temps et, je file pour me poser au premier parking entre Saint Etienne et Lyon pour manger. Bonne nouvelle, je suis chargé pour Liège, une rareté chez nous, ce n’est pas vraiment notre spécialité d’aller en Belgique mais, je ne vais pas bouder mon plaisir, ça va me rappeler de vieux souvenirs. Cet après midi donc, je prends la route de Metz, là, je connais mais, aujourd’hui, ça prend un goût d’exotisme. A6, Dijon, un petit bout de nationale pour le fun et, autoroute, Nancy. Selon la météo, c’est notre dernière journée de l’été indien, demain, la pluie, je profite donc de ce dernier jour de beau temps.

Une photo ratée de Brad

Mardi 18

J’ai bien pensé à prendre la taxe hier soir au resto, un vieux réflexe qu’il vaut mieux ne pas oublier, j’ai mis le réveil sur « pas trop tôt mais, pas trop tard non plus » et, je suis en route vers l’exotisme et les aventures en terrain inconnu. Pour me familiariser avec les coutumes locales, je me branche sur « Classic 21 » la meilleure radio musicale d’Europe, sans compter que les belges se fichent pas mal de nos magouilles politicardes, une journée de repos médiatico politique, ça fait des vacances. Première étape, la frontière luxembourgeoise, il suffit de suivre la route, j’y arrive sans peine. Deuxième étape, la confrontation avec les habitants, je me présente à un kiosque d’un magasin ouvert jour et nuit, je présente une carte de crédit et, on me donne des cartouches de cigarette, la deuxième épreuve c’est bien passée, ouf, je peux donc sortir du Luxembourg sain et sauf. Les cigarettes, c’est pour madame parce que, je n’ai toujours pas repris. Pour l’alcool, je vous rassure, je roule complètement saoul du matin au soir comme l’affirme si bien W9, ma télé de désinformation favorite. Passage de la frontière belge avec les mêmes difficultés que pour la frontière luxembourgeoise. De l’autre côté, c’est une autre histoire, il y a un accident et, bien sur à cette heure, une bonne dizaine de kilomètres de bouchon. Sans rire, ça fait plus de 5 ans que je ne suis pas revenu dans ce coin, et, avec mon chargement, 2 tonnes, les grimpettes ardennaise ne sont qu’une formalité. Arrivée à Liège en début de matinée, le client se trouve assez facilement et, comme il est dans la banlieue sud, j’évite le « Ring » et ses bouchons. Le temps de vider, il est presque midi et, surprise, je recharge vers la frontière Allemande du côté d’Eupen. La pluie, annoncée depuis deux jours, arrive pour m’accueillir à la sortie de l’usine. Gentille comme elle est, elle va me tenir compagnie tout le reste de la journée. Donc, je charge dans la campagne à une dizaine de kilomètres de petites routes de l’autoroute. A l’usine, une charmante et sympathique dame m’accueille et me fait les papiers pour aller charger juste à la sortie de l’autoroute chez un transporteur. 20 km de petites routes juste pour un papier de chargement et les jolies jambes de la réceptionniste, je me demande si c’est bien écologique tout ça. Chez le transporteur, il y a plein de remorques belges à quai, plein de tracteurs slovaques devant les remorques belges

Comme en Italie, je me tape les ruelles de banlieue

Mercredi 19

4 h 00 ce matin, je suis un des premiers sorti du parking mais, je veux passer Paris avant 6 h 00 et le merdier matinal et, accessoirement, vider avant midi. Pour me tenir compagnie, il y a l’ami Greg et son humour ravageur, cette conversation entre un nuiteux dans sa cambrousse et un lève tôt dans la ville des autres est un peu surréaliste. Je tiens vraiment la forme ce matin, je roule jusqu’à Nevers où, je retrouve Gaby au volant du 404 un des petits frères de Jimmy. Une coupure et un peu de route plus tard, je suis au sud de Moulin dans une ancienne base militaire reconvertie dans le stockage. C’est ben organisé, personne ne s’attendait à me voir mais, les caristes se démènent pour me vider le plus vite possible en trouvant une place pour poser toutes mes palettes. Un peu avant midi, je file donc pour recharger à côté de Thiers dans cette usine où j’aime bien me rendre. Devant le portail, il y a une bonne quinzaine de camions, je sens qu’on va attendre un peu avant d’entrée. IL y a un téléphone dans le bungalow à l’entrée, on discute en attendant son tour et, dans la bande, il y a un de ces zigottos qu’on ne voit que trop souvent. Un de ces énergumènes qui a tout vu et qui en raconte de tellement grosses qu’on se demande comment il peut arriver à y croire. Il a quand même eu le temps de souler pas mal de monde avant que mon tour n’arrive. Bon, le chargement est expédié en vitesse et, malgré les commentaires de certains grincheux sur les attentes dans les usines, tout le monde est chargé dans les trois heures. Je fini donc ma journée « pas tard », il me reste quand même de quoi aller à Andrézieux, je pose le camion, je discute un peu au bureau et, douche miam au camion et, gros dodo.

Le ferroutage, une réalité de ce siècle

Jeudi 20

Ce matin, j’ai mis le chauffage, l’hiver approche, il fait 4°, va falloir se réhabituer au froid. Un peu plus tard qu’hier quand même, il est 5 h 00, descente sur Lyon au calme et, direction le sud à Bollène, c’est pas trop loin non plus mais, nous sommes jeudi, faut pas pousser quoi. Un petit café avant d’arriver, et, quand je sors du resto, un coup de klaxon me fait sursauter, c’est Sumo et son collègue qui viennent juste de reconnaître le 402. Une tournée de cafés plus tard, je suis quand même en route pour vider. J’ai bien fait de traîner, ils ne sont pas trop nerveux et, j’ai largement le temps de débâcher avant de voir arriver le cariste. Le Mistral m’offre un balayage gratuit du plancher, c’est toujours ça de fait et, une fois vide, je n’ai plus qu’à attendre parce que, c’est calme en ce moment, la crise grecque n’a pas fini de faire des ravages. Le voyage tombe juste au moment d’aller manger bien sur mais, vu la marge, j’ai le temps et, une fois mon gros ventre rebondi par le manger, je vais charger à Aubenas. Comme souvent ici, on s’inscrit, on se met tout de suite en place et, on n’a pas fini de débâcher que le cariste est déjà là. 45 mn plus tard, je m’en vais en direction de Lyon. Passage obligé par Montélimar, ça tombe bien, j’ai rendez vous avec un certain Ripley. Je m’arrête au resto quand un gars arrive en voiture sur le parking, il m’apostrophe gentiment, il s’agit de Michel, un lecteur de mon carnet de bord qui a reconnu Jimmy. Nous discutons un moment, il m’offre le café et prends une photo de l’attelage et moi, je suis tellement époustouflé que je n’ai même pas pensé à prendre une photo. C’est bien la première fois que ce genre d’aventure m’arrive. Je repars quand même avec un Mistral qui s’est renforcé et me secoue dans tous les sens et je fini par pose tout le monde à Corbas. Ce soir, je vais dormir à la maison bien au chaud.

Y a plus qu’à

Vendredi 21

Pas de précipitation ce matin, le planning est vraiment cool, je vide à quai mais, aucune urgence après donc, j’arrive tranquillement au dépôt à 8 h 00. je vide donc tout ça sur notre quai et, je prends quelques bricoles à l’atelier pour Andrézieux. Avec mon bric à brac, des ampoules, des gants, des carnets… je file au dépôt. Nous sommes en fin de matinée, je dois charger cet après midi pour partir lundi, on ne peut pas dire que je sois bien surbooké. Juste avant midi, changement de programme, un collègue a eu des soucis en route et, il ne pourra pas charger ce soir, je vais aller charger à sa place sinon, il ne pourra pas rentrer chez lui. Deux ramasses dont une dans la campagne, ça me prends un peu de temps, une bonne partie de l’après midi pour être précis. Retour à Lyon en fin d’après midi, le collègue est là en train de vider à quai lui aussi. Pour lui, l’affaire est simple, il va faire la coupure sur place parce qu’il ne lui reste plus de temps à rouler. Si l’on joute qu’il habite à Turin, inutile de préciser qu’il est assez content de me voir arriver avec son chargement. Je lui file un coup de main pour finir de vider et, nous attaquons le transfert, avec le froid qui est revenu, un peu d’activité, ça réchauffe et, je n’ai plus qu’à rentrer à la maison et, à la tombée de la nuit. Finalement, je n’ai pas travaillé pour moi aujourd’hui, tant pi, je chargerai lundi le voyage que je devais prendre cet après midi.

Samedi 22
Dimanche 23

Lundi 24

Ce matin, je fais le taxi, j’emmène un collègue récupérer un camion à Andrézieux, rendez vous à 4 h 00 dans la cours. J’ai le secret espoir qu’il se soit oublié ce matin comme ça, je vais pouvoir dormir et mettre mes retards sur son dos mais, il est déjà là quand j’arrive, je vais donc être obligé de bosser normalement. Première partie de la mission effectuée avec succès, Il est à l’heure au dépôt. Deuxième partie, charger à côté avant 6 h 00. 5 h 30, je suis à l’inscription et, vu l’heure, je suis tout seul au chargement, un coup à sortir assez tôt sauf que… Sauf que, je tombe sur un débutant alors, bien sur, il ne va pas trop vite de peur de casser une palette et le verre, ça casse vite. Difficile de critiquer quand on sait comment j’ai ramé pour manœuvrer la remorque il n’y a pas si longtemps mais, je reste plus d’une heure, ça ne va pas poser de problème pour livrer mais, ça va me faire arriver à Givors juste à 8 h 00 pile poil pour les bouchons. J’ai oublié qu’il y a les vacances de la Toussaint, donc, pas d’école et, moins de monde sur les routes. Un peu de bouchon quand même parce que, faut pas déconner mais, seulement Trois petit kilomètres. Moins agréable, c’est le vent assez fort dans la vallée du Rhône, je devrais être habitué mais, pour une fois, il souffle du sud ce qui veut dire qu’on va avoir de la pluie. La pluie arrive en effet mais, elle est gentille, elle ne va pas à Beaucaire alors que moi, j’y vais. J’y suis même en avance sur le rendez vous et, on m’explique qu’il faut attendre que le cariste revienne de manger, je mange donc en attendant l’heure et, je rentre tout guilleret. Avec le vent, le plancher est vite balayé mais, pour remettre la bâche, c’est déjà plus compliqué mais, avec les taut, il faut avouer que c’est quand même moins périlleux que les bâches en coton de nos pères. Rechargement à Nîmes, pas trop de monde dans la cours mais, il y a un peu d’attente quand même. J’entame une page de mots croisée quand un gars me demande si je n’aurai pas, à tout hasard, des câbles de démarrage. Par un hasard des plus hasardeux, il se trouve que je possède ce genre de matériel. Jimmy fait donc un tour de parking pour dépanner un pauvre Marco qui a des problèmes énergétiques et, je reviens me garer en attendant mon tour. Une demi sieste de demi sommeil plus tard, le bip, qu’on m’a filé à l’entrée sonne comme un diable pour me dire où il faut aller charger. A peine une heure plus tard, je suis parti. Il faut dire qu’on n’ouvre qu’un côté, le fen enfourne les palettes par paquets de 4, ça va vite. Je calcule ce qui me reste à rouler, je pense que ça va me poser pas loin de Valence finalement, je fini un peu avant le péage sur ce grand parking tout nouveau tout beau et, surtout, tout grand. Dans la soirée, un charmant jeune homme se promène autour des camions en quête de clientèle mais, il a la correction de ne pas frapper aux portes des cabines et son commerce discret ne gêne personne.

Il pleut à Nîmes

Mardi 25

Une bonne nuit et un réveil à 6 h 00, ça me remet de la fatigue d’hier. Il pleut, pour de bon cette fois, je sens que je vais prendre un plaisir fou à débâcher moi. Arrivée à Givors un peu avant l’heure du rendez vous mais, j’e rentre en avance de … 5mn, j’ai bien fait de venir tôt moi. Débâchage sous la pluie comme prévu, un shampoing gratuit en prime plus tard, je repars pour traverser Givors juste à la même heure qu’hier et, comme hier, il n’y a personne du moins, dans mon sens en direction de Saint Etienne. Pour compenser toute cette chance, ça coince à l’entrée de Saint Etienne. Passage à Andrézieux pour le plein et, je file à Thiers en espérant charger ce matin. Non seulement, j’arrive assez tôt mais, il n’y a personne et, je rentre tout de suite. Non seulement, j’arrive à charger ce matin mais, je suis même prêt à partir les papiers en main au moment où la cantine ouvre. Je mange avec les caristes et, je me mets en route en direction de la Normandie. Le reste de la journée, je navigue entre éclaircies et averses. Sympa chez COFIROUTE, le seul parking entre Tours et le Mans et fermé et, bien sur, c’est indiqué au dernier moment. Heureusement pour moi, il me reste assez de temps pour aller à la station du mans mais, mes malheurs continuent, la douche est brulante. Vais-je survivre à toutes ces turpitudes ?

Il pleut à Givors

Mercredi 26

Il fait un peu frisquet ce matin mais, il ne pleut pas. Je suis en route un peu avant 6 h 00 pour arriver à Bayeux à 8 h 00 ; Ca commence bien, l’usine est toute petite, il faut faire le tour du bâtiment mais, il y a un camion de sucre qui vide sa citerne, je n’ai plus qu’à faire une jolie marche arrière entre les bennes et, bien sur, j’arrive à accrocher dans ce couloir étroit. Pas trop de casse mais, c’est rageant. Avec un tel début de journée, ça fiche le moral pour le reste. Bon, je vide, j’examine les dégâts, pas trop de bobo. Rechargement à Falaise, il y a deux points pour charger mais, le tout va à Saint Etienne. Ce n’est pas tout à fait prêt mais, c’est en court. Je charge des grandes auges pour un abattoir, ce n’est pas très lourd mais, ça prend toute la remorque et, surtout, je me demande bien comment sangler tout ça sans rien plier. Le reste, je le charge à Vimoutiers chez le spécialiste des chaines de découpe d’animaux. Comme ce matin, il y a un peu de tout qu’on arrive à caser dans le porteur. En fait, ce sont les morceaux d’une chaîne de découpage pour les veaux, un truc du genre, on fait rentrer un veau d’un côté et, il sort des rôtis et des escalopes de l’autre (je schématise un peu). J’apprends aussi que c’est ici qu’on a fait les rails pour la remorque de Régis, c’est aussi une spécialité de la maison. En milieu d’après midi, je n’ai plus qu’à aller poser tout ça. Enfin, on verra ça demain, pour l’instant, je dois pouvoir en faire un petit bout. Jusqu’à Bourges. Petit détail à divulguer, j’ai réussi à me garer en marche arrière et, en une seule manœuvre, ça m’arrive une ou deux fois par an

Résultat de mes conneries matinales

Dans le pays du Camembert

Jeudi 27

5 h et des poussières, je suis en route pour les abattoirs de Saint Etienne, j’y arrive tout tranquillement en milieu de matinée. Bien sur, comme sur tous les chantiers, il faut déjà trouver l’équipe qui monte ce puzzle géant. Les maçons qui sont dehors me les trouvent et, une fois mis en place, il suffit de trouver un peu de place à droite ou à gauche pour poser tous les morceaux ; Bien sur, tout le monde en pose, des sacs de ciment, des câbles enfin, de tout un peu et un peu de tout. J’imagine le montage de ce genre de chaîne, un peu comme un meuble venu d’un magasin suédois avec une notice traduite par un cabinet indou. Mettre le tige A sur tous fixation règle avec vis et clef serre boulon sur support B comme plan 6 sur dessin fourni… J’espère quand même que leur plan est mieux expliqué parce que, j’ai cru comprendre qu’il y a au moins 10 camions de prévus.  En tout cas, il n’est pas midi et, je peu aller me mettre en place chez un client que j’aime bien j’y suis juste à l’heure de la pose du cariste, il va manger et moi, je me mets à quai et, je fais pareil parce que j’aime bien manger aussi. Pendant le chargement, arrive un collègue tourangeau et sympathisant FDR (il a les décalcos sur son camion) en plus, c’est un copain à Carafon. Vite, une photo, elle sera sur le trombinoscope. Il ne me reste plus qu’à rouler. Rouler bien sur mais, pas d’une seule traite, je passe faire le plein à Corbas et, j’en profite pour prendre un cabochon histoire de remplacer celui qui est resté dans la benne hier matin. Fin du parcours à Modane, il ne me reste plus grand-chose à rouler alors, le choix est vite fait. Ce soir, j’ai ressorti la couverture en plus du duvet, le petit vent frisquet me fait un peu peur

Mécano géant

David Sympathisant de Touraine

Vendredi 28

J’ai tort d’avoir peur, j’ai dormi comme le Loir et le réveil me tire du dodo juste pour être au tunnel à 6 h 00. J’ai calculé pour passer Turin avant les embouteillages et, Milan après. Le calcul n’a pas été trop mauvais, j’ai évité les embouteillages de Turin et, je n’ai perdu que 20 mn Milan. Milieu de matinée dans la campagne au sud de Bergamo dans une usine chimique. J’en ai vu des usines pinailleuses sur la sécurité mais, là, on bat des records. Bon, tourniquet, on demande l’ouverture par interphone, inscription sur l’ordinateur et, petite formation à la sécurité sur un autre ordi avec questionnaire à la fin et, on a intérêt à répondre correctement sinon, faut tout recommencer. Par exemple, à la question « quand la sirène d’alerte sonne » j’ai répondu « je me sauve vers la sortie la plus proche » et bien : NON ! Il faut répondre « je reste à proximité de mon camion en attendant les ordres ». J’ai donc refait le questionnaire en répondant bien mais, si ça pète, je fiche le camp sans rien demander à personne (enfin, si je suis dans les survivants) ; J’ai donc droit à une carte d’identité interne et, surtout, un badge format A 4 avec un tas d’instruction que je n’ai pas lues et, lez pass électronique pour ouvrir les autres portes. Parce que, bien sur, on badge partout un peu comme dans les films américains quand on est au milieu du machin secret que même les extra terrestres ils ne savent pas où il est. Je badge donc pour aller m’inscrire et, je retourne au camion en sonnant au tourniquet parce que, le badge ouvre toutes les portes sauf la porte de sortie. J’oubliais, il faut badger aussi pour aller sur la bascule et, aussi, pour aller à pied de la bascule au bureau. S’il faut badger comme ça en cas d’évacuation massive, je crains que ça ne prenne un peu de temps, j’espère que la fuite de gaz va nous laisser un peu de temps. Pour vider, pas de problème, on débâche comme partout ailleurs mais, il est absolument interdit de monter sur le plancher du camion, il y a des escabeaux avec rambardes pour les travaux en hauteur. Ca va, j’ai une barre pour attraper les planches en hauteur parce que, je me voyais mal trimballer mon escabeau (à roulette quand même) de ridelle en ridelle. Même cinéma pour sortir, j’ai quand même gardé ma carte d’identité interne que personne ne m’a demandée d’ailleurs. Je remercie l’usine d’avoir eu la gentillesse de ne pas exploser le temps de mon séjour et, je vais charger pas loin entre Bergamo et Brescia. Je n’ai pas vraiment eu de mal à trouver ce client, c’est juste en face de la sortie de l’autoroute, j’avais rendez vous à 15 h 00 mais, c’est déjà prêt quand j’arrive et, on m’en demande pas tant que ce matin, on m’explique simplement qu’il faut que je casse l’attelage et que je fasse joujou avec le transpalette pendant que le cariste m’amène les palettes au cul. Même pas une heure plus tard, je suis en direction de la maison mais, veille de pont de la Toussaint oblige, il y a des restrictions de circulation de 16 h 00 à 22 h 00. De toute façon, je n’ai pas de quoi retourner en France ce soir alors, ici ou ailleurs… Je finis à Santhià, pas grand monde sur le parking, on va bien voir demain. Pour l’instant, j’ai toute une après midi pour réfléchir à ce que je vais prendre comme plat du jour ce soir.

Route italienne

Mon dodo m’attend

Samedi 29

C’est bizarre mais, le samedi, je suis toujours levé plus tôt que d’habitude, l’odeur de la maison peut être. Ce matin donc, 3 h 00, un café et, hop je suis en route. Traversée de Turin sans aucun problème, il faut dire que je n’ai pas vu grand monde pas plus de voiture que de camion, le calme plat. Montée du Fréjus peinarde, je m’arrête à la plate forme pour prendre le capuce et les clopes de madame mais, impossible de mettre la main sur la carte bleue, j’ai retourné toute la couchette, rien à faire, disparue. Au bout de 20 mn d’efforts, je fini par la retrouver dans un recoin, je me demande comment elle a fait pour arriver là. Belle frayeur quand même mais, finalement, madame aura sa ration de drogue ultra taxée. Passage au lavage à Saint Rémy parce que, Tarja et Jimmy le valent bien et, fin de la route sans histoire. Dans la cours, je retrouve les retardataires du samedi, café, discussions, je répare deux bricoles sur la remorque et, je file à la maison, c’est l’heure de l’apéro.

Dimanche 30
Lundi 31

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