Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2011

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Jeudi 1

Lever du jour et, lever du corps, c’est pas que je me sois levé tôt mais, les jours raccourcissent donc… Une bonne douche avant de me mettre en route, j’aurai pu en prendre une hier soir mais, j’étais trop crevé alors, j’ai dormi sale. Beurk, je devrai avoir honte, je promets de me repentir à ma prochaine confession, je le jure. Première livraison à Belleville sur Saône, j’arrive un peu en avance sur mes prévisions et, je file à Chambéry pour vider le reste. J’arrive juste avant midi mais, comme il n’y a que 8 palettes, le patron me prends quand même, ça me permet de ne pas attendre deux heures. Je le remercie chaudement pour le quart d’heure de rab et, une fois la coupure faite, je peux aller charger à Saint Rémy avec une heure d’avance. Ca charge tout de suite, je perds un peu de temps à sangler les palettes mais, c’est du genre à bouger et je suis d’un naturel précautionneux. Une fois chargé, je me prépare à aller à la pompe faire le plein et, ça tombe bien, l’ordi m’annonce qu’il faut que je fasse le plein. Quand même, il s’est écoulé quelque millions d’années depuis qu’un singe un peu moins con que les autres se décide à prendre un bout de bois pour taper sur la gueule de son voisin, pour que des générations améliorent le système passant de la pierre taillé à la pierre polie, de l’arc à la catapulte, de la bombarde au porte avion. Des générations d’humanoïdes divers et variés ont inventé toutes sortes de choses de la lampe frontale au parc mètre électronique pour aboutir au fait qu’un ordi me dise de faire le plein juste quand je suis devant la pompe.. Moi je dis que l’humanité à quand même vachement avancé sur la voie du progrè technique. Je roule un peu, je perds une demi heure sur la rocade de Lyon et, moi qui pensais finir à Beaune, je vais manger un après Tournus sur le parking, il y a une place pas trop loin du resto mais, il faut y aller à contre main, j’ai bien aimé le regard inquiet du chauffeur, il m’a regardé reculer en surveillant si je n’accrochais pas son camion mais, n’a pas bougé un poil pour me guider, bravo. B Cela dit, je n’allais quand même pas salir mon beau Jimmy en me frottant à un Merco, j’ai ma dignité.

Camion

Vendredi 2

Ca commence bien, en mettent en route, je m’aperçois que j’aurai pu partir une heure plus tôt, je ne suis pas si doué que ça en calcul finalement. Bilan des courses, j’ai bien dormi mais, je vais arriver un peu avant midi dans une usine plus réputée pour les temps de repos de son personnel que pour la qualité de ses voitures. Ca ne rate pas, le temps de m’inscrire, je suis à la première gare au moment où le gars part en pause, il revient une demi-heure plus tard, le temps de vider le gars devant moi, c’est mon tour. Petit problème, il n’y a pas la place pour les pièces que je livre, tergiversation et conciliabules divers, une demi-heure plus tard, on prend enfin une décision, je vais livrer les pièces chez un transporteur, une heure et demi de perdue, bon plan, sans compter que j’ai encore une gare à livrer. Ca fait deux heures que je suis dans l’usine quand je reviens au poste de garde avec les trois quart du chargement et une journée bien entamée. Le temps de faire les papiers, j’ai passé deux heures et demie pour livrer à peine une tonne et on se demande pourquoi il n’y a pas de voiture française dans mon garage. J’arrive chez le transporteur à 13 h avec pas mal de désespoir, je sens que je vais y passer un bon moment. Tout compris, le temps que le cariste change la bouteille de gaz, qu’il charge une remorque et qu’il me déleste de mes 15 palettes, il ne s’est pas passé une demi heure et, bénissant ce renversement dans l’ordre des emmerdes, je file vite fait à Phalsbourg pour charger. Inutile de préciser que je n’ai pas eu le temps de manger avec ces conneries, je grignote en roulant et, j’arrive en milieu d’après midi dans cette usine réputée pour ses attentes. Ce n’est pas qu’ils n’en fichent pas une mais, il y a un trafic fou et, bien sur, ça bloque. Aujourd’hui, il n’y pas trop de monde et, je suis à peu près sur de sortir bien avant la fin de l’amplitude. Moi qui me voyais dormir devant l’usine en débordant, j’envisage la fin de la journée avec optimisme. Une douche en attendant mon tour et, je charge pour sortir un peu avant 18 h 00. Il me reste un peu de temps, pas assez pour descendre au Colibri, tant pi, comme souvent le vendredi soir, je vais manger au camion parce que, les restos font souvent le week end de trois jours.

Panneau

Samedi 3

Alors, hier, j’avais mis le réveil à 4 h 00 pour partir à 5 mais, ce matin, c’est le contraire et, à 4 h 30 le camion quitte le parking pour quitter la Loraine un peu plus tard. Pas grand monde sur la route, un peu de monde qui remonte quand même mais, à partir de Beaune, ça se rempli ; Visiblement il y en a pas mal qui profitent de la fin des vacances scolaires pour prendre les leurs. En fin de matinée, je suis dans la cours, je fais le plein en vitesse et je rentre à la maison. Première semaine de boulot, j’ai survécu.

Etang

Dimanche 4

Lundi 5

Ce matin, je fais le taxi, j’emmène Gaby, qui revient de vacances, chercher son camion à Montmélian. Comme tout chauffeur qui reprend son camion, il trimbale pas mal d’affaires, glacière, valise, couchage… heureusement, il reste de la place dans la remorque, ça permet de caser pas mal de choses, pas ce qui craint bien sur, le couchage et le sac vont dans la couchette. Nous discutons donc pendant le parcours, monsieur me raconte ses ballades en moto, soyons francs, je n’ai pas l’âme motarde, ça va trop vite pour moi ces engins là. Ce petit détour effectué, je vais vider à Chambéry. Le camion est plein de grosses cuves en plastique, ce n’est pas très lourd mais, volumineux et, le cariste rame pour les prendre avec ses fourches trop courtes. On stocke ça dehors, sur le remblai et, bien sur, avec les dernières pluies, le chariot fini par s’embourber et, on va mettre une bonne demi heure à le sortir de là. Je fini quand même par être vide et, je vais recharger à Saint Rémy. Le temps d’y être, il est midi, je peux manger à quai en attendant que les commandes soient prêtes. Devinez où je vais ? A Metz comme vendredi bien sur. Au moins, je connais la route, c’est plus facile. Dois avouer que je la connaissais déjà pour la parcourir depuis plus de 20 ans ? C’est beau l’ancienneté (qui a dit vieillesse ?) Je m’offre même le luxe de partir plus tôt que la dernière fois, ce qui me permet de rouler jusqu’à Langres, je vais pouvoir essayer ce fameux centre routier au parking hors de prix. Rassurez-vous, on peut se garer dans la zone sans payer. Journée bien calme, j’aime bien quand on n’a p as à se fouler.

Un coup de propre

Mardi 6

Ils l’ont dit dans le poste de la radio des bonnes nouvelles, notre bien aimé président va faire une visite à Andrézieux pas loin de notre dépôt. Et oui, notre Nicolas à nous a décidé de venir voir des routiers de près. Rassurez vous, je n’ai pas été invité, on a certainement choisi de bon éléments du transporteur responsable syndicaliste du coin chez qui notre « cher » Sarko va se rendre compte de la réalité du terrain. Ce brave transporteur va lui parler des difficultés de notre profession en oubliant de préciser qu’il affrète ses voyages italiens à des boutiques low coast qui cassent les prix à coups de roumains sous payés, un repas au resto routier du coin (où j’ai mes habitudes). Tous les transporteurs du coin on été invités, mon chef aussi bien sur mais, il n’a pas jugé utile d’aller faire de la figuration. Il a perdu un repas gratuit et gardé sa dignité, on ne peut pas tout avoir. J’aimerai bien savoir combien ce genre de voyage électoral peut coûter au budget de l’état en ces temps de rigueur. Pour moi, la routine, je me présent pour vider. Rendez vous à 10 h 15, j’arrive en avance, on ne me dispute pas mais, il faut attendre un peu, l’ordinateur ne veut pas de moi avant l’heure. En attendant, je peux déjà préparer les papiers du rechargement, parce que, je recharge sur place. Pour moi qui fait rarement des pièces automobiles, c’est un baptême du feu, la prochaine fois, je demanderai des tuyaux à Tonin, c’est devenu un vrai spécialiste. 4 points de livraison et, 4 points de chargement, 8 positions en tout. Premier point, il y a du monde et le cariste me dit d’aller direct au deux qui est à côté, ça lui laisse le temps de vider le camion qui est déjà en place. Ca se passe bien et, je reviens au 1 (qui est devenu 2 puisque le 2 est devenu 1) Je vide le porteur et, on me charge tout de suite donc, le 7 est déjà fait. N°3, c’est la remorque et, c’est là qu’on n’a pas voulu de mes pièces vendredi mais, il faut croire qu’ils on trouvé de la place parce que, on me vide tout de suite enfin, après la pause parce que, ils vont manger les gars (j’en ai fait autant en les attendant je commence à connaitre les horaires) Le point 4 est vidé en quelques coup de chariot, j’avance de 10 m pour charger la remorque qui ne sera pas restée vide longtemps. Le point 6 est donc fait aussi. Direction le point 4 qui est juste à côté du 5. Un coup de chariot pour vider, j’avais fait mettre la palette au cul du camion au point 2 pour gagner du temps, on me charge le reste de la remorque et, je file donc au point 8 pour finir. Ceux qui ont bien suivi auront remarqué que le point 8 est le point 2 qui était devenu 1 au début du parcours. Le temps que vous relisiez tout ça en recomptant sur vos doigts, je file au poste d’entrée qui devient poste de sortie pour faire le les papiers. Je suis resté à peine trois heures dans l’usine, j’aime bien quand ça s’enchaine comme ça. Direction mon point de départ d’hier mais, je vais peut être m’arrêter en route parce que, j’ai faim, j’ai besoin d’une douche et, je vais finir par être à court d’heures. Une raison supplémentaire, je vais retrouver Double Mètre 59 testeur de resto lui aussi. Un repas d’affaire en somme.

Visite de Double Mètre

Mercredi 7

Grosse nuit, chez les vieux machins comme moi, il faut bien dormir sinon, je deviens irascible et, c’est mauvais pour mon teint. Je suis donc en pleine forme pour attaquer la rocade lyonnaise et ses bouchons. Il est 6 h 00 et de bouchon, il n’y a encore rien en vue, ça aide à fluidifier le trafic quand il n’y pas de trafic. Route peinarde jusqu’à Saint Rémy, je suis même un peu en avance pour vider mais, ça me donne le temps de faire le plein et de discutailler un coup à la machine à café. Coup de fil d’un certain Vanvan, pour une fois, il revient par le Fréjus e, il passe me cueillir juste quand j’ai fini de charger. Nous faisons un petit bout de route ensemble, il va sur Paris et moi, je recharge à Lagnieu. Nous mangeons dans un petit resto de la Vallée Bleue, j’ai de la marge aujourd’hui pour une fois que je peux prendre le temps faire un vrai repas à midi, avec un copain en plus… J’ai doublement bien fait de prendre mon temps, il n’y personne quand j’arrive, juste un cariste en plein délit d’oisiveté qui se met tout de suite au travail si bien que je ne suis pas resté une heure sur place. Il ne me reste plus qu’à aller faire un petit tour en Italie, je vais bien y arriver avec un peu de bonne volonté. Je roule donc un peu, il y a de l’attente au tunnel mais, je ne perds pas trop de temps et, c’est tant mieux parce que, j’arrive à Suse avec une petite minute de marge. Un vent chaud balaye la vallée, ça empêche les moustiques, j’écris mon carnet de bord avant de me coucher.

Petit coucou de Vanvan

Contre les vols, rien ne vaut un bon chien de garde

Jeudi 8

Il a fait chaud toute la nuit, je sens que nous sommes partis pour une journée bien chaude, 20 ° au compteur quand je pars. Traversée de Turin avant le rush et, je vois le soleil se lever sur la campagne au sud de Turin, je vide au sud d’Asti, je suis sur place un peu avant 8 h 00. Il y a trois camions de prévus ce matin mais, je suis le premier, je ne sais même pas qui sont les autres, je n’ai vu personne de la boutique depuis hier soir. Les autres, il sa arrivent pendant que je suis en train de vider, un certain Fred est du lot, c’est lui qui m’a appris à rehausser la carrosserie à mes débuts. Une fois vide, c’est la pause du cariste, nous en profitons pour aller boire le café nous aussi et, je vais recharger au nord d’Asti dans la campagne, c’est ma journée routes de campagne. Le client est facile à trouver et, il n’y a pas grand monde, je suis tout content de pouvoir partir vite ça me donne beaucoup de marge pour demain sauf que, ce ne sera pas prêt avant 14 h 00, je prends mon mal en patience en fulminant intérieurement et, je regarde encore une fois le message sur le téléphone et, je m’aperçois enfin que ce n’est à vider que lundi. Du coup, je fulmine déjà moins. On me met en place juste avant midi, je peux débâcher tout prêt et manger. Il fait une chaleur d’enfer, 32° quand ils reviennent de manger. En plus, il faut remonter le toit le temps du chargement, je repense aux leçons de Fred. Une heure et demie plus tard, c’est sanglé et, tout est fermé. Je suis dégoulinant quand je remonte dans le camion, vite, la clim me refroidit un peu la cabine, pas trop non plus faut pas attraper des maladies. La journée, que je pensais devoir être longue, va se finir plut tôt que prévu et je roule peinard jusqu’à Modane. Que dire de la montée de la rampe du Fréjus sans rétrograder tellement je suis chargé de pas lourd ? Une fois garé à l’autoport, je file vite à la douche, j’ai trop transpiré tout à l’heure, impossible de me supporter comme ça.

On a retrouvé le siège d’Emmanuelle

Vendredi 9

Ca va être calme aujourd’hui, juste ramener le camion au dépôt mais, je ne sais pas encore lequel. Pour l’instant, je suis attendu au siège à Modane, je vais faire réparer des bricoles et faire vérifier mon ABS qui est en rade depuis trois jours alors que c’est censé être réparé la semaine dernière. Une demi matinée au dépôt, la panne est réparée, c’est un bug informatique, je descends à Lyon en passant au lavage à Saint Rémy, un petit coup de rouleau, ça enlève le plus gros de la crasse et, ça fait joli. Un peu avant Chambéry, la panne réapparait, de toute évidence, il doit y avoir un faut contact, je sens que ça va prendre du temps pour trouver. Je passe à Corbas vider la cabine et, je vais poser le camion à Andrézieux, je vais encore partir en vacances. Un collègue me ramène à Corbas, on perd une heure dans le bouchon de Givors mais, on fini par arriver à bon port. La semaine prochaine, je vais prendre des vacances impromptues.

Vue imprenable sur la gare de Modane

Samedi 10
Dimanche 11
Lundi 12
Mardi 13
Mercredi 14
Jeudi 15
Vendredi 16
Samedi 17
Dimanche 18
Lundi 19
Mardi 20
Mercredi 21
Jeudi 22
Vendredi 23
Samedi 24
Dimanche 25

Lundi 26

Deux semaines de vacances imprévues m’ont fait vous laisser sans nouvelles mais, rassurez vous, me voici de retour. J’ai l’impression de débarquer dans un nouveau monde mais, les habitudes se remettent vite en place, plus vite que les affaires qui vont trainer un peu partout même si j’en range un peu le temps de faire le plein. Il est 5 h 00 quand Jimmy sort de la cours avec une cabine un peu rangée (juste un peu). Ca sent l’automne en ce petit matin mais, la météo nous annonce une période chaude, l’été indien même si Joe Dassin n’est plus là pour confirmer mes dires. La cabine est propre et, bien que fumeur, mon remplaçant s’est arrangé pour ne pas laisser d’odeur de cigarette, merci Stéphane. Direction Avignon, livraison à 8 h 00, et, le temps que les camions de livraison soient chargés, je range le souk dans la cabine, Tout est débâché tout prêt quand le cariste arrive donc, pas de perte de temps. IL n’est pas 10 h 00 mais, le soleil cogne déjà, on va avoir droit à une journée chaude, à croire que le mois de septembre veut nous faire oublier le mois de juillet pourri. Aujourd’hui, je vais faire des ramasses, je sens que ça va bien m’occuper. Première ramasse à Monteux, pas de problème pour trouver, c’est une station d’épuration de eaux. Comme souvent, c’est au bout d’une petite route bien étroite mais, c’est tellement étroit que je suis obligé de faire 500 m de marche arrière pour me sortir de ce pétrin en allant faire demi tour dans la zone industrielle juste à côté. Je pose la remorque et, j’y vais en porteur et, je crois que j’ai bien fait de parce que, même sans la remorque, c’est tout juste. C’est quand même fort d’aller construire des stations inaccessibles aux gros camions. J’ai quand même passé plus d’une heure pour la valeur d’une ridelle, on ne peut pas dire que la moyenne soit bien élevée. Deuxième ramasse à Vedène, avec ce temps perdu, ça va être chaud pour charger avant midi. Finalement, je suis arrivé à midi moins le quart et, vu qu’il n’y a qu’une palette, on m’a vite enfourné ça si bien que je peux aller me poser devant mon troisième client pour manger en attendant qu’il ouvre. Juste à l’ouverture, je suis dans la cours pour finir de charger le porteur, il m’a quand même fallu 3 ramasses. Prochain Client à L’Isle sur Sorgues, je rame pas mal pour trouver ce petit client perdu au fond d’une petite zone industrielle. Une demi ridelle, 3 palettes, c’est vite enlevé et, vu qu’on m’offre le café, je ne résiste pas et, je découvre son secteur d’activité, il fabrique des canoës pour l’aviron, j’apprends plein de choses sur ce sport que je connais à peine, ça fait partie des petits moments magique qu’offre mon métier. Coup de fil pour avoir le reste du programme mais, pour aujourd’hui, il n’y a plus rien, le reste sera pour demain. Je m’en vais à côté d’Arles, à Saint martin de Crau pour être précis, il y a un resto au calme. Petite journée pour ma reprise, faut pas aller trop vite au début, c’est un coup à risquer un claquage.

Faut quand même le faire d’aller mettre des stations dépuration dans des coins inaccessibles

Mardi 27

Ca change d’hier, lever à 7 h 00 enfin, en théorie parce que je suis un lève tôt et que je ne traine pas au lit. Un café et, alors que je suis devant le lavabo à procéder au décrassage matinal, une douce et charmante voix me prend par surprise. Il s’agit de Sumo qui va livrer un chantier juste à côté du coup, nous prenons un café avec son collègue avant d’aller chacun sur sa route. Ma route à moi, elle m’emmène à Arles (quand on veut faire intello, on en EN Arles) dans une petite route histoire de changer un peu de mes ramasses d’hier. J’avoue que j’ai un peu hésité à m’engager mais, un « benneux » m’a confirmé que j’étais bien sur la bonne route, merci à lui, je commençais à avoir des sueurs froides. Pas avant 8 h 30 qu’ils ont dit hier et, le gars arrive à l’heure dite et, on charge la remorque enfin, presque il reste un petit mètre. Depuis hier, j’ai fait 5 ramasses, je suis quand même assez content de moi, je n’ai plus qu’à aller vider tout ça au sud de Paris à Longjumeau. Pas de chance pour moi, je ne vais pas aller vider directement, je vais tout poser à Andrézieux. En cours de route, je rejoins Daniel 04 qui est tout heureux d’avoir un IVECO de démonstration pour la semaine. Je ne vous dirai pas tout le bien qu’il pense de cette « épave en plastique » mais, si j’étais représentant chez Vico, je passerai loin de lui. Je retrouve au Sumo qui rentre de sa livraison mais, juste une photo en vitesse je n’ai pas trop de temps à perdre. Arrivée à Andrézieux en début d’après midi, je vide donc tout ça à quai et, une fois le café avalé, je file à Thiers pour charger. Enfin, essayer parce que, quand j’arrive, la grille est fermée depuis 20 mn, j’ai couru pour rien, j’aurai pu buller un peu pour arriver au même résultat. Du coup, je vais au resto pas loin, je suis le premier sur le parking, je vais pouvoir prendre la douche sans attendre et profiter de cette fin d’après estivale. On ne pourra pas dire que ce début de semaine aura été épuisant pour moi.

Salut Sumo

Daniel 04 vous dit ce qu’il pense du Vico

Mercredi 28

L’usine ouvre à 7 h 30 alors, comme je veux faire bonne impression, tel un travailleur modèle dans une usine japonaise, j’arrive avant l’heure pour être le premier. Il y en a un autre qui a fait mieux que moi, je ne suis que le deuxième, tant pi, vu qu’il y a 3 caristes, on n’a pas besoin de se battre, on rentre tout les deux en même temps. Et, on ressort aussi en même temps ; Derrière nous, personne, c’est quand même rageant d’être en avance pour gratter tout le monde s’il n’y a personne. C’est vrai quoi ? La livraison est à Belleville en début d’après midi, autant dire que j’ai un peu de marge, le temps de manger et même, de faire une petite sieste en attendant l’ouverture. Chaleur chaleur, l’été indien ressemble de plus en plus à une canicule tardive et, comme d’habitude, je suis trempé par la sueur quand je débâche côté soleil, côté ombre, ça va quand même un peu mieux. Retour à Saint Etienne et, en vitesse parce que, faudrait quand même recharger aujourd’hui histoire de rattraper les deux jours de paresse du début de semaine. Comme souvent, l’informatique rame alors, il faut attendre un peu au guichet. En fait, c’est surtout le gars qui rame parce qu’il découvre le truc, encore un gars qu’on a déplacé de la fabrication à l’accueil, il faut bien qu’il découvre le truc. Bon, de toute façon, nous chargeons tous au même endroit alors, il faut attendre que ça se libère. Je retrouve Alexis, il y avait un bail que je ne l’avais pas vu et, comme nous allons au même endroit, nous nous donnons rendez vous en route. Finalement, avec le temps que j’ai passé à charger, il va aller plus loin que moi, nous nous retrouverons demain. Passage au dépôt en vitesse pour faire le plein et, je roule jusqu’à Deux Chaises, j’ai une vengeance à exécuter. Finalement, j’ai réussi à finir la pizza tartare mais, sans entrée ni dessert. Miam Miam, mon taux de cholestérol va encore faire un bon.

Bordel au péage

Jeudi 29

Ce matin, je me lève un peu avant 6 h 00, ça me change un peu des grasses matinées, Je vais essayer de vider à Cognac ce matin, et même, d’y aller en une seule traite si les conditions de circulation veulent bien me donner un coup de main. Ca a bien roulé ce matin, il faut dire que ça roule bien depuis pas mal de temps, avec la crise grecque, il semble que la récession est en train de s’installer. Finalement, je suis dans la cours en un peu moins de 4 h 30, je retrouve Alexis, nous buvons un café et, nous allons vider. Comme il a roulé plus loin que moi hier, il lui reste de quoi rouler un peu alors que moi, une fois vide, je me pose à la sortie pour manger. Il était temps, le compteur affiche 4 h 31, 2à ans de pénitencier si je me fais prendre dans le mois qui suit. Je vais recharger pas loin de La Rochelle, en pleine campagne. Remarquez, vaut mieux charger en pleine campagne, c’est de la semence, je n’ai jamais transporté ce genre de truc ? Ce sont des palettes de sacs mais, rien n’est filmé, le gars m’a expliqué que les sacs sont collés. Pas avec de la colle forte, rassurez vous ais, normalement, ça ne doit pas bouger. Je mets quand même des sangles, ce truc ne m’inspire vraiment pas confiance, j’ai peut être perdu une demi heure pour rien. Allez savoir ? Encore dégoulinant, je fonce aux lavabos histoire de me rafraichir un peu et vite, une fois les papiers remplis, je me cache dans la cabine avec la clim à « donf ». Je roule tout ce que je peux c'est-à-dire ce qu’il me reste et, ça m’emmène pas loin de Guéret. 10 h aujourd’hui (enfin, presque) 9 h hier, je renoue avec des journées normales. Entre la sueur et la poussière, j’ai bien failli boucher le siphon de la douche.

Je veux rester dans la lumière

Vendredi 30

Ce matin, Lever à 5 h 00pour être à Clermont à 8 h 00enfin, dans la cambrousse profonde, là où on mets de la semence dans la terre pour faire pousser le bon blé qui va donner du bon pain et des bons gâteaux, un coup de petites route pour finir dans un petit village qui n’a pas l’air bien large. A ‘entrée, il y a un paysan sous son hangar, je lui demande la route, j’ai bien fait parce que, on ne peut pas traverser. Il y en a qui ont essayé à ce qu’il me dit mais, ils ont eu des problèmes. Retour à la case grande route pour passer par un autre itinéraire et, je me retrouve de l’autre côté mais, ça n’a pas l’air beaucoup plus large. Il ya une grosse ferme à l’entrée, j’y vais à tout hasard et, à tout hasard, ce n’est pas là, juste un peu plus loin à ce qu’on m’explique. C’est toujours aussi large mais, finalement, j’arrive bien à destination. Je débâche et, stupeur, rien n’a bougé, je ne sais pas si c’est grâce au sanglage, à ma conduite hors pair ou aux palettes mais, je suis tout content de livrer en sac et pas en vrac. Retour sur la grand route en direction de Thiers, une petite coupure café en cours de route parce que, mine de rien, je n’ai pas chaumé depuis ce matin et, je vais à Montbrison livre le reste, la moitié du camion. Là, c’est beaucoup mieux, la coopérative est en bordure de route, c’est sur que ça facilite l’accès. Quatre coups de Manitou plus tard, je suis en direction du dépôt. Il est midi, je dois attendre un chauffeur qui part en vacances, il va arriver dans pas plus tard qu’après avoir vidé pas loin mais, après midi donc, je mange peinard, je range toutes mes sangles que j’avais jeté en vrac, je nettoie aussi le coffre de la remorque parce que, le bidon d’huile s’est percé dedans et, le gars arrive juste au moment du café. Je ramène donc Jean Charles à Corbas et, là aussi, je dois attendre n peu la marchandise qui ne va pas tarder à arriver. En attendant, je lave un peu la cabine parce que ça ressemble de plus en plus à un génocide de moustiques. Gaby arrive enfin, nous faisons le transfert et, tout le monde rentre.

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