Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Aout 2011

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Lundi 1

Je renoue avec le réveil de bonne heure, et, comme les jours ont un peu raccourcis, je pars de la maison en pleine nuit un peu avant 5 h 00. J'ai quand même droit au lever de soleil en allant vider à Saint Etienne. Arrivée un peu avant l'heure et, je me pose tout de suite à quai, le temps de manœuvrer, l'équipe arrive pour vider. Ca traine un peu, on est lundi est, ça sent les vacances mais, je suis quand même au dépôt pour 8 h 00. Mie à quai pour prendre un lot qui va deux pâtés de maisons plus loin, ça me prends trois fois plus de temps à charger qu'à emmener décrochage non compris. Donc, une fois en place, on me vide tout ça pour me remplir aussitôt d'un lot pour du côté de pas loin d'Angers. Je fais le tour de l'usine pour charger un autre lot pour Amboise, je pense que, maintenant que le camion est plein, je peux aller vider ce soir du moins le premier lot. La matinée est quand même assez avancée, je roule jusqu'à Moulin avant de m'offrir un casses route et, je vais essayer de vider ce soir ils ferment assez tard dons, ça ne doit pas poser de problème. Pour trouver le client, c'est facile, c'est juste à l'entrée du pays et, quand on arrive à l'entrée de l'usine, on s'aperçoit qu'on ne peut pas accéder en camion. On m'explique que c'est pourtant simple, il fallait tourner juste avant dans une petite rue, c'est tellement bien indiqué que, tout ceux qui viennent ici pour la première fois se font avoir tout pareil. Il suffit de descendre sur les bords de Loire en centre ville et de faire demi-tour sur le boulevard et, de revenir pour tourner au bon endroit où, on voit effectivement une petite pancarte invisible de l'autre sens. Ce petit intermède me fait perdre pas mal de temps mais, j'arrive quand même dans une petite cours où je n'ai même pas la place de me mettre à quai mais, c'est pas grave, ça se vide dehors. Il ne me reste pas grand-chose j'arrive quand même jusqu'à Saumur avec deux minutes de marge, le temps perdu tout à l'heure à bien faillit me faire défaut.

Séquence nostalgie

C'est pas large

Mardi 2

Au moins, j'ai gagné une heure de sommeil par rapport à hier, je suis donc en route avec le lever du soleil enfin, j'aurai du parce que, de gentils nuages me le cachent et, même, comble de leur gentillesse, j'ai droit à quelques gouttes de pluie en allant vider. Quand j'arrive, la cours est presque déserte, à part la navette, les quais sont tous libres. Je me pose vite fait et, je me coule sous la douche le temps que ça vide et recharge, c'est l'avantage des navettes, on fait moins de mises à quai. La pluie m'a laissé un peu de répit le temps que je raccroche et, elle m'accompagne jusqu'après Tours pour me laisser enfin tranquille le reste de la journée. Maintenant, je suis détendu au niveau des horaires, je dois être en fin d'après midi à Andrézieux, ce qui me laisse largement le temps de manger et même de faire une sieste en route. Voyage sans histoire et, je me pose à quai en fin de journée. On me vide er recharge et je fais la coupure sur place. Il ya un resto pas loin, un coup de hasard, j'y retrouve le responsable logistique du client, un gars vraiment sympa qui n'hésite pas à parler avec les chauffeurs, ça nous change de ces mecs arrogant en costard cravate qui nous regardent de haut. La conversation a été vraiment intéressante, j'ai appris plein de choses, on n'imagine pas tous les problèmes d'organisation que suppose une logistique inter usine.

Le petit dernier des transports Pugnet

Mercredi 3

Aujourd'hui, c'est la journée la plus calme de la semaine, il me suffit de recharger ce soir. Je me lève à 5 h 00 sans réveil (merci le force de l'habitude) Passage au dépôt pour faire le plein, au loin, le ciel balance des éclairs. Je trouve la pluie en allant à Roanne, je la retrouve du côté de Saint Amand Montrond, je m'offre une méga super coupure siestique et dinatoire en passant Châteauroux et, je bucolique pas mal en cours de route avant d'arriver en fin d'après midi, on ne pourra pas dire que je suis en retard. C'est bien d'avoir le temps comme ça, dommage que ces lois débile sur l'amplitude ne nous laissent rarement cette joie. Je suis donc en place à Angers en fin d'après midi, les quais sont tous pris mais, je file sous la douche avant de m'inquiéter et, une fois tut propre, il y a eu du ménage de fait et je peux me placer sans problème. Vidé et chargé en une heure et, je vais manger à Douai la Fontaine un peu plus loin, ça fera ça de moins à faire demain.

Pour changer un peu, il pleut

Jeudi 4

Il faut finir le deuxième tour mais, ça se présente bien pour l'instant. Descente express par autoroute parce que, avec les interdictions de samedi, il vaut mieux ne pas perdre de tems donc, finies les journées bucoliques sur les petites nationales. Départ de bonne heure mais, je commence à bien prendre le pli, et, après ma journée de route, je suis à Andrézieux en début d'après midi. La commande n'est pas tout à fait prête mais, le temps de vider, c'est fini, plus qu'à enquiller tout ça dans le camion et la remorque. Je calcule les heures de la journée ou, plutôt, je tapote sur le mouchard et, contrairement à mes espoirs les plus fous, il me reste suffisamment de temps pour aller jusqu'à Mornay sur Allier, j'avais prévu Lapalisse, c'est vraiment une bonne nouvelle, une heure de route en moins à faire demain, une heure de sommeil de gagnée.

Prêt pour une nouvelle journée

Vendredi 5

Routine, routine, départ à 5 h 00 mais, je suis à 4 h de route du point de livraison, l'heure de rab que j'ai faite hier soir va me permettre de gagner une coupure, c'est bon pour le moral même si je m'arrête en route pour un café parce que j'ai eu un petit coup de blues. Je suis un peu en avance comme hier et, la commande n'est pas encore lancée mais, le temps de me mettre en place, c'est parti. Mise à quai de la remorque, le temps de ça, un quai se libère pour le camion et, je file sous la douche. C'est répétitif les navettes comme ça mais, j'aime bien l'ambiance chez ce client, ça compense la monotonie. Pour moi, c'est terminé et, je recharge pour Lyon, un truc qui va me faire rentrer à la maison. Sur la route, fini la tranquillité de l'autoroute de Vierzon, les départs commence et, même si c'est encore calme, ça commence. Sur l'A 71, ça se charge pas mal. Je sors de l'autoroute à Vierzon et, je pousse jusqu'à Saint Pierre le Moutier, je vais dormir là, c'est fini pour cette journée. Je tape le carnet de bord et quelques tests de restos en écoutant les radios annoncer les premiers bouchons dans la vallée du Rhône. Pour l'instant, peu de camions sur le parking du resto, nous ne seront que deux à passer la nuit ici, les autres ont repris le cerceau pour avoir une chance de rentrer demain. Sur le bitume, ça roule pas mal et en plus de la circulation habituelle, des tas de Harley vont à une concentration pas loin de Clermont Ferrand.

Encore un week end chaud en perspective

Samedi 6

Ce matin, le camion est en route à 3 h 00, c'est idiot de ne pas profiter de la marge qu'offre le samedi mais, avec les interdictions, on roule en oubliant la plus élémentaire des sécurités pour espérer passer une journée chez soi. Je pars donc avec une allumette sous chaque œil en espérant ne pas être retardé en route. Toujours pas mal de monde et plus de camion que d'habitude, je ne suis pas le seul à courir derrière la pendule. A partir de Moulins, beaucoup bifurquent vers Macon et, je fini pratiquement seul jusqu'à Roanne. Comme à chaque grand flux migratoire, je passe par la RN7 pour traverser Lyon par l'ancienne déviation des matières dangereuses, ça me permet de n'être dans le flux que sur 1 petit kilomètre à Pierre bénite. J'arrive à la grille de Corbas à 7 h 05, j'ai failli prendre 10 ans de camps de travail pour ce petit dépassement, je suis un vrai délinquant.

Qui se souvient de l'ancien itinéraire MD ?

Dimanche 7

Lundi 8

Rendez vous à 13 h 0 à la Verpillière, on me soigne pour cette dernière semaine, une demi matinée à la maison, c'est toujours un petit peu de bonheur. A une certaine époque, j'en profitais pour emmener mes enfants à l'école mais, ils ont un peu grandi, ils peuvent y aller tout seuls et puis, ils sont en vacances et, vu leurs heures de lever, je ne vais même pas les voir, les ados sont des lèves tard, surtout les miens. J'ai le temps de passer un petit coup de savon sur la cabine avant d'aller me poser devant le client qui n'ouvre qu'à 12 h 30. Ca va bien ce matin, je m'inscris, le temps que les gars se mettent en place, je décroche déjà la remorque et, c'est parti pour mon footing derrière le transpal. Que 33 palettes, ça économise un peu les semelles de mes chaussures de sécurité dont le port est obligatoire. Pour poser la remorque, c'est un peu plus délicat car, je suis au fond et je dois m'y prendre à contre main mais, j'arrive quand même à me poser à peu près droit. Il faut, bien sur, reprendre les palettes mais, on a fait un tir groupé et, je vais en cherche la valeur de quatre voyage à l'autre bout de la zone car, tout est regroupé sur un seul site alors que ce client en a un peu partout dans le coin. Je pose tous ça à Corbas mais, ce détour m'a fait perdre une heure, ça prouve que la gestion des palettes est un vaste gouffre à fric pour les transporteurs. Je recharge à Lagnieu, un classique mais, la destination l'est un peu moins, je vais en Italie, ça va me changer de la Normandie. Dernier inscrit pour charger, ça me donne droit à deux caristes rien que pour moi et, aussi, à une bonne suée parce que c'est la fin de la journée alors, tout le monde veut sortir vite pour profiter un peu du beau temps qui semble décidé à revenir. Je vais rouler un peu ce soir parce que, je n'en ai pas vraiment fait lourd aujourd'hui. Une petite coupure avant le tunnel, je mange un coup vite fait au camion et, je vais passer le tunnel ce soir pour dormir au moins après Turin, ça sera plus facile pour demain. J'ai réussi à trouver une place sur une aire de service juste à la sortie de Turin, un vrai miracle, en général, les places sont chères ici. La nuit a apporté un peu de fraicheur, je sens que je vais bien dormir moi.

Je vois le bout du tunnel

Mardi 9

J'ai dormi comme un sonneur et, moi qui suis du genre à me lever tôt, je dois avouer que le réveil m'a tiré des draps un peu avant 7 h 00. Petit café, coup de flotte sur le museau et, en route sous le ciel bleu d'Italie. Si j'ai bien calculé hier, je peux aller vider à Modena en une seule traite, c'est ce que nous allons voir. Pas trop chaud ce matin, un petit 15 ° mais, ça se réchauffe vite et, à partir de 10 h 00 la clim va se mettre de la partie. Pas trop de circulation non plus, le mois d'Aout a mis pas mal de monde en vacance et ça roule peinard jusqu'à Piacenza où je retrouve « l'autostarda del solo » pour finir dans la campagne aux alentours de Modena. J'ai bien calculé, je suis en place un peu avant midi, tout va pour le mieux, je vais même pouvoir recharger de bonne heure tantôt. Midi, je suis vide et, le rechargement est à même pas une heure d'ici à l'entrée de Bologne sauf que, ma chef vient de me prévenir, ça ne sera pas prêt avant 16 h 00. Je n'ai plus qu'à trouver une place au calme avant d'aller charger. J'ai trouvé mon bonheur sur le parking d'un resto pas loin de Calderara, il était temps, j'approchais dangereusement des la fin des 4 h 30 de conduite continue. A force de jouer avec le feu, je vais finir ma vie à casser des cailloux à Cayenne. J'ai tellement bien mangé que j'ai été obligé de faire une sieste pour me remettre, ça occupe en attendant l'heure de mon rendez vous. Une bonne coupure plus tard, je me présente dans une banlieue industrielle de Bologne chez un gros transporteur spécialisé dans le groupage. Il n'y a presque personne à quai et, vu que tout est arrivé, on me prend tout de suite, le porteur en groupage et deux clients dans la remorque. Comme d'habitude ici, c'est chargé au maximum du poids, ça va me changer des navettes de la semaine dernière ou je ne chargeais pas plus de 8 tonnes. Comme d'habitude aussi, les caristes sont des vrais pros, c'est équilibré pile poil au moins, je vais rouler peinard. Deux heures plus tard, je repars en direction du pays en prenant la même route que ce matin. Le pauvre Jimmy n'a plus l'habitude de trainer autant de poids mais, il fait vaillamment son boulot. Je vais aller le plus loin possible en prenant juste un petit panino pour la route mais, avec le festin de ce midi, il faut avouer que je n'ai pas très faim. C'est agréable de rouler le soir, moi qui suis un habitué des petits matins, ça me change. La circulation se calme au fur et à mesure que je m'approche de Turin et, je me pose à Villanova au début de la nuit. Je suis presque à mon point de départ de ce matin.

Machine à ketchup

Mercredi 10

Même punition qu'hier, même matinée tardive pour démarrer avec un soleil qui ne m'a pas attendu. A l'autre bout du parking, Christophe termine sa nuit, nous allons boire le café avant de partir bosser un peu. Toujours cette circulation fluide du mois d'aout, un vrai bonheur sauf quand un accident se met de la partie pour me faire perdre un quart d'heure sur la Tangeziale. Montée du Fréjus sous un ciel bleu mais, pas encore de grosse chaleur. En milieu de matinée, je suis de retour en France avec le temps nécessaire pour aller vider le premier client avant midi. Pas facile la mise à quai pourtant, c'est une grosse boite spécialisée ans le jambon d'un pays soit disant italien alors que je ne suis pas loin de Lyon. Il y a une place folle devant les quais sauf celui e la réception qui est au fond d'une petite cours. Je me démerde quand même pour poser la remorque à peu près droite et, le temps passé à me poser est compensé par la rapidité du cariste. J'en ai vu des rapides mais, celui là est vraiment un champion, 16 palette en moins de 10 mn, je suis ressorti juste pour me poser devant la boutique et faire une coupure parce que, depuis ce matin, je n'ai pas arrêté. Retours à Corbas, je pose le deuxième client et, je prends un truc qu'on nous a posé pour le client chez qui je vais poser le groupage, on va faire d'une pierre deux coups. Arrivée dans la banlieue nord de Lyon, nous sommes en milieu d'près midi je n'ai pas si mal bossé que ça finalement (enfin, je trouve) je suis attendu chez ce gros transporteur spécialisé dans la messagerie mais, c'est l'été et les équipes sont réduite et, on se revoie la balle pendant que j'attends comme un con. Je suis pourtant dans les temps et la came est attendue mais, de tergiversations en coups de gueule, on fini par me dénicher une équipe pour vider, ce qui a pris un quart d'heure. Bon, le principal est là, je suis vide et je retourne à Corbas. Le programme de demain va me changer, je vais faire le chauffeur livreur en porteur. Je pose donc Tarja dans la cours et je mets Jimmy à quai pour charger un client et, je rentre dormir à la maison.

Attente à quai

Jeudi 11

Ma chef a téléphoné au client hier, la réception ouvre à 6 h 00 donc, à 6 h 00, je suis sur la route de Bourg en Bresse pour livrer et, il n'y a personne. Eh oui, la livraison est ouverte mais, pour les frigos, les emballages, c'est à 8 h 00. Je me pose à quai et, je dors un bon coup en attendant mais, c'est con de s'être levé si tôt pour rien. Les bureaux finissent par ouvrir, je présente mes papiers et, le cariste officie tel un cariste devant une dizaine de palettes, c'est-à-dire qu'il les prend dans le camion pour les poser là où elles doivent être rangées. Retour à Corbas pour un autre lot qui va en Ardèche pas loin de Saint Péray là où un certain webmaster réside pour les vacances. J'en voie un texto pour commander une pizza mais, on me répond que le four n'est pas chaud et qu'on attend le livreur de fuel. Si le gars arrive en retard, il va y avoir de l'attente sur la table du chef. Je me dis que le fuel c'est peut être en prévision de l'hiver parce que, dans ces contrées sauvages, vaut mieux prévoir. J'enquille donc la route toute en virage qui va de Saint Peray à Yssingeaux et, en faisant attention à ne pas faire le Fangio, j'arrive en haut sans faire tomber les palettes. Une petite route sur la gauche, et, une encore plus petite route avec un carrefour où il vaut mieux prendre très large, j'arrive dans une petite usine perdue en haut de la montagne. On vide tout ça et, je commence à redescendre en profitant bien du paysage. La coupure, sur un petit parking le long de la montagne, me permet de manger en admirant la vallée du Rhône et le Vercors au loin. Je textote au chef en demandant si un pauvre routier solitaire en Volvo peut venir se faire payer le café mais, rien à faire, le café est réservé au chauffeurs de Renault qui livrent du fuel. Tant pi, je retourne à Corbas en prenant la RN 86 qui longe la rive droite du Rhône et qui, surtout, me permet d'éviter l'autoroute parce que, ça commence à être bien chargé. Arrivée dans la cours avec la perspective de partir en vacances dès ce soir, il n'y a plus de boulot cette semaine. Je raccroche Tarja et, le couple réuni va se garer bien sagement au fond du parc, je vide mes affaires, je suis prêt à partir quand, le chef de Corbas me demande s'il me reste un peu de temps pour descendre une semi à un chauffeur qui va être un eu tendu en heures pour rentrer samedi, les deux heures de gagnée vont lui laisser une bonne marge. Comment refuser de rendre service ? Il me reste un peu de temps, je monte dans un DAF et j'accroche une semi, je rame avec la boite parce que j'oublie toujours qu'il y a 4 vitesse mais, l'habitude revient. Je suis plutôt inquiet dans les ronds points, j'ai perdu l'habitude du gabarit mais, je négocie de main de maitre et ne case rien (même pas trois pattes à un canard) ; 2change de remorque à Saint Valllier et, je ramène tout ça pour me retrouver comme un con en me garant en marche arrière. J'ai bien apprécié les collègues qui m'ont regardé sans aider, ça ne restera pas oublié. Ma BA est faite, je peux monter dans la voiture et partir en vacances pour deux semaine. En plus, ils annoncent au moins trois jours sans pluie, une vraie sécheresse, on va être bien sur la terrasse. Si un ardéchois passe dans le coin, il reste un peu de place, on fera des nouilles.

Attaque de la montée

Petit village ardéchois

Au loin, le Vercors

Vendredi 12
Samedi 13
Dimanche 14
Lundi 15
Mardi 16
Mercredi 17
Jeudi 18
Vendredi 19
Samedi 20
Dimanche 21
Lundi 22
Mardi 23
Mercredi 24
Jeudi 25
Vendredi 26
Samedi 27
Dimanche 28

Lundi 29

C’est reparti après deux semaines de vacances, vu le temps pourri de cet été, je m’en suis bien sorti, il n’a pratiquement pas plus et, nous avons même eu droit à quelques jours de canicule, canicule bien plus facile à supporter au bord d’une piscine qu’à débâcher. Le camion n’a pas beaucoup roulé pendant ces deux semaines, juste une traversée de la cours pour aller faire un tour au garage, on peut pas dire qu’il aie eu le temps d’être salopé par un remplaçant peu scrupuleux même si je dois avouer que ça ne m’est encore jamais arrivé depuis que je travaille ici. Evidemment, le camion est vide, il va falloir aller le charger à l’ouverture et à Saint Etienne donc départ à 4 h 00 pour y être à 5 h 00. La peste soit de ces clients matinaux. Deux camions devant la porte à l’ouverture, deux lèves tôt ou deux fous mais, je suis dans le lot. Pas d’attente, même pas le temps de finir de débâcher que les caristes sont à pied d’œuvre. Une heure plus tard, je suis parti en direction de l’ouest avec le soleil levant dans mes rétros. La matinée se poursuit pendant que je roule, une petite sieste en route parce que, je n’ai plus l’habitude de me lever tôt et, j’arrive sur le coup de midi pas loin de Limoges, une petite coupure miam et, je reprends la routes sous le soleil qui a tant manqué aux juilletistes. Début d’après midi à Cognac, je vide sans attendre, je vais pouvoir recharger tôt et faire ma coupure de bonne heure, j’aime bien quand ça s’enchaine comme ça mais, petit imprévu, le voyage prévu a été annulé ce matin. En clair, je ne vais pas charger aujourd’hui, je me suis levé tôt pour rien, j’aurai pu dormir deux heure de plus ce matin. Il y a un resto pas loin, je me pose avec un choix de première pour me garer sur le parking, je suis tout seul, ça fait partie des joies de ce métier. Il y a un super marché pas loin, je vais y faire un tour histoire d’acheter de la lecture et en fin de journée, je reçois la commande de demain, rechargement à côté, on ne pourra pas dire que je n’ai pas fait ma coupure cette nuit.

Autoroute

Mardi 30

Plus de Quinze heures de coupure, je crois que je suis dans les clous ou alors, c’est que je dois réviser mes cours de math. Pour charger, un gros parcours d’au moins 15 kms, inutile de préciser que je suis sur place à l’ouverture. Personne aux quais, il arrive bien deux conteneurs qui se posent directement en place mais, ce sont les navettes et il me reste une place. Avec une telle heure d’arrivée, je suis parti bien avant midi et, pour une fois, je peux monter directement au Havre, ça me change des voyages habituels où je dois vider avant. Je musarde donc, je me prends le temps de mijoter ma gamelle. Suivant ma routine, qui est celle de la majorité des gars qui viennent de Bordeaux, je reprends l’autoroute à Poitiers et, là, je retrouve le flot de ceux qui rentrent de vacances, car, bien sur, ils ne sont pas tous rentrés ce week end mais, même si c’est chargé, on reste zen. Une fois passé Tours, il ne me reste que les anglais qui vont prendre le ferry en Normandie et, je profite de cette fin d’été avec peu de circulation. On ne pourra pas dire que je me suis foulé aujourd’hui, en fin ‘après midi, je suis au Havre ou plutôt, à Lillebonne, je dors dans la cours d’un transporteur avec qui nous avons un accord, c’est pas que la came soit vraiment sensible mais, bob et puis, il y a un resto pas loin.

Pont

Mercredi 31

Comme Hier, je me suis offert une overdose de coupure car le rendez vous est à 10 h 00, du coup, j’ai mes deux grosses coupures et, pour une reprise, c’est plutôt calme. Alors, le camion ne démarre qu’à 9 h 00 et, bien sur, je suis un peu en avance pour vider, c’est toujours ça. Un peu avant midi, je suis reparti et, je vais recharger en ville chez le client habituel, j’y arrive juste avant que les files ne quittent le bureau. Je ne sais pas si c’est le temps ensoleillé ou la fin des vacances mais, l’ambiance est à la bonne humeur et, entre deux rire, on me sort la commande, je me pose, débâche tout prêt et, en attendant la reprise, je mange tranquillement. Le cariste me prend en priorité au retour, il faut dire que je suis le seul à avoir la commande et pendant que les autres s’enregistrent, je charge et, pendant qu’ils chargent, je fais mes papiers. Histoire de souligner que le boulot ce n’est pas une partie de rigolade, je me fais offrir le café parce que, faut rester sérieux de temps en temps. Direction Macon, j’ai le choix entre la route du centre par Orléans, un peu plus longue, et puis, je vais arriver à Dreux et à Chartres aux heures critiques ou, passer par Paris avec les incertitudes de ce pays qui est un des plus embouteillés d’Europe. Hop, je choisis l’option parisienne, ça doit passer, ce sera fin mais ça doit le faire. Un carton au triangle de Roquancourt fout mon calcul par terre et, bien sur, ça me permet de perdre une bonne demi-heure dans les bouchons de l’A 6. Finalement, je sors de la pour faire une coupure et, rouler un max, ça fera ça de moins à faire demain. Je finis dans le Morvan, j’ai téléphoné au « Petit train » pour annoncer mon arrivée tardive, il est 22 h 00 quand je me pose sur la dernière place du parking mais, il y a encore des restos où on peut manger à des heures qualifiées de malhonnêtes par un syndicaliste

Bateau

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