Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juin 2011

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Mercredi 1

pas de pluie cette nuit mais, le vent s'est bien renforcé et sa souffle comme en hiver avec le froid en plus. Pile poil à l'heure, il faut dire que j'ai dormi à 20 mn, je n'ai pas eu de mal à me réveiller ce matin. Je me paye même le luxe d'arriver en avance. J'ai bien fait, le cariste est en retard dans on planning et, nous attendons un petit peu. Quand je dis attendre, ça veut dire que je suis parti une heure plus tard faut pas trop se lamenter non plus, ça va vite en général chez ce client. Je recharge pas loin d'ici un peu avant Chateaurenard mais, avec le vent qui se renforce, j'ai eu peur de m'envoler en traversant le Rhône. Deux client à charger mais, c'est bien foutu, ça tombe pile, un dans le camion et, l'autre dans la remorque, c'est bien étudié quand même ; En attendant, le plus dur aura été d'ouvrir les portes, c'est devenu une vraie tempête et on se les gèle rien qu'à traverser la cours. Midi, je repars en direction de la maison en prenant le temps de manger peinardos. Sur la route du retour, je croise tout ceux qui vont faire le pont et, comme il n'y en a pas eu au mois de mai, on a l'impression que tout le monde veut se rattraper et sa commence à bouchonner sérieusement malgré que l'on soit si tôt. Je pense que beaucoup ont anticipé. Dans mon sens, c'est plus calme, il y a moins de volontaires pour travailler vendredi je pense. Retour de la pluie à partir de Valence mais, ça tombe moins qu'hier et ça fini par se calmer en fin de journée.

Retour de la pluie

Jeudi 2

Maison, quand je pense aux collègues qui ont passé le jour férié sur la route, je n'ai pas me plaindre surtout que, j'ai cru comprendre que, très peu de restaurants ont ouvert.

Vendredi 3

Une livraison à 7 h 0 pas loin de l'aéroport, on ne peut pas dire que ce soit foulant, juste à signaler que la cours n'est pas très grande mais, il n'y a pas beaucoup de trafic ce matin, ça m'a permis de couper la route sans gêner ou être gêné par les voitures. C'est le dépôt d'un vendeur d'électro ménager, donc, seule la remorque se vide ici, le porteur va se vider au magasin à la sortie de Lyon. Sympa l'accès, j'ai le droit de me farcir tout le parking du centre commercial et, on ne peut pas dire que ce soit bien étudié pour les camions. Avantage, il n'y a encore personne, je peux me poser et, surtout, me préparer un endroit où décrocher parce que, on a vite fait de se retrouver avec une voiture devant la remorque. Je suis donc de bonne heure, mais, le magasin n'ouvre qu'à 9 h 00 et la réception à … 10 h 30. Chapeau comme organisation, je discute avec un brave monsieur qui attend un lave linge qui est dans le camion, il trouve un peu scandaleux d'être obligé d'attendre et, franchement, je me range à sa décision de ne plus venir ici. A 11 h 00 je suis quand même vide mais, le parking s'est bien rempli et, je me sens un peu comme un intrus au milieu de toutes les voitures. Vite, sortir et aller charger à la Verpillière au moins, c'est prévu pour nous les gros là bas. En sortant, j'ai rendez vous avec un charmant monsieur qui m'installer un système de suivi satellite et démonter mon « TRANSIC » qui prend une place folle et qui ne marche plus depuis pas mal de temps. Le temps que le monsieur s'active, je vais manger une escalope à la baraque à frite au bout du parking et, je vais vider à Andrézieux. Je vais vider pas loin de là où ce que le chef « Frigo Del Sul Rei De Los Circuitos» est en train de charger mais, je suis trop serré dans les temps pour passer lui payer un café, on va se contenter d'un coup de téléphone en vitesse. Le temps de faire tout ça, nous sommes en milieu d'après midi et, je passe au dépôt histoire de. Ca tombe bien, il y a un collègue qui erre comme une âme en peine, il attend son camion mais, le gars qui devait lui ramener a eu des problèmes et, je suis la solution de rechange, je vais l'emmener à Corbas. Passage par la case chargement à côté quand même. Ca va vite aussi, la cours est vide donc, discussion avec les caristes comprise, nous somme s parti une heure plus tard. Nous ne voyons pas l'embouteillage habituel de la sortie de Saint Etienne, magie des ponts et, je pose mon collègue et mon camion à Corbas

C'est rangé

Samedi 4
Dimanche 5

Lundi 6

Le réveil à sonné à 4 h 00 accompagné par le bruit de la pluie qui (pour les agriculteurs) vient un peu tard. Dur le chemin du travail, je peux constater que, la ville de Corbas fait preuve de civisme en arrosant les abondamment plates bandes. Les municipalités, qui ne vont pas tarder à nous restreindre l’usage de l’eau, ne sont pas concernées par l’effort national. Pour l’instant, je me mets en route sous la pluie qui va m’accompagner jusqu’à Valence. Valence où je croise un Pingouin qui fait sa migration vers le nord au volant de son Magnum. Je vide pas loin de Pézenas, encore un domaine perdu dans la cambrousse mais, l’accès est au bord de la route. Que les admirateurs de mes aventures se rassurent, le chemin de l’entrée n’est pas plus large qu’ailleurs mais, ça passe, de justesse mais, ça passe quand même. La route de Montagnac à Poussan a cette particularité, c’est que les GPS font passer par là pour rejoindre Sète donc, tout les camions immatriculés à l’Est sont dessus alors que la RN 9 est plus rapide et, surtout, plus sure. En attendant, les balcons de Villeveyrac commencent à porter pas mal de traces des ces passages. Chargement à Béziers, j’y suis juste avant midi ce qui me laisse le temps de m’inscrire mais, je ne vais rentrer qu’à 13 h 30. En attendant, je mange et je m’autorise une sieste. Sieste écourtée par un certain Tony qui vient d’arriver lui aussi et qui me paye un café en attendant l’ouverture. 13 h 30, je rentre dans la cours, 13 h 35, le cariste est sur moi alors que je commence tout juste à débâcher. Je ne vais pas me plaindre non plus, je n’ai pas d’attente et je suis parti une petite heure plus tard. Je calcule ce qui me reste à rouler (c’est même pas vrai, c’est le mouchard qui me dit et je le crois sur parole) je dois pouvoir aller à Langon ce soir. Chemin faisant, je revois mes calculs à la baisse et je finis à Marmande. Un bel orage a la bonne idée d’éclater au moment où je vais manger, je n’ai pas eu à payer la douche ce soir, j’en ai eu deux gratuite, une à chaque traversée du parking.

Magie de patelins provençaux.

magie des clients provençaux

Mardi 7

Réveil au son de la pluie sur le toit du camion, iles t 5 H 00, ça va me faire traverser Bordeaux bien avant l’heure de pointe pour aller vider à Niort. Pour m’accompagner, les infos font du « non stop » sur les aventures de DSK et, ça dure depuis hier. Je commence à saturer sur les aventure du « pompé monétaire ». Est qu’on fait la une des journaux quand on se fait racketter par un flic ? Il faut dire que les déboires des gens normaux n’intéressent pas grand monde alors que la libido d’un vieux shnock, c’est vendeur. Bon, retour aux réalités de ce bas monde, En début de matinée, je suis sous la pluie et dans la cours du client avec un débâchage que nous pourrons qualifier de « humide ». Une fois vide et bien trempé, je repars en direction de Cognac avec un filet de chauffage histoire sécher un peu mes fringues. En cours de route, la pluie se calme un peu et j’arrive à Cognac sous un temps sec. AU passage, merci à l’Amédée du coin qui met des interdictions sans flécher les itinéraires de déviation. Je connais un peu le coin, heureusement pour moi mais, je me suis fait une vingtaine de kilomètres de détour inutile pour des travaux. Chargement à quai, le temps de m’inscrire, de décrocher la remorque et de poser le porteur à quai, il est midi donc, direction la cantine. Au retour, le Fen est déjà à l’œuvre et, le temps de poser la remorque, de faire les papiers, il est l’heure de partir. Il me reste un peu de temps, de quoi aller à Tours en passant par cette bonne vieille RN10 qui n’est pas trop chargée aujourd’hui. Je finis dans un resto où j’ai eu la chance de diner avec des journalistes il n’y a pas si longtemps, d’ailleurs, ça passe samedi mais, je ne sais pas encore si je vais rentrer à temps pour voir ça. En attendant l’heure de manger, je tape le carnet de bord et je me reprogramme la clef MP3, il va falloir que je fasse un peu de ménage dans mes fichiers, je découvre des trucs dont j’ignorais totalement l’existence.

Un grosse bête me regarde

Mercredi 8

Je Pars à 5 h 15, juste un peu avant mon voisin qui va à la même destination que moi mais, qui fini sa coupure un peu plus tard. C’est très calme, il faut dire que cette autoroute n’est pas très passante, c’est nettement moins stressant. Tout doucettement, j’arrive au Havre avec pas loin d’une heure d’avance sur le rendez vous mais, il y a pas mal de retards ce matin donc, on me prend tout de suite. Mon voisin de ce matin arrive pas loin d’une heure après moi alors qu’il est parti un quart d’heure après moi ce matin, il va falloir qu’il m’explique ses itinéraires. Fort de mon avance, je file tout de go charger de l’autre côté du port, il est midi moins… pas loin d’une heure, 11 h OO pour faire plus court, je peux donc charger et faire mes papiers avant midi pour aller manger en toute tranquillité sur la route de Beauvais. J’ai même droit à une photo avec Brad, c’est la première fois que je le vois depuis qu’il a déserté le camion remorque, une photo pour les croisure et je file. Un peu de pluie par ci par là mais, vu le peu de hauteur des maïs, je crains qu’elle n’arrive un peu tard. La routine, je suis au nord de Beauvais, je vide et recharge sur place, ça me prends un certain temps pour ne pas dire un temps certain mais, je suis reparti dans un bon délai. Délai qui va me permettre de viser un resto dans les temps impartis par la réglementation réglementaire et obligatoire puisque c’est la règle. Bon, je finis à Tivoly, j’aime bien ce resto et puis, il y a des travaux un peu plus loin et le bouchon est, parait-il, interminable, je passerai demain aux aurores, il n’y aura personne.

L’estuaire de la Seine. Avec de bonne lunettes, on peut voir la statue de la liberté au loin (Mais il faut un bon grossissement)

Jeudi 9

Un peu plus tôt ce matin, 4 h 30 mais, avec les travaux un peu partout, je veux passer avant qu’il n’y ait des queues interminables, il parait (si si, on m’a dit. Enfin on ma dit qu’on avait dit) ; Tout va bien pour moi, il n’y a pas un chat sur la route et, j’arrive à Tours juste pour 8 h 00, reprise de l’autoroute jusqu’à Poitiers, une petite sieste en guise de coupure réglementaire et, je suis à Cognac juste un peu avant midi, juste pour m’inscrire et aller au parking faire chauffer la gamelle. A l’ouverture, je suis en place déjà débâché et, prêt l’action, même pas une heure plus tard, je suis en route pour recharger à… 2 kms. Il y a un peu de monde mais, le cariste est un rapide pas très causant mais, rapide, c’est le principal. Je suis parti plus tôt que mes rêves les plus fous ne l’avaient prévu donc, je peux arriver plus tôt que prévu à Vivonne. J’aurai bien aimé aller plus loin mais, plus assez d’heure pour aller à Poitiers et puis, je suis dans l’amplitude pour une coupure de 11 h, je n’aurai pas à la faire demain soir, c’est bon pour le moral. La pluie promise par Miss Météo hier, n’est pas encore arrivée mais, avec ce temps lourd, la transpiration est là, vite ! A la douche le crade.

Sympa ton slogan Mr Pérénot, je suppose que tes chevilles sont les plus grosses de la profession

Un supporter du Benfica

Vendredi 10

Horaire de routine, il pleut ce matin comme si la nature voulait rattraper le temps perdu du printemps en nous offrant un début d’été pourri. Je retourne au Havre mais, j’en suis encore loin, pas loin de 6 h00 de route en ne traînant pas alors, je ne traîne pas. Le temps hésite entre pluie et éclaircies, la température a bien baissé et, on supporte un petit filet de chauffage. Un peu de ravitaillement à base de benzine pour Jimmy et, un peu aussi à base de café au lait pour moi parce que, se lever avant le soleil, c’est un coup à avoir un petit creux avant midi. Peu de circulation, comme mardi, je profite de cette autoroute qui semble faite rien que pour moi et, j’arrive au Havre en fin de matinée. Normalement, je devais vider et recharger sur place mais, le programme à changé et, je vais charger à Rouen. Ca ne va pas changer grand-chose à mon planning, j’ai déjà 6 h de route donc, inutile de penser à rentrer ce soir. La seule inconnue, c’est la vitesse de chargement, j’ai rendez vous à 16 h 00 alors que je peux y être bien plus tôt. Avec un peu de chance, si ça traine, je vais devoir dormir à Rouen. Je mange tranquillement et, je me présente un peu avant 14 h 00 en croisant les doigts. Il y a du monde mais, pas de bousculade et, l’inscription ne pose pas de problème, on me file un téléphone et, je vais faire une sieste bien au chaud dans la cabine pendant que la pluie tambourine sur la carrosserie. L’orage fini par se calmer et, le téléphone me tire des bras de Morphée avec qui j’étais en grande conversation. Je suis à quai avec une heure d’avance. Vu le temps pluvieux, je décide de mettre un maximum de poids dans le camion à savoir… 2 tonnes et, c’est avec le cœur et le chargement léger que je pars avec une bonne heure d’avance. Je vais pouvoir aller manger à Tivoli ce soir. Je pourrai peut être pousser un peu plus loin mais, avec les travaux de Saint Rémy sur Avre, c’est bouché tous les jours, inutile de risquer de dépasser pour se retrouver en pleine cambrousse de toute façon, je ne vais pas rentrer d’une seule traite demain. Un bel orage accompagne mon arrivée au resto mais, le soleil revient vite sécher tout ça.

Vive le câble

Samedi 11

J’aurai pu faire la grasse matinée, j’aurai pu prendre mon temps, j’aurai pu ne rentrer que cet après midi mais, il y a une émission de télé que je ne veux pas rater alors, j’ai mis le réveil à 3 h 00. Faut quand même être un peu fou pour se lever encore plus tôt que d’habitude quand on a le temps. Premier avantage, il n’y a pas grand monde sur la route et, la traversée de Dreux et de ses innombrables ronds points se fait en solitaire. J’ai quand même été doublé par un camion de messagerie (et oui, sur la nationale, je ne roule pas très vite) c’est d’ailleurs le seul camion que j’ai vu avant Orléans. En parlant d’Orléans, ou je rejoins l’autoroute, la circulation est encore fluide mais, le week end est quand même annoncé chargé. Patientons un peu et, les bouchons ne vont pas tarder. Je ne suis pas patient alors, je n’attends pas et je roule comme ça jusqu’à Moulin pour une petite coupure café, sieste et, je repars mais, ça commence à devenir chaud. Reprise de l’A6 à Macon, là, on est dans le jus, les hollandais et allemands, qui ont compris qu’en Espagne on crame moins en juin qu’en juillet, sont déjà sur la route des vacances et, bien sur, le week end à rallonge en rajoute mais, ça reste roulable. La rocade de Lyon est à la limite de la saturation jusqu’à Saint Priest où c’est saturé mais, j’ai pris un raccourcis et, je pose le camion à midi pile dans la cours. Le temps de manger, je pourrai regarder TF1 devant le café.
Finalement, le reportage sur les restos routiers était bien fait, Merci à Laurent Fléchaire de n’avoir pas versé dans le trash à bon marché et d’avoir donné une bonne image de la profession. Je me suis quand même fait traiter de « poète » mais, je crois que je vais survivre.

C’est parti pour les bouchons de l’été

Dimanche 12
Lundi 13

Mardi 14

Dur week end, trois jours avec le lundi de pentecôte mais, tellement intenses que je n'ai pas eu le temps de me reposer. Tout d'abord, un mot du fameux reportage, contrairement à mes craintes, le journaliste n'est pas tombé dans le journalisme trash à la M6, pas de routiers poivrots revenant sans cesse à la tireuse à vin, Laurent Fléchaire ne nous a pas trahi, le montage, qui restait de son seul jugement, a donné une image positive de la profession, je pense que nous pouvons lui tirer un coup de chapeau. Inutile de préciser qu'au repas FDR qui avait lieu le lendemain, c'est-à-dire dimanche, j'ai été chambré gentiment. Ne parlons pas des commentaires sur la mayonnaise, visiblement, Jack Sélère va devenir le tonton mayonnaise de la profession. Quelques coups de téléphone des copains vont me confirmer, que le reportage a été bien reçu. Nous avons bien fait de placer notre confiance en Laurent. Pour l'instant, pas de horde d'admiratrices en folie devant la grille du dépôt, il va falloir que je me fasse une raison mon, quart d'heure de gloire est terminé. Il est un peu plus de 5 h 00, je suis tout seul dans mon camion et, je m'en vais vider à Loriol. Dois je avouer que je suis un peu en retard mais, le réveil a eu du mal à me tirer du lit, le lundi n'a pas suffit pour me faire récupérer, la vieillitude me tombe dessus. Que sont mes vingt ans devenus ? Un quart d'heure de retard pour vider mais, ça passe, mon sourire enjôleur a fait le reste et puis, il faut l'avouer, ils ne sont pas trop chiants ici, ça aide, surtout les lundis où les chauffeurs sont fâchés avec la pendule. Je m'offre un footing matinal en faisant pas mal d'allers retours avec le transpalette et, je vais à Andrézieux pour recharger. Il n'et pas midi que je suis déjà reparti, on peut dire que la journée commence bien puisqu'elle est presque finie. Presque parce que, il faut quand même descendre un peu, disons jusqu'au client à Brignoles mais, j'ai quand même le temps. Pause déjeuner et, après midi de route avec, une bonne sieste parce que je suis complètement crevé, la fatigue du week end est encore là. Finalement, j'arrive dans la zone du client en fin d'après midi, il a un resto juste à côté et, sous la chaleur de ce début d'été, je me pose. J'ai intérêt à me coucher de bonne heure ce soir, ça va être chaud demain.

 

Je ne dois pas être le seul endormi, celui est même parti avec le Fen. Mais ! Ou est passé le cariste ?

Mercredi 15

Le traditionnel rendez vous de 4 h 00, ce truc qui vous fait lever à l'heure où tout le monde dort. Tout le monde sauf les réceptions de grandes surfaces bien sur. Au moins, on ne peut pas dire que les rendez vous ne sont pas respectés, j'ai toujours été pris à l'heure ici et aujourd'hui aussi. Nous sommes aux heures le plus fraiches de la nuit mais, il fait déjà bien chaud, ça va être un vrai bonheur tantôt. Il n'y a pas grand-chose et, je suis reparti à peine une heure plus tard. Vu que je recharge au Muy, une demi-heure de route à peine, je m'autorise une sieste à l'aire de Vidauban. Il est 5 h 00 et, il commence à y avoir des places sur le parking PL, trois heures de dodo qui vont me faire un bien fou et, accessoirement, me faire une coupure fractionnée. Il fait jour quand le réveil me réveille (c'est d'ailleurs sa fonction d'où son nom, logique). Le client est à côté, je n'ai pas de mal à le trouver, c'est au bord de la route. La réceptionniste n'est pas vraiment du genre humoristique mais, quand j'ai fait un jeu de mot vaseux sur mon nom de famille, elle a craqué et, l'ambiance c'est tout de suite détendue. Débâcher sous un tel soleil, ce n'est pas gentil surtout qu'il fait déjà pas mal chaud qu'est ce que ça va être cet après midi ? Je ne démonte qu'un côté, c'est déjà ça mais, bien sur, c'est celui qui est en plein soleil. Sur la bascule, la voix féminine et interphonique me signale que je suis légèrement en surcharge, à peine deux tonnes. Retour à la case poste de chargement qui, pour le coup, devient case déchargement pour en lever un peu de ce qui est en trop afin que d'être en règle avec la législation en vigueur et les bascules en action. Direction Saint Vallier pour vider dans la foulée avec, quand même, une petite pause à Salon pour la gamelle. Maintenant, il fait vraiment chaud et le thermomètre annonce fièrement 31°. Arrivée en milieu d'après midi avec 10 mn d'avance sur le rendez vous. Je rentre tout de suite et, bien sur, débâchage côté soleil parce que, je n'ai sans doute pas assez transpiré ce matin. Une petite demi-heure de pause et, la fin du programme me tombe dessus, je recharge à Portes Lès valence demain matin. Parce que, le temps d'y aller, c'est fermé mais, j'ai quand même le temps de m'inscrire et, je vais manger à côté sur la RN7. On m'a bien parlé d'un four à pizza du côté de Saint Péray mais, il parait que le patron n'est pas commode. Bon, deux coups de suée dans la même journée, la douche à et du mal à se remettre de ce soudain afflux de crasse.

Premier incendie de l'été

Jeudi 16

Je me présente donc à côté et, comme je me suis présenté hier, je peux aller tout de suite au chargement. Je pense que j'ai bien fait parce que le cariste réceptionniste téléphoniste et plus encore passe bientôt plus de temps au téléphone qu'à charger si bien que je reste plus de deux heures et demie sur place. Moi qui pensais vider ce matin dans la foulée, c'est un peu raté et, ça ne m'arrange pas. Consolation, j'ai le temps de manger avant de vider à Saint Etienne. Le temps, qui était bien lourd ce matin, se couvre brusquement et, j'arrive à 13 h 30 pour vider et, bien sur l'orage nous tombe dessus au moment où je commence à débâcher. Une heure et demie pour vider, on améliore le score mais, tout ce temps perdu commence à m'angoisser pour la suite du programme, a force de cumuler les retards, je vais finir par foirer la journée de demain. Une fois vide et, bien sur, la pluie terminée, je passe en vitesse au dépôt pour faire le plein et poser les rapports mais, je ne m'attarde pas, je file vite charger pas loin dans une usine où il y a TOUJOURS de l'attente. Petite note d'espoir, je vais charger au seul poste couvert au moins, je vais débâcher au sec. A peine ai-je commencé à démonter la cabane, le cariste arrive si bien que j'ai peine à suivre. Le cariste me dit : «  aujourd'hui il n'y a personne mais, tu serais venu mardi à la même heure, il y avait trois heures d'attente » je béni mon bonheur et, je ne m'attarde pas et, moi qui me voyais ramer pour arriver à vider demain, je me retrouve sur la route avec de la marge. J'enquille en direction de Cognac et je vais pouvoir rouler pas loin de 4 h 30 ce qui va me poser sur l'aire de Corrèze, J'aurai pu m'arrêter manger à Ussel mais, je veux en avoir le moins possible à faire demain. Je me fais une tambouille à base de boite de conserve amoureusement ouverte et mise à mijoter sur le réchaud et, je mange en regardant la pluie tomber.

Que les partisans du fluvial se rassurent, quand on voit le trafic du port de Valence, on peut affirmer que personne n'y croit

Vendredi 17

Pas de pluie ce matin et, le jour se lève sur un ciel en train de se dégager mais, la nuit a été fraiche, la garantie d'un bon sommeil. La route est calme jusqu'à Limoges et, je retrouve le trafic habituel de la RCEA. Petit café en route et, je suis à Cognac en début de matinée avec même un peu d'avance sur ce que j'avais prévu ce qui tendrait à prouver que, soit je suis très bon soit, ma calculatrice interne est détraquée. En tout cas, je suis vide à 10 h 00 et je peux aller charger à côté. Arrivée à l'usine mais, impossible de rentrer, on attend les pompiers qui doivent faire un exercice de comme ci ça brûlait très fort avec des grosses flammes mais que c'est pas vrai vu qu'on fait semblant. On fini par me laisser rentrer mais, il y a un monde fou et, j'envisage de passer pas mal de temps mais, finalement, je suis chargé juste pour midi et, je m'en vais en ayant le temps de musarder vu que je n'ai pas de quoi rentrer à la maison ce soir. Je prends donc mon temps avec le temps de manger sans regarder la pendule, de faire une sieste d'enfer que c'est une honte de dormir comme ça mais, j'estime que je le vaux bien. Ce soir, j'ai décidé de manger à Deux Chaises, je vais retrouver Daniel 04, il va arriver un peu tard mais, on mange à des heures pas possibles ici. En attendant, je tape mon carnet de bord et, je vois le parking se remplir alors que nous sommes vendredi mais, avec cette semaine raccourcie, il y en a pas mal qui rentrent un peu plus tard et puis, il y a peut être l'effet pub de l'émission. Mais, j'y pense, il faudrait qu'un de ceux de « la bande des 7 » (on est 8 depuis) fasse une mise à jour. Je vais donc m'atteler à cette tâche en testant la « Pizza Tartare ». On prend des risques pas possibles dans ce boulot.

Je suis bien protégé

Je vais essayer ce resto ils en disent du bien à la télé.

Samedi 18

La digestion de la Pizza d'hier soir n'est pas terminée, je n'ai vraiment pas faim ce matin, je crois que je vais passer la journée sur les réserves d'hier, j'ai du ingurgiter l'équivalent d'un mois de tickets de rationnement, «  travailleur de force » en un seul repas, un café va me suffire pour la matinée. Pas grand-chose de folichon à raconter ce matin, un peu de pluie, pas mal de grisaille et, une autoroute encore bien dégagée. 0 10 h 00 je gare Jimmy dans la cours et, je vais me faire une sieste digestive.

Dimanche 19

Lundi 20

2 h30, le camion est en route. Attendez, je vous la refais façon journaliste de VSD.

Le soleil n'a pas encore dardé ses rayons sur la banlieue que, le rugissement des 480 chevaux du camion de notre sympathique routier, réveillent les insectes nocturnes. Ca en jette un max je trouve encore que, je n'ais jamais entendu de cheval rugir (ce serai plutôt le tigre qui rugit) mais, je trouve que ça le fait bien. Tout ça pour dire que je n'aime pas partir si tôt alors que j'étais si bien dans mon lit. J'essaye bien d'avoir le chef pour me tenir la grappe, mais cet égoïste est déjà au téléphone m'abandonnant ainsi à mon triste sort solitaire dans la nuit noire et obscure. Heureusement pour moi, les dieux de la nuit et les collègues de la boite me tiennent compagnie jusqu'au tunnel. An parlant de Tunnel, il y a un alternat et, ça ne passe que de 4 h 00 à 4 h 30 et de 5 h 00 à 5 h 30. Avec ma chance insolente, je me présente à 4 h 20 c'est-à-dire un peu avant la fermeture mais après la queue. Pour fêter ça, je m'offre une sieste en bas de la rampe, un coup à me remettre en forme pour le reste de la traversée de l'Italie. Parce que, je dois aller un peu au nord de Venise et, selon mes calculs, ça va le faire juste. Une petite coupure en route parce que j'ai un peu faim et, une autre pour le café, et, je suis dans les temps, si l'on excepte un embouteillage mais, ça doit toujours passer. En début d'après midi, j'arrive en vue de la sortie d'autoroute et avec la clim et la musique, je m'apprête à rentrer dans la cours du client qui est juste à côté de l'autoroute. J'ai vraiment de la chance, l'entrée n'est accessible que dans un sens et, bien sur, je suis dans le mauvais sens donc, je vais faire demi tour un peu plus loin ce qui me prends un peu de temps et me bouffe une bonne part de la marge que j'avais. J'ai trouvé un rond point 5 kms plus loin et, je peux entrer sans problème. La cours n'est vraiment pas large et, malgré les affirmations du client, qui dit que c'est possible, je refus de faire demi tour sur place, tant pi, on va ressortir en marche arrière, on va bien voir quand je serai vide. Débâchage sous le soleil mais, ce n'est pas encore la canicule, tout juste un petit 26° ça me suffit largement moi qui n'aime pas la chaleur. Donc une fois vide, je me fais la marche arrière du siècle (j'exagère un peu ?), disons de la journée avec le client qui me bloque la circulation. J'aime bien les petits patelins italiens pour ça, parce que, personne ne ronchonne, on attend et puis c'est tout. Un petit salut de la main aux automobilistes patients et je vais me poser un peu plus loin dans une zone industrielle que j'avais repéré en arrivant. Avec ce détour et cette manœuvre j'ai un peu débordé, un mois à serrer les fesses si je tombe sur un flic un peu zélé. L'près midi est à peine entamée, je bulle un peu, je profite du beau temps et je me fais un petit coup d'Amédée, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas pointé le bout de son nez.

C'est joli

Mardi 21

Une chose est sure, j'ai vraiment bien dormi, à un tel point que le réveil a eu du mal à me tirer des bras de Morphée. Avec une telle récupération, je suis en plaine forme pour aller tout me présenter pas loin de Padova juste pour voir arriver les gaziers de la boite. Sympas comme tout, ils commencent à m'amener les palettes à l'arrière du camion mais, il faut attendre u peu pour charger la remorque, tout n'est pas fini il faut filmer les dernières palettes. Donc, il y en a qui filme un qui m'amène les palettes et moi qui range tout ça. Une telle organisation réglée au millimètre ne peut aboutir qu'à un seul résultat, on fini par tout charger. Je n'ai plus qu'à rouler le reste de la matinée et de la journée. Il commence à faire chaud mais, la clim ronronne et, je traverse la plaine du Pô en direction du tunnel du Mont Blanc. Ca roule bien aujourd'hui, Cento tre punto tre (le 107.7 du coin) annonce bien un accident mais, pas là ou je vais et, après avoir mange un peu avant Milan, je prends l'autoroute d'Aoste. Le temps devient un peu nuageux et, on ne voit pas le sommet, je ne sais pas ce que je vais trouver de l'autre côté. Je suis assez vite fixé, alors que j'étais en tee shirt avec la clim, je suis accueilli par une pluie battante et je remets une petite laine. Je fini ma course à Nantua, je n'avais pas osé espérer aller aussi loin, ça fera ça de moins à faire demain.

C'est joli aussi

Mercredi 22

Même heure qu'hier, c'est-à-dire, bien après le lever du soleil mais, assez tôt quand même pour aller vider à Chalon sur Saône à huit heures. On est toujours bien reçu ici et le cariste me vide tout de suite après la mise à quai un peu hasardeuse. Il faut dire qu'il n'y a pas de ligne blanche et, ça n'ai pas pour se positionne bien au centre des deux montants de béton devant les quais. Je fini pas trop droit mais, je n'ai pas pris de photo donc, personne ne saura que je suis en vrac. Je recharge à Lagnieu, j'y serai donc avant midi et, j'ai bon espoir de charger ce matin. Pas de bol, il y a du monde et, le temps que mon tour arrive, le cariste part faire sa coupure. Déjà qu'il a fait un peu de rab pour finir le dernier de la matinée, il est gentil mais, faut pas exagérer non plus. Je n'ai qu'à me mettre en place et à débâcher tout prêt. Le temps de manger et de faire une petite sieste, la file d'attente s'allonge. Le cariste me saute dessus dès son retour, il a fini un peu en retard mais, il est à l'heure quand même. Je charge en vitesse et, je commence à rouler en direction de Paris et, surtout, d'un gros nuage tout noir qui ne tarde pas à déverser tout ce qu'il contient sur ma pomme et la région. La pluie est tellement dense que je suis obligé de ralentir alors que je suis quand même assez lourd. Inutile de préciser que personne n'a essayé de me doubler. Ca fini par se calmer et, malgré le temps menaçant, je ne vais pas avoir de pluie de l'après midi. Fin de journée à Courtenay, je retrouve trois collègues dont un italien, il parle un français nettement meilleurs que mon italien, ça facilite la conversation.

Ca serait-y pas un orage qui vient ?

Jeudi 23

La journée commence bien, je n'ai pas entendu le réveil. Résultat, je ne pars qu'à 6 h 00, la bonne heure pour me jeter dans les bouchons parisiens. Evidemment, je perds une bonne demi-heure mais, j'arrive quand même à peu près dans les temps à Rouen. Ce n'est pas que je n'aime pas venir ici mais, la mise à quai est vraiment malaisée et, on perd pas mal de temps pour arriver à se mettre droit. La première fois que je suis venu ici, j'ai du y passer pas loin d'une demi-heure surtout que c'était en pleine nuit. Depuis, j'ai fais des progrès mais, je rame quand même comme tout le monde. J'ai mangé en vitesse le temps qu'on me déchargeait et, je suis parti tout de suite charger au Havre. C'est un petit tour de régional mais, la demi heure de ce matin risque de me manquer on va bien voir. Premier bon point, il n'y a personne dans la cours donc, je ne perds pas de temps. Je prends quand même le temps de me faire offrir un café par les filles du bureau dont une à des yeux… Je ne vous dis que ça. Si madame Lagaffe lit ceci, ne vous étonnez pas de ne plus avoir de nouvelles. Je vais vite vider à Beauvais et, recharger sur place, ça me fait déjà économiser un débâchage. Je regarde avec angoisse la pendule qui tourne mais, j'arrive à sortir juste dans les temps mais, c'était à un cheveu près. Mangeaille et dodo devant l'usine.

Biloute roule comme un fou

Biloute roule comme un fou (2° épisode)

Vendredi 24

Si je veux passer paris avant la merde, j'ai intérêt à partir de bonne heure donc, à 3 h 30 tout le monde est en route, Jimmy devant, Tarja derrière et, moi dedans. Je suis sorti de là dedans à 6 h 00 et, je peux décompresser en me faisant une coupure café au lait. Je vide à Sancerre bien plus tôt que je ne l'avais prévu dans mes rêves les plus fous et, je descends tranquillement à Thiers. Le soleil est de la partie mais, nous n'avons pas encore les grosses chaleurs annoncées pour le week end. Vu l'heure à laquelle je vais me présenter, il ne devrait plus y avoir grand monde au guichet mais, je retrouve une dizaine de camions sur le parking et, j'envisage de poireauter un bon moment. Mais, non, même pas une heure plus tard, tout le monde est entré dans l'usine et, on commence à me charger alors que je n'ai pas eu le temps de finir de débâcher. Finalement je ne suis pas resté longtemps et, je me demande bien quelle est la cause de cette queue au guichet. En fait, il y a eu une panne informatique et, je suis arrivé au moment où tout était en train de s'arranger. IL ne me reste pas grand-chose à rouler et, j'essaye de téléphoner à un resto pas loi mais, personne ne répond. Je fini devant le bureau d'entrée, la douche du bungalow d'accueil n'est peut être pas extra ordinaire mais, elle a le mérite d'être propre. Je mange au camion, il ne me reste pas grand-chose à faire pour rentrer à Corbas, on verra demain.

Ce soir, j'apprends avec tristesse la disparition de Christiane Deroche Noblecourt, J'adorais écouter cette archéologue de renommée mondiale qui savait si bien faire revivre l'Egypte des Pharaons.

Ici aussi c'est joli

Samedi 25

Pas de réveil ce matin, je me lève quand j'ai envie. La force de l'habitude sans doute et, le fais qu'hier soir je dormais bien avant 22 h 00, je suis debout à 4 H 00. J'ai droit au lever du soleil sur le Forez et au calme de l'autoroute en cette heure matinale ; Un collègue qui est sur l'A7 n'a pas cette chance, les premiers départs commencent et, c'est déjà pas mal chargé. Il n'est pas 8 h 00, le plein est fait, Jimmy est garé et moi, je rentre vite taper le CdB en attendant que la famille se lève. Ils ne vont pas tarder, le café est en train de chauffer.

C'est moins joli mais, c'est pas loin de chez moi.

Dimanche 26

Lundi 27

Mon camion a changé de place samedi, il n'est pas là où je l'avais garé en plus, les pneus ne sont pas les même, j'en avais des vieux et j'en retrouve des neufs. Un mot de Geof m'averti que la vidange a été faite aussi, merci chef. ON m'a demandé d'être à l'ouverture à Chambéry je ne suis donc pas parti trop tôt et, j'arrive un peu avant 8 h 00 devant le client. Il y a déjà un camion en place dans la cours, un jeune chauffeur avec qui je discute un peu avant d'percevoir son pseudo sur le pare brise, c'est Vansfoxy, j'ai donc le droit d'inaugurer sa première croisure. Il vide, il s'en va et, je prends sa place. La chaleur est déjà infernale et, la météo dit qu'on va avoir une vraie fournaise aujourd'hui. Quand je sors de la cours, la file d'attente s'est bine allongée, j'ai bien fait d'arriver un peu en avance moi. Rechargement à Lagnieu mais, ça va être un peu short pout charger ce matin. Le temps d'arriver, il est presque midi et, le temps de finir le camion en court, l'heure de la pause du cariste arrive. Je peux déjà me mettre en place tout prêt pour cet après midi. Reprise des hostilités à 13 h 30, je suis donc le premier et, une fois que j'ai bien transpiré, je peux repartir. Comme ce matin, la file des camions s'est allongée. Finalement, je m'en suis bien sorti. Je vais essayer de passer Paris ce soir, c'est toujours ça de sommeil d'économisé pour demain. En court de route, je fais une petite coupure et, un italien ou plutôt, le chauffeur d'un camion immatriculé en Italie mais avec un accent fortement slave vient me voir avec un air désespéré, il cherche vainement un patelin sur l'atlas. En fait, il ne risque pas de le trouver, Matoury se trouve dans le 97, de l'autre côté de l'océan. Il y a l'adresse du transitaire en bas du CMR, j'arrive à lui expliquer qu'il doit vider à Rouen et que la came va finir en bateau, il est soulagé mine de rien. La météo n'est peut être pas une science exacte mais, pour aujourd'hui, ils ne se sont pas trompés. Je vois le thermomètre grimper allègrement pour frôler les 38°. Arrivée à Paris sur le coup des 19 h 00 donc, en plein bordel. J'avais espéré que ça se calmerai un peu, vu l'heure mais, non, il y a un monde fou, moi qui avais prévu une marge me permettent de manger à Chaufour, je vois la marge s'amenuiser au fur et à mesure. Sur le bitume, la température est à 40°, vive la clim. Finalement, je sors quand même de là et, j'arrive à Chaufour avec 2 mn de dépassement et, seulement 32° au thermomètre.

Chaud

Mardi 28

Il pleut ce matin, les orages sont venus nous rafraichir un peu, c'est déjà ça. Mise en route de nuit et, avant d'arriver à Rouen, je me fais flasher quatre ou cinq fois de suite. Je calcule le nombre de points que je viens de perdre avant de comprendre que c'était un éclair, vite suivi de ses copain et de la pluie. Ca se calme de l'autre côté de la Seine et, je me présente au guichet à 6 h 30 en annonçant royalement « le camion en retard de 5 h 00 ». J'ai de la chance aujourd'hui, il n'y a pas grand monde de prévu et, je me mets en place directement. Enfin, presque, la mise à quai est vraiment hasardeuse ici mais, je commence à bien prendre mes repères. Bien entendu, je recharge de l'autre côté de Rouen donc, j'ai droit à la traversée du fleuve et, de la ville et, des embouteillages mais, depuis la construction du dernier pont, Rouen se traverse beaucoup plus facilement. C'est bien ce matin, il n'y a pas encore beaucoup de monde à cette heure. Les orages sont parti et, la chaleur est revenue, je transpire sur le quai rien qu'en regardant le cariste charger le camion. 10 h 00, je suis reparti, la matinée n'est pas finie que moi, j'ai fait le plus gros et, je n'ai plus qu'à rouler. Pas seulement rouler, je dois penser à manger aussi et, c'est fait un petit peu avant Paris, une bonne boite de conserve amoureusement réchauffée. Au contraire d'hier soir, la traversée de Paris est calme, il faut dire qu'à midi, ils sont quand même pas mal à être arrivés au boulot. Pour la fraicheur, on peut repasser, le temps s'est remis en position grille pain et, il fait presque aussi chaud qu'hier. Je ne suis pas lourd et, la traversée du Morvan se fait sans peine. Reprise de l'autoroute à Chalon et, arrêt buffet à Villefranche, il me manque une bonne heure pour rentrer à la maison.

Quand Régis fait son jardin

Mercredi 29

Rendez vous à Loriol pour 7 h 00, ça veut dire un départ un peu avant 5 h 00, la routine des réveils matinaux, ça me permet de prendre la rocade lyonnaise avant le rush et de faire le plein au passage. Bon, soyons honnête, je suis un peu en retard à Loriol, un quart d'heure. Depuis le temps que je viens ici, je commence à connaître pas mal de monde et, malgré leur réputation, l'accueil est sympa ici (en matière d'accueil merdique, la palme revient à LIDL, tous dépôts confondus). 0 peine deux heure et pas mal d'allers retours sur le quai avec le transpalette, je suis reparti pour aller charger à Lagnieu, comme lundi mais, pas tout à fait à la même place, je vais au fameux poste où la charmante dame de l'accueil est réputée pour son amabilité. Comme je l'avais prévu, je ne charge pas ce matin mais, je vais pouvoir me mettre en place et débâcher tout prêt en attendant le cariste. Un miam et une sieste plus tard il me charge juste à la reprise du boulot. Je refais donc le même parcourt que lundi mais, je ne vais qu'à Auxerre et, surtout, il ne fait pas aussi chaud, je vais dormir au frais, c'est déjà ça.

Le resto est en bas de la côte

Jeudi 30

C'est la grande coupure, 13 h 00, je risque l'overdose de dodo. J'ai calculé pour traverser Paris après 9 h 00, inutile de s'engouffrer là dedans avant. Une coupure à Corbeil en attendant et, je traverse donc en profitant quand même un peu du reliquat des derniers bouchons. Comme hier, le temps est agréable et, comme lundi, je refais le même parcourt. Pas tout à fait le même, je vais un peu plus loin, j'ai rendez vous à Dieppe pour 13 h 00. Au passage, le nom Dieppe vient de l'anglais « deep » qui veut dire profond, je viens de l'entendre à la radio et, je veux en faire profiter mes lecteurs avant de l'oublier. Arrivée un peu en avance, on me laisse me mettre à quai mais, les caristes sont parti manger, c'est pour ça que le rendez vous est à 13 h 00. Ma fois, une fois en place, je fais comme eux en écoutant le jeu des mille €uros. Une fois vide, je vais recharger pas loin de Louviers en pleine cambrousse sur les bords de Seine. C'est joli, touristique mais, pas très large ; Je trouve du premier coup, merci GPS et, je suis accueilli par une grognasse encore moins aimable que celle d'hier. Heureusement, le reste de l'équipe n'est pas du même acabit et, une fois mon demi porteur chargé, je file à Verneuil charger le reste. Je ne suis pas resté une demi heure sur place mais, la pendule tourne et, je me demande si je vais pouvoir faire ma deuxième ramasse ce soir. Coup de téléphone du bureau en court de route « T'en es où ? ». « Je suis à l'entrée du pays » « Je les ai sur l'autre ligne, ils t'attendent ». Effectivement, les palettes sont toutes prêtes sur le quai. Il y a de quoi remplir la remorque, ça m'évite de décrocher. Bon, j'ai du décrocher pour une palette, si ma remorque avait fait 20 cm de plus en longueur, je m'évitais ça. La journée est bien avancée, il y a un resto pas loin, ça tombe bien, je ne l'ai pas encore testé. Au passage, je vais aussi tester la douche, avec toute la poussière que j'ai avalée aujourd'hui, je pense que ce n'est pas un luxe.

La Seine côté vacances

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