Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mars 2011

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Mardi 1

 

Mercredi 2

Jeudi 3

 

Vendredi 4

 

Samedi 5

Dimanche 6

 

Lundi 7

Fin des vacances, une semaine, ce n'est pas bien long mais, ce petit break m'a fait du bien . C'est tranquille ce matin, j'ai donc le temps de ranger mes affaires peinard. Le couchage est tout propre (faut bien le laver de temps en temps) le stock de linge propre prend place dans le placard, la nouvelle collection de boites de conserve et de paquets de nouilles s'en va dans le coffre… Une nouveauté, une deuxième clef USB est arrivée, la première commençait vraiment à manquer de place. Tout est en ordre, je n'ai plus qu'à aller faire le plein. Je croyais naïvement que mon collègue l'aurait fait comme je l'avais fait pour lui, eh bien non, tant pi pour moi, mon bon cœur me perdra. Je suis encore en avance, il faut dire que je ne vide que cet après midi alors, je vais nettoyer la cabine y compris et surtout, les intérieurs de porte. Tout est en ordre, je vais quand même travailler un peu. Oh pas beaucoup non plus, rendez vous à 13 h à Belleville, j'y suis même avant midi ce qui me donne le temps de manger. Ce n'est pas long à vider, 4 palettes qui sont vite rangées avec leurs sœurs et, je vais vider le reste un peu à côté de pas loin d'ici, vers Macon. Ca dure un peu plus longtemps cette fois ci parce qu'il y a un peu plus de palettes et puis, le cariste est un incorrigible bavard et, moi aussi. Bon, le rechargement est à Chalon sur Saône, on ne pourra pas dire que j'ai beaucoup roulé pour cette première partie. Bien sur, quand j'arrive, je suis dans les derniers et, bien sur, je repars dans les derniers. C'est l'avantage de commencer un lundi en fin de matinée, tout est décalé et, on fini à des heures dignes d'un web master chevelu spécialisé dans le frigo. Donc, je roule mes 4 h et des brouettes pour me poser à Saint Rémy en fin de soirée. Vu l'heure, je n'ai pas très faim, une soupe en sachet et je file au dodo.

C'est tout rangé

Mardi 8

Départ après la douche, vu l'heure, la montée du Fréjus est calme et, j'arrive de l'autre côté sous un temps brumeux mais, une fois arrivé à Turin, le soleil printanier revient me faire un petit coucou. Le client est dans les collines entre Asti et Alessandria, un trou un peu paumé mais, j'aime bien venir ici, on est bien reçu et ça va toujours vite. J'avais calculé pour arriver d'un seul coup de volant et, vu que je ne me suis pas trompé dans la virgule, j'y suis un peu avant midi pour ressortir juste à l'heure où ils vont manger. Quand je vous dis que ce sont des rapides, même pas une demi-heure en comptant le temps de me mettre en place. Je vais recharger à Lucca, ça fait une jolie petite promenade et, vous l'aurez sans doute deviné, je vais essayer de charger ce soir, il y a des gens qui travaillent tard, espérons que ces gens là en font partie parce que, c'est pas tout près. Je file dare dare, en prenant le temps de m'acheter un panino quand même, et, je file dans la vallée pour finir dans une petit route interdite aux poids lourds. Attention, c'est bien indiqué, interdit à 500m donc, je dois pouvoir aller jusqu'au client qui est bien à 8OO m du carrefour (ou alors, c'est les mètres du coin qui sont plus longs qu'ailleurs). Ne pinaillons pas, parce que, pour les horaires, c'est XXL et, je charge tout de suite après celui qui est devant mais, avant celui qui va arriver le temps que je charge. Quand je vous dis que ce sont des horaires larges. Il me reste un peu de temps alors, je vais aller voir du côté de Brugnato s'il reste de la place sur le parking de l'aire de service parce que, juste après le portillon pour les piétons, il y a un petit resto bien connu des habitués de cette autoroute. Raté pour ce soir, le parking est bondé alors, je vais m'arrêter un peu plus loin et me faire chauffer des nouilles histoire de faire couleur locale. Au moins, je suis revenu dans mes horaires habituels.

En matière de pont, il y a des hauts et des bas

Mercredi 9

Comme je suis remis d'aplomb au niveau horaire, le réveil sonne à mon heure de prédilection, 5 h 00 (l'heure où Phil se couche) Traversé de Gênes bien avant les bouchons, arrivée à Turin juste après les bouchons, j'ai fait une coupure avant pour être sur. Passage à Saint Rémy pour mettre du bois dans la chaudière ou plutôt, de la benzine dans le réservoir et, direction Annonay donc, passage par Grenoble. Comme il fait beau depuis quelques jours, on a droit au plan pollution et à sa limitation de vitesse à 70 kms/h ce qui occasionne pas mal de ralentissements parce que tout le monde est persuadé qu'il y a des radars partout. C'est vrai que, comme il y a pas mal de pognon à gagner, on peut voir des voitures e banalisées en embuscade. Avec le moteur tournant parce que ce serai dommage d'attraper froid en faisant la sieste. Pour moi, je reprends cette bonne vieille route de Chanas en pèlerinage du temps où je me morfondais en régional et, je monte la côte de Serrières pour aller à Annonay. J'ai un peu de mal à trouver l'adresse parce que, la rue n'est pas sur mon GPS et que c'est vraiment mal indiqué mais, un chauffeur de bus m'a mis sur le bon chemin. C'est bien mais, c'est l'adresse de facturation et, ça se vide à l'autre bout du pays, une demi-heure de perdue, ils sont habitués, à chaque fois, c'est le même coup. A l'heure de l'informatique, il devrait être possible d'envoyer un fax à l'expéditeur pour modifier mais, il faut croire qu'ils n'ont pas encore le télégramme en Ardèche. Cette demi- heure va me manquer pour rentrer à la maison ce soir, tant pi, je vais aller manger à Roussillon pas loin d'une boite où officie un web master bien connu de mes lecteurs.

Vue sur la vallée du Rhône

Jeudi 10

Grosse nuit pour un départ au lever du jour, ce n'est pas que je suis parti très tôt mais, les journées commencent à s'allonger signe de printemps proche même si les nuits méritent un peu de Webasto. Je fais le plein et me mets à quai tout prêt en attendant l'arrivée des mécanos. Une fois en possession de la clef du dépôt, je peux m'atteler à la tâche qui consiste à vider trois clients d'une semi pour en mettre deux dans mon camion et le troisième sur le quai. Ca me prend un certain temps et, je vais vider à Rilleux la Pape. La mise à quai n'est vraiment pas évidente chez ce client, j'ai bien fait d'apprendre à reculer moi. Vous allez me dire, en trois ans, j'ai eu le temps mais, quand même. Deuxième livraison à Neuville sur Saône, là, la cours est grande et puis, tout est dans le porteur, c'est sur que c'est plus facile. Retour à Corbas, c'est mon jour « passages à quai », puisque je vais recharger un complet pour l'Italie. Je ne traine pas parce que, Samedi il y a encore des restrictions de circulation mais, l'affréteur italien nous a promis un voyage pas loin du déchargement, ça devrait passer sans trop de bobo. Une douche à Saint Rémy et, je passe le tunnel. Je dois pouvoir aller à Piacenza ce soir, tout va bien. Je perds une bonne demi-heure dans un carton à la sortie de Turin, ça commence bien, espérons que ça ira mieux demain. En attendant, au lieu du resto à Piacenza, je fini sur une aire de service à Broni Stradella où le parking est bondé. J'arrive à me poser tant bien que mal en vrac, je sens que la nuit va être secouée.

C'est à peine pollué sur Turin

Vendredi 11

Ca commence plutôt bien, je suis dans les clous au niveau timing et, je trouve même le client du premier coup alors que je ne l'ai jamais fait ; Il faut dire qu'il est dans la rue principale d'un petit patelin au nord de Modéna et que c'est tellement grand que, même sans lunettes, on le voit. Une heure plus tard, je file en direction de Bologne pour aller charger chez l'affréteur dont je parlais hier. J'ai droit à la vision d'un camion remorque suisse qui arrive en face, je scrute pour voir si je connais le chauffeur et, j'ai droit à un grand coup de klaxon du « Togne » en personne. Une croisure express parce que, les routes sont étroites et, il n'y a pas de place pour se garer. Coup de téléphone de ma chef en court de route, ça ne se prend pas à son quai mais, il faut aller ramasser directement à l'usine. Sauf que, c'est après Imola, deux bonnes heures de plus, c'est râpé pour rentrer demain matin. Un coup tordu bien à la manière italienne, merci les gars. Je n'ai plus qu'à aller chercher ça mais, inutile de courir maintenant. Trois clients à livrer, il faut caler tout ça dans l'ordre avec des palettes qui ne sont pas gerbables (pas toutes heureusement) avec mon italien rudimentaire, j'ai du mal à me faire comprendre, on y passe un temps fou mais, c'est calé à peu près convenablement même si la répartition du poids n'est pas optimale. J'espère que ça ne va pas bouger en route parce que, avec l'énervement, je m'y suis pris comme un con. Avec tout ça, je n'ai pas mangé et je commence sérieusement à avoir les crocs. Un panino plus tard, je file en direction de la maison et, petit rab appréciable, il y a un carton à Modéna, encore une demi heure de perdue. Je ne suis plus à ça près mais, quand même. En cours de route, Je jette un coup d'œil au chargement par acquis de conscience et, bien sur, tout à bougé, il va falloir refaire le chargement lundi. Heureusement que ce n'est pas fragile mais, je vais encore perdre du temps lundi matin et, je dois avouer que c'est vraiment de ma faute j'aurai du réfléchir un peu plus avant de charger. Du coup, je fini à Broni Stradella en face du parking où j'ai dormi la nuit dernière.

Ca faisait longtemps que je n'avais pas connu une journée de merde comme celle là. Pour être franc, ça ne me manquait pas vraiment.

Encore bouché

Samedi 12

Pas la peine de courir ce matin, je ne peux pas me présenter à la frontière avant 19 h 00 donc, je bulle tranquillement sur le parking en attendant la fin de la matinée pour me mettre en route. Parce que, je dois faire attention à l'amplitude si je veux pouvoir rentrer chez moi ce soir. A côté de moi, un lituanien à qui j'ai expliqué l'itinéraire hier soir, il va vider du côté de Cuneo. J'aurai bien fait un brin de causette mais, il ne parle que le lituanien et le russe. Dommage, il a l'air vraiment sympa. Il est parti avant moi en me faisant un signe de la mais, cette affaire me ramène à l'époque où je passais des week end sur la route dans des pays qui s'ouvraient à notre mode de vie. Toutes les nationalités se côtoyaient. 10 h 00, je me mets en route, pas beaucoup de camions mais, pas mal de voitures avec des skis sur le toit, il faut croire que les italiens aussi pratiquent ce sport à casser des genoux. La pluie m'accueille à Turin, ça faisait longtemps, je commençais à perdre l'habitude mais, j'ai vite retrouvé la commande des essuies glace. A la sortie de Turin, je retrouve un français qui a chargé à la même place que moi hier, nous allons manger à Borgone en attendant la réouverture des routes françaises. Deux français sont déjà là, eux aussi attendent la réouverture, nous sommes les 4 seuls routiers à manger ce midi. En fin d'après midi, je me mets en route pour finir le trajet. Bizarrement, moi qui pensais trouver une queue d'enfer au tunnel, je ne vois pas grand monde, un quart d'heure d'attente tout au plus et je suis dans le tube. Deux heures et demie de route plus tard, je suis dans la cour à Corbas, je pose la remorque directement à quai, on va pouvoir réparer mes conneries lundi. Pour l'instant, il n'est pas loin de 22 h 00, je file à la maison.

On va pouvoir y aller

Dimanche 13

Lundi 14

Inutile de préciser que le week a été court et, surtout, pluvieux, un truc à se dire qu’on n’a pas perdu grand-chose en travaillant le samedi, ça console un peu enfin, un petit peu. Donc, le camion est posé à quai tut prêt et, je n’ai plus qu’à refaire le chargement. Un des mécanos est venu me donner un coup de main pour jouer du chariot et refaire une partie des palettes, rien de cassé mais, une heure de perdue quand même. Je laisse une partie du chargement à quai et, je vais vider deux clients avec des palettes toutes bien refaites. Premier client à Rillieux la Pape, la mise à quai est toujours hasardeuse mais, pour une fois, j’arrive à me poser droit, un vrai exploit (surtout pour moi). Contre ordre, je ne vais pas vider le deuxième client, je vais le reposer à Corbas. Retour à la case départ donc, si j’avais su… Il est midi quand je suis à quai, je pose le reste et ma fais un petit manger avant d’aller à Saint Etienne recharger. D’habitude, ça va assez vite mais, aujourd’hui, il y a pas mal de monde et je vais reste dans loin de deux heures à attendre mon tour. Cette attente va bien m’arranger parce que, la butée d’arrêt des roulettes de la bâche c’est desserrée et, une partie de la bâche est tombée par terre, un vrai plaisir de remettre ça en place, surtout que ça pèse lourd ce truc. Heureusement, un gars des transports LTR vient me donner un coup de main, merci à ce concurrent mais collègue. Je fini quand même par ressortir parce qu’ils n’avaient pas l’intention de me garder en pension et, je vais faire un petit coucou au dépôt juste à côté. Il n’y a plus de café, c’est pas bien mais, j’ai bien fait de venir quand même parce qu’il me reste des vacances à poser. Je sais bien que j’en sors mais, je suis prévoyant. L’après midi est bien avancée mais, vu que je n’ai pas beaucoup d’heure, je vais déjà rouler mes 4 h 30 histoire de m’avancer au maximum. Fin des émissions à Brive, il y a un resto pas loin mais, je me sens l’âme solitaire ce soir.

Pour une fois, j’ai réussi à me poser en ligne droite dans ce petit endroit.

Mardi 15

Petit déjeuner dans le camion et, en route pour Bordeaux enfin, la banlieue ouest, avec, quand même, l’avantage de passer la rocade un peu après le plus gros des embouteillages. J’ai quand même droit à un petit reliquat du côté de Brugge mais, rien de bien méchant. Début de matinée chez un client bien sympa où le cariste me prend sans attendre et, je n’ai plus qu’à retourner d’où je viens enfin, pas jusqu’à Saint Etienne, je vais recharger à Libourne. Vu la rapidité du chargement, je suis bien avant midi dans la cours de l’usine et, cette avance va bien m’arranger parce qu’il y a pas mal de monde ce matin. Je suis même reparti juste avant midi. Direction le nord enfin, le nord est du sud ouest enfin, direction la RN10. Il y a un embouteillage de signalé juste avant ma sortie mais, je m’arrête sur la station, je vais manger tranquillement en attendant que ça se résorbe. Cet après midi va être un peu spécial, il y a une équipe de télévision qui est en tournage avec Jack Sélère et, il est prévu que ces brave gens me rejoignent ce soir ou demain matin. Comme les horaires concordent, le rendez vous est fixé un peu avant Tours où, en les attendant, je me fais une petite beauté, il faut que je sois un peu présentable quand même. Les gars me rejoignent finalement et, je découvre les joies du tournage, on me filme en train de monter dans le camion, une fois de l’extérieur et, une fois de l’intérieur, enfin, deux fois, on a refait une prise. J’ai un micro caché sous mon teeshirt et, deux personnes dans la cabine, l’interviewer et le caméraman, difficile de rester naturel en répondant aux questions mais, je fais des efforts y compris pour la prononciation, moi qui ai tendance à parler trop vite, je ne vous dis pas la difficulté. Je, enfin nous, finissons à Tours où il est prévu un tournage en caméra cachée. Je passe sur les détails c’est dingue ce qu’on peut faire avec une caméra miniature. Pendant le repas, il y a un grand moment de rigolade quand le micro de décroche et que je dois me contorsionner pour le raccrocher le plus discrètement possible. Nous avons eu la chance d’être à une table de six personnes, ça a permis d’enchainer une conversation avec les voisins dont un anglais. Si on passe cette séquence, mes anciens profs d’anglais vont se rendre compte qu’ils ont bossé pour rien. De cette expérience, je vais garder un bon souvenir même si ces trois heures ont été intenses. Je ne sais pas ce qu’il va sortir de cette aventure, j’ai essayé de dire le maximum de chose mais, le montage n’est pas de mon ressort. On va bien voir ce que ça va donner, restons optimistes, je vous tiendrai au courant

En direction de la pluie

Mercredi 16

Je me réveille prêt à chasser les hordes d’admiratrices qui s’agglutinent autour de la cabine mais, il n’y a personne, il faut se réveiller et revenir dans la vraie vie, je ne suis pas une star. La vraie vie, c’est comme d’habitude, il faut vider. En parlant de vider, il faudrait voir à y aller quand même. Je vais donc un peu avant Nogent le Rotrou dans une petite boutique fort sympathique. Je suis comme qui dirait un peu en avance sur le rendez vous mais, au lieu de me jeter des pierres, les gars me vident tout de suite et, j’ai même droit à un pourboire à la fin. En trois ans de livraisons de bouteilles, c’est bien la première fois qu’on me donne quelque chose. Du coup moi qui devais être vide l’après midi, je suis en direction d’Angers avec pas mal d’avance. Je suis tellement en avance que, quand j’arrive, la commande n’est pas encore prête. Je ressors en milieu d’après midi, cette attente m’a permis de prendre la douche peinard, à défaut d’être en avance, je serai propre. Petit calcul vite fais, je prends mon calepin, ma calculatrice, mes table de logarithmes et, je calcule un max en faisant bouillir les quelques neurones qui restent en état. 9 h – 4 h 30, ça fait… en arrondissant, n’oublions pas la virgule et, arrondissant au franc supérieur, je vous fais grâce des décilitres en rab et, donc, on n’est pas loin des 4 h 30. Donc, je vais rouler quelque chose qui se rapproche de ça. Ça tombe bien, ça va coller pille poil avec mes prévision de manger à Mornay sur Allier où un copain va me rejoindre.

Les genets commencent à fleurir

Jeudi 17

Quelques kilomètre et quelques heures de route pour aller vider à Andrézieux. J’arrive chez un client aux quais pleins de palettes, un vrai bonheur pour poser les miennes, il faut attendre que les caristes dégagent un peu pour me faire de la place. Je suis resté plus d’une heure, si j’avais su, je me serai levé une heure plus tard. Je ne parle pas du décrochage de la remorque sous la pluie, je ne pense pas que ce soit la faute du client mais, quand même. Passage au dépôt à côté, je fais le plein de benzine pour le camion et de café pour moi un peu de causette avec des collègues et, je vais charger à Thiers. Comme d’habitude, j’arrive juste à la pause. Je fais donc mon manger comme tous les collègues qui attendent comme moi. Un copain arrive entre temps et, comme il va plus loin que moi et que j’ai beaucoup de marge, nous inversons nos positions, ça va lui faire gagner un peu de temps. Disons le tout net, je ne fais pas ce genre de chose avec tout le monde mais, il a des gens avec qui je m’entends bien en sachant qu’il ferait la même chose pour moi. Retour à Lyon sous la pluie, je fais réparer une bricole sur la remorque et, je fini ma route à Chambéry. J’aurai peut être pu m’offrir le luxe d’une nuit à la maison mais, on ne sait jamais de quoi sera fait demain alors, je garde un maximum de temps. Ce soir, je dine avec un vieux copain avec qui j’avais travaillé aux transports Barbier, les hasards de la vie nous on fait nous rejoindre chez Jacquemmoz

Pluie et brouillard

Vendredi 18

Je vide à côté donc, pas de précipitation, petit déjeuner calme et, en route pour aller de l’autre côté de la zone. J’arrive un peu avant l’ouverture, et, je loue mon anticipation, il y en a déjà quelques uns qui sont déjà en train d’attendre. Pour être franc, je suis le cinquième et, je sens que je ne suis pas près de sortir. C’est sans compter l’efficacité des caristes, ils ne trainent pas et, je suis reparti à 10 h 00. Direction Lagnieu pour recharger, ça m’étonnerai que je puisse charger ce matin mais, je vais pouvoir m’inscrire avant midi, c’est toujours ça de stress de gagné. Je mange tranquillement en attendant la réouverture (vous avez remarqué que je trouve toujours le temps de manger ?) et, tout les camions qui sont arrivés sur ces entrefaites vont s’inscrire pendant que je me mets en place. Ca me change de la semaine dernière, l’près midi est à peine commencée que je suis en direction du dépôt. A l’atelier, les mécanos sont en train de couper des planches pour une semi, j’en profite pour en changer quelques une de ma remorque, elles commencent vraiment à partir en lambeaux. La journée est fine de bonne heure, je discute un peu avec les collègues et, je file à la maison. On annonce du soleil pour ce week end, je sens que je vais ressortir la tondeuse à gazon.

Samedi 19

Dimanche 20

Lundi 21

Ca faisais un bon moment que je n'étais pas parti de nuit, il était donc temps d'y remédier et, c'est chose faite ce matin même si, pour être franc, ça ne me manquait pas vraiment. 2 h 00, c'est quand même tôt je trouve mais, je ne suis pas le premier, nous sommes trois à partir, il ne sera pas dis que les chauffeurs de chez nous sont des lèves tard. Pas beaucoup de circulation cette nuit, peu de camion et, encore moins de voitures, on se demande si, entre une guerre en Lybie et un Tsunami au Japon, nous n'allons pas vers une nouvelle crise. Pour me tenir éveillé, j'ai l'aide de mon Saint Bernard des lundis, j'ai nommé Phil qui s'en va en Espagne. Petite sieste un peu après Salon de Provence et, je continue pour arriver, avec un sens incroyable de la gestion des temps, en pleins heure de pointe à l'entrée de Nice. J'avais calculé pour arriver vers 9 h 30 mais, j'ai trop bien roulé ou pas assez dormi. Bon, je suis devant le client en milieu de matinée, je suis donc dans les temps. J'ai même le droit de faire une sieste en attendant qu'on me fasse un e place parce que, visiblement, je n'étais pas prévu ce matin. En fait, il y a eu une info qui n'est pas passée mais, je suis quand même vidé sans trop attendre et, vers 11 h 00, je me mets en route pour aller faire un petit tour en Italie. Je calcule ce qu'il me reste, ça devrait m'emmener de l'autre côté de Gênes, ce qui ferait mon bonheur, autant me rapprocher le plus possible. Finalement, je vais me poser à Sestri Ligure sur une aire d'autoroute, je suis arrivé tellement tôt que je suis le premier sur le parking. Une petite sieste mais, pas trop longue, je n'aurai plus sommeil ce soir sinon. On m'a parlé d'un resto en ville, a pied, ce n'est pas trop loin, je vais y faire un tour ce soir, je n'ai pas été déçu, ceux qui vont faire un tour à Cestri Levante pourront aller en toute confiance manger en ville pas loin de la station, j'ai eu du mal à finir le plat de friture.

Le Var fait des bulles

Le port de Gênes

Mardi 22

Ce matin, je suis recalé et, après une bonne nuit, je suis en route à 6 h 00. Petit matin printanier, le soleil est de la partie et je vais charger dans la vallée à Altopascio. J'arrive un peu en avance et, un slovène me rejoint peu après, nous sympathisons en attendant l'ouverture, comme beaucoup de ses compatriotes, il parle anglais, c'est plus facile. Mon voyage est prévu aussi, je charge tout de suite alors que mon slovaque doit attendre le fax de son bureau. Nous allons discuter un bon moment le temps que je charge, il m'explique que, pour eux aussi, l'ouverture récente n'a pas apporté que du bon, son salaire a baissé de 400 € depuis l'élargissement. Visiblement, les roumains ne sont pas ses amis. Au moment ou son fax arrive, on s'aperçoit que sa remorque (un frigo) est trop basse pour les palettes. Visiblement, son affréteur était au courant de la hauteur mais, il a persisté. Résultat, une matinée de perdue pour le chauffeur. Je le laisse à ses malheurs en bénissant le fait que mes affréteurs soient plus professionnels et, je commence à aller en direction de la France. Le soleil printanier nous réchauffe et, je savoure la vue des montagnes plongeant dans la mer entre La Spezzia et Gênes. De coupure en sieste, j'arrive au tunnel, la neige a bien fondu et, malgré l'altitude, il fait toujours aussi doux. J'ai bien roulé donc ce jour et, en guise de récompense pour ce labeur, je ‘m'offre une douche à Saint Rémy et, je me pose un peu avant Chambéry avec un carton plein en heures

Lever du jour sur les carrières de Marbre de Carrare

Mercredi 23

Même heure qu'hier, même temps clément, en attendant le nuage japonais, je vais à Corbas vider juste à côté du dépôt, vu que je n'habite pas loin, je n'ai pas cherché bien longtemps ce client. Je suis tout seul à l'ouverture et, après une mise de mains de maitre (j'ai mis un S à main, parce que, je m'y suis repris à plusieurs fois). A côté de moi, une jeune et charmante demoiselle vient poser son frigo d'une main de maître, bonne leçon de manœuvre pour les machos. Moi qui pensais offrir un petit entretien à Tarja et Jimmy, c'était même programmé mais, le boulot a des exigences exigeantes et, je dois filer à Lagnieu, si je ne perds pas de temps, je peux y être avant midi ce qui serai pas mal pour le reste du programme. Seulement un camion en cours de chargement quand j'arrive, c'est un collègue à Turbo, il va à la même place que moi mais, il a rendez vous après pour vider, le veinard. J'ai réussi à charger bien avant midi, je roule donc en direction de Rouen avec une inconnue. Comment va se passer la traversée de Paris ? En cours de route, la réponse s'affine, je vais arriver en plein bazar, 17 h 30. Inutile de s'engager là dedans, je vais m'arrêter à Lisse juste avant la traversée, on va mettre le réveil de bonne heure pour cette nuit. En attendant, je suis arrivé un peu avant 18 h 00 et, le parking est déjà bondé, j'ai réussi à me poser dans une des dernières places libres, un vrai coup de chance. Dois-je avouer que j'ai mangé au Mac Do avec deux collègues ? Je sais, c'est pas très bon mais, ça cale et puis, je n'avais pas le courage de me faire à manger. Un peu plus tard, le parking est archi bondé et, il y a des camions garés un peu partout, certains vont passer une nuit le long de l'autoroute à se faire secouer, ils ne vont pas dormir mais, la coupure sera réglementaire au mépris de la sécurité. Nos cher dirigeants vont continuer à envoyer leur hordes de racketteurs chasser les minutes manquantes sur les coupures sans investir un centime pour quelques places de parking, la sécurité à un prix mais, on ne peut pas se permettre des bombardements en Lybie et des investissements pour la sécurité chez nous, il faut faire des choix.

Toujours plus haut avec le CdB de Lagaffe

Jeudi 24

Ca fait tôt quand même mais, moi qui comptait sur le nuage radio actif pour m'éclairer, rien, que dalle, on ne peut plus compter sur les neutrons même japonais, triste époque. Des embouteillages d'hier soir, il ne reste rien, je ne sais pas si ça vient du nuage ou de l'heure matinale mais, je m'offre une traversée de la région parisienne sans encombres, j'ai au moins gagné ça. Arrivée à Rouen avec un quart d'heure de retard mais, vu l'heure, j'évite le peloton d'exécution et, le temps de me mettre à quai, en biais et dans une cours pas très grande, les gars me vide en vitesse et, je suis reparti à 6 h 00. Je retraverse Rouen pour aller charger mais, vu l'heure, ça passes sans problème si bien que, je suis même en avance pour recharger à Oissel. Le temps de m'inscrire et de me mettre à quai, il est l'heure et, comme on est au début de la journée, on me charge tout de suite. En général, les rendez vous sont respectés mais, il peut y avoir des retard en cours de journée, c'est sur qu'arriver au tout début, ça limite les risques. Du coup, il n'est pas 9 h 00 quand je ressors de là et j'ai le bonheur d'aller à l »envers des embouteillages de ceux qui vont au boulot quand j'en sors. Le reste de la journée va être calme, il me reste un peu plus de 6 h à rouler donc, je passe Paris et, je prends mon temps. Le temps de manger dans mon camion sur un parking désert en profitant du soleil, le temps d'une petite sieste un peu avant Auxerre, ça me requinque de ce départ matinal. Une coupure flemmardise en haut du Bessey en Chaume et, je finis à Tournus. Une douche, un miam et, un dodo de bonne heure parce que, demain, je refais le même départ à des heures de fou

Lavé avec OMO ?

Vendredi 25

Un peu plus tard qu'hier, il n'est que 4 h 00 ce matin mais, j'ai vraiment la forme ce matin. En route pour Loriol avec une traversée de Lyon à vitesse réduite pour cause de pollution parce que, au moindre jour de soleil, on nous ressert le coup de la pollution histoire de faire peur. Lyon se passe sans problème, vu l'heure, c'est un peu normal et, j'ai la chance de suivre un grumier dans le Grand Bœuf, il est bien lourd et, je vais monter à 40 kms/h derrière lui. Il n'y a pas un chat dans la montée mais, tant pi, c'est pour la sécurité qu'il y a une ribambelle de camions à basse vitesse et deux voies libres juste à côté. 7 h 00, je suis à l'heure et, eux aussi donc, je vide tout de suite et, on m'offre un footing matinal gratuit à base de transpalettes et d'allers retours entre le camion et le quai. Ce petit footing terminé, je vais à Andrézieux pour recharger mais, je fais d'abord une petite ramasse pour le dépôt. Je vide ça à quai et, nous allons manger à côté avec les collègues et le chef. Une fois que nous avons fini de dire des bêtises, je vais charger pour lundi et, je rentre à Corbas. Je suis attendu à l'atelier et, je vais directement sur la fosse pour faire l'entretien plus quelques bricoles. Tout sera pas fini ce soir mais, je laisse Tarja et Jimmy à ‘atelier, nous nous retrouverons dimanche soir

Yann prend les choses en main

Samedi 26

Dimanche 27

Un départ le soir, ce n’est pas souvent mais, à mont goût, c’est déjà trop, j’ai franchement perdu l’habitude des rouler le soir. Inutile de se lamenter, je ferai mieux de me dépêcher pour transférer les affaires de la voiture au camion parce que, le petit répit que me laisse la pluie ne va certainement pas durer. Ah oui, surtout, ne pas oublier de changer la pendule enfin, seulement l’heure, j’avance le truc d’une heure de sommeil en moins et, je me mets en route. La pluie m’a rejoint à la sortie de Lyon, elle ne va pas me lâcher de la nuit.

Lundi 28

A partir d’Avignon, c’est le déluge et, j’ai même droit aux éclairs et, ça va me suivre jusqu’à Brignoles où j’arrive avec une confortable avance. Ca tombe bien, je suis dans la limite de mes 4 h 30 donc, je m’autorise une sieste coupure avant d’aller m’inscrire. La pluie a la bonne idée de me laisser un répit ça me permet de traverser le parking pour aller m’inscrire sans me mouiller et, surtout, de décrocher la remorque au sec. Je ne reste pas longtemps sur place, il faut dire que je ne suis pas chargé complet et, je peux filer tout de suite en direction de l’Italie en passant Nice avant la merde. Je m’autorise une petite sieste avant la frontière et, je continue en direction de Cuneo. Ah !, J’oubliais ! La pluie m’a rejoint depuis mon départ. Jusqu’à Savonne, les essuies glace prennent un peu de repos dans chaque tunnel et, la pluie consent quand même à me laisser en paix en remontant vers Cuneo. J’arrive quand même à me mettre à quai avant midi et, une fois chargé, je n’ai plus qu’à me poser sur le parking en face. Depuis hier soir, une bonne crève est en train de me prendre dans ses griffes et, l’après midi va se passer à dormir et éternuer. Le soir, un portugais d’un célèbre transporteur aux camions rouge vient se poser à côté de moi. Nous faisons gamelle commune et, nous discutons boulot. Il est aussi pessimiste que moi pour l’avenir, les boites portugaises ont tendance à embaucher des extra européens pour encore payer moins cher. Vers 22 h 00, je me remets en route, j’aurai pu partir de bonne heure demain matin mais, je n’ai plus sommeil alors, je vais opter pour la conduite de nuit avec une coupure de trois heures en court de route, ça me fera une coupure fractionnée. Peu de circulation jusqu’à Turin puis, carrément le désert pour la montée du Fréjus avec l’impression d’avoir le tunnel pour moi tout seul.

Attention à la marche en sortant

Mardi 29

Descente de la Maurienne avec toujours aussi peu de circulation, je dois reconnaître que c’est l’avantage de rouler de nuit, on a vraiment l’impression d’avoir la route pour soi tout seul. Je fais le plein au dépôt et, je m’offre la sieste prévue de trois heures un peu avant Chambéry. La pluie, qui m’avait laissé un peu de répit hier midi, me rejoint un peu avant Lyon et, le reste de la journée va se passer entre pluies et éclaircies, un vrai temps de giboulées de mars, ce qui semble logique au mois de mars. Petit intermède politique, les élections cantonales font encore parler d’elles, les politiques ne semblent pas avoir compris que nous somme plus de la moitié des français à ne plus les écouter nous raconter leurs salades auxquelles plus personne ne croit. Toute la journée, je vais les entendre s’empoigner sur la nécessité de débattre d’un sujet dont tout le monde se fiche alors que le pays s’enfonce dans la merde. Pour l’instant, à part mon nez qui coule autant qu’une centrale japonaise, rien à signaler. Mes calculs d’hier me faisaient arriver entre Montluçon et Guéret mais, je vais finir au bout de la 4 voies à La Croisière. Ca fera ça de moins à faire demain. Après midi à regarder la pluie en sommeillant et, en avalant du paracétamol. J’émerge un peu de mes brumes ensommeillées pour manger vite fait et, je retourne dans ma couchette.

Bulletin météo « BEURK »

Mercredi 30

Par rapport à hier, c’est le jour et la nuit, même si ce n’est pas vraiment la pleine forme, il y a un net progrès, il faut dire que, depuis hier midi, j’ai du dormir pas loin de 10 h. Il est 4 h 00 quand je me mets en route, là aussi, par rapport à mes deux nuits blanches, c’est comme une grasse matinée. Direction la Vendée en passant par Poitier. J’ai envoyé un message à Greg 85 hier, comme je vais dans son pays, il y a peut être une chance de faire une croisure mais, ça ne coïncide pas. Tant pi, nous allons bien discuter au téléphone en disant du mal de tout le monde et même des autres. Si vos oreilles ont sifflé cette nuit, vous savez d’où sa vient. Entre deux médisances, il me guide dans cette région de chouannerie jusqu’au sud de la Roche sur Yon. Arrivée juste à 8 h 00, en même temps que le personnel qui m’attendait cet après midi, si j’avais su, je n’aurai pas forcé tant. Ma fois, ils sont plutôt contents de voir le camion arriver si tôt et, le temps qu’ils me vident, je prends une bonne douche qui fini par me remettre complètement des ces deux folles journées. Rechargement à La Rochelle, c’est tellement bien indiqué dans le coin que, c’est une vraie galère mais, grâce aux bons soins de Daniel 04, j’ai droit à un guidage de première en passant par le marais poitevin, comme je suis en trafic local, ça m’évite le détour idiot et onéreux par Niort et l’autoroute à péage. Ce temps gagné me permet de m’inscrire avant midi chez le transitaire et, même mais, c’est un coup de chance car il y a un fenwick sur place, de charger avant midi. Il faut dire que le docker a l’air de connaître sont boulot, il m’équilibre ça sans rien me demander comme s’il avait fait ça toute sa vie, j’ai le temps de sangler et rebâcher tranquillement et d’aller sur le parking du transitaire et de manger tranquillement, c’est bon pour la digestion de prendre son temps qu’ils disent les nutritionnistes. Les papiers en main, je vais rouler un peu histoire de finir mes heures, ça m’emmène à Bellac, je suis assez content d’avoir pu aller jusqu’ici, ça me rapproche pas mal du client mais, je vais encore me lever tôt demain.

Dans le marais poitevin

Jeudi 31

Comme je le disais précédemment, je me lève de bonne heure comme hier et, comme hier, la flotte est au rendez vous. Je vais à Roanne mais, je ne sais pas si ça passe en 4 h 30 alors, dans le doute, je m’autorise une sieste. J’arrive en début de matinée toujours sous la pluie et ; comme il y a déjà un camion, j’ai tout le temps de débâcher (sous la flotte) et, de me sécher parce que, le cariste est du genre à se dépêcher lentement, plus d’une heure pour vider, j’aurai pu dormir plus longtemps sans prendre de retard. Je fini quand même par sortir et, bien sur, c’est au moment où j’ai fini de rebâcher que la pluie s’arrête. Passage à Thiers pour poser deux palettes mais avec le retard pris ce matin, ça va être juste pour faire ça avant midi. Finalement, je suis arrivé juste avant la fermeture mais, on m’a prix les deux palettes, je peux manger vite fait sur place et aller charger pas loin en début d’après midi. J’arrive un peu après le rush des inscriptions mais, la fin de la journée approche et, on ne peut pas dire que je sois pressé donc, j’ai le temps de ne pas stresser en débâchant. Calcul de ce qu’il me reste à conduire, pas assez pour aller à Chalon Sur Saône, au mieux, je vais finir sur un des rares parkings de la RCEA entassé avec plein de collègues de tous les pays, tant pi si je ne vais pas au bout de mes heures, je vais m’arrêter à Digoin au moins, je pourrai prendre la douche ce soir.

Oh les vaches

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