Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Decembre 2010

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Mercredi 1

Toujours ce temps hivernal, comme hier, BRRR. La radio annonce la neige sur la région lyonnaise et, je suis prêt à parier que rien n'est prévu et que ça va bloquer un max alors qu'on est prévenus depuis quelques jours. Je vais à l'adresse d'hier pour retrouver mon cariste qui est revenu au boulot en faisant le chemin inverse de celui que je l'ai vu prendre hier. Je suis donc chargé dans la matinée et, à l'écoute des infos, je me dis que ce n'est pas la peine e courir pour me jeter ans les files de stockage où nos chers préfets on prévus de nous parquer comme des bêtes. Je descends donc tranquillement en prenant l'option Paris A6. Je m'autorise même le luxe d'attendre Cyril et nous passons par la RN 6 histoire d'éviter les bouchons qui sont en train de se former au moment de la levée des interdictions. A l'arrivée sur l'A6 à Chalon, un vrai mur de camion est en train de descendre, la situation idéale pour un joli carton, je redouble de prudence et laisse un maximum d'espace mais, il ne s'est rien passé de grave. Les parkings sont saturés mais, j'ai de quoi aller à Lyon alors, je lâche Cyril à Tournus et, je me pose dans la cours toute blanche pour passer une nuit à la maison. Finalement, ne pas charger hier m'a permis d'éviter de tomber dans le traquenard aujourd'hui.

Cyril

A la FDR attitude

Jeudi 2

Direction Avignon, le sud où il n'y a pas de neige mais, il en reste pas mal ici quand même ; Comme prévu, sur l'autoroute, c'est le festival des camions garés un peu partout, les gars qui étaient à court d'heure avaient le choix entre dormir en sécurité ou payer les amendes que nos chers gendarmes ne vont pas manquer de dresser dès la semaine prochaine alors, ils ont du dormir un peu n'importe où. A partir de Montélimar, il n'y a plus rien et, quand j'arrive à Avignon, il est difficile d'imaginer que tout était bloqué hier. Vite vide, je vais recharger à Nîmes pour l'Italie, je suis tout content d'arriver avant midi, ça me donne le temps de m'inscrire voire même, de charger avant midi et de manger mais, il y a eu des problèmes de production et, il n'y a rien à charger. En attendant le résulta des conciliabules des charges de la qualité pour savoir si on peut lâcher un lot, je me fais une plâtrée de nouille que je déguste en écoutant la radio. Finalement, on me charge le dernier lot et, tous ceux qui sont arrivés après moi s'en vont à vide vers d'autres aventures. Je m'en vais donc, sous le soleil, en direction de la côte d'azur alors que certains sont coincés dans les stockages de l'ouest de la France. Une mention spéciale à Brad, qui conduit le petit frère de Jimmy (la 401) il a ramé tout l'après midi d'hier pour aller de Saint Etienne à Montmarault et, depuis ce matin, il est coincé du côté de Limoge, deux jours pour aller à Cognac, un record qui a faillit être battu mais, il va finalement réussir à vider ce soir. Je béni ma chance avant de passer la frontière et, je me pose à Imperia, il y a un resto là bas.

Rien de cassé

Vendredi 3

J'ai calculé pour arriver à Milan vers 9 h 00 (café compris) donc, je suis en route un peu avant 6 h 00, inutile de se jeter dans les bouchons. Il ne gèle pas, même s'il fait un peu frisquet, c'est toujours mieux que le froid d'en haut là bas où tout le monde se les gèle… La neige est tombée aussi sur la vallée du Pô mais, elle est presque fondue et, nous avons droit au brouillard pour compenser. Arrivée sur la Tangenziale pile poil dans les temps mais, ce que je n'avais pas prévu, c'est que la partie est complètement bouchée et, je vais y rester plus d'une heure. Je vais même être obligé de faire une coupure alors qu'en temps normal, j'arrive à aller vider en moins de 4 h 30. Avec tout ce temps perdu, je n'arrive au nord de Bergamo qu'à midi. Bon, il n'y a pas trop de monde pour vider vu qu'il n'y a pas eu beaucoup de camions de chargés hier, ça limite un peu l'attente. J'ai le temps de manger en attendant mon tour et, surtout, de m'inscrire pour recharger sur place, je sais, c'est honteux une chance pareil mais, comme je n'ai aucune moralité, je ne fait pas de réflexion. Donc, moi qui me voyais passer le reste de l'après midi chez ce fameux client où on passe des journées complètes à attendre, je fais le tour de l'usine avec mes rideaux déjà tirés et, je recharge pour ressortir en milieu d'près midi. Vais-je réussir à passer Milan avant les bouchons ? Ma chance va-t-elle continuer à m'accompagner ? Suspense…. Et oui, je suis sorti juste à temps si l'on excepte quelques petits ralentissements. Moi qui, dans mes pires cauchemars, me voyais dormir à Bergamo, je vais pouvoir aller à Carisio. Si je n'avais pas perdu une heure ce matin, j'aurai même pu aller à Susa mais, on ne peut pas avoir bon partout. Ce soir, l'eau chaude de la douche sur mon petit corps de routier me fait un bien fou.

C'est tout bouché à Milan

Samedi 4

Il est 4 h 00, j'avais réglé le réveil sur 5 h00 mais, puisque je suis réveillé, je me mets en route avec l'autoroute pour moi tout seul jusqu'au péage de Turin. En montant la rampe du Fréjus, la température baisse, le chauffage et la musique me permettent de survivre à ce milieu hostile. Petit quart d'heure d'attente au tunnel pour la fin de l'alternat et, j'arrive en France. Pas trop de neige dans la Maurienne mais, à Chambéry, c'est la carte postale, tout est blanc. En sortant de Chambéry, sur la bretelle, une voiture me double mais, au rétrécissement de chaussée, une plaque de glace l'envoie en tête à queue, je vois passer la voiture devant le camion, une fois dans un sens puis, une fois dans l'autre sens renvoyée par le muret comme une boule de flipper. Heureusement, personne n'allait vite et j'ai réussi à éviter le choc mais, j'ai eu le temps d'apercevoir les yeux terrifiés de la passagère quand elle a vu le camion lui arriver dessus. Bilan des courses, une jante tordue sur la voiture, la neige a amorti le choc, l'affaire se termine un peu plus loin sur la station du Guiers devant un café, ça nous fera des souvenirs. Fin du voyage en admirant le paysage enneigé, il est à peu près le milieu de la matinée, je rentre vite à la maison, le Papa Noël doit passer au marché de Corbas et, le papa Noël, c'est moi.

Fait pas chaud

Dimanche 5

Lundi 6

C'est impressionnant, le vent, qui souffle en tempête depuis hier matin, a fait fondre toute la neige en une journée et, nous nous retrouvons avec un temps humide typique d'un mois de novembre. Pour mois, c'est une matinée peinarde, j'arrive au dépôt sur le coup de 8 h 30 et encore, c'est parce que je vais faire changer mes batteries qui commencent à donner des signes de fatigue. Il faut dire qu'elles sont d'origine et que ces trucs là, c'est comme le reste, ça use. Une fois mes piles toutes neuves branchée, je vais vider à Givors, j'aime bien vider ces grosses plate formes, des gros Fen qui prennent 4 palettes d'un coup, ça permet de ne débâcher qu'un côté et, on gagne un temps fou. Je suis vide avant midi et je file à Saint Etienne pour recharger. J'ai le temps de manger en route, je charge en début d'après midi. Il me reste tout l'après midi pour aller à Cognac pour vider demain. Bon, je ne vais pas aller jusque là, mais, je vais quand même essayer de me rapprocher du but. J'ai mangé un morceau en route du côté de Guéret et, je finis par me poser au fond du parking d'un resto pas loin d'Angoulême.

Il reste un tout petit peu de neige sur les hauteurs

Mardi 7

Ce matin, sur le parking, je vois un camion d'un transporteur spécialisé dans la livraison de piscines mais, ce n'est pas notre Pierre 70, dommage. Un bon café crème avec croissant et un débarbouillage avant de prendre la route et, je suis au déchargement à l'ouverture. Rechargement à côté dans une boutique spécialisée dans les productions régionales et liquoresques, une bonne demi-heure pour s'inscrire mais, une fois attaqué, le chargement va vite et, je repars de là juste un peu avant l'heure du déjeuner. Les radios annonce de la neige sur la région d'Alençon, alors, vu que j'ai le temps et qu'il est fort probable que le chasse neige inter départemental soit aux abonnés absents, je me fais une coupure miamiamesque avant d'attaquer les choses sérieuse. Il fait 15° du côté d'Angoulême mais, le thermomètre donne des signes de faiblesse au fur et à mesure que je vais vers le nord pour finir par tutoyer le 0° une fois passé Le Mans. Finalement, j'ai bien trouvé la neige dans les champs mais, elle commence à fondre et, je me pose dans un parking sécurisé à Alençon, il n'y a rien pour manger dans le coin mais, une bonne soupe aux choux (C'est une recette à moi, je vous la vends mais c'est cher)

Fait chaud

Mercredi 8

Départ, non pas à la fraiche, ça dégèle depuis hier, mais départ au lever du jour (ne parlons pas de lever du soleil avec ce brouillard). Il reste un peu de la neige d'hier mais, rien de bien méchant même si j'ai quelques flocons ne route. J'ai rendez vous à 10 h 30 mais, j'arrive un peu en avance et, dans un vent glacial, un vrai bonheur de vider à quai et de ne pas avoir à débâcher de ce temps. Je vais me poser au centre routier en attendant un rechargement, mais, les fêtes approchent et le boulot se calme, en attendant, je vais manger et, Turbo me rejoint au moment du café. Finalement, je vais charger à côté pour Macon, le vent est un peu moins glacial mais, on charge à l'abri, c'est encore mieux surtout qu'il s'est mis à pleuvoir. Direction le sud mais, à Paris, c'est la tempête du siècle, une épaisseur de neige comme en vois qu'une dans une vie humaine, 50 cm selon les autorités, 11 cm selon les organisateurs et, la ville lumière capitale de la pensée mondiale est paralysée comme à chaque « tempête du siècle » annuelle. Bien au chaud dans son ministère, Brice Hortefeux, notre comique des transports nous fait sont numéro habituel de « on ne pouvait pas prévoir mais on fait le maximum est on a demandé des renforts exceptionnels » et les braves gens coincés sur la neige ne voient personne, la routine de notre pays sous développé qui fait rire le reste de la planète. Je suis passé par Dreux en pensant éviter la « Grande Poubelle » mais, l'incompétence préfectorale m'a rattrapé et, au nom du principe de précaution (traduisez couardise préfectorale) tout est bouché à partir du rond point de Nonancourt. J'avais pensé éviter tout ça mais, j'ai juste oublié qu'il y a 14 kms de RN 12 interdits parce qu'en direction de Paris. J'arrive à m'extraire de là pour aller me poser au resto qui n'est pas loin et, j'arrive à me poser à peu près en sécurité sur le bas côté alors que le parking est archi bondé.

Neige en Normandie

Arrivée de Turbo

Jeudi 9

Ce matin, il fait un peu frisquet mais, la route, qui n'a pas été traitée depuis hier, n'a pas l'air trop glissante. Je roule précautionneusement jusqu'à la voie express, j'enquille en se sachant pas trop ce qui va se passer au rond point de Nonancourt. Je suis vite fixé, tout le monde est bloqué, vu l'efficacité de nos élites dirigeantes, je ne suis pas étonné et, je fais comme tout le monde, je me recouche en attendant le dégel. La radio parle de la situation catastrophique de la région parisienne où, visiblement, rien n'a été fait depuis hier. Au téléphone, Sergio (dit Galinette), un collègue de l'agence de Corbas se promène tout seul sur l'autoroute du côté de Bourges, il se sent seul au monde. Ne t'inquiètes pas Gallinette nous sommes tous ici. A 10 h 00, les autorités préfectorales se sont enfin aperçues que les camions qui vont vers Alençon n'ont peut être pas besoin de rester comme des cons dans le stockage vu que ça roule depuis hier soir alors, les gendarmes laissent passer les camions et, bien sur, tout le monde y va pour se retrouver en sens inverse de la destination désirée, ce qui doit occasionner un beau merdier un peu plus loin. En attendant, je passe le temps en faisant un peu de nettoyage et en écoutant les conneries que peuvent dire nos politiques, c'est impressionnant. Finalement, nous sommes relâchés vers 15 h 00. Le temps de m'extraire du merdier occasionné par le départ de tout ce beau monde, il me reste un peu plus de 4 h à rouler. Je descends donc et je prends l'option Orléans Moulin en passant par les bords de Loire vu que je ne vais pas vider cet après midi, autant prendre les chemins de traverses moins chers que l'autoroute. Vers Cosne sur Loire, il y a un resto que j'ai repéré depuis pas mal de temps, j'y ai même fait une croisure avec Petite Pomme mais, le resto est fermé et, je me contente de faire chauffer des nouilles sur le parking désert. Moi qui pensais prendre une bonne douche ce soir, je me débrouille pour me débarbouiller avec le bidon d'eau, c'est pas le top mais, tant pi.

On attend les renforts promis hier par le ministre

Vendredi 10

Je me réveille en pleine forme, je ne sais pas si c'est la tension de cette journée perdue ou le calme du parking mais, je suis prêt à bouffer du bitume. Ca se passe bien et, je reprends même 2 palettes pour aller les vider à Chalon sur Saône, ça tombe bien, c'est là que je recharge. Cette matinée ce passe merveilleusement bien je trouve il est midi et, je suis déjà vide. Pour le rechargement, c'est un autre caramel avec les retards du à l'incompétence ministérielle, il y a un monde fou mais, comme ma commande est sur deux usine, j'ai un traitement de faveur et, je passe avant tout le monde. Je sais, c'est honteux mais, si je veux charger le reste aujourd'hui, je n'ai pas le choix. Je charge le porteur et, je file charger le reste dans une usine amie à côté de Saint Etienne, pas loin de trois heure de route quand même mais, j'arrive avant la fermeture et, au contraire de la première ramasse, il n'y a pas un chat et, je suis ressorti presque aussitôt, je dis presque parce que, j'ai du faire une coupure avant de rentrer à Corbas. Il y a pas mal de monde sur les routes, les illuminations de Lyon attirent pas mal de monde à tel point que ça dure plusieurs jours alors qu'à l'origine, cette fête d'action de grâce ne durait qu'une nuit mais, le pognon dénature tout. Bon, je suis dans la cours une demi-heure avant la fin de l'amplitude, tout va bien et cette fin de semaine compense les 20 heures perdues dans le stockage. Mine de rien, je n'ai pas pris de douche depuis mercredi, je sens que j'ai intérêt à passer au décrassage si je veux avoir accès au lit conjugal.

Samedi 11
Dimanche 12

Lundi 13

Le réveil a sonné à 3h 00 pour un départ à 4 h00, Le givre commence à faire son effet sur les vitres de la voiture au moment où je mets en route. Dans la cours, Vanvan est en train de faire le plein, un peu de discussion le temps que Jimmy remplisse ses bouteilles d’air et, je pars en direction de l’Italie. Les panneaux de l’autoroute annoncent une fermeture nocturne du Mont Blanc, Je ne me sens pas vraiment concerné vu que je passe par le Fréjus et puis, je vais arriver après les heures habituelles d’alternat. Une petite sieste avant Turin, ça me permet d’arriver un peu après 8 h00 et, je descends jusqu’à Gênes pour retrouver la douceur de la côte méditerranéenne. Pise et, direction Firenze, la journée va se passer pratiquement à ne faire que rouler pour arriver en début d’après midi a destination dans la Toscane profonde. Le client se trouve facilement, il est dans la rue principale et puis, Vanvan m’avait fait un plan, ça aide. Il n’est pas 17 h 00 que le camion est vide et rebâché, la journée est finie et, je n’ai plus qu’à me poser sur le parking d’un resto juste à côté. Une telle organisation mérite un compliment que je m’accorde bien volontiers. Quand je sors du resto, le vent est en train de se lever, je vais dormir au chaud bercé par le Webasto.

La Toscane

Mardi 14

Il gelé cette nuit et un petit vent froid en rajoute un peu, je bois mon café bien au chaud et, je me mets en route pour rejoindre Altopascio en coupant à travers. Un vrai bonheur pour trouver ce client, il est au fond d’une toute petite route et, j’ai un peu hésité avant de m’engager. Un rapide en plus, je vais y rester pas loin de deux heures. Une fois sorti, je n’ai plus qu’à suivre les pancartes pour rejoindre l’autoroute. Bon, j’en ai raté une et je me suis retrouvé sur une petite route sans possibilité de faire demi-tour. Mon inquiétude grandit au fur et à mesure que j’avance et, je me retrouve comme un con quand la route devient chemin de terre. Des gars du coins m’affirment qu’il y a une place où je peux tourner un peu plus loin, j’y crois à moitié mais, effectivement, il y a une sorte de croisement de chemins avec un terre plein. J’entame la manœuvre audacieuse qui va me permettre de sortir de là mais, le Lagaffe a été bien près de la grosse panique. Je m’en suis sorti en quelques manœuvres et, sans rien casser, ouf mais, c’est e genre de truc à ne pas faire trop souvent. Ne me demandes pas de photo, j’avoue avoir oublié d’en prendre sur le coup. Le reste de la journée, je vais rouler peinard sous le beau soleil d’Italie. Un peu de bordel au tunnel mais, je n’i pas trop perdu de temps et, une fois en France, j’écoute les infos, la nouvelle vague de neige ne va pas nous prendre au dépourvu, une cellule de crise est constituée, les autorités veillent donc dur nous. Quelque chose me dit qu’on n’a pas fini de camper sur les bandes d’arrêt d’urgence. Pour l’instant, je m’arrête à Saint Rémy pour le plein et, je profite de la douche. Si je n’avais pas perdu de temps ce matin, j’aurai pu manger à Chambéry mais, je vais m’arrêter dans la vallée et en profiter pour essayer un nouveau resto. Il fait un froid d’enfer BRRRR.

Le festival des petites routes

Mercredi 15

Toujours aussi froid, il y a même quelques flocons mais, pas assez pour empêcher de rouler. Entre Chambéry et Lyon, ça commence à bien tenir mais, ça ne dure pas et, j’arrive à Lyon sur une route sèche. Je m’autorise même un petit passage par la maison histoire de boire le café en compagnie de madame Lagaffe. Le stationnement est interdit mais, avec ce froid, les gendarmes restent ben au chaud et, les policiers municipaux ne sont pas encore au travail ; J’arrive à Saint Chamond sous la neige mais, il n’y a pas grand-chose par terre, tout juste un centimètre. J’ai bien fait de venir de bonne heure, il y a déjà un italien et un polonais qui ont dormi sur place, j’ai réussi à discuter un peu avec l’italien mais, avec le polonais, les échanges ont été brefs, il ne parle que l’allemand et moi, je baragouine l’anglais. Dommage, il avait l’air vraiment sympa, il m’a même guidé pour la mise à quai. Quand je suis reparti, il faisait sa coupure, un signe de la main et, je file recharger à côté de Thiers. La neige tombe toujours, il y en a bien 2 cm depuis ce matin mais, l’A 72 n’est pas fermée. Une nouveauté à l’usine, on charge sous des auvents, de ce temps, c’est agréable même si ça n’arrête pas le vent. Retours par le chemin inverse, j’aurai pu couper par Le puy pour rejoindre la vallée du Rhône par le col de la Chavade mais, avec la neige, c’est un coup à rester bloqué. En sortant de Saint Etienne, les panneaux lumineux signale l’interdiction de l’A47 aux Pl de 17 h 00 à 19 h 30. Le préfet de la Loire a décidé de se distinguer dans la course au plus con, il a donc décidé une interdiction alors que la neige ne tombe plus depuis quelques heures (pour mémoire, 2cm) Je coupe donc par Brignais. Merci pour le détour et la demi heure de rab et, je descends jusqu’à Montélimar. Il y a un gentil vent bien froid pour me bercer cette nuit.

Miracle, ASF a déneigé l’A 72

Jeudi 16

La neige tombe ce matin, pas la grande tempête, juste quelques flocons histoire de faire paniquer la préfecture. En attendant, le vent n’a pas cessé, inutile de préciser que je ne suis pas resté longtemps dehors. Descente à Nîmes pour vider sous le soleil levant. Bon, il n’est pas très vigoureux en cette saison mais, il a remplacé les nuages, c’est déjà un beau progrès. Pas de problème pour vider, j’ai même la chance d’arriver le deuxième, avant deux italiens et un espagnol, la conversation est assez folklorique, les mots des trois langues se mélangent allègrement mais, le principal c’est de dialoguer. Rechargement de l’autre côté de la ville, ça me donne le droit de prendre la rocade et ses 8 278 ronds points, un vrai bonheur. Sur place, c’est bien, il y a pas mal de monde mais, je suis un peu avant l’heure du rendez vous et, comme ça à l’air sérieux dans cette boutique (bon, des fois ça merde grave mais, pas aujourd’hui) je rentre pratiquement aussitôt pour ressortir pile poil à l’heure du miam miam. IL y a un resto à côté et, j’y retrouve Vanvan et Brad qui sont déjà à table. La fin de l’année approche et, le boulot se ralenti, ça laisse le temps de trainer un peu en route. J’abandonne mes collègues et, je rentre tranquillement à Corbas pour vider au dépôt. L’alerte neige est à son maximum, la moitié de la France est paralysée, je ne sais pas combien de milliers de camions vont se trouver parqué sur les bandes d’arrêt d’urgence, j’ai la chance d’être à la maison ce soir, je vais écouter les conneries de nos ministres à la télé ce soir, ça va me détendre.

Le couple de l’année

Vendredi 17

La tempête a fait rage toute la nuit et, ce matin, je dégage la couche impressionnante devant la maison, Un bon centimètre en une nuit, ça a suffit à effrayer le préfet donc, la circulation des camions est interdite jusqu’à nouvel ordre. J’arrive donc peinard pour faire une petit bricole sue le camion en attendant. Il y a déjà Vanvan et Brad, nous envisageons de faire une bouffe chez moi mais, à 10 h 00, l’incompétent de préfet s’aperçoit que la neige à fondu et, il autorise enfin les gens qui travaillent à … travailler, une région voit son économie foutue en l’air par un abruti qui a préféré tout bloqué plutôt que de prendre ses responsabilités. Quand on imagine la paye de ces bons à rien, il y a de quoi hurler de rage. Bon, on va essayer de rattraper le retard, je file à Saint Etienne pour charger et reposer tout ça sur le quai à Andrézieux. C’est fait juste pour midi et, une fois le déjeuner avalé, je vais du côté de Thiers pour recharger, En route, je retrouve la neige mais, ASF déneige et, ça passe sans problème. Deuxième chargement de la semaine dans cette usine alors que je n’y ai pas mis les pieds de l’année, il était temps de rattraper cet oubli. Comme avant-hier, je charge dans les courants d’air mais, à l’abri de la neige et, je repars pour rentrer à la maison. Comme à l’aller, un peu de neige en route et, j’ai la bonne surprise de traverser Saint Etienne sans bouchon. Fin de journée à Corbas, finalement, j’ai réussi à recharger malgré les éléments.

La tempête du siècle, 1 cm

Ce truc est tombé sous le poids de la neige

Samedi 18
Dimanche 19

Lundi 20

Pas de rendez vous pour vider ce matin mais, je pars quand même à mes heures habituelles pour vider pas trop tard à Béziers. Il fait nuit, il fait froid, c'est l'hiver. Rien de bien particulier à signaler si ce n'est que mes collègues parisiens sont tous plantés sur la Francilienne suite aux chutes de neige de la matinée, il faut dire que c'est assez impressionnant, du jamais vu d'après mes copain qui sont sur place. Pendant que la Grande Poubelle est bloquée par la neige, j'arrive en début de matinée avec une température clémente, tout juste si je ne transpire pas en débâchant (j'en rajoute peut être un peu). Rechargement à Sète, comme il n'y a qu'un côté à débâcher, c'est assez rapide et, j'arrive même à repartir juste pour midi. Remontée par le centre parce que c'est plus joli, moins chers et que je ne suis pas bien lourd. La journée va se finir à Clermont Ferrand où un pote vient me chercher pour aller manger et, surtout, discuter musique toute la soirée. Ne me demandez pas l'adresse du resto, il n'y a pas de parking camion et, pour le prix…. Une soirée à oublier le boulot et le reste, ça fait du bien.

Le bassin de Thau et la ville de Sète

Mardi 21

Même heure qu'hier pour vider à Longjumeau en fin de matinée. Sur la région parisienne, il reste encore pas mal de neige mais, tout est dégagé. Pas de problème pour vider, je file à Reims pour recharger le plus tôt possible mais, sur la francilienne, il y a un gros bouchon au niveau de Pontault Combault, j'en suis réduit à prendre la RN 4 pour ne pas perdre trop de temps et, je retrouve l'A4 au niveau de Meaux ; Chargement en milieu d'après midi et, je roule ce qu'il me reste pour me rapprocher le plus possible de Paris. Il n'est pas 19 h 0 mais, le parking est déjà blindé, je me coule comme je peux le long du trottoir, bonjour le créneau mas, je ne gène pas et, je peux aller prendre une douche à la station avant de m'attaquer à la noble tâche de la cuisson des nouilles.

Les reliquats de la neige d'hier

Mercredi 22

5 h 00 ce matin, les habitudes ont la vie dure et puis, je veux

vider avant midi à Côté de Rennes. La route est dégagée, j'enquille l'A 86 comme une grande folle suivi par un belge qui, aux alentours de Créteil, me fait des appels de phare effrénés. Je m'arrête en catastrophe sur la seule place disponible de la station et je m'attelle au joyeux programme du changement de roue en pleine nuit. Un vrai bonheur aussi de décoller la roue, avec le sel, la jante reste collée et je vais batailler pas loin d'une demi heure allongé sous la remorque à taper avec ma pauvre clef de roue. Je fini par remonter tout ça, la station est ouverte maintenant, je m'autorise le café et le croissant, je ne suis plus à une minute près. N'est ce pas ? Mon intention première de passer Paris peinard est donc fichue en l'air mais, avec les vacances scolaires, je ne perds pas trop de temps et, je file donc pour vider un peu avant Rennes mais, j'arrive pendant midi donc, je ne vais vider qu'en début d'après midi. Du coup, je vais faire ma première ramasse à Châteaubriand, le vent froid s'est levé, un vrai bonheur de débâcher par un tel temps, je ne charge que l porteur, ça limite les grelottements. La deuxième ramasse est à Ancenis, inutile d'espérer charger aujourd'hui, on verra demain. Je peux quand même me rapprocher surtout qu'on m'a signalé un resto juste à côté. La pluie, qui m'a épargné cette journée, se ramène sur notre beau pays de France et, se transforme en neige qui fini par tenir sur la route au moment où j'arrive au resto, j'aurai donc été épargné par les éléments, c'es la bonne nouvelle du jour. Un peu plus tard Vanvan me rejoint, la façade de son camion est toute blanche, il était temps qu'il arrive.

Jeudi 23

La neige à fondu cette nuit et, il semble que, pour le moment, il n'y aie pas d'interdictions. Pour ma part, j'ai fait la nuit de la semaine en dormant jusqu'à 7 h 00. Chargement à côté donc dans une grande usine célèbre pour ses chariots élévateurs rouges. Une ramasse un peu spéciale donc, personne ne sait trop où ça se charge et, je vais faire 5 bureaux différents avant de trouver la bonne place, ces usines sont tellement bien organisées qua je me demande parfois si les ouvriers savent ce qu'ils fabriquent. Bon, j'ai perdu une bonne demi-heure mais, le chargement se fait assez rapidement et, je fonce directement à Longjumeau pour vider ça le plus tôt possible. De la neige d'hier, il ne reste plus rien mais, après Le Mans, il y en a de plus en plus et, visiblement, il n'y a pas longtemps qu'elle est tombée, les chasses neige, qui ont dégagé les voies principales, n'en sont à fignoler les bandes d'arrêt d'urgence. J'ai juste le temps de faire chauffer une boite si je veux arriver à l'ouverture donc, je fais chauffer une boite de ravilis et j'arrive sur la région parisienne avec la neige qui se remet à tomber ; Par précaution, la RN 118 est interdite aux PL mais, je m'autorise le kilomètre qui va m'emmener à la sortie Courtabeuf. Je pensais être le dernier de l'année à vider mais, Jacques, un collègue de Puiseaux, arrive juste après moi. Nous rechargeons tous les deux sur place et, après une écoute attentive des quelques infos glanées sur différentes radios, nous décidons de tenter de redescendre par Montargis, L'A6 doit être fermée aux PL si ce n'est déjà fait. La route commence à bien blanchir mais, tant que ça roule… Merci les saleuses et leurs conducteurs, même si c'est parfois bien blanc, ça passe vaille que vaille. Finalement, quand nous reprenons l'autoroute à Montargis, il ne neige plus. Comme dirait l'autre, le pied à la tôle et, nous filons le plus bas possible pour finir un peu avant Saint Imbert.

Ca se dégage

Ca reste roulable

Vendredi 24

5 h 30 au réveil 9 h 01 pour la coupure le minimum vital, je veux rentrer le plus tôt possible avant qu'une interdiction Ne nous tombe dessus. Il tombe une petite pluie et, comme il fait 0°, on peut craindre le pire au niveau préfectoral. Pour l'instant, c'est salé et, ça roule. Je surveille quand même l'état de la chaussée, ça vient vite une plaque de verglas mais, jusqu'à Moulin, il n'y a rien à signaler à part que ce n'est pas vraiment le temps à conduire le bras à la portière. A Moulin, je me farcis une belle averse de neige, ça ne dure pas longtemps mais ça blanchi bien la route. Jusqu'à Macon, je vais rencontrer plusieurs averses heureusement, aussi brèves qu'intenses. Reprise de l'autoroute et, retour des températures positives jusqu'à Lyon où, la neige nous ressert le plat du jour. C'est salé, les préfets sont restés couché, je roule donc sereinement jusqu'à Corbas. Le chargement est à livrer la semaine prochaine donc la journée est finie pour moi. Finie ? Presque car il me reste un dernier détail, Jimmy est gris, Tarja est aussi crasseuse, je vais donc offrir un bon nettoyage à mon couple favoris. Cette fois, je peux me garer au dépôt, vider la cabine pour une semaine de vacances.

Hop, à la douche

Samedi 25
Dimanche 26
Lundi 27
Mardi 28
Mercredi 29
Jeudi 30
Vendredi 31

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