Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2010

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Lundi 1

 

Mardi 2

Pour compenser de la semaine folle, je ne pars qu'au lever du soleil qui, changement d'heure oblige, arrive une heure plus tard comme la pendule. En parlant de pendule, il ne faut pas oublier de remettre le mouchard à l'heure. Mes lecteurs les plus attentifs auront remarqué que, nous ne sommes pas lundi mais, en plus de cette heure de rab, l'état nous offre une journée fériée. C'est gentil non ? Je vide à Valence, chez un client bien connu de la maffia de « Frigo del Sul » mais, comme je suis assez bien vu du Capo du coin, j'ai droit à un guidage en règle par téléphone. Merci Philou. Débâchage avec le vent, ça balaye bien les poussières sur le plancher et, direction Saint Etienne pour faire deux ramasses. La première dans la montagne aux alentour, j'y suis pour midi mais, ils ne font pas de coupure, le camion est chargé assez vite et, je profite de cette avance pour filer à Andrézieux charger Tarja. Ici aussi, il y a un cariste sur place et, je suis chargé aussitôt, c'est vraiment mon jour de chance. Une fois mon manger terminé (un pot au feu que j'ai mijoté dimanche, je ne vous dis que ça), je peux rouler le reste de l'après midi en direction du Sud Ouest. Je refais donc la route de vendredi en sens inverse, les couleurs de l'automne sont magnifiques dans la vallée de la Loire. Descente par Albi, je pensais trouver un parking mais, cette autoroute qui va d'Albi à Toulouse, il faut se rendre à l'évidence, on n'a pas prévu qu'un routier pouvait avoir sommeil (rassurez vous, on n'a pas oublié de construire un péage) et je me retrouve sur un parking de super marché avec une marge réduite à moins deux.

Paysage d'automne

Mercredi 3

J'ai bien dormi sur ce parking de super marché, bien mieux que sur un parking au bord d'une route en tout cas et, je suis en route à 6 h 00 pour traverser Toulouse avant le bordel. Je retrouve une route que j'ai souvent parcourue de temps de Goubet. Allons-y pour la nostalgie, je passe devant le resto « La fermière » où j'ai si souvent mangé, cette autoroute que j'ai vu construire. A force de faire de la nostalgie, j'ai raté Titou 64 qui arrive en face avec force appels de phare mais, je ne l'ai pas vu (que la honte soit sur moi). En milieu de matinée, je suis à Lacq pour vider, le poste de garde me fait peser histoire de voir su je ne suis pas ne surcharge, avec mes emballages vides, je dois en avoir pour 3 tonnes au maximum, nous pouvons donc être rassurés pour la surcharge. Pour la livraison, ça se passe merveilleusement bien, le cariste est plein d'humour et, une fois la paperasse terminée, il attaque le déchargement si bien que, je suis reparti bien avant midi. Direction Libourne en passant par Hagetmau ce qui me permet de croiser Mémélie avec son camion citerne mais, je l'ai reconnue trop tard, c'est la journée croisures ratées. En début d'après midi, je suis en place pour charger et, comme il n'y a pas grand monde, je suis reparti assez vite et, je roule ce qui me reste pour me poser à Périgueux, la douche est la bienvenue et, le repas aussi.

Paysage d'automne

Jeudi 4

Il pleut ce matin, ça change de ce début de semaine où il a plus presque tout le temps, traversée d'ouest en est enfin, presque, Libourne Macon, ça me prend toute la matinée pour arriver juste après manger avec un peu d'avance sur le rendez vous mais, il n'y a personne alors, j'ai gagné une heure et, ça va bien me servir parce que, je dois vite aller charger à Saint Etienne parce que, avec le lundi férié, il faut faire le boulot de cinq jours en quatre, je finis de charger à la tombée de la nuit, avec le changement d'heure, il n'y a qu'elle qui est en avance aujourd'hui. Au moment de partir, arrive un chauffeur d'une boite concurrente et néanmoins amie, le gars a vu son chargement refusé et, il vient poser sa came chez nous en dépannage. Le genre de gars qui est tout le temps en train de gueuler, son chef est un con, le client un abruti et, avec notre quai de merde, il ne peut pas vider son camion remorque en intégral, il va devoir décrocher et gna gna gna… En temps normal, je lui aurai donné un coup de main pour qu'il perde le moins de temps possible mais, avec un con pareils, je ne vois pas l'intérêt, je le laisse se démerder avec notre « Quai de merde » et je rentre à Corbas pour passer la nuit à la maison, j'aurai au moins gagné ça.

Paysage d'automne

Vendredi 5

Ce matin, il ne pleut pas, et je suis en route pour l'Italie, ça ne va pas me faire rentrer de bonne heure à la maison, c'est sur. Petite coupure à Saint Rémy et, passage du tunnel au petit matin, je m'offre une petite sieste avant Turin, ça me permet d'arriver aux heures creuses, un peu d'énervement de gagné. Première livraison à Novara avant midi, ils sont toujours aussi rapides et, je reste Plus d'une heure pour 10 palettes, le temps d'avaler un panino en route et, je vide le reste à Milan, à peine deux heures pour le reste, la journée tire à sa fin et, j'ai droit aux premiers bouchons en allant à Bergamo pour recharger. La aussi, c'est le festival des heures d'attente, si on arrive en avance, on attend, si on arrive en retard, on attend mais, si on est à l'heure, on attend aussi. La moyenne des bons jours, c'es 4 h 00. Je suis en retard mais, comme je suis dans les derniers de la semaine, je vais attendre relativement moins longtemps que prévu. De toute façon, je suis au bout de mes heures alors, un peu plus un peu moins… Une fois chargé, je vais manger en ville avec un collègue qui est comme moi et, je dors sur place.

Paysage d'automne

Samedi 6

Brouillard ce matin, comme hier d'ailleurs, j'aurai même du l'écrire sur la journée d'hier mais, trop tard, ceux qui ne sont pas contents n'ont qu'à faire un copier coller et le glisser sur le résumé ci-dessus précédemment cité. Nous roulons de concert jusqu'à la frontière avec un arrêt café à Bussolene mais, ce pistonné habite à Modane et, il s'arrête juste après le tunnel alors que je dois continuer avec ma solitude et la musique à fond (du Deep Purple pour être précis). Passage à Saint Rémy, je passe Tarja et Jimmy au rouleau, le couple de l'année sera donc présentable pour ce week end et, le temps de la coupure, je passe le chauffeur qui pue à la douche. Retour à la case conduite jusqu'à midi où, histoire de tromper ma solitude, je fais un peu de discussion avec une casserole de nouilles. Sous un ciel d'automne tout bleu, je fini le reste de la route. Oyez brave gens, la complainte du routier qui rentre le samedi après midi.

Paysage d'automne

Dimanche 7

Lundi 8

Ca va être très calme ce matin, Jimmy est au garage, il n’est pas malade non mais, le transic a un problème d’antenne et, ce genre de truc, c’est long à changer parce que le câble passe dans les montants de la cabine et derrière le tableau de bord, en clair, il faut tout démonter, un vrai bonheur de voir mon pauvre Jimmy avec des morceaux de tableau de bord un peu partout. Finalement, tout est remonté pour midi mais, il y a une autre panne dans le boitier. Je pose ma marchandise à quai, et je vais charger à Saint Etienne, il fait froid, il y a même de la neige sur les hauteurs. Une fois chargé, je redescends vers la vallée du Rhône qui est sous les rafales de vent, avec mon poids réduit, je les sens merveilleusement bien et, je suis secoué comme un prunier. Fin de journée à Vergèze, au resto de la source, petite journée avec peu d’heure de conduite…

Pluie et vent dans la vallée du Rhône

Mardi 9

Pas loin de là, et, un peu avant l’ouverture, je suis prêt à vider, le temps de m’inscrire et de boire un café avec un collègue d’une autre boite, il est l’heure de se mettre à quai. La remorque seulement parce que, le porteur se vide à l’autre bout de l’usine. Je casse pour ne pas décrocher et, j’amène les palettes à l’arrière, une formalité et, je vais charger au nord de Nîmes. Autre cas de figure parce qu’ici, il y a pas mal de monde et, il faut attendre sn tour. En attendant, je me gare du mieux possible en marche arrière entre des camions rouges dont, certains, sont immatriculés en France ; J’ai mis un point d’honneur à me mettre bien en ligne, on a sa fierté. Finalement, l’attente est moins longue que je ne le craignais et, je repars à midi. Je dois vider demain à Lyon, je remonte tranquillement par la nationale, on ne pourra pas dire que les cadences sont infernales cette semaine. En fin d’après midi, je suis à la maison pendant que Tarja et Jimmy dorment tranquillement au dépôt.

Petite coupure en pleine nature

Heureusement, la civilisation n’est jamais loin

Mercredi 10

Toujours aussi tendus mes horaires, je dois vider à côté du dépôt à 9 h 00, j’ai donc le temps de faire un peu de ménage avant de mettre en route. Je fais le plein au cas où je serai planté demain, même si ça a peu de chance d’arriver, on n’est jamais trop prudent. Un vrai bonheur de vider dans cette plate forme dédiée à la grande distribution, ils sont bien accueillants mais, il y a plusieurs références par palette, un vrai puzzle pour pointer tout ça. On aura passé pratiquement autant de temps à pointer qu’à vider enfin, je suis quand même sorti suffisamment tôt pour retourner à Corbas charger à quai avant midi. Encore un grand tour, je vais vider à Chalon sur Saône, j’entrevois donc la possibilité de passer ce jour férié à la maison. En milieu d’après midi, je suis vide, il faut dire que ça va beaucoup plus vite à contrôler que ce matin et, je vais faire une ramasse pas trop loin chez un transporteur qu’on voit depuis l’autoroute. Quelques coups de transpalette plus tard, je suis en direction du dépôt pour y passer le jour 11 novembre. Pas mal de circulation, pont oblige, un carton sur la rocade pour pimenter le retour et, je pose Tarja et Jimmy pour rentrer à la maison.

Il n’y a pas que Pierre 70 qui à son fenwick à l’arrière

Jeudi 11

Vendredi 12

Les cadences infernales vous dis je. Le train d’enfer reprend donc ce matin, même pas un pont à me mettre sous la dent, non, il faut que je me lève aux aurores (8 h 30) pour être à 10 h 00 (du matin quand même) à… pas trop loin du dépôt, la Verpillière. Je suis même un peu en avance, en fait, ce sont eux qui sont un peu en retard, pas de beaucoup mais, j’ai le temps de fignoler ma mise à quai. Chargé assez vite mais, il faut vider dans la foulée à Saint Etienne, pas le temps de m’arrêter faire chauffer le pot au feu que je me suis mis dans une boite en plastique étanche (je n’ai pas le droit de faire de pub gratuite à Tupperware) tant pi, je le mangerai ce soir et, je me contente d’un sandwich. Donc, Il est un peu plus de midi mais pas encore l’heure du café quand je me pose pour vider, la remorque à un seul quai mais, le camion se vide à deux endroits différents, pas trop loin non plus, les quais sont face à face. Une fois vide, je vais à côté me faire payer le café par ma chef, rendre les rapports, discuter un peu et, je vais charger à côté. Un peu sur place et, le reste au stockage avec, bien sur, retour chez le client pour les papiers avec un mais, il y a eu une erreur au stockage donc, il faut décharger pour contrôler. On a de la chance, c’est une des dernières palettes dons, on n’a pas vidé grand-chose. Ouf. Retour au dépôt pour mettre une semi à quai et la charger, j’ai eu du mal à manœuvrer ce truc, et j’ai fini par me poser de travers devant le quai mais, on pouvait mettre le pont pour charger, c’est le principal. Le jour où je vais reprendre une semi, on n’a pas fini de rire. La journée est finie, je n’ai plus qu’à rentrer à la maison, ce soir, je vais faire réchauffer le pot au feu que j’étais censé manger ce midi.

J’aurai passé ma journée à décrocher

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

Ca change, fini le farniente, je suis en route à 2 h 30, l'heure des braves (ou des fous). Le vent, qui nous a décoiffé tout le week end, souffle un peu moins fort et fini par laisser la place à la pluie quand j'arrive dans la Maurienne, je ne sais pas si je gagne au change mais, vu que le camion est déjà sale, j'ai moins de regret. Phi m'a tenu un peu compagnie au téléphone, ça m'évité  le coup de pompe jusqu'au tunnel. Côté italien, c'est le déluge, visiblement, les frontières sont aussi efficace pour la pluie que pour les nuages radioactifs. Je traverse Turin avant l'heure fatidique et, je m'offre une bonne coupure, il était temps, je ne voyais plus grand-chose de la route, partir à de telles heures, c'est peut être bien pour l'amplitude mais, pour la sécurité, on repassera. Cette petite sieste m'ayant remis d'aplomb, je vais vider à Novara, toujours sous la pluie bien sur. Ce matin, ça va plus vite que d'habitude, il faut dire qu'il y a moins de monde, ça aide. Direction Milan avec le reliquat des bouchons bien sur, surtout qu'avec la pluie, ça n'arrange pas las chose mais, comme à Novara, ça se passe bien et je repars à midi pour aller recharger un peu après Brescia. Il pleut toujours, bien sur, les mises à quai ruinent ma mise en pli qui fait mon charme. Première partie de chargement à l'usine et, le reste à un dépôt un peu plus loin, il me reste juste assez de temps pour y aller et, heureusement, le gars des navettes me conduit directement sur place, ça m'évite de chercher Encore une mise à quai avec décrochage sous la pluie et, je n'ai plus qu'à me poser devant le client, il y a un grand parking, ça tombe bien, je n'ai plus de quoi aller chercher un resto plus loin.

Il pleut en Italie

Mardi 16

Même heure qu'hier, même temps aussi, il pleut et ça n'a pas l'air de vouloir s'arrêter. Comme hier peu de monde à ces heure pas catholiques, je sais bien que je ne suis pas croyant mais, quand même… Essuies glace, Virgin Italia en fond sonore, la route passe Jusqu'à Turin ou je m'offre un cappuccino. Montée au tunnel, petite sieste avant de traverser et, côté français, première neige de l'année qui me tient compagnie jusqu'à Saint Jean de Maurienne. Je vide à Corbas, pas loin de chez moi sans avoir le temps de passer à la maison bien sur. Bonne nouvelle, la pluie a enfin cessé mais, un vent bien froid la remplace « froid en novembre Noël en décembre » c'est donc la saison. Rechargement à Lagnieu, j'y fille tout de go et je me mets en place tout de suite, je n'ai qu'à manger en attendant que le cariste revienne de son manger à lui. Il y a déjà un collègue sur place mais, il est en conférence avec son oreiller et je le laisse dormir pendant que je débâche, le vent se charge de balayer le plancher, il faut bien qu'il serve à quelque chose. J'ai bien fait d'arriver tôt, il en arrive encore une poignée mais, moi, je suis vite ressorti, j'ai même le luxe d'avoir fini ma journée en moins de 11 h 00, je me pose au premier resto, une douche avec de l'eau chaude, ça change de toute cette pluie. Ce soir, notre président doit nous faire un discours au sujet du remaniement surprise annoncé depuis trois mois, il va peut être nous parler de la facture que vont nous présenter tous ces nouveaux ministre, il va falloir changer toutes les voitures de fonction, plus quelques appartements, on se demande bien qui va payer.

Premières neiges

Mercredi 17

La routine au niveau de l'heure de réveil mais, si le vent est tombé, il fait bien froid ce matin. Retour en Italie, La neige d'hier n'est pas restée dans la vallée mais, il en reste un peu au Fréjus. Montées sans histoire donc, petite sieste après le tunnel, la routine vous dis je. Ce matin, j'ai droit au lever de soleil sur les montagnes enneigées, ça sent le ski. Je vais vider au sud d'Asti, je ne suis pas tout seul, je suis même le troisième mais, ça ne traine pas trop et je suis sorti avant midi. Les tournées de ramasses ne sont pas encore organisées, je mange un morceau en attendant puis, je vais charger pas loin de Cunéo. J'attends un peu vu que j'arrive pendant la pause mais, ils m'enfournent les palettes aussitôt revenu de la cantine et, je vais au bord de la mer à Albenga. Le temps de descendre, j'arrive presque au bout de mon amplitude et, je vois arriver le spectre du dépassement mais, ça va bien vite dans cette petite boutique bien sympa et, il y même de la place devant, je vais pouvoir me poser au calme pour la nuit, Le reste se fera demain, je vais pouvoir me recaler un peu.

Jimmy est l'ami des bêtes

Jeudi 18

La force de l'habitude, je suis réveillé en pleine nuit mais, après un coup d'œil à la pendule, je constate qu'il est 2 h 00 et je me rendors tout de go, le réveil va me sortir de cet état proche du coma un non poil plus tard, je suis en pleine forme et, à 5 h 00 pétante (pétard mouillé parce que, pour changer, il pleut) je suis en direction de Turin. Arrivée dans un petit patelin au sud un peu avant l'heure, en fait , j'avait calculé un peu de marge pour m'offrir un capuccino avant d'attaquer, débâcher le ventre vide, c'est un coup à avoir des aigreurs d'estomac. 6m de plancher pour cette dernière ramasse, ça rempli le reste et, je file à Saint Rémy pour poser tout ça. Filer, le mot est peut être un peu optimiste parce que, la Tangenziale est bouchée de puis Nichelino, du jamais vu à cet endroit et à cet heure mais, je vais mettre une heure pour faire 10 kms, la matinée est foirée. J'espère que ce que je ramène ne doit pas partir dans une navette du matin, parce que je vais faire attendre un gars pour rien. J'arrive à m'extraire de ce bourbier en prenant la direction de la France mais, visiblement, ça bouche encore plus loin. J'arrive quand même à midi à Saint Rémy et, on me vide tout de suite mais, la navette ne part qu'en fin d'après midi, pas de conséquence donc. Autre chanson au téléphone, entre un carton du côté de Chambéry qui bloque pas mal de camion et quelques urgences de dernières minutes, il y a de la pression au bureau et, je sens que ça va être tendu. Direction Grenoble pour recharger mais, depuis ce matin que je roule, je ne vais pas faire grand-chose, en attendant, je recharge en milieu d'après midi, merci à Philou pour le guidage, il connaît bien ce client, ça m'a permis de le trouver du premier coup. Il ne me reste plus grand-chose à rouler, entre temps, le programme a changé je vais poser Jimmy et Tarja à Corbas et prendre un autre camion demain. Je gare tout ça du mieux possible et je vérifie tout pour le départ de demain ce soir, je dors dans le lit conjugal.

Le conseil du jour « Elfe des airs » dans la troisième

Puisqu'on vous le dit

Vendredi 19

Donc, ce matin, je fais de l'intérim dans un DAF, ça me change surtout qu'il y a plein de vitesse dans la boite et, j'ai tendance à en oublier parfois. A vide jusqu'à Saint Etienne, ça le fait bien et ça me donne le temps de prendre ce truc en main. C'est marrant parce que, j'ai commencé en DAF mais, la conduite du VOLVO est vraiment différente et, j'ai perdu les réflexes. Chargement pour Avignon, si tout va bien, j'y serai juste à l'ouverture de l'après midi. Tout c'est bien passé, j'ai même eu le temps de manger juste à côté et, les caristes m'expédient ça en ¼ h. Direction Aubenas pour le rechargement C'est joli l'Ardèche, surtout pas la route de Viviers mais, ça n'en fini pas et je me demande si je vais arriver un jour. Fin de service quand j'arrive, les caristes se mettent à deux pour s'acharner sur mon sort et, là aussi, je ne reste pas longtemps, déjà qu'en temps normal ils sont rapides mais là, chapeau, le temps de remettre tout en ordre, je file vers la vallée du Rhône. Je fais une coupure en route, depuis Avignon, il serai temps et, je croise le flot des voitures qui vont vers le Sud alors que je rentre chez moi. Le temps de vérifier si mon Jimmy est bien chargé (on me l'a préparé pour partir lundi matin), je n'ai plus qu'à rentrer dans mes foyers. Bilan de la journée, le confort et la finition du DAF restent incomparables mais, la conduite du VOLVO est nettement plus agréable

Ardèche

Samedi 20
Dimanche 21

Lundi 22

4 h 30 ce matin, un peu moins tôt que la semaine dernière, ces deux heures de sommeil en plus sont appréciables. La météo ne s'est pas trompée, il commence à faire froid même si nous n'en sommes pas encore à gratter le givre sur les pares brise. Descente à Béziers sans pluie, ça change un peu et, pour une fois, il n'y a personne alors que c'est toujours la queue. Je vide donc tout de suite et, je vois la file qui s'est formée quand je ressors de là, j'ai eu la chance, il y avait un trou juste pour moi. Cette non attente ma fait arriver à Mazamet juste pour midi, je ne gagne pas de temps pour charger vu qu'ils reprennent à 14 h 00 mais, ça me donne le temps de manger et, même, d'une bonne sieste histoire de me remettre de ce départ matinal. Le croiriez-vous ? Au moment de me mettre à quai, il se met à pleuvoir des seaux, je suis bien content de ne pas avoir à débâcher du coup, les palettes ne sont pas lourdes et je veux bien faire joujou avec le transpalette pour éviter la douche. Il me reste un peu de temps à rouler, en coupant par Lavaur, je dois pouvoir manger à Montauban ce soir. Le calcul était peut être bon mais, les collègues d'Amédée ont eu la bonne idée de faire des travaux et de couper la route avec, bien sur, une déviation à la con qui me fait perdre pas mal de temps et me fait finir à Toulouse, merci pour le détour. Du coup, je fini à Saint Jory, un resto où, lors des débuts de FDR ; nous avions vécu une croisure mémorable avec Dr@zick et Razeau.

J'adore cette passe du côté de Saint Chinien.

Mardi 23

La matinée qui, oscille entre pluie et brume, va se passer uniquement en roulade diverses et variées, en clair, je roule, je roule et je roule. Traversée du Périgord en pleine nuit, Brive, Limoge, en pleine nuit, je profite du paysage tel un Philou au volant d'un frigo. Le jour se lève sur la campagne limousine, et, sous ce temps à la con humide et frisquet, je poursuis jusqu'à Longjumeau pour vider en tout début d'après midi. Je suis un peu en avance et, comme il n'y a personne, on me prend tout de suit et je peux aller recharger à étampes sans perdre de temps. Je me présente aux expéditions de cette grosse boutique, j'attends un peu le temps que le préparateur trouve le cariste parce que, je ne charge pas à quai moi, j'ai droit à l'honneur de débâcher un coté pour enfourner des palettes de pièces de moteur et, c'est du lourd. Une fois le chargement bien réparti, je peux rebâcher et m'en aller vite fait en direction de Saint Etienne. Merci aux collègues de l'agence, tous anciens de chez Belmas, qui m'ont bien guidé à travers la campagne Gâtinaise pour m'envoyer à un bon resto pas loin de Montargis.

 

Mercredi 24

Ce matin, j'ai décidé de vider avant midi à Givors donc, je suis parti à mes heures habituelles en passant par la RN7. Mon calcul concorde de partout, je suis sorti de Saint Etienne sur le coup des 10 h 00 et, il est 11 h 00 pile quand je me présente pour vider, quelques coups de chariot plus tard, je devrais être parti sauf que, comme souvent avec les voyages affrétés par des abrutis qui s'en fichent, ce n'est pas la bonne adresse, je suis bien chez le client mais, il faut vider chez un stockeur qui se trouve à Vénissieux. Ma belle avance est fichue, le planning aussi même si ce n'est pas mon problème et, le temps d'y aller, je ne vais vider que cet après midi. Du coup, je passe au dépôt faire le plein et m'enfiler un snack en vitesse avec les collègues présents et aller vider. Sur place, bien sur, je ne suis pas prévu et, je comprends qu'avec ce client, le cas est fréquent. Je débâche et, en attendant mon tour, je file un coup de main à un turc qui a une fuite de gaz oil. Je suis vide à 14 h 30, j'ai donc perdu 4 h parce qu'un client n'est pas foutu de donner une adresse correcte. Je recharge à Andrézieux et, je vais en direction de Pau. Il me reste de quoi aller à la sortie du Puy, la neige tombe et, elle tient sur les hauteurs, j'espère qu'il ne va pas en tomber trop, je dois partir très tôt demain matin.

Quand un turc a une fuite de gaz oil, il n'appelle pas le concessionnaire

Jeudi 25

3 h 00, je fais chauffer mon café en regardant la couche blanche dehors, je reste optimiste, le parking, ce n'est pas la route mais, une fois en route, je vois qu'i en reste quand même malgré les quelques passages de véhicules qui ont un peu brassé le sel de la veille. Heureusement, il n'en est pas tombé cette nuit sinon, je n'aurai eu qu'à me rendormir. A partir de la bifurcation de Mande, la route est noire, il n'est pas tombé grand-chose hier, mon seul ennemi restant le verglas mais, à la sortie de Langogne, je me retrouve derrière une saleuse, inutile de prendre des risques à essayer de doubler, je reste derrière en profitant de ce joli sel rien que pour moi. Je note quand même qu'il est 4 h 00 et que les gars sont au boulot, l'Amédée du coin à l'air de connaître son boulot. Mande Marvejols avec les virages mais, une fois sur l'autoroute, je mets le pied dedans jusqu'à Séverac et, une fois sur la deux voies, nous sommes quelques un coincés derrière un craintif qui nous tient à 60 kms/h alors que les températures sont redevenues positives et que la route est sèche, je m'arrête prendre un café histoire de ne pas dépérir derrière cet amateur et, je repars pour retrouver la neige qui tombe bien après Rodez jusqu'au pays de Malibu mais, une fois à Albi, il ne reste que le temps humide et des températures qui passent les 5° ; e reste du voyage se passe sous la pluie jusqu'à Lacq, avec une pause manger quand même et, j'arrive juste après manger pour vider. Bien évidemment, la pluie redouble quand je commence à manœuvrer, ça ne s'arrête pas pour le décrochage et, même si j'ai une place un peu moins humide que le cariste (je suis dans le Camoin à amener les palettes à l'arrière, je prends la douche du jour. Une fois vide, je file au premier resto, il ne me reste plus rien à rouler, je pose mes fringues trempées devant la sortie du Webasto et le camion se couvre de buée en un clin d'œil. La journée est finie, je vais prendre une douche (chaude cette fois) et, je me pose en attendant Titou qui dois venir me rejoindre ce soir, il y a une réunion plénière de la secte des adorateurs de Tarja ce soir.

Monument à la mémoire du dopé inconnu.

Vendredi 26

Bonne nouvelle, il ne pleut plus, grasse matinée, je pars à 6 h 00 pour aller du côté de Lourdes, ça va me rappeler des souvenirs de l'époque Goubet, vu que je vidais dans la même ZI. J'ai eu un peu de mal à Trouver, une nouvelle voie express a été ouverte et, on ne traverse plus la Pierrefite pour aller dans la Z, les habitants doivent apprécier. Arrivé à l'usine, la commande n'existe pas et je me vois comme un con à me demander où on va bien pouvoir m'envoyer charger quand, la fille du bureau se souvient d'une commande de dernière minute passée hier soir. Ouf, je vais rentrer chez moi ce week end. Le cariste lui, n'est pas trop content, la commande n'est pas prête bien sur mais, ça va vite et, une heure plus tard, je suis reparti. La secrétaire, qui avait annoncé 22 t, refait les calculs parce que, ça ne concorde pas avec la bascule. Ben oui, il y en a un peu plus, ça passe mais, tout juste au moins, je suis sur de rester sur la route en cas de neige. Le temps semble vouloir se lever et je vais rouler au sec, au moins jusqu‘à Toulouse. Je bulle et, je m'offre une sieste sans mettre le réveil et, c'est Chouchen qui me réveille pas loin d'une heure plus tard, la fatigue cumulée de la semaine semble effacée, je peux donc continuer en regardant les Cévennes sous les nuages alors que moi, je suis toujours au sec avec même du soleil même s'il n'est pas bien chaud. Je finis à Nîmes, au centre routier, ce n'est pas de la haute gastronomie, même s'ils ont fait des progrès mais, ils sont ouvert le vendredi soir.

Neige en haut, pluie en bas

Samedi 27

Pas de réveil ce matin mais, l'habitude aidant, je suis debout à 4 h 00 et, je file vers la fin du voyage. Il fait un froid de canard (coin coin) et, je rejoint Jacques, un collègue avec qui j'avais déjà bosser chez Barbier pour finir la route ensemble comme au bon vieux temps des montées express sur paris. Fine de la route à Corbas, un jeune fou écervelé mais, avec un grand cœur mes fait tout plein de Pouet Pouet avec son klaxon, c'est Vanvan. Je lui file un coup de main, pour charger deux palettes dans son camion, il m'offre le café et, au moment où je mets mes fringues dans la voiture, il se met à neiger. Vivement la maison avec un bon feu dans la cheminée

Un Vanvan prêt à bondir

Dimanche 28

Lundi 29

La neige du week end est fondue, il ne fait pas bien chaud mais, il ne gèle pas. Je vais vider à Moutiers dans la vallée de la tarentaise. IL tombe de la neige depuis Chambéry mais, elle ne tient pas au sol. En attendant, je me mets à quai en mouillant ma chevelure. Je suis sorti assez vite, tellement vite que je vais devoir faire une coupure avant d'aller charger à Lagnieu. Je me pose pendant la coupure, tant pi, je mange sur place mais quand les caristes reviennent je suis déjà débâché, c'est toujours ça de gagné. Le soleil semble décidé à revenir le temps du chargement mais, finalement, il laisse tomber et, c'est avec le froid que je fini de rebâcher. Je roule un poil pour finir mes heures et je me pose à Avallon. La nuit promet d'être froide, j'ai bien fait de rajouter une couverture cette semaine

Neige et brume dans la Tarentaise

Mardi 30

Il fait froid, un petit – 8° au thermomètre, j'espère que la batterie a bien supporté la nuit parce que, de ce temps, je me vois mal en train de pousser pour démarrer. VROOUM fait Jimmy, BRRR fait Lagaffe, « j'ai les roues gelées » dit Tarja, tout le monde s'en va gaiement dans la froidure du petit matin froid (la froidure d'un petit matin chaud, ça le fait moins). Tarja suit fidèlement tel une Lassie (chien fidèle). Arrivée à Corbeil vers 9 h 00, le temps de la coupure, je dois voir les bouchons se résorber. Et bien non, ce n'est pas mon jour et, ça bloque pas mal ce matin sans qu'on sache trop pourquoi. J'arrive quand même à m'extirper pour arriver à Rouen à 12 h 30 pour un rendez vous à 13 h 00, je me suis passé de manger mais, je suis dans les temps. J'ai bien fait d'ailleurs parce que, le camion de 12 h 00 vas finir de vider à 14 h 30 parce que le camion de 14 h 00 a été vidé à 11 h 00, avec une telle organisation digne d'Amédée, je fini par sortir de là à 16 h et des broutilles. Sympa comme programme ? Dire que je me suis passé de manger pour ces $*$£ #X… Je vais au Havre pour recharger mais, avec la meilleure volonté du monde, j'arrive pour croiser le cariste qui s'en va. Je n'ai plus qu'à aller faire un tour au centre routier, au moins, je pourrais prendre la douche. Au moment d'aller manger, je tombe sur Bébert, un collègue avec qui j'ai bossé chez Norbert, il y a un bon moment. Tels des anciens combattants, nous allons évoquer les souvenirs du temps où on allait loin.

Je vais le voir souvent ce message

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