Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mars 2010

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Lundi1

1 h 00 du mat, il fait doux pas un nuage et la pleine lune éclaire le paysage, les conditions idéales pour rouler sauf que, je n'ai pas la forme cette nuit, quatre arrêts en cours de route, jamais le chemin de Rouen ne m'a paru si long et c'est vraiment par hasard que j'arrive dans les délais. La mise à quai est toujours difficile chez ce client mais, j'y suis du premier coup (on ne peut pas être nul partout) et, sitôt vide, je file recharger sans même prendre le temps de manger (avec le temps perdu cette nuit, inutile d'y penser). Dans mes pérégrinations, j'ai la chance de recharger dans un coin du port que je connais bien, ça me permet d'arriver du premier coup, il ne reste plus qu'à espérer qu'ils vont me charger assez vite sinon, je vais déborder l'amplitude. Coup de bol, il n'y a personne et j'arrive à sortir à temps. Je me colle dans une petite rue pas loin, juste à côté d'un resto, je vais avoir une discussion sérieuse avec mon oreiller.

Dormir enfin

Mardi 2

2 h 00 ce matin mais, la forme est meilleures et je traverse Paris avant les aurores, d'ailleurs, il n'est pas 5 h et paris ne s'éveille pas. Je tire jusqu'à Avallon, une petite sieste et un crème plus tard, je suis reparti. Petit détail habituel, il pleut de Paris à Macon mais, le ciel bleu m'attend à Lyon. Personne au destinataire et je m'attends à sortir avant midi sauf que, les palettes ne leur plaisent pas. Prise de photos, téléphone à droite à gauche, prise de tête, ça prend trois heure en tout mais, je fini par vider. Retour au dépôt pour prendre un lot à quai, je bois le café au bureau, l'ambiance est primesautière et, on dit du mal des absents (ils n'avaient qu'à être là) et, je me pose à côté pour la coupure.

La Saône commence à déborder

Mercredi 3

2 h 00, encore du lève tôt mais, je commence à prendre le pli. Direction Annecy, ça va tellement bien que je suis un peu en avance et, je vois les gars du quai arriver le temps que je décroche la remorque. Pas d'attente donc et, reparti même pas une heure plus tard, j'arrive à Montmélian avant 7 H 00, J'en profite pour faire un petit dodo en attendant le cariste, il me réveille, me charge un petit lot que je vais vider à Chambéry pour huit heures. Une fois cette petite formalité accomplie, j'en exécute une autre en allant poser Jimmy au contrôle du tachy. Ca prend deux heure et, interdit d'assister, des fois qu'on surprendrait un secret, il faudrait expliquer à ces chères tête pensant que les logiciels de bidouillage sont en vente sur les parkings italiens espagnols, tchèques… Décidément, les français doivent être les seuls cons à rouler en règle. Avec mon truc tout bien réglé, je vais charger à Lagnieu, Une fois chargé, il me reste de quoi aller à Chambéry, ça tombe bien, Richard alias « Le Baron » est dans le secteur, pour une fois, nous allons arriver à manger ensemble.

Ca scanne

Jeudi 4

Cette fois, c'est la grasse matinée, je ne pars qu'à 4 h 00. Petit passage à saint Rémy, je perds 7 mn pour le lavage mais, j'estime que Jimmy le vaut bien. J'ai bien fait de laver, il neige au Fréjus et aussi entre Turin et Savonna. Je vide dans les montagnes du côté d'Imperia, les collègues m'ont fait un plan, c'est tant mieux parce que, il faut être fou pour s'engager dans la dernière portion de route. Entrée en « retromarcia » sur 300m, un vrai exercice de précision mais, pour compenser, ils sont vraiment sympas dans cette boite, un des meilleurs accueils depuis que je bosse à Andrézieux. Je suis parti pour le repas et, le reste de la journée est peinard, je m'approche le plus possible de Luca, fin de journée un peu après Carrare sur l'autoroute.

Impossible d'aller plus loin

Vendredi 5

14 h de coupure, une overdose de sommeil mais, ça me recale pour le week end. C'est la deuxième fois que je viens ici et, contrairement à a dernière fois, je suis sorti une heure plus tard, ça me laisse une bonne chance de rentre à la maison ce soir. Le temps doux d'hier à fait place à la pluie, pluie qui devient neige en haut du Turchino mais, ça ne tient pas, pluie sur la plaine du Pô, je calcule mes temps de trajet et, j'en arrive à la conclusion qu'il va peut être me manquer un quart d'heure pour arriver à Lyon en moins de 9 h. Une fois passé le tunnel, je reçois un coup de fil du bureau, il y a un collègue à ramener de Montmélian, ça résout mon problème, il va conduire et me servir de taxi.

Premiers signes du printemps, les mimosas en fleur

Visiblement, le printemps n'est pas arrivé partout

Samedi 6

Dimanche 7

Lundi 8

Calme ce matin, je dois vider à saint Chamond, même pas à une heure du dépôt, inutile de programmer un réveil aussi tôt que la semaine dernière, un départ au lever du jour suffit largement. Il reste encore de la neige d'hier mais, rien de comparable avec ce qu'il est tombé dans le sud, d'ailleurs, les autoroutes sont interdites aux Pl à partir de Vienne, la routine. Pas de blocage en direction de l'ouest (enfin, pour l'instant) j'arrive à saint Chamond à l'ouverture mais, je ne sais pas pourquoi, ça coince ce marin et je vais passer la moitié de la matinée sur place. Direction le dépôt pour prendre des palettes à rendre à un client, c'est chargé en peu de temps mais, ça coince aussi chez l'expéditeur et, le temps de rendre les palettes, c'est l'heure de la pause. Du coup, je ne charge qu'près manger, j'ai vraiment l'impression de n'avoir rien fait ce matin. Une fois ma gamelle nettoyée et le camion chargé, je m'en vais en Italie, j'ai de quoi rouler jusqu'à Milan, je finis donc à Arluno, ça va me permettre de partir relativement « pas tôt » demain.

Merci aux délocalisateurs de nous offrir ces spectacles désolants d'usines abandonnées

Mardi 9

Le relativement « pas tôt », c'est 6 h 30 pour être sorti de la Tangenziale du côté de Linate avant que ce ne soit complètement bouché, paris gagné, je pinaille un peu pour trouver ce client mais, j'arrive bien dans les temps. Ca prend un peu de temps pour vider mais, dans les centrales d'achat italiennes, les chauffeurs ne déchargent pas leur camion alors, on ne va pas râler. Journée de ramasses en vue, j'arrive à en faire une le matin, c'est dans la banlieue proche et, je me présente juste pour le déjeuner à la deuxième place du côté de Piacenza. Le temps de manger, le vent c'est levé et ça vient du nord, un truc bien glacial à vous faire rester le moins longtemps possible dehors. Le porteur est chargé, une partie de la remorque aussi, je vais chercher le dernier lot du côté de Modéna avec un vent de travers qui me donne bien des difficultés à rester droit. La neige m'accueille un peu avant le client mais, ça ne tient pas. Le temps de charger, ça à complètement changé et les champs deviennent blancs mais, ça roule sans problème. C'est après Piacenza que ça se corse, la neige redouble et, avec la nuit, ça tient et la couche augmente vite malgré les efforts des saleuses qui sont au travail. Moi qui pensais manger à Asti, je suis obligé de me poser en catastrophe à une sortie où je trouve un coin assez loin de la circulation. Je fini ma soirée en regardant tomber la neige, ça vaut les programmes de la télé.

La neige n'est pas qu'en France

Mercredi 10

C'est tombé toute la nuit et ça continue à tomber mais, c'est dégagé sur la route et je peux repartir sereinement, l'autoroute n'a pas été bloquée de la nuit alors que, pour la même quantité de neige, ASF a bloqué las camions pendant 48 h, je dois être sur une autre planète. A partir de Turin, il n'y a presque rien mais, ça recommence dans la montée du Fréjus. C'est impressionnant comme le temps change d'un versant à l'autre, en France, il ne tombe rien et, malgré le gel, le ciel bleu laisse penser à une matinée printanière. J'arrive à Saint Rémy avec une heure de retard mais, compte tenu du temps de cette nuit, c'est négligeable. Je m'autorise une douche bien chaude mais, les rouleaux sont « hors gel », Jimmy et Tarja vont garder leur couche de sel. Je vais à Lagneux charger, et, je calcule ce qui me reste à rouler, ça doit me conduire du côté d'Avignon. En fait, au fur et à mesure que je descends, le calcul s'affine et, je fini à Cavaillon où un rendez vous est pris avec Chouchen ; Dans la soirée, Antony, un ancien Jacquemmoz reconverti dans le porte char, vient nous rejoindre, nous avons passé une bonne soirée.

En Italie, tout est prêt pour la neige

Jeudi 11

Ce matin, je vais dans le pays du Yéti, mais, il n'est pas là, il a dormi pas loin de chez moi. Je sais, je l'ai appelé pour qu'il me fasse coucou depuis son balcon. Bon, je vais bien réussir à trouver ce client qui est dans la ZI de Carros, c'est tellement bien indiqué qu'il faut une sacrée couche pour se perdre. J'arrive sur Nice vers 9 h 00, ça devrait être bon pour les embouteillages, mauvais calcul l'entrée de la ville est un enfer, je le savais mais, je n'imaginais pas que c'était à ce point, Une demi heure pour faire 5 kms mais, j'arrive quand même à passer ce foutu échangeur pour arriver en milieu de matinée. Il n'y avait pas de quoi paniquer, je dois attendre un peu le temps de finir un autre camion. Sortie un peu avant midi, je me fais un petit miam en attendant le rechargement et, je fonce à Aix en Provence en sortant de Nice, j'ai cru apercevoir Marcello du 83 mais, le temps de percuter, je n'ai pas eu le temps de lui faire des appels de phare. Je charge dans un tout petit truc, rien que pour y entrer en marche arrière, ça me prend pas loin d'un quart d'heure mais, je suis quand même sorti en fin d'après midi, je vais finir ma journée au nord de valence ou je rencontre un collègue, qui me fait gentiment remarquer que mon carnet de bord n'est pas à jour. Encore un lecteur insatisfait, je me rattrape cette semaine, promis.

Les mimosas à la sortie de Canne

Vendredi 12

dernière journée, pas trop foulante pour moi deux heure de route pour aller vider à saint Etienne mais, c'est assez fin, La remorque se vide chez un client et, le camion chez un autre (je vous dit pas ce qu'il faut réfléchir dans ce boulot) Donc, je commence par la remorque, parce que c'est prévu comme ça et que c'est plus prudent et, je vais à 1 km de là pour vider le camion. Passage au bureau (encore 1 km) je dis bonjour aux chefs, je me fais offrir le café et, je file charger pas trop loin (au moins 5 kms quand même) Je suis tranquille e, plus, comme c'est de bonne heure, je ne vais pas attendre longtemps. Enfin, c'est ce que je pensais naïvement, ils ont tous eu la même idée et, le temps que mon tour arrive, j'ai même le temps de manger dans la cabine. Bon, ne nous lamentons pas, e suis quand même sorti en début d'après midi et, j'arrive de bonne heure à Corbas. Il fait un temps magnifique, même si le vent nous glace un peu, ça nous change de cette météo de M….

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

Grand changement ce matin, je ne gratte pas le givre sur le pare brise de la voiture, il ne pleut pas et, s'il ne fait pas encore très chaud, il ne gèle pas. Le printemps serait il à nos portes ? Il a peut être été retardé par les grèves. Il est 3 h 00 quand le camion passe le portail de Corbas, encore un départ de bonne heure mais, j'ai la forme aujourd'hui. Les radios parlent du plus grand parti politique de France, celui des abstentionnistes, nous somme plus de la moitié des français à se fiche royalement de savoir qui va piquer dans la caisse et nous mettre u peu plus dans la merde. J'arrive à passer Turin d'une seule traite, une heure de sieste histoire de me présenter à Milan après 9 h 30 et de me contenter du reliquat des embouteillages et de ne pas perdre trop de temps. J'arrive en pleine cambrousse du côté de Brescia, j'ai eu la chance de tomber sur un transporteur qui m'a aiguillé du premier coup, ce qui m'a évité pas mal de temps perdu à tourner en rond, parce qu'il n'est pas évident à trouver ce client qui est au bout d'un petit chemin. Par contre, je suis tombé sur des gens vraiment sympa et je repars avec une bouteille d'une production locale, un « pour boire » quoi. C'est la troisième fois en deux ans, ce genre de geste devient rarissime hélas. Il est midi et je suis vide, je n'ai pas l'impression d'avoir trainé, un petit repas réchauffé en vitesse et, je vais du côté de Monza recharger. Le client et dans une petite rue et la petite cours est bien encombrée par les palettes, un vrai bonheur de se couler là dedans. Avec ce soleil printanier, je suis en teeshirt le temps de pousser les palettes dans le fond du camion. Encore un grand moment de solitude pour ressortir en pleine rue et en marche arrière malgré les gars qui arrêtent la circulation le temps que je me sorte de là. Mine de rien, je suis sorti assez vite et, en ce milieu d'après midi, il n'y a pas beaucoup de circulation, ça me permet de sortir de Milan sans encombre et, j'arrive à aller à Arluno dans la limite des heures, inutile de préciser que je n'ai pas eu de mal à m'endormir.

Il faut livrer au bout de ce chemin

Je deviens un spécialiste des petites routes

Mardi 16

Même heure qu'hier, ça va me permettre de traverser l'Italie de nuit, c'est pas top pour profiter du paysage mais, il n'y a pas beaucoup de circulation, j'ai du doubler 5 camions en tout et j'ai eu l'impression fugace d'avoir le tunnel pour moi tout seul. J'ai gazé comme ça jusqu'à Chambéry où je me suis autorisé une petite coupure sieste café croissant (successivement, pas tout en même temps) et je repars en direction de Brioude. A Lyon, je fais le plein au passage, Saint Etienne, Le Puy, je profite du paysage et des quelques plaques de neige qui subsistent et, arrivée en début d'après midi sous le soleil. Une petite heure à quai et, une fois vide, il me reste un peu plus d'une heure, ça me pose en haut du Pertuis, il y a un resto là haut, 100O m d'altitude, je suis bien content que la neige ait décidé de nous quitter. La journée est finie de bonne heure mais, je suis un peu crevé moi, j'ai du me lever trop tôt. Finalement, je n'ai pas grand chose à raconter aujourd'hui alors, je vais me moquer de ces politiques qui affirment tous avoir gagné alors que le France se fiche bien de savoir qui va changer le parc de voitures de fonction et hop, un citation de Coluche « le mois de l'année où le politique dit le moins de conneries, c'est février parce qu'il n'y a que 28 jours »

Il y a une princesse dans cette tour mais un dragon monte la garde (je n'ai pas vu le dragon, ni la princesse)

Mercredi 17

Aujourd'hui, c'est la grasse matinée, je dois charger à 6 h 00 à Saint Etienne, un départ à 5 h 00 devrait suffire. Comme d'habitude, les rendez vous sont impératifs pour les camions mais, les expéditeurs ont le droit de ne pas les respecter et, bien sur, je poireaute un certain temps avant de me mettre à quai. Bon, je ne m'en sors pas trop mal, j'ai le temps de prendre la douce au dépôt en attendant le staff pour m'ouvrir le quai. E vide tout ça pour reprendre un lot que je vais vider dans la zone à côté, les joies du stockage, on manipule beaucoup la marchandise, courir derrière le transpalette, ça tient lieu de footing le matin. Le temps d'aller vider tout ça, la matinée est bien avancée et j'arrive au rechargement (le troisième depuis ce matin) en fin de matinée. Encore de l'attente mais, moins que lundi et je sui sorti en début d'après midi. Direction l'Italie mais, il ne me reste pas énormément d'amplitude, je ne pourrai même pas faire toutes mes heures aujourd'hui. Je fais une petite coupure à Saint Rémy le temps de passer un coup de rouleau, ça enlève le sel de la semaine dernière et, je roule ce que je peux mais, je ne peux pas beaucoup ce soir, je fini à Suse, j'aurai ben aimé aller à l'entrée de Milan, tant pi.

Jeudi 18

Coupure minimum pour passer Milan avant 7 h 00, mission réussie, enfin, presque mais, je suis passé sans trop de problème. Toute la matinée à rouler pour arriver en début d'après midi à Udine, j'ai pratiquement traversé tout le nord du pays sans trop de souci. Une petite sieste devant le client en attendant l'ouverture, avec ce temps printanier, c'est agréable et, une fois vide, je vais dans la montagne du côté de Trévise mais, il va me manquer un quart d' heure pour pouvoir charger ce soir, je paye mon manque d'amplitude d'hier, c'est d'autant plus rageant que, le client était prêt à faire du rab pour me charger ce soir.

Milano Barriera ovest

Vendredi 19

Donc je me présente devant le client un peu avant l'ouverture et, j'ai bien fait parce que, c'est tout petit et je peux manœuvrer tranquillement avant qu'il n'y ai trop de circulation le client arrive et le chargement commence, entre temps, des travaux se mettent en route juste devant la sortie, les gars du chantier sont prévenus, je repas dans un quart d'heure donc, ils programment une demi heure de travail et, ils mettent 20 minutes pour tout faire mais, tout ce fait avec le sourire et je n'ai pas vraiment perdu de temps. Je m'en vais à Trento en coupant pas la nationale, de toute façon, il n'y a pas d'autre route mais, ça ne monte pas trop et la 4 voies est agréable. Arrivée au deuxième chargement juste pour midi, j'ai le temps de m'inscrire avant la fermeture mais, ils me prennent juste à l'ouverture an me faisant passer devant tout le monde, il faut dire que je ne charge pas un complet et les 4 coups de « Fen Vite » sont vite expédiés. Il me reste un peu plus de 5 h 00 à rouler, ça ne me fait pas passer le tunnel ce soir, tant pi, je finirai à Suse. En cours de route, j'ai reçu un texto de Guillaume, un collègue en semi, il est coincé du côté de Perugia, il ne va rentrer que samedi soir, nous qui pensions manger ensemble ce soir, c'est raté.

Au secours, je suis prisonnier

2 minutes plus tard, tout est arrangé

Samedi 20

IL y a avait un bon moment que je n'étais pas rentré si tard un samedi, comme disait guillaume hier soir, ça fait partie des vicissitudes du boulot de routier, c'est un philosophe Guillaume ça lui permet de garder le sourire alors qu'il ne va rentrer que ce soir. Moi, je pose une partie du chargement à Montmélian à l'ouverture et, je rentre à la maison juste à temps pour me voir confier la liste des courses par madame Lagaffe. Finalement, j'aurais du traîner un peu plus en route.

Dimanche 21

Lundi 22

Tranquillement, pas trop de bonne heure, je me lève avec le soleil, ça me change des dernières semaines. Jimmy sors donc de la cours un peu après 7 h 00, c'est dire... Ca coince un peu sur la rocade comme tous les lundis matins mais, le Lagaffe accepte son sort avec stoïcisme et s'en va vers des aventures Chalon sur Saônesque pour commencer la journée. J'entame une mise à quai avec entrain mais, je m'y prends tellement bien que, je galère comme un débutant dans une cours immense et je résous le problème en me posant au quai d'à côté, pas très glorieux mais, efficace. Rechargement pas très loin et par les côtés ce qui, vu mes capacités à manœuvre de ce jour, n'est pas plus mal. Il y a du monde et je vais attendre un peu mais, je suis sorti pour midi et, quand je repars, il y a même la queue pour accéder au parking de chargement, je ne m'en suis pas trop mal sorti finalement et, je n'ai plus qu'à rouler tout le reste de la journée. Le reste ne m'a pas pris trop de temps, je suis à Poitiers en début de soirée, une petite amplitude pour une grande coupure et un temps printanier à ne pas mettre le chauffage cette nuit. Que dire des pantalonnades de nos politiques qui ont tous gagné les dernières élections qui n'ont mobilisé que la moitié des votants ? Pas grand-chose mais, l'info est passée inaperçue, le présidant Obama est entré dans l'histoire cette nuit en réussissant à imposer un minimum de protection sociale aux USA mais, tout le monde s'en fiche

Un pont

Mardi 23

Bien dormi sans le bruit du chauffage mais, je l'ai remis au réveil, les matins sont encore bien frais. Direction Angers en traversant des bancs de brouillards mais, rien ne m'arrête et, je suis en début de matinée chez mon client. Il y a déjà un collègue d'une maison concurrente et néanmoins amie qui attend le bon vouloir du cariste qui est à l'autre bout du dépôt en train de charger un camion. Je suis quand même sorti assez vite et, je vais de l'autre côté de la ville pour recharger ; Je pensais ne charger que cet après midi mais, c'est prêt et il y a de la place à quai alors, je ressors juste pour manger. Décidemment, cette semaine ce passe plutôt bien (enfin, pour le moment) pourvu que ça dure. Encore un après midi ensoleillé à ne faire que rouler et, en plus, je connais la route, je l'ai faite hier dans l'autre sens. J'ai eu Drazick au téléphone, il va dans la même direction que moi, rendez vous est pris au Deux Chaises, j'y suis au bout de l'amplitude (pas de temps de perdu) mais, il va arriver dans la soirée, je vais avoir le temps de prendre la douche et de parfaire mon carnet de bord en l'attendant. Il est arrivé, on a parlé musique, cuisine et, surtout, on a dit beaucoup de bêtises mais, ça n'etonnera personne

Brumes matinales

 

Mercredi 24

Un peu plus tôt qu'hier, mais bien moins que la semaine dernière, je suis en route. Je peux bénir le maire de saint Pourcin qui m'oblige perdre une heure de sommeil pour faire les 40 kms de détour qu'il impose aux camions, enfin, j'arrive à Saint Etienne à l'ouverture, j'aurai même pu arriver un peu plus tard, il n'y a pas foule ce matin bon, sortie dans la matinée, je cours au dépôt qui est à un jet de châtaignes ardéchoise d'ici (bonjour Bédie) pour me faire payer le café et, direction pas loin non plus pour charger un voyage presque comme celui de la semaine dernière à vider pas loin de là où ce que j'ai vidé la semaine précédemment nommée. Milieu de semaine donc, moins de monde que le lundi et, je suis parti après le miam et, ça devient une habitude cette semaine, il me reste l'après midi pour rouler. Un passage à Corbas pour faire le plein et une coupure, je retrouve Alexis. Alexis, c'est un pro du camion remorque et, outre sa mauvaise foi est au moins égale à la mienne, il est un vrai spécialiste de Rock et, surtout de Gov't Mule. Bon, il me reste encore du temps à rouler, plus précisément jusqu'à Turin, Orbassano mais, pas au terminal du train, c'est une autre époque que je ne regrette vraiment pas. Il y a un an, j'écrasais ma dernière clope...

Les jours rallongent et les nuit raccourcissent (et réciproquement)

 

Jeudi 25

Il a fait tellement doux cette nuit que, non seulement, j'ai dormi sans le chauffage mais, en plus, j'ai jeté la couverture. Pas trop loin, elle va certainement resservir au prochain hiver, je l'ai bien pliée pour la ranger. Toujours les cadences infernales, c'est à livrer demain alors, je musarde pour arriver en début d'après midi à Udine. C'est mon deuxième voyage en deux semaines alors que, je n'avais plus mis les pieds sur cette autoroute de Trieste depuis que Goubet avait perdu le client que je venais souvent livrer à Torviscosa. Un petit coup de nostalgie sauf pour le bouchon de Venise mais, il y a une nouvelle autoroute qui permet d'éviter Mestre, un sacré gain de temps. La patronne du bistro, où j'ai demandé mon chemin, m'a tellement bien expliqué qu'il m'était impossible de me perdre et, le client sympa veut bien me vider aujourd'hui dès que le cariste sera rentré de livraison C'est agréable de débâcher sous le soleil printanier, profitons en, dans quelques mois, on va râler parce qu'il fait trop chaud. Il me reste largement de quoi avancer en direction de Trévise en coupant par la nationale (Strada Statale) pour recharger demain. J'arrive même à trouver un restaurant sur cette petite route.

Devinez quelle est la spécialité du coin

 

Vendredi 26

Ce matin, il y a un petit crachin, juste ce qu'il faut pour mouiller mon camion mais, pas de quoi faire déborder les rivières (faut pas exagérer non plus) Deux ramasses dans les montagnes au nord de Trévise mais, je connais déjà le premier client, une petite cours dans une petite rue d'un petit village. Que du petit en somme, juste la place pour tourner, heureusement, sinon je n'aurai pas pu en sortir pour vous raconter mes aventures. Deuxième ramasse pas bien loin mais, la cours est un peu plus grande ce qui ne m'empêche pas de galérer un peu pour me mettre à quai (ne dites surtout pas à Tarja que le l'ai comparé à une galère, elle ne va pas apprécier). Il n'est pas 10 h 00 et je suis en direction de la maison, j'ai donc une légère avance sur la semaine dernière et, si je n'ai pas de quoi rentrer ce soir, je serai quand même côté français ce soir. Le temps se lève et j'ai un peu de soleil jusqu'à Tortona où, un épisode orageux me souhaite la bienvenue mais, il me quitte et j'arrive à Turin sous le soleil. La montée du Fréjus me permet d'admirer la végétation qui avait disparu sous la neige depuis un bon moment, le printemps semble vraiment en route. Arrêt à Modane, une bonne douche pour être d'attaque demain

La Piave

Samedi 27

J'avais prévu un coup de rouleau à Saint Rémy (parce que Tarja le vaut bien) mais, la pluie me cueille au péage de Saint Julien, inutile de gaspiller du savon pour voir l'attelage aussi sale au bout de trois kilomètres. Du coup je rentre directement à Lyon au son d'Eric Clapton (merci Drazick). En cours de route, je reçois un texto de Micko 57 qui traîne pas loin nous allons tchatcher un bon moment mais, pas de rencontre, la route este encore longue pour aller vers Metz. Moi, je suis rentré en début de matinée

Dimanche 28

Lundi 29

Pour changer des dernières semaines, j’ai le temps de poser ma fille au métro, ça me change de l’époque où je l’emmenais à l’école en lui tenant la main, elle a un peu grandit depuis mais, je savoure ce moment trop rare dans la vie d’un routier. Toujours en douceur, je pose mes ramasses de vendredi à quai et, le programme semble bouclé en milieu de matinée, enfin pour moi, je vais charger à Saint Etienne. J’y suis un peu avant midi mais, contrairement à mes craintes, il n’y a pas trop de monde et je suis sorti assez vite, il me reste donc le reste de l’après midi pour rouler en direction de la Normandie et du mauvais temps annoncé. Le mauvais temps, je ne l’ai pas eu aujourd’hui mais, le ciel plombé qui vient à ma rencontre me fait penser que e printemps n’est pas encore bien installé. Il n’est pas trop tard quand je pose le camion un peu avant Dreux, et, avec le changement d’heure, il fait encore jour.

Ciel plombé, pluie annoncée

Mardi 30

Saint Amédée aujourd’hui, je l’aime bien ce type qui me surprend toujours en allant plus loin dans la connerie, il va falloir organiser un Amédée d’or un de ces jours. Bon, la pluie est arrivée cette nuit avec le vent, et je suis secoué comme un prunier en allant vider à Dieppe. J’avais calculé pour traverser Rouen après 9 h 00, bon calcul mais, il reste du monde et je perds un peu de temps mais, pas trop. Le rendez vous à Dieppe est respecté et, je suis vide avant midi et, en naviguant entre les giboulées, j’arrive en début d’après midi pas loin de Beauvais. Il n’y a pas trop de monde mais, comme j’ai plusieurs clients, je voyage dans l’usine et, ça me prend deux heures mais, la pluie m’a laissé pas mal de répit. En ressortant, j’ai droit à un vrai orage avec grêle, un truc qui a bien blanchi la route et envoyé quelques automobilistes dans les fossés, pas de gros bobos apparents heureusement. Je m’en vais vers le sud ouest, toujours avec le vent et les averses pour finir pas loin de Vendôme.

Bonne fête

Depuis l’ouverture du pont sur le Seine, la circulation est plus fluide à Rouen

Mercredi 31

Toujours le même temps pluvieux mais, sans le vent, c’est déjà un progrès. Donc entre soleil et pluies, je vais vider à Parthenay en début de matinée et, juste après une bonne averse (c’est ma semaine de chance) le reste va à Cognac mais, pour y être avant midi, ça va être très fin. Au moment de reprendre l’autoroute à Niort, j’ai croisé Greg 85 mais, je dois avouer que, concentré dans la lecture de la carte, je ne l’ai pas vu, vive le téléphone pour les têtes en l’air. En fait, je suis sur place à midi moins dix mais, comme il n’y a que deux coups de Fen à donner, le cariste me vide tout de suite et, je peux repartir pour aller recharger juste à côté, ça me donne le temps de m’inscrire avant de manger et de charger assez tôt. Direction l’Alsace cette fois, je vais donc traverse la France Est Ouest, sous la pluie qui a repris à partir d’Angoulême. Je suis à Montmarault le soir, il est 18 h et des poussières, je vais me lever tôt demain mais, la douche chaude va me remettre de la douche froide que j’ai reçue en traversant le parking.

Je ne sais pas ce que c’est, mais c’est joli

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