Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2009

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Jeudi 1

Livraison pas trop loin de la maison, au moins un quart d'heure de route quand même, ne croyons pas que c'est facile tous les jours. Bon, je connais bien ce client pour l'avoir souvent livré en citerne avec une légère différence, il n'y a pas besoin d'analyse et je suis donc sorti assez vite. Rechargement à Saint Quentin Falavier une demi heure de route au moins et, j'arrive à me mettre à quai sans difficulté malgré tous les camions garés le plus près possible des bureau pour économiser une dizaine de mètres de marche à pied. Au passage, je remercie tout ces chauffeurs qui m'ont regardé sans lever un seul doigt pour venir me guider. Qu'importe, maintenant les manœuvres ne m »effrayent plus, le métier commence à rentrer. Deux gars pour me charger, c'est bien, c'est pas fatiguant (enfin, pour moi) et je suis vite parti d'ici pour vider à Saint Etienne dans la foulée en prenant le temps de manger sinon, je vais arriver trop tôt et les gars n'auront pas fini leur pose de midi. La cours n'est pas bien grande et c'est un bonheur de faire demi tour sur place sans faire riper les pneus, encore un avantage du camion remorque traditionnel. J'aime bien être reçu par des gens sympas, et c'est le cas ici décidément, on peut faire du ravitaillement de grande surface et tomber sur des gens humains. Bon, je suis à Trois minutes du dépôt, je vais dire un petit bonjour. Je vais charger pas trop loin (encore !!!) donc, j'ai de la marge, j'en profite pour prendre une bonne douche, c'est plus propre qu'à l'usine et je file charger. Il n'y a pas grand monde en cette fin d'après midi et, je retrouve un collègue de Modane, le seul à avoir moins d'ancienneté que moi en camion remorque. Si l'on excepte un mois en CDD, c'st la première place de « Tilou » et, commencer directement par le camion remorque, c'est une sacrée chance. Comme nous allons dans la même direction, nous décidons de faire un petit peu de chemin ensemble pour finir au sud de Montélimar.

Le gars qui va la haut expré pour poser un cierge a bien mérité sa rédemption

 

 

Vendredi 2

Nous partons au même moment, Tilou s'en va à Nîmes et moi, je vais un peu moins loin, à Marcoule. Routine habituelle, je démonte les côtés et, je repars une heure plus tard. Rechargement pas loins de Nîmes et, je retrouve Tilou qui est en train de sangler son chargement. Il aura été plus rapide que moi Bon, c'est bien la première fois que je réussirai à charger avant midi chez ce client et, je ne vais pas me plaindre. Du coup, je vais rentre de bonne heure aujourd'hui, ça me change un peu arf arf. Je suis arrivé tellement tôt à Corbas que, j'ai eu le temps de passer ma cabine au balai et au jet, intérieurs de portes compris. J'ai même le temps d'enfourcher le VTT pour aller faire une bonne balade avec mon chien.

Lever de soleil sur le Ventoux

Samedi 3
Dimanche 4

Lundi 5

Ca fait un bon moment que je ne suis pas parti à des heures pas raisonnables mais, il faut bien s'y remettre un jour et, le clocher de l''église n'a pas sonné trois coups que je suis en route pour l'Italie. Je ne vais pas dire que je suis en pleine forme mais, la pleine lune éclaire cette nuit d'automne et l'ami Caniche me tient la grappe au téléphone m'empêchant de m'endormir. Vers Chambéry, c'est Sumo qui le remplace jusqu'au tunnel. Je ne sais pas si c'est bon pour la sécurité mais, ça m'a tenu éveillé parce que, niveau circulation, c'est le calme plat, j'ai du croiser une dizaine de camion à tout casser. Ca se réveille un peu côté italien et j'arrive à Turin vers 6 h 00 ce qui me fait passer la Tangenziale sans problème, ce qui était le but de mon départ si tôt. Je m'autorise une bonne heure de sieste en visant la traversé de Milan vers 10 h 00 en espérant que ça ira aussi bien. Pari gagné, je n'ai presque pas eu de ralentissement et je suis à côté de Bergamo avant midi. Je ne suis pas tout seul mais, pas de souci, je vais aller à la cantine en attendant mon tour pour vider en début d'après midi. C'est peinard, je recharge dans la région, ça ne fait pas trop de route et, surtout, si ça veut bien charger vite, ça va me laisser pas mal d'amplitude. J'ai bien fait de rester optimiste, je suis tout seul et le cariste ne me fait débâcher qu'un côté. Une heure plus tard, je suis en direction de la France et, j'envisage sérieusement de manger de l'autre côté de Milan saur gros pépin bien sur. J'ai réussi à passer milan avant la sortie du boulot et, finalement, j'arrive à me poser à Carisio dans la limite de mon amplitude et mes 10 h. Avec une telle journée, il ne va pas falloir me bercer beaucoup pour que je m'endorme.

C'est ce que j'ai vu le temps du déchargement

Mardi 6

Le réveil a encore sonné tôt mais, j'ai grappillé une heure et je ne me lève qu'à 4 h 00. La donne est assez simple, je n'ai qu'à rouler jusqu'au bout de mes heures. Traversée de l'Italie en pleine nuit, moi qui passe rarement par le Mont Blanc, je n'ai pas beaucoup profité du paysage et, côté français il fait encore nuit. Petit arrêt café dans la descente et, je vois le jour se lever un peu avant Genève. Vers midi, je suis à Dijon et je m'offre une halte gastronomique à bas de réchaud à gaz et de boite ouverte amoureusement. Il ne me reste pas beaucoup de route à faire, en comptant la sieste, (ben oui partir tôt, c'est fatiguant) je suis en fin d'après midi à Chalon sur Marne. Je sais, on doit dire en Champagne, ça fait plus snob mais, je ne vois où est le déshonneur à habiter sur les bords de la Marne.

Un peu avant Nantua, le lac de la Glacière

Mercredi 7

La routine, départ à 4 h 00, je vais finir par ne plus avoir besoin de réveil cette semaine. Il fait nuit, ce qui est un peu normal à cette heure, et je suis pratiquement tout seul sur l'autoroute. Petite escapade sur la nationale entre Saint Quentin et Amiens, ça me permet de prendre un café en route et, c'est quand même plus sympa dans un resto en discutant avec le patron que devant une machine muette. J'avais calculé un peu large et, j'arrive un peu avant Boulogne en moins de 4 h 30. Ca ne m'a pas trop avancé, je poireaute plus d'une heure sur place, ça me fera une bonne coupure mais, j'aurai pu gagner une heure de sommeil. Bon, je suis sorti avant midi et, je file sur le port pour recharger. Vu l'heure, je ne vais certainement pas charger ce matin mais, j'espère bien arriver à m'inscrire quand même. Finalement, jr suis tout seul au chargement et le docker m'enfourne tout ça dans le camion en 4 coups de Chariot. Je n'ai plus qu'à sangler mon paquet et faire chauffer mon mian avant de quitter le port sous la pluie. Il me reste 4 h à rouler, ça m'emmène un peu avant Reims je vais encore me lever tôt demain matin, en attendant, la douche m'a requinqué.

Le port de Boulogne sous la pluie

Jeudi 8

Il y a eu un sacré orage hier soir, orage qui ne m'a pas empêché de dormir mais, on peu voir une bonne couche de feuilles d'arbre sur la route, ça a du bien souffler. Je m'arrête mettre un peu de gaz oil à Chalon, un petit café histoire de finir la coupure, café que j'ai payé et, servi par un caissier sans la trace de la moindre amabilité. En retournant au camion, je m'aperçois que la bâche de la remorque a été coupée. Comme la pompe poids lourds et loin de la caisse, c'est facile de visiter vite fait le changement côté opposé à la caisse. Il est 5 h 00, attendre 8 h 00 pour aller faire une déposition à la gendarmerie, déposition qui sera tout de suite classée dans un carton d'archive, inutile de perdre du temps mais, je vais prendre soin de ne plus m'arrêter à la TOTAL de Chalon sur Marne. Bon inutile de se lamenter, je n'ai plus qu'à passer à Corbas faire réparer. Je retrouve la pluie à Partir de Macon et, c'est sous un déluge que j'arrive à Lyon. Côté Sud Nord, c'est bien bouché suite à quelques glissades intempestives, de mon côté, ça passe pas trop vite mais, ça passe. Les mécanos ont fait un peu de rab ce midi mais, je suis reparti avec une Tarja étanche. Toujours sous la pluie battante, je file à Vienne pour vider juste après manger. Je pensais manger un morceau avant mais, le cariste me prend tout de suite. Il a le nez fin, la pluie s'arrête le temps du débâchage. Je mange un morceau et, je vais à Saint Etienne sous la pluie qui est revenue. Avec ce temps perdu, je suis en limite d'heure quand j'arrive à l'usine. Chargement après la coupure des caristes. Il me reste 5 mn et, je suis à 10 mn du resto, je n'ai pas envie de crever tout seul sur e petit parking, je vais dépasser un peu. Tant pi mais, pour expliquer ça à un gendarme, je risque de payer le resto le plus cher de ma vie en cas de contrôle.

J'ai oublié de prendre une photo, pour me faire pardonner, je vous mets une photo de Tarja

Vendredi 9

Pour cette journée, je me lève encore plus tôt mais, je veux vider avant midi à Béziers et, comme il y a toujours du monde, j'ai prévu large, trop large, j'aurai pu gagner une heure de sommeil. J'ai Chouchen qui est dans le coin et, il vient me tenir compagnie pour la fin du déchargement. Petit café à la réception et il repart telle une fusée dans son suppositoire à mammouth en me laissant à la traîne. Pour moi, la route s'arrête à Montpellier. Je rame un bon moment pour trouver mon adresse dans une zone industrielle aux rues qui n'ont visiblement pas été prévues pour des camions. Finalement, j'arrive dans la petite cour et, je dois manœuvrer fin pour me mettre en place. Par compte, ils sont très sympas et, je n'ai plus qu'à finir mes heures en direction de Lyon. Fin du voyage à Donzère.

Samedi 10

Dernière étape, je vais vider un peu après valence, je fais ma plus longue matinée de la semaine pour me présenter un peu après Valence pour 7 h 00. Equipe réduite mais, affluence aussi alors, je suis sorti bien avant 8 h 00. La pluie me cueille en sortant mais, la perspective du retour au bercail remplace le soleil absent. Longue semaine mais, j'ai pas mal roulé, c'est une belle compensation, surtout en cette période.

Arrivée sous la pluie

Dimanche 11

Lundi 12

C'est calme ce matin, il n'y a rien de prévu avant le début de la matinée, j'ai regardé mon fils partir au collège. J'aurai pu l'emmener en lui tenant la main tel un papa attentionné mais, à 15 ans, ça ne le fait pas trop devant les copains. Je fais tranquillement le plein du camion en attendant que le voyage tombe. Il a plu une bonne partie de la nuit mais, ça à l'air de se dégager avec le vent. Le voyage tombe vers 9 h 00 et, je me mets en route, la rocade n'est pas encore dégagée mais, là aussi, ça se dégage doucement. Chargement à Lagneux avant midi, petit casse croute et, direction Rouen. Journée de route, sous un temps  « enfin » automnal. Je vais arriver à Paris en pleine heure de pointe alors, je coupe par Courtenay, Chartres, si je perds un peu de temps, je gagne de l'énervement et, c'est bon pour mon cœur. Fin des hostilités un peu avant Evreux, je suis dans les temps et sur un parking plein de trous. Il va falloir se réhabituer aux camions couverts de la boue des parkings.

Coucher de soleil sur la Beauce

Mardi 13

Tiens, ce matin, il fait un peu frisquet, il va falloir se réhabituer. Je pars assez tôt pour traverser Rouen avant le bazar mais, le nouveau pont a bien amélioré les choses et ce temps de gagné me permet même d'arriver en avance sur mes calculs. Cette fois, je ne fais pas avoir comme la dernière fois dans cette usine à la cour toute petite, je mets d'abord le camion et, quand c'est au tour de la remorque, il fait jour et c'est beaucoup plus facile. Mise à part la mise à quai un peu ardue, j'aime bien cette usine où il est interdit de monter sur le quai ; le personnel s'occupe de tout même de remettre les sangles dans le camion pendant qu'on a le droit d'aller boire le café. Rechargement à Beauvais, j'y suis avant midi et, je ressors juste à l'heure de faire chauffer la gamelle. J'ai mangé léger ce midi, j'ai une ramasse dans la banlieue parisienne et, je veux être sorti avant 16 h 30 pour avoir une chance d'échapper aux bouchons. Je retrouve ce cher Carrefour Playel où j'ai passé tant d'heure dans le bouchon pour accéder à l'A86 dans mon jeune temps (ah le bon vieux temps). Maintenant, l'A86 est terminée et le bouchon s'est déplacé. Je suis tout heureux de trouver mon adresse en un temps record mais, c'est un centre d'affaire et la cour est vraiment petite. Je suis chargé en 5 mn, pas plus de temps pour le CMR et, un bon moment pour réussir à faire demi tour. Bien entendu, il y a des travaux (il y a toujours des travaux dans ce bled à la con) mais, je suis assez vite sur la bonne voie. La plus mauvaise surprise, c'est un pont signalé au dernier moment qui m'oblige à prendre une enfilade de feux pour rejoindre le périph par la porte de Clichy. Je réussi à sortir avant le grand bordel mais, juste à temps. Il me reste de quoi aller à Orléans, je ne m'en suis pas si mal sorti finalement, je ne pensais pas aller si loin ce soir.

Pas de chaussures de sécurité, pas de gilet fluo et le service de sécurité ne dit rien

Mercredi 14

Petit calcul avant de partir, je suis à 10 h de Perpignan et, je vide un peu plus loin donc, ça ne va pas passer. Il n'y a qu'à rouler toute la journée en prenant le temps de regarder le paysage de cette superbe autoroute qui traverse le Massif Central. Il fait frais mais, avec le chauffage, on est bien dans le camion, c'est joli, c'est haut (c'est l'autoroute la plus haute d'Europe), la DDE a bien déneigé la route (depuis le mois de janvier ils ont eu le temps). 9 h 54 de conduite plus tard, je suis au Poêlon à Perpignan

Dans le Gévaudan

Jeudi 15

Je suis presque arrivé, il n'y a plus qu'à descendre en direction de l'Espagne mais, par la route côtière. Un petit peu de voie express jusqu'à Port vendre et, ça se rétréci, c'est même interdit aux plus de 20T (sauf desserte) la moitié de mon poids. Je profite du lever du soleil sur le bord de mer en négociant les virages ? Je béni le fait de livrer en dehors des périodes de vacances, parce que, je prends toute la route à moi tout seul. Arrivée à Banyuls, je m'arrête prendre un café et demander ma route. Le client se trouve sur une petite route qui file dans la montagne, ce n'est pas bien large, c'est même interdit aux caravanes. Heureusement pour moi, je n'ai pas une caravane. Malgré tout, le client est accessible est c'est assez grand pour manœuvrer sans peine. Retour à Perpignan et je file à Montpellier pour vider ma petite ramasse de Paris. Ils sont ouverts pendant midi, super, je vais avoir le temps de manger peinard en attendant que le boulot arrive. En fait d'attente, je vais passer l'après midi à… attendre vu que le boulot s'est arrêté d'un coup. Je me pose sur le parking du resto qui est à côté et, l'ami Fast vient me rejoindre. Chouchen et madame arrivent dans la soirée et, nous allons manger ensemble en disant beaucoup de bêtises.

La Plage de Banyuls

Port Vendre

Vendredi 16

Pour la première fois de cet automne, j'ai dormi avec le chauffage, il y a un vent bien frisquet ce matin et on est bien derrière les vitres. Je poireaute une bonne partie de la matinée et je vois revenir le spectre des attentes par manque de boulot. Les banques se sont refait une santé financière ; les traders vont encore toucher des grosses primes qui sont déjà provisionnée et, nous, on continue à payer la casse sociale que ces ordures ont causée. Finalement, je vais charger à Montélimar en début d'après midi. Chargement chez un transporteur, les gars commencent à poser leurs camions pour le week end, une fois chargé, je me dépêche de rentrer au dépôt pour faire comme eux. Je discute un en en buvant le café au dépôt, on ne peut pas dire que cette journée aura été folichonne, surtout après le rythme de ces dernières semaines.

Pont Saint Esprit

Samedi 17
Dimanche 18

Lundi 19

C'est calme ce matin, tellement calme que je ne travaille pas. Il faut dire que j'ai rendez vous cet après midi à Belleville sur Saône et cette matinée de vacance est la bienvenue. Je me retrouve donc tout seul à la maison et j'en profite pour faire un tour de vélo accompagné de mon chien, ça me rappelle les matinées de convalescence du mois de mai. En début d'après midi, je me décide quand même à aller au dépôt faire le plein et me mettre en route. Arrivée largement dans les temps et, même en avance mais, pas trop quand même. C'est bien, je recharge sur place en clair, je ne vais débâcher qu'une fois. L'équipe des caristes est bien rodée, je ne vais rester qu'un peu plus d'une heure pour tout faire. Je n'ai plus qu'à aller à saint Etienne, pas trop loin du dépôt et, juste à côté du client. La journée n'aura pas été très fatigante.

J'aime bien cette photo, ça fait Road Moovie

Mardi 20

Donc, 5 mn de route pour aller vider, une demi-heure sur place et, 10 mn pour aller au dépôt, la vie d'un routier est trépidante parfois. Je jour se lève quand j'arrive au dépôt un petit peu avant l'arrivée du chef. Un vrai scandale, je vais être obligé d'attendre que le café soit chaud, je vais être obligé de faire une note de service. Bon, on discute un peu et, bien sur, les téléphones commencent à sonner alors, je laisse tout ce petit monde travailler et, je vais charger à côté. Pour la livraison, je ne vais pas avoir de mal à trouver, c'est la même qu'hier sauf que le rendez vous est en début d'après midi. Toujours aussi rapides, les deux gars me relâchent une demi-heure plus tard et je file à Chalon sur Saône pour recharger. Le Baron m'a téléphoné et, il y a va aussi. Allons-nous ENFIN réussir à nous rencontrer ? L'avenir nous le dira. En arrivant à Chalon, j'aperçois un gazier en train de rebâcher au loin, c'est mon Richard et je lui fais un grand coucou de loin. Quand il revient au bureau, c'est à mon tour d'aller charger et, nous avons juste le temps de boire un café et de faire une photo. Bon, je vais charger vite fait et, je commence à rouler en direction de Bordeaux. Vu que je prends la même route que Richard, je lui passe un coup de fil, il va s'arrêter à Montmarault, je vais faire une coupure là bas, il me reste des heures à rouler et, je vais en faire un maximum mais, nous allons enfin discuter de visu. Deux cafés plus tard, je continue une paire d'heures jusqu'après Guéret où je retrouve les frères Tapdur du dépôt, Alexis et Vanvan.

Et oui, vous l'avez reconnu…

C'est Richard

Mercredi 21

Réveil tranquille, le fait d'avoir roulé au maximum hier me permet d'aller chez le client en une seule foulée. Je bois le café avec Alexis et, en sortant du resto, quelques gouttes de pluie nous accueillent. Ce veinard d'Alexis s'en va vers l'Est, il va donc être épargné pour un temps alors que moi, je rencontre les averses quelques kilomètres plus tard et je vais rouler comme ça jusqu'à l'arrivé aux environs de Bordeaux, je vais donc débâcher au sec. Fin de matinée, je suis en place pour vider et, je file au centre routier pour attendre que le boulot veuille bien se manifester. Chouchen me téléphone pendant que je suis ne train de taper le carnet de bord et, j'ai le plaisir de l'entendre avec la pluie et le bruit des essuies glace en fond sonore, ici, la vague de pluie est déjà passée. En milieu d'après midi, on m'envoie à Cognac pour charger demain, encore une grosse journée.

Du côté de Cognac

Jeudi 22

Folle journée, commençons donc par le commencement, je me présente chez le client à 10mn de route du resto. Je suis le premier dans l'usine, bientôt rejoint par deux hongrois bien sympas mais, vu mes connaissances dans cette langue, la conversation est assez limitée. C'est u peu long pour charger mais, je suis quand même parti en fin de matinée. Je dois livrer demain au Havre, 8 h de route à peu près donc, inutile de courir et je monte en prenant mon temps. La pluie d'hier a laissé la place à un temps nuageux pas trop frais, un temps d'automne. Du coup, j'arrive en début de soirée devant le client, j'avais pensé manger eu Nord Bretagne, un resto assez réputé un peu avant le pont de Tancarville mais, surprise, ça a changé de nom et le bon vieux resto routier a changé de nom pour devenir un resto gastronomique avec des buses pour bien faire comprendre aux travailleurs du bitume qu'ils n'ont rien à faire là. Il me reste le centre routier, bof. Du coup, je dors devant le client, je mange au camion et au calme. Je suis bientôt rejoint par mes deux hongrois de ce matin, le cabotage est effectif maintenant.

Manoir normand (bon, il a un peu vieilli)

Vendredi 23

L'avantage de dormir sur place, c'est que l'amplitude ne démarre qu'au moment, c'est toujours bon surtout un vendredi. Il est à peine 9 h 00 et je suis parti en direction de Rouen j'y suis un peu plus d'une heure plus tard et j'envisage de rentrer assez tôt ce soir. Ce que je n'ai pas prévu, c'est qu'il y a foule et que je ne vais commencer à charger que vers midi. Le chargement va assez vite mais, ce sont des paquets de bois et il y a inintérêt à bien sangler si je ne veux pas voir le chargement s'éparpiller su la route. Je sors donc en début d'après midi et, visiblement, je n'aurai pas l'amplitude nécessaire pour rentrer ce soir. Inutile de courir pour essayer de passer paris, autant couper par Orléans et éviter les départs en vacances. Je vais rouler au maximum en espérant atteindre moulin mais, la volonté, c'est bien mais, un peu après saint Pierre le Moutier, je craque et je m'arrête à un snack que je n'ai jamais essayé.

Le pont de Rouen

Samedi 24

Je me réveille sous un petit crachin, déjà que c'est pas vraiment drôle de rentrer le samedi, mais ça se calme en route et, après un café à Vitry en Charollais, j'arrive à me traîner jusqu'au dépôt.

Arrivée à Lyon

Dimanche 25

Lundi 26

Elle m'a prévenu vendredi ma chef, la journée va être un poil tendue vu le planning mais, comme elle m'a dit, j'ai eu tout le week end pour me préparer psychologiquement. Donc, d'abord vider à Bourgoin, c'est pas loin et, avec le changement d'heure, je pars au lever du jour. Ceux qui râlent devant ces soirées raccourcies ne peuvent pas comprendre la joie des lèves tôt. Je tombe sur un cariste bien sympa qui profite du temps que je mets à débâcher et enlever les sangles pour faire sa pause café, il est donc sur le pied de guerre quand j'ai fini, pas de perte de temps. Il n'est pas 9 h 00 que je suis déjà parti pour ma première ramasse à Saint Marcellin, j'ai bon espoir d'être chargé avant midi. Me voici donc chez le client, le genre de boite où on vous offre le café avant de vous charger, il en reste encore même si ça devient rare. Le calcul va se révéler erroné, je suis parti à 10 h 30 décidemment, cette journée commence trop bien. Trop bien même, je ne sais pas ce qu'il se passe à Givors mais, l'autoroute est bouchée en direction de saint Etienne et je suis planté comme un con avec pas mal de monde. Je commence à me désespérer quand ça se débouche, je n'ai perdu que 20 mn finalement, je suis encore dans les temps mais, je ne vais pas aller aussi loin que prévu ce soir. La dernière ramasse est donc enlevée dans la foulée, je fini la coupure le temps qu'on me charge et je file jusqu'au bout de mes heures en direction de Paris. Finalement, je me pose pas loin de Montargis sur l'A 77. Il n'est pas 19 h 00 et le parking est presque plein, il faut dire que, APRR a pas mal économisé sur les parkings il n'y en a que 4 entre paris et Nevers.

la vallée de l'Isère

Mardi 27

4 h 00, Jimmy est en route dans le brouillard, pas un brouillard à couper au couteau, il ne faut pas exagérer, on y voit à plus de 500m mais, les kékés ont allumé leur anti brouillard, on ne sait jamais, surtout sur l'autoroute. Je suis Dans la banlieue Sud Est un peu avant 6 h 00, ça me donne le temps de me mettre à quai en attendant que les gars arrivent ? 6 h 15, je suis parti, un vrai record de transpalette électrique remporté par votre serviteur, je file vite à l'opposé, Paris Sud Ouest, en espérant passer avant les bouchons. Je suis un petit verni de la route, j'ai juste été un peu ralenti au niveau des Ulis, mais, comme je sors ici ; je laisse les automobilistes à leurs malheurs et je vais me présenter avec pas loin d'une heure d'avance au deuxième client ? Finalement, moi qui me voyais passer ma matinée sur Paris, j'en suis réduit à faire ma coupure pour attende que le gros du bordel matinal se résorbe un peu. Direction Reims, je savoure le fait de repasser devant le premier client mais, les heures de rendez vous ignores les raccourcis. Le troisième client, c'est un particulier dans un tout petit patelin ravitaillé par des petites départementales. Je commence à bien paniquer en arrivant et, bien sur, l'équipe qui doit me réceptionner ignore mes appels au téléphone vu qu'il n'y pas de réseau. J'arrive quand même à trouver cette petite rue grâce aux bons soins des habitants et du garde champêtre qui m'autorise à laisser Tarja sur la place du village. J'ai bien fait d'y aller en porteur, ça passe tout juste entre le compteur à gaz et le poteau électrique et, bien sur, le tout en marche arrière. J'arrive à me faufiler dans l'allée toute propre du pavillon, on décharge ces longueurs qui ne pèsent pas lourd mais qui sont bien encombrantes. J'aurai passé plus de temps à manoeuvrer qu'à décharger mais, je n'ai rien cassé, et je suis un peu content de moi quand même. Je récupère Tarja qui m'attend sagement sur la place du village et, je vais à Soisson pour recharger en prenant le temps de manger en route, depuis ce matin, j'ai un peu les crocs. J'ai bien fait de manger en route, la commande n'est pas prête et j'attends un petit peu avant de me mettre à quai. Finalement, je suis reparti en fin d'après midi et je roule la paire d'heure qui me reste pour finir cette palpitante journée à Saint Dizier.

Petits village de la Marne

Mercredi 28

Même punition qu'hier, même heure de départ et, bien que j'aie changé de région, pour le brouillard aussi avec même quelques passages bien épais dans le fond des vallons mais, on arrive quand même à voir la route, c'est pas le brouillard italien. Arrêt buffet à Orville, un resto que je fréquentais pas mal il y a quelques années mais, mes horaires ne sont plus les mêmes Je reprends l'autoroute à Dijon pour la relâcher à Chalon sur Saône, je finis le reste de mes 45mn en dormant comme le loir (la rivière ou la bestiole comme vous voulez) et, j'arrive à Louhans en milieu de matinée. A peine une heure sur place en comptant le temps de la mise à quai et du décrochage et, je vais charger à une vingtaine de kilomètres d'ici dans une toute petite boutique. Le camion n'est pas fini de charger pour midi mais, pas de problème, le cariste fait un peu de rab pour me lâcher le plus vite possible. Je mange un bout vite fait et, je vais vider dans la foulée à côté de Villefranche. Un peu d'attente lais, je suis reparti en fin d'après midi et il me reste assez de temps pour aller à Andrézieux, je vais faire une bonne coupure pour recharger demain.

Ce n'est pas le camion de Phil

Jeudi 29

Un peu plus de temps a lit ce matin, je charge juste à côté pour Macon, un petit tour exécuté dans la matinée, rien de bien important à signaler si ce n'est que le brouillard qui m'a oublié dans la traversée des monts du Lyonnais, me cueille à Villefranche pour m'accompagner le reste de la matinée. Je recharge à Chalon sur Saône, je me dépêche d'y aller mais, j'arrive un peu avant le changement d'équipe, ça me permet de manger un morceau avant de charger. Direction Saumur en passant par La RCEA ; cette route devient de plus en plus fréquentée et, de Digoin à Montmarault, les portions à chaussée unique voient les comportements les plus débiles. Quand je vois les risques que certains peuvent prendre pour gagner une place, il y en a qui courent derrière leur cercueil. Aujourd'hui, la seule victime aura été un pare bride de VOLVO encastré dans un porte voiture. Pas de blessé, heureusement mais, quand j'ai vu le nuage de fumée qu'ont fait les pneus de l'espagnol, il y en a qui a vu la grande faucheuse de près. Je fini ma journée en un seul morceau un peu après Guéret.

Gagnez du temps avec le télé péage

Vendredi 30

Direction Saumur pour vider en début de matinée, petit coup de téléphone à Soaffre, c'est son pays, peut être une croisure en vue. En fait de croisure, il a choppé la grippe à Chin Nainain et il est cloué au lit. J'ai bien fait de ne pas arriver à l'ouverture, il y a pas mal de monde et un seul cariste ce matin, le fait d'arriver après les autres me permet d'éviter pas mal d'attente tout en sortant en milieu de matinée se qui me permet de recharger avant midi à une trentaine de kms de là. Chargement un peu spécial, c'est une machine en pièces détachées, ce n'est pas vraiment lourd mais, il faut sangler tous les morceaux et ça me prend un temps certain pour ne pas dire un certain temps. Il me reste de quoi rouler un petit bout de chemin, je me pose à Parsac la nouvelle aire de service sur la nouvelle portion de 4 voies vers Gouzon. Je découvre que l'Amédée du coin c'est surpassé dans la connerie, c'est on a fait un truc étriqué en pleine campagne où le terrain ne doit pas être bien cher, les accès sont tout juste pour une semi normale, inutile d'essayer d'y aller en convoi exceptionnel, et, cerise sur le gâteau, il faut se garer en marche arrière sur le petit parking. Heureusement, entre les portugais polonais et tchèques, tout le monde s'entraide en se guidant mutuellement, une forme d'entraide qui a malheureusement disparu dans les relais routiers fréquentés par les bons français.

Un moulin

Samedi 31

Pour un samedi, je me lève bien tôt au lieu d'en profiter pour traîner. Il faut dire que je dois vider tout ça ce matin à Corbas, ce n'est pas à Livrer tout de suite alors, si je veux arriver avant midi et le départ des mécanos, je dois bosser encore un peu. On vide tout ça pour l'entreposer et, je me pose sur le parc, je vais enfin profiter de mon week end.

Gentil le chien

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