Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2008

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Samedi 1

Dimanche 2

Lundi 3

Week end d'enfer, non pas que j'ai fait la fête mais, c'était le salon du cheval alors, bien sur, je suis un peu fatigué. Heureusement pour moi, il n'y a pas d'urgence, j'ai rendez vous à Bourges dans l'après midi. Départ après les embouteillages et, direction Macon. Les pluies de ce week end ont bien fait monter la Saône même si, heureusement, il n'y a rien de comparable aux dégâts de la région lyonnaise. Macon Moulin en passant par Digoin où je peu constater que la Loire, qui n'est qu'une petite rivière à cet endroit, peut avoir des colères phénoménales. C'est d'autant plus impressionnant que le temps s'est mis au beau et cette inondation sous un ciel bleu a quelque chose de surréaliste. Je rame pour trouver mon client qui est dans la banlieue de Bourges mais, en centre ville. Merci à Petite Pomme qui m'a aidé au téléphone avec son GPS. Je m'attendais à planter là en attendant du boulot mais non, je redescends à Thiers. De Bourges à Thiers, il y a l'autoroute, c'est bien pratique. Dois je préciser que, vu mon goût pour ces sociétés de racket, je suis redescendu par la nationale ? A vide, ça va bien, en charge aussi d'ailleurs, la route est plate. A l'arrivée sur Vichy, plusieurs camions de pompier me doubles avec visiblement l'air pressé, il doit y avoir un truc grave dans le coin. Dans la ville, c'est la confusion la plus totale et il y a des camions de flics de partout. Inutile de préciser que ça provoque de beaux embouteillages. J'apprends, par les badauds, que des casseurs profitent des manifestations provoquées par la tenue du sommet sur l'immigration. Inutile de préciser que, l'amalgame casseurs = immigrés sera vite exploité par les partis d'extrême droite. Comme quoi, une manifestation pour la tolérance peut avoir l'effet inverse de celui prévu. Certains partis de gauche feraient bien de réfléchir de temps en temps. En sortant de la ville, je croise des CRS casqué et armés comme pour matraquer des infirmières. Je pense à ses gens qui vont voir leurs voitures brûlées et aux assureurs qui trouveront bien une excuse pour ne pas rembourser. Comme si nos ministres ne faisaient pas assez de conneries dans leurs bureaux, il faut qu'ils viennent en faire d'autres en province. Je me pose finalement dans un petit resto un peu avant Thiers.

La Loire en crue à Digoin

Mardi 4

20 kms pour aller charger, encore une grasse matinée. En plus, il n'y a pratiquement personne et je charge tout de suite. Direction l'Italie en passant par Lyon bien sur. Je peu constater les dégâts que le Giers a fait ce week end, la rivière est rentrée dans son lit et a son air paisible habituel mais, la zone commerciale de Rives de Giers est en train de nettoyer les dégâts et il y a du boulot pour enlever cette couche de boue. Passage à Corbas, je fais le plein et je vais manger avec quelques collègues. Je poursuis mon périple et, je suis accueilli par la pluie dans la Maurienne mais, une fois passé le tunnel, c'est le déluge et ça ne s'arrête pas avant Tortona. Je fais ma coupure un peu avant Piacenza et, surprise, la dernière place de libre est à côté d'une citerne Dentressangle, et en plus, c'est un copain. Nous discutons de tout et de rien sur le parking (heureusement, il ne pleut plus) et nous allons au dodo. Chacun dans son camion bien sur, c'est un site sérieux ici.

C'est pratique pour les marches arrières ce genre de camion.

Mercredi 5

Je suis réveillé par la pluie qui m'a retrouvé et, je reprends ma route sous le même déluge qu'hier. Ca se lève vers Modena et, c'est en T shirt sous un soleil radieux que je débâche vers Ravenne. C'est quand même impressionnant ce changement de temps en si peu de distance. Il est presque midi et je me pose en attendant que le boulot veuille bien se décider à pointer le bout de son nez. Les radios ne parlent que de la victoire de Baraque aux Bahamas aux élections américaines. Ne pas confondre avec ma cabane au Canada (je sais c'est nul mais, je n'ai pas pu résister). Démocrate ou républicain, je ne vois pas trop ce qui va changer pour nous, les amerloques vont continuer à faire joujou avec la finance en refilant la facture au reste du monde. En parlant de facture, je vais encore faire du tourisme parce que, le boulot ne court pas les minitels. Direction Brescia pour essayer de charger ce soir mais, c'est très aléatoire. Tellement aléatoire que, quand je me présente en fin de journée, on le dit que ce sera prêt « domani a Mezzogiorno ». Je sens que je vais avoir le temps de faire plein de solitaires sur mon ordi. Le plus rageant, c'est que Petite Pomme a vidé à quelques kilomètres de là, elle repart dans l'autre sens, c'est raté pour la photo.

Ca se lève enfin

Jeudi 6

Réveil sous un beau soleil, il a pourtant plus cette nuit. J'ai tout mon temps, alors je bulle, je fais un peu de ménage, et je fais joujou avec l'ordi. Une nouvelle chronique d'Amédée a même réussi à surgir de mon cerveau pour finir dans le disque dur en passant par mes doigts malhabiles. Dans la matinée, je vais me prendre le capuccino et un panino pour ce midi. Depuis hier soir, je suis garé à côté d'un lituanien qui parle un peu anglais. Nous discutons un poil, il est là depuis hier midi et ne recharge que demain dans la zone à côté, il commence à trouver le temps long. Petite consolation quand même, il recharge pour son pays mais, il lui faudra trois jours de route plus le dimanche, il n'est pas arrivé. Quand j'entends certains routmen se lamenter de rentrer trop tard le vendredi, je me pose des questions. L'heure de midi arrive enfin et, je me présente pour charger. Evidemment, tout n'est pas fini et je ne charge pas à l'heure prévue. Pour charge, pas de mise à quai, on se place sur un pont et on descend tout ça à la bonne hauteur. Un pont pour le camion et, un pour la remorque, c'est assez ingénieux comme système, ça évite d'avoir à régler les suspensions. Je repars en début d'après midi, c'est à vider mercredi cers Orléans, inutile de préciser que je ne suis pas pressé. Petite pomme m'envoi un texto pour me dire qu'elle est à Turin et qu'elle doit compléter demain à Chambéry, nous prenons rendez vous à Coise pour ce soir. Je retrouve la pluie à Turin, ça change un peu. Petite coupure à Suse avant de finir ma route, Pomme m'attend sagement au péage d'Epierre et je l'emmène au restaurant. Petite discussion, nous mangeons en disant pas mal de bêtises et, la soirée se fini en éclats de rire dans la cabine. Je lui ai fait découvrir Led Zeppelin et Nightwish (période Tarja).

Ti Père est tombé bien bas

Avec Petite Pomme

Vendredi 7

Je suis, à même pas deux heures de la maison, donc, en trainant, j'arrive au dépôt dans la matinée. Je m'occupe un peu en attendant midi. Un lavage de la cabine au jet, tout y passe y compris les intérieurs de portière et les marches pied. C'est incroyable comme ça se salit vite avec ce temps. Pour finir, je file un coup de main à deux collègues qui font un transbordement. Midi, ma petite femme va rentrer du boulot, je vais la rejoindre. Pour une fois, je suis le premier rentré pour ce week end

Samedi 8
Dimanche 9
Lundi 10

Mardi 11

Après ce week end à rallonge, il va peut être falloir songer à reprendre le boulot. Départ de nuit pour rattraper ce jour férié. J'ai pu profiter du lundi pour bosser un peu au jardin, les feuilles mortes se ramassent à la pelle, c'est bien connu, je me suis pourtant contenté d'un râteau. Il fait un vrai temps de 11 novembre, de la pluie toute la journée et pas très chaud. Vu qu'il fait nuit, je m'autorise la rocade à 80, tous les autres camions m'on doublé, français comme étrangers, je les ai tous rattrapés sans la côte de Rilleux, je ne suis pas chargé bien lourd. La pluie me quitte au nord de Lyon et je fini sous un ciel éclairé par la pleine lune. De Macon à Moulin, je suis pratiquement tout seul et je profite de la clarté lunaire pour voir la campagne sous un angle différent. D'habitude, je tire jusqu'à Bourges mais, je n'ai pas la forme et je m'arrête un peu après Moulin.

Un petit coup pour la route

Mercredi 12

Ce petit intermède m'a remis en forme et je fini jusqu'à Mon client qui est un peu après Orléans. J'arrive même avec une heure d'avance sur mon rendez vous mais, comme c'est calme, on me prend tout de suite. Je m'autorise un petit dodo en attendant les ordres. Ceux-ci arrivent assez tôt, je dois charger de l'autre côté d'Orléans. J'y file dare dare et je suis sur place avant midi. C'est de la messagerie dons, je ne partirai pas avant ce soir, on me file une place à quai et je vais faire la coupure ici en attendant l'arrivée des colis. Manger et, re dodo à quai. L'heure du départ arrive, ça me rappelle mes début quand je faisais du SERNAM, on ne peut pas dire que je regrette beaucoup ce boulot mais, une fois de temps en temps, je n'ai rien contre. Je me prépare donc à ma deuxième descente de nuit en étant toujours chargé aussi lourd qu'hier. J'ai bien récupéré et je file d'une seule traite jusqu'à la station un peu avant Macon. Je dors un petit peu et, je massacre lâchement un chausson aux pommes en le noyant sauvagement dans du café au lait.

Coupure à Quai

Jeudi 13

En plein milieu de la nuit, je suis arrivé, le hasard vaut que je suis dans les murs de la société où j'ai connu celle qui allai partager mes jours. Les transports Chapuis, bien sur, cette boite, qui vécu les grandes heures du moyen orient, n'existe plus mais, les bâtiments on été repris et l'ordonnancement des lieux n'a pas changé. Pour une fois, je pose la remorque pour mettre le camion à quai en premier, je n'aurai pas du, je suis en train de boire mon café à la machine quand, on vient me chercher, je ne suis pas à la bonne agence, ils se sont trompé au départ et, je n'ai plus qu'à raccrocher pour aller vider à 500m de là. J'ai quand même perdu une heure avec ces conneries et, bien sur, je ne suis pas attendu quand j'arrive à la bonne adresse. Encore un peu pus de temps de perdu. Petite cerise sur le gâteau, la cours est nettement moins grande et j'ai un mal de chien à mettre la Tite Mère à quai, en plus, je prends tellement de place, que je dois décrocher pour pouvoir laisser passer les autres camions. Heureusement, le quai d'à côté se libère et je peux y mettre Ti Père ce qui m'évite une raccroche décroche. Je sors au moment ou les gens normaux se préparent à aller au boulot, direction le dépôt qui est à côté et, dodo. Le téléphone sonne en début de matinée, je file charger à Saint Etienne. J'ai intérêt à ne pas perdre de temps si je ne veux pas déborder mon amplitude. Je ne suis pas resté une demi-heure sur place et, moi qui me préparais à faire ma coupure sur place, j'ai le temps de redescendre à Lyon. Je pose tout ça au dépôt et, je rentre chez moi. Petit luxe rare, je mange avec ma femme et mon fils. Je passe mon après midi dans mon lit et, une petite soirée familiale avant de repartir pour ma troisième nuit consécutive. C'est reparti en direction de l'Italie cette fois. Pas grand monde au tunnel et, je fais une coupure à Villanova d'Asti, c'est mon lieu habituel, 4 h 30 de Lyon.

Lever du jour

Vendredi 14

une petite sieste, un « menu matina » et je roule une paire d'heure pour vider du côté de Piacenza. D'habitude, ça vide rapidement par les côtés mais, cette fois, l'acheteur m'emmène directement chez son client. Une distance considérable, c'est dans la rue d'à côté mais, je ne tombe pas sur des rapides et il faut vider à quai. Je me sors assez bien de la manœuvre (ben oui je progresse un peu quand même) et je tire les palettes au transpal. Direction Bergamo pour recharger. Je ne traine pas, juste un panino en route et j'arrive un peu avant midi. Gros trafic dans cette boutique et je me prépare à une bonne attente en position allongée quand, à peine mes yeux fermés ; le cariste vient me chercher. Je suis chargé en deux coups les gros. Il est midi, je n'ai plus qu'à faire la coupure sur place. Inutile de préciser que je n'ai pas eu de mal à m'endormir. Après une bonne sieste, je fais chauffer tranquillement mon miam du soir et, je me mets en route. Au moins, j'aurai évité les embouteillages de Milan et de Turin, la circulation est très fluide et je rentre au son de la musique. Warren Haynes et ses copains me donnent la pêche avec leur blues d'enfer, ils seront remplacés par Pink Floyd puis, Candice et Ritchie, les jeunes mariés me bercent le temps de la montée. Un petit solo d'Angus Young me donnera la pêche sur les derniers kilomètres. Le tunnel est en alternat, ça va me faire une petite coupure.

Samedi 15

En fait de petite coupure, nous sommes resté plus d'une heure sur place, j'ai la chance d'être dans les premiers, ce qui m'évite d'attendre encore plus longtemps au démarrage. A force de rouler la nuit, j'ai pris le rythme et je rentre d'une seule traite à Lyon. A l'arrivée, j'ai droit au bonheur de gratter le givre sur les vitres de la voiture ? Quelque chose me dit que ce n'est pas la dernière fois.

Dans la file d'attente

Dimanche 16

Lundi 17

Pas de stress ce matin, je ne vide que demain. Je me paye le luxe d'emmener ma fille au métro avant de me mettre en route. J'arrive quand même à rassembler suffisamment de courage pour sortir de la cours. Je prends la nationale à partir de Chalon et je rejoins l'A5 à Sens. Ca me permet de rejoindre directement la Francilienne sans passer par Créteil et ses travaux. Direction Soisson par la RN 3 et, j'arrive en fin de soirée devant le client. Une petite journée calme qui se fini en popote devant le client.

Coupure devant le client

Mardi 18

Le gardien est sympa et efficace, et, sitôt inscrit, sitôt en direction du quai. Je rame pour me mettre en place tout simplement parce que, les lignes blanches ne correspondent pas, il faut se mettre à 20 cm de la ligne. C'est tout con mais, je suis obligé de recommencer comme un débutant. Ce petit intermède terminé, je n'ai plus qu'à faire vroum vroum avec le transpalette. Je suis vide juste pour l'ouverture du bureau, téléphone et, direction Nancy. IL y un crachin bien sympathique et, comme c'est la saison des betteraves, inutile de décrire l'état du camion. J'arrive juste pour m'inscrire et aller à la cantine, on peut donc affirmer que le timing est parfait. Ca va vite à charger mais, comme je ne suis pas tout seul, il y a un peu d'attente, je sors en milieu d'après midi et, je roule mes 4 h 30 ce qui m'emmène à Nantua. Douche et dodo de bonne heure, je vais me lever tôt demain.

Satan a pris possession de mon camion

Mercredi 19

Il n'est pas 5 h 00 que je suis déjà en route. Ca commence bien, la bretelle de ‘autoroute est fermée, je suis obligé de garder la nationale jusqu'à Bellegarde, ça me rappelle des souvenirs d'avant la construction de l'autoroute. Route de nuit jusqu'au Mont Blanc, et j'ai droit au lever de soleil en arrivant en Italie. Un brouillard m'accueille dans la vallée du Pô mais le soleil a bien vite fait de dissiper tout ça. Bien sur, j'ai droit aux embouteillages en arrivant à Milan. Petite coupure le temps d'un panino et, je finis ma route au nord de Bergamo. Petite route de montagne avec des traversées de villages pas bien larges. Bonne surprise, on est une douzaine de camion à vider et je vais rester tout l'après midi à attendre mon tour. Je finis de vider en soirée et, je reste là avec quelques collègues, il y a une cantine et nous mangeons ensemble. On a papoté un bon bout de temps au pied des camions.

Montagne enneigée

Jeudi 20

Coup de fil à l'ouverture, le boulot est déjà distribué et, je ne recharge pas loin de là. Tout en vrac mais, je suis sorti pour midi. C'est à vider lundi donc, je ne vais pas travailler demain. Je rentre donc tranquillement un petit passage par Modane histoire de faire scanner mes disques. Il ne pleut pas aujourd'hui alors, j'offre un coup de rouleau au camion en passant à Saint Rémi. Retour dans la soirée, je n'en ai pas fait lourd cette semaine.

Opération porte ouverte

Vendredi 21
Samedi 22
Dimanche 23

Lundi 24

Encore une semaine calme en vue, je ne vide que cet après midi vers Paris. Je pars quand même assez tôt, c'est pas tout à fait la porte à côté et, vu le poids du chargement, je vais faire un maximum de nationale. Il a fait bien froid ce week end, de la neige fondante qui, comme son nom l'indique, fond. Toute cette belle neige gaspillée quel gâchis. La radio du matin me tient au courant des infos les plus cruciales. Qui de Sécotine ou de Marlène va diriger le PS ? La grognasse contre la pétasse. Le monde est en train de s'enfoncer dans une crise sans précédent, des milliers de salariés se préparent à rejoindre le chemin de l'ANPE tandis que les autres voient arriver Noël avec la perspective d'un compte en banque au raz des pâquerettes mais, ces gens se préoccupent de leur personne sans se soucier du reste. Une bande de vieux crabes cramponnés à leur parcelle de pouvoir se bat avec des plus jeunes jaloux de ce même pouvoir. Le tout par gonzesse interposée. Le tout à grand renfort d'avocats surpayés avec l'argent du contribuable qui finance les partis politiques. La politique m'écœure de plus en plus et, je ne sais pas qui va gagner mais, je connais déjà le nom du perdant, le peuple. Bon, restons zen, sortie à Chalon et, il y a de la neige dans la montée de la Rochepot, pas sur la route mais les champs sont bien blancs. Je me demande si nous ne sommes pas en hiver ? Je rejoins l'A5 à Sens et, après un petit « gastro cabine », je me présente dans la banlieue est en début d'après midi. La cours n'est pas grande et il faut rentrer en marche arrière, comble de chance, ils sont en travaux et, comme je m'y prends comme un pied, je suis obligé de me reprendre plusieurs fois. Le temps s'est un peu radouci et nous vidons sans trop nous les geler. Comme d'habitude, calme plat et j'attends un petit moment pour savoir ce que je vais faire demain. La nouvelle arrive assez vite, je descends à Aubervilliers, j'y vais tout de suite, ça va m'éviter les bouchons demain matin

Fait pas chaud

Mardi 25

Aubervilliers, c'est le nouveau « Sentier », cette ancienne banlieue industrielle s'est reconvertie dans le commerce de la fringue. Le moindre dépôt est reconverti en import export et on se retrouve à charger dans des petites rues pas bien accessibles. J'ai tiré le bon numéro, je me présente un peu en avance et, pas moyen de se garer devant le client, il y a des voitures un peu partout. Je suis quitte pour refaire un tour du quartier et j'arrive à me garer en vrac avec juste de la place pour que les voitures puissent passer. Rien que le rideau d'entrée me fait peur, je sens que ça va être une belle galère pour entrer là dedans. Le responsable arrive un peu après 8 h 00, on ne peut pas dire qu'il soit pressé ; il y a les petits camions à charger avant de s'occuper de moi mais, pour l'instant, on va au plus urgent, offrir un café au chauffeur, un accueil comme je les aime. J'arrive quand même à me garer un peu mieux et, vers 9 h 00, j'entame la manœuvre pour me mettre à quai. Tout à contre main et à l'équerre le tout en frôlant les voitures et les bittes en béton, une vraie galère. Heureusement, les deux gars qui me guident ont l'habitude mais, je vais mettre plus d'un quart d'heure en bloquant toute la circulation. La dame qui attendait patiemment dans sa voiture peut enfin repartir, elle est passée en me faisant un signe de la main le pouce en l'air, sympa merci. Comble de bonheur, la flèche est droite et je ne vais pas trop galérer pour raccrocher. Je mets le camion au quai d'à côté, et, ordre m'est donné de me promener en attendant que je sois chargé. La fripe, c'est tout en vrac mais les gars sont des rapides et je peux repartir à midi. Je re bloque la rue le temps de raccrocher la Tite Mère et je peux repartir. Inutile de préciser que je retrouve le grand boulevard avec joie. Il y a des années que je n'ai pas pris le périphérique, maintenant je peux le faire sans me soucier des interdictions MD et je casse la croute à Corbeil. Descente tranquille, la circulation est calme, encore de la neige dans le Morvan, c'est l'hiver. Vers 20h 00 je passe devant le station service de Chalon, il y a encore pas mal de place alors que le mardi est la journée la plus chargée de la semaine. Je m'arrête à Belleville, le parking du resto est à moitié vide.

Il va falloir que je me coule la dedans

Jour de marché

Mercredi 26

Je vide à Saint Priest, c'est à côté de chez moi donc, je ne cherche pas longtemps. Encore un petit dépôt mais, pas de mise à quai, on vide par le côté. Il n'y a que le patron et un gars, je donne un coup de main. Heureusement, deux autres gars arrivent en renfort pour vider la remorque. On va quand même mettre la matinée pour vider et je ressors vers 13 h 00. Ce que la désertification des parking laisse présager m'arrive, pas de boulot pour moi. A force de mettre des chauffeurs en vacance, mon tour arrive et je rentre à la maison.

 

 

Jeudi 27

Vendredi 28

Un petit tour histoire de m'occuper, c'est peut être pas très glorieux mais, au moins, je vais travailler aujourd'hui. Je vais charger du côté de Saint Just en Chevalet, en plein Forez. J'y vais en passant par Roanne et j'ai droit à la montée du petit col sur la neige. C'est magnifique et je fais chauffer ma gamelle en profitant du paysage. Arrivée en début d'après midi, il faut démonter les deux côtés, de ce temps là, un peu de sport, ça réchauffe. Retour par l'autoroute et Saint Etienne, la température aura oscillé entre -4° et + 1'5°. Brrr je vais être bien devant ma cheminée ce soir.

Entre Roanne et Saint Just

Samedi 29
Dimanche 30