Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2008

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Lundi 1

Donc, je vais prendre en main ce nouveau camion, j'arrive un peu plus tôt pour ranger un peu ce que j'ai ramené de la maison. On voit que c'est la fin des vacances, il y a moins de camion dans la cours et, bien sur, la circulation du matin a repris son intensité habituelle. Je vais à Saint Etienne, pas besoin de chercher trop longtemps, j'ai mieux qu'un GPS, je téléphone à Sumo qui me fait le radio guidage. Le premier client a une toute petite cours et on vide dans la rue. D'abord un côté, puis on change de place pour vider l'autre côté. J'en profite pour noter tous les petits détails que je ferai réparer dès que je passerai au garage. Je suis peut être un peu maniaque mais, les petits détails qu'on laisse courir deviennent vite des grosses réparations. Le deuxième client est juste à côté et, pour changer un peu, la pluie se met à tomber au moment où on commence à vider. Heureusement pour moi, j'ai fait ramener la marchandise à l'arrière de la remorque comme ça, je n'ai pas eu à débâcher. Direction Thiers, j'y suis pour midi et je fais chauffer mon miam le temps de la coupure. Pas trop de monde aujourd'hui et je suis ressorti avant 15 h 00. Direction l'Italie pour changer, coupure à Saint Rémi, petit coup de rouleau parce que ça fait toujours bien un camion propre et, je fini mes heures à Suse, ça ne me fera pas partir trop tôt demain.

L'autoport de Suse à nouveau remplis de camion

Mardi 2

L'avantage d'avoir dormi à Suse, c'est que je n'ai pas à me lever trop tôt pour passer Turin. Je m'arrête à Villanova pour le capuccino du matin et, je retrouve Marco et un collègue belge de naissance et mauriennais d'adoption. Un petit gabarit du genre que, pour le regarder droit dans les yeux, il faut que je me mette sur la pointe des pieds et que, si il vous serre la main un peu fort, c'est la prothèse assurée mais, avec un cœur gros comme ça. J'ai perdu un peu de temps à discuter mais, il n'y a pas urgence et je suis sans difficulté du côté de Piacenza dans la matinée. J'ai bien fait de ne pas courir, le client ne peut pas me prendre tout de suite. Pendant le déchargement, une charmante dame vient me demander si j'ai traversé le pays ce matin, sa voiture s'est faite accroché ce matin et on lui a dit que c'était un camion bleu. Les heures ne correspondent pas, il me semble bien que, même si j'ai tendance à mettre la musique un peu fort, je m'en serai aperçu. Direction Bergamo pour recharger, la cours et petite mais j'arrive aller jusqu'au fond de l'usine en marche arrière sans trop galérer. Le belge de ce matin me rejoint et nous tchatchons un moment en attendant que ce soit prêt. IL prend 7 clients, moi, je n‘en prends que 5, je suis un pistonné. Si j'ai bien calculé, je dois pouvoir aller jusqu'à Suse ce soir. Milan passe comme une lettre à la poste et Turin aussi du coup, je vais jusqu'à Modane, c'est toujours ça de gagné pour demain. Je ne traîne pas pour aller me coucher, j'ai intérêt à bien dormir, quelque chose me dit que la journée de demain va être chargée.

Sur les routes italiennes

Mercredi 3

Donc, lever aux aurores et même avant (les nuit rallongent) pour vider le premier client dans la Maurienne. En fait, j'ai deux points de déchargement dans la même usine et, bien sur, il y en a un qui en a dans le camion et dans la remorque. Et hop, premier décrochage de la journée. Pour le troisième, je l'ai fait ramener à l'arrière de la remorque et c'est vidé en deux coups de chariot sans avoir besoin de me mettre à quai. Je fonce à Grenoble pour le quatrième, la cours n'est pas grande et je décroche dans la rue pour mettre le porteur à quai. Là aussi, ça ne traîne pas et j'ai le temps d'aller à Tullins poser la remorque au rechargement. On va la charger le temps que j'aille à Aubenas pour vider le dernier client. La région est en alerte rouge pour les orages qui sont prévus à partir de 16 h 00 et, Météo France ne s'est pas trompée, l'orage est pile poil à l'heure et nous nous rencontrons à Loriol. Un véritable déluge et la visibilité est telle que la vitesse tombe à 40 Kms/h. Cet orage me tient compagnie jusqu'à Roman et me fait perdre un peu de temps mais, j'arrive quand même au chargement dans les temps. La remorque est chargée et, on me met le reste dans le camion. Un petit client super sympa comme on aimerai en faire plus souvent. Il me reste deux heures à rouler, ça devrait me conduire à l'entrée de la Maurienne. Je fais le plein à Montmélian au début d'un orage et je me pose à Coise sous un nouveau déluge. On ne peut pas dire que la journée fut exténuante physiquement mais, ça a été tendu d'un bout à l'autre et, si j'ai la satisfaction d'avoir tout réussi, je suis nerveusement crevé. Vite une douche et un bon repas pour me requinquer.

Orage à Valence

Jeudi 4

En route pour ce qui va être mon départ le plus tôt de la semaine. Si Turin passe bien, je dois être à Varese en moins de 4 h 30. Dans la Maurienne, le train me double, il semblerai qu'il soit parti à l'heure ce matin. J'ai compté les remorques, il y en a cinq, mobiliser toute un convoi pour si peu, je me demande si c'est bien rentable. Il faut dire, qu'être systématiquement en retard, ça n'attire pas vraiment la clientèle. La SNCF devrait investir dans une pendule, ce serai certainement de l'argent (du contribuable) judicieusement placé. Le lever du soleil m'accueille à la sortie du tunnel et, bonne pioche, Turin passe sans problème. Un petit quart d'heure pour le « menu matina » et, je fais la demi heure de coupure pendant le déchargement et je me présent pas trop loin de là pour recharger. Avec une telle avance, inutile de préciser que ce n'est pas prêt, ce n'est pas grave, ça me fera une belle coupure. Mise à Quai à contre main et tout droit (je devrai prendre une photo mais les piles sont en train de charger). Le plus drôle de l'histoire, c'est que je viens de vider des pièces détachées de ce que je recharge. Je sors en milieu d'après midi et je file en direction de la frontière, le temps est lourd et le ciel bien gris s'ouvre vers Turin pour déverser ce qu'il lui reste de pluie après son passage en France. Ce soir, je suis à Modane et le temps est bien froid.

Dans le tunnel

Vendredi 5

A peine 8° au réveil au moins, je n'aurais pas été gêné par la chaleur cette nuit. Bon, dernière journée de la semaine et elle promet d'être assez reposante. Début de matinée je suis à côté de Lyon pour vider, J'attends un peu, je suis arrivé avant le rendez vous en me disant que, s'il y a un trou dans le planning, je vais peut être vider en avance. Bon calcul, il y en a un qui a du oublier le réveil et, moi qui penser recharger cet après midi, je sors assez tôt pour aller recharger à Saint Etienne avant midi. La semaine est presque finie et, je prends le temps de manger avec un collègue avant de redescendre à Corbas. Je saute sur les mécanos pour faire réparer les petites bricoles de l'attelage, un feu, une charnière de ridelle, un petit trou dans la bâche… des petits riens quoi. Il y a un camion à aller chercher chez DAF, je m'y colle, un service en vaut un autre. Bilan de la semaine, une journée surchargée et une autre vraiment peinarde, ce boulot n'est jamais pareil, c'est son charme.

Geoffrey et Seb, deux des mécanos de Corbas

Samedi 6
Dimanche 7

Lundi 8

Aujourd'hui, je n'ai pas d'impératif de livraison, je ne vide que demain ce qui me laisse pas mal de marge. Je pars assez tôt quand même, ça va me permettre de passer à Modane histoire de faire scanner mes disques et de finir de faire réparer les bricoles de l'attelage. Ce qui me surprendra toujours, c'est que des gars laissent filer des petits riens qui empoisonnent la vie alors que c'est si simple de faire réparer. Si on devait faire l'entretien nous même, je ne dis pas mais là, il suffit d'amener le camion à l'atelier. Dans la Maurienne, je croise le balai habituel des collègues, cette fois, les vacances sont vraiment finies. Je suis en Italie avant midi, petite pause un peu avant Turin et, poursuite de la route sous le soleil de fin d'été. La température est supportable, le mois de septembre est bien le plus agréable pour travailler. Je roule mon petit bonhomme de chemin, le passage de Venise se déroule sans heurt et je bifurque sur Trévise. Il n'y a rien pour se garer sur cette portion d'autoroute et, quand je trouve une place dans une zone industrielle, je suis à la limite de déborder mes heures.

la journée tire sur sa fin

Mardi 9

Je ne suis pas bien loin du client, une petite demi-heure plus le temps de demander ma route en commandant un capuccino. Déchargement par le côté et je suis vide en milieu de matinée. Je ne recharge pas bien loin, une heure de petites routes et, j'arrive en fin de matinée, j'aime bien quand ça s'enchaîne comme ça. Ce que j'aime moins, c'est quand on me dit que ça ne sera prêt qu'en début d'après midi, ça va me faire la coupure de trois heure d'accord mais, j'aurai bien aimé partir pour midi. Tant pi, je vois les palettes arriver à l'heure dite, 24 palettes « europ » à étaler sur la place de 38 pour répartir le poids sinon, les anti brouillard vont racler le bitume. Je pense m'en être pas trop mal sorti. Les féministes convaincus vont me faire remarquer qu'il y a plus lourd dans la remorque que dans le camion, m'en fiche, les routiers sont des machos. Plus qu'a rentre en direction de la France en traversant Venise. J'avais l'espoir de passer aux heures creuses, raté et je perds une heure dans le bouchon perpétuel de ce pays maudit pour les routiers, j'aurai peut être du passer par Trévise mais, il n'est pas dit que j'aurai gagné du temps, cet itinéraire commence à être connu et ça bouche aussi par là. Un bouchon non prévu du côté de Brescia, j'en profite pour faire une coupure en espérant que ça va se dégager. J'arrive à Santhià au bout de mon amplitude alors qu'il me reste plus d'une heure à rouler, c'est d'autant plus rageant que ce temps va me manquer en fin de semaine.

Le chargement du camion

Celui de la remorque

Mercredi 10

Aujourd'hui, les données du problème sont d'une simplicité extrême, je n'ai qu'à rouler. Si je n'avais pas perdu une heure dans les bouchons hier et, si j'avais chargé plut tôt, j'aurai pu aller chez le client ce soir. On en fait des choses avec des « si » n'est ce pas ? Je me mets en route au lever du jour et, le temps s'assombrit au fur et à mesure que je m'approche du Mont Blanc mais, je retrouve le soleil une fois passé du côté français. Petite coupure gastronomique à base de conserve du côté de Bourg en Bresse et, je compte bien monter le plus haut possible ce soir. Fidèle à mes habitudes, je sors de l'autoroute à Chaumont et, sur le parking du resto, j'aperçois un camion Grimonprez. C'est l'ami Turbo qui remonte sur le nord. Nous décidons de faire un petit bout de route ensemble et je calcule que, si je roule mes 10 heures, je vais me retrouver en pleine pampa ce soir. Le resto de Pogny tombe sur mes 9 heures, nous décidons de nous arrêter là. Je me lèverai un peu plus tôt demain.

Turbo m'ouvre le chemin

Jeudi 11

Cette fois, je me lève très tôt pour arriver à Saint Quentin avant le lever du jour, je suis dans les temps et on me prend tout de suite, au passage, j'inaugure mon premier décrochage de nuit, pas problème, la difficulté, c'est pour raccrocher dans le noir. Je recharge juste à côté mais, j'ai droit au lever du jour pendant la mise à quai. On ne peut pas dire que j'ai perdu du temps, je repars en début de matinée. Aujourd'hui, je suis décidé à faire mes 10 heures de route, je n'ai pas trop le choix si je ne veux pas rentrer trop tard samedi. J'ai calculé que ça va me permettre de passer Bourg en Bresse, je me suis un peu planté dans mes prévisions et je fini au niveau de Genève. Ca fera toujours ça de moins à faire demain.

Après Nantua

 

Vendredi 12

Je pars encore plus tôt qu'hier, 4 h 00. L'avantage, c'est je suis pratiquement tout seul sur la route et que je n'ai pas d‘attente au tunnel du Mont Blanc. Lever du jour en descendant la vallée d'Aoste et, les orages, qui ont frappé la France ces derniers jours, se sont décidés à passer la frontière. J'en choppe un à Novara mais il ne plus quand j'arrive pour vider à côté de Milan. Comme d'habitude, pas mal d'attente et, bien sur, c'est au moment où je me mets à quai qu'un autre orage se déchaîne juste sur l'usine. Reculer sans visibilité, c'est une sacrée galère et, rien que le temps d'ouvrir les portes de la remorque, je suis complètement trempé. Heureusement pour moi, ça s'arrête vite et je peux décrocher la remorque sans prendre une nouvelle douche. Je recharge au nord de Milan mais ces orages nous ont provoqué une belle pagaille et il me faut une heure pour traverser la tangenziale nord. La marchandise ne sera prête que ce soir, je me mets en place et je prépare tout pour charger, je vais faire la coupure sur place et je repartirai ce soir. J'ai de la chance, l'usine est grande et c'est ouvert tard sinon, j'aurai du ressortir et faire une coupure un peu plus loin ce qui m'aurait fait repartir le matin. Après une bonne douche, il y a ce qu'il faut pour les chauffeurs, je me mets en route en fin de soirée.

Economie de pneu

Samedi 13

L'avantage de rouler de nuit, c'est qu'il n'y a pas grand monde sur la tangenziale, au moins, je n'ai pas les bouchons habituels. Je suis presque tout seul à part la circulation de ceux qui vont sortir le vendredi soir mais, une fois passé Turin, je ne vois que deux camions. Un bon orage du côté de Suse, je commence à être habitué et mes essuies glace aussi. Le Fréjus est fermé jusqu'à trois heures du matin pour un exercice de sécurité mais, vu le peu de monde, la queue n'est pas trop longue et ça me permet de piquer un petit roupillon en attendant la réouverture. A partir de Chambéry, je vois le trafic des ravitailleurs de grandes surfaces et les retours des relais de messagerie, ceux là sont des habitués du travail le samedi. A 6 h 00, je suis au dépôt, je fais le plein pour dimanche et je rentre vite me coucher.

A boire pour le Ti Père

Dimanche 14

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le week end aura été court, court et pluvieux bien sur. Pour changer, la pluie a laissé la place à un ciel bleu (Bleu nuit à cette heure) et j'ai droit à un clair de lune pour m'accompagner. J'aime bien rouler sous la lueur blafarde de la lune, on profite un peu du paysage. Il n'y a pas beaucoup de circulation cette nuit et, une fois quitté l'autoroute à Macon, je suis presque seul sur la route. Je roule jusqu'à Bourges ou je fais une petite coupure dans ma couchette.

Pas terrible la photo

Lundi 15

Je fais le reste jusau'aux environs d'Evreux, juste à l'heure et je rentre tout de suite, pas de perte de temps et je suis sorti à avant 9 h 00. Je recharge à Chartre dans une boite de matériel agricole, un vrai bonheur de mettre toutes ces machines et surtout de les sangler mais je suis chargé pour midi. Je n'ai plus qu'à aller jusqu'à la TOTAL qui n'est pas loin pour faire la coupure. Je m'autorise une sieste et je bulle jusqu'à l'heure du repas. Je suis attablé au bar en écoutant les infos d'une oreille distraite, la nouvelle est tombée en fin de journal, Richard Wright est mort cet après midi. Le navire Pink Floyd vient de s'échouer suite à la perte d'un de ses moteurs, le plus grand groupe du monde n'est plus, la nouvelle n'a pas pris cinq secondes.

. Le groupe qui a bercé mon adolescence vient de disparaître, je prends un coup de vieux. Je roule une paire d'heures jusqu'à Bourges avec le moral dans les chaussettes.

Adieu Rick

Mardi 16

Je suis recalé et je roule à des horaires décents. La matinée se passe à descendre à côté de Macon où j'arrive un peu après midi, ça me permet de manger tranquillement en attendant l'ouverture. Je suis content de moi, rien n'a bougé, ouf. Une fois tout débâché, je vais mettre pratiquement aussi longtemps à ranger les sangles et à rebâcher qu'à vider. Téléphone au bureau, il n'y a pas de boulot, je sens que cette crise immobilière n'a pas fini de faire des dégâts. Finalement, je n'aurai pas attendu longtemps, on m'envoi charger à Chalon sur Saône, ça ne fait pas trop loin et j'y suis en fin d'après midi. Pas grand monde dans l'usine et c'est chargé en Huit coups de « Fenvite », je ne suis pas resté une heure sur place, j'aime bien quand ça fuse comme ça. Montée par la RN6 jusqu'à Avallon et je mange à Auxerre. J'aurai pu aller jusqu'à Courtenay mais, le parking est saturé en permanence.

L'Allier

Mercredi 17

A 6 h 00, je suis en route, c'est mon horaire normal, je suis donc recalé. Arrivée avant 8 h 00 pour vider, j'ai calculé un peu large mais, c'est déjà ouvert. Ca se vide aussi vite que ça c'est chargé et je n'ai plus qu'à trouver un parking en attendant que le boulot arrive. J'ai calculé trop large, j'aurai pu partir une heure plus tard. C'est bien moi ça, j'ai toujours peur d'être en retard alors que j'avais de la marge. Je n'attends pas longtemps, et, en plus, je recharge à une dizaine de kms de là. C'est du pas bien lourd et c'est vite chargé. Je vide dans le Sud Ouest alors je descends en coupant par Bourges pour reprendre l'A20 à Châteauroux, une journée sans donner de sou aux sociétés d'autoroute. A Limoges, je pique en direction de Périgueux. Petite rencontre avec Zippo qui passe dans le coin et je finis un peu avant Bergerac.

Arrivée de Zippo

Jeudi 18

J'ai deux clients à livrer dans la région de Villeneuve sur Lot, le premier est en pleine campagne mais il n'est pas dur à trouver et les gros colis (pas très lourds) sont vite déchargés. Pour le deuxième, c'est encore plus facile à trouver, il est le long de la nationale et ça va aussi vite pour vider. Je trouve un parking peinard en attendant que le boulot arrive. C'est un peu plus long aujourd'hui, ça ne tombe qu'un peu avant midi, je dois recharger à Castres. Je finis de manger mam gamelle, j'ai bien fait de manger en avance moi, et je me mets en route. Ce n'est pas la porte à côté et je n'ai pas intérêt à traîner si je veux charger aujourd'hui. J'arrive donc en fin d'après midi dans une scierie, je me faufile entre les tas de bois et je commence à débâcher et à préparer mes sangles parce que, les paquets de bois, c'est lourd et vaut mieux pas que ça bouge en route. Je vais d'ailleurs passer plus de temps à sangler qu'à rebâcher. La route qui va de Castres à Béziers est magnifique mais pleine de virages et de côtes, inutile de préciser que je ne joue pas les Fangio, le chargement est en hauteur et un virage un peu trop rapide, c'est un coup à jouer à l'apprenti cascadeur. Mon amplitude ne me permet pas de d'aller jusqu'à Sète et, à Béziers, il n'y a que le Truck Etape avec son parking à 19 € 50 la nuit. Heureusement, on peut se garer dans la zone mais il n'y a pas beaucoup de place. Entre la transpiration et la poussière de bois, la douche de ce soir n'aura pas été un luxe inutile.

J'ai la preuve que l'invasion des extra terrestre est commencée

Vendredi 19

Direction le déchargement entre Aubenas et Alès, encore une journée sur les petites route en perspective mais je dois avouer que j'aime ça. Le client est sur une petite départementale de montagne, mais il est accessible et j'y suis en milieu de matinée. Ca va plus vite à vider qu'à charger et il ne me reste plus qu'à ranger mes sangles et à trouver un parking en attendant un hypothétique boulot. Les radios ne parlent que de la crise qui s'annonce et je peux affirmer que ça se voit au niveau boulot, il n'y a rien. Les collègues, que j'ai côtoyé cette semaine, font tous la même constatation, le boulot est d'un calme inquiétant, la récession semble bien là. Vers midi, le verdict tombe, il n'y a rien et je peux rentrer à vide. Je rejoins la RN 86 vers Montélimar, au moins je ne vais pas payer l'autoroute pour rentrer.

Une petite vue du Rhône

Samedi 20
Dimanche 21

Lundi 22

Disparition de Richard Wright, de Freddy Hausser, retour de la Star Ac et Johnny sort un disque…Cette dernière semaine aura été noire pour la musique. Un week end sans pluie tout de même, on n'avait pus l'habitude, on a même réussi à faire du cheval en extérieur samedi. Le début de semaine est aussi calme que la fin de la semaine précédente mais, j'ai quand même un voyage en début de matinée. Je file à Thiers pour charger, il n'y a pas grand monde alors que, d'habitude, il y a toujours la queue. Sortie en début d'après midi pour l'Italie. Traversée de Saint Etienne et de Lyon avant les embouteillages, petite coupure en route et je coupe à Suse. J'aurai pu aller plus loin, je n'ai même pas mes 9 h 00 mais, vu le boulot, autant prendre mon temps

Quelques nuages s'accrochent encore sur les Alpes

Mardi 23

Il ne fait pas trop chaud quand je pars, et j'ai même droit à un peu de pluie sur Turin. En temps normal, j'aurai tiré plus loin que Turin pour être à moins de 4 h 30 de mon client, vider avant midi pour recharger l'après midi mais, le coup de fil au bureau confirme mes craintes, je ne vais pas recharger aujourd'hui. J'ai le temps de manger pour vider à Vérone en début d'après midi. Le reste de l'après midi se passe à attendre ? Heureusement pour moi, j'ai trouvé une connexion WIFI, ça me permet de visiter les forums et de me mettre un peu à jour. Dommage, il n'y avait pas assez de bande passante pour envoyer des photos, j'aurai pu envoyer le carnet de bord à mon admin préféré. J'ai quand même un voyage en fin d'après midi, je vais à Brescia où je rame un peu pour trouver mon client. En désespoir de cause, je demande mon chemin à un restaurant, au lieu de m'expliquer, un client m'emmène directement avec sa voiture, un cas de figure assez fréquent en Italie.

Lever de soleil vers Asti

Mercredi 24

J'ai bien dormi sur le parking du client qui est bien calme. Il y a un bar juste en face, je prends mon capuccino en attendant l'ouverture. C'est du vrac mais, ils sont organisés et je ressors vite de là. Direction Orléans à vider demain après midi, inutile de préciser que j'ai le temps. Deux choix possibles pour y aller, le Mont Blanc ou le Fréjus, il n'y a pas 10 kms de différence alors, je vais passer par le Fréjus, ça va me permettre de passer à Modane faire scanner mes disques et dire un petit bonjour. En plus, je vais faire le plein à Saint Rémi et passer un petit coup de rouleau histoire de faire propre. Je rassemble un peu de courage, il m'en reste un peu, pour aller jusqu'à Macon, j'aurai pu aller plus loin, mais, ça me fait une amplitude de 13 h comme ça, je peux profiter des deux prochaines journées si jamais il y a un coup de bourre.

Passage du péage sans s'arrêter, chose impensable en France

Jeudi 25

Départ tranquille sous un ciel bleu mais, l'automne se fait sentir, la nuit a été froide. Ca m'aura permis de tester le Webasto, de ce côté-là, je suis rassuré, le bazar marche bien. Un petit peu de brume jusqu'à Moulin mais rien de bien méchant. Petite matinée peinarde, arrêt miam miam dans la Sologne et, arrivée en début d'après midi à côté d'Orléans, un dépôt immense, au moins, je n'ai pas eu de mal à le trouver. Je ne recharge que demain, une petite journée en somme. Je suis peut être idiot, mais ces journées à ne pas en faire lourd, c'est crevant moralement. Je me suis trouvé un resto sympa et pas trop loin du centre routier.

Au moins, la remorque est droite

Vendredi 26

Rendez vous en milieu de matinée pour charger de l'autre côté d'Orléans, inutile de se presser. Arrivé le premier sur le parking hier soir, je suis le dernier parti. Au moins, si je me fais contrôler cette semaine, je ne risque qu'un excès de repos. Pas trop de monde dans la cours, j'ai bien fait d'arriver en avance, on me prend tout de suite. Les deux caristes qui s'occupent de moi sont vraiment sympa et ils me dégerbent toutes les palettes que je veux. Il faut dire qu'il y a 30 palettes au sol de prévues et que je peux en mettre 38 alors, j'ai fait étaler le chargement le plus possible. Inutile de perdre du temps à retraverser Orléans pour rejoindre l'autoroute, je descends par Nevers. Je profite du paysage de ce début d'automne. En ne me pressant pas, je suis chez moi dans la soirée. Mine de rien, j‘ai quand même fait 2600 kms cette semaine, vu le peu de boulot, c'est quand même pas mal. En arrivant chez moi, j'ai appris la reformation de Led Zeppelin, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas.

J‘espère que leur truc est étanche

Samedi 27
Dimache 28

Lundi 29

Je vais vider au nord de Lyon, il me faut donc partir assez tôt pour respecter le rendez vous. Sur la petite route qui va à la centrale, il y a un passage à niveau, vous allez me dire que ce n'est pas le seul, mais, celui là a la bonne idée de tomber en panne. Ca a dur » un bon quart d'heure mais, à cette heure de départ au boulot, ça a mis un beau merdier et l'embouteillage est remonté jusqu'à la nationale. Du coup, je suis comme qui dirait, un peu en retard. Bon, ils ne sont pas trop pointilleux et nous sommes quelques un à être en retard. Je m'attendais à vider mes palettes tout seul mais, ce matin, il y a du monde sur les quais et je ne touche à rien. Direction Montmélian, mais ce ne sera prêt qu'en milieu d'après midi. Je me présente quand même pour midi, je n'aurai pas à faire la queue quand ce sera prêt et ça va me faire une coupure de trois heures. Au passage, c'est la première fois que je démonte le toit de cet attelage. Sortie en fin d'après midi avec trois clients, je vais dormir devant le premier dans la banlieue de Turin, ça va me laisser un maximum d'amplitude pour demain, je sens que je vais en avoir besoin. Je retrouve Néné, un collègue, petite discussion et, chacun va dormir

 

Modane

Mardi 30

L'avantage de dormir devant le client, c'est qu'on met le disque au dernier moment, c'est toujours ça de gagné sur l'amplitude. Néné me laisse passer le premier, son emplois du temps est moins chargé que le mien, il me donne aussi quelques conseils pour le débâchage, vu mon ancienneté dans la savoyarde, c'est toujours bon à prendre. Le deuxième client se trouve dans la montagne aux environs de Turin, une heure pour y aller depuis la tangenziale et autant pour y revenir, ça risque de faire un peu court pour recharger ce soir. Le troisième client est aussi dans la montagne mais vers Brescia. Néné m'a expliqué la route, ça me permet d'arriver directement sans perdre de temps à chercher. Je décroche la remorque dans le fond de la cours, pesage, déchargement et raccrochage, une demi-heure plus tard je suis reparti. Direction Bergamo pour recharger. Je me paye même le luxe d'être un peu en avance, ce n'est pas encore tout à fait prêt. En fin d'après midi, je repars, finalement, cette journée c'est bien passée et il me reste de quoi aller jusqu'à Suse. Je suis attablé devant mes spaghettis quand je vois arriver Thom@s, il m'a vu passer devant le resto et il vient aux nouvelles. Petite discussion avant le dodo.

 

Petite route italienne